Branlant de gauche à droite, perte d'équilibre après perte d'équilibre, l'Amejine titube dans les couloirs de du complexe shinobi en quête de trouver une salle dans laquelle s'entrainer. À défaut de ne pas trouver le sommeil, depuis maintenant plus de trois jours, le jeune Yoarashi préfère tuer le temps à s'exercer à l'art du taijutsu. L'art suprême de son clan. De plus, pouvoir dépasser son frère ainé dans cette pratique est l'un de ses plus grand objectif, lui qui est si puissant et considéré par ses pères.

Même s'ils sont très certainement les derniers membres du clan Yoarashi, Seiya et son grand frère Han ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes pour dépasser leurs limites et atteindre le paroxysme du talent de leurs ainés. Depuis leur arrivée au cœur de Kirigakure no Satô, les deux frangins ont passé du temps à effectuer des missions assez importantes pour le village caché de la Brume. Du moins, seulement Han. Seiya lui, trop petit pour partir en mission à risque et seulement âgé pour être un genin débutant passe son temps aux terrains d'entrainements pour devenir toujours plus fort.

Long est le temps, longue est l'attente d'une possible intégration à une des nombreuses équipes shinobi du village. Mais le ninja ne perd pas espoir, pensant que s'il doit être intégrer à l'une de ces équipages, c'est que le bon dieu l'aura voulu. Toutefois pour lui, faire parti de ces brigades ne l'empêche pas de vivre sa vie, au contraire. Lui l'éternel fainéant pense qu'il sera le pire des boulets pour ceux qui partagerons les quelques entrainements et missions qu'ils pourront effectuer.

Après tout, et en y réfléchissant bien, c'est bien la pire des plaies. Avoir deux gamins de son âge dénués d'intelligence et aussi imprudent qu'inconscient vis-à-vis des dangers que réserve le monde, très peu pour celui qui a vu l'ensemble des siens se faire annihiler. Et ce, jusqu'au dernier. Même s'il ne sait pas si ils sont les ultimes et derniers membres de la famille Yoarashi, le jeune Seiya se donne une chance de rêver que quelque part dans ce monde, nombreux ou rare sont les hommes et les femmes appartenant aux leurs ayant survis à cette tuerie de masse. À ce génocide, il faut bien se le dire.

Arrivant au sein d'une des nombreuses salles d'entrainement que peut alors offrir le complexe shinobi de la Brume, le narcoleptique peut sentir cette odeur neuve mêlée à la sueur fraiche des derniers échauffés. Les cernes aussi longue et large que l'égo d'un "Fukkatsujin", Seiya le "Narcolinsomnique" reste planté au centre de cette salle les yeux tombants.

« Bon ... Et bien c'est partit. »

Ses deux lèvres s'écartent l'une de l'autre jusqu'à former un trou béant avec sa bouche, Seiya baille d'un ennui mortel à venir. Il réfléchit, du moins il essaye, ressent un élan de motivation ... puis s'endort.

Narcoleptique vie.