Soutenez le forum !
1234
Derniers sujets
» Fangs & claws | Raizen
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyMar 5 Sep 2023 - 6:50 par Meikyû Raizen

» Dernier voyage solitaire vers l'avenir
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyLun 7 Aoû 2023 - 23:31 par Chinoike Katsuko

» AOS et son futur
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyVen 21 Juil 2023 - 3:05 par Yuki Misaki

» Higure Onkyou ✘ L'écho du crépuscule
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyMer 31 Mai 2023 - 21:17 par Zaiki Minako

» La Revanche d'Hayashi ? [Yamiko]
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyLun 29 Mai 2023 - 5:28 par Meikyû Raizen

» [Alerte] La Marée de Buntan
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyMer 24 Mai 2023 - 19:24 par Imekanu

» [Mission D] Stand en Péril [Ryuma]
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyMar 23 Mai 2023 - 16:40 par Nagamasa Ryuma

» [MinaYoshi] ✘ Carnet d'absence
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyDim 21 Mai 2023 - 15:08 par Unagi

» [Mission B] Subarashiiiii [Equipe Zenmetsu]
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:08 par Yuki Mamoru

» [Mission D] Théâtre du Silence [Kenpachi+Guest]
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 EmptyLun 8 Mai 2023 - 14:27 par Ibara Keshi

Partagez

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I.

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
Narrateur
Narrateur

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Lun 12 Sep 2022 - 18:15
L'Héritiaire[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Image-result-for-blacksmith-fantasy
Akibara Sanako

Vous savez... Au final... Je ne veux pas qu'il lui arrive du mal à Masu. Je comprends sa frustration, mon père était son mentor et le travail qu'il faisait avec lui n'était rien de moins que le travail d'une vie.

Déclarait-elle en posant son regard vers le sol, arborant un non verbal propre à la tristesse.

Mais il a dépassé les bornes le jour où il a décidé de s'en prendre à ma vie. Il doit être arrêté.

Poursuivait-elle en remontant sa tête et en posant ses iris dans les tiennes. Sur ses mots, elle t'indiquait la sortie de la demeure à l'aide de sa main ouverte, paume vers les cieux. Pas à pas, elle te raccompagne jusqu'à la sortie, dans le silence, son attention visiblement occupée par ses propres pensées.

Merci d'avoir prit le temps de m'écouter, et encore merci pour l'aide financière que vous m'avez demandée, ça compte pour beaucoup, je vous en suis redevable.

Rejoignant le lieu de rencontre, tu tombes directement sur Kentaro qui venait lui aussi tout juste d'arriver. Votre partenaire et son chien n'étaient, cependant, pas du tout visibles. Si vous vous étiez donné une heure pour arriver, elle ne l'avait visiblement pas respectée. Qu'allez-vous faire ? Partir à sa recherche ou bien poursuivre votre mission ? Cependant, avant que vous n'ayez la chance de prendre votre décision, la tête baveuse de Meisho se fait remarquer, alors qu'il rejoint directement Kentaro, arborant un faciès calme, limite content. Bien loin d'indiquer une quelconque détresse.

Résumé:


Revenir en haut Aller en bas
Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Jeu 15 Sep 2022 - 11:03
« La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information. »
D’Albert Einstein, physicien allemand.

Les soldats ne m’apprirent rien d’intéressant. Enfin, non, ce serait injuste de dire cela. Ils me firent comprendre à quel point demoiselle Sanako était seule au monde. Avec un tel caractère et un tel penchant pour l’exhibition de sa personne, je ne pouvais que constater les ravages qu’elle avait causés sur Sabetsu. Toutefois, elle n’avait pas à porter ce fardeau dans la plus grande des solitudes. En effet, des informations que j’avais pu récolter, il apparaissait que son père et son rival avaient également une part de responsabilité dans toute cette affaire.

« Je vous remercie du temps que vous m’avez accordé. »

Je repris ma marche vers le lieu de rendez-vous, ne retenant pas plus longtemps la milice. Arrivé devant le restaurant en question, je me mis un peu en retrait. Je m’adossais contre un mur. De mon poste d’observation, je pouvais voir sans problème la porte. Je fronçais les sourcils. Yoshiko et Meisho n’étaient toujours pas là. Étrange. J'espérais qu’ils ne leur étaient rien arrivés. Je secouais la tête. Chaque chose en son temps. Je ne devais pas me disperser.

Chi finit par sortir de l’établissement. Je ne pus retenir un soupir de soulagement lorsque je compris que notre cliente ne nous rejoindrait pas. Tant mieux. Cela aurait pu finir en bain de sang. Je ne supportais pas cette femme. Encore moins depuis que j’avais appris certaines choses de la part des habitants. Mon compagnon se dirigea immédiatement vers ma position. Je me redressais, une petite moue boudeuse sur le visage. Je devais lui présenter mes excuses et le féliciter pour son travail, même si ça mettait à mal mon égo.

« Je… Tu… Euh… »

Faux départ. Je fronçais les sourcils de frustration. Pourquoi était-ce si dur ? Si je ne le faisais pas, cela ne serait pas correct vis-à-vis de l’Akimichi.

« Bon travail. Et… euh… pardonne-moi pour mon comportement face… face à l’autre, là ! »

Je croisais les bras sur mon torse.

« Mais ne compte pas sur moi pour aller présenter des excuses à demoiselle Sanako. C’est tout à fait hors de question. Mieux vaut pour la réussite de la mission que je ne me retrouve plus dans la même pièce qu’elle… »

Tant que nous en étions à régler nos comptes, je lui lançais sur un ton plus posé, laissant alors mes bras se ranger le long de mon corps :

« A la vue de mes incompétences dans certains domaines, je te laisse le rôle de chef d’équipe… »

J’avais eu le temps de réfléchir durant la dernière heure. Pour le bien de la mission, je me devais de me retirer de cette fonction que je convoitais. Il était clair que je n’avais pas encore les épaules pour ça. De plus, devant mon refus de collaborer avec Sanako, ma prétention pour le poste de leader était de plus en plus compliquée à défendre.

« … Mais je n’hésiterai pas à te rentrer dedans dès que je le jugerai nécessaire. »

Meisho débarqua à ce moment-là. Yoshiko n’était pas avec lui. Quelque chose m’échappait, mais quoi ? Néanmoins, comme le ninken n’avait pas l’air affolé plus que ça, j’en déduis que la jeune femme n’était pas en danger… pour le moment.

« Je suggère que, avec l’aide de Meisho, nous rejoignions Yoshiko, histoire de faire le point avec elle des éventuelles informations qu’elle a pu récolter de son côté. Et qu’ensuite, nous nous dirigions vers Sabetsu II pour rencontrer Masu. Je te transmettrai les renseignements que j’ai pu récolter pendant nos déplacements… »

J’attendis la réponse de Chi, avant de tenir parole et de lui partager ce que j’avais appris durant mes errances dans Sabetsu, première du nom.

« Akibara Naosuke n’était pas très apprécié de son vivant par les villageois. Il n’accordait pas vraiment d’importance à sa fille ou à ses apprentis. La seule chose qui comptait vraiment à ses yeux, c’était de forger une arme légendaire. Passer des contrats avec l’Empire, ce n’était qu’un moyen pour lui de faire rentrer suffisamment d’argent pour atteindre son objectif ultime. »

J’essayais d’être le plus concis possible. Étant bavard, cet exercice était des plus difficiles.

« Du vivant de Naosuke, Masu et Sanako ne s’entendaient déjà pas. Apparemment, ça serait bien plus qu’une simple querelle d’apprentis. Ils se vouent une vraie haine pour une raison que j’ignore. Ce qui est certain, c’est que cette altercation est très violente et dure depuis bien trop longtemps. Elle pose même un problème de taille : les forgerons et leurs familles sont à bout. Cette dispute est en train de détruire le village. Peu à peu, le bourg se vide de ses habitants. Quoi qu’on décide de faire, je doute que nous puissions relancer quoi que ce soit à Sabetsu sans forgerons… Beaucoup disent que Masu et Sanako n’en ont que faire de ce qui passe en bas… Leur égo semble leur jouer des tours à tous les deux. »

Pour être concis, c’était raté !

« Apparemment, Masu prétend que Sanako a empoisonné son père pour prendre sa place. Il semble ne pas être le seul à le penser dans le village. L’un comme l’autre ne sont pas très populaires à Sabetsu. Concernant Sanako, on m’a mis en garde contre elle : selon certains témoignages… »

En repensant aux regards lancés dans la taverne, je ne pus réprimer un frisson. Décidément, je ne pouvais pas imaginer tous les sentiments négatifs que les habitants ressentaient à l’égard de Naosuke, Masu et Sanako.

« … Sanako serait une vraie garce manipulatrice. Dans ce contexte-là, il ne fallait donc pas croire un seul mot de ce qu’elle pourrait nous dire. »

Tous ces éléments ne sentaient pas bons.

« Contre toute attente, Naosuke n’a pas été enterré dans le cimetière du village, mais dans la grande forge se trouvant vers la demeure de Sanako. Il est impossible pour le public de visiter sa tombe. »

J’ajoutais avec une certaine ironie dans la voix :

« Comme par hasard ! »

Je repris rapidement contenance. Je n’avais pas à faire de tels commentaires, mais quand même ! La coïncidence était curieuse, voire troublante. Je repris sur un ton plus posé :

« J’aurais aimé voir le médecin du village. Que la mort de Naosuke soit une crise cardiaque ou un empoisonnement, ils auraient dû faire appel à lui pour constater officiellement le décès. Tout le village est au courant des différents qui font rage au sein des élites du bourg. Qu’un homme de science confirme la mort du chef était une garantie supplémentaire pour Sanako et Masu : en effet, personne n’oserait remettre en question la parole du médecin… »

Il y avait également autre chose qui me turlupinait.

« J’ai tenté de me renseigner quant à savoir si Naosuke avait fait un testament. Personne n’a su me répondre. Par conséquent, j’aimerais rencontrer le notaire du village… Si Sabetsu en possède un. Ou alors, trouver le notable devant qui le testament aurait été fait… Si testament il y a… Je me fais peut-être de fausses idées, mais cela me paraîtrait étrange que Naosuke n'ait pas établi ce document… Après tout, ses recherches pour forger une arme légendaire étaient toute sa vie… »

Je secouais vivement la tête. Je ne devais pas partir dans de telles conjonctures. Des preuves. Il nous fallait des preuves.

« Et toi ? Qu’as-tu appris de Sanako de ton côté ? »

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
Akimichi Chi
Akimichi Chi

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Mar 20 Sep 2022 - 23:36
Il était difficile pour Chi d’imaginer que les retrouvailles se passeraient mieux que la séparation. Mais il ne pensait pas à ce point.
« Ça c’est hors de question ! »
Il haussa le ton immédiatement. Tombant des nues quant au comportement puéril de son coéquipier qui se disait tant mature que ça quand il le voulait.
« Comme tu l’as dit, ton incompéti… »
Bon, sous l’énervement sa langue fourcha quelque peu.
« Ton incronp… Ton… »
C’était un mot compliqué, se dit-il.
« Bref ! C’est moi qui décide aujourd’hui. »
L’important était dit.
« La suite du plan est la suivante : »
Tel un maître face à son élève, il se redressa de toute sa hauteur (trois pommes et demie) avant d’énumérer les étapes de son plan génialissime avec ses gros doigts boudinés.
« Un. On va aller voir Masu. Deux. On va écouter ce qu’il a à dire sans l’interrompre. Trois. On va tirer nos conclusions des témoignages des deux camps. Quatre. On va faire une réunion tous ensemble pour décider de quoi faire. »
Son plan était simple et efficace, mais surtout : logique. Il n’y avait rien d’autre à faire que ce qu’il venait de dire et c’était évident que Kentaro devrait revoir Sanako tôt ou tard. Et il le ferait, de gré ou de force.
« Donc tu l’as compris, il faudra que tu côtoie de nouveau Sanako et surtout, oui, tu vas t’excuser ! J’ai dû faire des pieds et des mains pour qu’elle accepte de vous revoir alors tu passeras aussi le message à Yoshiko. Sinon… »
Il plissa les yeux, le regard lourds de sens.
« Il y aura un rapport salé sur vous deux sur les bureaux de l’Empereur. »
Il était dur, très dur. Mais il n’avait pas le choix, et lui aussi, Kentaro, ne l’aurait pas. Il savait qu’il se retrouvait au pied du mur. Soit il obéissait à Chi, soit il se retrouverait dans de beaux draps face aux autorités. Chi en profitait pour jouer au petit chef mais le soldat aux cheveux rougeoyants avait fauté et il n’était plus question qu’il s’écarte du droit chemin. Celui que lui indiquerait l’Akimichi, en fait.
« Tu l’as aussi compris, tu vas rejoindre Yoshiko tout seul si tu le souhaites. Mais il ne faut pas perdre de temps et se rendre à Sabetsu II. Je n’ai pas envie que vos enfantillages fassent échouer la mission. Il nous attend surement et sait sans doute que nous sommes venus ici avant, il sera d’autant plus en colère si on le fait encore poireauter. »
Hors de question qu’il perde plus de temps à cause de cette madeleine. Il ne savait pas pourquoi elle n’était pas là et risquer de partir à sa recherche voudrait dire perdre plus de temps. Chi était toujours persuadé de cette histoire d’espion. Alors pour lui Masu savait qu’ils avaient passé du temps à écouter les revendications de Sanako. Si jamais ls tardaient alors cela pourrait enrayer leurs relations avec Masu avant même qu’ils n’aient pu le voir.
« Maintenant j’écoute ce que tu as à dire. »
Il croisa les bras, et attendit d’un œil avisé les explications de son coéquipier, euh subordonné, comme un parent qui attenait que son enfant explique sa bêtise.
« Mais oui c’est bien sûr ! Je pense avoir tout deviné ! »
Alors qu’il avait le regard vague et écoutait à peine, Chi frappa de son poing dans la paume de son autre main comme si une idée de génie venait de lui traverser l’esprit. En fait, c’était le cas.
« Masu devait être amoureux de Sanako ! Et comme une belle femme comme elle ne dit pas oui à n’importe qui alors il a dû vouloir se venger de se faire jeter comme une vieille chaussette. »
C’était évident, c’était la seule raison logique que Chi pouvait voir pour que Masu en veuille autant à cette belle Sanako.
« Mouahaha je suis un génie. »
Il en était persuadé, résoudre cette affaire alors qu’il n’avait même pas encore parlé à Masu relevait du génie. Mais les causes n’étaient pas tant le plus important. Le plus important serait la solution que l’équipe envoyée par l’empire apporterait. Il ne fallait pas que ce soit la bonne décision, Chi l’avait compris. Il fallait juste que leur solution soit avantageuse à l’empire et qu’elle soit respecté des deux parties.
« Et laisse tomber les villageois. Des ragots de jaloux c’est moi qui te le dis. Car je vais te raconter la vérité sur toute cette affaire. »
Écouter les complaintes du bas peuple, quel idiot il faisait. Chi le regarda d’un air dédaigneux, comme s’il venait de voir un plat qui semblait succulent sur le dessus mais qui finalement était moisi à l’intérieur. En plus il devait se penser être un enquêteur fou, alors qu’il n’avait fait que rapporter des divagations de tire-au-flanc qui n’avaient rien à faire de leurs journées.

Il prit tout de même la peine de lui faire un topo à son tour, rapide et succin.
« Sanako a tenté de s’entendre avec Masu, d’ailleurs elle ne le déteste pas pour ce qu’il fait. Il a juste un but différent. Elle veut simplement forger en masse pour une armée de soldats alors que lui forge de façon trop qualitative pour un usage courant. Il créée des armes de nobles. J’ai d’ailleurs pu tester moi-même une arme forgée par Sanako, c’est tout à fait satisfaisant. Masu aurait simplement vrillé à la suite du choix du père de Sanako quant à l’héritier. Dans tous les cas, il aurait essayé de faire tuer Sanako en envoyant un assassin après avoir déposé une prime sur sa tête. C’est pour ça qu’elle a des gardes du corps et cette protection lui coûte de l’argent qui met en péril sa forge. Pour te dire, elle serait même d’accord que Masu garde sa propre forge, l’empire n’est pas trop petit pour deux forges après tout surtout que leur clientèle visée n’est pas la même. Mais c’est Masu qui semble borné à continuer cette guerre là où Sanako accepterait que tout le monde coexiste. »
Voilà qui était de l’information de qualité, de la vérité provenant de quelqu’un de vraiment concerné dans cette affaire. Et puis quand on écoutait cette version de l’histoire, tout semblait plus logique ? Il espérait que Kentaro ouvrirait enfin les yeux et arrêterait de se borner inutilement. De toute façon, il n’avait plus le choix que de se ranger derrière l’Akimichi. Après tout il y avait de la place.
« Et pour la tombe du père tu ne t’inquiètes pour rien. Quoi de plus normal que de vouloir qu’on ne souille pas la tombe de son père. Tu irais vraiment accuser Sanako d’avoir assassiné son propre père… »
Après les rumeurs paysannes il passa à la théorie du complot. Chi le regarda d’un air désolé et déçu, comment pouvait-il être autant à côté de la plaque. Il devait se reprendre, autant pour la mission que poru son avenir. Chi lui faisait bien assez comprendre, maintenant la balle était dans son camp.
« J’y vais ! Toi fais comme tu veux mais je ne vais pas risquer la réussite de la mission pour une pleurnicharde. »
Et il partit à vive allure vers Sabetsu II, plus de temps à perdre avec les enfantillages. Il avait une affaire à résoudre, il le ferait avec ou sans eux.

Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
Narrateur
Narrateur

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Mar 27 Sep 2022 - 16:06
C'est après un échange de quelques mots que les graines de discordance se sème entre vous deux. Si Kentaro donnait bel et bien le rôle de leader à Chi, ce n'était pas sans échanger quelques détails qui n'allaient pas du tout dans le sens que Chi. Ainsi, finalement rejoint par Meisho, le chef de la troupe prit la décision de quitter directement pour ce nouveau village en émergence, un village au nom très familier. Avec où sans Kentaro, il irait rentrer Masu. Avec où sans Yoshiko, il n'avait que faire de ses coéquipiers, la mission devait continuer.

Ainsi, pas à pas, Chi s'avançait en direction du second village des environs. Il traversait les dédales des ruelles, parcourait les différents échoppes et habitation du coin jusqu'à se rendre à un petit pont à peine assez grand pour y acceuilir quelques marcheurs. C'était là la limite entre les deux villages, un vulgaire pont de fortune séparant l'est de l'ouest. Au nord, du côté de Sabaku I, il y avait ce fameu cimetière qu'avait été voir Yoshiko. Au sud, plus d'habitation. Du côté de Sabaku II, il n'y avait rien. Des lopins de terre en train d'être préparé. L'intention était de poursuivre le cimetière aussi de ce côté, un grand lopin pour les morts, autrefois unis sous un même village.

S'il avait été accompagné par Meisho et Kentaro, c'est à ce moment-là qu'ils se sépareraient. Le ninken en quête de retrouver son maître se dirigerait vers le cimetière. D'un pas décidé, Chi poursuivait son chemin en direction de ce lui de rencontre qui lui avait été remit au moment du lancement de la mission. Il le savait, ils étaient attendu. Il le savait, de choisir de rencontre Sanako en premier allait sans doute compliquer la discution, mais l'inverse aurait été tout aussi vrai.

Ainsi, un choix s'offrait à Chi, mais aussi à ceux qui l'accompagnerait. Poursuivre sur votre lancer et vous diriger directement vers l'apprentie de Naosuke ou bien explorer ce village en construction et essayer d'en apprendre plus sur la situation. D'en apprendre plus sur ce que les villageois de ce côté de la rivière avait à dire.

De son côté, Kentaro devait faire le choix entre suivre Chi et poursuivre la mission ou bien utiliser Meisho pour retrouver Yoshiko qui devrait être sur la fin de sa cueillette d'information. D'un autre côté, il pourrait aussi envoyer Meishi chercher Yoshiko et ce dernier pourrait facilement vous retrouver à cause de votre odeur.

Choix:
Revenir en haut Aller en bas
Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Ven 30 Sep 2022 - 22:11
« Une bonne colère vaut mieux qu’une bonne douche. La douche fatigue, la colère apaise… »
D’Henri Jeanson, auteur dramatique et dialoguiste français.

Mes doigts se refermèrent sur mes paumes. Ce mec était imbuvable. J’avais fait mon possible pour arrondir les angles. J’avais admis ne pas être compétent dans tous les domaines. Je lui avais même cédé la place de chef. J’avais fait des suggestions et transmis les informations en ma possession. Je n’avais obtenu qu’une seule réponse de sa part : du mépris. Il m’avait tapé sur les doigts comme si j’avais été un enfant. Il avait ri des informations que j’avais collectées. Il se pensait seul détenteur de la vérité. Quant aux renseignements qu’il avait transmis, ils manquaient cruellement de détails. J’étais certain qu’il avait fait le tri dans les informations, ne me laissant que celles qui arrangeaient bien sa version des faits.

J’avais été un idiot de m’emporter ainsi devant Sanako. Mon ressenti vis-à-vis des femmes n’aurait jamais du prendre le dessus. Je m’en mordait les doigts maintenant. Il allait me manquer des éléments pour faire la part des choses dans toute cette histoire. Il pouvait bien faire autant de rapport qu’il le souhaitait, ça ne changeait rien à la situation. Si je ne m’étais pas emporté contre mon partenaire, c’est que j’avais besoin de mon salaire pour ma fille. Il était hors de question que je baisse les bras maintenant.

Chi était un imbécile, en plus d’être un idiot. Je n’arriverais pas à lui faire entendre raison. Il était sous la coupe de cette forgeronne. Il s’était déjà fait une idée sur la situation. Comment Masu pouvait-il être amoureux de cette petite garce ? Non. Pardon. Là, c’est moi qui m’emportais. Je ne pouvais pas me laisser aller à la facilité et faire d’aussi hâtives conclusions. Trouver des défauts à cet énergumène, c’était facile. Outre le fait qu’il soit un très mauvais chef, il n’avait absolument pas l’esprit d’équipe : seule sa petite personne comptait.

« Soit, je t’accompagne. »

Je m’adressais alors à Meisho, le ninken de l’Inuzuka.

« Retrouve ta maîtresse et sois son guide jusqu’à nous. Sois son ombre. Ne la laisse plus seule jusqu’à ce que vous nous ayez rejoint à Sabetsu II. »

Chi n’avait pas attendu que je finisse de transmettre des instructions à Meisho. Il était déjà parti en direction de Sabetsu II. Avant de lui emboîter le pas, je lançais au ninken :

« Merci beaucoup, Meisho. Je compte sur toi pour protéger Yoshiko jusqu’à nos retrouvailles. »

Je lui adressais un grand sourire sincère et je partis en petites foulées pour rattraper Chi. Contrairement à l’Akimichi, le canidé avait toute ma confiance. A la vue de la différence entre nos deux gabarits, il me fut facile de le rattraper. Néanmoins, je pris bien garde de ne pas le dépasser. Je vins caler mon rythme sur le sien, prenant toutefois garde à rester quelques pas en arrière. Je n’avais nullement envie de lui parler. Si j’en voulais beaucoup à mon partenaire, je devais grandir un peu dans ma tête. Ça ne m’étonnerait même pas qu’il jubile intérieurement !

Si j’avais cédé, c’est que j’étais d’accord sur un point avec lui (oh, miracle !). Cette mission n’avait que trop duré. Son plan n’était pas mauvais… s’il s’y tenait. Pour cela, j’avais de très sérieux doutes. Il avait déjà décerné la palme du vainqueur à Sanako. Pathétique. Serait-il vraiment capable d’être impartial face à Masu ? Si moi j’avais des aprioris sur la fille du défunt, Chi n’en avait-il pas sur l’élève du maître ?

Il y avait quelque chose qui m’échappait dans cette histoire. Je veux bien comprendre que de gros différents creusent un énorme fossé entre les deux partis, mais de là, à engager un assassin… Je ne comprenais pas. Était-ce vraiment contre ce genre d’énergumènes que Sanako avait engagé des mercenaires pour sa protection rapprochée ? L’un comme l’autre, où avaient-ils trouvé tout cet argent ? Masu et Sanako avaient dû prouver d’une façon ou d’une autre qu’ils étaient détenteurs de cette somme. Ces individus ne travaillaient pas pour des prunes et s’assuraient par je ne sais quelle magouille que le commanditaire avec les fonds nécessaires pour le travail demandé.

En plus du départ de nombreux forgerons et de cette interminable querelle, voilà que des problèmes d’argent se rajoutaient à l’équation. J’aurais eu besoin de plus de détails, mais je me gardais bien d’adresser la parole à mon compagnon. Les débats attendront l’heure de la réunion qu’il avait annoncée tantôt. Après tout, monsieur Akimichi n’aimait pas mes enfantillages. Non. Vraiment, je ne digérais pas. Ni son comportement. Ni ses paroles. Plus jamais je ne ferais équipe avec lui. En attendant, je devais mettre mes états d’âme de côté. Tout pour la réussite de la mission.

Nous passâmes devant le cimetière et nous prîmes la direction de Sabetsu II. Lorsque nous atteignîmes celui-ci, je fus l’ombre de Chi. Où qu’il aille, j’irais. Du moins, pour le moment. J’espérais qu’il m’oublierait. Il avait accepté le poste de chef de groupe, à lui de décider pour la suite. Toutefois, je souhaitais être présent lorsqu’il interrogera Masu. Hors de question que je passe à côté d’informations capitales. Ce n’est pas sur les capacités de déductions de l’Akimichi qu’il fallait compter pour réussir la mission.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
Akimichi Chi
Akimichi Chi

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Mer 5 Oct 2022 - 0:14
Et voilà qu’il décidait de l’accompagner. L’Akimichi se retint de ne pas exclamer sa déception. Il aurait préféré continuer seul. C’était le meilleur moment de la mission jusqu’à présent : lorsqu’il avait été seul en compagnie de la belle forgeronne héritière en titre.

Kentaro semblait oublier cela dans son enquête tirée par les cheveux. Il se pensait dans une pièce de théâtre ou quoi ? Elle restait celle qui avait hérité de la forge et le fait même que Masu veuille se détacher de cette décision cacher anguille sou roche.
« Pfff. »
Souffla-t-il tout seul. Tuer son propre père juste pour s’assurer l’héritage trafiqué, était-il fou à ce point ? C’était peut-être de lui qu’il fallait se méfier après tout, avoir de telles pensées. Était-il lui-même capable de telles choses pour oser pouvoir les imaginer ?

Il se secoua la tête, espérant se tromper dans son analyse.
« Tu sais… Tu peux l’aider à retrouver Yoshiko si tu veux… »
Il fit un signe de la tête vers le chien qui s’éloignait déjà.
« Il ne semble pas très futé cet animal. »
Il était revenu seul, devant faire demi-tour car il ne servait à rien sans sa maîtresse. Ainsi il avait perdu du temps inutilement. Mais plus inutile encore : Yoshiko. Qui à part pleurnicher et se perdre ne savait rien faire d’après le petit soldat. Il se demandait même si Meisho ne voulait pas adopter Kentaro en tant que maître tant ce dernier lui donnait des ordres et se faisait plus respecter que par son actuelle maîtresse.

Il se secoua la tête de nouveau, il n’en avait rien à faire de tout ça après tout.

Il n’y avait rien àfaire, quoi qu’il dise ce Kentaro lui collerait aux basques. Chi aurait pu accéler et le semer avec sa légendaire vitesse mais il préféra se concentrer sur sa tâche principale. Kentaro ne serait là qu’à observer et se taire. Il plissa les yeux et tourna la tête de trois quarts pour le regarder derrière lui. Il espérait qu’il avait retenu la leçon et qu’il la blouquerait.

Au moins il y avait moins de chance qu’il soit agressif face à Masu car il semblait déjà l’avoir dans son cœur. Malgré que ce choix défît toute logique. Faire d’autres réunions ne servait à rien. A observer ce village annexe il pourrait se faire raser en un instant. Chi se demanda d’ailleurs pourquoi l’empire n’avait pas encore entrepris telle décision quand il connaissait la politique de l’empereur actuel. Ecraser ce début de révolte aurait était bien simple.
« Je me demande… Comment dans des taudis pareils ce peut être eux qui forgent les armes d’une extrême qualité… »
Mais même si c’était vrai, au-delà de ça l’utilité d’obtenir quelques armes très chères pour les mettre dans les mains de soldats chaires à kunai était ridicule comparé à ce que pouvait fournir en quantité la forge de Sanako.
« Tu ne peux le nier, quelque soit le plus honnête des deux Sabetsu II sembla bien inutile à l’empire comparé au village originel. D’après moi Masu devra se ranger derrière Sanako ou partir autre part pour forger de façon indépendante. Après tout, c’est elle l’héritière officielle. Ne l’oublions pas. »
Il soupira, sachant pertinemment ce que pourrait répondre son idiot et compulsif de compagnon.
« Mais attendons d’entendre sa version des faits, et une fois toutes les données en mains nous pourrons enfin trancher. Et cette fois notre décision pourra se montrer impérative. »
Il devait l’écouter pour la forme, mais si ça tenait qu’à lui il aurait déjà chassé à coup de grandes pompes cet idiot de jaloux.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
Narrateur
Narrateur

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Ven 14 Oct 2022 - 17:10
L'Apprenti[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 The-blacksmith-is-a-middleaged-man-working-the-forge-with-a800584b754ce8f27130e7d94346c3f1
Muramayasa Masu

Ainsi, malgré cette animosité flagrante qui s’alimentait à chacune de vos interactions, vous décidiez de prendre la direction qui vous mènera jusqu’à Masu. Des raisons différentes vous animent, mais pour l’heure, votre objectif convergent vers le chef du second village. Un village en pleine construction et qui ne bénéficiait définitivement pas des infrastructures du premier village.

Ici, les marteaux frappent le bois des chantiers et nourrissent un village en pleine expansion. Le tintamarre de l’acier frappant l’acier existait quand même, en particulier provenant de la direction où vous vous dirigiez. Si Sabatsu II n’était qu’un projet naissance, certains bâtiments avaient d’abord été construits, des bâtiments tels que des forges ou bien un centre communautaire temporaire pour offrir un toît temporaire aux hommes et aux femmes le temps de terminer leurs maisons. Le choix de prioriser des forges, une taverne ou ce genre d’autres petits détails étaient… curieux.

Dans tous les cas, alors que vous arriviez à la forge de Masu, l'accueil fut bien différent. Ici, il n’y avait pas de gros bas, il n’y avait qu’un homme souriant et qui ne vous lâchait pas du regard. Un homme ridé et ayant perdu une partie des cheveux sur le dessus de son crâne. Un homme barbu, musclé et tenant dans sa main droite un gigantesque marteau. Un homme qui s’inclinait, alors que vous n’étiez qu’à quelques pas de lui.

Envoyé d’Urahi. Je suis ravis de faire votre connaissance. J’ai peu à vous offrir, mais vous êtes ici à Sabatsu II comme si c’était votre demeure. Par ici, je vous prit.

Répliquait-il en pivotant sur son talon et vous indicant à l’aide de sa main la marche à suivre. Pas à pas, il vous guidait au coeur d’un petit salon où se tenait une petite table au sol accompagné de quatre verres et d’une taillère fumante. Une gamelle avait été déposée près d’un des sièges et contenait une quantité d’eau translucide le remplissant à rabord..

Vous excuserez la tasse de trop, je m’attendais à recevoir trois invité. Dit-il en prenant place. Sommes toutes, je suis certain que si vous êtes ici, après avoir été rencontré à Sanako, vous devez avoir plusieurs questions. Je tâcherais d’y répondre du mieux que je peux et… par pitié… N’acheter pas trop rapidement les beaux discours de cette femme… Elle manipule les hommes comme elle respire… c’est naturel chez elle.
Revenir en haut Aller en bas
Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Mar 18 Oct 2022 - 22:38
« Il n’est pas facile d’admettre que la force morale possède autant de pouvoir et de vertu que le coup de poing ; et que la maîtrise de soi qui refuse la riposte requiert plus de volonté et de courage que le réflexe automatique de rendre coup pour coup. »
De Martin Luther King.

Je pris bien garde de ne pas répondre aux différents pics lancés par mon compagnon. Mon intime conviction était qu’il cherchait à me faire sortir de mes gonds. Il devait me considérer comme un boulet… Je pensais exactement la même chose à son égard. Néanmoins, nous étions en mission officielle pour l’Empire. Comme l’Akimichi l’avait justement souligné tantôt, je devais arrêter mes enfantillages. Peut-être devrait-il appliquer ce précieux conseil à son comportement ? Inutile de relever ses affronts. Cela aurait été contreproductif pour nos objectifs. La mission. Je devais penser à la mission. À ma fille également.

« J’approuve cette démarche. »

Ma voix était vide de toute émotion. J’avais l’impression d’être une marionnette sans âme. Toutefois, je ne pouvais pas me permettre de laisser mes agitations intérieures prendre une nouvelle fois le dessus. Je n’étais pas vraiment d’accord avec ses propos concernant Sanako. Vu les précédents évènements, il était clair que débattre du sujet avec Chi n’aurait avancé à rien en l’état actuel des choses. La fille du maître d’armes était considérée comme son héritière car elle était de son propre sang.

Je restais sceptique quant à la vérité dans cette affaire. Naosuke avait été décrit comme un homme rongé par son objectif personnel. Cela m’étonnait qu’il n’est pas tout prévu dans les moindres détails. Si Masu et Sanako se disputaient déjà de son vivant, avait-il pu les garder comme de potentiels héritiers ? L’une était de son propre sang mais ne partageait pas du tout sa vision. L’autre était son meilleur apprenti, partageait son ambition mais n’était pas de son sang. Comment Naosuke aurait-il pu léguer ses œuvres à sa fille sachant qu’à sa mort, elle anéantirait ses rêves ?

En observant les alentours, je ne pus que me ranger à l’avis de l’Akimichi. Comment Masu pouvait-il prétendre à forger des armes de qualité dans un tel endroit ? Cet homme n’était pas stupide. Il possédait le savoir. Pourquoi n’était-il pas parti ? Cela aurait été beaucoup plus simple. D’autant que Sabetsu I se vidait de ses habitants. Il lui aurait été facile de capter cette main-d'œuvre s’il s’était décidé à aller s’implanter beaucoup plus loin. Pourquoi s’attachait-il autant à cet endroit ? Une nouvelle fois, beaucoup trop de questions, pas assez de réponses.

Alors que nous arrivions vers la demeure de Muramayasa Masu, je m’arrêtais et me retournais, dos à la maison, pour observer le village que nous venions de traverser. J’interpelais alors mon camarade.

« Eh ! Chi ! »

Je me rapprochais alors de lui pour que seul l’Akimichi puisse entendre mes mots.

« Dis… Tu ne trouves pas ça bizarre que… comment dire… Sabetsu I a une force militaire. Si la querelle entre Masu et Sanako est si importante, comment ça se fait que Sabetsu II ne soit pas un minimum protégé ? Il y a vraiment un truc qui cloche. Si Masu a vraiment tenté de tuer Sanako, il aurait dû prévoir un retour de la part de la demoiselle. Elle n’est pas du genre à se laisser faire… »

Je crus bon de préciser :

« Surtout, ne te fâche pas. Je ne dis pas que Sanako ait menti à propos de cet épisode. Je dis simplement que ces deux énergumènes se détestent tellement qu’ils ont dû mettre en place de nombreux stratagèmes pour pourrir l’autre… Là… Je… Je ne sais pas… Autant Sanako ne m’inspirait pas confiance parce que Sabetsu I était infesté de soldats… ou de mercenaires… peu importe… Autant là, Masu ne m’inspire pas plus confiance parce que Sabetsu II est… trop calme par rapport à ce que nous savons de la situation entre l’héritière et l’apprenti. Il est normal que chacun des deux partis cherche à se mettre les envoyés de l’Empire dans sa poche, mais… tout de même… »

Je secouais vivement la tête.

« Peu importe… entrons ! Je te suis… »

J’ajoutais quand même à demi-mot :

« Fais quand même attention à toi ! Je ferais au mieux pour assurer tes arrières… Je te fais la promesse que je ne sauterais pas à la gorge de Masu… Même si je ne lui fais absolument pas confiance… »

Je suivis Chi à l’intérieur de la maison. C’est un homme souriant qui nous accueillit. Une nouvelle fois, je fus surpris de ne pas voir d’hommes armés. Il semblait tout à fait inoffensif, bien loin du portrait que Sanako ou d’autres avaient pu nous faire. Je ne l’avais pas du tout imaginé ainsi. Il m’était beaucoup moins antipathique que la progéniture de Naosuke. Fort de mes erreurs lors de la rencontre avec Sanako, je mis de côté mes aprioris et me penchais pour saluer à mon tour notre hôte.

« Salutations sur vous, monsieur Muramayasa. Je vous remercie de nous accueillir dans votre demeure. »

J’avais promis de le laisser faire… et de ne pas sauter à la gorge de notre hôte. Je devais donc ronger mon frein. Je me redressais pour continuer les présentations.

« Je suis Hagiwara Kentaro, et voici mon aîné, Akimichi Chi… »

En présentant verbalement mon compagnon, je tendis ma main dans sa direction pour le désigner. En ce qui concerne l’Inuzuka et son ninken, il était inutile de lui cacher sa présence. Il était déjà au courant de beaucoup de choses. Alors qu’il nous installait dans un petit salon où des tasses et une théière fumante nous attendaient, je lui apportais quelques précisions concernant nos deux camarades absents.

« En effet, nous sommes accompagnés de Yoshiko et de Meisho. Ils ne sont toutefois pas avec nous car… »

Je jetais un coup d'œil en direction de mon compagnon. Je ne devais pas trop m’avancer sans pour autant dissimuler la vérité à notre interlocuteur.

« … elle a été chargée de récolter des informations sur la situation qui nous préoccupe auprès de la population des deux villages… »

J’aurais aimé m’étendre un peu plus sur le sujet, mais cela était bien inutile. Je ne voulais pas m’attirer les foudres de Chi, sans pour autant lui laisser la possibilité de nous dénigrer auprès de nos employeurs. J’invitais l’Akimichi à prendre place sur l’un des fauteuils et attendis que Masu ait fait de même avant de m’assoir à mon tour. J’avais promis que je le laisserais mener la danse… Je serrais les poings. Je devais prendre sur moi. Lorsque je repris la parole, je tentais de garder un ton aussi neutre que celui employé précédemment :

« Etant encore novice dans ce genre de mission, je laisse le soin à mon aîné de… »

Je devais trouver les bons mots pour ne pas paraître trop présomptueux.

« … de s’entretenir avec vous sur l’affaire qui vous préoccupe. Je reste à votre entière disposition si vous avez besoin de moi. »

Cette dernière phrase s’adressait autant à Masu qu’à Chi. J’espérais néanmoins que ce dernier ne prenne pas la grosse tête et ne m’envoie pas paître…

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
Akimichi Chi
Akimichi Chi

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Mer 19 Oct 2022 - 23:17
Kentaro avait le don d’agacer l’Akimichi. Il en venait à se dire que c’était encore plus suspect que Sanako ai autant de défense là où Sabetsu II ne semblait en posséder aucune. Le petit soldat leva les yeux au ciel avant de répondre.
« Et bah c’est évident ! Si Masu ne se protège pas c’est justement car Sanako ne s’en ai jamais pris à lu. Elle ne cherche pas l’affrontement. »
Il était sec et concis, ils n’aveignent pas vraiment le temps de discuter approchant de la demeure principale bien que tout aussi sobre que les autres. De toute façon il ne souhaitait plus faire aucun effort face à son camarade. Ce dernier s’était déjà soumis à son autorité après tout et ce n’était pas là, à quelques pas de leur hôte, qu’il prendrait le risque d’une nouvelle fois tout faire capoter.
« Regarde plus loin que le bout de ton nez. Les gens vicieux son malins, pas besoin de se protéger s’il y a aucune preuve que le tueur vient de chez lui. S’il se protégeait alors là se serait suspect. »
Chi sourit et se redressa fièrement tellement qu’il trouvait sa propre déduction intelligente. Quelle perspicacité se dit-il ! Kentaro ne pouvait pas s’empêcher d’être paranoïaque. Si sa propre intelligence le comblait, la bêtise de son camarade le désespérait.
« Tu es incroyable quand même. Tu te méfis de tout. Relaxe un peu tout n’est pas complot ou plan machiavélique comme tu veux le faire entendre. »
Après tout que tout qu’il y ait des gardes ou pas il trouvait quelque chose à redire. Finalement pour lui aucune situation ne semblait normale ? Il pensait capable une même de tuer son propre père pour s’accaparer son héritage. De commanditer son propre faux assassinat pour accuser son voisin.

Car au final, en toute logique, vu le village de son rival Sanako aurait pu le réduire en cendre en un instant. N’était-ce pas là la preuve qu’elle ne voulait de mal à personne ? Mais non, il fallait toujours qu’il invente des choses comme s’il était dans un compte de meurtre.
« Merci beaucoup pour votre accueil Masu, je suis Chi. »
Le petit soldat prit son air le plus cérémonieux même si la chose ne lui sied pas vraiment. Plus ridicule que prestigieux il n’en restait pas pour le moins celui avec qui il fallait traiter comme le soulignait très amèrement son camarade.
« Avant même de n’attaquer le vif du sujet il me semble que votre introduction me fasse me poser quelques questions… »
Il avait dit à Kentaro de se retenir mai hors de question à leur hôte de tout doucement imposer sa vision. S’ils s’étaient contentés d’acquiescer alors il aurait pris la confiance et dans des négociations ce ne devait jamais être le cas. A peine étaient-ils arrivés que Sanako en prenait déjà pour son grade. Mais d’ailleurs, en savait-il quelque chose de leur visite à Sabetsu premier du nom ? Il semblerait…
« Pourquoi accuser directement Sanako de quoi que ce soit ? Nous sommes avant tout venu pour entendre votre version des faits, pas pour que vous cherchiez déjà à discréditer ce qu’elle aurait pu nous dire. D’ailleurs… en savez-vous quelque chose ? »
Car oui Chi aussi savait mettre les pieds dans le plat, mais toujours quand cela s’avérait nécessaire. S’il voyait juste cela confirmerait sa théorie qu’il avait depuis le début : celle des espions. Même s’il ne l’évoquait pas à voix haute il demandait clairement à Masu qu’il s’explique sur le fait qu’il sache combien de visiteurs il devait recevoir.
« Je veux dire... Cette gamelle … Comment saviez-vous que nous serions trois dont un compagnon canin ? »
Il ne l’accusait pas… enfin pas vraiment, mais sa question exigeait une réponse. Il montra d’un signe de la main cette gamelle clairement déposé pour un chien. Il était naïf mais n’en restait pas moins d’un âge mature alors il ne se laisserait pas avori de la sorte.

Mais il ne devait pas oublier que sans la version des faits de leur nouvel hôte il ne pourrait pas vraiment boucler cette mission. Bien qu’il fût d’ores et déjà persuadé que cela ne changerait rien à la conclusion de toute cette affaire.
« Concernant Sanako si vous avez des choses à lui reprocher nous vous écouterons car vous êtes forcément liés dans cette affaire. Mais avant tout chose racontez-nous un peu votre histoire. Notamment pourquoi avoir bâti ce village secondaire ? Pourquoi votre propre forge et ce que vous aimeriez envisager pour l’avenir ? »
Comme Sanako lui avait tout raconté, il devait voir l’autre côté de décor.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
Narrateur
Narrateur

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Sam 29 Oct 2022 - 16:55
L'Apprenti[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 The-blacksmith-is-a-middleaged-man-working-the-forge-with-a800584b754ce8f27130e7d94346c3f1
Muramayasa Masu

Vos différents discours sont toujours reçus avec le sourire. Votre hôte se voulait être le plus chaleureux possible et écoutait avec attention les multiples paroles qui s'échappaient de vous. Vous pouvez remarquer que ce faisant, il portait sa tête légèrement vers la droite, comme pour mieux vous entendre. Vous pouvez cependant remarquer que par la posture qu’arbore votre interlocuteur, ce dernier reste néanmoins aux aguets, prêt à réagir si vous veniez à tenter quoique ce soit. Si d'apparence il paraît décontracté, il ne vous fait définitivement pas confiance. Peut-être est-il simplement nerveux de nature ? Ou bien est-ce qu’il ne se cacherait pas là autre chose ?

S’il ne répondait activement à aucune de vos salutations, au-delà de cet apparence d’écoute, c’est la question de Chi qui semblait l’avoir fait réagir le plus. Poussant davantage ce rictus qu’il maintenait sur son visage.

Votre amis ici présent n’est pas le soldat le plus subtile de l’empire. déclarait-il amusé, tout en posant son regard sur Kentaro. Vos multiples questions étaient un brin trop envahissantes et des bons samaritains présents à l’auberge sont venus m’informer de votre arrivée au village, accompagné d’une femme et d’un chien. Il valsait ses iris sur Chi. Et ce n’est pas tous les jours que Sanako invite quelqu’un à sa table privée.

Difficile de dire s’il s’agissait là d’un véritable réseau d’espion placé au coeur de Sabetsu ou bien simplement la présence de gens bienveillants souhaitant venir en aide à un leader qu’ils apprécient. Dans tous les cas, cette subtilité comprise par Chi semblait être appréciée par Masu, enfin ne serait-ce que dans le non-verbale qui vous est transmis.

Alors ! Par où commencer…

Mais il fut interrompu par les aboiements de Meisho. Toujours en affichant un sourire sur son visage, il se levait.

Votre collègue semble nous avoir rejoint. Donnez-moi quelques instants, je vais aller la chercher.

Sur ses mots, il quittait la pièce, vous offrant le temps d’échanger vos impressions et… peut-être même de fouiller les lieux ?

À l’extérieur, Yoshiko qui venait d’aborder un passant avait été reçu par de simple haussement d’épaule et un regard de confusion. Elle n’eut cependant pas très longtemps à attendre avant que Masu n’arrive à l'entrée et l’accueil comme il l’avait fait pour les deux autres soldats.

Ravis de faire votre connaissance. Déclarait-il en s’inclinant. Nous avions déjà commencé à discuter, vous pouvez me suivre.

Il tournait les talons et indiquait à l’aide de sa main droite le chemin à suivre.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Lun 31 Oct 2022 - 19:28
« Certains croient que tenir bon nous rend plus fort, mais parfois le plus dur est de lâcher prise. »
De Hermann Hesse, écrivain suisse.

Le bout de mon nez va très bien. Merci. Ne devrait-il pas plutôt se préoccuper du sien ? Si Chi considérait que j’étais trop méfiant, j’estimais qu’il ne l’était pas assez. Certes, il avait été clair sur le fait qu’il n’accordait aucune importance aux ragots colportés par les habitants. Pourtant, la suite des événements me laissa croire que mon compagnon avait tort de ne suivre que son instinct. Son attention devrait prendre en considération bien plus que les deux principaux protagonistes de notre mission. Mais, que voulez-vous ? Si j’étais incapable de voir plus loin que le bout de cette asperge qui me servait de museau, quand était-il réellement de l’Akimichi ? Ah… Que suis-je bête ! Il semblerait que le chef ait toujours raison dans notre groupe… Que c’était déplaisant !

Quant à moi, je devais admettre m’être trompé sur un point. Avant même que l’entretien ne débute, j’étais intimement convaincu que Masu jouait sur plusieurs tableaux. Il fallait s’y attendre. Néanmoins, je n’avais pas réussi à anticiper sa façon de gérer ses forces armées. Contrairement à Sanako qui utilisait des régiments visibles avec sa milice revêtue de mailles et d’épées, l’illustre élève prônait l’utilisation de cohortes invisibles avec l’emploi de réseaux d’espions. Ces deux points de vue avaient leurs atouts et leurs faiblesses, mais ils étaient aussi destructeurs l’un que l’autre.

D’une certaine façon, je comprenais ces familles. Oui, celles qui partaient. Si elles ne prenaient pas part à cette guerre ouverte, elles se retrouvaient coincées entre deux feux. Une position impossible à tenir. Un homme. Une femme. Des caractères tranchés. Incapables de s’entendre depuis… trop longtemps. Aucun des deux n’était prêt à accepter de faire une concession, quoique puisse en penser l’Akimichi. Le problème était profondément enraciné. A le prendre trop à la légère, nous étions en train de passer à côté de quelque chose. Je savais qu’il me manquait des pièces pour que le puzzle soit complet. Masu et Sanako ne nous facilitaient guère la tâche avec leurs immondes caractères. Car, oui, il n’y avait pas d’autres manières de les qualifier. En extrapolant le problème, leur querelle mettait à mal la vie de nombreux enfants. Cette pensée était inacceptable pour un père tel que moi.

Chi ne voulait pas le voir… ou son cerveau de la taille d’un petit pois n’arrivait tout simplement pas à le concevoir. Après tout, il avait eu cette inestimable opportunité d’accéder aux doux yeux de la demoiselle. Hormis les femmes et la bouffe, était-il seulement capable de s’intéresser à autre chose que sa petite personne ? La vérité, vous la voulez ? Très bien. Je vous la dirais sans détour. Lorsque Masu m’accusa de ne pas être le soldat le plus subtil de l’Empire, je fis une tête de trois pieds de long. Pardon ? Notre interlocuteur avait-il perdu la tête ? Il était en train de parler avec un mec grassouillet, imbu de sa personne, qui se prenait pour… pour un chef super intelligent qui pensait avoir tout vu, tout compris sans même avoir tous les éléments en main… et… et c’était moi le mec pas subtil alors que je faisais mon possible pour comprendre ce qu’il se passait ?

A ce stade-là, je n’avais plus qu’une seule et unique chose à faire : lâcher prise. Je ne pouvais sciemment pas lutter contre ces forces. J’avais conscience de payer pour mes incompétences. Voilà que s’en était trop. J’avais entendu. J’avais compris. Je faisais mon possible pour réparer mes erreurs. Toutefois, force est de constater que plus je luttais pour prouver que j’étais capable de le faire malgré mes fautes, plus je me faisais taper dessus. J’étais toujours en colère contre Chi pour la façon dont il me traitait… Mais là, était-ce vraiment contre mon camarade que je me battais ? Ne serait-ce pas plutôt contre moi-même ? Dans ces conditions, ne serait-il pas plus facile pour moi de lâcher prise en acceptant que je ne pourrais jamais être parfait ?

Malgré l’environnement dans lequel j’évoluais, ne serait-il pas plus pertinent de prendre tout cela avec plus de légèreté ? Je fis une grimace lorsque je me rendis compte que ce conseil m’avait été donné par Chi avant même que notre besogne ne débute. Cette mission était, certes, importante, mais devais-je y laisser pour autant ma santé mentale ? Mon sérieux ne la mettait-elle pas en péril ? Non… pas mon sérieux. Mon intransigeance envers moi-même certainement. Elle était bien plus grande que celle dont je faisais preuve envers les autres. Devais-je pour autant abandonner mon identité ? Je me faisais un devoir de ne jamais aller contre mes convictions. Pourtant, il était clair qu’un petit grain… voir même une plage de sable… avait mis à mal les rouages me permettant de fonctionner convenablement.

Fermant les yeux durant quelques secondes, je pris une grande inspiration. Mes épaules se relâchèrent d’un coup. Mon corps se fit plus tendre, comme si l’accumulation de toutes mes rancœurs et de mes angoisses était partie… ailleurs. Cette technique de relâchement musculaire m’avait été enseignée par mon père. Lui-même la tenait de son père. Elle se transmettait de père en fils depuis des générations. Pour diverses raisons sur lesquelles je ne m’étendrais pas ici, cette pratique s’était répandue comme une traînée de poudre dans la famille. J’étais passé maître dans ce domaine depuis ma plus tendre jeunesse… Bon, il ne fallait pas abuser non plus. Je n’étais pas si vieux… En tout cas, pas aussi vieux que le chamallow qui servait de leader à notre groupe.

Lorsque mon regard se posa de nouveau sur mon environnement, une flamme nouvelle brillait dans celui-ci. Ce petit lutin facétieux qui dormait jusqu’à présent dans un coin de ma tête s’était soudainement réveillé. Il était mon meilleur atout pour lutter contre mes angoisses. Une certaine forme de détente pouvait se lire dans mon langage corporel. Mes globes oculaires ne leurraient pourtant personne : j’avais gardé une certaine vivacité d’esprit. Cette dernière n’entrait point en contradiction avec l’espiègle caractère du petit lutin. Je savais que j’étais incapable de tenir ma langue durant toute l’entrevue. En toute honnêteté, il valait mieux pour nous tous que cela soit mon lâcher-prise qui prenne le dessus jusqu’à la fin…

Quand je pris la parole, ma voix fut amicale et posée, sans pour autant prendre trop de liberté. Nous n’avions pas gardé les moutons ensemble. Je ne cherchais pas à manquer de respect à Masu. Néanmoins, je tenais à lui faire comprendre que je ne me laisserais pas marcher sur les pieds. J’avais bien compris que d’attaquer de front ne marchait pas… Mon égo se rappelait encore de l’échec cuisant face à Sanako. Je tentais donc une approche plus « légère », avec une petite pointe d’humour.

« Aaaah, mais que voulez-vous, mon bon monsieur ! Je ne peux pas tout avoir ! Je suis grand, musclé et bien membré… »

L’Akimichi avait voulu cette place de chef ! Il s’était empressé de se l’accaparer lorsque je lui avais fait part de mon intention de la lui donner. Il allait donc devoir se débrouiller avec le petit con que j’étais !

« … Il est donc impensable que ma subtilité soit aussi grande que mon mètre quatre-vingt-dix-huit. Que resterait-il pour les autres si je disposais de tous les bons attributs dès le départ ? Pas grand chose. Heureusement pour nous, Chi a été mis sur cette mission pour pallier à toutes mes défaillances et tenter de remédier à mes lacunes. Pauvre de lui… »

Mon regard vint se poser sur mon compagnon, une lueur de provocation dans le regard.

« … Pour être tout à fait honnête, monsieur Masu… Il semblerait que je sois une cause perdue ! »

Revenons au sujet qui nous préoccupe dans l’immédiat. Avec Sanako, Chi avait pris nettement plus de précautions. A moins que ma tête savait lire entre les lignes… Bien qu’il soit resté courtois durant son interrogatoire, ça sonnait complètement faux à mes oreilles… A vrai dire, j’étais au courant de beaucoup trop de choses. Il m’était facile de déceler cette fausse sincérité dans les paroles de mon partenaire. Avant même que nous ayons entendu Masu, il avait pris le parti de cette femme. Il l’avait même clamé haut et fort. Et puis, soyons honnête ! Masu n’était clairement pas une jolie donzelle. Du peu que je connaissais du caractère de l’Akimichi, la masculinité de notre interlocuteur ne jouait clairement pas en sa faveur. Le chamallow redescendit grandement dans mon estime.

Bien que l’envie d’intervenir dans le reste de la conversation fut grande, je pris bien soin de me faire oublier des deux autres protagonistes présents dans le salon. Après tout, Chi avait voulu cette place de chef. Il m’avait marché dessus lorsque j’avais fait mon mea culpa. Qu’il se débrouille avec le talentueux élève puisqu’il savait mieux que tout le monde. Ma technique secrète me permettait de me détendre, mais ne diminuait en rien mon amertume et ma colère envers cet homme rondouillard.

Le vent que Masu mit à l’Akimichi fut magistral. A ce niveau-là de compétence, ce n’était plus un vent, mais une bourrasque ! Voir même une tornade. Le bougre avait été rapide lorsque les aboiements de Meisho avaient retenti. Yoshiko devait être avec lui. Tant mieux. J’espérais que l’Inuzuka et son compagnon canin prendraient leur temps. Masu étant particulièrement sur ses gardes, je ne pouvais pas me permettre de faire une quelconque recherche en sa présence. C’est pour cela que je pris soin d’attendre qu’il ne soit plus dans la pièce pour me lever. Mon regard fit rapidement le tour du salon. J’inspirais profondément. Adulte. Je devais à tout prix rester adulte face à ce petit con qui me servait de partenaire de mission. Et surtout, ne pas oublier le lâcher-prise !

« Est-ce que tu as vu qu’il entend mal d’une oreille ? Enfin… Je suppose… »

Je me mis à déambuler dans la pièce, analysant celle-ci dans les moindres détails. De ce que j’avais cru comprendre, nous étions dans la demeure de Masu. Tout comme le reste du village, et bien que la construction et l’aménagement de sa demeure soient particulièrement avancés par rapport à d’autres structures de Sabetsu II, il n’avait certainement pas dû avoir la possibilité d’étendre autant qu’il le souhaitait les commodités intérieures.

Je supposais donc que cette pièce était l’une des rares, voire la seule à offrir un tel confort tant pour les invités que pour Masu lui-même. Sabetsu II n’était pas riche à ce point et ne possédait pas assez de main-d'œuvre pour faire beaucoup en si peu de temps. Toutefois, à ce stade de mon enquête, je ne pouvais faire que des suppositions. Je ne connaissais pas le reste de la demeure. Contrairement aux hommes de Sanako qui avaient tenté de nous perdre dans les méandres de l’habitation de leur maîtresse, Masu était allé droit à l’essentiel. Pour en revenir à mes investigations, si Masu utilisait cette pièce pour le confort qu’elle offrait, il avait certainement laissé des indices quant à ses intentions…

« Crois-tu qu’il le fasse exprès ? Je veux dire… d’être sourd… ou du moins, malentendant… »

Masu était un homme très intelligent. Bien qu’il affichait un sourire et une mine polie, il n’en était pas moins à la tête d’un réseau d'espions. Il avait de la suite dans les idées… et prévoyait certainement ses actions avec plusieurs coups d’avance. Il était très dangereux… peut-être plus que Sanako. Toutefois, recruter un tueur à gage pour éliminer sa rivale… De ce que j’avais pu constater et déduire du peu de renseignements que j’avais à ma disposition, sa méthodologie reposait sur les informations et leur utilisation… pas sur la force brute et l’élimination physique de quelqu’un par un tiers. Bizarrement, je voyais très bien l’héritière utiliser ce genre de méthode pour faire disparaître rapidement un problème.

« Dis-moi… Si tu étais Masu et que tu utilisais cette pièce comme bureau principal… A quel endroit rangerais-tu les documents ou objets importants ? »

Je pris bien garde de ne rien toucher. C’était une phase d’observation. Mes mains deviendront baladeuses lorsque cela sera nécessaire. Je ne tenais pas à être pris en flagrant délit. Alors que je passais vers la table, je me servis du thé.

« En veux-tu ? »

Lorsque j’eus obtenu sa réponse, je répondis à sa demande en lui servant ou non du thé. Je pris ma tasse dans les mains et me mis à déambuler de nouveau dans le salon, touchant chaque objet de mon regard. Je n’avais certes pas la vision acérée d’un aigle, mais j’accordais un soin particulier à observer ce qui m’entourait. Si Masu revenait alors que j’étais encore en reconnaissance, je savais déjà comment réagir pour ne pas trop éveiller sa méfiance. Cet homme était intelligent… sans doute un peu trop… il n’était pas bête au point de penser que nous ne jetterions pas un coup d'œil dans la pièce s’il venait à s’absenter.

Il nous avait fait savoir qu’il avait un réseau… et que je n’étais pas discret pour un sou. Il me prenait très certainement pour un bleu. Il aurait raison de le faire. Pour quelqu’un de sa trempe, j’étais prêt à parier qu’il avait même prévu que nous ferions quelques recherches dans la pièce. Une inactivité de notre part aurait été encore plus suspect que mes yeux baladeurs. Hum… Si je poussais le raisonnement un peu plus loin, je pourrais même me dire qu’il avait fait exprès de quitter la pièce comme il l’avait fait.

« Qu’est-ce que tu penses de Masu et de la situation dans laquelle il nous a mis en sortant aussi promptement du salon ? »

Je ne souhaitais pas influencer Chi sur sa réponse. Cette question était… une sorte de test. Depuis le début, l’Akimichi et moi n’avions jamais été sur la même longueur d’onde. Qu’est-ce que j’espérais en lui demandant son avis ? Pas grand chose. Une autre désillusion, peut-être ?

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
Akimichi Chi
Akimichi Chi

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Jeu 3 Nov 2022 - 22:50
Chi resta là affalé à ne pas bouger. Sa seule réaction quant aux dires de leur hôte fut des yeux qui s’ouvrirent tellement grands qu’ils purent bien faire de la concurrence à sa bedaine. Avait-il halluciné ? Venait-il d’avouer avec un semblant de subtilité pour la forme qu’il avait bel et bien des espions dans tout Sabetsu première du nom ? Chi n’avait qu’une seule envie à ce moment : démolir la bâtisse et celui qui en était le propriétaire.

Mais il n’en fit rien, pour commencer car Kentaro fit de nouveau des siennes. L’Akimichi lui lança un regard si noir qu’il ne pourrait que comprendre sa signification : tu l’auras ton rapport, lui disait-il. Cette fois ce ne fut pas un saut d’humeur, l’Akimichi en était persuadé. Le soldat le provoquait de manière tout à fait préméditée et il ne faisait que saborder la mission. S’il ne l’avait pas compris, il le comprendrait bien vite à leur retour. Lui aussi il avait envie de le démolir sur place. Tous autant qu’ils étaient ne méritaient que la fureur du goinfre. Mais un aboiement lui fait comme l’effet d’un sceau d’eau.

Non. Il ne pouvait pas se permettre de faire preuve d’autant d’irresponsabilité que ses collègues. Plus il se comporterait bien plus il aurait une chance de promotion, surtout quand on lui mettait autant des bâtons dans les roues. Ainsi Masu les laissa seuls. L’Akimichi resta toujours là à s’enfoncer dans son siège alors que monsieur l’enquêteur reprenait du service.

Mais cette fois, il n’avait pas si tort. Masu les prenait-il autant que ça pour des idiots pour croire que sa soudaine sortie n’était motivée que par l’hospitalité ? Chi en avait ras la casquette et si ça ne tenait qu’à lui il aurait fait arrêter Masu sur le champ et interdit à cette forge de se remettre en marche sans avoir déménagé. Mais il fallait agir plus prudemment et puis après tout s’il voulait accélérer sa nomination aux perdants il n’avait qu’à le dire.

Car au final, c’était bien qu’à l’empire seul qu’appartenait la décision de la destiné de chaque forge.
« Bon j’en ai ras le bol !! »
Chi bondit d’un coup, comme possédé et alors qu’il se mettait en mouvement vers le milieu de la pièce il ne manqua pas d’ignorer tout ce que lui demandait Kentaro. Après tout il devait s’estimer heureux qu’il fasse encore partie de la mission vu son deuxième débordement.

Il sortit un rouleau et le plaça au sol. Il le toucha du plat de sa main et l’instant d’après, dans un pouf nuageux, apparu une table remplit de nourriture. Il y en avait à foison.
« Voilà qui est mieux, je ne vais pas me contenter d’une tasse de thé moi j’ai faim ! »
Il se releva pour aller chercher ce qu’il convoité.
« Ah te voilà toi ! »
Le saucisson. Et pas n’importe quel saucisson non, un saucisson de sanglier qui ne faisait pas moins de 1 mètre et donc la circonférence pourrait faire rougir les hommes les mieux membrés de tout le continent.

Et puis, ce saucisson à la main, Chi se mit à fouiller dans les affaires, tiroirs et placard de la pièce, sans aucune gêne.
« Bon allez il nous faut un couteau pour offrir de ce bon saucisson à notre hôte. »
Il continua de fouiller, sans aucune discrétion et il faisait exprès de parler bien fort pour que ses paroles soient entendues par les oreilles que pourraient avoir les murs.

Il se retourna vers son camarade imposé, il devait être choqué de la situation mais pas étonnant pour un cerveau ramolli comme le sien.
« Allez Kentaro, aide moi à trouver de quoi couper ce saucisson ! Ne veux-tu pas remercier comme il se doit Masu pour son accueil ? »
Il continua à fouille, donnant son indication le plus subtilement possible à son camarade. S’il tombait sur un couteau alors il ferait mine de ne pas le voir et il continuerait à fouiller jusqu’à que Masu arrive.
« Rien de mieux qu’un bon repas pour échanger de façon cordiale ! »
Il se fichait de la réaction que Masu pourrait avoir en le découvrant ainsi, il ne cherchait que de quoi couper le saucisson après tout.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
Ven 4 Nov 2022 - 21:58
J'avais quelque peu peur de faire mauvaise impression. Le passant n'avait pas l'air de comprendre ce que j'allais dire, mais je n'avais pas attendu longtemps avant de rencontrer l'homme que je cherchais. Leur conversation avait de base déjà commencée, et j'étais quelque peu gênée. Je ne savais pas comment le prendrais mes camarades, se fâcheraient-ils ? Est-ce que Kentaro me bouderait et Chi me punirait pour mon mauvais comportement ? J'avais quelque peu peur d'entrer et de suivre cet homme mais pour le bien de la mission il le fallait.

« On est vraiment désolés pour not' retard m'sieur, on a pris tellement de temps à nous recueillir ! »

Meisho sentait un peu partout et analysait l'odeur de Masu, comme n'importe quel chien le ferait, avant qu'un événement quelque peu humiliant n'arrive. En effet, mon ninken fit en offrande une magnifique gerbe au sol alors qu'il a simplement posé une patte à l'entrée de la bâtisse. Il se retourna et ressorti. J'interpelle l'homme et de ma petite taille je tirais gentiment sur son bras.

« Attendez m'sieur, j'peux point rentrer sans mon ami, j'veux le sout'nir et attendre qu'il se sente mieux. Vous n'voulez pas attendre avec moé siouplait ? »

Je suis très sérieuse et s'il ne prend pas en compte ma volonté d'être accompagnée de Meisho, je ferai plein de bêtises comme souiller son placard à chaussure !

Mon ninken avait l'air de mieux se porter maintenant qu'il a régurgité son repas. Il en profita pour pisser de nouveau et je l'attendais. Et j'essayais simplement de retenir Masu parce que je voulais que Meisho et moi entrions avec lui en même temps.

« J'voulais juste euh… Mes.. euh.. »

J'hésitais à le dire car je ne savais pas comment il allait le prendre, mais j'pense pas que ça serait correct si je l'annonçais devant mes camarades. J'étais quelque peu timide à ce sujet.

« Mes condoléances j'crois ? M'suis recueillie au cimetière et j'ai vu une p'tite stèle qui a l'air récente avec euh… vot' nom… euh… Désolée… »

Mon ninken avait l'air de mieux se porter et se tenait près de moi, comme si rien n'était. On hésitait à rentrer, je ne savais pas si on devait réellement avoir confiance, est-ce qu'on serait piégé en restant enfermé ou non, nous qui aimions tant la liberté et l'air libre. On détestait être enfermé dans une quelconque construction humaine, bien que ce soit confortable l'hiver.

Résumé du tour
  • Meisho vomit par terre et Yoshiko veut que Masu reste avec eux jusqu'à ce que son chien aille mieux.

  • Yoshiko exprime ses condoléances car elle a été au cimetière s'y recueillir et qu'elle a lu le nom d'une membre de sa famille.

    ***

  • Chakra utilisé 7D [ T1(1D) – T2(2D) – T3(1D) – T4(3D) ]
  • Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12708-chapardeuse-de-urahi-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/t12944-dossier-de-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/u222
    Narrateur
    Narrateur

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Sam 12 Nov 2022 - 15:36
    L'Apprenti[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 The-blacksmith-is-a-middleaged-man-working-the-forge-with-a800584b754ce8f27130e7d94346c3f1
    Muramayasa Masu

    C’est avec un regard désapprobateur que Masu avait fixé les agirs et les dires de Kentaro. Il n’en saisissait pas toute l’immaturité, ni le sens derrière de telles actions. Son impression du soldat, il la cogitait tout au long de son déplacement jusqu’à Yoshiko.

    Profitant de cette opportunité, tel les véritables fouineurs que vous étiez, vous débutez une recherche des lieux. Si c’est d’abord Kentaro qui valsait ses iris sur les biens de Masu et sur les endroits potentiels ou pouvait bien se cacher des informations pertinentes. Sans rien déplacer, il était difficile de déterminer si quelque chose de caché se révèle à vos yeux, mais d’un premier abord, il s’agissait réellement là d’un petit salon intérieur et rien de plus.

    Cependant, dans une autre pièce semblait se trouver un bureau sur lesquelles divers parchemin reposait autant sur celui-çi qu’un peu partout dans des rangements. Tandis que l’Akimichi invoquant sa table, Kentaro put l'informer de l'existence du bureau. Prétextant sa recherche de coutellerie, cette pièce attirera forcément l’attention de l’Akimichi à la recherche d’un contrat ou d’un parchemin détaillant les arts de la forge. Est-ce qu’il y avait de meilleur endroit que ce bureau pour ça ? Prenant quelques instants pour poser son regard sur les divers papiers, ce qu’il cherchait activement n’était malheureusement pas trouvable. Cependant, quelques documents attiraient potentiellement l’attention du gourmand.

    Plusieurs contrats de livraisons de marchandise révèlent que Masu à mit fin à des ententes avec des marchands d'outre mer qui semblaient dissimuler du fer exposer aux sel marins. Si les prix étaient très bas, ce genre de matériaux ne permet pas la création d'armes de qualité et particulièrement durables. Au coeur de ceci, il semble y avoir plusieurs lettres de menace provenant de Sanako. Dans les écrits, elle nomme vouloir attenter à la vie de Masu s’il ne bouge pas sa forge. Il semble finalement y avoir plusieurs lettres de villageois implorant Masu de bouger ses installations et de s’éloigner le plus possible de Sanako. Une des lettres détaillées même un emplacement où il serait même possible d’installer une mine et de se fournir directement là. Un relevé des états financiers semble aussi être à portée de main, mais le contenu n’est pas quelque chose qu’on analyse rapidement. Peut-être vaudrait-il mieux d’arrêter la recherche là ?

    Du côté de Yoshiko et Masu, la tentative pour ralentir l’hôte semble fonctionner, mais l’impatience naît sur son visage. D’une part, un des membres de l’équipe lui se vante de son sexe, de l’autre non seulement la femme arrive en retard, mais son chien vomis et urine sur ses terres. Cependant, son faciès changea du tout au tout au moment où Yoshiko aborde la tombe de sa famille. S’il était anxieux, il était désormais triste. S’il était impatient, ses pensées n’étaient plus sur la rencontre.

    Me… merci…

    Déclarait-il simplement, le regard vers le sol.

    ”Résumé”:
    Revenir en haut Aller en bas
    Hagiwara Kentaro
    Hagiwara Kentaro

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Mer 16 Nov 2022 - 22:34
    « Quand l'esprit ne résiste plus, qu'il ne fuit ni ne blâme ce qui est, mais se contente d'être conscient avec passivité, il s'aperçoit que, dans cette passivité même, vient une transformation. »
    De Jiddu Krishnamurti, écrivain et philosophe indien.

    Chi ne prit pas la peine de me répondre. A quoi bon. Il avait raison. De nous deux, le plus mature, c’était lui. Ah… quelle idée de laisser libre court à ses émotions. Elles étaient devenues ingérables. Plus je souhaitais les faire taire, plus elles luttaient pour faire ressortir le pire de moi-même. Jamais je n’aurais osé agir ainsi en temps normal. Je n’avais aucune excuse concernant mon attitude. Je ne m’en cherchais pas non plus : elles auraient été un affront à mes interlocuteurs. Travailler, s’entraîner… Il n’y avait que cette solution pour pallier cette flagrante défaillance.

    Toutefois, la réaction de Masu vis-à-vis de mes paroles ne m'échappa pas. J’étais certain qu’il avait le cran de me jeter à la porte. Il aurait pu le faire mille fois avant de quitter la pièce. Pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Hum… Bien que mes actions n’avaient pas été faites dans ce but-là, mon comportement avait été mal perçu par les deux partis… et leur réaction avait été en totale opposition. Intéressant. Très intéressant. Cela en révélait beaucoup sur leur façon de faire, d’agir, de penser.

    Mes yeux finirent par se poser sur une porte. Celle-ci menait à une pièce de taille moyenne… Du moins, c’est ce que laissaient supposer les divers parchemins et le bureau trônant en son centre… Enfin… Difficile d’estimer les dimensions du lieu à la vue de la disposition des objets. Je ne me fis pas prier pour suivre Chi dans la pièce. Celui-ci était à la recherche d’un couteau. L’apparition de cette table n’était pas une mauvaise idée… Enfin, soyons honnête ! Elle pouvait être à double tranchant. Si elle pouvait être une offrande à l’apprenti, elle pouvait également nous jouer des tours. Je ne pus réprimer une grimace légère…

    J’avais tout de même des doutes quant à l’approbation de notre hôte. De part ses réactions et sa façon d’être avec ses invités, je pouvais affirmer que Masu était un homme à cheval sur les règles de bienséance et d’hospitalité. Le fait que le festin soit proposé par ses invités pouvait être très mal interprété, voire même un outrage à l’accueil qu’il nous faisait au sein même de sa demeure. J’avais tendance à penser que cette hypothèse pouvait l’emporter sur toutes les autres.

    Alors que je furetais dans la pièce pour tenter de trouver quelque chose d’utile, je constatais que Chi s’était arrêté. Je vins me positionner derrière lui et regardais par-dessus son épaule pour m’assurer qu’il ne garderait pas pour lui certaines informations. Intéressant. Vraiment très intéressant. Je pris une grande inspiration. Aussi silencieuse que possible. Travail d’équipe. Il faut penser à l’équipe. Je devais grandir. Me conduire en adulte. Ma voix était bien plus posée que tout à l’heure, bien qu’une pointe d’excitation pouvait s’entendre. Celle-ci était liée à cette fabuleuse idée que notre enquête reprenait. Nous avions enfin du concret à nous mettre sous la dent.

    « Comment veux-tu que nous procédions ? »

    Encore fallait-il que Chi veuille travailler avec moi. De cela, j’en doutais fortement.

    « Oui, j’irais m’excuser auprès de Masu… Bien que mes paroles t’étaient adressés, ça l’a vexé… Ce n’était pas mon intention… Mais très franchement, notre relation ne me facilite pas la tâche… Je te déteste… Tu me détestes… Je conçois que je me laisse trop guider par mes émotions… et que quoi je fasse, je suis actuellement le boulet de l’équipe… »

    Je fis une grimace digne de ce nom.

    « J’ai très envie de résoudre cette énigme… sans pour autant me faire insulter et humilier à chaque fois que je tente de faire quelque chose… Promis, je ferais mon possible pour arrêter de faire le gamin jusqu’à la fin de la mission… J’accorde mon violon sur le tien… »

    Bien que cela ne m’enchante absolument pas. Au contraire.

    « … Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Outre le fait de me taire… Tu sais aussi bien que moi que j’ai une grande gueule… et que je serais incapable de la fermer jusqu’à la fin de la conversation… »

    Je pris bien garde de ne pas donner mon avis sur la question des informations. J’avais bien une idée sur ces dernières, mais suivant le plan adopté, elles n’auront pas le même effet sur la suite de la mission. J’étais persuadé que Chi mourrait d’envie de m’envoyer balader. J’étais également certain qu’il me collerait un rapport au retour de la mission. La gestion de ce problème attendra que nous soyons de retour à la capitale. En attendant, j’espérais simplement qu’il ne me mettrait pas à la porte… Je détestais la passivité dans laquelle je me trouvais. Pourtant, pour que les choses avancent, il fallait passer par là.

    Résumé:


    Dernière édition par Hagiwara Kentaro le Mar 6 Déc 2022 - 21:57, édité 1 fois
    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
    Akimichi Chi
    Akimichi Chi

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Ven 18 Nov 2022 - 20:41
    Chi tomba sur des papiers, certains plus intéressants que d’autres. Mais surtout certains accablants de preuve contre Sanako, mais était-ce vraiment le cas ?

    Le premier document relatait des échanges contractuels entre Masu et certains fournisseurs. Son refus clair et net de continuer à traiter avec certains d’entre eux pour cause de qualité première pas à la hauteur ne faisait que confirmer une chose que jusqu’ici personne n’avait démenti. Masu visait avant tout la qualité de ses armes, même Sanako n’avait osé soutenir le contraire. Ainsi cela rendait ce document pas très pertinent ne faisant que confirmer une vérité déjà su de tous. Car s’il y avait bien quelle que chose qui ne faisait que se multipliait dans cette affaire c’était les informations divergentes, Masi pas pour ce sujet.

    Un autre document laissa plus perplexe l’Akimichi, il y passa plus de temps. Il n’avait aucune explication qui lui venait en tête pour expliquer le comportement de Masu. Pour refuser de boguer si Sanako lui disait et que même les villageois alliés à lui le voulaient aussi. Pourquoi s’obstiner à rester là alors qu’il pourrait faire la même chose voire même mieux, autre part. Ce n’était pas comme s’il avait l’attache du terrain vu que ce dernier était à peine en construction et précaire. Il avait toutes les raisons de déménager or il s’évertué à rester.
    « Mhh… »
    A moins que… Chi pensa à une chose. Peut-être que Masu était ce genre d’homme ridicule à écouter plus sa fierté ou honneur au lieu de faire le meilleur choix. Peut-être refusait-il de laisser la place à Sanako car elle ne faisait pas honneur au travail de son père. Il voulait plus que gagner l’héritage, il voulait faire gagner le savoir faire de son défunt maître afin de le faire perdurer. Ou alors pensait-il comme son abruti d’associé que Sanako avait pu faire tuer son père et que donc il voulait se venger… Ou alors tout ça à la fois…
    « Ahhhhhhh !! »
    Chi prit ses cheveux à pleine mains et commença à tirer dessus en secouant sa tête. Tout cette faire commençait à lui faire mal à la tête et il ne savait vraiment plus sur quel pied dansé. Mais plus que tout : il en avait vraiment marre, il avait l’impression qu’on le faisait tourner en bourrique.

    D’autant plus que ce dernier document était le plus inquiétant, des menaces de mort ? Pourtant Sanako avait assuré ne jamais avoir fait de telles choses et avait même dit que c’était l’inverse qui s’était passé. Pire encore, si c’était vrai alors pourquoi Masu restait là à risquer sa vie sans assurer sa défense ? Ou alors tout n’était que mensonge et manipulation…
    « Tu ne trouves pas bizarre qu’il nous ait laissé là tous seuls ? »
    Il prit enfin la peine de répondre à son camarade qui tentait tant bien que mal de rattraper ses écarts.
    « Cette salle avec plein de documents importants, pourquoi n’est-elle pas fermée à clef ? Nous venons en tant qu’impérieux certes mais il sait qu’on enquête, c’est idiot de nous laisser sans surveillance alors soit il est très bête soit… »
    Accepterait-il de voir la réalité en face ? Lui qui s’amusait à accuser Sanako des pires choses verrait-il l’évidence lorsqu’il l’avait sous le nez ou se contenterait-il d’accepter la poudre qu’on lui envoyait devant les yeux ?
    « Il a laissé de faux documents espérant qu’on tombe dessus et de nous faire croire qu’il est le gentil de l’histoire… »
    Mais en le disant Chi réalisa quelque chose que même lui ne pouvait ignorer. Pourquoi laisser des documents qui lui donneraient tort comme ceux indiquant qu’il y avait un meilleur endroit pour lui dans lequel s’installer et permettant d’éviter toute querelle. A moins qu’il ait fait exprès de laisser de vrais et faux documents pour paraître plus réaliste.
    « Ahhhhhh… »
    Chi eut encore mal à la tête. Il était exaspéré, et même à distance, à travers ce document qu’il soit vrai ou faux, Sanako commença aussi à l’agacer. Tout commençait à l’agacer dans cette histoire.
    « Peut-être qu’on ne pourra jamais résoudre cette affaire. Comment pourrait-on démêler tout ce vrai du faux. Ils ne font que tous se contredirent ! J’espère que nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous sommes l’empire et on est ici pour imposer notre décision. Peut-importe qui dit la vérité au final ce que nous devons faire c’est que l’empire ait ses armes et qu’aucune querelle n’ait lieu ici après notre départ… » [/color][/b]Et Chi avait du mal à imaginer qu’un tel résultat soit possible sans avoir à détruire l’un des deux camps. Et il avait déjà fait son choix mais il eut une ultime idée qui serait déterminante après quoi… Il faudrait agir.
    « Tu es une grande gueule Kentato ! »
    Chi annonça cela en reposant les documents trouvés et en allant s’assoir.
    « Mais cette fois, elle pourra nous être utile. Alors voilà ce que tu vas faire. »
    Il voulait un plan, Chi venait d’en imaginer un.
    « Nous allons rester calmement assis ici et quand Masu reviendra tu nous feras un de tes numéros. Tu t’énerveras en annonçant que Sanako est une sorcière qui doit être exterminée et que tu as fais ton choix, qu’avec ou sans tes coéquipiers tu serais celui ferait en sorte que Sabetsu II prenne le contrôle de Sabetsu I. Tu m’attaqueras et tu me vaincras rapidement. Nous n’avons pas le temps, prépares toi sans faire d’histoire et avisons en fonction de la réaction de notre hôte. »
    Ainsi Chi voulait jauger la réaction de Masu quant à ce comportement. Sauterait-il sur l’occasion afin de profiter de la situation pour écraser Sanako ? Dans tous les cas, ce test scellerait sa décision.

    Il fallait maintenant agir.

    Spoiler:


    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
    Inuzuka Yoshiko
    Inuzuka Yoshiko

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Ven 18 Nov 2022 - 22:46
    Le temps me semblait bien morose et reflétait en quelque sorte mes états d'âme. Je me sentais encore bien seule et mon comportement n'aidait pas. Je savais que je ne serai pas forcément appréciée par les personnes à qui je viens en aide dans le cadre de cette mission. Je me sentais comme étant moi-même un chien errant, même si j'étais en quelque sorte tenue en laisse de part l'allégeance que j'ai porté envers l'Empereur, que je ne connaissais guère. Ma chevelure blonde cendrée dansant, j'attendais mon meilleur ami canin.

    Je sais que ça peut paraître dégoûtant et qu'un chien manque de grâce et de propreté pour des personnes civilisées qui ne sont pas habitués à ces comportements naturels, et j'en fus désolée. Pour moi le comportement de Meisho était normal mais… c'est vrai qu'on est sur son territoire et il pourrait se sentir démuni, effaré, blessé dans son âme. J'avais un visage expressif de tristesse et de honte car peu de personne aussi proche de la Nature n'aime la présence de canidés. D'autant plus que mes derniers mots ont dû le blesser davantage, au vu de son langage non verbal. Je voulais juste le câliner et le soutenir moralement parce que je ne voulais pas laisser les personnes malheureuses ainsi.

    « Si vous ressentez le besoin d'en parler, n'hésitez pas… euh… » je n'eu pas le temps de continuer ma phrase que Meisho pigna une fois revenu vers moi. J'avais de nouveau le sourire et je lui caressais les joues. « Alors ça va mieux ? On peut enfin rejoindre tout le monde alors ! » m'exclamais-je. « Nous sommes encore une fois désolés, notre première approche était bien piètre. Vous m'semblez bien honorable, m'sieur, c'est pourquoi maint'nant on va pouvoir voir c'qu'on peut faire pour vous et vot' forge ! »

    Je ne savais pas trop comment faire mieux mais je savais écouter les personnes. D'ailleurs, c'était étrange. De nouvelles odeurs me vinrent au nez, comme si de la nourriture était apparue de nulle part dans les environs. Meisho n'avait pas l'air de comprendre grand chose non plus mais quoi qu'il en soit, on avait encore beaucoup à apprendre. J'étais assez enthousiaste à l'idée de pouvoir aider une personne et j'espérais trouver un terrain d'entente entre les deux personnes, car j'avais encore des étoiles dans les yeux et j'étais emplie d'espoir. Peut-être voyais-je trop la vie en rose et j'avais besoin d'une bonne leçon pour apprendre que ce n'est pas une vérité absolue. On espérait tous deux que cet homme à la belle barbichette puisse nous donner toutes les clés de la compréhension de cette histoire et que moi ou mes camarades puissions trouver ce que l'on cherche au cas où nous ne parvenions pas à régler leur conflit.

    Résumé du tour
  • Yoshiko propose un soutien émotionnel à Masu dans un premier temps.
  • Dans un second temps, comme Meisho avait fini son affaire, elle était prête pour continuer la réunion avec Masu et ses deux camarades.
  • Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12708-chapardeuse-de-urahi-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/t12944-dossier-de-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/u222
    Narrateur
    Narrateur

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Ven 2 Déc 2022 - 0:51
    L'Apprenti[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 The-blacksmith-is-a-middleaged-man-working-the-forge-with-a800584b754ce8f27130e7d94346c3f1
    Muramayasa Masu

    Le regard perdu dans le vide, Masu prend quelques instants pour chasser les mauvais souvenirs. Pour chasser la souffrance de perdre non pas un, mais deux êtres aimés. Une douleur qui prenait du temps, une douleur qui ne semblait pas être aussi éloignée que ça. Il en allait jusqu’à ignorer la désagréabilité des actions de Meisho qui, encore une fois, aurait sans doute joué dans les valeurs que semblaient véhiculer le propriétaire des lieux.

    Cette diversion, si elle en était une, semblait avoir fonctionné à merveille. Dans tous les cas, ça avait offert suffisamment de temps aux gens restés à l’intérieur pour s’enquérir des informations qu’ils avaient obtenues.

    J’apprécie le soutien, mais ça ira. Rentrons, vos amis nous attendent. Pardonnez mon manque de contrôle… Vous m’avez prise par surprise.

    Il mit un pas devant l’autre et, accompagné par Inuzuka et son Ninken, ils rejoignirent le salon dont la table était désormais recouverte d’un véritable festin. Appercevant ça, Masu s’arrêta sec, la surprise se lisait véritablement sur son regard.

    Vous… Vous savez que… Quand on dit de faire comme si c’était votre demeure… C’est qu’une expression ?

    La surprise laissa rapidement place à la désapprobation. Sourcil froncé, regard sévère. Il n’appréciait définitivement pas qu’on envahisse son espace de la sorte. Qu’on se croit aussi à l'aise pour se permettre ce genre de tour.

    Prenez place.

    Déclarait-il à Yoshiko. Son non verbale était sec. Son ton est rigide. S’il vous avait invité jusqu’ici, il ne semblait plus donner le choix.

    Sans même attendre qu’elle ne soit installée, Masu répond à l’une des questions que vous lui aviez posées plus tôt.

    Je n’ai pas choisi de construire un deuxième village. J’ai choisi de créer ma propre forge. Après que Sanako m’ait jeté de celle que j'utilisais. Je n’ai pas choisi d’être suivi par des villageois, pas plus que je n’ai pas choisi tout ce qui arrive.

    Résumé:
    Revenir en haut Aller en bas
    Hagiwara Kentaro
    Hagiwara Kentaro

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Mar 6 Déc 2022 - 21:59
    « Mes pensées n'appartiennent qu'à moi, je peux penser ce que je veux. Mais je ne parlerai pas. Tout ceux à qui j'aurais pu dire mes pensées secrètes, tous mes frères d'armes qui seront repartis défigurés, estropiés, éventrés, tels que Dieu aura honte de les voir arriver dans son Paradis ou le Diable se réjouira de les accueillir dans son Enfer, n'auront pas su qui je suis vraiment. »
    De David Diop.

    Pour une raison qui m’échappe, je fus heureux que Chi ne m’envoie pas paître comme la plus infâme des bêtes. Serait-ce un pas vers une réconciliation ? Ou du moins, un cessez-le-feu qui ne pourra faire que du bien au duo que nous formions. Enfin… au quatuor que nous étions avec Yoshiko et Meisho. D’ailleurs, en parlant d’eux, ils en mettaient du temps à revenir avec Masu.

    « Quelque chose me chiffonne vraiment dans cette affaire. J’ai… comment expliquer… »

    Je fronçais les sourcils.

    « Masu n’aurait jamais dû laisser ces documents… ni nous laisser seuls dans cette pièce… pourtant, Sanako a aussi utilisé ce genre de subterfuge sur d’autres sujets… Je pense qu’il y a des demi-vérités dans les deux camps… On tourne autour du pot… »

    Je me mis à marmonner dans ma barbe.

    « Pourtant… j’en suis sûr… la réponse est sous nos yeux depuis le début… J’ai beau réfléchir, les pièces du puzzle ne s’assemblent pas correctement… pourquoi ? »

    Des bruits de pas se firent entendre alors que Chi exposa son plan. Masu revenait avec nos camarades. Pardon ? C’était quoi ce plan ? Il oscillait entre le génie et la folie. Je n’avais point le temps de protester. Mon compagnon se rendait-il seulement compte qu’il me laissait le loisir de décharger toute cette rancœur que j’avais contre lui et qui s’accumulait depuis le début de la mission ? Il n’était tout de même pas con à ce point… Il avait volontiers admis que j’avais une grande gueule… Était-il assez intelligent pour utiliser tout mon ressenti vis-à-vis de sa personne pour servir au mieux la mission ?

    Pas le temps de tergiverser plus que cela sur la question. Masu reprit sa place alors que je quittais le petit bureau annexe pour me diriger vers le trio. La prise de parole de notre hôte me donna l’occasion d’entrer en scène. C’était la tirade parfaite ! Je ne devais pas me retenir. Il serait capable de détecter dans mes mots ou ma gestuelle si j’étais sincère… ou si je ne jouais que la comédie. Pardonne-moi, Chi ! Mes convictions et mon entrain me donnèrent des ailes… peut-être un peu trop. Toutefois, chaque mot qui sortit de ma bouche ne laissait aucune place au doute : je déchargeais toutes mes émotions sur mon aîné.

    « Tsssss… J’en étais sûr ! »

    Je me tournais vers Chi, bras croisés sur le torse. Mon ton était froid, agressif par moment.

    « Alors ! Qu’as-tu à dire pour ta défense ? »

    Je laissais le silence s'installer pendant quelques secondes, comme si je souhaitais laisser le temps à Chi de répondre. Il n’en était pourtant rien. Je continuais mon discours avec tout autant de véhémence.

    « Tu n’as pas arrêté de me saoûler avec Sanako. Sanako par-ci ! Sanako par-là ! Avant même que nous arrivions ici, tu étais persuadé que Masu était le seul et unique fautif dans cette histoire ! Autant, avec Sanako, je n’ai rien pu vérifier parce que tu étais tout seul avec… avec… avec… »

    Lorsque je parlais de l’héritière, chacun dans cette pièce pouvait ressentir dans ma voix, qu’outre le fait que je ne la supportais pas, elle provoquait chez moi un flot d’émotions et de sentiments négatifs. Pire que ça. Je détestais profondément cette femme.

    « Enfin, tu vois de qui je parle ! Cette… cette… raaaaaaaah… je ne sais même pas comment l’appeler… Cette femme est un putain de monstre ! Je n’arrive même pas à comprendre comment tu… comment tu peux prendre sa défense… Elle n’a absolument rien pour elle ! »

    La colère se faisait sentir. Elle me faisait buter sur certains mots… Pire encore ! Elle ne me permettait pas de faire des phrases entières sans qu’elle ne déborde de tous les côtés. Grâce à ses espions, Masu devait savoir que je me laissais facilement emporter par mes émotions. Cela ne devrait donc pas éveiller ses soupçons. Encore mieux ! Si je laissais libre court à ce que je ressentais, cela ne ferait qu’accréditer un peu plus mes propos.

    « Bon, si… peut-être son physique… et encore. Mais… mais… Elle est pourrie de l’intérieur. Elle sait très bien comment nous manipuler… On est sur son terrain. Je suis sûr qu’elle fait ça depuis des années. Ouvre les yeux, bordel ! »

    Des flammes dansaient dans mon regard.

    « C’est quand même pas compliqué à comprendre. Masu et Sanako n’ont pas du tout la même personnalité. Avec tous les éléments qu’on n’a réuni, il… enfin… tu… tu ne vois pas que c’est évident ? Masu ? Envoyer un assassin pour éliminer Sanako ? N’importe quoi ! Je ne vais pas te détailler les procédés qu’il aurait pu employer… une perte de temps… De toute façon, tu es trop con pour comprendre quoi que ce soit ! »

    Oups ! J’allais peut-être un peu loin. D’un autre côté, ça faisait du bien de déverser tout ce que j’avais tenté de contenir dans le petit pois qui me servait de cervelle !

    « Elle n’a fait que te raconter de la merde. Il avait raison de nous mettre en garde contre elle. Le papier qu’on a lu en est la preuve. »

    J’adressais quelques mots à notre hôte.

    « Je vous prie de nous pardonner pour notre indiscrétion… Elle était nécessaire à notre enquête et vient de vous innocenter totalement… »

    Mon regard se porta de nouveau sur Chi, un petit sourire mauvais sur le visage.

    « … et vient en plus de me donner une excellente raison de foutre mon poing dans la gueule à ce petit con grassouillet qui nous sert de chef ! »

    Je bondis dans sa direction, bien décidé à joindre le geste à la parole. En quelques pas, je fus aux côtés de mon camarade. Une certaine folie habitait mes yeux. Je lançais un double coup de poings dans sa direction, un au niveau du ventre, et l’autre au niveau du visage. J’espérais que cette technique de taijutsu soit suffisante pour le mettre chaos. Même si je souhaitais ardemment le cogner, il ne fallait pas abuser non plus ! Il devait rester conscient pour la suite de notre plan. Pourvu que mon hésitation à le frapper ne nous soit pas fatale…

    Résumé:
    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
    Akimichi Chi
    Akimichi Chi

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Jeu 15 Déc 2022 - 21:32
    L’Akimichi eut comme la vague impression que Kentaro profitait de la situation pour dire quelques vérités. Et pas qu’un peu, il y allait à cœur joie. Ses paroles sonnaient bien vraies et son métier n’était pas celui de comédien.

    Pour autant, Chi ne fut qu’à moitié satisfait par sa prestation. Tant dans le fond que dans la forme. S’il ne lui avait pas donné les détails de son plan il n’avait pas tout à fait imaginé els choses comme cela. Pour commencer, si Chi avait reposait correctement les papiers à l’endroit où il l’avait trouvé ce n’était pas pour qu’il en parle.

    Mais le pire n’était pas là, Masu n’était pas assez investi dans la conversation. C’était un règlement de compte qui paraissait plus que réaliste entre les deux soldats. Même dans sa manière de se comporter Chi avait peur que Masu ne choisisse de virer tout le monde pour leur mauvais comportement sans même chercher à comprendre. Il suffisait de voir comment il s’était senti offusqué. Fort heureusement le petit soldat avait plus d’un tour dans son sac.

    Alors il ne fit rien. Absolument rien.

    La bouche grande ouverte et les yeux écarquillés, il fit le choqué et regarda comme avec détresse leur hôte. Finalement, il finit par terre, tombant de tout son poids et emportant avec lui table et victuailles. C’était un vrai bazar maintenant.

    Face contre sol, il feintait la perte de connaissance. Comment réagirait Masu maintenant ? Profiterait-il de la situation à son avantage ou se montrerait-il altruiste comme il tentait de se faire passer ?

    Sa réaction scellerait son futur. A moins que Chi n’ait dans tous les cas déjà fait son choix…

    Résumé:


    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
    Inuzuka Yoshiko
    Inuzuka Yoshiko

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Jeu 15 Déc 2022 - 21:58
    J'offrais un regard bienveillant à mon interlocuteur. Je n'étais que sincère vis-à-vis de lui et je le suivais jusqu'à la salle commune. Mon odorat ne m'avait pas trompé, il y avait énormément de nourriture ça et là sur une grande table. Au vu de la réaction de Masu, j'estimais que ça n'était pas normal. Je ne savais pas ce qui a pu se passer mais je sentais que notre hôte était mal à l'aise. D'un signe de main, j'ordonnais silencieusement à Meisho de s'asseoir à mes pieds alors que je prenais place, sans un mot.

    « Je comprends donc que tout ce qui arrive est arrivé après que mad'moiselle vous a congédié de.. ? »

    Je n'eu pas le temps de finir ma question, parce qu'il semblerait que Kentaro soit si enragé contre cette femme qu'il ne pouvait contenir sa colère. Tout ce qu'il dit semblait venir de son cœur, d'autant plus que ce qu'il a lu a confirmé son amertume pour Sanako. Cet impudent aurait donc fouillé dans les papiers de Masu. Je fais les gros yeux quand je le vis foncer sur Chi dans le but de le frapper. Je sais bien qu'on ne peut pas forcément être d'accord avec ses frères d'armes mais je trouvais que ça allait trop loin. En plus de cela, ce dernier ne se défendit pas et s'évanouit. Dans sa grande bonté, Meisho se leva pour se précipiter vers Akimichi, et lui léchouille le visage pour le réveiller, ou du moins pour le faire réagir.

    « Oh le chameau ! » m'exclamais-je en faisant gonfler les joues. « Kentaro, tu y es allé trop fort ! Et pis présente de suite tes escuses à m'sieur Masu, c'est odieux de fouiller dans ses affaires comme ça ! »

    Réellement, je pensais que notre mission serait un échec. D'une part, ma maladresse et mes premières impressions qui sont sans doute très mauvaises, et d'autre part, la clownerie de mes camarades. Si tous les soldats masculins sont aussi sots que ces deux-là, nous ne sortirions jamais de l'auberge…

    Résumé du tour
  • Yoshiko, sensible au mal-être de Masu, ordonne silencieusement à Meisho de rester aux pieds de sa maîtresse ; pour qu'il ne stresse pas et ne fasse pas peur à leur hôte en retour.

  • Meisho veille sur Chi même s'il sent que ce dernier fait semblant d'être évanoui.

  • Yoshiko prend implicitement la défense de Masu en disputant Kentaro pour ce mauvais comportement dont il fait preuve, n'ayant aucune connaissance du plan du duo masculin.
  • Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12708-chapardeuse-de-urahi-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/t12944-dossier-de-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/u222
    Narrateur
    Narrateur

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Dim 26 Fév 2023 - 15:18
    L'Apprenti[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 The-blacksmith-is-a-middleaged-man-working-the-forge-with-a800584b754ce8f27130e7d94346c3f1
    Muramayasa Masu

    La situation était totalement ubuesque. Masu vivait là quelque chose qu’il n’aurait jamais envisagé, même dans les pires moments où l’alcool aurait pu lui faire perdre la raison. Comment des shinobis pouvaient se comporter ainsi ? Comment pouvaient-ils se prévaloir d’agir au nom de l’Empire en ayant un comportement aussi délétère, d’autant plus chez un de leurs hôtes au point de le faire réagir avec une véhémence certaine.

    Ça suffit !

    Masu dont les nerfs avaient été mis à rude épreuve jusqu’à présent venait de faire montrer d’un énervement certain. Les paroles des uns et des autres dans un premier temps, le comportement familier de la jeune femme par la suite, cette tablée totalement incongrue par la suite et maintenant cette empoignade entre deux soldats c’était là la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Le forgeron avait su mettre de côté beaucoup de choses depuis son départ de Sabetsu I, cela avait engendré moults désaccords jusqu’à la situation présente, mais l’homme avait le sentiment que les actions de l’Empire ne faisaient que fatalement attiser les flammes du conflit en jetant plus d’huile sur le feu de par leurs comportements et leurs agissements.

    Votre comportement est totalement inacceptable pour qui vous êtes et ce que vous représentez. Sortez immédiatement d’ici et revenez me voir demain si jamais vous décidez de vous calmer et d’agir en adultes responsables et non comme des enfants immatures. Je peux vous assurer que l’Empire entendra parler de ce qui s’est passé. Ce n’est pas avec ce genre d’agissement que vous serez en mesure de résoudre les divergences qui nous opposent Sanako et moi.

    Le ton est directif et ne laisse aucune place à la discussion. Entre le bruit généré par votre mise en scène et la colère exprimée par Masu, plusieurs personnes, soucieuses, font irruption dans la pièce et vous invitent à sortir. Vos tentatives d’échange, s’il y a, se solderont toutes par le silence de Masu qui s’assoit derrière son bureau, se prenant la tête entre les mains et ne vous accordant plus le moindre regard.

    Spoiler:
    Revenir en haut Aller en bas
    Hagiwara Kentaro
    Hagiwara Kentaro

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Mer 1 Mar 2023 - 18:38
    « Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera. »
    De Bouddha.

    Bien que les rappels à l’ordre de Yoshiko et Masu étaient totalement justifiés et nécessaires dans ce genre de situation, ce ne sont pas eux qui me ramenèrent à la raison. Ils étaient simplement la juste continuité de cette désastreuse mission. Non. Ce qui m’avait sorti de ma torpeur, c’était d’avoir pu balancer à la figure de Chi ses quatre vérités. Depuis que notre délégation avait pris ses fonctions au sein des deux Sabetsu, notre groupe avait dysfonctionné. J’avais mon rôle à jouer dans un certain nombre de défaillances concernant notre trio. Mon comportement s’était laissé influencé par un seul fait : je ne supportais pas mes deux compagnons humains. Chi, bien qu’ayant de très bonnes idées, était un connard fini. Yoshiko, bien que très gentille, m’insupportait dans sa façon d’être. Je ne comprenais même pas ce qu’elle faisait là.

    Moi-même, je ne me reconnaissais pas dans ma façon d’agir. Si je ne m’étais pas braqué dès le départ, ma conduite n’aurait pas été autant altérée. Ne pas avoir su prendre du recul dès le début m’avait été fatal et avait inévitablement conduit à cette confrontation avec Masu. J’étais prêt à reconnaître mes torts et à prendre mes responsabilités. Je ne pensais pas m’en tirer avec un simple blâme. J’espérais néanmoins que cela ne conduirait pas à mon éviction pure et simple de l’armée. Toutefois, ce n’était ni le lieu ni le moment d’y penser. Nous avions une mission à finir.

    Nous n’étions plus les bienvenus pour le moment chez le chef de Sabetsu II, mais ce dernier ne fermait pas pour autant les pourparlers. Cet homme était brillant. Il avait su garder la tête froide malgré les circonstances. Je ne sus déterminer s’il avait ou non compris que ce n’était qu’à moitié une comédie. De ce que je savais du chakra et des techniques, ce que Chi avait invoqué aurait dû disparaître s’il avait vraiment perdu connaissance. Quoi que… La table étant sortie d’un parchemin, je n’étais pas certain que cette règle-ci s’applique.

    « C’est vrai… »

    J’avais retrouvé mon calme. Accepter que je ne supportais pas mes compagnons avait été bien plus dur et fastidieux à consentir que je ne le pensais. Voilà qui était fait. Je saurais maintenant prendre le recul nécessaire face à la situation. Du moins, mes actions seront plus en adéquation avec ma conscience. Mon ton n’était ni agressif, ni accusateur. Il était posé, constatant simplement des faits. Je ne comptais pas changer d’intonation jusqu’à la fin de cette entrevue. Ni après, d’ailleurs.

    « … J’ai pris certaines prérogatives comme acquises alors qu’il n’y avait aucunes circonstances justifiant leurs prises de position. »

    En effet, mes émotions - aussi instables et légitimes (ou illégitimes) soient-elles - ne justifiaient en aucun cas les actions que j’avais pu mener jusque-là. Je m’approchais de Chi. Je fis preuve de courtoisie envers Meisho lorsque je lui demandais de me laisser accéder au corps de l’Akimichi. Je pris le temps de vérifier ses constantes, avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever.

    « Est-ce que ça va aller ? »

    Ce sont les seules excuses qu’il obtiendra de ma part. J’avais déjà pris mes responsabilités tantôt. Je ne comptais pas m’écraser plus que je ne l’avais fait. De plus, Masu n’était pas stupide. J’étais persuadé qu’il avait déjà compris que cela avait été une mise en scène. Et même si ce n’était pas le cas, cela aurait été lui manquer de respect que de continuer sur la voie que nous avions décidé d’emprunter. Il était hors de question que la situation ne s’envenime davantage. La discussion étant close pour ce soir. Je voulus prendre le temps d’empiler quelques affaires, histoire d’aider un peu au rangement de la salle, mais je fus rapidement mis dehors par les quelques curieux venus prêter main forte au maître des lieux. J’étais tout de même responsable d’une partie de ce carnage…

    Lorsque nous nous retrouvâmes tous les trois seuls dans Sabetsu II, je fis face à mes trois compagnons de route. Je croisais mes bras sur le torse. Mon visage affichait une expression paisible, sans animosité envers qui que ce soit. Je pris alors la parole. Le ton que j’employais était à l’image de mon comportement facial : il était calme et ne reprochait rien à personne. Il énonçait simplement des faits.

    « Je prends l’entière responsabilité des différents capotages de cette mission. Mon rapport ira dans ce sens lorsque nous serons rentrés à Urahi. Si vous souhaitez me faire part d’une remarque par rapport à ces incidents, je suis tout ouï. Dans le cas contraire, je propose que nous mettions tout en œuvre pour que les objectifs de notre mission soient opérationnelles demain, dès la fin de journée, pour que nous puissions rentrer chez nous. »

    Je me tus jusqu’à avoir les avis de Chi et Yoshiko sur le problème soulevé dans mon discours. Lorsque la question fut réglée, notre attention put se porter sur la réalisation de notre but.

    « N’étant pas dans les bonnes grâces de nos hôtes, je suggère que vous soyez les porte-paroles de l’Empire auprès d’eux. Sanako s’étant ouverte à toi, il est normal que ce rôle te revienne, Chi. Quant à toi, Yoshiko, je pense que tu as marqué des points auprès de Masu. Il serait donc judicieux que tu te présentes devant lui demain. Seriez-vous d’accord pour occuper ces rôles ? »

    Je tentais de rester le plus diplomate possible. Je ne voulais pas que mes camarades m’accusent d’avoir pris le poste de chef de groupe, sachant que je l’avais tantôt laissé à Chi. Mon ton n’avait pas changé et restait constant dans sa manière de faire. Physiquement, j’avais gardé ma position du début et comptais bien la tenir jusqu’à la fin de notre conversation.

    « En ce qui me concerne, je jouerais le rôle de support. Je vous soutiendrais du mieux possible dans vos démarches auprès de Masu et Sanako. Avec votre permission, j’aimerais profiter des heures qu’il nous reste avant demain pour mener quelques investigations supplémentaires. »

    Mes premières questions allèrent à Yoshiko et Meisho.

    « Dites-nous ! Avez-vous découvert des choses intéressantes concernant notre mission lors de vos déplacements ? Peut-être auriez-vous également repéré une auberge ou un lieu où nous pourrions nous reposer ? »

    Certaines des informations recueillies par le duo étaient pertinentes, il allait falloir que nous les exploitions d’une façon ou d’une autre. Je me tournais alors vers Chi, après avoir remercié l’Inuzuka et son ninken.

    « Lorsque nous avons fait le point tantôt sur ton entretien avec Sanako, tu as dit que Masu avait tenté de l’éliminer en envoyant un assassin. Qu’est-il advenu de cet assassin ? S’il est mort, où se trouve actuellement son corps ? S’il est vivant, où est-il ? Comment Sanako sait-elle que cet homme a été envoyé par Masu ? Sais-tu à combien s’élève la prime proposée par Masu ? Sanako pense-t-elle que d’autres assassins puissent venir pour elle ? »

    J’avais bien l’intention d’obtenir des informations de la part de ce dit assassin, qu’il soit vivant ou mort. Je ne demandais pas à mes camarades de m’accompagner. C’était mon rôle de support que d’obtenir des renseignements supplémentaires pour les aider dans leurs tâches respectives.

    « Pensez-vous qu’il soit judicieux de provoquer une rencontre entre Sanako et Masu ? »

    Résumé:
    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t13047-hagiwara-kentaro-termine https://www.ascentofshinobi.com/t13160-hagiwara-kentaro-dossier-shinobi#116194
    Akimichi Chi
    Akimichi Chi

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Ven 3 Mar 2023 - 23:55
    Quand l’Akimichi se releva en refusant gentiment l’aide que tentait de lui apporter Kentaro, d’un revers de la main plein de dédain, il se massa la mâchoire.
    « Tu joues drôlement bien la comédie dis donc ! »
    Son regard accusateur il trouvait que le Soldat n’y était pas allé de main morte. Que ce soit dans ses paroles ou ses gestes il avait semblait avoir une certaine facilité à se glisser dans ce rôle qui ne semblait pas vraiment en être un.

    Mais il ne lui en tiendrait pas rigueur, il aurait peut-être l’occasion de se venger plus tard ? Ce qu’il lui importait à cet instant était d’en finir une bonne fois pour toute avec cette affaire. A cet instant il n’eut qu’une seule envie : démolir la baraque de Masu d’un coup de poing géant. Mais les paroles de son camarade le ravisa. Il n’était pas temps de faire plus de bavure mais bien de mettre un terme à tout ça. Sa patience était déjà très limitée et là le vase avait déjà fait déborder le vase dans lequel il se trouvait… Ça fait deux vases !

    Surtout, les excuses de Kentaro, il en avait que faire.
    « Ça va, ça va, ce n’est pas le moment. »
    Il voulait simplement que ça avance. Ça pouvait se sentir dans son regard e dans sa voix, Chi n’était plus vraiment là. Il était fatigué, avait faim et avait surtout mal aux pieds. En bref : il voulait rentrer. Mais il ne pouvait pas rentrer sans conclure cette affaire.
    « Je m’occupe de Sanako ouais. »
    Qui avait raison ? Qui avait tort ? Il s’en contre fichait. L’empire avait ordonné de trouver un coupable et d’arrêter l’autre. Qu’ils aient tort ou raison sur leur choix n’avait que peu d’importance. L’un des deux devait disparaitre, Chi en était maintenant persuadé. Rien ne pourrait se résoudre sans le départ de l’un ou sans sa…
    « Ffffffff… »
    Toujours et encore ce Kentato l’agaçait. Il retournerait dans son numéro de détective. Combien de temps mettrait-il cette fois avant de rebasculer dans sa bêtise ? Il ne faisait qu’osciller entre les deux et n’apportait rien. Chi lui voulait que ça avance et il avait bien un plan mais il ne comptait pas le partager à un esprit étriquer comme le sien. Il ne ferait plus cette erreur.
    « Tu ne trouveras rien de plus dans ce sac de nœuds ! Quelqu’un se joue de nous, je ne sais pas qui. Peut-être même les deux ! Il ose nous parler de notre comportement mais ignore nos questions… Comme si Sanako serait assez idiote pour poster une jolie lettre de menace bien signée… C’est ridicule. »
    Plus frustré qu’énervé l’Akimichi tourna le dos à son groupe afin de sortir de ce village jumelé pour aller vers son frère aîné. Que ce soit la nuit ou pas, il comptait bien aller rendre visite à Sanako et lui partager son plan. Si elle n’était pas idiote elle écouterait elle…
    « Je n’attendrais pas demain. Trouve-nous un lieu neutre pour cette rencontre. Je m’en vais de ce pas prévenir Sanako. »
    Et peut-être même qu’à cette heure-ci elle serait peu habillée.


    Ainsi Chi partit de Sabetsu II pour rejoindre Sabtesu première du nom...


    Hurlant à tue-tête en déambulant au milieu du village Chi comptait bien ne pas attendre la fin de la nuit pour s’entretenir avec elle.
    « SANAKOOOOOO ?! »
    Aucune réponse et s’il savait qu’il ne tarderait pas à déranger le voisinage il s’en foutait un peu.
    « T’es où ?! Réponds-moi ! »
    Quelqu’un l’emmènerait sans doute à elle, n’avait-elle pas des gardes qui veillaient sur elle après tout ? Suffisait juste de se montrer convainquant pour attirer leur attention.
    « J’ai un plan qui devrait te plaire ! »
    Il allait régler cette histoire, une bonne fois pour toute.

    Résumé:
    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12697-akimichi-chi-fini#111597 https://www.ascentofshinobi.com/t12884-akimichi-chi https://www.ascentofshinobi.com/u1378
    Inuzuka Yoshiko
    Inuzuka Yoshiko

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. - Page 2 Empty
    Sam 4 Mar 2023 - 17:44
    Je me doutais que Masu serait largement contrarié vis-à-vis de la situation et je ne pouvais que le comprendre. Je ne savais pas ce qui a pu se passer entre mes deux Camarades lorsque l'homme est venu accueillir Meisho et moi, mais ce que j'ai vu là semblait leur faire honte. Moi, je suis une nouvelle soldate de l'Empire et je n'avais aucune réelle éducation sur ce que ça implique, mais eux, ils doivent avoir de l'expérience dans le domaine, non ?

    Meisho fit comprendre à mes camarades que j'étais furieuse en leur grognant dessus avant qu'il ne me rejoigne et ne pose son museau sur ma main pour approuver la décision de simplement écouter notre hôte. Je t'irais donc ma révérence, aussi maladroite soit-elle, avant de sortir en premier, sans un mot. S'en est suivi une conversation qui me semblait bien infantile vis-à-vis des décisions qu'on devait prendre. J'en avais vraiment marre de cette mission de merde. Je me suis mise à gonfler mes joues en râlant auprès de Kentaro.

    « D'où tu me dis ce que je dois faire ? Ne serait-il pas pertinent qu'un mâle de ton genre ferme juste sa gueule de cabot ? Nan mais sérieux quoi, comment j'peux apprendre à être une vraie soldate avec de tels boulets, fiotte ! »

    C'est vrai que je suis hypersensible et je peux très facilement pleurer quand je sais que j'ai fauté. Cela dit, j'ai bien l'impression que leur QI est inférieur au niveau de la mer pour s'être comporté comme des chiots en sevrage.

    « De toute façon, oui j'irai voir m'sieur Masu, seule avec Meisho, je n'ai pas b'soin de cabots comme vous ! De plus, il a dû vivre un even'ment tragique récemment au vu des tombes portant son nom, et c'est tout, alors j'vous prierai d'être sage maint'nant ! »

    J'allais tourner les talons, avant de souffler et de reprendre la parole pour guider Kentaro.

    « Pour t'répondre on n'a rien trouvé à part l'auberge là, pas loin d'la forge de m'sieur Masu. C'est qu'une ville de forgeron, ce qui a d'plus normal. D'mon côté, j'peux pas dormir en intérieur donc j'vais trouver un coin dehors isolée avec Meisho, et demain nous irons le revoir. »

    Je commençais à prendre la confiance. Peut-être est-ce mes gènes Inuzuka qui m'incitent à avoir un comportement de cheffe vis-à-vis de ces mâles bêtas. Bref. Je ne sais pas si j'allais m'excuser réellement. J'allais juste devoir manger un peu avant et après ma nuit de sommeil. Je regardais ce bruyant Chi partir pour Sabetsu I pour voir Sanako. Lui allait vraiment se débrouiller seul.

    « J'espère qu'on s'retrouvera sur ce pont entre les deux villages une fois qu'on aura réussi à communiquer en paix avec les concernés. Ça va aller, Meisho, quoi qu'il arrive notre odorat retrouvera facilement ce genre de béta. Quoi qu'il en soit, on va pouvoir manger ensemble, Kentaro, mais ça s'arrête là. » ai-je conclu en commençant à avancer vers la taverne que j'avais repéré plus tôt.

    Spoiler:
    Revenir en haut Aller en bas
    https://www.ascentofshinobi.com/t12708-chapardeuse-de-urahi-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/t12944-dossier-de-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/u222

    [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I.

    Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
     Sujets similaires
    -
    » [Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie II.
    » 05. Teikoku, l'Empire du Feu
    » Dans notre Empire [Teikoku]
    » [MISSION/B/KIRI] Frères d'armes d'Asosan
    » [MISSION/B/KIRI] Frères d'armes d'Asosan

    Ascent of Shinobi :: Territoires du Feu :: Hi no Kuni, Pays du Feu
    Sauter vers: