Entrée Sud Il y a déjà eu un rassemblement international. Ce dernier s’était déroulé à Tetsu no Kuni et avait surtout rassemblé les trois Kages et quelques rares Seigneurs. Entre la menace du Soshikidan, à l’époque, et le fait que cette rencontre était déjà publique avant d’avoir lieu : l’attentat et la bataille qu’elle avait donnée n’étaient pas si surprenants, avec le recul.
Organisée dans le secret des Seigneurs et dirigeants du monde entier, l’assemblée mondiale demandée par Araho Daiki promettait des bases plus sûres. Mais comme il était hors de question de prendre le moindre risque, surtout pour celui qui avait vu une partie de son peuple décimée par les Iwajins et les Kumojins, des Nukenins attachés au Pays du Feu avaient été engagés pour assurer la sécurité du Palais Seigneurial de Yûgure, en pleine reconstruction.
Et comme première sécurité, les quatre Nukenins avaient pour tâche d’accueillir les délégations mais également de leur faire passer un certain protocole, pour éviter toute mauvaise surprise à l’intérieur.
A l’entrée Sud du Palais, Kurai Aimi et Inuzuka Momohime avaient donc pour mission d’accueillir la moitié des délégations étrangères, constituées aussi bien de Seigneurs que de leurs accompagnateurs. Mais plus qu’un accueil, le duo de shinobis devait s’assurer qu’ils comprennent tous qu’ils se rendaient à une assemblée pacifique, et qu’ils s’engageaient à ne pas utiliser la force ou leurs armes.
Et plus que cette mise en garde, c’était toute la sécurité de cette réunion historique qui dépendait de la vigilance des Nukenins engagés par le Seigneur Araho…
Voici les règles et indications à suivre :
Lorsque c'est à votre tour de poster, vous disposez de 36h pour répondre.
Une seule fois durant tout l'événement vous pourrez demander un seul et unique délai de 12h.
En cas de non-respect des délais, vous serez exclu de l'événement.
Il y a un ordre de passage/venue pour les différentes délégations.
Les deux gardes (au moins l'un d'eux à chaque tour) doivent poster après l'arrivée de chaque délégation et s'occuper d'eux (ils devront résumer ce qu'ils demandent/font aux membres de la délégation dans un spoiler à la fin de leur RP).
Pour chaque délégation, l'ordre de post ressemblera donc à ça : Tour de la délégation → Tour d'au moins un des gardes → Réponse de la délégation et entrée dans le Palais s'ils se plient aux exigences des gardes.
Une fois les gardes passés, les dirigeants pourront rejoindre le groupe 3, et les accompagnateurs le groupe 4.
Gardes situés à la Porte Sud : Kurai Aimi et Inuzuka Momohime
Merci de respecter l'ordre de passage de délégations suivant (rappel : une délégation à la fois, suivie à chaque fois de l'intervention des gardes) :
Délégation de Mizu no Kuni, Pays de l'Eau :
Watanabe Shiori, représentante de l'Eau
Hyôsa Eiichiro, accompagnateur
Délégation de Tsuchi no Kuni, Pays de la Terre :
Byakuren Masato, Seigneur de la Terre
Nagamasa Yoshitsune, accompagnateur
Délégation d'Ame no Kuni, Pays de la Pluie :
Katsuyori Ryosei, Seigneur de la Pluie accompagné de ses gardes
Le pays du feu. Un pays avec une histoire chaotique, ne cessant de vivre des événements marquant, un peu comme nous à Kiri. Néanmoins à bien moins grande échelle. Après tout, les événements de Shîto sont marque encore les esprits. J’avoue que je n’y étais pas, que je n’ai eu que les échos, les histoires des personnes ayant vécu et surtout, survécu à l’attaque du titan et de la naissance du Soshikidan. Et pourtant, malgré que cela ne date que d’il y a quelque mois, le Soshikidan n’est déjà plus, les têtes sont tombés, au sens propre comme au sens figuré. Un avantage, mais en même temps un inconvénient. Ils étaient l’ennemi numéro un, maintenant qu’ils ne sont plus, je redoute réellement de la vengeance d’Iwa contre l’attaque que l’on a mené. Les menaces de Yoshitsune résonne encore dans ma tête. Les ninjas de la roche sont désireux de vengeance et je les comprends parfaitement. Ne me suis-je pas engagé dans ce chemin sinueux et sombre à cause de Yuki Eiichiro ?
Dans tous les cas, à cet instant, je n’ai plus réellement le loisir de penser à cet aveugle, mais à ce qu’il va arriver ensuite. Le port du pays du feu se dessine devant moi. L’autre Eiichiro, l’Hyôsa qui doit jouer mon accompagnateur par choix du mizukage m’y attends. Après sa mission de traque d’Asura, il a préféré attendre là que de revenir à Kiri pour repartir. J’aurais réellement aimé une autre personne pour être à mes côtés dans cet histoire. Mais avais-je réellement le choix ? Non… Je soupire alors, le bateau terminant de s’arrimer. C’est sans soucis, qu’une fois à quai, que je repère mon partenaire. Un homme de cette carrure ne passe pas trop inaperçu dans la foule. “Bonjour Eiichiro-san.” Le saluais-je poliment. “Comment vous portez-vous ? Pas trop fatigué par votre mission qui vient de se finir ?” Soucieuse de sa santé ? Non pas réellement, c’est juste par politesse et pour introduire ma réplique suivante. “C’est la première fois que je viens dans le pays du feu pour autre chose que le traverser. Toi qui a dû aller à Shîto, est-ce réellement que ruines ?” Curiosité malsaine ? Je ne pense pas, juste une façon de me renseigner d'avantages pour avoir un peu plus d’information sur le pays du seigneur organisant cet événement secret.
La suite du trajet, en compagnie de cet ours rochon, il n’y a pas eu de réelle conversation. Une chose qui n’était pas réellement pour me déplaire. Ainsi, il ne faisait point preuve de manque de respect à mon égard.
C’est ainsi, que finalement, l’on se retrouve devant le palais du daimyo, à moitié ravagé. Je laisse mon regard s’attarder un peu sur la bâtisse endommagé avant de m’avancer vers la porte la plus proche, celle du Sud.
Vêtue d’un kimono au couleur pâle, j’ai opté pour un style un peu plus détendu pour ne pas avoir l’air de venir ici en tant que ninja. Je suis supposée être là pour représenter Mizu, pas Kiri, alors venir avec mon bandeau, vêtue de ma tenue ninja habituel aurait pu être vu comme une certaine menace de la part des autres représentants, même si cela me met dans une position un peu plus faible. Néanmoins, il faut savoir prendre des risques et j’ai quand même Dokuyaku à ma taille. Pour rien au monde je ne serais venue ici sans mon sabre.
Face aux gardes des lieux, j’incline alors respectueusement la tête. “Nous somme les représentants de l’archipel de l’eau.” Soufflais-je doucement pour nous présenter, mon comparse et moi.
Il y avait d’abord eu cette mission. Partir loin de Yuki no Kuni, parce que le Grand Chef Hakyô l’avait vu et décidé. Pour rejoindre Kirigakure. Puis il était parti, encore plus loin. Plus loin que le reste de son peuple. Il avait été à Hi no Kuni pour suivre la piste d’un homme qui avait fui la Brume. Et alors qu’il pensait son voyage sur le terme, une nouvelle requête lui avait été assignée par son Cousin. Celle d’accompagner sa déléguée, la Shinobi et Sabreuse Watanabe. La lettre signalait qu’elle ne devait pas apprendre les véritables raisons qui poussaient le Mizukage à demander son Cousin une telle faveur. Il n’avait alors rien dit, patientant silencieusement chaque jour au port, attendant l’arrivée de la Représentante. « Dame Watanabe. » Avait-il alors dit, baissant légèrement la tête dans une révérence non feinte. Puis il l’avait suivie, silencieusement.
Il était étrange que, depuis le depart de Yuki no Kuni, tout changeait pour le Hyôsa. Tout changeait dans cet ordre qu’il avait si longtemps cru immuable. Et, finalement, il regrettait amèrement le temps passé dans les plaines enneigées qui, dorénavant, sous le soleil chaud qui enflammait les terres de Hi no Kuni, s’oubliaient. Répondant donc aux questions de sa partenaire, celui qui était l’accompagnateur marchait juste derrière elle, les mains dans les poches de sa longue veste venue de ses contrées. « Je vais bien, Dame Watanabe. Merci. Comment allez-vous ? J’ai travaillé pour la Gloire de notre village, je ne saurais en être fatigué. » Il était brièvement resté silencieux alors qu’elle avait sa deuxième question. Puis il avait hoché de la tête. « Oui, tout n’est que décombres, ruines et désolation. Il faudra du temps pour que les gens reviennent sur ces terres. » Il pouvait aisément le comprendre. Puis il s’était muré dans son habituel silence. C’est ainsi qu’ils avaient continué ce voyage.
Il ne disait rien à l’approche du Palais. Tranquillement. Il n’avait rien à lui dire, d’ailleurs. L’Ours Blanc comptait garder le silence aussi longtemps qu’il le pouvait, surtout s’il n’était pas exactement obligé de parler. Tandis qu’il arborait sa habituelle veste aux couleurs brunes, rappel des peaux des ursidés, sa longue chevelure blanche encadrait son visage, rappel des terres enneigées de son véritable territoire.
C'est un jour trop important pour laisser cela au hasard et à la chance... Vraiment trop... C'est pour cela que j'avais proposé à notre chef et aux autres de porter une tenue commune pour donner une image de professionnalisme, d'uniformité et... Pour garantir un minimum d'anonymat, éviter de crier à la face du monde le fait qu'on est des nukenin. Je suis certaine que le seigneur du feu saura apprécier cet effort. C'est pour cela que je porte *Cela* une tenue de garde en partie verte avec un masque de loup blanc pour moi et mon chien sous forme humaine... Bon, de manière peu subtile il y a des flammes grises partout dessus pour bien appuyer sur notre organisation, mais ça, c'est ma faute. Caché près de mon cœur, comme un doudou, j'ai un certain obi en soie... En lui même il n'a pas tant de valeur que cela, c'est surtout l'odeur qu'il porte qui m'aide à me rassurer en un jour aussi important, historique même.
Si ma coéquipière et maîtresse semble avoir suivie le mouvement, je ne saurais le dire pour le chef et celle qui l'accompagne, même si le port du masque semble avoir était une heureuse évidence même pour eux. S'ils souhaitent garder un minimum de prestige pour l'organisation, bien faire et éviter des ennuis présents et futurs, je ne vois pas pourquoi ils feraient autrement de toute manière. Rokurô à mes côtés à mon apparence ou presque, une version de moi mise devant un miroir, les deux avec les cheveux long et avec une teinte empruntée à la fourrure de l'animal comme si on avait deux copies d'une fusion des deux, mais une coiffure différente et quelques détails ici et la pour éviter que la transformation ne soit trop évidente. Sans vérification poussée, on passera pour deux sœurs... Ou deux gardes du corps particulièrement collantes, on est toujours à un mètre de part et d'autre de notre maîtresse, ça, c'est à cause d'une certaine nervosité. Pas besoin de pilule aujourd'hui pour ça.
Il faut dire, que ce n'est pas tous les jours qu'on travaille pour une personne aussi importante. Certains diront qu'on n'est pas lié au seigneur, moi je répondrai qu'il est aussi un citoyen du pays du feu et que c'est un honneur de participer à un évènement de cette envergure. Bon, de manière modeste, mais il n'y a pas de sot métier.
Ainsi, avec une parure pour assurer anonymat tout en mettant en avant notre organisation, car, il n'y a pas de petite pub, puis avoir discrètement renifler une dernière foi mon doudou que je remet sous ma tenue, je marche pas si tranquillement et l’œil alerte ainsi que la truffe à l’affût. Ce sont des délégations qui vont à une réunion pacifique, ils ne sont pas censés porter un arsenal sur eux de toute manière. On approche de la première, je continue avec mon compagnon animal d'inspecter la moindre odeur suspecte et son origine, mais en tout premier, on salue bien bas et respectueusement, une révérence longue et lente et surtout bien basse comme il est de coutume pour un supérieur. D'une voix douce et avenante et en chœur "toutes" les deux.
"Bienvenue chers invités."
Je laisse le reste des formalités à ma maîtresse, même si je n'aime pas regarder, épier les gens je me force pour le bien de notre travail. Vu la forme de nos yeux n'importe qui avec un minimum d'information reconnaitra sans doute notre clan à moi et mon ninken même sous forme humaine. Des yeux en fente à Hi no kuni c'est le notre qui vient le plus rapidement à l'esprit, le fait d'avoir un masque arborant un aspect canin n'aide pas, mais je sais pertinemment que je ne cacherai pas cela longtemps, c'est vraiment mon identité propre qui m'inquiète le plus, d'où le fait que je ne me permette pas de rester rousse à la vue de tous ou de laisser Rokurô qui a une apparence singulière sous sa forme animale.
En parlant d'apparence... Je regarde un long instant le sabre à la ceinture de la representant du pays de l'eau.
"Un choix avisé pour une réunion pacifique, vous n'en aurez pas besoin n'est-ce pas ?"
Les Inuzukas ne sont pas connues pour leur subtilités, je me suis un peu laissé aller. J'avoue, le ton fut legerement acerbe au début, mais je me reprend très vite. La raison du pourquoi est facile à comprendre, la dernière fois que la sécurité à été aussi optimiste, ce palais et surtout le peuple du pays du feu en a souffert les conséquences. En même temps, ce n'est pas comme si on sortait d'un gros massacre dans ce même palais en ruine... Il y a très peu de temps en prime.
"Surtout au vu du drame récent qu'il y a eu, vous conviendrez ?"
Oui, c'est un manque de respect de venir à une réunion pacifique armée, surtout quand elle réunit des personnes aussi importantes et au vu de l'actualité de ce même lieu. La seule exception valable pour moi sont les samouraïs... Le katana est le symbole de leur caste, dont le privilège est précisément de porter cette arme. Et encore ce ne sera pas un problème, l'étiquette de l'épée veut que chez un ami ou un allier ils laissent cette arme si précieuse sur un râtelier à l'entrer... Bon ici en terre étrangère ils les poseront devant eux et à leurs droites... À gauche cela indique qu'il faut se méfier... Un truc du genre ? C'est compliqué les samouraïs. Bref ! Oui donc, heureusement pour nous, si elle refuse de laisser son arme à l'entrer Aimi est tout à fait capable de sceller celle-ci. Ce serait un manque de bonne volonté évident, mais j'imagine qu'il faut savoir faire des compromis... C'est tout de même après une série de trois courbettes bien basses, dans une vraie intention de demander et aucunement d'imposer et en réitérant implicitement l'aveu que je la traite bien en un être supérieur et important qu'elle ai.
"Veuillez m'excuser d'avoir l'outrecuidance de faire une telle demande, votre Éminence, mais pourriez-vous avoir l'immense amabilité de laisser votre arme à l'entrer je vous prie ?"
La question est posée, maintenant à voir si elle est venue avec un cœur en paix ou non. Je laisse à ma collègue le soin de présenter, ou non, l'alternative. C'est ma maîtresse, c'est à elle de mettre en avant ses capacités et l'éventuelle solution au souci et c'est mon rôle de chienne de lui laisser la possibilité de se mettre en avant et si d'aventure elle ne le souhaite pas, je ne le mettrais pas en porte à faux. Il y a aussi la possibilité que l'on porte ou de faire porter son arme pour qu'elle l'ai à porté de vue, mais pas de main... Maîtresse Kurai décidera.
Roulés dans les grandes poches de son long manteau ébène et émeraude, quelques plans marqués étaient soigneusement stockés. Aimi avait fait quelques repérages avant l'arrivée des "invités", visuels et sensoriels. Les récents événements les rendaient peut-être paranoïaques, mais au moins tous les membres du Hinoishi semblaient sur la même longueur d'onde concernant la prudence qui serait de mise. Autant dire qu'elle avait le terrain en main sur sa terre natale. Derrière son masque au bec d'oiseau, la Kurai ne craignait même pas les reflets solaires grâces au verre de ce dernier, qui fumé, lui permettait d'observer sans que son regard de braise puisse être suivi. Son chignon gardait sa longue chevelure aubergine à l'arrière sous la capuche sombre qui lui donnait un air étrange, comme ces médecins de la grande peste... Son choix n'était pas un hasard.
Sa technique de repérage était en activité, avant même que la première délégation soit en vue, elle était déjà repérée par la Kurai qui faisait un signe de la main à sa partenaire pour la prévenir de renforcer son attention. Cette dernière les recevait donc la première, lorsqu'elle les saluait, Aimi s'inclinait respectueusement en restant à ses côtés. Sa concentration se focalisait alors sur leur émanation de chakra, leur signature, avant de détailler leur équipement. Ils semblaient tout à fait serein et se présentait sans outre mesure que le nécessaire à une escorte, la femme emmenait ceci dit une aura fort bien impressionnante. À la première remarque acerbe de sa collègue elle grognait comme dans un raclement de gorge pour signifier son mécontentement, il n'était pas ici pour faire polémique, mais bien servir l'intérêt du seigneur de leur pays et donc ne pas "irriter" leurs invités. Comme l'Inuzuka s'était reprise d'elle-même pour rectifier son tir, Aimi décidait de ne pas épiloguer sur le sujet, sauf si en face, on se sentirait bafouer... Un problème à la fois. D'autant que de ce qu'elle en savait, les armes étaient souvent bien plus que des simples objets pour les shinobis... Parfois une partie d'eux même. Bien qu'elle ne comprenait pas tout, Aimi respectait.
-Bienvenue à vous émissaire du pays de l'eau, nous nous réjouissons de votre présence, après quelques petites formalités, vous pourrez vous poser et vous subsantez à l'intérieur. Comme vous l'aurez deviné, nous sommes chargés de la sécurité du palais, mais aussi de la vôtre désormais par extension.
Sa main plongeait dans une poche sur sa poitrine pour en retirer un parchemin vierge, dans lequel elle stockait un petit objet pour la démonstration conjointe à la proposition qui allait suivre.
-La consigne est donc de ne pas offrir d'armes à la vue de tous, si vous pouvez la ranger ou la dissimuler, nous vous invitons à le faire par vous même, sinon, nous avons prévu quelques solutions. Aucun de nous n'aura l'audace de confisquer quoi que ce soit à nos invités, mais pouvons-nous vous suggérer de la laisser à votre allié à l’entrée, vu que vos chemins vont se séparer brièvement à l'intérieur lors de la réunion à huis clos. Ou bien elle peut être stocké dans ce parchemin par un sceau fort simple qui se déverrouillera en insufflant du chakra. Un qui vous sera remis bien évidemment. Je peux aussi vous suggérer un vêtement long et large, si vous n’en avez pas...
Elle fixait la femme du même gabarit que le sien.
- Je vous céderais le mien et vous pourrez circuler en autant il restera fermer et l'arme sous son tissu dissimulé.
Les consignes étaient claires et telles quelles, pas d'armes visibles, mais à quoi bon les confisquer, un shinobi était une arme en lui même de base de toute façon. Certes la situation était plus délicate avec cette femme qui serait entourée par ses homologues, mais... À quoi bon la suspicion, un carnage de plus ne servirait à personne et Aimi voulait avoir foi en cette humanité, sans pour autant être naïve. Avec leur système de sécurité chakratique et leur emplacement stratégique en plus des kunais téléporteurs du Hayai placés au bon endroit, à la moindre montée de chakra ils pouvaient intervenir en un temps record. Pas pour rien qu'ils étaient en place aujourd'hui...
-Une fois les formalités passées... Un des clones d'Aimi s'avançait pour sortir du second plan. Elle vous accompagnera à la salle de rendez-vous. Un second s'en venait à gauche. Et celle-là vous conduira avec les autres accompagnateurs en retrait de cette assemblée. Vous comprendrez la confidentialité qui nous pousse à faire cette division.
Elle s'inclinait à nouveau en attendant leur choix, prête à agir en conséquence de la décision de la femme du pays de l'eau et la réaction de son accompagnateur. Après tout, Aimi n'avait pour rôle que d'appliquer les instructions.
Hrp:
Aimi en suivant la ligne de conduite de sa partenaire et lors instructions, à savoir : Pas d'armes visibles à l'intérieur, propose donc de stocker le sabre de Shiori ou lui donner son manteau qui le dissimulera si elle n'a pas de moyen en sa possession de le faire et qu'elle ne veut pas s'en séparer.
En prévision pour leur garde elle lance un jutsu de détection de grande envergure, Pas de niaiseries les intrus !!! Cf tech du post. Et ses clones escortent et le dernier patrouille ayant pour consigne de se détruire pour lui rapporter un élément suspect ayant échappé à son radar.
Au moins cette fois-ci, l'homme fait preuve de plus de politesse, me surprenant de cet effort de sa part. Après tout, il va quand même jusqu'à me demander si je me porte bien. Je n'imagine même pas l'effort que ça à dû lui coûter de me poser cette simple question. Inclinant ainsi un peu la tête pour le remercier de se soucier de moi, si je peux me permettre de penser un minimum cela. Sachant qu'au fond, il doit juste se contenter de faire comme moi. Faire semblant. Une aptitude que tout ninja se doit de développer et de peaufiner un peu plus chaque jour.
“Je me porte bien également.” répondis je doucement en mettant mon sac sur mon épaule. Me doutant assez bien que l'on passera plusieurs nuits ici dans le pays du feu. Bien que pour l'ours ça ne sera pas la première. La faute à sa mission.
Ne traînant guère plus longtemps dans le port, On prend la direction de la capital, là où l'on doit se rendre pour cette réunion secrète dont on ne sait rien au final… est ce une menace ou bien juste un désir de jouer les mystérieux de la part de notre hôte?
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A peine arrivée, on se permet de déjà nous faire une remarque. J’arque un sourcil en observant la personne masquée qui vient de me faire le reproche de ne point être sans arme. “Une réunion dont on ne sait rien, qui plus est, qui nous dit qu'il ne va pas y avoir un retournement de situation comme au sommet des kages? Vous nous parlez d'une réunion pacifique, mais en cachant vos visages et vos identités, vous ne nous poussez pas à faire confiance.” Si la petite demoiselle voulait jouer à cela, il n'y aura pas de soucis, je ne manque pas de répondant et plus encore de mordant. Néanmoins elle se couche et semble s'excuser d'une certaine façon. Je ne rajouterais donc rien de plus. Laissant le garde qui semble faire autorité prendre la parole à son tour.
Je l'écoute alors, celle ci faisant preuve de bien plus de diplomatie et de manière que l'une des deux autres à ses côtés. Je soupire alors en entendant les propositions concernant mon sabre. S'ils pensent que je vais le laisser là où le confier à l'homme qui m'accompagne… Il en est juste hors de question. Non pas que je doute de qui que ce soit, mais c'est tout comme. Dans tout les cas, il est clair que le système de sécurité est obsolètes, leurs consigne pouvant être si facilement contournée ou encore simplement retournée contre eux. Qui leurs prouvent qu'une fois les portes franchies, je ne récupérerais pas mon sabre dans son parchemin? Puis juste le caché pour ne pas qu'il soit visible… “J'ai une autre solution.” que je préfère grandement. Un parchemin peu facilement être volé, détourné. Je pourrais m'appuyer sur mon partenaire après tout il a déjà contribué pour les sabreurs mais le soucis c'est qu'il ne sera pas forcément à porté de main en cas de pépin.
Me mordant alors le pouce, je pose ma main assez rapidement sur le sol ensuite pour invoquer ma salamandre. Me redressant alors, je baisse le regard sur la salamandre ne mesurant qu'une vingtaine de centimètre à cet instant. Je souris et décroche mon sabre de ma taille. "J'aurais besoin que tu me gardes cela Shoka." Demandais-je à la salamandre rose. Celle-ci, comprenant l'importance de sa tâche, réalise le mudra du rat et grossit suffisamment pour pouvoir ingurgiter mon sabre dans son fourreau. Il sera certes, un peu baveux ensuite, mais ce n'est pas comme si cela sera la première fois... "Maintenant, rétrécit à nouveau." Ordonnais-je avant de lui tendre mes mains pour qu'elle grimpe dessus alors qu'elle ne mesure plus qu'une vingtaine de centimètre à nouveau.
Terminant ma manoeuvre, j'observe les gardes devant nous. “J'ose espérer que vous ne voyez pas ma salamandre comme une arme.” Quémandais je doucement. Après tout qui pourrait considéré un animal rose et si petit comme une arme? Dans tous les cas j'espère que ça passera ainsi et je serais bien plus rassuré de le confié à mon invocation qui peut le défendre que dans un parchemin, inerte.
Alors c'est ça la représentante du pays de l'eau ? Si elle est aussi facile à provoquer que cela, je lui souhaite bien du courage dans le futur... Bon c'est peut-être moi qui exagère, après tout, pourquoi être prudent ? Ce n'est pas comme si nous venions de sortir d'un massacre causé par le même genre de Shinobi que nous avant juste devant nous hein ? Enfin bref. Je n'ai pas à laisser mon opinion interférer avec ma mission, ce serait entacher l'honneur et la bonté du seigneur nous ayant confié la tâche que nous assurons en tant que personnel de la sécurité.
Je sors finalement un badge par personne d'une sacoche que je leur tends.
"Une dernière formalité, veuillez porter ses badges sur vos tenues et visibles en permanence. Cela certifie que vous avez bien étés vérifiés par la sécurité."
J'attends sagement qu'ils acceptent ou déclinent, c'est leurs choix après tout.
Byakuren Masato était seigneur du Pays de la Terre depuis près d'un quart de siècle. Depuis, il s'efforçait de faire prospérer l'héritage de sa noble famille qui régnait, de leur palais d'ivoire, sur les montagnes de Tsuchi depuis près d'un millénaire...Bienveillant, la dynastie des Byakuren avait transformé le Pays de la Terre en une terre d'accueil inégalée au Yuukan. De son palais haut perché dans les montagnes, Masato et sa famille bénissait le peuple tsuchijin de leur divine bonté, déléguant les tâches ingrates aux dirigeants locaux et, depuis la fondation d'Iwa, au Tsuchikage. Lorsque des forces extérieures avaient envahi Iwa, le Daimyo avait personnellement sélectionné Borukan Akimoto pour diriger Iwa afin de garder la guerre loin de lui, pour qu'il expédie les ennemis de Tsuchi vers leur tombe sans que les éclaboussures de leur sang impure ne puisse l'atteindre. Il s'était réservé de se rendre à Tetsu pour le maintenant mémorable sommet des ombres, préférant envoyer un représentant, mais lorsqu'il avait reçu une lettre du Seigneur Araho il y a quelques jours, Masato n'avait pas pu ignorer cet appel à l'aide.
C'est donc ainsi que pour la première fois depuis plus d'une décennie que sa sainte présence quittait le Pays de la Terre. Cette rencontre, même s'il n'en connaissait pas les détails, était une occasion pour lui de renouer des liens avec la noble dynastie des Araho, qu'il considérait comme unique dirigeant légitime au Pays du Feu.
Le Seigneur Byakuren avait donc quitté son palais, en compagnie de sa garde royale et de quelques servants pour l'accompagner dans son voyage. Sans passer par Iwa, ni même sans en prévenir les autorités de ce voyage, il avait fait parvenir une missive à Nagamasa Yoshitsune pour que ce dernier ne le rejoigne ici à Yugure, en secret, pour ce tenir à ses côtés lors de la rencontre.
Suite à un long voyage, la petite procession du Seigneur arriva finalement au palais, toujours en reconstruction. Avant que Masato ne sorte de sa carriole, deux de ses servants prirent les devant pour annoncer devant les gardes son arrivé.
- Le Seigneur Byakuren Masato, le noble Lotus Blanc, vous bénie de sa radiante présence. Il a répondu à l'appel du Seigneur Araho. avisa l'un des servants en s'inclinant légèrement devant les deux gardes masqués. - L'accompagnant pour cette rencontre, le chef du clan Nagamasa, l'Enfant du Fer Yoshitsune-dono. annonça le deuxième en imitant aussitôt son collègue.
Les deux serviteurs s'écartèrent alors, aussitôt dépassé par six hommes en armure de bronze qui vinrent de positionner de part et d'autre du chemin pavé menant jusqu'à l'entrée. Dans un enchaînement militaire dès plus droit et précis, ils pivotèrent sur eux-même pour se faire face, pointant simultanément leur lance vers les cieux, avant de s'agenouiller. Byakuren Masato se présenta alors, marchant lentement et divinement au travers cette haie d'honneur jusqu'aux gardes de la porte, suivis par le samouraï. Ses habits somptueux d'un blanc immaculé étaient brodés d'argent et d'or, paraissant presque immuable tellement ses mouvements étaient gracieux. Sans dire mot, le Seigneur s'arrêta quelques mètres devant les gardes, les dévisageant d'un regard hautain empli de dédain, attendant visiblement qu'ils ne s'écartent de son chemin.
Info:
Les six gardent accompagnant le Seigneur ressemble à ça, à la différence que leur armure n'est pas blanche, mais faite de bronze : https://vignette.wikia.nocookie.net/suikoden/images/3/31/The_one_king.jpg/revision/latest?cb=20120420153411
Nagamasa Yoshitsune, était un homme parmi tant d’autres certes, mais un samouraï d’exception. Dans le vaste Yuukan, son art de faire danser la lame ne connaissait nulle parité. En effet, celui-ci ne connaissait d’égal que la propre belligérance de ses propos ; dit sages et anciens.
Ainsi l’homme demeurait là, statue, devant ces montagnes d’opale à se questionner sur les raisons qui, poussèrent le Seigneur de la Terre à le contacter. Sa réputation n’était certes plus à faire mais n’en était-il point de même pour son confrère et ami Borukan Akimoto ? Sans doute aurait-il été plus sage que de prendre un tel homme comme accompagnateur, surtout au vue du dernier conseil auquel avait assisté le samouraï. D’autant plus que la sagesse dont il pouvait faire preuve n’avait rien à envier à celle du fier Bushido.
Alors tandis qu’il ne se targue pas d’être celui qui escorte le noble Lotus Blanc, Byakuren Masato ; Yoshitsune accepte la requête de ce dernier, fier de pouvoir servir sa nation.
Il se munit ainsi de quelque instant pour observer une dernière fois, ce pays qui est le sien. Car à chaque instant, à chaque fois il ne suffit d’un rien ; de la simple clarté du crépuscule, l'envol bruissant d'un loriot, la rudesse d'une écorce résineuse. Ou même l'intense crépitement des flammes qu'enveloppe la froideur du soir. De ses empreintes laissés à même le sol, de ces toundras enneigés… Pour qu’il se rappelle cette patrie qui ne cesse de l’émerveiller.
[...]
Il délaisse alors les siens, mutin, sans un mot comme interdit. Et à la nuit tombée s’en va rejoindre sa mission en soldat fier et loyal. Il ne sait pas ce qu’il adviendra de cette conglomération auquel il se doit d’assister mais, il sait qu’il en reviendra. Parce qu’à son retour, sa promise l’attend. Peu importe les dangers, les embûches qu’il devrait surmonter.
[…]
Les jours ont défilés, et l’enfant du Fer a enfin rejoint le seigneur Byakuren. Les rapports venant trouver place tantôt entre ces moments où il encrassait ses poumons ; tout comme ceux, où son être se voyait réchauffé par la gnôle qu’il avait secrètement apporté en son sac. Ce périple était long, ennuyeux et le plus intéressant n’arrivait toujours pas alors que le jeune samouraï aurait dû appréhender tout ceci. L’enfant du Fer n'avait en réalité qu'une envie, en découdre si combat il devait y avoir.
Le voyage, qui avait duré des jours durant, touchait enfin à sa fin. Effectivement, les prémices de la gargantuesque cité en ruines étaient perceptibles sur l'horizon séreux. Quand bien même, une distance semblait scinder nonobstant la délégation qui, pourtant, devait rencontrer quelques hautes pointures et s'hybrider dans un symposium ardent ou peut-être même dans une bataille transie. Yoshitsune relâcha une salve d'air d'entre ses lèvres à l'idée de peut-être côtoyer la présence de guerriers puissants, chose qui, dans le passé, avait bercé ses exercices. Rencontrer d'éminentes figures d’autres parts. Il allait sans dire qu’à l’idée de côtoyer tant de célébrités au même endroit, le samouraï s’enflammait.
C’est ainsi paré d’une de ses plus belles tenues, et faisant honneur à son hôte, que Yoshitsune suivit le mouvement. A peine était-il descendu de la délégation, qu’il s’était emmuré dans son habituel silence ; Démarchant allègrement en compagnie de Byakuren-Sama.
Mon seigneur et moi-même, sommes attendus par le seigneur Araho.
La délégation suivante était plus pointilleuse au sens de la Kurai, elle éprouvait encore une certaine amertume envers Kumo et Iwa, devoir faire acte de révérence devant le seigneur d'un de ces villages de criminels allait contre ses idéaux. D'autant plus s'il était accompagné par les iwajins pour son escorte. Jusqu'au dernier moment, l'irou n'aurait su dire qu'elle serait sa réaction, ni le ton de sa voix, ni même si elle se sentirait obligée d'user de toute sa gamme de mots acerbe. L'imposante présence envahissait son périmètre de sécurité, elle fit un signe de la main envers Momohime pour dire qu'elle s'avancerait la première.Taishi lui avait bien stipulé la conduite à avoir, autant cela lui faisait grincer les dents, autant après avoir laissé les gardiens s'installaient pour leur allée d'honneur, l'Hijins s'avançait, barrant subtilement la route entre le passage de l'entrée et le chemin qu'on leur avait tracé. Elle s'inclinait respectueusement, comme pour Mizu, l'usage.
-Bienvenue à vous, nous espérons que vous avez fait bon voyage et que votre séjour ici vous sera agréable. Autant qu'ils ne fassent pas n'importe quoi, il était évident que tous les regards étaient sur eux et la moindre excuse pouvait mettre le feu aux poudres. Et le rôle du Hinoishi était visiblement d'éviter cela aussi. Sous peu vous pourrez vous poser enfin à l'intérieur, mais avant, étant chargé de la sécurité du palais et la vôtre par extension, ainsi que celle de vos homologues. Je vais vous demander, comme pour tous, de ranger vos armes ou les laisser à l'entrée si vous êtes dans l'incapacité de les dissimuler de la vue de tous.
La femme fouillait dans la poche de son manteau, dans une main, elle sortait un lot de parchemin vierge, dans l'autre quelques badges que lui avait remis le Hayai en insistant sur le fait qu'ils devaient être portés.
-J'ai quelques solutions annexes si vous ne voulez pas vous séparer de votre armement et ne pouviez point le cacher. Le badge dans sa main se stocker dans un parchemin vierge, qu'elle tendait au serviteur qui s'était adressé à elle en premier pour qu'il l'observe. Un simple jet de chakra à l'intérieur et l'objet contenu se libère. Puis ce fut le tour de l'enfant du fer de pouvoir tester le mécanisme à sa guise si le cœur lui en disait. Dissimulez le sous vos manteaux, ou laissez-moi les stocker pour vous, vous rentrez avec ces dernières aussi, mais plus subtilement.
Elle aurait pu expliquer le pourquoi du comment, mais si on ne lui demandait pas, à quoi bon. Après tout Aimi avait assez répété à la dernière réunion du Hinoishi qu'un shinobi restait une arme de destruction massive, avec ou sans arme. La Kurai pouvait comprendre le côté symbolique de leur imposer qu'elle ne soit pas visible, mais elle n'imposerait jamais ce qu'elle refuserait d'exécuter elle-même. Abandonner son équipement aux mains d'un étranger.
-Une fois la formalité réglée, vous n'aurez qu'à porter ses badges pour avoir accès à vos places respectives. Il assure votre sécurité et ne devra être ôté pour aucune raison. Ceci n'est pas une requête en revanche. Précisait-elle à l'assistant qui lui lançait un regard dédaigneux à l'idée de porter ce genre de chose sur leurs magnifiques vêtements... Son regard glissait sur le célèbre samouraï et malgré les consignes, Aimi ne pouvait pas s'empêcher de laisser un commentaire personnel. Il a été fort bien avisé de ne pas vous présenter avec le Borukan. En tant qu'Hijins je ne peux qu'apprécier le choix de l'accompagnateur.
Ayant fournis les badges et les éventuels parchemins stockant l'armement au besoin, la Kurai n'avait plus qu'à s'écarter en s'incluant si tout était bon pour laisser passer l'exigeant et avouons le, imposant seigneur de la terre. Tous ces jeux n'étaient pas de ce monde, pourtant, avoir suivi Glouba et avoir donc côtoyé des gens bien influents pour les contrats de leur manigance, lui faisait se rendre compte que c'était au final devenait assez famalier. La pensée l'attristait, mais son inquiétude se pointait en pensant que dans la même pièce potentiellement se retrouverait l'enfant du fer, l'éclair vert, mais aussi Eiko assistante de Kage tous iwajins. Espérons qu'il n'y en avait pas d'autre, elle n'avait pas envie d'avoir à composer avec leurs histoires de désertion un jour si important... Ironie, elle-même avait déserté le village de la roche également, à la différence que... Aimi là bas n'était personne.
Hrp:
Toujours la même tech de détection active. Aimi demande à ce que les armes soient cachées de la vue des invités, soit stockées via le parcho qu'elle propose, soit laissé à l'entrée. Elle donne l'occasion de tester le sceau pour prouver qu'il est basic et facile pour eux à briser pour récupérer leur armement. Puis elle offre les badges en insistant sur le fait qu'ils doivent être portés et visibles en tout temps, ce ne sera pas négociable. Si c'est ok vous passerez !
Le Seigneur contempla un instant la dame masquée qui s'était avancé jusqu'à lui, sans toute fois lui répondre. S'il comprenait les précautions prisent pas son hôte suite à l'affront qui lui avait été fait par les Iwajins et Kumojins, le Lotus Blanc aurait tout de même espéré un peu plus de révérence de la part du comité d'accueil. Son sang était pur après tout, sa lignée était imprégnée d'une noblesse sans égale. En tant que tel, il espérait certains standards.
Sans répondre à la masquée, le Seigneur, toujours aussi dédaigneux, fit un geste de la main vers le haut tout en roulant les yeux. Les six gardes le bordant se relevèrent et tapèrent le talon de leur lance contre le sol, le tout en parfaite synchronisation. Celles-ci disparurent pour laisser place à un sceau dans chacune de leur main. Visiblement, ils n'avaient pas besoin de l'aide de la jeune femme pour sceller leurs armes.
- Le vénérable Lotus Blanc accepte vos conditions. - Merci de votre dévotion.
Les deux servants prirent les devant et collectèrent auprès de la masquée les insignes pour tous les membres de la délégation. L'un se dirigea vers l'intérieur, tandis que le deuxième les distribua au groupe. Chaque garde installa le petit blason sur sa poitrine sans broncher, tout comme l'avait fait les servants juste avant. Le Seigneur Masato dévisagea la petite insigne de bois que lui tendait son escorte, son vert criant lui donnant presque un haut de coeur visible. Encore, si elle avait été d'argent et d'un métal élégamment travaillé, il n'aurait pas bronché en l'accrochant à sa délicate et soyeuse tunique brodée d'or, mais là...Que ne fallait-il pas faire pour plaire à un autre noble Seigneur...
Dans toute sa grâce, Byakuren Masato suivit son servant jusqu'à l'intérieur, suivit de près par ses six gardes et le samouraï. Il ne prit même pas la peine de répondre à la dernière remarque de la jeune femme. Il n'avait pas besoin de l'avis d'une simple paysanne, et certainement pas de son approbation. En passant à ses côtés, il lui jeta un dernier regard hautain avant de la dépasser pour franchir les portes.
Info:
Si @Nagamasa Yoshitsune accepte les demandes des gardes, il n'a pas besoin de poster à la suite et peut accéder directement au groupe des Accompagnateurs. Ce sera alors au Seigneur de la Pluie de poster.
Malgré un petit retard, la délégation d’Ame finit par honorer le Palais Seigneurial de sa présence. De manière générale, les accompagnateurs des Seigneurs semblaient disciplinés et respectables, marchant à l’unisson et sans l’once d’une agressivité. Mais pour ce qui était de la délégation du Pays de la Pluie, les choses étaient sensiblement différentes. Un cortège – ou plutôt une meute – entourait Katsuyori Ryosei, dont seule la noble tunique verte pouvait se distinguer derrière le grossier cercle formé par ses gardes du corps. Le Daimyo semblait être un homme passablement inquiet pour sa vie, peu rassuré de s’aventurer à Hi en raison des récents événements.
Il fallait dire qu'occuper la place de Seigneur dans un pays comme celui d’Ame était une chose bien difficile, mais occuper celle de Ryosei l’était encore plus. Il avait tout bonnement précipité le déclin du pays, renforçant au passage tout ce qui était néfaste pour celui-ci, y compris – et surtout – la criminalité. Un lot de consolation pourrait se trouver dans son étonnante longévité à la tête du pays, comparé à des prédécesseurs guidés par de bonnes intentions, mais trop dangereuses pour leur vie. Il ne fallait pas oublier qu’à part des ivrognes, des bandits, des assassins et des voleurs, on ne trouvait plus grand-chose à Ame. Ainsi, d’une manière ou d’une autre, le Daimyo de la Pluie avait été assez malin et efficace pour garantir sa sécurité. Restait à savoir jusqu'à quand.
Toutefois, ce n’était pas important pour le moment. Pris d’un courage hors norme, bien en dehors de ses habitudes, Katsuyori Ryosei avait dû percevoir un véritable intérêt à se déplacer jusqu’au Palais Seigneurial de Hi, palliant bien aux risques engendrés par sa sortie – car il faut le rappeler, rien que se promener à Ame représentait un danger mortel, d’autant plus quand on en était le seigneur.
« Patron, on est arrivé. »
Levant la tête pour dévisager le garde qui osait être trop familier, il allait hausser la voix avant de se râcler maladroitement la gorge.
« B-baissez d'un ton. Je ne suis pas votre ''patron'', mais votre Seigneur. »
Peu convaincu, le garde roulait des yeux et continuait à observer attentivement autour de lui. Malgré ses airs de bandit, il était tout de même dédié à sa tâche. Ces étranges accompagnateurs pouvaient-ils se montrer loyaux, derrière leur apparence douteuse ? Finalement, deux gardes s’écartèrent légèrement afin de laisser passer le Daimyo, lui laissant faire face aux Hijins.
« Je suis le Seigneur Katsuyori Ryosei, du Pays de la Pluie. Et voici mon escorte. »
Une fois le seigneur passé, je vais glisser discrètement à l'oreille de la meilleure d'entre nous... Au moins à mes yeux. Ainsi donc je lui glisse à l'oreille avec un soupçon d'agacement, mais elle le sait mieux que personne c'est à cause du souvenir de la représentante de l'eau et non elle. Comment elle pourrait le savoir ? L'expérience, la je semble vraiment troublée, d'habitude je fais semblant pour ne pas paraitre trop proche d'elle, enfin c'est une autre histoire.
"Tout de même, c'est le Seigneur de la Terre, tu aurais pu faire un peu plus d'effort..."
En réalité, je n'en pense pas moins qu'elle, je ne pensais pas qu'un simple travail de ce genre, enfin en apparence, me ferait aussi mal au coeur. Je crois que la chasse au bandit est bien moi malsaine pour ma santé mentale que le fait de devoir se surveiller au moindre instant comme maintenant. Je ne sais pas ce qui me peine le plus, devoir me courber aussi bas devant des étrangers dont certain venant des peuples ayant participé aux massacres récents, ou devoir subir l'affront de laisser ma maitresse faire le même travail avilissant devant moi ?
Soit, je ferme les yeux une petite seconde, inspire fort et me remémore l'immense honneur et responsabilité que j'ai d'être ici, je pense, à la récompense de ma maîtresse si le travail est bien fait... Je vais mieux, en fait on peut presque voir à mes traits légèrement visibles au bas du masque que j'ai un léger sourire malgré les circonstances. Juste assez, dessinez pour ne pas être discourtois et ça tombe bien et il n'est même vain ou feint pour le coup au vu de l'image que j'ai en tête. Ils semblent inquiets, surtout leurs seigneurs, si je devais venir d'aussi loin jusqu'ici et au vu de l'actualité on ne peut pas lui en vouloir, le fait d'aussi mal le cacher par contre... Enfin, c'est les affaires des seigneurs tout ça.
J'avance vers le seigneur de la pluie et son escorte, en bonne chienne que je suis, c'est sans contact visuel direct pour ne provoquer ni lui, ni ses... accompagnateurs. Ayant la vue vers le bas pour marquer mon infériorité face à un seigneur ainsi que le fait que je ne suis pas une menace pour ceux qui l'accompagnent. Il a le droit aux trois révérences et au plus fort niveau d'inclinaison possible pour que cela ne semble pas être une moquerie à son égard ou que cela sonne faux. Je me présente comme je suis, une garde anonyme et sans statut face à un puissant seigneur et un honorable invité. Une fois cela fait, je me permets de prendre la parole, une fois assurée de ne pas lui couper la sienne, j'ai vérifié rapidement ce qu'il faut et mon nez est toujours à l'affut tout comme le dôme de ma consoeur... Évitons de refaire comme avec Shiori, même si après réflexion je me demande toujours ce qu'elle fait au milieu d'être aussi exquis et qui savent se tenir, eux...
"Bienvenue a vous, oh Seigneur de la pluie, avec l'espoir que votre voyage fut agréable et que votre séjour le sera également. Veuillez m'excuser d'abuser de votre temps, néanmoins il vous est demandé de ne porter aucune arme visible passé ce point. Je suis certaine que vous pourrez parer à cela, mais je vous indique tout de même que ma consoeur peut user de sceaux pour stocker celle-ci si le besoin s'en fait sentir ou vous pouvez laisser celle-ci au service de sécurité à votre convenance. J'ai le devoir de vous indiquer qu'il est obligatoire pour votre sécurité et assurer le bon déroulement de cette réunion de porter ce badge en permanence sur votre tenue, cela pour montrer que vous êtes passé par la garde"
Même et surtout en lui tendant le badge en bois et... Très vert... Je ne me permets à aucun moment de croiser son regard, j'ai les bras tendus vers lui et son escorte et le dos courbé. Faisant les choses bien cette fois, tous les invités ne sont pas de rustre impoli comme la délégation du pays de l'eau.
Le visage du Seigneur de la Pluie s’illumina en voyant la garde faire tant de courbettes et de révérences. C’était dans ces moments-là qu’il se sentait réellement Daimyo et au-dessus de la basse population. Pour sa part, il n’afficha qu’un fin sourire sur le coin de sa bouche et lui demanda de se relever d’un élégant geste de la main.
Cependant, son sourire s’effaça bien vite lorsqu’il entendit que les armes étaient prohibées dans l’enceinte du Palais. On sentit presque perler sur son front quelques gouttes de sueur, illustrant une réelle angoisse pour lui de laisser de côté la totale efficacité de ses gardes du corps. On aurait ainsi pu s’attendre à ce que ceux-ci soient des sauvages qui auraient protesté ou auraient tenté de profiter que la garde soit une femme, mais il n’en était rien. Le seul spécimen excité et fermé était le Seigneur.
« C-comment ?! C’est une grotesque plaisanterie, je suppose ? Pensez-vous que je mettrais ainsi à découvert ma noble personne alors que les antécédents de ce pays ne sont que sang, rage, conflit et trahison ?! Je-… je refuse ! Je ne me mettrai jamais en danger de la sorte ! V-…vous... »
La nervosité du Daimyo lui fit perdre sa fluidité de parole. Ses arguments étaient cependant compréhensibles, d’autant plus qu’il n’était pas un idiot et un ignorant de ce côté-là. On ne survit pas aussi longtemps à la tête d’un pays comme celui d’Ame en se montrant aussi imprudent. En ce qui concerne le garde le plus imposant, il se grattait le menton d'un air perplexe avant d'hausser grossièrement des épaules en lâchant un petit bruit guttural.
« C’débile comme règle, mais tant pis. On est payés pour vous garder en vie et sans la moindre égratignure. J’peux vous garantir qu’avec ou sans arme, on va honorer c’contrat. Le jeu en vaut la chandelle, hé hé. »
Ce qui semblait être le chef de la garde du Seigneur de la pluie fit quelques signes de la main et les armes les plus volumineuses – haches, masses et chaînes – furent confiées aux gardes Hijins. Néanmoins, il était loin d’être stupide. La garde du Palais avait bien précisé qu’il était interdit d’avoir des armes visibles, et ceux-ci avaient quelques dagues sous leurs capes... en cas de besoin.
« … Hm-hm. Je… bien, admettons. J’accepte vos demandes. Mais le Seigneur du Feu entendra parler de ceci, ce ne sont pas les armes qui sont dangereuses sur le Yuukan, mais le chakra ! Mais je suis certain que vous le savez parfaitement !... vous avez de la chance d'avoir été polie dans votre démarche. »
Le Daimyo s’empara finalement du badge qu’il accrocha sur sa tunique verte. Il la posa sur la reliure dorée de sa tenue, permettant ainsi d’être repéré plus facilement, et donc au besoin, d’être sauvé plus rapidement.
« Je suppose que nous en avons fini, n’est-ce pas ? Alors j’aimerais rejoindre mes confrères. »
Il a raison, mais c'est surtout hypocrite que ce soit les seuls qui ne puissent pas garder d'arme, car, ils ne savent pas les cacher comme les autres. S'ils n'avaient pas fait preuve d'autant de bonne volonté et pour le seigneur de la pluie d'autant de clémence, on en serait resté là.
Mais...
C'est ridicules, ceux qui ont la puissance de massacrer des hommes avec un petit doigt, on les laisse passer sans restriction et eux on les bloque. Pas d'armes visibles, j'étais d'accord, mais au final ça ne fait que désavantager les non-Shinobi ce qui est du non-sens.
"Je vous remercie pour votre immense clémence, si vous pouviez attendre encore un tout petit instant... Je vous en serais infiniment reconnaissante."
Je me tourne vers Aimi, puis lui demande à voix basse, même si les gardes voir le seigneur pourrait certainement entendre ce que je dis s'ils tendent l'oreille.
"Mettez chaque arme dans un sceau individuel qui peux être facilement brisé s'il vous plaît."
Je lui demande plus comme un service qu'une question, c'est un caprice et j'en fais peu... Enfin il me semble ? Donc, quitte à laisser tout le monde rentrer avec un arsenal sous le manteau, pourquoi s'arrêter à un en particulier ? Une fois les sceaux faits, en ajoutant une de mes armes dans l'un d'eux pour la démonstration, je leur rends leurs armes, à chaque fois avec une révérence et en tendant les mains vers eux pour leur présenter du respect. Bon, sous forme de papier avec de l'encre dessus, mais tout de même leurs armes et je leur montre le dernier. Ainsi, de manières suffisamment lentes pour qu'ils le voient bien, mais pas trop pour ne pas les prendre pour des débiles ou les infantiliser, comment le briser. J'ai demandée à ma consoeur de les faire facilement brisables, elle est assez sage pour savoir le pourquoi cette demande. Ils ne sont pas entrainés à faire des mudras depuis qu'ils sont enfants, il faut que cela soit simple.
Une fois la démonstration effectuée, je range finalement mon arme et les laissent passer comme il se doit.
"En vous remerciant pour votre patience, passez un agréable séjour."
Je fais bien évidemment une révérence bien basse pour les laisser passer, après m'être mise sur le côté.
Des soupirs se firent entendre dans la délégation de la Pluie. Priver ces hommes de leurs armes, c’était leur laisser entrer en territoire inconnu et potentiellement hostile, tout en étant yeux bandés et mains liées. Après tout, à l’intérieur se trouvaient sans nul doute de puissants ninjas, dont aucune arme ne saurait égaler leur force. A cette pensée, le plus paniqué restait le Daimyo de la Pluie, dont les dents et les genoux claquaient sous l’angoisse des pires scénarios qu’il était en train de s’imaginer. Mais alors que chacun se préparait à l’éventualité d’une situation imprévue, ce fut finalement la garde qui les surprirent tous.
« Qu’est-ce que cela signifie… ? Serait-ce… Bon sang, quelle brave enfant ! Je me souviendrai de ce geste ! Aujourd’hui, vous venez peut-être de sauver ma vie pour un jour de plus ! Aujourd’hui, vous venez peut-être d’offrir à mes hommes un moyen d’honorer leur contrat ! Parfait ! »
Le Seigneur avait eu ce qu’il désirait : une fine garantie de sa survie. Il se frottait les mains dans un petit ricanement rassuré et nerveux, regardant chacun de ses hommes s’emparer d’un des papiers marqués d’un sceau. Il tapotait également des mains avant de faire face à la garde Hijine, un grand sourire aux lèvres.
« Fort bien ! Si vous en avez terminé avec les formalités, je vous prie de faire place. Je vous remercie pour cet accueil, certes riche en rebondissements, mais en bonnes nouvelles également ! »
Sans attendre davantage, la délégation se mit en marche. Conformément aux directives, les gardes se séparèrent de leur Daimyo, qui se précipita jusqu’à sa place non sans une pointe d’inquiétude. On pourrait se demander comment un homme si craintif avait pu se hisser jusqu’à ce titre prestigieux de Seigneur d’un Pays, aussi petit et calamiteux était-il.
Mais la chance et le succès ne sont pas deux choses forcément dissociables et il est aisé de se rendre compte que ce ne sont pas toujours les plus forts qui se hissent au sommet, ni les plus beaux, ni les plus riches… quoi que ce dernier élément, Katsuyori Ryosei semblait le posséder parmi ses qualités.
La ponctualité et la rigueur étaient deux choses dont la jeune femme n’avait à rougir de personne. Nul n’avait jamais pu lui adresser la moindre remarque lors de ce genre d’événement, car elle était toujours à l’heure, n’oubliait jamais rien et faisait preuve d’une compréhension et d’une efficacité sans pareille. Les mains derrière son dos, elle toisait ainsi d’un œil perplexe les délégations prendre du retard, décalant par extension son heure d’arrivée. Mais ce n’était pas un problème : déjà présente sur place, elle attendait dans un silence paisible que ne vienne le tour du pays qu'elle représentait.
« Je suppose qu’il n’est pas prématuré de dire que c’est désormais à notre tour de nous avancer, Takumi. Sans surprise, le Seigneur de la Pluie a encore fait subir aux gardes ses sautes d’humeur. Cet homme est décidemment irrécupérable. »
Sa chevelure argentée tournée vers la Chôkoku, elle lui fit un petit signe de la tête pour l’inviter à se mettre en marche jusqu'au Palais Seigneurial. Elle était trop loin pour entendre ce qu’il se disait lors du passage de Katsuyori Ryosei... et elle ne souhaitait de toute manière pas écouter aux portes. Espionner n’était pas réellement sa tasse de thé, après tout.
D’une démarche assurée, ses pas résonnèrent alors qu’elle s’approchait peu à peu des Hijins. Son manteau flottait de droite à gauche dans un mouvement qui se voulait presque élégant. Uniquement accompagnée d'une personne, il n’était pas difficile pour les gardes de savoir que l’une ou l’autre, ou encore les deux, étaient des Kunoichis suffisamment expérimentées pour se défendre de tout accroc ou situation imprévue, notamment lors du trajet jusqu'à Hi no Kuni.
Une fois devant les gardes, elle s’inclina sobrement et sincèrement, puis releva doucement le menton.
« Bien le bonjour. Nous représentons Jôheki no Kuni. Je suis Yashigare Masumi, la Directrice de l’Académie. Et je vous présente également mon accompagnatrice pour cette rencontre, Chôkoku Takumi. Quelles sont les règles que nous devons appliquées pour l’Appel International, je vous prie ? »
A nouveau, elle positionna ses deux mains dans son dos, patientant sagement le ou les commentaires des surveillants du Palais. Comme à son habitude, elle prit l’initiative afin d’accélérer les choses. Du retard s’était déjà légèrement fait sentir en raison du passage du Seigneur de la Pluie, ce qui dérangeait passablement la Directrice. Ainsi, il n’était guère étonnant de la voir ouverte et coopérative, même avant de connaître les règles à respectées dans l’enceinte du Palais. C'était la moindre des choses lorsque l'on était invité dans un pays qui n'était pas le sien.
Le chemin avait été paisible, en même temps leur duo avait tout fait pour ne pas attirer l'attention, la directrice plus que Takumi, mais bon. C'était bien la peine de s'être fait secouer pour arriver à l'heure, voilà maintenant qu'elles attendaient, pour cause, messieurs les seigneurs se sentaient obligés d'en faire des tonnes et des tonnes. La Chôkoku n'avait pas été capable de retenir son rire bruyant alors que le seigneur du pays de la terre les avait gâtés d'une parade grotesque de ses soldats. Rassemblement larvatique qu'elle pouvait étaler en un rouge carmillion d'un claquement de doigts sur le décor. Takumi avait en horreur les personnes qui en faisaient trop, sachant pertinemment qu'elles ne pouvaient en assurer les conséquences. La chance un jour ou l'autre, ça vous abandonne. À cent ou deux, si Hi avait décidé de les piéger, ils mourraient tous ici. Enfin, presque tous de sa main pensait-elle sincèrement avec une arrogance lui étant propre. Quelque part, Takumi espérait que cela dégénère, accidentellement, elle pourrait rayer bien quelques noms dans son viseur depuis longtemps. La remarque de Masumi la sortait de ses douces pensées pourtant. Un grognement lui échappait d'entre ses lèvres...
" Pourquoi est-ce qu'on s'encombre encore de lui ? Tu aurais dû me laisser le faire exploser avec sa stupide délégation quand on l'a croisé à la frontière... On aurait doublement gagné du temps. "
La Chôkoku n'était ni d'une nature très calme, ni patiente. Alors attendre en arrière-fond comme ça que les imbéciles de la pluie en finissent pour passer avait eu le don de lui dresser déjà les poils. Si elles ne pouvaient rien attendre, en revanche de leur position, elles pouvaient plus ou moins voir ce qui se tramait. Takumi plissait ses yeux en voyant les armements disparaître dans un nuage de fumée sous l'action d'une des gardes hijins.
" Même pas en rêve qu'ils touchent à ma lame. "
Signifiait-elle direct à sa partenaire dont elle assurait l'escorte. L'échange de regard aurait voulu lui signifier sûrement qu'elles n'étaient pas là pour faire des vagues, mais dans la tête belliqueuse de la Chôkoku, la réaction était toute autre. Leur tour s'en venait et comme pour en rajouter une couche, ce n'était pas à sa ceinture qu'elle avait gardé sa fichue épée, mais sur son épaule qu'elle la faisait presque danser en la mouvant d'une main. Petite provocation ou intimidation ? Un peu des deux. Mais d'expérience, tous ceux qui avaient à travailler avec elle savaient que l'explosive ne ratait jamais l'occasion de chercher la chicane. Espérons qu'on avait mis dans la confidence les gardiens du palais aussi, histoire qu'ils ne tombent pas dans le panneau, car si la directrice s'inclinait respectueusement, son accompagnatrice n'en faisait rien. Courber l'échine devant des larbins ? Quelle idée crétine inventée par des diplomates stupides encore.
" Je suis aussi et surtout sa garde du corps. Très rapprochée..."
Taquinerie glissait avec la précision et un sourire de toutes ses dents. Autant dire pas touche, car le sens de se faire exploser était littéral. Droite, menton relevé, on pouvait clairement dire que la Chôkoku prenait de haut le duo de garde. Sa main relevée vers son épaule faisait toujours tournoyer sa précieuse lame démontrant son manque de patience ou sa trop grande énergie mal dépensée.
Nouvelle délégation, nouvelle surprise. Décidément entre la directrice et sa garde, c'est le jour et la nuit. Heureusement pour moi, mon sang-froid et tout ce qui va bien, je n'ai aucune raison de m'adresser directement au singe armé qui est à côté de la dame aux cheveux argents. Même si je suis tentée au fond de moi de provoquer le tas de muscles en venant renifler sa protégée, très protégée, je ne descendrai pas à son niveau. J'ai un minimum de retenu tout de même... Maintenant que j'y pense, j'ai peut-être manqué d'un soupçon d'égards envers la représentante de l'eau...
J'inspire profondément, écrase ce petit soupçon de remords envers Shiori du pied comme avec un insecte, puis me tourne vers celle qui est importante. Bien sûr, aucun contact visuel, l'une par respect, l'autre pour ne pas lui donner l'occasion de se sentir provoquée et de faire une crise. Si elle est aussi colérique qu'elle à l'air sanguine, c'est mon fluide vital et mes organes qui pourraient bien se rependent en long, en large et en travers de cette entrée du palais. Je ne suis pas folle, si c'est la protectrice privilégiée d'une personne aussi importante, c'est qu'elle a un certain niveau, mon instinct me dit clairement qu'elle n'a pas simplement l'air dangereuse, elle l'est plus que je ne le serais jamais, ou pas avant longtemps.
Je fais donc les révérences multiples, avec un angle suffisamment aigu pour une personne de son rang, sans trop l'amplifier pour ne pas donner l'impression de l'insulter. Les leçons de bonnes manières servent parfois un peu, depuis que je vis avec une roturière j'avais presque oublié ce qu'est le protocole. Une fois saluée comme il se doit et qu'elle m'a demandée les règles à suivre, je reste tournée vers elle, ignorant clairement celle qui l'accompagne.
"Bienvenue dame Masumi et merci de nous faire l'honneur de votre distinguée présence. À partir de ce point, il vous est impératif pour vous et votre suite de ne porter aucune arme visible et que vous ayez en permanence un badge prouvant que vous êtes passés par le contrôle de sécurité."
Encore une fois, je prends les fameux badges, toujours dans ce bois très vert, puis les tends en avant, bras tendu alors que je suis moi-même courbée et le regard vers le bas. Je ne saurais dire si mère et père m'ai appris tout cela en pensant sincèrement qu'un jour je puisse rencontrer et parler, même sommairement avec autant de personnes aussi importantes... Surtout en si peu de temps.
Était-il possible de faire contraste plus flagrant ? La dissonance entre la discipline de Masumi et la férocité de Takumi était si frappante qu’elle en était presque fascinante. A remarquer également que derrière son amour de la courtoisie et du calme, la Directrice demeurait étonnamment imperturbable devant le caractère rebelle de la Chôkoku. A vrai dire, elle était habituée à ce qu’elle agisse de la sorte, alors ça n’en était pas moins qu’une formalité pour elle, qu’elle devait cependant balayée du revers de la main afin d’accélérer les choses.
« Allons, nous n’avons pas la journée devant nous, Takumi. Tu es largement capable de me surveiller sans cette lame, n’est-ce pas ? Mon cas est toutefois plus complexe, mais j’ai entière confiance en toi. »
D’un mouvement aussi détendu que contrôlé, la Directrice de l’Académie révéla à son tour être propriétaire d’une épée, et pas des moindres : D’un éclat sans pareil ; d’un bleu profond et intense ; d’une manufacture soignée… la lame était tout simplement un reflet de la Yashigare. Il était évident qu’en tant que dirigeante de l’Académie, elle se devait d’être propre sur elle-même : sa chevelure argentée, son manteau d’un azur parfait, son majestueux saphir autour du cou, sa ceinture d’un cuir de la plus haute qualité… rien n’était laissé au hasard.
Délicatement, elle sortit un parchemin marqué du symbole de l’Académie et y plongea l’épée, qui se dématérialisa progressivement. Une technique affreusement simple : le parchemin était un réceptacle destiné à accueillir sa lame lorsque la situation le nécessitait. Et visiblement, une pareille situation était arrivée.
« Bien. Voudrais-tu bien me servir de garde très rapprochée, mais à l’intérieur et désarmée ? Je commence à me sentir comme le Seigneur de la pluie. J’en rougirai presque de honte. »
Un petit sourire fut adressé à sa partenaire. Qu’importe son caractère ou la situation, elle ne semblait pas prendre véritablement compte des actes de la Chôkoku. Presque permissive, elle ne faisait que demander, proposer et envisager. Rien de plus. Aucun ordre n’était donné, simplement des consignes et des propositions. En somme, son ton mélangeait à merveille l’autorité et la clémence.
« Enfin, peu importe. J’accepte vos conditions. »
Elle accepta par la même occasion le badge, après l’avoir scruté quelques secondes et avoir souri en direction du masque qu’elle avait devant elle. Car oui, elle ne l’avait pas relevé, mais la garde avait décidé de dissimuler leurs visages. Quelle étrange décision lorsque le paix était le maître-mot...
Information:
A @Chôkoku Takumi de poster, à moins qu'elle n'accepte finalement les conditions.
Au fond à elles deux, elles parvenaient à un certain équilibre. La directrice étant trop sérieuse, la Chôkoku trop agitée, enfin c'était ce que l'on pourrait penser d'un point de vue extérieur, mais il s'agissait là au final, que du mécanisme complexe d'une machine bien rodée. Takumi avait besoin d'une excuse pour rentrer ses griffes, rien de plus.
" Un rien te fait rougir en même temps, on ne peut pas s'y fier en référence. "
Voilà qui lui avait donné envie de rire, et l'avait donc déridée par la même occasion, alors qu'à la base toute son attention était pour la gardienne qui avait été mal avisé de l'ignorer. Masumi savait vraiment y faire avec elle. Un mélange de flatterie dont elle n'était pas dupe et de consignes qui n'étaient pas des ordres, mais étaient des recommandations actives. Un jeu de scène au final pour les deux complices, la Chôkoku n'y connaissait rien dans leur histoire de sceau, alors elle laissait le soin qu'on scelle son arme pour elle, arrachant le parchemin des mains de celle lui ayant porté assistance. La directrice plaçait son badge et Takumi en fit autant, non pas sans s'arrêter devant lui des gardes, sa grande taille faisait à nouveau un curieux contraste entre les deux individus. Elle fixait cette dernière à travers les trous offrant une vision derrière le masque.
" Si c'est la paix et la pacifisme que tu prônes. Pourquoi ne pas nous laisser constater votre franchise en affichant vos faces ? "
Le bruit des talons de la directrice raisonnait en entrant, n'échappant pas à l'attention de sa protectrice, qui n'avait pour autant décider de suivre simplement sagement. Plusieurs points l'agaçaient, avoir attendu, être isolée loin de Masumi, qu'on lui prenne son arme et celle-là qui prétendait pouvoir leur demander patte blanche derrière un masque protégeant son identité. Eux même pourraient se faire abuser par un externe prenant la place d'un garde avec leurs idioties. Et ainsi mettre en danger la sécurité. Takumi ne partageait pas pour autant son point de vue, tant pis pour eux. Mais si on effleurait Masumi... alors elle ne répondait plus de rien.
" Amateurs. "
Sa dernière déclaration, puis elle rejoignait sa directrice en soufflant sur le gardien masqué, comme si elle lui disait sans aucun mot la brindille insignifiante qu'elle était à ses yeux.
Résumé:
Takumi accepte de faire sceller son arme et rejoint sa directrice. Fin de ce groupe, rendez vous aux suivants !
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