« He who makes a beast of himself gets rid of the pain of being a man. »

Kaze no Kuni était un endroit propice à la méditation et à la sérénité, en somme parfait pour quelqu’un de la carrure de l’Averse, aimant à viser parfois la contemplation de sa propre âme pour répondre aux questions qui le rongeait depuis ces fameux événements.

Grâce à son don héréditaire, l’acclimatation n’était pas bien difficile et il resta avec son sempiternel kimono, son sabre toujours fermement attaché à sa ceinture en tout temps. À peine arrivé et après quelques péripéties, voilà que la carotte qui l’avait emmené jusqu'ici semblait à portée de crocs pour l’Alpha. En temps normal il aurait voyagé avec son compagnon Keigo mais il était ici question d’agir sous une certaine bannière dont il ne savait pas tout, et les éléments avaient été triés sur le volet.

À l’aise, il arriva aussi calme qu’à l’accoutumée au lieu de rendez-vous et n’entrouvrit même pas les lèvres, sauf peut-être pour adresser un sourire enjoué à son camarade amejin, qu’il était heureux de savoir à ses côtés. Ashura était un homme capable et de confiance, un frère d’arme dont les poings avaient éprouvés les épreuves propre à leur nationalité. Il se savait bien entouré et la brune se dévoilerait bien dans le feu de l’action. De plus, sa confiance en lui-même n’avait jamais été si forte.

Le secret de la victoire résidait dans la préparation et sa vie depuis la mort de Xûen n’avait été que cela.

Il se contenta de laisser sa main pourvue dudit message en évidence comme seule réponse à sa question puis il écouta afin de graver les informations qui filtrait via le timbre de voix fluet de la demoiselle dans son esprit.

« Soka. »

Suna no Fukokku-shâ. Une entité dont il ne savait pas assez à son goût. Le reste fut assimilé digestement mais les questions subsitaient. Pas question de suivre et de soutenir le terrorisme d’égo et les caprices d’une inconnue. La confiance était sûrement le bien qu’il donnait le moins facilement, loin devant les ryôs et les coups ; à vrai dire l’Averse était sur ses gardes, ici. Entouré d’inconnus aux motifs sombres. Mais il savait aussi ces gens seuls détenteurs d’une vérité qu’il désirait alors il opta pour le profil bas.

Il allait aider à trouver Manako. Le reste serait l’Histoire, le Destin ou tout autre nom qu’on pouvait bien lui donner. Le sabreur opina du chef et se mit en branle en même temps que ses camarades de mission, enveloppé d’une aura rafraichissante dont il pouvait tous profiter avec comme seul bagage sa Briseuse de Glace et ses vêtements, le reste dans ses poches.

Juste derrière elle, il ralentit sa marche pour s’aligner avec celle de Ashura. « Tu as un intérêt particulier à retrouver cette Meikyû ? Ou tu le fais pour les faveurs de cette organisation du désert ? » Son ton se voulut aussi nonchalant que la démarche de la demoiselle devant eux, assez fort pour être entendu. Les messes basses n’étaient pas vraiment sa spécialité.

- Navré, mais il y a un changement de plan.

C'est ce qu'une petite voix disait, alors que des sables se formaient pour que Fuu apparaisse devant eux, portant sur son dos une longue cape blanche qui la recouvre entièrement. Enfin, Nobume pouvait la reconnaître, mais les deux amejins ne pouvaient pas vraiment la reconnaître il est vrai, après tout, jamais elle n'avait vu la jeune femme, représentante de la banque, héritière de Kuuli, mais surtout, membre d'un des sept péchés. Enfin, avant de poser ses yeux sur Nobume, elle les posait sur ce qui semblait être le plus jeune des deux shinobis de la pluie, amenant une nouvelle à son égard qui ne doit pas être des meilleurs elle doit l'avouer, mais qui est un ordre non pas de Kuuli, mais de Genji.

- Yûdachi no Roki, votre employeur vous demande, je dois vous remplacer pendant cette mission.

