Face aux doyens, aux hommes et aux femmes qui l'aident à tenir le clan hors d'une noyade certaine, Ken, s'apprêtant à passer l'épreuve des lames pour devenir l'un des sept patiente face à une table ronde d'une taille conséquente complétement vide. Ceci est la première réunion officielle d'un clan s'était fait sauvé par ceux qui les hébergent en ce jour, sauver par l'actuel maître du sabreur, Okushi Nioh. Jamais au grand jamais il ne pourra oublier ce jour. Le jour où son père et sa mère sont morts de la main d'hommes assoiffés de sang et de leurs richesses, les poursuivants jusqu'aux confins du monde à même la mer qui sépare les terres enneigées de la nation de l'Eau. Et par de-là la Brume, la lame de l'Okushi vint trancher les assaillants, les envoyant directement goûter au doux baiser de la faucheuse. Ce jour si symbolique, Ken en a fait son nindô. Désormais et ce, quoi que pourront en dire les membres du clan après maintenant trois mois de vie commune entre les murs de Kirigakure no Satô, Okogoto Ken combattra et mourra pour le village caché de la Brume et la nation de l'Eau.

Caressant le bois pétris d'une table de première fortune, le garçon aux yeux significatifs repense à son passé, son présent, son futur. Son clan n'étant presque plus, il se doit de réfléchir à ce que les derniers membres et lui-même vont bien pouvoir faire pour survoler ce sentiment de haine qui l'anime chaque jour, la vengeance lui tendant les bras. Car s'il n'est aujourd'hui pas assez fort pour anéantir ceux qui en ce moment même siège au sein du camp qu'ils ont construits durant tant d'années, Ken s'est fait une promesse; ne jamais oublier.

Que ce soit par la voie de la vengeance ou par un tout autre moyen, le sabreur souhaite par dessus tout régler ce problème au sein de Yuki no Kuni mais aussi au sein du monde entier. Ce problème d'ego et de jalousie. Cette mauvaise expérience l'a amené à réfléchir et en plus d'une naturalité impartiale, Ken se montre désormais impitoyable face à le vermine qui le menace lui et les siens.

Et en ce jour, là est la question.

La porte grince comme à son habitude, témoignant de l'entrée d'individu. Et par n'importe lesquels. Un à un, les différents membres du conseils 堅牢性 Kenrō-seijin pénètrent dans la pièce principale du clan et chacun à leur tour, s'installe à la table. D'un regard adressé à chaque personne, Ken debout entre la table et sa chaise prend soudainement la parole.

« Bonjour à tous. Tout d'abord, je vous remercie d'être venu en ce jour si particulier. »

Marquant il légère pause, le sabreur poursuit en prenant place à son tour.

« Cela fait aujourd'hui officiellement trois mois que nous avons été recueillis entre les murs de la cité brumeuse et vous savez tous que je bénis le ciel de nous avoir envoyé Nioh-sama au moment où nous n'avions plus la force de combattre nos assaillants sur l'océan Mizujin ... Je ... Je m'excuse de ne pas avoir eu la force de combattre à ce moment-là. »

Abaissant légèrement son visage vers le bois sec de la table ronde, l'épéiste leur demande pardon comme leur montre un signe de respect. Un respect éternel à ceux qui sont sa propre famille.

« Si je vous ai réuni aujourd'hui, c'est pour récolter vos premières impressions après maintenant plusieurs mois de vie auprès des kirijins mais aussi pour connaitre vos envies par rapport aux nôtres. J'aimerais connaître les souhaits dechacun pour mieux me projeter sur nôtre avenir en tant qu'Okogoto mais également, en tant que Kirjin. »

Et ainsi, il laisse la parole à ceux qui détermineront de l'avenir des leurs.

Okogoto Reiketsu
Guerrière et Maître Chasseuse du Clan Okogoto

Nombreux sont les hommes s'étant battus pour obtenir sa main mais nombreux sont ceux ayant échoué. Que ce soit de par son visage parfaitement féminin sans la moindre cicatrice, témoignant d'une parfaite maîtrise de l'art du combat, mais également de son corps aux lignes parfaites et de sa poitrine volumineuse écrasée dans son corset de combat, Reiketsu s'affiche comme la femme forte et autoritaire à cette assemblée.

Les paroles de Ken résonnent alors dans son crâne comme de violent coup de couteau qu'on lui assène sans qu'elle ne puisse faire quelque chose. Une chose dont la guerrière a en horreur et pourtant, elle respecte les palabres de l'homme étant à sa tête. Toutefois, son impétuosité vient à la rappeler de ses bons principes; ceux d'une rage incontestée.

« Comment pourrions-nous rester les bras croisés ici ?! Alors que ces chiens dorment sur les cadavres des nôtres au sein même de nos tentes ! »

Les maux du passé ressurgissent et la haine viscérale de la déesse viennent à s'emparer du peu de consentement qu'elle peu encore ressentir depuis cette attaque il y maintenant trois mois. Son poing contre le bois de la table, remuant ses attributs féminin, l'Okogoto démontre sa détermination à rentrer au pays.

« Ken ... Il nous faut retourner au pays pour reprendre nos terres ! Nous nous sommes assez reposé comme ça, on doit en finir avec ces animaux qui ont failli nous détruire ! Ils ont égorgés nos pères, violés nos sœurs et brûles nos maisons ! Comment peux-tu rester assis là sans rien faire ? Sans laver la mémoire du peuple que tu guides aujourd'hui ?! »

Des mots durs, résonnant alors dans le cœur du jeune épéiste, possédant le même ressentiment que Reiketsu, malgré son impartialité totale et ce, pour rester au sein du village caché de la Brume. Mais voyant que ses mots touchent au plu profond de lui le chef de clan, l'impératrice des glaces tempèrent son attitude pour replacer quelques précisions.

« J'ai trouvé la paix en devenant une Kirijin et en mettant mes dons aux services de la Brume. Mais je n'oublierais jamais mon passé comme je sais que tu n'oublieras jamais le tiens, Ken. Je .. Je souhaites simplement rétablir l'équilibre. Permettre aux nôtres de trouver la véritable paix. »

Un calme intérieur nécessaire, chez chacun des Okogoto.

Okogoto Samui
Frère Cadet d'Okogoto Yoza ─ Oncle de Ken

« La véritable paix est une utopie que les plus faibles de ce monde osent rêver ma chère Reiketsu ... »

N'usant jamais de la parole mis à part pour honorer ses idées réalistes, Okogoto Samui ne peut s'empêcher de rester bien longtemps muet face à la rage qui semble gagner le cœur de la déesse Okogoto. La connaissant comme s'il l'avait élevée lui-même, le doyen du clan ne peut lui laisser dire de telles choses et est incapable de laisser de telles idées influer l'esprit du jeune Ken, chef prématuré des siens.

Sa voix roque résonnant dans la salle du conseil, il jette son regard froid naturel à la Yukijin qu'il considère comme sa propre fille, l'alertant sur les mots qu'elle peut alors utiliser face à celui qu'il considère toujours comme un enfant. Lui qui ... connait les secrets du clan fondé par son propre frère.

« Il ne faut pas oublier que Ken est encore un garçon qui ne demande qu'à connaître les richesses de ce monde. Je doute que lui demander d'emmener les siens là où ils ont faillis connaître l'extinction soit la meilleure des idées. Nous nous devons d'être impartiale sur cette situation et penser à l'avenir des nôtres. Ne laissons pas la place à nos émotions. »

De toute sa prestance, son regard se tourne alors vers le nouvel épéiste de la Brume et constatant le sabre bandé dans son dos, il ne peut contenir sa fierté face à un tel évènement. Peut-être se trompe t-il ... ?

« Laisse moi te féliciter mon neveu. J'ai eu peu de temps pour me faire à nôtre nouvel environnement mais de ce que j'ai pu comprendre, tu as fais face à l'adversité pour brandir cette chose présente dans ton dos. Tu fais partis des sept légendaires désormais ... Ton père serait fière de toi. »

Peut-être se trompe t-il.

Mais les remords dans son regard vient attirer la curiosité de l'enfant, voyant bien que quelque chose ne va pas chez l'oncle qu'il a toujours connu aussi froid et dur qu'un mur glacier de la nature Yukijin.

« Qu'y a t-il mon oncle ? » lance alors le garçon aux yeux cinglants, comprenant qu'il ne connait pas tous les secrets du clan malgré sa position de chef.

Mais dans le silence, la vérité éclate de manière invisible.

Okogoto Kinemon
Chaman du Clan Okogoto

« Il faut lui dire Samui-san. »

Grand mestre du clan Okogoto, soigneur et chaman de ces derniers, Kinemon est bien souvent sollicité par les guerriers Yukijin qui composent sa famille pour bien des raisons. Depuis sa première rencontre avec le père de Ken, Yoza, il devint son meilleur ami et ensemble, ils fondèrent le clan qui est aujourd'hui membre de la Brume. Mais n'osant jamais se mettre en avant, il n'est pas celui qu'il prétend être. Du moins, de nombreux Okogoto n'ont pas conscience de qui il est réellement. Même pas Ken, celui qu'il considère comme le seul espoir du clan.

Et c'est en voyant les hésitations du grand Samui que Kinemon prend la parole de sa voix morne pour exiger des explications claires de la part du frère du fondateur. Car telle est sa fonction, apprendre au jeune épéiste à diriger le clan que son défunt frère a désespérément fondé.

« Très bien ... »

Mais face au silence honteux du patriarche, le co-fondateur décida d'abolir un élément important du clan, discuté dans l'ombre de concert avec Samui, pour libérer des traditions funestes du clan.

Se levant de sa grande et fine personne, Kinemon se dirige alors jusqu'à la position du jeune Ken avant d'apposer d'effectuer rapidement quelques mûdra pour y apposer sa main sur les yeux du garçon. Et serrant quelque peu le crâne de son actuel chef, le chaman empêche ce dernier d'agir comme bon lui semble, ne lui laissant qu'une seule solution; se laisser faire. Et d'un éclair violacé dans la main du sorcier face au visage du garçon moqué par les jeunes Kirijins, les yeux scellés du garçon disparaissent, libérant son faciès adulte au grand jour.

« C'est bien mieux comme cela ...
─ C-...Comment ?! »

Ressentant alors un manque en lui, Ken se sent comme soulagé d'une pression imaginaire qu'il s'était jusque là inventée. Il ne peut le voir mais cela ne le dérange pas mais il peut ressentir que ses yeux ... sont libérés.

« Kinemon ! Samui ! Tout le monde ... Expliquez-moi ce qu'il se passe ! »

Exigeant des explications, ce qui est normal en vu de sa position hiérarchique, Ken demande à connaître la vérité vraie, sans fioritures.

« Ken ... Je suis désolé ...
─ Ne te fatigue pas Samui. Je vais tout leur expliquer. »

Prenant les devants, Kinemon prend alors des responsabilités incombaient le tumultueux Samui pouvant engendrer une réaction excessive du sabreur. Mais ils connaissaient les risques dès le départ. Dès qu'ils ne lui adressaient pas la vérité sur ce sceau qui l'imageait comme chef de clan.

« Ken. Comme j'ai pu te l'apprendre, j'étais un ami précieux de ton père et ma rencontre avec lui s'est faite il y a de cela maintenant bien des décennies. Tout comme ma rencontre avec Samui par ailleurs. Samui ne souhaitant pas prendre les initiatives que ton père souhaitait mettre en place, alors je l'ai aidé, moi un simple chercheur et médecin de bas étage à fonder un clan de guerrier nécessaire à sa survie comme celle de son jeune frère. Tu n'es pas sans savoir que les terres glacées de yuki regorgent de barbares et de criminels ne vivant que de guerres et de vols, ne voyant en rien le côté humain là-dedans.

Ton père souhaitait prescrire cette haine pour dans un but finale l'endiguer complétement aux confins du monde. Il rencontra alors ta mère et très vite, à nous quatre, nous recrutions les victimes de ces hommes et de ces femmes s'auto-proclamant rois et reines de Yuki no Kuni. Comme tu t'en doutes, cela n'a pas plus à ces personnes et quelques années plus tard, nous avons connus ce drame engendrant la quasi extinction du clan.

Yoza croyait en la paix mais avait peur de ses propres capacités. Ce sceau, qu'il me demanda de poser sur ses yeux, avait pour but de réduire ses capacités neuronales afin de limiter sa consommation de chakra. Cette force, dont nous ignorons les origines, lui faisait peur. Mais pour ne pas passer pour un illuminé auprès de ceux qu'il gouvernait, il décida de faire de cette marque le symbole de nôtre clan, la marque que doit porter éternellement le représentant des Okogoto.

Mais désormais, Sakaze Tôsen s'est révélé au monde tout comme ses doux plans d'anéantir cette force qui apeurait ton père. Cette bride que s'imposait Yoza ne doit en aucun cas t'importuner car sans ce pouvoir qui sommeil en toi, nous ne pourrons survivre. C'est par cette peur ... qu'Okogoto Yoza ne put nous protéger du massacre des nôtres.

Ken ... Tu n'as pas à subir le passif chimérique de ton père et nôtre erreur a été de te faire croire que ce sceau t'élevait au rang de roi. Tu es nôtre roi quoi qu'il en soit. Et par cette erreur, tu as subit certaines humiliations de la part des habitants de ce village que tu considères aujourd'hui comme ton nouveau foyer. Et pour cela ... PARDONNES NOUS ! »

S'agenouillant à terres, les larmes aux yeux, Kinemon demande le pardon de son souverain prêt à subir son courroux si ce dernier décide d'en finir avec le passé secret des siens. Et suivant le meilleur ami de son frère, Samui se leva afin d'abaisser symboliquement son buste, demandant lui aussi pardon, tout en gardant un silence humiliant aux lèvres.

Choqué des révélations qui lui sont faites, c'est bouche bée, sans le moindre son qui en sort que Ken reste figé sur son siège, à fixé l'homme à ses pieds lui demandant pardon. Détournant légèrement le regard pour alors voir son oncle dans la même situation que le chaman qu'il croyait connaître dans son entièreté, le jeune sabreur ne sait quoi dire. Ce mensonge, même si bénin au final, semble être l'arbre qui cache la forêt et pour ne pas se fourvoyer d'un nouveau retour de bâton, le désormais nouvel homme vient à prendre une décision radicale.

Même si extrême.

Empoignant un tantō toujours accroché dans son dos via sa ceinture, Ken vient à se couper les cheveux devants tous afin de mettre un terme au fantôme de son père qui pèse sur lui. Maintenant qu'il n'avait plus le sceau dont le père à créer la légende, pourquoi garder cette longue chevelure significative également du chef de clan ? Il n'y a aucune raison à cela.

Poussant alors un coup de rage à chaque coup de poignard déchirant sa tignasse, Ken parvient à totalement réduire sa masse capillaire après de longues minutes d'acharnement et de pleures contrôlés par sa haine du contrecoup.

« Aïe ... ça va barder ... » balance alors Ana voyant la détermination de Ken émergée, restant en retrait d'une situation qui ne lui appartient pas, tout comme sa sœur Reiketsu.

Se levant de son siège, le tanto empoigné d'une main ferme, Ken s'érige désormais comme seul maître de sa destinée et comme seul décisionnaire du clan.

« Vous souhaitiez endiguer les traditions que mon père a mit en place par peur du pouvoir qui regorge dans nôtre monde ? Soit ! A la suite de ces déclarations je suis d'accord avec vôtre décision. Mon père a toujours été quelqu'un de mentalement perturbé et sur ses derniers jours, ne savait pas du tout ce qu'il faisait. Il est donc responsable du massacre des nôtres et ce, je le pensais déjà avant de connaître cette histoire de sceau ! Mais désormais, cachez moi encore le moindre secret sur ce clan que je dirige et je vous promets ... que seule la mort vous attendra au bout du tunnel !

Et en tant que représentant du clan Okogoto au sein des murs de Kirigakure no Satô, je vous informe et ordonne que désormais, nous combattrons et mourrons pour ce pays qui VOUS a sauvé d'une mort certaine. Quoi qu'il advienne ! »

Eprit d'une colère certaine, Ken quitte la salle de crise pour aller s'adonner à un entrainement qui lui servira très certainement de défouloir, afin d'expié sa haine du moment envers les propres membres de son clan.