Entrée Nord

Résumé:

::: RP ::: Entrée Nord

::: PV ::: Intrigue #6

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PIRATES

Une missive m'était parvenu de la part d’une connaissance de longue date, me demandant de l’accompagner à Hi no Kuni pour une affaire semblant importante. Chose à laquelle je ne pouvais que répondre favorablement, car connaissant bien l'individu, il était certain que sa requête était non sans raison et pleinement justifiée. Après avoir averti les quelques personnes formant mon cercle de connaissances -plutôt restreint, mais de qualité-, ainsi que le Village Caché, en restant discret sur les raisons, que je serais absent quelques temps, je m’étais rendu au lieu du rendez-vous qui m’était parvenu via la fameuse lettre manuscrite. Il aurait été fort cocasse que je disparaisse sans prévenir et me voit donc affublé du titre de Nukenin. Non pas que cela aurait été le cas vu la certaine liberté dont je pouvait me targuer de part ma contribution à la Roche et mes loyaux services prouvant que j'étais exempt de toute suspicion, mais cela était la plus simple des corrections. Tout cela était fort intriguant, car le Kazejin était resté plutôt vague, mais je me doutais bien que s’il me demandait de venir le retrouver, c’est que la probable expédition nécessitait des personnes de confiance et sur qui on pouvait compter sans sourciller une seule seconde. Bien que je n’étais pas particulièrement désireux de faire une petite visite au Pays du Feu, surtout après les sinistres événements qui s’y étaient vraisemblablement déroulés, je m’y rendit tout de même afin d’y retrouver le Fils du Vent. Autant vous dire que la présence d’un Iwajin en ces terres n’était peut être pas avisé, car la haine des habitants de Hi no Kuni à l’égard de la Roche paraissait indubitable, bien qu’infondée. J’avais eu quelques échos des hautes sphère que désormais, il valait mieux éviter ces terres. La dernière visite "diplomatique" ne s’étant pas particulièrement bien déroulé là bas. Du moins, du peu que je pouvais m’en fier et interpréter, de par mon éternel pragmatisme et de ce que la version officielle présentée aux gradés du village caché de la Roche permettait d’en avoir échos. Mais pour résumer, il valait mieux rester sur ses gardes, car un coup de surin d’un hijin fanatique pouvait vite arriver sans crier gare. Cela n’aurait pas été étonnant, connaissant la félonie dont était gangrené ce triste monde tragique. Une félonie qui ne connaîtrait apparemment jamais de repos. Voilà pourquoi les shinobi existaient après tout. J’avais une pensée toute particulière pour ma chère sœur, qui ne manquerait certainement pas de profiter de mon absence pour s'adonner à diverses bêtises à l'orée de cette liberté se présentant à elle. J'espérais simplement que la volcanique n’endommage pas trop notre demeure. Cela aurait été fort cocasse, pour ne pas dire particulièrement désagréable. Je n’oubliais pas de penser aussi à ma coéquipière, qui me manquait déjà. De bonnes raisons de vouloir rentrer au plus vite, mais il fallait savoir faire fit de ses désirs égoïstes, pour de meilleurs lendemains. Et de meilleures aurores étaient nécessaires avec cet énergumène adorateur de chapeaux menaçant le Yuukan de ses noirs desseins qui restaient encore dans les méandres d'abysses insondables.

Je retrouvais ce cher Sendai au lieu et à la date convenus. Je savais que je pouvais compter sur lui pour être présent. Après tout, c’était une des rares personnes qui respectait sa parole et qui ne manquait point d’honneur. Voilà pourquoi j’avais accepté cette requête sans sourciller. Il était accompagné d’un Kumojin que je ne connaissais point, mais qui paraissait être un homme fort respectable, surtout si ce dernier accompagnait le Kazejin. Nous autres Iwajin avions une alliance après tout avec les Kumojin. Il n'y avait donc aucune raison de se méfier du gaillard. De plus, lors de la fameuse délégation s'étant déplacée au Pays du Vent, j'avais combattu un dangereux forcené, mandaté par l'Homme Chapeauté, aux cotés d'un fier guerrier des Nuages. Enfin, celui-ci usait de nécromancie, mais ma sagacité faisait que je savais parfaitement que même chez les adeptes de ces arcanes interdites, il existait des personnes tout à fait louables. Il ne fallait pas se fier aux apparences, qui s'avéraient bien souvent trompeuses. Malheureusement, le compatriote avec qui nous avions coopérer lors de l'échauffourée avait trouvé mystérieusement la mort peu de temps après son retour au bercail. J'avais appris la nouvelle d'un compatriote au regard terne et morne. Ce fut une grande perte pour la Roche, que de perdre un vaillant maître des Portes Célestes ayant prouvé sa valeur à maintes reprises et étant voué à une belle carrière si il était encore de ce monde. Devant de par ma fonction de médecin m’occuper du scorpion rebelle et désireux d’en finir que nous avions tous trois brillamment arrêté dans sa course effrénée, je n’avais point eu occasion de croiser ceux ayant mené la terrible bataille face au sinistre démon de Kaze, mais étant néanmoins parvenus à terrasser contre toute attente la bête immonde qui menaçait de mettre à feu et à sang la Capitale du Vent, si ce n’était le Yuukan tout entier. L’affaire était nébuleuse, mais du peu que j’en sache, le personnage au chapeau n’était pas innocent dans ces événements et tenait certainement un rôle majeur. Cela restait mystérieux, mais nul doute que tôt ou tard, le voile des secrets se dissiperait et tout prendrait sens.

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SADNESS AND SORROW

Je comprenais que quelque chose d’important était de mise, sinon il n’y aurait point eu tant de mystères sur la raison de cette réunion pour le moins atypique. J’étais curieux, mais gardait bien de forcer l'obtention de quelques révélations, car après tout, nous serions certainement mis au parfum, enfin peut être uniquement ma personne si le Kumojin l’était déjà. Prenant la direction indiquée par le Sendai qui ouvrait fièrement la marche d'un pas assuré et enjoué, nous arrivions près de ce qui semblait être une civilisation particulièrement importante. Une ville dantesque s’érigeait avec toupet à l’horizon. 

Quelle pouvait être cette cité ? Le monde regorgeait encore tant de lieux inconnus que l’Odyssée s’avérait éternelle. À cette vision, le guide marqua une halte, afin de converser tranquillement et en toute quiétude, avant qu’il ne soit trop tard pour le faire. Ce moment devait arriver, tôt ou tard, j’étais même impatient qu’il se présente. J’écoutais donc silencieusement ce que le Sendai voulait partager avec nous. Apparemment, Yûgure était le nom de ce lieu se présentant au loin et où nous devions nous rendre.

Je profitais de cette pause pour apprécier un peu de tabac bien mérité, allumant un de ces encensoirs éphémères et crépitants d'espièglerie, afin de savourer la brume si amère mais plaisante y prenant vie avec frénésie.

Une réunion se déroulant dans le plus grand secret et réunissant les dirigeants de chaque nation du Yuukan. Forcément, en tant que représentant de la nation du Vent, le Sendai y était convié. Et son implication dans ce genre de sommet s’avérait forcément primordiale pour rebâtir sa Nation et représenter les intérêt de son peuple. Tout s'expliquait, mais j’étais tout de même un peu surpris qu’il me demande de l’y accompagner. Après tout, j’étais Iwajin, mais cela ne manquait pas de logique, car en tant que Directeur d'une Académie et qu'Iryô-nin confirmé, j'étais plutôt de bon conseils et une valeur sûre. De plus, il préférait certainement s’entourer d'une escorte en qui il pouvait placer sa confiance, afin de ne pas avoir de regrettables surprises lors de ce voyage plutôt particulier.

Au loin, une certaine eurythmie s’érigeait près de l’immense palais se dénotant impérialement du reste de l’architecture formant la ville. Apparemment, le secret n’était pas si bien préservé que ça. Conséquence pas si étonnante si le bourg recevait la venu de nombreux invités de marque des quatre coins du Yuukan. Cela ne pouvait pas passer inaperçu pour les autochtones. Il ne fallait pas prendre les gens pour plus bêtes qu'ils n'étaient après tout. Certains d’entre-eux avaient même du ébruiter ce rassemblement, rendant le huis-clos caduque et rameutant une horde d'amateurs de ce genre d'événements dorés. 

Ketten avait raison, la présence de ses compagnons offrait une occasion unique et loin d’être sans fruits savoureux pour chacun des participants, qu'ils soient représentants ou simples accompagnateurs. En tout cas, c’était un honneur, pour ne pas dire un privilège ne pouvant être refusé, que d’accompagner l’un des invités lors de ce sommet qui changerait certainement le monde, que ce soit en bien ou en mal.

" Je ne sais pas si vous avez bien fait de me demander de vous accompagner. Selon les rumeurs, les Iwajins ne sont pas très... appréciés dernièrement dans ces contrées. "

Mais, ce qui interpella plus particulièrement le médecin, c’était la présence probable d'une personne. Est ce que le dirigeant du Pays de la Terre serait présent ? En toute logique, cela était vraisemblable. Et si tel fusse le cas, il aurait peut être l’occasion de voir à quoi ce dernier ressemblait en chair et en os. Autant vous dire que cette occasion était inespérée et venait sans même que le médecin s’y attende, mais était acceptée avec joie. Cela ne lui fit point manquer d’avoir une pensée pour la Princesse Yume. Cela faisait un moment qu’il n’avait plus eu de nouvelles du Paon Blanc, mais avec tous les événements qui s’étaient déroulés dernièrement, ce n'était pas surprenant.

" Ce sommet attise ma curiosité, et comme vous l'avez si bien dit, ne pas en profiter serait mal avisé. "

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CLAVAR LA ESPADA

Le Kazejin ne manqua point d'arborer un sourire goguenard, avant d’inviter ses compagnons à reprendre la direction du Crépuscule. Tel était le lieu où leurs pas devaient les mener. Arrivant près du Palais , la foule était en liesse et ça tonnait fort. Le Kunaï Émoussé était de la partie, aux aguets et prêt à retranscrire l’histoire de sa plume affûtée, n’en perdant pas la moindre miette du spectacle. Quelques acclamations faisaient échos, ou encore quelques noms d’oiseaux ne manquant pas de dénoter une certaine véhémence à l’égard du parangon de la Roche qui faisait montre de sa présence s'avérant ne pas faire l'unanimité, tout comme celle de ses comparses.

*** Yare yare daze... ***

Muramasa était pourtant en civil et sans le moindre équipement ou signe denotant son appartenance à un village caché, ayant pris un congé pour l'occasion, néanmoins certains Hijins reconnaissaient avec aisance l'illustre directeur dont la beauté et les exploits étaient déjà vantés aux quatre coins du Yuukan. On ne pouvait pas lutter contre la popularité et la célébrité. Décidément, les habitants du Feu savaient accueillir chaleuresement les visiteurs. Le médecin ignorait les provocations, faisant preuve de son calme exemplaire, comme à son habitude. Il n’était pas venu chercher querelle, mais accompagner son ami. Il se serait montré mal avisé de faire du tort à la délégation de part un excès de zèle mal placé et digne d’un freluquet. Conservant toute sa prestance, digne d'un prince, il demeura simplement silencieux tout en n'affichant aucune expression comme à son habitude, suivant le Sendai qui avançait à travers la foule en direction de l’entrée  située plus loin et étant surveillée par des gardes masqués. La sécurité était présente, chose normale pour l'événement regroupant quelques huiles pas piquées des hannetons. Cependant, cela ne manquait pas d'éveiller quelques soupçons que les défenseurs des lieux aient leur visage caché. Peut être une coutume locale bien innocente, ou tout simplement un traquenard comme lors de ce sommet entre Kage devenu si célèbre. Ce n'est pas comme si le taciturne personnage n'y avait pas songé lorsque son compère évoqua pendant leur halte de tantôt, la réelle raison se cachant derrière sa missive.

L’Iwajin se présenta à son tour à la soldatesque casquée qui prenait place devant l’antre seigneuriale, comme le voulait le plus élémentaire protocole qu’il convient d’élégance conserver. N'affichant aucune hostilité, le médecin resta simple et concis, faisant même preuve d'une correction exemplaire.

" Ohayô gozaimasu. Borukan Muramasa. J’accompagne Sendai Ketten. "

Résumé:

Un frisson parcouru le dos de la demoiselle alors que certains éclats de voix lui parvenaient. Quelques civils du pays du feu, ayant tenté de se rapprocher de l’entrée nord, le regard curieux de voir ce qu’il se passait par-ici, venaient de passer quelques commentaires peu agréables concernant les villages cachés, l’un peut-être plus véhément concernant Iwa. Pour l’ancienne iwajin, elle ne pouvait que s’imaginer ce que ce serait s’ils apprenaient que ceux gardant cette entrée avaient un jour été shinobis importants pour ce village. Elle préféra ne pas trop s’y attarder, chassant ces pensées de sa tête. Là n’était pas le moment. Et puis, elle était méconnaissable. Un masque venait recouvrir les fins traits de son visage, cachant le bleu profond de ses yeux, tandis que le long manteau aux teintes de vert et de noir qu’elle arborait venait camoufler les deux sabres qu’elle portait à la taille. La capuche tombait simplement sur ses épaules, laissant ainsi sa chevelure liliale trop courte pour être attachée se déplacer au gré du vent.

Son regard se posa finalement sur son coéquipier, anciennement sensei, désormais plus ou moins à la tête de l’organisation fondée dans le seul et unique but de venir en aide au pays s’étant retrouvé beaucoup trop longtemps ravagé par la guerre. Leur présence ici était un pas dans la bonne direction qu’elle se disait, de quoi mettre en avant l’organisation aux yeux du peuple. Ils étaient, certes, shinobis, or, tout ce qui leur importait était le bien de ce peuple trop longtemps malmené par des dirigeants qui n’en avaient que pour eux-même et leurs idéaux. Du mouvement attira ensuite son attention, trois hommes se rapprochant à pas réguliers d’eux. La première délégation, sûrement.

Attendant donc qu’ils arrivent à leur hauteur, elle se détache de l’Hayai pour faire un pas vers l’avant. Même pas besoin d’esquisser un sourire, ils ne pourraient pas le voir de toute façon. L’ancienne iwajin se contente donc d’observer les trois hommes se tenant désormais devant elle, écoutant avec attention les présentations de ces derniers. Sendai Ketten, représentant du pays du vent, à défaut d’avoir un réel gouvernement en vigueur pour l’instant. Quant aux deux autres, un kumojin dont elle ne savait rien, si ce n’était qu’il avait dû être présent aux événements de Kaze pour porter un tel titre et un iwajin qu’elle connaissait peut-être un peu trop bien. Elle inclina doucement la tête, signe de politesse et de saluation.

- Bienvenue au Palais Seigneurial de Yûgure.

Sa voix est douce et claire tandis qu’elle s’exprimait sans une once d’anxiété. Peut-être aurait-elle pu se montrer nerveuse à l’idée de retrouver le Borukan ici, et ce, quand bien même son visage masqué lui offrait une certaine anonymat, tout comme l’idée que d’autres iwajins se trouvent aussi ici lui effleura l’esprit, toutefois… Elle doutait sincèrement que l’un de ces derniers osent se montrer assez stupide pour tenter quoique ce soit en ces lieux.

- Vous comprendrez que nous vous demandons aucune arme visible à l’intérieur du palais, cette rencontre ayant tout de pacifique. Le moindre écart de conduite en résultera par une expulsion du palais, tout simplement. Nous ne pouvons être trop prudent, compte tenu des derniers événements. Cela vaut tant pour les accompagnateurs que pour les seigneurs… Ou du moins, représentant, dans ce cas-ci.

Encore une fois, son ton n’avait rien de menaçant, bien loin de là. Elle ne faisait qu'énoncé ce qui semblait tenir du cohérent, compte tenu de la nature de la rencontre d’aujourd’hui et des derniers événements s’étant déroulés en ces terres, alors que shinobis s’y étaient trouvés. Elle-même y avait été, au centre de l’action, observant avec effroi, immobile, incapable de réagir, le massacre s’étant déroulé sous ses yeux.

- Sendai-dono, votre présence sera donc requise autour de la table, au centre de la grande salle. Quant à vous. Elle s’était tournée vers les accompagnateurs. Il y a des estrades l’entourant, c’est donc là qu’il vous sera demandé d’attendre.

Son regard se tourna ensuite derrière elle, par-dessus son épaule, sur son coéquipier, à voir s’il avait autre chose à ajouter, mais surtout, s’il avait remarqué quoique ce soit de louche concernant les individus qu’elle avait accueilli avec respect. Distraitement, elle jouait avec la bague qu’elle portait à la main droite, la faisant tourner autour de son doigt.

Spoiler:

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Attendant patiemment que le deuxième accompagnateur se présente, Raizen fut légèrement surpris par la suite des choses. Gardant un sourire intérieur lorsque la gardienne fit mention qu’il ne fallait pas avoir d’armes visibles, le Meikyû ne put se retenir de se demander ce qu’il en était des armes invisibles. Malgré tout, ses intentions n’étaient pas hostiles et il préférait ne pas se concentrer sur un tel sujet. À vrai dire, il y avait plus important, notamment le fait qu’il venait de se rendre compte qu’il ne serait en aucun cas aux côtés du Sendai. Relégué aux estrades, son sourire interne ne fit que s’accentuer. Or, il n’était toujours pas assez présent pour qu’il trahisse son expression neutre.

Comme si ce n’était pas suffisant, le second garde vint y ajouter son grain de sel. Or, cette fois-ci, Raizen ne put s’empêcher d’élargir un vaste sourire. Il était rare que quelqu’un entre sur ce genre de territoire avec lui, surtout pas un inconnu. Toutefois, il ne pouvait masquer le fait qu’il était indirectement en accord avec la remarque de l’individu masqué. Après tout, lui-même n’aimait pas utiliser ce titre. Il ne le faisait que lorsque nécessaire et pour une fois, il venait de se remettre en question sur son utilité. Or, il y avait plus important, notamment le fait que ce garde n’était pas aussi lambda qu’il ne semblait l’être pour faire preuve d’une telle répartie.

Se contentant ainsi d’un rapide clin d’œil, Raizen laissa le Sendai prendre les devants alors qu’il vint lentement prendre l’insigne rouge. Gardant toutefois un contact visuel directement à l’emplacement où les yeux du garde devaient se trouver, il ne put s’empêcher de plonger son regard dans un masque qui semblait vraisemblablement cacher parfaitement tout signe distinctif. Tout au long de ce moment qui ne dura qu’une fraction de seconde, Raizen tenta de satisfaire sa curiosité, mais resta sur sa faim.

Se contentant d’avancer, il s’arrêta quelques secondes avant d’ajouter quelque chose.

-Merci de cet accueil des plus chaleureux, je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul à trouver que porter un tel titre est particulier.

Affichant de nouveau un sourire qui ne faisait que s’accentuer, il soupira calmement avant de terminer le tout.

-Espérant que ma double nationalité Kazejin et Kumojin saura me porter plus de chance dans ce cas.

Frappant la dure réalité, Raizen s’était présenté en espérant que l’attention soit portée sur le côté héroïque plutôt que ses origines. Pourtant, son calcul avait été mal fait. Si on veut, il possédait indirectement 3 faits qui jouaient en sa défaveur, le mettant ainsi en position délicate. Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher d’être excité à l’idée d’être dans une telle position. Disons simplement qu’il y avait une différence entre les multiples rôles possibles de jouer et que celui de mal aimé ne lui était pas inconnu. Au contraire, c’était son rôle préféré, car il savait que chaque mauvais pas pouvait être plus ou moins fatal. Tout comme Ketten, il savait pertinemment que personne n’était venu pour jouer. Qu’il ait un léger sourire ou non à son entrée, le plus important se trouvait dans son regard qui démontrait un niveau important d’excitation par rapport aux événements à venir. Qu’elle se passe autour de la table ou dans les estrades, cette réunion risquait d’être intéressante pour lui. Bien qu’il ne pouvait activer ses sceaux, son cerveau, lui s’était activé. Pour le moment, il se contentait de marcher vers l’avant en examinant l’insigne qui lui avait été donné alors que son regard comptait s’ouvrir sur de nouveaux enjeux.

Résumé:

Deux doigts posés sur ma tempe, je massais cette dernière en regardant du coin de l’œil le Seigneur Kaemon. Cet homme était bien plus expressif et énergique que je ne l’aurais pensé. Lors du Conseil de Kumo, où il nous avait honoré de sa présence, j’avais déjà pu remarquer qu’il était loin de se conformer aux standards qu’imposaient sa position, et, quelque part, c’était quelque chose que j’appréciais tout particulièrement. Mais bordel, il n’était pas simplement différent de ses compères, il était totalement à l’opposé.

Le trajet ne fut pas vraiment long, en fait. Si le calme ne me dérangeait pas, il fallait dire que les traits d’esprits et l’humour non plus. Et le Daimyo n’en manquait justement pas. Je crois que je n’ai même pas eu le temps de placer énormément de commentaires. Il monopolisait la discussion avec des sujets pour le moins… précis. Mais en dehors de mes soupirs, de mes onomatopées et de mes roulements d’yeux, j’avais tout de même à ma charge un homme très intéressant et qui, sous ces airs, forçait le respect.

- J’imagine que ça ne lui fait pas de mal d’être déçue de temps en temps. Et puis, avec un peu de chance, elle comprendra que je n’ai pas eu le choix. Ou du moins, pas trop.

Je lançais un discret sourire à Kaemon, qui s’était efforcé de me mettre plus ou moins en confiance malgré son titre et sa position. Ce n’est pas tant que j’avais peur de le vexé ou quoi, mais vu que je représentais Kumo – et que j’étais absolument ignorant des codes et des conneries comme ça, j’étais obligé de faire un minimum d’efforts. Mais au final, je me suis vite adapté à son caractère.

- Oui Seigneur, je vous assure avoir bien compris comment c’était de votre temps. soufflais-je du nez non sans un certain amusement, bien que gardant un visage sérieux alors que nous nous apprêtions à avancer.

Avec les récents événements, j’étais plus que jamais frustré de ne pas pouvoir être partout. Lorsqu’il y a eu les événements de Hi, je m’insultais presque de pas être sur les lieux, et en connaissant l’état de mon élève et celui du Nidaime, ça m’a encore plus gonflé. Il n’était donc plus question de répéter ce genre de situations. La protection du Daimyo était bien plus que ma priorité numéro une. Je m’interdisais formellement le moindre incident le concernant.

- Bonjour. Akahoshi Hisao. J’accompagne le Seigneur de la Foudre.

Sans trop de surprise, s’il n’y avait absolument aucune forme d’irrespect dans ma façon d’être, je restais passablement neutre et concis, que ce soit pour les salutations ou pour ma présentation. De toute manière, le Seigneur Kaemon s’occupait très bien de tout ça.

L’ancienne Iwajin eut un frisson d’effroi en observant le sourire qu’esquissa le médecin avant d’entrer à l’intérieur du palais seigneurial. Les avait-il reconnu ? Elle n’en savait rien, il avait toujours été si… Énigmatique. Dans tous les cas, elle ne pouvait bien malheureusement pas s’attarder sur la question tandis qu’elle apercevait déjà une nouvelle délégation arrivée. Ou, enfin, celle-ci était assez particulière alors qu’il s’agissait d’un Seigneur, seulement accompagné d’un homme. Un shinobi ? Elle osait le croire. Il aurait été aussi insensé que dangereux que de venir ici sans accompagné de quelqu’un d’assez compétent pour pouvoir tenir éloigner les brigands et autre. Si le Soshikidan avait été vaincu, ce n’était pas pour autant qu’ils n’avaient pas encore et toujours quelques fanatiques cherchant à revendiquer leurs idées.

Elle s’avança donc pour aller à la rencontre des deux hommes qui s’approchaient. Le premier se présenta effectivement comme étant le Seigneur de la Foudre. Quant au second, son accompagnateur, elle avait l’impression de l’avoir déjà vu. Un kumojin ? Ils étaient alliés au village caché de la roche, certains étant même venus au village il y avait quelque temps de cela… Puis, son nom fut prononcé et il n’eut plus aucun doute dans l’esprit de la jeune Zetsu. Akahoshi Hisao, elle connaissait ce nom. Une ombre passa dans son regard, ce qui ne fut pas perceptible au travers le masque qu’elle portait. Sanadare lui avait parlé de lui, longuement même, alors qu’elle affichait avec fierté, à moitié nue sur le lit de l’héritière, le tatouage qu’il lui avait fait. Sans même connaître personnellement l’homme, elle se doutait qu’il devait être tout qu’un personnage, pour avoir ainsi accepté de se plier aux caprices de l’idiote…

- Bienvenue au palais seigneurial de Yûgure.

Toujours d’un ton poli, sa voix se voulant douce. Ce n’était pas parce qu’elle était masquée qu’elle se devait de se montrer froide et distante. Il s’agissait surtout d’une précaution, si au départ Iwa n’avait pas dû se poser trop de questions, désormais, sûrement était-elle considérée comme déserteuse, tout comme l’était Taishi, qui se tenait derrière elle, discret. Un peu comme lorsqu’ils avaient formé une équipe, du peu de temps que cela avait été d’actualité, où il la laissait faire et intervenait lorsque le besoin se faisait sentir.

- Je vais tenter de faire court, histoire de ne pas vous retenir ici plus longtemps que nécessaire, j’imagine que la route a dû être longue.

Ce n’était pas tout le monde qui avait comme sensei (coéquipier désormais ?) un shinobi en mesure de se téléporter.

- Aucune arme visible à l’intérieur, la rencontre se veut pacifique, donc en plus de ne pas être nécessaire, elles pourraient en gêner quelques uns. Une certaine tenue vous est demandé, une fois la porte franchie. À savoir qu’au moindre écart de conduite pouvant sembler dangereux ou menaçant, vous serez expulsés du palais. N’y voyez pas là une menace, mais bel et bien de quoi s’assurer que tout se déroule bien.

Encore une fois, le tout était exprimé calmement. Elle ne cherchait pas à imposer la peur, mais bel et bien leur faire comprendre qu’il s’agissait, certes, d’un appel à tous les seigneurs, mais que le pays du feu avait déjà beaucoup essuyé ces derniers temps.

- Cela vaut tant pour les seigneurs que leurs accompagnateurs.

Une fois cela mis au clair, elle leur tendit à chacun une insigne. L’une rouge qu’elle donna à Hisao, quand à la seconde, d’un vert profond, pour le Seigneur.

- Ces insignes nous permettent de savoir qui a eu droit au comité d’accueil, il est donc impératif de les garder visible en tout temps.

Sur ces mots, la jeune demoiselle recula d’un pas, se décalant de leur chemin, leur laissant ainsi la voie libre quant à entrer à l’intérieur. Un regard avec son collègue lui assura qu’elle avait tout dit, et donc, qu’ils pouvaient entrer sans problème.

Spoiler:

Comment est-ce que c’était possible de passer autant de temps – et en une seule journée – à ne parler et à ne penser qu’à un seul sujet ? C’était un truc tout simplement incroyable. Je m’attendais vraiment à des journées calmes, voire silencieuses à ses côtés, mais c’était bien le sous-estimer, lui et ce que j’en avais vu lors de notre première rencontre. Enfin, ce n’était pas spécialement important. Il s’occupait de faire le spectacle pendant que je faisais… j’en sais rien, ce que je fais d’habitude : Rester calmement dans un coin.

D’autant plus que je n’étais pas ici en touriste, ni même véritablement en accompagnateur. Si j’avais été assigné auprès du Seigneur, qu’il le veuille réellement ou non, c’était pour lui servir de gardien. Ainsi, d’un regard observateur et finalement peu agressif, je jetais un œil sur chacun des deux gardes avant de recevoir un insigne rouge, qui servait visiblement à identifier ceux qui étaient passés par les portes, et surtout, par la garde.

Le tenant entre le pouce et l’index, je fis quelques rotations avec ma main pour le regarder sous toutes les coutures, ne sait-on jamais. J’avoue qu’avec toutes les conneries qui se passent un peu partout, je commence à me méfier de tout. Surtout que ce n’est pas que moi qui le porte, mais bien évidemment aussi le Daimyo. Finalement, je me contentais de l’accrocher sur mon épaule droite, à l’opposé de l’endroit où je portais le plus souvent le signe de Kumo. Je n’avais rien vu de particulier, ni rien senti. Ca me semblait bon, du coup.

- Très bien. Si le Seigneur Kaemon n’a rien à redire de tout ça, c'est parfait pour moi. Pour ce qui est des armes, je n’en ai aucune. Merci pour cet accueil.

Très sobrement, je me contentais de dire ça. Le Daimyo de la Foudre parlait déjà bien assez pour que je n’aie pas à rajouter de commentaires particuliers. Et puis bon, il avait son caractère et moi le mien. Qu’il ait parlé ou pas, la différence aurait été minime.

Tandis qu’il ouvrit la marche, je le suivais de près afin de ne pas perdre plus de temps ici. Avant que le Conseil ne commence, je restais auprès du Seigneur Kaemon. Je ne pense pas que je vais déclencher une émeute si j’ose m’attarder quelques minutes de plus avec lui. On était pas des gamins qui avoins besoin de se faire surveillés par des Hijins masqués, quand même.

"Encore une fois, je te remercie de m'avoir accompagné Shigure." affirma le seigneur à l'intention de son garde du corps.

Sur la longue route forestière menant vers la capitale du Pays du Feu, Nobuhide tira les sangles de sa monture pour la mettre à l'arrêt. Il ne savait pas ce qui l'attendait à cette rencontre internationale, mais il se doutait bien que celle-ci était importante, d'où la raison de son acceptation. En tant que Shôgun, sa plus grande priorité demeurait la sécurité de son pays. Depuis toujours, les samouraïs ne s'étaient que très peu impliqués dans les affaires du monde extérieur, si ce n'est qu'avec le Pays de la Terre et le village caché d'Iwa, notament en raison de la présence d'une branche de sa noble famille sur place. Mais depuis qu'on était venu semer le trouble sur ses terres, depuis que Kiri et le Soshikidan avaient fait couler le sang de ses enfants, aux portes de son domaine, le Seigneur Nagamasa ne pouvait plus se conforter dans les politiques d'isolation que son peuple suivait depuis des lustres. Si ce sommet des seigneurs, selon la missive qu'il avait reçue, était un appel international à la collaboration, le Shôgun ne comptait pas permettre que l'honneur des siens demeure terni. Autant Mizu que Hi avaient des comptes à lui rendre.

"Je ne sais pas ce qui nous attend lors de cette rencontre. Je préfère que l'on se méfie...La dernière fois que j'ai fait confiance à des seigneurs étrangers, c'est ton frère qui a perdu la vie, et je m'en voudrai toujours."

À la fois hésitant dans ses paroles, la voix empreinte de mélancolie, le Seigneur du Fer était rongé par la culpabilité depuis la mort de son neveu. C'était le deuxième frère de la fratrie qu'il avait laissé tomber...D'un signe de la main, Nobuhide donna l'ordre aux unités qui les avaient accompagnés depuis Tetsu d'établir leur campement et de disposer des runes qui leur permettraient de dissimuler leur position. Le samouraï jeta un dernier regard à son neveu avant qu'ils ne remettent leur monture en route jusqu'à la capitale, qui se trouvait encore à quelques kilomètres de là.

"Nos troupes resteront dissimulées en retrait, à bonne distance de la capitale en cas de besoin. Nous nous rendrons seul jusqu'à la capitale. Jouons les invités complaisants, mais demeurons sur nos gardes, je ne fais pas confiance à ce nouveau seigneur, et encore moins à celui de l'Eau."

***

Les deux samouraïs arrivèrent finalement devant le palais après quelques heures de voyagement supplémentaires sans embuche. Une certaine activité régnait dans la capitale malgré les désastres récents, démontrant une fois de plus à quel point les hijins étaient résilients. Le Shôgun stoppa sa monture à quelques mètres de l'entrée et confia les reines de son cheval au premier servant qui se présenta à lui.

"Nagamasa Nobuhide, Seigneur et Shôgun de Tetsu no Kuni." dit-il respectueusement aux gardes.

Le Seigneur inclina légèrement la tête en signe de respect pour ceux s'occupant de la sécurité de cet évènement, mais il maintint tout de même son expression sévère et implacable. Vêtus de son armure Nobuhide était des plus imposants. Contrairement aux autres seigneurs, il n'était pas qu'un dirigeant de noblesse, il était l'un des samouraïs les plus aguerris de tout Tetsu. Son apparence le laissait transparaitre, si ce n'est qu'il ne portait pas à sa ceinture le katana dont s'affublaient généralement les samouraïs.

Une mission, qui semble être de la plus haute importance. Le samouraï qui semblait être présent sur la terre sacrée du fer uniquement pour voir sa famille se voit aujourd’hui entraîné dans une nouvelle aventure. Mais cette fois-ci, avec une personne remarquable, quelqu’un qu’il n’avait pas vu depuis un moment. Il ne s’attendait vraiment pas à devoir partir d’un coup, comme ceci. Les plans qu’il avait en tête s'arrêtaient à partir avec sa sœur pour rejoindre le village de la roche, comme elle lui avait demandé. Il eut le temps de réfléchir à tout ceci et il comptait rentrer avec elle et rejoindre les rangs des ninjas d’Iwagakure.

Mais quand quelqu’un d’aussi noble et puissant que le Shogun, Nagamasa Nobuhide, qui est en passant l’oncle du guerrier, il ne peut refuser et se doit de lui prêter main forte. Certes, cela le retarde dans ses plans d’avenir, mais de pouvoir aider son pays, c’est quelque chose qu’il fait avec un grand plaisir. Surtout au vu des dernières conversations qu’il eut avec son frère Yoshitsune, qui ne semble pas vraiment le voir d’un très bon œil.

Il jouait un rôle important dans cette histoire, étant le garde rapproché de son oncle, celui qui doit l’accompagner pour ce qui semble être une grande réunion des seigneurs de notre monde. Mais il faut dire qu’avec les événements récents, les attaques ainsi que la mort de beaucoup de samouraïs depuis un certains temps, il ne pouvait prendre de risque. C’est aussi pour cela qu’une troupe de combattants, certainement les plus aguerries du pays, les accompagnent, en toute discrétion.

Une route longue, mais qu’il n’allait pas faire à pied. C’est déjà un bon point pour lui, avec tout ce chemin qu’il avait parcouru dernièrement, partant de Kiri pour arriver jusqu’à son ancienne demeure. Le cheval sur lequel il se tient maintenant est du coup d’une grande aide, mais aussi un véritable réconfort.

Shigure ▬ C’est tout à fait normal, Oji-dono. Vous savez que c’est un plaisir pour moi de passer du temps avec vous et de vous accompagner. Ne soyez pas trop torturé pour les choix que Chôgen a faits. Il est vrai que je suis tout autant attristé que vous de le savoir mort, de ne plus pouvoir le voir. J'espère autant que vous que nous allons avoir des réponses par rapport à ce que la brume lui a fait subir.

N’étant plus qu’à quelques encablures de la destination finale, la troupe du fer venait de faire une halte, pour poser un petit campement. Nobuhide avait raison d’être sur ses gardes, d’être méfiant. C’est sans doute pour cela qu’ils n’étaient pas parti seulement tout les deux. Il le laissa donner ses ordres, demandant aux autres samouraïs d’attendre ici, d’intervenir que si le besoin se fait sentir. Malgré que, dans l’invitation, il est dit que c’est une rencontre sous le signe de la paix et dans le calme, il ne faut jamais être trop méfiant.

Shigure ▬ Vous savez très bien comment je suis, j’ai du mal à jouer l’invité complaisant. Mais pour votre honneur, je vais m’efforcer de jouer le jeu. Sachez toutefois que, si seulement une personne présente dans cette pièce ose essayer de vous attaquer, je n’hésiterai pas à intervenir moi-même, et de donner l’ordre à nos hommes de venir sur-le-champ.

*******

Les deux hommes, accompagnés de leur destrier, venaient finalement d’arriver au lieu de rendez-vous. Sur place, il pouvait voir qu’ils n’étaient pas les premiers, comme il s’en doutait. Avec une réunion aussi grande et importante que celle ci, c’est tout à fait normal de voir tant de monde. Le Shogun venait de se présenter aux gardes qui attendent devant la porte, et du coup, son compagnon de voyage décida de faire de même.

Shigure ▬ Nagamasa Shigure. Je suis le neveu du Shogun et celui qui l’accompagne aujourd’hui, représentant fièrement le noble clan Nagamasa.

Suivant son oncle, Shigure lui aussi décida de venir dans l’enceinte sans arme, comme c’était demandé. Il ne voulait vraiment pas, loin de la, difficile pour lui de se déplacer sans ses sabres à la ceinture, mais les règles sont ainsi. Il accrocha sa paire de katanas au niveau de la selle de son cheval, qui lui allait attendre au niveau de l’entrée. Au moins, si jamais il se passe quelque chose à l’intérieur, il sait où il peut trouver ses armes. Portant le haori du clan, avec le symbole de celui-ci dans le dos, il se mit à suivre le Shogun à l’intérieur. Et avant qu’ils ne soit séparés, il lui glissa une petite phrase à voix basse, pour que lui seul ne l’entende.

Shigure ▬ Je garde un œil sur vous mon oncle, ne vous en faite pas.

Spoiler:

Nobuhide se demandait s'il n'en avait pas un peu trop fait en se présentant sans son sabre à la ceinture. Ne poussait-il pas la supercherie de la complaisance un peu trop loin? Après tout, un samouraï sans son sabre était une chose bien peu commune, est-ce que cela éveillerait davantage les soupçons que s'il s'était présenté armé? Comme toujours, le Shôgun se faisait prudent, il préférait penser au pire et s'y préparer que devoir réagir et improviser face à l'imprévu. Dans tous les cas, l'absence de cette arme ne sembla pas troubler le garde masqué qui les salua tout en leur indiquant les mesures de sécurité à suivre.

"Merci de votre accueil. Il n'y aura aucun besoin pour vous d'user de vos dons de scellement, mon accompagnateur et moi-même ne sommes pas armés."

Le Seigneur s'imaginait cette mesure être davantage un geste symbolique - à quoi bon venir à ce qui semblait de toute évidence être une réunion pour la paix - qu'une véritable mesure de sécurité. Si tous les Seigneurs n'étaient pas des guerriers comme lui, Nobuhide se doutait bien que les accompagnateurs choisis devaient être de redoutables shinobis. Avec ou sans une arme, un ninja demeurait une arme...S'il savait de telles mesures de sécurité nécessaires, en particulier après l'attaque sur la dernière réunion du genre en son propre pays et celle qui avait eu lieu ici même il y a quelques semaines à peine, le Seigneur du Fer ne pouvait s'empêcher de se montrer suspicieux. Tous ces seigneurs et lui-même se retrouvaient en territoire inconnu, entouré de potentiel ennemi...Si une nouvelle escroquerie devait avoir lieu ici, ils seraient tous placés en situation de désavantage par rapport au nouveau Seigneur du Feu, qui lui contrôlerait la situation. Pour autant, le Shôgun ne laissait pas transparaitre cette inquiétude, il demeurait l'homme de marbre qu'il était réputé d'être. Avec Shigure à ses côtés, et son autre neveu Yoshitsune dans l'audience, il se savait en sécurité, peu importe ce qui se produirait ici. Le grand samouraï en armure accepta finalement sans broncher l'insigne que lui tendit le garde masqué. Il la fit glisser entre ses doigts quelques instants, semblant l'inspecter, avant de finalement l'accrocher à l'une des mailles de son armure tout en souriant. C'était bien essayé de leur part...

Nobuhide salua respectueusement les gardes une dernière fois avant de franchir la grande porte, accompagné de Shigure.

Info:

Avec tout le respect dont elle pouvait faire preuve, celle qui n’était pas intervenue auprès du Seigneur du pays du fer inclina tout de même poliment la tête lorsque ce dernier et son accompagnateur entrèrent à l’intérieur du palais Seigneurial, elle-même prenant l’occasion de leur indiquer où devaient-ils aller. Sa main passa ensuite au niveau de son masque, dont la présence commençait à l’embêter, elle qui n’avait jamais eu à cacher ses traits de la sorte. Soupirant, elle attendit patiemment que le ou les prochains seigneurs se présentent, elle n’était plus certaine combien devrait-il y en avoir. Ses pensées se tournèrent vers la porte sud, se demandant où est-ce que les deux jeunes femmes en étaient et comment les choses se déroulaient de leur côté. Du sien, tout semblait bien se passer, ils n’avaient pas eu à faire à quiconque semblant vouloir outrepasser les règles et les consignes données, ce qui était déjà bien de ce qu’elle croyait. Elle aurait cru voir une certaine réticence de la part des samouraïs, elle connaissait l’importance qu’avait leur arme, toutefois, ils s’étaient montrés plus que conciliants.

Finalement, ce fut un petit homme qui se présenta à eux comme étant le seigneur du bois. Elle s’était approchée, décidant de prendre la relève pour cette fois-ci, s’arrêtant à quelques pas devant lui pour incliner à nouveau la tête en signe de respect. S’était-elle attendue à un jour rencontrer autant de personnes considérées comme importantes ? Non, pas spécialement. Elle n’était, après tout, qu’une iwajin parmi tant d’autres, à la différence étant qu’elle avait décidé de fuir le village caché pour un avenir qui se voulait incertain, et surtout, risqué.

- Bienvenue.

S’il ne pouvait voir son sourire, il pouvait certainement l’entendre tandis qu’elle s’adressait respectueusement à lui. Un rapide regard autour de lui suffit pour lui confirmer qu’il était venu seul, sans escorte donc, ce qui avait quelque chose d’étonnant dans ces temps troubles. Après tout, même le seigneur du fer, lui aussi samouraï, n’était pas venu seul. Et pourtant, elle ne doutait nullement de ses capacités en combat.

- Nous vous demandons de n’avoir aucune arme visible une fois les grandes portes franchies. Il est aussi important de noter que si vous représentez quelconque menace une fois à l’intérieur, vous serez tout simplement sorti du palais. Nous ne pouvons nous permettre de prendre des risques inutiles, j’espère que vous nous en tiendrez pas rigueur.

Malgré les paroles prononcées, son ton n’avait rien de menaçant, bien au contraire. Attrapant ainsi une insigne pour le monsieur, elle le lui tendit, lui indiquant du même coup qu’il devait l’accrocher à un endroit visible sur sa tenue. Finalement, elle se décala, lui faisant ainsi signe qu’il pouvait passer s’il acceptait de se plier aux quelques exigences du pays du feu, qui avait déjà essuyé assez d’attaque comme cela au cours des derniers mois.

- Vous allez pouvoir vous diriger directement à la table du bas.