Dit-elle, avant d'observer Nobume, celle-ci doit certainement préféré la présence d'une autre personne qui ne la perçoit pas comme une personne qui manque de cran dans la vie, mais Fuu n'en a que faire, les ordres sont les ordres, et ce coup-ci, elle ne peut vraiment prétendre le contraire, surtout pour une mercenaire comme elle. Enfin, elle reste concentrée, pour une fois qu'elle a enfin l'occasion de prouver véritablement sa valeur auprès des autres, autrement que par sa position à la banque.

- Ne t'inquiètes pas, j'ai entendu ce que tu viens de dire, pas la peine de perdre son temps à répéter une nouvelle fois. Je peux m'infiltrer en m'assimilant en sable, en me faufilant dans les trous les plus étroits et en me déplaçant dans les angles les moins visible. L'intérieur ne semble pas assez éclairé pour qu'ils puissent remarquer une traînée de sable qui vole. Je dois juste profiter qu'ils soient concentrés sur vous pour que vous vous infiltrez de votre façon.

Elle attendait la réponse de la jeune femme, avant de commencer à s'assimiler, se manipulant pour voler, formant une traînée de sable qui se fond dans le désert, telle des grains de sables soufflés lors d'un gros coup de vent.

Résumé:

Après le retour de Sasuke, Mukuro proposa de partir sur l’idée du guerrier jaune, qui consistait à s’infiltrer au sein de la ville en prenant l’apparence des robes rouges. Seulement, en se basant sur les informations obtenues par le félin, Ashura ne semblait plus voir cette idée d’un bon œil. Certes, il fut le premier à la proposer, mais c’était avant de connaître cette histoire de bague. Et si chacun de ces fanatiques avaient une bague propre à lui ? Et si chacun de leur anneau avait une signification particulière ? Autant prendre l’apparence de ces robes rouges était quelque chose de simple, et qui avait de grandes chances de fonctionner, autant cette histoire de bague pouvait faire foirer tout leur plan, s’ils n’étaient pas vigilants.

Pourtant, Mukuro ne semblait guère s’en soucier. Comptait-elle reproduire un de ces anneaux ? En dérober un à un de ces fanatiques ? Le vagabond doutait clairement de l’efficacité de la première option, tandis que la deuxième paraissait très compliquée, puisque les robes rouges étaient en nombre et regroupées sur une place. Bref, c’était un plan voué à l’échec, en conclut-il, tandis qu’il observait silencieusement sa comparse suivre le plan initial. Elle donna par ailleurs quelques instructions au groupe, rien de vraiment pertinent, du moins pour un groupe censé agir en équipe.

Après un bref regard vers son camarade, Roki, Ashura préféra ne rien ajouter, hochant simplement d’un signe de tête. Il comprenait pourquoi il avait horreur des missions d’infiltrations, et encore moins lorsqu’il fallait agir en équipe. En soi, les instructions de Mukuro lui convenaient parfaitement, comment aurait-il pu en être autrement, surtout pour quelqu’un qui avait passé sa vie à ne compter que sur lui-même ? Mais agir comme le proposait Mukuro, c'est-à-dire le "chacun pour soi", n'était-il pas dangereux pour la réussite de cette mission ? Il fallait avouer que les actions des uns pouvaient avoir des répercussions sur celles des autres...

Bref, alors que le groupe se mettait en mouvement, un chakra étranger déboula de nulle part pour les arrêter dans leur élan. Le vagabond roula naturellement des yeux pour mettre une image sur cette personne qui souhaitait visiblement chambouler leur plan. C’était alors qu’il réalisa qu’ils avaient affaire à une gamine, ou disons plutôt une adolescente, qui avait la faculté de se transformer littéralement en sable. Une assimilatrice, un peu comme ce cher Ryugen.

Quoi qu’il en fût, Ashura se demandait naturellement ce qu’elle leur voulait. Et qu’entendait-elle par « changement de plan » ? Il remarqua que Mukuro semblait connaître la jeune fille, alors il préféra lui laisser le soin de la dégager de leur chemin. Mais c’était à cet instant précis que l’assimilatrice interpella l’averse et lui demanda de rebrousser chemin, comme si de rien était. Il n’en revenait pas, bien que son visage demeurât totalement inexpressif.

« Oy Mukuro… Elle veut quoi la mioche ? C’est un membre de ton organisation ? » Fit-il, après avoir écouté toutes les remarques de Fuu.

Autant il aurait pu comprendre qu’on envoie cette gamine en renfort, même s’ils n’avaient pas spécialement besoin d’aide. Autant demander à Roki de partir pour le remplacer alors que la mission avait déjà commencé, c’était totalement culotté, et la personne derrière cet ordre en entendra parler de lui, d’une façon ou d’une autre... Pour l’heure, il devait gérer cette complication, à sa manière, forcément.

« Changement de plan. » Fit-il, tandis qu’il réalisait un mudrâ, captant toutes les signatures chakratiques dans les parages, autant celles des alliées que des potentiels ennemies. « Veille à ce qu’elle ne vienne pas tout foutre en l’air. » Ajouta -t-il, en adressant un dernier regard à Mukuro. « Allons-y, Roki. » Conclut-il, avant qu’ils ne bondissent tous les deux sur un des grands remparts protégeant la ville.

Une fois au-dessus du rempart, il regarda rapidement combien de gardes il y avait autour avant de projeter son regard vers le cœur de la ville, qui devrait normalement s’afficher à eux. Il prit alors une grande inspiration…

« MEKYUUU MANAKOOOO !!!! IL EST TEMPS QUE NOUS NOUS RENCONTRIONS ! » Cria -t-il, défonçant littéralement les tympans de ceux qui se trouvaient à proximité de lui.

L’attention était désormais sur lui.

Si Mukuro voulait agir, c’était le moment parfait pour le faire. Si Manako se trouvait dans la ville, elle n’allait pas tarder à savoir que quelqu’un était à sa recherche. Fuira -t-elle ou cherchera -t-elle à le rencontrer pour connaître ses motivations ? Il ne tarderait pas à le savoir. Tout comme il n'allait pas à tarder à en connaître plus sur cette ville et ses habitants...

« … A votre place, je ne tenterai rien. » Fit-il, en s’adressant aux soldats à proximité, d’un ton relativement calme.

Il desserra légèrement sa cravate, tandis que son regard intimidant se posait naturellement sur chacun des gardes présents à proximité, avant de s'arrêter finalement sur la ville. Il préférait autant éviter de se battre, il n’était après tout venu que pour une chose : Manako. Cela dit, il savait que les choses n’allaient pas être aussi simples qu’il le voudrait.

Spoiler:

Fuu observait d'un seul coup l'homme devenir fou, ou plutôt se retrouver dans un véritable fléau violent : elle le vit en train de littéralement attirer l'attention des gardes en les provoquant, ce qui lui aurait valu un facepalm si elle avait un corps plus physique, là elle ne pouvait pas, et même si elle le pouvait, elle se retenait de le faire, après tout, ce serait dommageable de se faire repérer à cause d'un bruit de main qui frappe son front, ce serait ridicule, mais Fuu se contenait, elle n'échappe même pas un soupir, car surtout, elle entendait les mots de Nobume qui lui dit qu'il se débrouillera comme un grand. Elle ne le connait pas, mais si la demoiselle affirmait ceci, c'est qu'elle le connait bien - probablement un de ces bandits ou contrebandiers dont elle voulait qu'elle vend des informations sur la banque, chose qu'elle a immédiatement refusé -.

Fuu profite cependant de cette diversion pour passer cette porte, avant de se retrouver dans un village très portée sur la religion, cela se voyait dans la manière dont les maisons sont ornés, et pendant que Nobume décide de se fondre dans la masse de personne encapuchonnée, Fuu décide d'utiliser une autre voie : celle des toits. Fuu atterris en douceur sur un toit, puis, au lieu d'assimiler son corps, elle assimile ses jambes, les faisant tourner comme une tornade de sable pour léviter, lui permettant de pouvoir parcourir les toits sans se faire entendre, mais de manière bien moins fatiguant que si elle s'assimilait entièrement. Elle aussi se dirige vers le bruit de fanfare, alors qu'elle aussi était en train de tenter de détecter cette Manako. A deux, peut-être arriveront-elles à détecter sa présence.

Résumé:

Étonnés par la soudaine apparition du vagabond, les gardes postés sur le rempart ne manquèrent pas d’alerter leurs camarades de la présence d’un intrus. Une alarme retentit alors dans la foulée, faisant rameuter des soldats en nombre, chacun cherchant visiblement à mettre un visage sur l’Amejin. Ce dernier leur prêtait peu d’attention, du moins pour le moment, son regard était porté vers le cœur de la ville, là où semblait provenir d’importants bruits d’instruments à vent ayant été à l’origine de l’étouffement de sa voix. Il constatait par ailleurs que la ville était bien plus grande qu’il ne l’imaginait, et qu’il était par conséquent assez difficile de se faire entendre. Il aurait bien tenté d’interpeller Manako une seconde fois, mais il réalisait que c’était une perte de temps, surtout à cause de la fête qui généraient ces divers sons qu’il était en mesure d’entendre depuis le rempart où il se situait.

Ainsi, il allait devoir procéder autrement. Mais avant, il devait faire face au groupe de soldat qui se préparaient à l’encercler. Son regard se portait naturellement sur les soldats au pied du rempart, avant de s’arrêter sur un des soldats qui se situait à quelques mètres de lui. Celui qui avait donné l’alerte le premier.

« … Tu crois que c’était nécessaire ? » Lui demanda -t-il, d’un air neutre.

Il réalisa à cet instant que les robes rouges n’étaient pas des soldats, et songeait qu’ils devaient être un groupe religieux, ou surement quelque chose du genre. Intéressant, trouvait-il, tandis qu’il cherchait rapidement du regard ces fameux robes rouges, ainsi que le lieu vers lequel ils tentaient de se rendre. Cela ne devait pas être très compliqué du haut du rempart, si tant est que ces robes rouges se trouvaient encore dans le parage.

« … Dis-moi, soldat, c’est un jour particulier, aujourd’hui, n’est-ce pas ? Qu’est-ce vous fêtez au juste ? » Lui demanda -t-il, comme s'il s'adressait à une connaissance.

Toujours sur ses gardes, il jeta une fois de plus son regard vers la ville, songeant au lieu où Manako pouvait se cacher. Elle pouvait être n’importe où. Toutefois, si elle était bel et bien recherchée par les autorités, il était fort probable qu’elle ne se rende pas à certains endroits, et Ashura tentait justement d’avoir une idée sur les différents quartiers et zones qui constituaient cette ville. Il avait beau se trouver au-dessus du rempart, la tâche paraît quand même compliquée.

« Pff, c’est comme cherchez une aiguille dans une botte de foin… » Marmonna -t-il à voix basse.

Il pouvait tenter d’utiliser ses dons sensoriels pour localiser Manako, mais cela avait peu de chance de fonctionner pour ne pas dire aucune. Après tout, il n’avait jamais rencontré la Meikyu, il ignorait donc sa signature chakratique, et se lancer dans une recherche à l’aveuglette c’était ni plus ni moins que se risquer de tomber sur une autre source de chakra, donc au finale une perte de temps. Puis, pour une personne qui se terrait dans l’ombre, il paraît assez compliquer de la débusquer avec une stratégie aussi évidente. Il devait trouver une solution. Rapidement, au risque de perdre patience et d’utiliser des moyens extrêmes pour arriver à ces fins.

« Oy Oy inutile de vous excitez, je ne suis pas venu ici pour me battre… » Finit-il par déclarer, en s’adressant aux soldats au pied du rempart. « Bon, toi, je crois que c’est ton jour de chance. » Fit-il, en s’adressant au soldat qui se trouvait près de lui. « Tu vas me conduire à ton chef. Au près de celui ou celle qui dirige cette ville. Dis par ailleurs à tes amis de rester calme et tout ira bien. Si l’un tente quoique ce soit, vous serez responsables de ce qui suivra, et vous ne connaîtrez jamais les véritables raisons qui m’amènent ici. » Ajouta -t-il, le visage toujours aussi inexpressif.

Manako. Cette ville. Taiyo. Kaze. La coalition. Bien de choses qui intéresseront probablement la personne à la charge de cette ville. Ou pas. Toujours était-il qu’il était en partie question du destin de Kaze.

« … Je me rends ! » Finit-il par glisser, en mettant les mains bien en évidence.

Tout dépendait désormais de ce petit soldat qui l’accompagnait, lance à la main. Acceptera -t-il de le mener auprès du maître de la ville ? Parviendra -t-il à convaincre ceux d’en bas, et faire en sorte que le combat soit évité ? Nous le saurons bien assez tôt. Pour l’heure, Ashura n’avait aucune intention de se déchaîner contre eux, tout comme il serait sans doute préférable pour les soldats d’éviter une confrontation, au risque que leur magnifique ville finisse en ruines, en ce jour de festivités.

Spoiler:

Comment ça ? On la voit ? Les gardes sont vraiment bien plus attentifs qu'elle le pensait, il allait falloir qu'elle s'assimile entièrement. Fuu observait la direction vers laquelle le garde l'a interpellé, il voulait qu'elle descendre, alors l'assimilatrice va descendre, mais pas devant lui. Elle descend non pas sur le côté où il peut le voir, mais justement le côté où il ne peut pas voir, s'il la voyait à partir de la droite, elle descendra sur la gauche, s'il la voyait devant, ce sera derrière, mais avant qu'elle touche le sol, elle s'assimile, se retransformant en une traînée de sable. Elle voulait économiser du chakra, mais si elle ne voulait pas se faire repérer, il allait falloir qu'elle se rende entièrement en sable. Nobume lui a indiqué qu'elle va devoir se débrouiller toute seule, alors elle va devoir tenter de trouver un nouveau moyen d'entrée à son tour ...

Elle s'assimile, vole de façon presque naturel sous sa forme de sable, de façon à être difficile à la voir par rapport aux sables qui sont soufflés dans le désert. Peut-être devrait-elle tenter de s'infiltrer à partir d'une fenêtre d'un bâtiment ? Si elle avait su qu'il y avait des gardes sur le toit, elle aurait choisi une autre voie ... enfin, Fuu continue de se dissimuler à travers les maisons, à rat du sol, de sorte à ne plus se faire voir comme avant. Mais peut-être devrait-elle attendre qu'elle n'ait personne qui peut voir du sable entrer dans une fenêtre avant d'entrer dans la même maisonnette où Nobume s'est infiltrée, ce coup-ci, elle ne se fera pas avoir.

Résumé:

Une fois au pied du rempart, l’Amejin se fit immédiatement encerclé par les soldats de la ville, deux d’entre eux allant même jusqu’à lui immobiliser les bras. Il leur jeta un bref coup d’œil, avant de se laisser tout simplement faire, pourvu qu’ils le conduisent auprès de leur gouverneur. Il ne savait pas encore à quel genre d’individu il allait avoir affaire, mais cela lui importait peu, convaincu que ce qu’il aura à dire intéresserait forcément le dirigeant de la ville. Et dans le pire des cas, advienne que pourra.

Dans tous les cas, il comptait bien partir avec des informations, voire une piste solide pour retrouver Manako, à moins que ce ne soit elle qui ne vienne directement à lui ? Ce serait trop beau, mais pas impossible. En tout cas, si ça se produisait, cela prouverait au moins une chose concernant cette ville : qu’elle n’était pas tout à fait dévouée au Yoake, à moins que…

Enfin, pour l’heure, le silence du petit soldat qu’Ashura avait rencontré au-dessus du rempart, et plus généralement le hochement de tête à l’unisson des soldats ne rassurèrent pas vraiment l’Amejin. Mais peu importait, se dit-il, tandis qu’il arpentait simplement les rues de la ville, bien « guidé » par son escorte.

Il profita du trajet pour analyser son environnement, et s’interroger sur la situation de Mukuro. Puis, quelques temps plus tard, il arriva finalement à destination. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit soudainement les soldats tenter de lui mettre des menottes, alors même qu’ils lui avaient fait la promesse de le conduire à leur gouverneur. Mais il se laissa malgré tout faire, une fois de plus. Les soldats suivaient surement le protocole, ou quelque chose du genre, songeait-il finalement, le visage toujours aussi inexpressif.

Cependant, lorsque l’un des gardes prononça quelques mots pour lui demander d’attendre au sein de la pièce qui avait tout l’air d’une cellule, il comprit que les soldats se jouaient littéralement de lui. Pensaient-ils qu’il était stupide ? Fou ? Dévisageant le dernier soldat qui avait pris la parole, Ashura ne put finalement s’empêcher de lui asséner un violent coup de genou dans l’estomac.

« Je n’aime pas qu’on se foute de ma gueule. Je ne le répéterai pas une deuxième fois. » Fit-il, avant de rentrer étonnement dans la cellule.

Ils étaient désormais libres de la fermer, s’ils le souhaitaient. Peut-être que c’était même ce qu’ils prévoyaient de faire depuis le début, songeait l’Amejin, qui s’asseyait en tailleur au milieu de la cellule.

« … C'est bon ? Vous en avez fini avec vos protocoles ? Maintenant faites venir votre gouverneur. Ou Meikyu Manako, au choix. Je vous laisse dix minutes, et pas une de plus. » Conclut-il, sans en dire plus.

S’il n’obtenait pas satisfaction, il tentera sûrement de faire venir ce fameux gouverneur d’une manière ou d’une autre. Mais ce dernier avait tout intérêt à se montrer rapidement, au risque de perdre ses soldats, ce bâtiment, et surtout au risque de voir le guerrier jaune libérer tous les prisonniers et s’en servir comme soldats pour arriver à ses fins. Si cela arrivait, qui sait, peut être qu’il trouvera des éléments intéressants qui pourraient même l’accompagner à Ame….

Spoiler:

Fuu a réussi à ne plus avoir l'attention des gardes sur elle, et tant mieux, car cela lui a permis de s'infiltrer jusqu'à la maisonnette que Nobume s'approchait. La demoiselle des sables profita de ne pas avoir l'attention des autres gardes pour entrer par la fenêtre. L'assimilatrice resta sous cette force, continuant à se faufiler là où les regards ne se posent plus, se déplaçant au plafond, sur le coin des murs, tout pour rester dans l'ombre, là où personne ne pouvait la voir. La mercenaire semblait cependant savoir où elle était, probablement grâce au chakra qu'elle dégageait. Cependant, elle lui obéissait pour l'instant, bien qu'elle reconnaissait dans les traits de la maîtresse de cérémonie celle qui était au côté de l'Impératrice, celle qui, selon ce qu'elle a entendu, a aider à rependre de fausses informations pour pointer du doigt les Asaara comme bouc émissaire de leur agissements. Elle ignorait pourquoi Kuuli voulait s'entretenir avec elle, après tout le mal qu'elle avait fait à son clan ...

Mais Fuu s'abstenait, c'était pour son pays, son clan devait outrepasser ceci. Elle ignorait ce que Nobume disait, ni même si la Meikyu savait qu'elle était ici, après tout, elle avait réussi à se faire repérer alors qu'elle avait réussi à s'infiltrer jusque-là. Mais l'Asaara restait bloquée en haut, elle attendait la réponse de la mercenaire, mais aussi des agissements chez cette Manako qui serait susceptible d'être une fuite ou une tentative d'attaque.

Résumé:

Alors que le guerrier attendait patiemment que le temps passe, un mystérieux personnage fit son apparition pour le faire sortir de sa cellule. Evidemment, l’individu en question n’avait aucune intention de le libérer au sens propre du terme, mais simplement de le conduire auprès du gouverneur de la ville, du moins d’après ses dires. Ce n’était pas ce qu’il avait exigé, mais il s’en contentera, songeait-il, en suivant le fameux officier ainsi que son escorte.

Durant le trajet, le Bakuhatsu ne se doutait pas une seconde des véritables intentions de l’officier, ses pensées se portaient pour ainsi dire sur d’autres choses, manifestement beaucoup plus importantes à ses yeux. A commencer par Manako, mais aussi cette fameuse prison qui l’intriguait et éveillait en lui des idées qui pourraient compromettre leur mission...

Quelques temps plus tard, alors qu’ils s’aventuraient dans les quartiers populaires, l’officier bifurqua soudainement en le faisant entrer dans une ruelle un peu à l’écart, à l’ombre des regards des passants, intriguant naturellement l’Amejin. Cela lui rappelait pour ainsi des souvenirs de Murashigure, des mauvais souvenirs, mais il se contentait de suivre sereinement le fameux commandant. Puis, un peu à l’image de ce qu’il avait pu connaître au pays du crime, l’officier se retourna et ses soldats se mirent immédiatement à l'encercler. En d’autres circonstances, il aurait probablement décoché un sourire des plus amusés, mais là il se contentait de rester de marbre, les poignets toujours menottés, prêt à écouter ce que le Kazejin avait à lui dire.

Lorsque l’officier termina une partie de son monologue, Ashura eut simplement envie de soupirer, chose qu’il ne fit pas. Au fond, il comprenait parfaitement la réaction du commandant, mais beaucoup moins le fait qu’il soit conduit jusqu’à ce quartier pour y être interroger, et peut-être exécuté, à en croire les renforts qui se rameutaient pour l’encercler afin de ne lui laisser aucune échappatoire. Enfin, lorsque l’officier acheva son monologue, le Bakuhatsu voulut mettre sa main dans la poche pour prendre une cigarette, mais en vain, les menottes l’entravaient.

« Dois-je comprendre que je ne verrai pas votre gouverneur ? » Finit-il par demandé, d’un ton calme.

Ses pupilles dorées roulaient de gauche à droite afin de lui donner une idée du nombre des soldats qui l’encerclaient. Ses muscles se baignaient soudainement dans son chakra héréditaire, tandis que deux idées émergeaient dans sa tête. Mais avant de se décider, il devait voir ce qu’il pouvait tirer de ce fameux officier, c'était un officier après tout, sans compter qu'il lui avait déjà appris beaucoup en quelques mots...

« Finalement, c’est peut-être mieux ainsi, puisque vous semblez dire que votre gouverneur la considère comme une criminelle. Il n’a donc aucune idée d’où est-ce qu’elle se cache, par conséquent, il ne m’est d’aucune utilité. » Fit-il, en soutenant le regard de l’officier.

Ce n’était certainement pas cela qui allait rassurer le Kazejin, mais peu importait, puisque c’était son éventuelle réaction qui intéressait le Bakuhatsu.

« Je vais tenter de satisfaire vos interrogations, ne serait-ce que pour avoir cherché à comprendre les choses avant de commettre une bêtise…

Je me nomme Yasha, Yasha de la pluie, et j’ai été chargé de retrouver Manako pour des raisons qui ne vous regardent pas. Votre gouverneur ne m’intéresse pas le moins du monde, surtout s’il est incapable de me conduire à la Meikyu.

Et ce que je sais sur Manako ne vous regarde pas non plus. Mais je vous fais cadeau d’une information importante, puisque vous semblez vouloir lui faire la peau : d'après mes sources, elle se trouvait en ce moment même dans votre ville. Libre à vous de partir la traquer ou de perdre votre temps ici. Personnellement, j’ai affaire, si vous n’avez plus rien à m’apporter. » Conclut-il, avant qu’une petite onde de choc ne dégage de son corps, le libérant de ses entraves.

Les soldats les plus proches avaient certainement dû être légèrement repoussés en arrière, cependant aucun d’entre eux ne devraient être blessés. En tout cas, pendant que la petite fumée autour de lui se dissipait, Ashura profitait pour s’allumer une clope (oui, il se croit littéralement à Murashigure), et prêt à se frayer un chemin pour partir à la recherche de Manako. L’officier et les soldats le laisseraient-ils partir ? A suivre...

Spoiler: