Soutenez le forum !
1234
Derniers sujets
» Fangs & claws | Raizen
Avec son retour, des promesses de sang EmptyMar 5 Sep 2023 - 6:50 par Meikyû Raizen

» Dernier voyage solitaire vers l'avenir
Avec son retour, des promesses de sang EmptyLun 7 Aoû 2023 - 23:31 par Chinoike Katsuko

» AOS et son futur
Avec son retour, des promesses de sang EmptyVen 21 Juil 2023 - 3:05 par Yuki Misaki

» Higure Onkyou ✘ L'écho du crépuscule
Avec son retour, des promesses de sang EmptyMer 31 Mai 2023 - 21:17 par Zaiki Minako

» La Revanche d'Hayashi ? [Yamiko]
Avec son retour, des promesses de sang EmptyLun 29 Mai 2023 - 5:28 par Meikyû Raizen

» [Alerte] La Marée de Buntan
Avec son retour, des promesses de sang EmptyMer 24 Mai 2023 - 19:24 par Imekanu

» [Mission D] Stand en Péril [Ryuma]
Avec son retour, des promesses de sang EmptyMar 23 Mai 2023 - 16:40 par Nagamasa Ryuma

» [MinaYoshi] ✘ Carnet d'absence
Avec son retour, des promesses de sang EmptyDim 21 Mai 2023 - 15:08 par Unagi

» [Mission B] Subarashiiiii [Equipe Zenmetsu]
Avec son retour, des promesses de sang EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:08 par Yuki Mamoru

» [Mission D] Théâtre du Silence [Kenpachi+Guest]
Avec son retour, des promesses de sang EmptyLun 8 Mai 2023 - 14:27 par Ibara Keshi

Partagez

Avec son retour, des promesses de sang

Nara Joben
Nara Joben

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Lun 12 Avr 2021 - 0:12


S’engouffrèrent à travers la rétine d’or les plus noires idées, les plus sombres songes avortés des décombres de tout ce qu’il restait de rancœur en lui. Comme une armée de démons, les ressentiments prolifèrent dans un tumulte crânien où chaque paroi osseuse fut acculée par la tempête éruptive des rafales de haine et de furie qui naissaient de l’ivresse de l’abandon, et qui tambourinaient aux parois de son être avec les débris du souvenir. On l’avait laissé pourrir comme la plus misérable des pommes que l’on n’avait pas cueillies, qu’on avait laissé aux becs des volailles où à l’engeance mortelle des parasitaires ; et son cœur était encore rongé, dévasté par les immondes larves grossissantes à vue d’œil que les charognards avaient pondus en lui, et qu’il avait couvé à l’abri de tout ce qu’il y avait au dehors en les nourrissant de ce qu’il restait en lui du rare jus d’humanité qui coulait encore dans ses artères atrophiées ; jus de l’humanité qu’avaient achevé de pomper les atroces nymphes des sentiments les plus prédateurs.

Se venger de la vie n’était donc plus que sa seule aspiration, son unique leit motiv. Son ultime raison d’exister, de continuer à se battre. Il continuerait, coûte que coûte, à faire régner sa propre justice. Il apprendrait, tant à ceux qu’il avait chéri qu’à ceux qu’il avait détesté, ô combien avait été grave leur erreur en l’ostracisant du quotidien des vivants ; en le discriminant parce qu’il avait choisi le mauvais camp, qu’il continuait pourtant de croire comme étant le bon. Sa haine irait grandissante. Sans vergogne, il les molesterait pour leur enseigner la terreur, et hériterait des lettres de noblesses qui lui revenaient, qu’il n’avait par négligence pas conquises à temps. Celles de la Terreur. La Terreur de voir surgir, d’entre les lumières des flammes qui dansent dans les ténèbres, la Furie des Ombres. Radieuse comme un diamant noir. Maudite comme la gangrène qui nécrose les membres.

Il laboura la terre d’une foulée téméraire, assurée, brutale. Barbare, il se hissa de toute sa grandeur au pied de l’Arche Grise comme s’il défiait le village tout entier ; des bribes de souvenirs éclatèrent dans sa mémoire et firent encore grandir son émoi. En s’immobilisant devant l’obstacle et les gardes qui le tenaient, ses doigts se mirent à trembler et tout son épiderme fut parcouru d’un même frisson d’excitation. Il décimerait tous ses ennemis.

Il les décimerait tous.

Soudain, sans crier gare, il leva la tête et du bandeau noir qui tapissait l’orbite vide de son organe éborgné, semblaient déjà jaillir de noirs ténèbres. La Furie des Ombres, fléchissant ses jambes et décalant ses appuis, se prépara à recevoir quiconque oserait la défier. Il n’avait pas enduré tout cela pour se laisser marcher dessus.

Les gardes, par curiosité, jetèrent des regards perplexes par-dessus leurs abris ; sondèrent l’olibrius comme s’ils assistaient à la fracture de la réalité.

« Je viens reprendre mon bandeau, et anéantir tout ce qu’il reste de couardise en vous, bande de tocards ! »

De son unique œil, il défia les horizons.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t11630-nara-joben-100#101222
Nara Aizen
Nara Aizen

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Lun 12 Avr 2021 - 21:19

Comment ne pas reconnaître le Nara déchu qu’était Joben. Loin d’être aussi connu que celui qu’il servait à l’époque et qui pourrissait encore en prison à ce jour, Seijiro, le balafré que représentait Joben ne laissait aucun doute sur sa personne. Pourtant Aizen su que c’était lui en un instant, lorsqu’il entendit cette voix témoignant d’une certaine maturité bien que les mots semblassent beaucoup plus puérils aux oreilles du Chûnin. Et s’il l’avait identifié aussi facilement c’était parce que tous ceux impliqués dans cette affaire d’élection truquée étaient bien connus du public et encore plus des Nara. Depuis lors ils étaient tous une honte pour le clan, ils avaient trahi Kumo qui les avait pourtant accueillis les libérant du joug du Feu qui exploitait leurs talents sans vergogne.

Pourtant Aizen ne pensait pas que dans le fond ils avaient tort, bien au contraire. Par contre leur méthode… Ils avaient été bien idiots pour des Nara. La preuve en était, alors que ses complices croupissaient encore en prison la meilleure chose que trouva à faire l’homme à la quarantaine sans doute bien entamée était de revenir au village en insultant les gardes. Était-il vraiment digne d’être un Nara ?

Aizen posa les yeux sur cet homme déjà si abîmé par l’âge, par la vie. Il le dégoutait, il représentait tout l’inverse que ce que voulait dégager le samourai. Tant de balafres, tant de cicatrices. Certains pensaient que les cicatrices donnaient l’air féroce, rappelant de nombreuses batailles passées. L’ex prisonnier était-il aussi de cet avis ? Pour Aizen ce n’était que le synonyme de faiblesse, la défaite de s’être fait avoir au combat par son adversaire. Le jeune Nara s’évertuait à garder sa peau vierge de toute cicatrice, de toute imperfection. Si jamais il venait à se faire toucher, ce qui arrivait encore trop souvent à son goût, il faisait en sorte que les traces disparaissent à tout jamais grâce aux talents des soigneurs du complexe scientifique.

Mais le physique de l’homme que l’arche grise avait à ses pieds n’intéressait que très peu le chûnin, ce qui l’intéressait était les objectifs d’un tel homme. Pourquoi revenir à Kumo, pourquoi maintenant ? Et surtout il débarquait exactement quand Aizen venait consulter le registre des entrées et sorties. Cela ne pouvait être une coïncidence et en ce jour nuageux le soleil fit son apparition au même moment. Kougen lui faisait encore un signe, il ne pouvait simplement tourner les talons et laisser cet homme vaquer à ses occupations aussi futiles furent-elles. La source lumineuse décidait en ce jour qu’il devait lier son destin à celui de cet homme. Sachant quel rôle Kougen avait prévu pour l’élu qu’était Aizen, il savait qu’il ne pouvait qu’écouter cet ordre à peine chuchoté.

Des couards, il avait bien raison même si le dire à voix haute d’une telle façon ne lui servirait en rien. Kumo était devenu lâche, le village voulait s’expier de ses péchés et il s’était mis à devenir faible, à tout accepter. Kumo avait besoin d’un meilleur dirigeant, le monde avait besoin d’un dirigeant et Aizen était tout désigné, telle était la volonté de la lumière. Cet homme, ce Nara Joben, serait-il celui qui pourrait l’aider lui qui avait déjà défier l’autorité de la foudre à demi-mot en aidant Seijiro à commettre sa maladroite et idiote tentative ? Aizen, qui lui agissait dans l’ombre, usant de l’art de la manipulation, avait du mal à concevoir qu’un être tel que celui qu’il avait en face de lui puisse l’aider tellement il semblait instable. Aizen n’était pas Seijiro et le jour où il choisira d’agir personne ne pourra plus rien contre lui.

Aizen s’avança donc vers le Nara, bien déterminé à le mettre sur sa longue liste d’alliés qu’il se faisait depuis des mois. Il jouait ses pièces, petit à petit. Et ce Joben avait bien l’air de pouvoir être un pion parfait. Alors que les gardes grimacèrent Aizen intervint avant qu’ils ne réagissent.
« Messieurs, étant un membre de son clan je me porte garant de son entrée. Laissez-le-moi, il a de toute façon déjà purgé sa peine et est libre de pénétrer s’il le souhaite. »
Les gardes firent la moue et acceptèrent retournant à leur occupation de contrôle, bien ravis de ne pas avoir à gérer ce cas semblant des plus agaçants.
« Nara Joben, vous ne me connaissez sans doute pas, je me nomme Nara Aizen. »
D’un sourire aussi chaleureux qu’hypocrite le Chûnin s’inclina légèrement pour saluer celui qui était maintenant son invité. Il s’écarta de la route et d’un geste ample avec le bras vers l’entrée du village il signifiait à l’homme de passer.
« Je vous en prie, allons régler cette historie de bandeau. Nous en profiterons pour discuter en chemin. Entre membres du même clan nous avons sans doute beaucoup à nous dire. »
Normalement Aizen n’était pas du genre à tourner autour du pot. Cependant il ne connaissait pas grand-chose de cet homme si ce n’était sa notoriété de traître auprès des siens. C’était pourquoi il préférait rester prudent dans sa première approche face à quelqu’un dont il ne connaissait pas les intentions. Aizen, lui, n’acceptait aucune erreur dans ses plans et le passé avait prouvé que Joben en avait commise plus d’une d’où sa situation actuelle. Situation qui l’avait abandonné à une solitude certaine, traître de tous il n’avait sans doute aucun allié au sein de Kumo et Aizen espérait bien profiter d’entrée de cette carte à jouer.



Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t10477-nara-aizen-termine#90368 https://www.ascentofshinobi.com/t10800-kumo-equipe-1-nara-aizen-metaru-akagi-kentoku-akio https://www.ascentofshinobi.com/t10499-dossier-de-nara-aizen#90586 https://www.ascentofshinobi.com/u1536
Nara Joben
Nara Joben

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Mar 13 Avr 2021 - 19:29


Depuis des millénaires, elle dansait comme une fleur dans le vent, belle et ensorceleuse, amoureuse du souffle de la tramontane qui l’emmenait tantôt sur des récifs, tantôt sur des plateaux. Elle répandait son pollen en lieu et place qui lui convenait, perdait quelquefois un pétale, se dilapidait à travers le Yuukan. Alors, comme s’il s’agissait d’un sortilège, tout se rassemblait tôt ou tard comme les pièces d’un même puzzle ; la coïncidence. Cette même coïncidence avait bon dos de dire qu’elle était le fruit du hasard. Pour le désincarcéré, tout épousait la logique d’un continuum, et c’est ainsi que tout prenait sens. S’il était accueilli par un Nara, c’est parce qu’il était attendu et il avait tout lieu de songer que quelque chose se préparait d’ores et déjà pour lui.

La lumière s’abattait sur le Prince des Ombres comme pour éclairer sa route, et s’élevant de l’Arche, Aizen fut tel une égérie du destin. Joben le regarda de haut en bas, de long en large, alors que ses lèvres s’enterraient dans un profond mutisme ; son visage était sale, patiné par l’âge et le poids de ses fautes, et il avait beau s’immobiliser devant le monument féodal de Kumogakure, il irradiait de pénombre tout l’atmosphère autour de lui. Sous l’aval d’Aizen, la cité laissa entrer le démon.

Ensemble, ils marchèrent un peu comme pour se mettre à l’abri d’indiscrètes oreilles qui traîneraient trop près d’eux. Joben, emmitouflé dans son manteau de guerre et maquillé par le silence, suivit son hôte sans faire de zèle avec la patience d’un tigre attendant que le vent passe…

… de crainte que le courant ne colporte aux gibiers l’odeur de la mort qu’il représentait.

Il attendît encore, l’esprit suspendu au cœur du vide, survolant les limbes de ses espoirs. La guerre l’attendait depuis trop longtemps. Une vague idée l’éperonna tandis qu’il cogitait sur la façon dont il s’y prendrait pour obtenir bien plus que tout ce qu’il pouvait espérer ; la tête d’un village ou d’une nation ne lui suffisait pas. Pas pour tout ce qu’il avait traversé.

Puis il brisa le silence.

« Je sais comment l’on traite les renégats, les fauteurs de troubles et les déserteurs. Paraît-il que fut un temps, sous le règne du Nidaime, les déserteurs étaient assassinés. J’ai sans doute eu de la chance d’être pris au fait avant qu’il n’arrive au pouvoir ; comme je le craignais jadis, la dictature n’est jamais très loin quand règnent des abrutis sur une cité militaire. Du reste, me tuer aurait été tâche ardue et dangereuse… encore aujourd’hui, certainement. »

Ses orbes de pénombre étaient droits dirigés vers le devant. L’avenir tendait les bras, et celui qui l’accompagnait avait tout lieu d’y définir sa place : avec ou contre lui.

« M’est avis que mes actes seront sous surveillance pendant un temps, et que je serais mis sous tutelle. Tel est le sort qu’on réserve à ceux qui sont considérés comme des traîtres : remplir les rangs des Genin, et devenir l’un de ces résidus sacrifiables pour une cause dont ils n’ont pas idée. Mais gardez-vous bien de penser qu’il sera facile de me faire fermer les yeux sur les éléments qui structurent notre armée. Trouve-moi un bandeau, Nara Aizen, et je te montrerais que les anciens ont encore bien des choses à prouver. »

Il parût alors comme un vieux loup sorti de sa tanière, tandis qu’en prononçant ces mots il tournait enfin son regard vers un homme bien plus jeune que lui, aux apparences plus candides ; en tout cas, moins érodées par les batailles.

« Par expérience, je sais qu’il faut savoir se situer au bon endroit, au bon moment. Garde-toi bien de croire que ta gentillesse endormira ma méfiance. En te jouant de la crédulité des gardes, tu as fait entrer quelqu’un de potentiellement dangereux dans le village car, présomptueux, tu as imaginé que tu contrôlais la situation. »

Derechef, il s’avança sur lui et l’attrapa par le col, avant de le rapprocher de sa fétide haleine et de plonger la mire de son œil noir dans le sien. Sur un air de défiance, il adopta une posture alors bien plus agressive.

« Tu ne contrôles rien, Aizen. »

Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t11630-nara-joben-100#101222
Nara Aizen
Nara Aizen

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Mar 13 Avr 2021 - 21:06

Son aîné de presque deux fois son âge choisit alors de suivre Aizen silencieusement passant ainsi les portes du village aussi facilement que l’entrée d’une taverne. Le duo déambulant dans les rues du village actif faisait tache. Rien ne semblait pouvoir les rassembler, leurs apparences étaient en tous points opposées. Pourtant Kougen avait choisit de mettre Joben sur la route de Aizen et cela avait forcément un but, il en était persuadé et tâcherait dans un premier temps de le découvrir. Cette discussion permettrait d’en savoir plus et Joben rompu finalement le silence en évoquant des futilités d’un homme semblant rongé par le passé.
« Vous semblez alors avoir de la chance car vous revenez dans un régime qui a bel et bien abandonné ce genre de méthode. Vous serez peut-être même désorienté tant Kumo a changé depuis sa reprise aux mains de l’empire du Feu. »
Aizen faisait bien attention à ne donner aucun ressenti personnel sur le régime actuel comme il le faisait avec tout le monde. Il se gardait bien d’évoquer le dégoût qu’il avait développé pour la faiblesse dans laquelle était en train de s’embourber le village. Cette coalition n’y étant pas pour rien et faisant de l’ombre à la suprématie que Kumo devrait légitimement revendiquer dans tout le Yuukan. Mais Aizen n’était pas idiot alors il se rangeait dans l’opinion public comme un bon mouton. Mais en réalité il était un loup. Dans son déguisement de mouton il se déplaçait dans l’ombre afin d’atteindre le berger pour lui sauter à la gorge le moment venu.

Traître… Aizen aussi avait arbitrairement été jugé ainsi par deux fois, alors qu’il n’était encore un enfant. Ce n’était qu’un mot pour définir un ennemi à sa cause, mais pour Joben il avait surtout le goût de défaite car contrairement à Aizen il était qualifié ainsi pour ses propres actes. S’il n’avait pas échoué il ne serait pas un traître, il serait sans doute un haut gradé. Comme toujours les vainqueurs écrivaient l’histoire.
« Nul besoin de tant se focaliser sur la vision qu’aurons certains envers vous, les hommes oublient et pardonnent vous savez. L’ennemi d’aujourd’hui peut être l’allié de demain. D’abord traître de l’empire du feu puis traître au sein même de mon clan, tout cela ne m’empêche pas d’être maintenant un Chûnin respecté de mes pairs. »
Le Nara insista sur le mot Chûnin voulant ainsi préciser que bien étant son cadet il était avant tout son supérieur. Ce rappel serait l’unique réponse qu’il donnerait à l’ordre de son frère de clan de lui obtenir un bandeau. S’il pensait trouver en Aizen un valet le quarantenaire se fourvoyait au plus haut point.

Très rapidement la situation sembla s’envenimer, sans crier gare. Aizen pensait faire face à quelqu’un d’instable, ses actes semblèrent le confirmer. Aizen aurait pu croire qu’il avait face à lui quelqu’un de très intelligent pouvant lire dans son jeu, devenant ainsi le premier à lui ôter son masque de gentilhomme. Mais Aizen savait qu’il n’en était rien, il avait seulement face à lui un homme rongé par de nombreux maux qui ne savait même plus à qui se fier, nul doute qu’il portait de la méfiance à toutes les personnes qu’il rencontrait. Déjà à distance Joben dégoûtait le Chûnin. Cette soudaine proximité avec cet homme négligé amplifia ce sentiment mais comme à son habitude le Nara n’en montra rien, toujours autant souriant il répliqua simplement. Alors qu’il répondait il plaça une main sur l’un de ses katanas et de l’autre fit un unique mudra qu’il porta à l’abris du regard de son interlocuteur grâce à leur proximité, derrière sa cuisse.
« Vous semblez vous méprendre sur mes intentions, cher aîné. Vous pouvez être méfiant si cela vous chante mais vous ne pourrez nier que mon intervention vous a évité un contrôle en bonne et dû forme. Je me suis contenté de faire rentrer un citoyen de Kumo, membre de mon clan et ayant purgé sa peine. »
Aizen posa ensuite un faux air curieux sur l’homme qui le fixait d’un œil avant d’enchaîner sur une question.
« Potentiellement dangereux vous dites ? Ne tournez pas autour du pot et précisez donc vos intentions. Pourquoi êtes-vous revenu, Joben ? »
Aizen se fichait bien de savoir ce que souhaitait Joben, bien que cette information serait cruciale dans le futur des relations qu’il entretiendrait avec lui. Ce qui intéressait réellement l’élu de la lumière était ce qu’il pourrait faire de ce Nara, quel rôle pourrait-il donner à cette pièce dans le grand jeu qu’il était en train de mettre en place ?

Aizen toujours souriant, une main toujours sur le pommeau de son arme et l’autre bras ballant en partie camouflée par son corps, se contenta d’ajouter quelques précisions que son confrère semblait bien trop vite oublier.
« Comme vous l’avez dit vous n’êtes pour l’instant qu’un traître aux yeux de la plupart. Pensez-vous réellement qu’agresser un Chûnin au sein même du village jouera en votre faveur ? Je pourrais sans doute être le tout premier à témoigner à votre égard. Ainsi, pour votre avenir, vous feriez mieux de me lâcher. »
Joben semblait l’ignorer, mais dès lors qu’il avait accepté de rentrer au village sous la tutelle de Aizen, il avait mis un pied dans ses filets. S’il persistait à croire que Aizen ne contrôlait pas la situation il pourrait déjà très vite vérifier le contraire d’une manière très déplaisante.


Résumé des actions:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t10477-nara-aizen-termine#90368 https://www.ascentofshinobi.com/t10800-kumo-equipe-1-nara-aizen-metaru-akagi-kentoku-akio https://www.ascentofshinobi.com/t10499-dossier-de-nara-aizen#90586 https://www.ascentofshinobi.com/u1536
Nara Joben
Nara Joben

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Ven 16 Avr 2021 - 0:03


Si féroce pouvait-il être, le prédateur devait d’abord savoir être prudent : au risque de finir sous les sabots d’un bison trop virulent. Avoir les yeux plus gros que le ventre pouvait jouer bien des tours et semer les germes de la mort surtout pour le vorace animal qui, bien présomptueux, se serait mis en tête de remplir sa panse d’une proie trop dangereuse tant qu’elle n’était pas affligée par la maladie ou la vieillesse. En l’occurrence, Joben était déjà bien plus entamé que son jeune cousin germain mais en dépit de tout, il se refusait à penser qu’il pouvait s’inquiéter de la forme de son antagoniste : s’il avait perdu en vigueur avec son enfermement, il se sentait du reste encore dans la fleur de l’âge.

D’instinct, ses réflexes refirent surface. Alors qu’il continuait de serrer vigoureusement la gorge du Chûnin, sa senestre vint appuyer sur la main de ce dernier alors qu’il s’apprêtait à déloger le sabre de son fourreau. A cette distance, dégainer ne lui semblait que pure hérésie et pour bien faire comprendre au louveteau qu’il commettait une erreur, il entoura le poignet d’Aizen de ses doigts glacés. Le jeune samurai put alors se rendre compte de la rudesse de ces doigts subjugués par le labeur : si elle était froide, cette main était aussi rugueuse et puissante.

Le souffle fétide de son haleine continua ainsi d’assiéger les narines du plus jeune des deux Nara, alors même que son faciès se rapprochait comme pour se faire plus envahissant. Pire, Joben écarquilla son seul œil restant comme un vieux monstre claudiquant, et fit jaillir alors cette couleur dorée qui scintillait en encerclant sa noire iris, et comme s’il s’était agi d’un trésor caché, cet or dans les yeux emblématique des fauves vint se fixer au pinacle d’une seule d’intention : instiller le respect par la menace. Aizen put y lire la sauvagerie dormante d’un fou-à-lier : un homme capable de succomber à la tentation du chaos.

« Inutile de sortie le tranchant d’une lame, quand on peut frapper avec la garde ou le fourreau. »

Il reculera soudain sa tête et singea d’asséner à son vis-à-vis un énorme coup de crâne, mais s’immobilisa en bout de course sans frapper. Son sinistre œil, à cet instant, fut à moins de dix centimètres de celui de l’autre Nara. Il le toisait comme on fige ses pupilles sur le spectacle terrible d’un bête qui agonise.

« Mais ça, je n’ai pas à te l’apprendre, Nara. Comme tous ces crétins, tu me diras que tu le savais déjà. Comme tous ces crétins, tu penses pouvoir te suffire de tes analyses et de ton discernement pour mettre des kilomètres entre tes réactions instinctives et toi. Tu penses qu’il faut se gouverner soi-même pour mener ronde vie ; ainsi, tu ne risques pas, comme certains, de finir dans une cage. Et tu jugeras toujours avoir pris la bonne décision parce qu’à tes yeux, il n’y a aucune erreur dans les choix que tu peux faire. »

Il se décrocha enfin de lui, recula de quelques pas en relâchant la pression.

« Et votre erreur à tous vient de là : vous la craignez, cette erreur. Tu me parles d’avenir, Aizen. Je te réponds que je préfère la bravoure et le toupet d’affronter les plus grands périls à ces mielleuses stratégies que couvent tous les pontes du clan des Ombres, pendant qu'ils sommeillent dans la sphère oubliée d'une communauté apatride. Nous en oublions notre souche : nous sommes les hommes des ténèbres. »

Il commença à marcher, indiquant une autre voie à Aizen : celle du palais du Raikage.

« Nous sommes les murmures et la mort qui vient en silence. »
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t11630-nara-joben-100#101222
Nara Aizen
Nara Aizen

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Ven 16 Avr 2021 - 11:07

Alors que le Chûnin intimait gentiment le conseil à son aîné de lâcher prise ce dernier ne fit que la renforcer. La proximité avec cet hideux balafré ne faisait qu’augmenter le dégoût que Aizen avait envers lui, autant ses actes que son apparence étaient repoussantes. Et il posa une nouvelle main sur lui, lui empêchant ainsi de tenter de dégainer son arme. Enfin ça c’est ce qu’il pensait sans doute. Si Aizen avait bien une envie en cet instant ce fut de lui couper ses deux horribles mains mais, loin d’être aussi idiot que ce cousin, il n’en fit rien.

Au milieu du village les deux hommes arrêtés dans un échange qui semblait aussi peu banal qu’amical commencèrent à attirer quelques regards. Tout acte en cet instant aurait des répercussions et l’insigne kumojin qu’arborait fièrement le Chûnin à la taille ne passait pas inaperçu non plus. Et alors que son confère plus âgé voulait jouer au mal alpha Aizen eu une idée. Plus ça allait et plus il avait l’impression d’avoir un fou face à lui, pouvait-il vraiment espérer manier ce dernier tel un pion ? Il choisit alors d’employer une nouvelle stratégie car un roi pouvait être parfois plus manipulable qu’un simple pion.

Un tout nouveau sentiment se fit sentir dans les yeux du cadet. Répondant à la pression du borgne Aizen feinta la panique dans son regard, attrapé par le col et le poignet le jeune Nara ne savait pas quoi faire et jouait celui qui paniquait. Lorsque l’homme fit mine de donner un coup de tête Aizen recula par réflexe de façon exagérée pour éviter le coup qui ne vint finalement jamais. Loin de vouloir se faire passer pour un faible Aizen voulait simplement immiscer des failles dans son comportement afin de laisser Joben prendre confiance dans l’ascendant qu’il souhaitait imposer au jeune shinobi.

Lorsque Aizen fut relâché de l’emprise de son cousin il sembla hésiter puis se reprit pour répondre toujours avec cette même assurance que les gens connaissaient chez lui.
« Vous vous méprenez, je ne comptais pas sortir ma lame. C’est une habitude que j’ai de poser ma main sur cette arme qui fait partie intégrante de moi, c’est plutôt rassurant. Ne voyez aucune menace dans me paroles, je cherche simplement à vous faire comprendre qu’il faudrait éviter de vous faire remarquer à peine revenu. Ne perdons pas de temps inutilement en faisant la guerre au sein du même clan mais veillez à ne plus me manquer de respect de la sorte. »
Comme prévu Aizen restait qui il était ou plutôt qui il voulait laisser paraître aux yeux des gens. Droit dans ses bottes il restait respectueux tout en essayant d’imposer le respect. Contrairement à d’autres il se permettait tout de même de montrer quelques faiblesses à son confère, attendant comme un prédateur que la proie se saisisse de cette occasion trop belle., de ce piège.

Les paroles qui suivirent firent tiquer le jeune Nara bien qu’il n’en montra rien. Ce dernier avait repris son sourire aimable et habituel qui contrastait avec le visage hargneux de son interlocuteur. L’homme avec qui il échangeait se vantait donc de faire partie de ces idiots qui préféraient le courage à la lâcheté. Le Nara était bien tenté de lui montrer qu’un coup de poignard dans le dos était bien plus efficace qu’une bataille acharnée en face à face. Il ne semblait rien apprendre de ses erreurs, il avait fini en prison, la risée de tout un clan et pourtant il semblait se diriger vers les hautes instances du village comme s’il était une armée à lui tout seul. Aizen réfléchit afin d’utiliser toute la diplomatie dont il était capable bien qu’il doutât d’une quelconque efficacité face à ce genre d’individu.
« Je ne mentirais pas en vous disant que je peux comprendre votre envie de bataille cher Joben mais il ne faut pas agir hâtivement. Vous semblez déconnecté de la réalité qu’est la nôtre aujourd’hui, la guerre n’est plus ici, elle nous attend à l’extérieur de ces murs bien loin dans des contrées qui étaient encore inconnues jusque-là. »
Aizen se stoppa net intimant à celui qui ouvrait la marche de faire pareil sinon leurs chemins se sépareraient déjà.
« Arrêtez donc de parler à demi-mot. Quel sont vos objectifs ? Parlez clairement ou alors je me devrais de vous abandonner à votre funeste destin que vous semblez absolument vouloir vous tracer. »
Aizen, bien que jouant un rôle et voulant accumuler le plus de forces possibles en plaçant ses pièces au sein du village, ne pouvait se permettre de faire n’importe quoi. Si le fou qu’il avait en face de lui ne savait même pas lui-même ce qui animait sa folie alors il n’avait rien à faire avec lui, il ne pourrait que l’emporter dans une chute semblant inévitable. Aizen, lui, avait des plans bien précis et il ne pouvait se permettre d’y faire entrer quelqu’un de trop imprévisible.


Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t10477-nara-aizen-termine#90368 https://www.ascentofshinobi.com/t10800-kumo-equipe-1-nara-aizen-metaru-akagi-kentoku-akio https://www.ascentofshinobi.com/t10499-dossier-de-nara-aizen#90586 https://www.ascentofshinobi.com/u1536
Nara Joben
Nara Joben

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Sam 17 Avr 2021 - 0:03


Son envie de guerroyer était immuable et hélas, les mots ne pouvaient endiguer ce fléau qui dansait comme une tempête à l’intérieur de lui. Il mesura bien toute la sagesse des conseils prodigués par Aizen, attarda un court instant son regard borgne sur sa silhouette une seconde fois en se retournant pour remettre en lumière ce visage d’ombres et de cicatrices. Sans le connaître, le Nara estimait faire partie de la même communauté que lui ; était-il à ce point naïf pour croire qu’ils rameraient dans la même frégate sans avoir, auparavant, fait la preuve de leur camaraderie en défiant la houle ?

L’ancien, fou-à-lier, le testait envers et contre tout. Il poussait à la limite la patience de l’apôtre de raison, tentait en dépeçant toutes ses tentatives de pacification de voir jusqu’où allaient ses convictions ; mais gré de sang-froid, Aizen demeura impassible, conserva le plus grand calme et observa la singerie de son agresseur sans imiter la grimace du macaque. Paradoxalement, le même ADN coulait dans leur veine ; mais l’un était sagace, quand l’autre était têtu.

Un dernier instant, il le toisa. Puis en habillant le silence d’un détournement de tête, il attendit encore un petit laps de temps pour poser des syllabes sur les réponses qu’attendait la colombe.

« Il existe deux façons de voir les choses quand un homme sort de la norme : ou bien c’est lui qui se leurre, ou bien tout le monde se leurre. A toi de te faire ta propre opinion. Suis-moi, et tu pourras te faire ta propre idée. Après tout, tu es responsable de mon intrusion. »

Sans le laisser répondre, il décrocha de sa silhouette un lourd boulet qu’il laissa se fracasser sur le sol dans un bruit tonitruant. L’impact résonna en échos dans les ruelles, rebondît sur plusieurs murs avant de se répandre comme le soupir d’un démon.

« Mes objectifs, tu ne les comprendras qu’à partir du moment où tu oseras défier le sens de cette réalité que tu crois si bien connaître. »

Puis, traînant le souvenir de sa captivité derrière lui dans un long sillage creusé par le boulet, il marcha vers sa destination.

Information:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t11630-nara-joben-100#101222
Nara Aizen
Nara Aizen

Avec son retour, des promesses de sang Empty
Sam 17 Avr 2021 - 18:03

Il était impossible pour le Nara de sonder son interlocuteur. Il ne pouvait savoir par quel mal ce dernier était rongé mais il était clair que tout ne tournait pas rond chez lui et il ne s’en cachait pas. Quoi qu’il en fût il était clair que Aizen n’obtiendrait aucune réponse à ses questions. Celui qui était encore il y a peu qu’un paria ne voulait pas éclaircir ses intentions et dans tous les cas cela ne pouvait témoigner de quelque chose de rassurant.

Joben pensait tenir celui qui était son cadet que par l’âge en laisse car il serait responsable de tout acte de celui qu’il avait si facilement laissait rentrer dans le village. Encore une fois celui qui se croyait sage par son ancienneté dans la vie se fourvoyait. Mais cette fois Aizen ne voulu pas se fatiguer à tenter de lui faire comprendre. Est-ce que depuis le début l’ancien prisonnier écoutait seulement ce que lui disait le Chûnin ? Il commençait à en douter fort et il ne lui restait qu’un maigre champ d’action arrivé à ce moment de l’échange. Et Aizen était bien trop curieux pour abandonner maintenant, il lui resterait tant de cartes à jouer en fonction des actions de Joben si jamais il le suivait.

Ainsi il le laissa donc croire qu’il était maître de la situation et se contenta d’offrir un visage résigné à celui qui venait de sortir un objet aussi atypique que représentatif des dernières années de sa vie. Le Nara se contenta alors de faire un signe de la main à celui qui le devançait pour lui instiguer l’envie de continuer sa route.
« Très bien Joben, je suis donc enclin à vous suivre. Si vous ne savez répondre clairement avec des mots alors montrez-moi. »
Le Chûnin n’avait aucune idée des intentions de son confère et il n’osait pas imaginer le pire. Celui qu’il suivait maintenant avait beau paraitre fou l’était-il au point de commettre l’irréparable à peine revenu au village ? Ou plutôt essayer de commettre… Car le Nara du haut de son âge avancé semblait porter une bien trop grande confiance dans ses capacités. Il était clair qu’il sous estimait son cadet et là était sans doute sa première grossière erreur. L’homme vêtu de blanc était prêt à arrêter son cousin à n’importe quel moment et ne serait d’aucune pitié. Surtout qu’à ce moment Joben ne représentait aucune pièce maîtresse dans les ambitions de Aizen bien au contraire plus ça allait et plus il semblait être un obstacle. Il se demandait s’il savait à quel point il était en train de jouer son avenir à ce moment même.

Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t10477-nara-aizen-termine#90368 https://www.ascentofshinobi.com/t10800-kumo-equipe-1-nara-aizen-metaru-akagi-kentoku-akio https://www.ascentofshinobi.com/t10499-dossier-de-nara-aizen#90586 https://www.ascentofshinobi.com/u1536

Avec son retour, des promesses de sang

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rives aux promesses alcalines
» Un ciel étoilé de promesses
» Des adieux, pleins de promesses
» Les premières promesses [Clan Okogoto]
» Metaru Gang ! Le retour du retour des problèmes ! [ft. Shuuhei]

Ascent of Shinobi :: Territoires de la Foudre :: Kumo, village caché des Nuages :: Arche Grise
Sauter vers: