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[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I.

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Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Sam 9 Juil 2022 - 22:48
Les Armes d'un EmpireAkibara Naosuke était un forgeron d'exception fournissant des armes de qualité pour l'effort de guerre. Son talent était si reconnu qu'il a rameuté de multiples disciples qui, petit à petit, on établit un village de faible envergure autour de l'apprentissage des arts de la forge. Pilier dans la création d'équipement pour l'armée de l'empire, il est malheureusement décédé d'un malaise cardiaque, léguant son héritage et son rôle à sa fille unique, Akibara Sanako.

Depuis la mise en place de cette dernière, la qualité des armes produites par le village a grandement diminué, mais la production est beaucoup plus efficace. Ciblant clairement la quantité à la qualité et permettant à l'empire de pouvoir équiper davantage de soldats beaucoup plus rapidement. Cependant, cette pratique n'est pas acceptée de tous, en particulier de Muramayasa Masu l'apprentie qui était le plus près d'Akibara Naosuke.

En compagnie des plus réfractaires, Muramayasa Masu s'est séparé de la pratique de Sanako afin d'aller créer son propre village à quelques mètres seulement de cette dernière. Criant haut et fort que Sanako n'a pas sa place dans un métier tel que la forge et que ses nouvelles pratiques entache le nom de son mentor.

Depuis cette séparation, les deux camps semblent se saboter les uns et les autres, ayant autant un impact sur la qualité des armes que sur ce qui parvient à sortir de production. Il est désormais temps pour l'empire d'agir et de mettre fin à cette situation.

Rencontrer Akibara Sanako et entendre sa version de l'histoire.
Rencontrer Muramayasa Masu et entendre sa version de l'histoire.
Régler le conflit entre les deux parties et/ou prendre parti pour l'un des deux camps.
(Facultatif) Acquérir le rouleau détaillant les pratiques d'Akibara Naosuke et le ramener à l'empire qui se chargera de mettre en place ses propres forgerons.



Cette mission est réservée :
  • À trois personnages maximum. Au moins un membre de l'unité de Recherche doit être présent.

  • Aux personnages ayant créé des techniques sur leur Fiche Technique.

Pour vous inscrire, postez à la suite de ce message.


« La tendresse du père est presque toujours en conflit avec les intérêts du chef. »
De Marguerite Yourcenar, femme de lettres et académicienne belge.

Le froid imposait son emprise sur toutes les terres environnantes. La neige s’était invitée quelques jours plus tôt : elle avait pris un malin plaisir à nous jouer des tours, notamment en cachant les plaques de verglas. Je ne comptais plus le nombre de fois où je m’étais cassé la figure en aidant certains habitants du quartier à déneiger devant chez eux. La première fois que cela m’était arrivé devant Ayumi, elle avait tout simplement éclaté de rire. Depuis, ma fille guettait le moment où je perdais l’équilibre et me retrouvais au sol : à chaque fois, elle riait aux éclats. À croire que mon rejeton me prenait pour le clown de service.

Elle n’était pas la seule à critiquer mes prouesses. Depuis que mes grands-parents avaient commenté ma performance devant leur maison, les vieux du quartier avaient suivi leur exemple. Tous les jeunes embauchés pour aider les anciens y passaient. D’un côté, ça me rassurait de ne pas être le seul sujet de conversation de nos personnes âgées. D’un autre, je me serais bien passé de leurs commentaires. Certaines paroles pouvaient être assez blessantes. Par exemple, selon grand-père Hiro, mes prestations relevaient de la grâce d’un pachyderme enrhumé et de l’élégance d’une huître mal baisée. Je ne suis pas un professionnel dans l’art des mots, mais j’étais certain que ces allocutions n’étaient pas des compliments : elles avaient au moins le mérite d’être très… imagées.

Comme à mon habitude, malgré mes véhémentes protestations face à de telles injures, grand-père Hiro avait encore gagné. Il faut croire que j’avais encore beaucoup à apprendre concernant les joutes verbales. L’entraînement aux attaques physiques auraient certainement pu me sauver les miches. Quoi que… Ne nous leurrons pas ! Grand-mère Sakura était venue à la rescousse à grands coups de poings et de pieds. Contre elle, je n’avais aucune chance. Si je devais donner un conseil aux générations futures : dans une famille, il n’était jamais bon de se mettre à dos les anciens. Ce n’était certainement pas leur âge avancé qui les empêchait de venir te casser les dents… dans tous les sens du terme.

« Bonjour, monsieur. »

Sur le porche de ma maison, je fis tourner la clé dans la serrure, fatigué de cette journée. J’étais heureux de pouvoir enfin rentrer chez moi. Le couple de petits vieux du numéro 7 avait tenu à m’offrir le thé. Celui du numéro 15 n’a pas voulu me laisser partir tant que je n’avais pas goûté leurs cookies : ma foi, je n’avais pas à me plaindre, car ils étaient excellents, mais mon ventre criait grâce. Quant au vétéran du numéro 3…

« Bonjour, monsieur. »

J’ouvris la porte et fis un pas en direction de l’intérieur.

« Hagiwara Kentaro ! »

Mon cerveau percuta enfin : cette voix s’adressait à moi depuis le début. Je me retournais pour me retrouver nez à nez avec un petit homme roux avec deux grandes oreilles. Sa taille jurait avec la mienne. Il était emmitouflé sous trois épaisseurs de vêtements. Son grand et gros nez était la seule partie de son visage qu’une vieille écharpe rapiécée voulait bien laisser dépasser. Il avait une sacoche en bandoulière. Dans sa main droite, il tenait une enveloppe. Le cachet en cire de l’unité de recherches fermait celle-ci. Un ordre de mission.

« Salutations sur vous. »

Je récupérais la lettre.

« Je vous prie de m’excuser pour ma maladresse. »

Je n’avais pas à m’étendre sur les raisons de cette dite étourderie bien que l’explication soit fort simple : j’étais, encore une fois, dans la lune. Tout en ouvrant l’enveloppe, je demandais à mon interlocuteur :

« Avez-vous déjà porté l’ordre de mission à mon comp… »

Je dépliais le morceau de papier.

« Non. Akimichi Chi et Inuzuka Yoshiko sont les prochains et les seuls à qui je dois livrer un ordre de mission aujourd’hui, en plus de vous. »

Je jetais un coup d'œil à mon ordre de mission. Il confirmait que Chi et Yoshiko étaient bien mes partenaires pour cette besogne. Ne voulant pas retenir plus longtemps le messager, je lui fis savoir :

« Pourriez-vous leur dire que le départ se fera demain matin, à sept heures, devant les portes du Pont Araho ? »

« Affirmatif. »

Je n’eus pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que mon interlocuteur me souhaita une bonne fin de journée et partit aussi rapidement qu’il était arrivé. Je restais quelques instants sur le porche, quelque peu hébété par ce qui venait de se passer. Pourtant, ce n’était pas la première fois que je recevais un ordre de mission. Je notais néanmoins que c’était bien la première fois que le coursier était aussi… étrange. Je rentrais. Je vins déposer ma veste et mon écharpe sur le porte-manteaux. Je me dirigeais vers le salon et abandonnais pour quelques instants l’ordre de mission sur la table basse. La cheminée avait encore des braises. Je ne me fis donc pas prier pour remettre du bois dans l’âtre. Je montais à l’étage me changer.

Je vins m’installer sur le canapé vingt minutes plus tard, une tasse fumante entre les mains. J’avais pris soin de descendre du bureau un carnet à dessin et le nécessaire pour écrire. Je me devais de préparer consciencieusement cette mission. J’avais entraperçu tout à l’heure qu’elle demandait un niveau plus élevé que le mien. Je me demandais pourquoi le capitaine m’avait placé sur celle-ci. Malgré mon aversion pour cet homme, j’osais croire qu’il savait ce qu’il faisait lorsqu’il avait choisi les membres de cette équipe. Si je n’avais rien contre Yoshiko, je ne gardais pas que de bons souvenirs de ma rencontre avec Chi. Je secouais vivement la tête. Je n’avais pas à faire la fine bouche concernant mes partenaires. En tant que soldat, je devais être capable de travailler avec n’importe quel compatriote.

Alors que mes yeux se portaient sur l’ordre de mission, je me surpris à apprécier la calligraphie de son auteur. Le capitaine n’avait visiblement pas que des défauts. J’étais presque jaloux du raffinement de son écriture. Cette extase prit rapidement fin lorsque je lus les derniers mots laissés par mon supérieur à mon attention. Mes doigts se tendirent, froissant au passage le papier que je tenais entre les mains. Je ne devais pas me laisser berner par cette belle plume ! Le capitaine était, est et restera un connard. Pour qui se prenait-il ? Il avait vraiment le don de m’énerver. Comment arrivait-il à me faire sortir de mes gonds avec quatre mots sur une feuille ? Il méritait une bonne paire de claques ! Enfin… façon de parler ! J’étais persuadé qu’il ne manquerait pas de me ridiculiser si je tentais de lui mettre une baffe… même si, de mon point de vue, il la méritait amplement.

J’eus bien du mal à me concentrer sur le contenu. Je comprenais les importants enjeux de cette mission. Dans la mesure du possible, nous devions absolument éviter l’affrontement physique. Les joutes verbales seront de rigueur, j’en ai bien peur. Elles seront même nécessaires à la réussite de nos objectifs. À la vue des informations dont l’Empire disposait, demoiselle Akibara Sanako et monsieur Muramayasa Masu avaient tous deux de fortes personnalités. S’ils étaient tous les deux disposés à discuter, l’Empire n’aurait pas eu à envoyer des soldats pour régler leurs différents. Les deux camps semblaient en être venus aux mains puisque des opérations de sabotage sévissaient de part et d’autre. Cela n’arrangeait pas nos affaires. Je ne pus retenir une grimace : les muscles auraient, d’une façon ou d’une autre, leur place dans cet affrontement. Que je détestais la violence ! Espérons que notre force de frappe soit suffisante pour calmer le jeu si cela s’avérait nécessaire.

Quelle que soit la façon dont je tournais le problème dans ma tête, il était évident que l’Empire ne devait surtout pas prendre parti. Soit nous trouvions un accord avec les deux camps pour que ces derniers travaillent ensemble, soit nous serions dans l’obligation de les écraser et de ramener le parchemin à Urahi. Je poussais un profond soupir : espérons que nos compétences soient suffisantes pour que la première solution l’emporte sur la seconde. Je finis par me lever en grommelant. Bordel, le capitaine ne nous avait pas fait de cadeau sur ce coup-là.

Je mis une bonne heure à préparer mes affaires. Je vérifiais trois fois que j’avais le nécessaire pour le voyage et la réalisation des objectifs lorsque nous serions sur place. Après avoir étudié le trajet sur une carte placardée sur le mur de mon bureau, je finis par en mettre une autre qui avait déjà bien servi dans mon sac : je n’avais pas les moyens d’en racheter une neuve pour le moment. Je finis par m’endormir sur le canapé du salon. Je dormis très mal. Mes rêves étaient remplis de cauchemars où le capitaine n’arrêtait pas d’apparaître. Je finis par me lever très tôt… trop tôt. Merde. Les deux grandes tasses de café ne furent pas de trop pour commencer la journée.

Je laissais quelques phrases sur une feuille de papier sur le buffet de l’entrée : mon frère devait passer en fin de matinée. Il avait un double des clés de la maison. Il trouvera bien ma lettre à son attention et se chargera, je l’espère, de prévenir le reste de la famille. Ma fille m’en voudra d’être parti sans lui faire un câlin, mais pris dans mes recherches, je n’avais pas vu le temps passer et lorsque je m’étais rendu compte de l’heure, il était trop tard pour que je passe lui dire au revoir. Si je passais maintenant… je n’arriverais alors jamais à temps au point de rendez-vous.

Comme à mon habitude, je partis en retard de chez moi. Je dus courir sur une bonne partie du trajet. Les rues étaient désertes. Urahi ressemblait à une ville fantôme à cette heure de la journée… enfin, de la nuit, vu que le soleil n’était pas encore levé ! J’arrivais pile à l’heure au lieu de rendez-vous. Je cherchais du regard mes compagnons de route. Lorsque je les vis, je leur fis de grands signes. C’était stupide de ma part. Hormis les soldats de faction, les trois pauvres pélos qui se gelaient les miches à sept heures du matin devant le pont Araho, c’était nous. Quelle chance ! Je les saluais dans un grognement :

« Salutations sur vous ! »

Nous n’étions même pas encore partis que je voulais déjà rentrer. L’appel du lit était tellement fort. J’aurais peut-être dû prendre une troisième tasse de café.

« Vous vous connaissez déjà ? »

Je n’étais clairement pas du matin. Malgré la nuit, j’en voulais toujours au capitaine pour sa remarque. Quatre mots. Quatre putains de mots. Je serrais les poings.

« Allons-y ! On fera les présentations en route. J’avoue que… »

Je joignis le geste à la parole avant même d’avoir fini ma phrase et me dirigeais vers le pont. C’était le seul moyen de sortir de la capitale.

« … j’ai froid ! »

Le karma décida de me punir pour ma mauvaise humeur du matin. Vous vous souvenez de ces fameuses plaques de verglas que la neige cachait vicieusement ? Là, pas besoin de la neige. Le simple fait que je sois mal réveillé ne me permit pas de voir la plaque à temps. Je finis par terre. Tout en ronchonnant, je sortis un magnifique :

« Pouah ! La grâce du pachyderme enrhumé et l’élégance de l’huître mal baisée ont encore frappé ! »

Je me relevais tant bien que mal. Je lançais à mes compagnons, mon ton grognon ne me quittant pas :

« Je vous préviens tout de suite ! Ces anecdotes qui pourront surgir à tout moment durant cette mission restent en mission pour l’éternité. »

Je me retournais, vexé de m’être ridiculisé ainsi devant eux, et partis à grands pas en direction de notre destination.

Spoiler:


Dernière édition par Hagiwara Kentaro le Jeu 11 Aoû 2022 - 18:38, édité 3 fois
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Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Dim 10 Juil 2022 - 10:22


S'il y a bien une chose qui attise ma curiosité en cet instant, c'est l'ordre de mission que mon camarade m'a lu, hier. Je me demande ce que je pourrai découvrir lors de cette escapade en allant comprendre comment fonctionnent les relations humaines derrière ces forgerons en désaccord. Je comprends bien, c'est que rien n'est rose, au contraire. De plus, qui dit forge dit armes, et c'est un sujet majeur que je voudrai étudier en plus du poison. Le commanditaire de la mission m'a bien choisi pour la mission. Cela dit, le seul point noir est que je ne connais pas Akimichi Chi. Je me demande quelle sera la nature de notre lien, je suis bien curieuse de le savoir.

« Moui, on y va Meisho ? On va être en retard, c'est point sympa de faire attendre ses camarades. »

Celui-ci était en train de manger ses morceaux de poulet que j'ai cuisiné un peu plus tôt. Il paraît que je me débrouille pas trop mal pour un début. C'est déjà bien d'avoir l'avis de son ninken mais tôt où tard il faudrait que des humains me donnent le leur. Je ne pu qu'attendre qu'il ait fini son repas afin qu'ensemble, nous puissions commencer la mission. Finalement, Meisho et moi avons reconnu Kentaro, que nous avons rencontré à plusieurs reprises depuis notre réunion avec le capitaine Yuji.

« B'jour Kentaro, ça va ? »

À bien y réfléchir, l'Akimichi, je l'ai déjà rapidement vu mais on ne s'est jamais causé, quand je suis arrivée dans la réunion de l'unité coloniale. Il me semblait si imposant par rapport à ma si petite taille et à mon physique si frêle. J'en avais disons… peur. Il me faisait peur oui ! Mais bon, on sait que les apparences sont parfois trompeuses. J'essayerai de paraître moins effrayée, après tout Meisho était avec moi pour me protéger si jamais le pire arrive.

« On n'se connaît point mais on peut s'rapprocher avec la mission. Hu… T'as l'air de mauvaise humeur Kentaro ? Ça va l'faire ? »

Le rouquin me répondit par son ressenti vis-à-vis du froid. Pour ma part, ça va ! Je préfère tellement la fraîcheur de l'hiver par rapport à cette lourde chaleur de l'été. Notre avancée sur le pont commence bien, avec une magnifique glissade de Kentaro sur la plaque de verglas. De son cœur vaillant, Meisho tente de l'aider à se relever, avec ses moyens. Pour ma part, je n'ai pas pu m'empêcher de rire rapidement au vu de cette chute. C'était drôle !

« Oui oui, motus et bouche cousue va ! »

Je ne sais pas comment aborder l'imposant Chi, par contre. Je ne sais pas quel sujet aborder avec lui, disons qu'il m'impressionne assez pour que je perde mes mots, et alors qu'on allait tout droit vers les patelins forgerons, je restais silencieuse, sur le dos de Meisho. Mais bon, je ne pouvais cacher la joie d'effectuer cette mission à leur côté malgré mes doutes et mes craintes.
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Lun 11 Juil 2022 - 22:20
Que faisait Chi ce soir-là ? Comme tous les soirs, il grignotait devant des livres. Pas ceux avec des mots non, juste des images. Des trucs de gamins comme se plaisait à dire sa mère.
« Bla bla instruits toi avec de vrais livres au lieu eu de rester con comme un pied de chaise. »
Il marmonnait dans son quintuple menton en tentant d’imiter sa mère, comme toujours lorsqu’il était seul. Comme toujours tout court du coup…

En parlant d’elle, Chû, reçut une visite. Au rez-de-chaussée de la maison familiale elle était le plus proche de la porte d’entrée vu qu’elle cuisinait. De toute façon ce n’était pas le flemmard de père de Chi qui bougerait de son fauteuil quasiment cousu à ses fesses. De mauvaise humeur, comme à son habitude, elle ouvrit la porte telle une furie.

[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. Pic_de10
Akimichi Chû, mère de Chi

« C’est pourquoi ?! »
Un récipient dans le creux d’un bras, l’autre se mouvait activement pour ne pas laisser la pâte se reposer. Dans ses vifs mouvements la mère de Chi arrosait abondamment de transpiration leur visiteur impérial.
« Je cherche à voir Akimichi Chi. »
Il balbutia tant il était impressionné par la masse de viande qui s’activait devant lui.
« Chiiiiii !! »
Aucune réponse.
« CHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!! »
En fait, il l’avait entendu. Tout le quartier avait entendu d’ailleurs. Mais Chi avait pour habitude de ne pas répondre aux premiers appels, si c’était important elle insisterait sinon valait mieux ne pas descendre pour rien.
« Euh… Sinon je devais juste lui donner ça, vous pouvez peut-être… »
Chû arracha le papier d’un mouvement vif à l’envoyé de l’empire, semblant quelque peu gêné par la situation incongrue.
« Donnez ! »
Puis elle claqua la porte.
« Euh tenez… »
Et finalement, l’ordre de mission resta sur un meuble en étant oublié de tous…

Le lendemain matin.
« C’est quoi ça ? »
Chi venait d’apercevoir une enveloppe fermée d’un sceau qu’il avait bien peur de connaître.
« Ca ? C’est un papier que m’a ramené un gars hier pour toi. »
Perplexe, l’Akimichi ouvrit l’enveloppe. Un ordre de mission, encore.
« Arrrrgh, j’en ai … »
Chi s’apprêta à râler la bouche grande ouverte mais il aperçut le regard noir de sa mère le prévenant de la furie qui découlerait s’il se plaignait encore d’avoir du travail permettant au moins de participer à la collectivité familiale.

Finalement il préféra monter dans sa chambre pour lire tranquillement le papelard. Il survola rapidement le te tout afin d’étudier la chose avec autant de sérieux dont il avait l’habitude : c’est-à-dire aucun.
« Bon bon des armes, deux clans, faut les mettre d’accord ou choisir et sinon voler les plans… C’est simple. »
Il s’allongea sur son lit en regardant le plafond, pensif puis…
« Euh mais c’est quand ?! »
Il se leva aussi rapidement que possible, quelques secondes vu son handicape évident, et repris la feuille.
« C’est ce MATIN ?!?! »
Il prit quelques affaires et descendit en trombe des escaliers.
« Maman pourquoi tu ne m’as pas prévenu ?! »
Elle relança ce fameux regard noir.
« Tu te fous de ma gueule je t’ai appelé hier tu n’as pas répondu. »
Mais il n’avait pas le temps d’en débattre, il était déjà en retard.

Il courra, courra. Mais il savait qu’il serait terriblement en retard s’il continuait à cette allure. Alors il roula, roula.
Il finit à finalement arriver juste à temps sur le lieu du rendez-vous, tout crasseux et transpirant, les deux se mélangeant en une mélasse indescriptible. Il se dépoussiéra quelques peux de ses mains boudinées avant de saluer ses deux compagnons. Il en connaissait un, mais pas l’autre, une femme qui avait son chien.
« Yosh ! On a le droit d’emmener les animaux de compagnie en mission ? »
Chi était perplexe, ce n’était vraiment pas très professionnel d’emmener son animal.
Chi connaissait l’autre avec ses cheveux bizarres. Mais il avait oublié son prénom, et il n’avait pas lu assez attentivement l’ordre de mission. Tant pis, il aurait bien l’occasion de l’entendre à nouveau pour ne pas paraître ridicule.
« Oui on peut se rapprocher pendant la mission, héhé ! »
L’Akimichi donna un petit coup de coude à la jeune femme pour appuyer sa blague et son sourire salace. Elle ne faisait pas partie des plus magnifiques et en plus elle trimbalait un clébard donc elle devait avoir son odeur. Mais Chi ne faisait pas vraiment le difficile en général alors s’il y avait moyen il ne dirait pas non…
« Tu t’es fait mal ?! Je connais les gestes de premier secours tu sais ? »
Oui il savait, tout le monde apprenait ça dans leur formation initiale militaire. Mais lui bien sûr avait déjà tout oublié et n’avait pas forcément bien écouté. Mais il voulait se faire remarquer, comme toujours.

Chi eut le ventre qui gargouilla durant tout le voyage. Il n’eut le temps de prendre que son premier petit-déjeuner au réveil et dû partir à toute vitesse en découvrant la nouvelle concernant la mission. Mais normalement une matinée correcte était composée d’au moins trois petits-déjeuners. Il en était loin.
« Euh dites les gars. De quelle façon vous voulez qu’on attaque la discussion avec les paysans forgerons je ne sais pas quoi là. Parce que vaudrait mieux se mettre d’accord sur notre approche avant d’être devant eux… »
Ils arrivèrent enfin face aux deux villages.
« Je pense qu’il faut aller vers le plus gros ! Ce doit être celui d’origine ! »
Fier de son observation perspicace un posa ses deux mains poings fermés de façon triomphante sur ses hanches. Il serait celui qui guiderait son groupe et il obtiendrait le grade de lieutenant. Plus de nourriture et plus de facilité avec les femmes, voilà ce qui l’attendait au bout de cette mission.
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. 64yb

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Narrateur
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Mar 12 Juil 2022 - 15:56
C'est par une froide journée hivernale, bien plus froide que normalement, que le trio un peu unique de l'empire s'était rentré au coeur des portes de la cité d'Urahi. Trois soldats envoyés en mission au fin fond des terres du feu et déjà, lors des tout premiers pas, l'un des trois êtres avaient fini au sol. Les aléas du karma ? La maladresse d'un homme ? Une malédiction qui pesait sur sa famille ?

Dans tous les cas, vous vous regroupiez rapidement, échangiez sur vos capacités en premier soin et vous mettiez en route en direction du village Sabetsu. Plusieurs heures de marche vous séparaient de votre destination. Plusieurs heures pour l'Hagiwara à regarder où il allait afin d'éviter les multiples plaques de glaces. Plus vous avanciez en direction de votre cible, plus l'air se faisait glacial. L'hiver n'allait pas être clément. Quoique deux des compagnons étaient naturellement protégés des effets néfastes de la morsure du froid. Meisho, de par son pelage adapté et Chi, à l'image d'un phoque protéger par tout son gras qui emprisonne une partie de sa chaleur dans son corps. Enfin, ce n'était pas une protection parfaite, mais suffisante pour les températures du pays du feu.

Pas à pas, vous finissez par arriver à une intersection se séparant en deux. À gauche se trouve le village original, celui fondé par le défunt Akibara Naosuke. Un village nettement plus avancé et plus gros, pour reprendre les termes de Chi. À votre droite, un village portant le nom Sabetsu ultimate Sabetsu II. Vous pouviez entrevoir entre les arbres quelques habitations en construction au loin. La distance qui les séparait était si risible, qu'on pouvait aisément penser qu'il s'agissait simplement là d'une expansion naturelle d'un village grandissant.

Ici, une multitude de choix s'offrait à vous. Des choix certes similaires les uns aux autres, mais dont les conséquences peuvent grandement différer. Il vous faudra d'abord décider lequel des deux villages et quel chef vous souhaitiez rencontrez en premier. Peut-être que vous pourriez même vous séparer ? Gagner du temps au prix de complication si les choses venaient à dégénérer ? Dans tous les cas, une fois cette décision prise, vous allez devoir en faire une seconde. Explorer le village à la recherche d'information ou bien aller directement à la rencontre avec les chefs.

Qu'ellez-vous donc faire ?

Choix:
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Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Mar 12 Juil 2022 - 23:42
« Pour gravir un échelon dans la hiérarchie, il faut souvent passer par l’escalier de service. »
D’Yvan Audouard, journaliste et romancier français.

Alors que nous nous rendions à Sabetsu, mes pensées dérivèrent vers notre rencontre. Je ne m’attendais pas à de telles réactions de la part des uns et des autres. Il y avait eu quelque chose d’irréel dans nos échanges matinaux. Je m’étais retrouvé bête à ne pas savoir quoi répondre tant j’avais été pris de court par leurs interventions. Plusieurs fois durant le trajet, j’avais jeté des regards en direction de Chi. Des deux, c’était lui qui m’avait le plus choqué. S’était-il seulement rendu compte que sa question à propos de Meisho était complètement hors de propos ? Personne ne pourra me faire croire qu’un soldat ne connaissait pas les Inuzuka. Tout le monde savait qu’ils existaient : ils étaient l’un des trois clans majeurs de l’Empire du Feu. Je ne comprenais pas à quel moment la connexion ne se faisait pas dans son esprit.

Quant à sa proposition indécente, elle n’avait certainement pas sa place dans une équipe comme la nôtre. J’allais m’assurer qu’il ne s’approche pas trop près de Yoshiko durant la mission : il ne manquerait plus qu’il se mette à la tripoter. De mon point de vue, la jeune femme était trop innocente pour se rendre compte de l’obscénité de cette affirmation. A bien y réfléchir, je n’avais pas à m’en faire pour elle. C’était une Inuzuka après tout. De plus, le sourire malsain de l’Akimichi était bien suffisant pour comprendre les sous-entendus de sa phrase. Était-ce mal d’avoir envie de frapper son coéquipier alors que la mission n’avait même pas encore débuté ?

Bordel. Qu’est-ce qu’il faisait froid ! Plus nous nous éloignons de la capitale, plus les terres qui nous entouraient faisaient peser sur nous leur implacable froideur. Le vent régnait en maître sur ces grandes étendues glacées : glacial et imperturbable, il renforçait les effets et l’emprise de l’hiver sur le pays. Malgré les gants, je ne sentais plus le bout de mes doigts : l’ambiance hivernale prenait un malin plaisir à les geler. Un peu plus et ils se transformeront en glaçons, pour sûr. Je me gardais néanmoins de faire le moindre commentaire. Je ne voudrais pas que Chi me propose à nouveau de faire les premiers soins. J’espérais seulement qu’il aurait compris le message avec la cinglante réplique que je lui avait offerte tantôt :

« Les gestes de premier secours ? Pourquoi ? Tes oreilles expérimentées d’infirmier ont-elles entendu mon cul chanter ? Non. C’est tout juste s’il a chuchoté en rencontrant cette putain de catin. Garde donc tes talents de soigneur pour une situation où nous en aurons vraiment besoin. »

La putain de catin était l’agréable surnom que j’avais donné à la plaque de verglas. C’est tout ce qu’elle méritait ! Après tout, c’était entièrement de sa faute si je m’étais payé la honte devant mes collègues. De plus, l’intervention de Chi m’avait profondément vexé. Je n’avais rien demandé. Je connaissais mes limites et savais solliciter de l’aide lorsque le besoin s’en faisait sentir. Aujourd’hui, je voulais simplement que l’on foute la paix à ma virilité. Elle prenait des coups gratuits depuis hier. Il était grand temps que les autres se calment : qu’ils me fichent donc tous la paix ! Malheureusement pour l’Akimichi, son comportement depuis le début de notre rencontre avait été la goutte qui avait fait déborder le vase : il avait donc pris pour tous les autres. Merci. De rien. C’était gratuit.

Bon, je ne pouvais pas non plus le nier. J’avais de sérieux doutes concernant les compétences de premier secours de cet individu. Une grimace vint s’afficher sur mon visage lorsque je me fis la réflexion suivante : même à l’article de la mort, il était tout à fait hors de question que je laisse le jeune homme tenter quoi que ce soit sur ma personne. Je ne dis mot durant une grande partie du voyage, rêvant à cette troisième tasse de café. Ce n’était vraiment pas digne d’un soldat. Je ne m’étais pas levé du pied gauche… c’était pire que de se lever du pied gauche !

Finalement et contre toute attente, c’est Chi lui-même qui me sortit de cette infernale tornade dans laquelle mes idées noires m’avaient plongé. Sa question était loin d’être stupide. Au contraire. J’y avais un peu réfléchi la veille. Je n’avais pas de stratégie établie pour le moment : il y avait trop d’incertitudes et pas assez d’informations pour que nous puissions établir un plan d’attaque dans les règles. En revanche, j’avais quelques certitudes sur la situation : les partager était la meilleure chose à faire pour le moment. Je pris le temps de prendre plusieurs inspirations. Je ne voulais pas m’enflammer à nouveau. L’Akimichi et l’Inuzuka n’avaient pas à payer le prix de mes sautes d’humeur. Lorsque je pris la parole, ma voix avait retrouvé sa douceur et sa convivialité habituelles, bien que la fatigue se faisait grandement sentir.

« Les tensions étant très vives entre les deux camps, la meilleure option que nous ayons pour augmenter les chances de réussite de cette mission est que nous restions ensemble. D’un point de vue général, le niveau de la mission est plus élevé que le niveau du groupe. Il est également plus important que le niveau de chacun d’entre nous pris individuellement. De ce fait, nous augmentons les probabilités de succès de nos objectifs si nous combinons continuellement nos efforts et nos compétences. »

Pourquoi avait-il fallu que le capitaine Yuji nous envoie dans les terres profondes par un froid pareil ? Je vins glisser mes mains sous mes aisselles, espérant que ma chaleur corporelle puisse aider mes doigts à redevenir des doigts. Cela me mettait en difficulté lorsque ces derniers se transformaient en glaçon ambulant. J’avais une peur irrationnelle de les perdre.

« Nous ne disposons pas assez d’informations pour qu’une stratégie efficace soit établie pour le moment. Nous allons devoir collecter des renseignements auprès des deux camps. Il va falloir que nous menions l’enquête sur plusieurs fronts. Recueillir les témoignages d’Akibara Sanako et de Muramaya Masu est primordial. Néanmoins, pour pouvoir faire pression si besoin sur les chefs, il va également falloir enquêter auprès de leurs fidèles, chercher la moindre faille à exploiter, savoir sur qui nous pouvons compter. Si la fille d’Akibara Naosuke et le meilleur apprenti du vieil homme représentent deux idéologies distinctes, je suis certain que certains de leurs fidèles ont des positions plus modérés, quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent. Ils pourront être d’un grand soutien si nous les identifions et les utilisons au bon moment. »

Je ne pus retenir un éternuement.

« Pardon. »

Je continuais mes explications, espérant que celles-ci me fassent oublier le froid.

« Il va falloir que nous choisissions par qui commencer. Comme dit précédemment, nous ne devons pas nous séparer. »

Mon visage vint afficher une mine sombre.

« Peu importe notre choix, il faut que vous gardiez en tête que lors de nos enquêtes, nous ne devons surtout pas prendre parti. Nous ne faisons aucune promesse. Akibara Sanako et Muramaya Masu vont certainement chercher à rentrer dans nos bonnes grâces. Ils savent que nous arrivons. Ils vont tout faire pour obtenir des garanties de notre part et les utiliser contre nous au moindre faux pas. »

Je n’étais pas certain qu’ils comprenaient l’importance de ne pas prendre parti.

« Ils sont implantés là depuis bien plus longtemps que nous. Ils connaissent donc tout ce qu’il y a savoir sur les âmes mortes ou vivantes de ce hameau. C’est dans leur intérêt de faire de la rétention d’informations et de servir leurs intérêts. Fournir des armes à l’Empire est un marché bien trop lucratif : ni l’un ni l’autre ne peut se permettre de le perdre. Si nous leur offrons des garanties sans avoir tous les éléments en main, la situation peut très vite dégénérée. Cela pourrait devenir très vite ingérable. »

Nous arrivâmes devant une intersection : à gauche, nous allions vers Sabetsu I et, à droite, vers Sabetsu II. Chi proposa de se diriger vers le plus gros village : c’était certainement celui d’origine. La limite entre les deux localités était risible.

« Je suis également d’avis pour que nous commencions par le bourg dirigé par Akibara Sanako. Légalement, c’est à elle que Akibara Naosuke a légué son héritage et son rôle de chef. Il est donc logique que nous nous présentions d’abord devant elle. »

Je me tus quelques secondes.

« Quel que soit l’ordre que nous choisirons, cela déplaira forcément à l’autre parti. Néanmoins, cette option est défendable devant Muramaya Masu. Cet homme a toujours été fidèle à Akibara Naosuke. Même s’il trouve que sa légitime descendante n'est pas à la hauteur, j’ose croire qu’il reste attaché à la tradition hiérarchique de l’Empire du Feu. »

Après tout, il était du devoir d’un vassal de ramener son seigneur dans le vrai s’il estimait que celui-ci s’écartait trop du droit chemin. Je ne pense pas que Muramaya Masu voulait prendre la place d’Akibara Sanako : il avait bien trop de respect pour le père de la jeune femme. Toutefois, cette remise en question avait pris une forme parmi les plus violentes qui soient.

« Si vous avez des questions ou des revendications vis-à-vis de la stratégie, c’est maintenant. Une fois que nous serons entrés dans le village dirigé par Akibara Sanako, il sera trop tard. »

Froid. J’avais tellement froid. J’attendis quelques secondes puis, ni tenant plus, je commençais à me diriger vers le bourg principal. Je voulais retrouver la chaleur d’une habitation.

Résumé:
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Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Mer 13 Juil 2022 - 15:08
« Mais t'es un nabot ! Meisho c'est un chien de combat, la prochaine fois que tu l'insulte je le laisse te grailler, vilain ! »

Je le pensais réellement. Comment diantre un soldat du Teikoku pouvait ne pas connaître les clans majeurs de sa propre patrie ? Mais il est ridicule ce rondouillard !

Sur la route, je ne dis pas cas de son regard étrange que je n'ai jamais vu avant, cela dit au vu de mon poids plume j'ai failli tomber lorsqu'il me donna un coup de coude. Meisho était là pour me rattraper fort heureusement. Arrivés non loin du plus grand village, je me disais que j'avais réellement froid malgré les vêtements chauds que je porte. Je suppose que mes jours et mon nez sont roses étant donné que le froid me fouette la peau. Je soupirai en entendant l'un et l'autre parler de premiers secours, l'un étant plus colérique que l'autre, qui semblait être un brin moqueur.

« Méh… Pourquoi s'disputer alors que la priorité c'est la mission ? » ai-je chuchoté. Meisho s'en fichait un peu, d'autant plus que lui, pouvait aisément résister au froid de part son pelage naturel. Moi en revanche … ma maigreur et mon manque de pilosité en tant qu'humaine ne fait que de m'affaiblir vis-à-vis de cette glaciale morsure. Même avec l'épais manteau long noir que je porte, ça n'empêche pas que cette température m'est inconfortable, mais beaucoup moins que s'il faisait chaud, vraiment ! Disons qu'en plus, vivant majoritairement en forêt, je suis davantage habituée au climat hivernal qu'au climat de l'été.

Meisho et moi nous nous arrêtons de marcher lorsque Chi nous fit part d'une proposition. Nous écoutions attentivement les deux hommes parler de leur point de vue sur ce qu'on devrait faire durant notre mission. Chi n'est pas si idiot que ça, on doit se diriger vers le plus gros bled. Mais aussi, Kentaro a raison sur toute la ligne vis-à-vis du discours qu'il tient. Ce que je pouvais imaginer, c'est qu'on puisse avoir toutes les informations au sujet des idéologies et des conflits entre les deux chefs, afin de potentiellement tisser un lien entre les deux partis. Et puis quoi, il doit bien avoir des notes du père de Sanako quelque part qui implique les secrets de l'art de la forge. Si je devais parler maintenant alors il me faut lui être claire et concise.

« Mouais, disons qu'on doit d'abord voir mad'moiselle Sanako, c'est la première concernée par l'héritage de son père. Ensuite, on choppe les infos des habitants de son p'tit hameau, ensuite on fait de même avec m'sieur Masu. Ensuite, faut qu'on trouve un moyen d'avoir une trace écrite des secrets de la forge de m'sieur Naosuke. Et on s'ra ensemble, j'veillerai à sentir si des personnes veulent nous attaquer. Par contre euh… »

Je n'avais pas mangé ce matin, j'ai oublié. J'ai passé du temps pour donner de la nourriture de Meisho mais je n'ai pas pensé à moi.

« Euh… euh… j'ai faim un peu… »

Résumé
Yoshiko propose dans l'ordre :
Voir Sanako
Obtenir le point de vue de ses habitants
Voir Masu
Obtenir le point de vue de ses habitants
Voir pour trouver un compromis (alliance ?)
Trouver les secrets de leur prédécesseur s'ils existent.
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Mer 13 Juil 2022 - 17:52
Pour souligner son mécontentement quant au commentaire de Kentaro Chi se permit de faire chanter son cul en un son mélodieux qu’était son pet. Les siens avaient d’ailleurs bien souvent une sonorité toute particulière grâce à la vibration qu’offrait le gras de ses fesses. Celui-ci ne fit pas exception à la règle. Et comme si de rient était il rétorqua tout de même, histoire de ne pas se laisser écraser.
« Pff ! Pas la peine d’être désagréable je voulais juste aider ! »
Il se prenait pour qui lui ? Voulait-il faire l’homme Alpha devant Yoshiko afin de la conquérir ? Il n’avait cas pas tomber comme un gland. La prochaine fois s’il a besoin d’aide Chi saurait lui rappeler ce moment.
« Ah tu es une Inuzuka !! Il faudrait que je me trouve aussi un chien de combat un jour, ça doit être pratique ! »
Bien sûr que l’Akimichi connaissait les Inuzuka. Mais quand on voyait demi-portion avec un chien on ne pensait pas forcément tout de suite à ça. Chi était un peu vexé mais il n’en montra rien histoire de ne pas gâcher toutes ses chances avec la demoiselle. Mais si elle faisait totu avec son chien, cela voulait-il dire aussi qu’il devait participer à… Il ne préféra pas y songer.
« Je n’ai pas vraiment tout suivi… Faudrait qu’on t’apprenne à organiser tes idées peut-être… »
Une pique gratuite dont le rougeoyant était destinataire. Il parlait trop, beaucoup trop. Chi avait eu l’impression qu’il avait au moins répété trois fois la même chose. Et il avait capté cela en écoutant seulement la moitié, c’est dire ! Chi n’était pas fan des discours ennuyeux alors même debout il faillit s’endormir. Mais sa faim le garda éveillé ainsi que son imagination à la vision de nuages en forme de burgers dans le ciel/
« Si j’étais eux surtout j’irais dans le village adverse. Je veux dire… Pour récupérer des informations discrètement. »
Le petit soldat lâcha ça d’un sourire narquois. Il avait réfléchi longtemps avant de sortir cette idée. Concis et clair il se montrait plus pertinent que se camarade en seulement quelques mots. Pour lui c’était sûr, dans chaque village il y aurait des espions de l’autre camp.
« Bref tout ça pour dire qu’effectivement faut aller dans le plus gros village ! Comme je l’avais dit dès le début ahum. »
Il leva les yeux au ciel car il n’y avait pas besoin de tergiverser autant pour décider de l’évidence.
« Au pire si on n’arrive à rien on aura qu’à s’allier à eux pour écraser le petit village héhé ! »
Une petite blague, qui n’en était pas tellement une. Si jamais les pourparlers étaient trop compliqués pour s’ennuyer ? Ils avaient juste à écraser el camp le plus faible et le tour serait joué.
« Mais non on ne va pas nous attaquer… Nous sommes des soldats de l’empire après tout ! »
Qui oserait s’en prendre à eux ? Eux qui représentaient l’ordre du feu. Non c’était impossibles, ils se plieraient à leur volonté ou alors ils se feraient marché dessus par une armée.
« Ah enfin ! En voilà une bonne idée ! Je me charge de trouver la bouffe ! Suivez-moi ! »
Enfin une idée qui donna un large sourire à Chi. Elle aussi savait se montrait efficace comparé à l’autre maladroit. Chi prit donc la tête du groupe en accélérant le pas. C’était d’un ridicule d’ailleurs, il lui fallait faire trois pas avant de pouvoir parcourir la distance d’un pas d’homme normalement constitué. Il n’était, de ce fait, pas dur à suivre, d’autant plus que perdre sa trace aurait était impossible vu l’odeur qu’il dégageait. Il devait bien être le seul à transpirer à grosses goutes par cette météo hivernale.

Quoiqu’il en soit il rentra dans le village principal en quête d’une échoppe vendant nourriture, chaude de préférence. La mission attendrait, il fallait se remplir la panse car le cerveau aussi avait faim.

Résumé:


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Narrateur
Narrateur

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Sam 16 Juil 2022 - 16:37
À l'unisson, contrairement à vos interactions au début de la mission, vous vous dirigiez tous en direction de la ville principale, Sabaku I. La cité originale, celle qui s'était construite par les fidèles et les élèves d'Akibara Naosuke. Pas à pas, vous pénétrez dans les ruelles de la ville et arpentiez ses dédales. Il s'agissait là d'une ville pleine de vie, les mouvements de ses citoyens vous demandaient parfois d'ajuster votre propre route, pour ne pas percuter les civils. Le son des marteaux frappant le fer chaud résonnait jusqu'à vos oreilles, vos iris pouvaient apercevoir un grand nombre de forgerons s'attelant à la tâche. L'hiver était frais et le métal se refroidissait plus rapidement, la qualité des lames ici produite était faible, mais pouviez-vous même le savoir ? Vous qui n'aviez aucune expertise dans les arts de la forge.

Les bâtiments étaient tous relativement récents, l'architecture était plutôt maladroite. Cette cité n'avait rien d'Urahi, mais les habitations offraient un toit aux villageois et c'était tout ce dont ils avaient besoin. Guidé par le gourmant de votre quatuor, vous rejoigniez assez rapidement le quartier marchant du village.

Ses narines expérimentées percevaient les odeurs de nourriture et parvenaient à en distinguer trois biens caractéristiques. En réalité, seulement Kentaro ne sentait là qu'un véritable chaos olfactif. Chi, de par ses origines Akimichi et sa relation avec la nourriture, Yoshiko, de par son nez bestial et Meisho, parce que c'est un chien parvenaient sans difficulté à sentir trois odeurs bien différentes. Une odeur de viande grillée provenant du nord, une odeur de champignon sauvage sauté provenant du sud et finalement, une odeur de ragoût assaisonné provenant de l'ouest.

Ainsi, un nouveau choix s'offrait à vous. S'arrêter se chercher un repas, mais lequel ? Ou bien continuer directement vers le lieu de rencontre. Il vous était possible de voir, à partir de là où vous vous teniez, un bâtiment plus âgé et plus important qui détonnait du décor. La vie semblait avoir eu plus d'impact sur ce dernier et, sans trop de difficulté, il vous était amplement possible de comprendre qu'il devait s'agir là de la toute première habitation. Votre oeil aiguisé de shinobi aguerri pouvait même voir que l'architecture des différentes sections de la bâtisse, qui avaient reçu des améliorations avec le temps, semblait avoir vieilli différemment et surtout, le village semblait s'être construit autour de celui-ci.

Cependant, avant que vous n'ayez la chance de vous décider, les oreilles attentives et sensibles de l'Inuzuka captèrent une conversation au moment où deux hommes passèrent à côté de votre groupe. Impossible d'entendre parfaitement ce qu'ils se disaient, la quantité de gens créait un brouhaha naturel, mais elle captait quelques mots.

... As entendu que la sécurité à été renfor...

Quelques mots qui pouvaient potentiellement ne rien être de pertinent.
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Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Dim 17 Juil 2022 - 10:54
« L’erreur, c’est comme l’alcool : on est très vite conscient d’être allé trop loin, mais plutôt que d’avoir la sagesse de s’arrêter pour limiter les dégâts, une sorte de rage dont l’origine est étrangère à l’ivresse oblige à continuer. »
D’Amélie Nothomb, écrivain belge.

La suite des évènements échappa totalement à mon contrôle. Les Dieux seuls savaient à quel point je détestais les coups de théâtre : les actions qui en découlaient relevaient généralement des pires cataclysmes.

« Je suis désolé pour ton estomac, Yoshi, mais il va falloir que tu patien… »

La proposition de Chi me figea sur place. J’avais tenté d’ignorer ses deux remarques précédentes. Son plan… c’était vraiment n’importe quoi. Il n’avait strictement rien écouté de ce que j’avais dit. À croire qu’il faisait exprès de me contredire et de proposer systématiquement le contraire de ce que je suggérais.

« Comment ça, on te suit ? »

Le voilà qu’il prenait la tête de notre quatuor. Était-il vraiment sérieux lorsqu’il proposait de nous trouver une adresse où grailler ? Je dus me faire violence pour que mon corps accepte de bouger : je ne voulais pas rester ici tout seul comme un con. Je rejoignis mon camarade et vins caler mon allure sur la sienne, en prenant garde de rester légèrement en retrait. Depuis que nous étions partis, le jeune homme soumettait des idées… comment dire… gardons le terme de « saugrenues », bien que de nombreux autres auraient pu correspondre à la situation.

« Tu comptes vraiment nous dégoter un endroit pour aller manger ? »

Pourquoi est-ce que je perdais mon temps avec ce genre de problématique ? Pour un Akimichi, elle était stupide. J’allais passer pour un idiot. Avant que Chi puisse me répondre quoi que ce soit, je reformulais ma question.

« Penses-tu que cela soit vraiment judicieux que nous commencions par trouver un lieu pour… »

Alors que nous entrions dans la ville, j’esquivais de justesse un enfant qui courait après un ballon. Contrairement à l’extérieur, le bourg était animé. Très animé. Trop animé pour l’ours renfrogné que j’étais. Le son permanent des marteaux contre l’acier donnait déjà d’affreuses migraines à mes pauvres oreilles. Pourtant, aucun des habitants que nous croisâmes n’étaient gênés par ce bruit. Il faut dire qu’ils vivaient avec celui-ci depuis de nombreuses années, voir plusieurs décennies pour certains.

« … manger ? »

Toute cette agitation me mettait très mal à l’aise. Je me mis alors en retrait et me positionnais à l’arrière du groupe. Je ne devais surtout pas devenir un fardeau pour le groupe. Je devais me concentrer sur la mission. La meilleure chose à faire était de commencer par analyser ce nouvel environnement. Une étrange impression se dégageait des bâtiments. L’architecte qui avait conçu ces lieux avait été plutôt maladroit dans la mise en place de ses desseins… à moins que sa vision de l’architecture soit unique en son genre. Je ne savais pas trop quoi en penser.

En revanche, si je ne pouvais pas dater avec exactitude la naissance de ces constructions, elles étaient toutes relativement récentes. Ce fait me posait problème. Si nous nous trouvions bien dans le village originel, nous aurions dû constater une évolution. Pourquoi les bâtiments dataient-ils tous approximativement de la même époque ? Y avait-il eu un évènement récent qui aurait poussé les bâtisses à pousser comme des champignons ? De ce que j’avais pu lire dans l’ordre de mission, les deux camps s’étaient affrontés jusqu’à se scinder en deux villages. Cela n’expliquait pas l’accroissement soudain de la population à un moment X.

Nous passâmes non loin d’une forge. Les hommes et les femmes qui y travaillaient étaient concentrés sur leurs ouvrages. Je les observais un instant. Si je me basais sur les informations récoltées par le bureau des missions, la qualité des lames forgées dans ce bourg était le principal point de désaccord avec Sabetsu II. Toutefois, n’étant pas expert dans ce domaine, j’étais bien incapable de différencier les armes fabriquées dans l’une ou l’autre forge.

Perdu dans mes réflexions, je ne fis que suivre mes compagnons, ne cherchant pas vraiment à contrôler leurs mouvements. Le pouvais-je seulement ? Après tout, ils étaient des êtres libres. Non. Je devais m’arrêter là dans ce genre de réflexion. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour un débat intérieur philosophique. De mon point de vue, Yoshiko et Chi ne faisaient que suivre leur instinct… Enfin, dans le cas qui nous occupait, c’était plutôt leur estomac qui dictait leurs actions. L’Akimichi n’en faisait qu’à sa tête depuis notre départ. À moins que ce soit moi qui étais incapable de laisser de la place à mes camarades pour qu’ils puissent s’exprimer ?

La vérité, c’est que j’avais beaucoup de mal à leur laisser l’initiative. Je doutais des capacités du jeune homme quant à prendre des décisions réfléchies. Concernant Yoshiko… Je ne savais pas trop sur quel pied danser avec elle. Depuis notre départ, elle me laissait cette impression de ne prendre la parole que pour soutenir nos idées ou faire des observations de petite fille. Il était évident que Chi allait la suivre si elle parlait de nourriture. Pourquoi en avait-elle donc parlé ? Se remplir la panse était-il plus important pour elle que les règles de bienséance ? Nous étions clairement en territoire ennemi. Nous avions beau représenter l’Empire, cela ne nous immunisait pas contre la violence et la colère de nos semblables.

De multiples odeurs de nourriture m’assaillirent de toutes parts. Elles eurent pour effet de me ramener à la réalité. Lorsque je compris où nous nous trouvâmes, l’idée-même de les raisonner sur leur quête de pitance devint une ridicule illusion. Je fis la grimace. Contrairement à mes trois compagnons, je n’avais pas le nez assez fin pour distinguer nettement chacune des odeurs flottant dans le souk. Elles se mélangeaient les unes aux autres et cet amalgame me donna un haut le cœur. Je n’avais vraiment pas faim. L’angoisse provoquée par mon environnement incontrôlable me tordait les boyaux.

« Il n’y a vraiment aucun moyen pour que je vous fasse renoncer à vos projets ? »

J’avais posé cette question sans grande conviction : ils savaient pertinemment bien mon point de vue sur la question. Ils connaissaient aussi bien que moi les conséquences que pouvait avoir cette histoire. Pourquoi fallait-il qu’ils se comportent comme des gamins dans un moment pareil ? Ne pouvaient-ils pas, l’espace d’un instant, contrôler leur estomac ? Je ne pus retenir un profond soupir. Cette plainte se perdit dans le brouhaha ambiant du quartier marchand. Par chance, nous n’étions pas loin du lieu de rendez-vous. Enfin, c’est ce que j’avais pu déduire de notre environnement.

L’imposant bâtiment qui se dressait fièrement au milieu de la ville était certainement le premier à avoir été construit. Les marques du temps étaient facilement repérables sur les différentes façades de la bâtisse. Elle avait été réparée et agrandie en fonction des besoins. Que le bourg originel créé par Akibara Naosuke ait suffi aux premiers habitants, je pouvais le concevoir. Toutefois, à la vue de la population actuelle et des informations que je possédais, nous aurions dû voir une évolution dans le temps sur d’autres constructions. C’était sans doute un détail. Je ne devrais pas m’arrêter dessus pour le moment. Je gardais les résultats de cette investigation dans un coin de ma tête.

« Je sais que vous avez faim. J’en comprends les raisons. Mais je me dois d’insister pour que nous nous présentions dès à présent devant Akibara Naosuke. Nous prendrons le temps de manger juste après notre entrevue avec elle. »

Je sursautais alors qu’une mère avec son enfant dans les bras passèrent un peu trop près de moi. Alors que je les regardais partir et disparaître dans une rue adjacente, mes petites cellules grises s’activèrent. Une partie de la population était partie pour s’installer à Sabetsu II. Des familles s’étaient-elles retrouvées séparées à cause de cette guerre idéologique ? Toutefois, ce n’est pas cette donnée qui me préoccupait le plus à l’heure actuelle.

Combien de bâtiments étaient actuellement vides dans Sabetsu I ? Si les fidèles de Muramaya Masu construisaient un nouveau village pour accueillir sa population en partant de zéro, Sabetsu I se retrouvait avec beaucoup plus de surfaces habitables que d’habitants. Les relations s’étaient tellement dégradées que les sabotages étaient devenus monnaie courante. Jusqu’à quel point les deux camps étaient-ils prêts à aller pour faire prévaloir leurs idées sur celles de leur adversaire ? Seraient-ils capables de mettre en danger la population civile ?
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Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Dim 17 Juil 2022 - 15:11
Pouah ! Ce qu'il pouvait manquer d'élégance ce Chi puant ! Et qu'il est lent… J'suis sûre que même un chiot pourrait le devancer de loin ce patapouf !

Dire que j'allais écouter Kentaro, car il avait raison, on devait voir mad'moiselle Sanako avant de manger quelques trucs, et voilà que ce goret semble bien courageux et déterminé à nous guider jusqu'à l'odeur de nourriture qui se rapproche. Cette démarche était plus ou moins rigolote mais bon ça s'arrête là. Cela dit, il y a quelques odeurs qui m'attirent, autant celle des champignons que des viandes grillées, et ce ragoût qui me vient au nez… Il me fallait me battre pour ne pas céder à la faim. Alors que j'étais confrontée à ces différentes propositions olfactives, je fus surprise d'entendre une once de conversation qui attise ma curiosité. Bon, j'ai juste pu entendre "augmenter la sécurité", mais la sécurité de quoi ? Du lieu d'habitat de mad'moiselle Sanako ?

Oh et d'ailleurs, il y a ce gros bâtiment au milieu de la ville qui m'intrigue. La bouffe c'est intéressant mais savoir ce qu'il y avait dans la bâtisse, c'est mieux ! Ni une ni deux, Meisho aboie avant qu'on avance vers la bâtisse, là où j'suis sûre qu'il y a le type qu'on doit voir. Et puis bon, celui que je connais depuis un moment a su me convaincre sur ma décision.

« C'est ok, on y va Kentaro, on doit voir en premier la personne qui nous attend ! »

Je ne pouvais plus attendre, j'étais bien trop curieuse de tout savoir ! Je devais y aller immédiatement, tant pis si je ne mangeais pas avant. Tout savoir devait être une priorité pour moi, et de toute façon, j'étais censée être habituée à ne pas manger grand-chose. À cause du fait que j'ai été obligée d'intégrer la civilisation de Urahi, j'étais devenue irrémédiablement trop faible à mes propres yeux. J'avais honte de moi. On fonça en premier en direction du bâtiment, sans écouter ce qui pouvait être dit après…
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Lun 18 Juil 2022 - 16:23
Alors que Chi se faisait déjà guidé par son nez telle une boussole, il se fit rattraper par Kentaro qui voulait se faire passer pour le moralisateur à la subtilité incertaine.
« Pfffffffffffff »
La mission, la mission et encore la mission. A peine étaient ils arrivé qu’ils devaient direct se mettre au travail ? Il était bête ! Car dès que le boulot allait être commencé ils ne pourraient plus faire machine arrière. Pourtant un soldat devait être capable d’être et durer dans le temps. Si jamais ils venaient à manquer d’énergie autant physique que psychique ils pourraient faire échouer la mission juste pour avoir voulu économiser un peu de temps au début.
« Tu es vraiment un rabat-joie … »
Comme si ceux qu’ils devaient rencontrer allaient se volatiliser ! Comme si manger allait faire échouer la mission. Ils devaient être de ceux à l’école qui rappelaient au maître qu’il avait dit qu’il y avait un devoir à rendre alors que ce dernier avait même oublié. Une saleté de lèche bottes en chef !
« Pas la peine de stresser comme ça ! »
Plus il serait tendu et plus la mission le serait aussi. Si les principaux intéressés ressentaient la pression que Kentaro mettait déjà pour rien sur l’Akimichi alors ce serait cuit. Une fois les esprits fermés il serait impossible de les ouvrir. Il fallait se montrer plus détente pour attaquer tout ça d’un esprit serein. Il fallait réaliser la mission comme si c’était un jour normal, Chi savait de quoi il parlait tout de même !
« Si tu veux un conseil, crois en ma grande expérience, il faut être le plus relaxe possible pour prendre le dessus dans ce genre d’affaire. »
Il faisait bien de partager son expérience de vie à la jeunesse que représentait Kentaro. Chi était un vétéran de la vie tout de même. Ce n’était pas parce qu’il vivait toujours chez ses parents à 36 ans qu’il fallait en douter.
Mais finalement il avait déjà perdu cette bataille sans même avoir le temps de donner de vrais arguments. Le principal étant que son estomac était en train de commencer à se ronger lui-même de l’intérieur, mais ça tout le monde semblait s’en ficher ? Car l’Inuzuka avait cédé si facilement aux caprices de Kentaro, car oui c’était lui le capricieux dans cette histoire. Faire tout une histoire juste parce qu’il voulait s’arrêter manger un instant ? quel enfant.
« Comme vous voudrez… Mais il ne faudra pas venir vous plaindre si je fais une crise d’hypoglycémie pendant la rencontre. »
Ils auraient l’air bien malin ! Voulant être absolument à pas en retard alors qu’ils avaient même d’heure de rendez-vous. Tout ça pour que l’Akimichi puisse potentiellement tomber dans les pommes devant tout le monde et donc leur faire perdre toute crédibilité.
« Ah bah puisque tu proposes tu nous inviteras pour la peine ! Je sens le ragout de viande jusqu’ici. Rien qu’à penser à la viande fondante… On ira là-bas ! »
Un bon soldat savait toujours sortir gagnant de n’importe quelle situation. En acceptant de manger plus tard il pouvait demander à Kentaro de payer. Celui-ci voulait tellement aller vite à la rencontre de cette Naosuke qu’il ne pourrait refuser une telle offre. Et Chi pourrait se faire plaisir en vidant les stocks de la cuisine, gratuitement.
« Allez… Allons dans la grosse maison moche… »
Avait-il le choix de toute façon ? Pas vraiment car avant même que la décision unanime soit prononcé Yoshiko était déjà en train de se rendre vers ce bâtiment qui semblait central. Chi ne manquant pas de faire remarquer le manque de gout de l’architecture. Non pas qu’il s’y connaisse mais il était plutôt grognon quand il avait faim.

Il lui emboita le pas, un bruit sourd retentit, c’était son ventre…

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Narrateur
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Sam 23 Juil 2022 - 17:21
C'est pour le plus grand malheur de certain que vous décidiez d'un commun accord de ne pas satisfaire la fringale et la faim du plus gourmet. Choisissant d'aller directement à la rencontre de cette femme qui vous attendait et qui, selon votre ordre de mission, pervertissait les pratiques de son défunt paternel afin d'accélérer la production de ses armes, pour le bien d'un empire où tous les soldats profiteraient d'une protection minimale.

Arpentant une nouvelle fois les dédales de la première cité, vous rejoigniez sans trop de difficulté ce lieu qui semblait être le coeur du village. Vos pas vous firent même passer tout près d'une des fameuses boutiques aux effluves appétissantes. Situé au nord de là où vous vous trouviez, les odeurs de viande grillée assaisonnée à la perfection vous passaient dans les narines, tandis que vous poursuiviez votre chemin avec votre volonté de fer.

Arrivant devant des portes, deux gardes posaient leur regard sur vous. Deux hommes aux visages meurtris et à carrure imposante. Deux êtres qui auraient leur place au cœur d'une taverne afin d'éjecter les intoxiqués causant des problèmes. Vous toisant du regard, ils comprirent qui vous étiez lorsqu'il valsait leurs iris jusqu'aux différents signes distinctifs de l'armée du feu.

Sanako vous attend.

Déclarait-il en cognant trois fois sur la porte derrière lui, faisant vibrer le bois et claquer les gonds en acier à chaque coup. Attendant quelques instants, elles s'ouvraient lentement, révélant deux autres hommes armés tirant les portes. Un chemin en pierre menait jusqu'à l'intérieur de la demeure.

Plusieurs sections avaient été ajoutées avec le temps, tel que vous l'aviez remarqué plus tôt, mais cette disparité était d'autant plus visible de près. Pénétrant au coeur de la bâtisse, vous étiez accompagné des deux hommes qui vous avaient ouvert la voie.

C'est par là.

Déclarait-il en restant derrière vous. Il s'assurera que le chemin que vous empruntez était celui qui menait à Sanako. Vous guidant jusqu'à elle. Traversant la demeure au complet, vous ressortirez dans une cour extérieure. Pourquoi vous a-t-on fait passer par l'intérieur ? La question pouvait se poser. Était-ce pour guider vos pas exactement là où vous ne pourriez pas fouiner ? Était-ce parce qu'ils voulaient simplement vous faire visiter leur modeste demeure ? Était-ce simplement le chemin le plus rapide ?

Dans tous les cas, une fois de nouveau dehors, il vous était possible de poser les yeux sur Sanako. Une jeune femme dans la trentaine aux cheveux bruns se tenait là, au coeur d'une forge extérieur. Marteau en main, elle attendait sagement que le fer qu'elle façonnait rougisse sous les flammes de sa forge au charbon. Posant son regard sur l'acier, elle estimait le temps qu'il lui restait avant de ressortir la lame, puis valsait son regard sur vous.

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Akibara Sanako

Soldat. Votre présence est grandement appréciée. Il est temps que les enfantillages de Masu ne cessent. J'apprécie grandement être celle que vous veniez voir en premier.

Sur ses mots, elle ressortit l'acier de sa forge avant de le tremper dans un baril d'huile. De gigantesques flammes prirent naissance, et ce, à chaque fois qu'elle bougeait la lame de haut en bas. Ressortant finalement sa création, elle posait ses iris sur l'arme à la recherche d'une éventuelle courbe, mais elle parfaitement droite.

Que comptez-vous faire pour arrêter Masu ?

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Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Sam 23 Juil 2022 - 21:01
« C’est la confrontation avec les autres qui vous permet de dévoiler toutes vos facettes. »
De Björk, chanteuse islandaise.

Je fronçais les sourcils. Je n’arrivais pas à savoir si je devais être heureux ou non que Yoshiko se soit rangée à mon avis. D’un côté, je n’avais plus qu’un front où mener le combat. De l’autre, ses décisions changeantes donnaient d’elle l’image d’une petite fille capricieuse. Ce portrait fut renforcé par sa décision de prendre les devants sans même attendre l’avis de notre camarade. De plus, cette situation créait un certain malaise : face à ces changements récurrents et imprévisibles, devais-je conclure que la demoiselle était facilement manipulable ? Si mes propos avaient été portés par mes angoisses, qu’en était-il de la jeune femme ? Qu’est-ce qui la poussait à être aussi imprévisible ? Avait-elle conscience que le peu d’informations qu’elle nous communiquait ne me poussait pas à lui accorder une confiance aveugle ? Non, bien sûr que non. Ce n’était pas son problème. Elle restait une fière membre du clan Inuzuka : néanmoins, le mystère qui entourait sa personne frôlait parfois une puérile arrogance et un mépris consternant de ses congénères.

C’est pour cela que je me sentais plus proche de Chi, bien que nous soyons rarement d’accord sur quelque chose. Pourtant, cela avait un côté rassurant : je savais à quoi m’en tenir avec lui. Quoi qu’on puisse en dire, cette confrontation permanente me facilitait la tâche : à remettre continuellement en cause mon point de vue, cela accordait à mes petites cellules grises le répit dont elles avaient besoin pour se remettre en question. Un plan n’était jamais parfait lorsqu’il n’intégrait qu’une seule perspective. L’un de mes principaux défauts était de ne pas laisser assez de place aux opinions de chacun au sein d’une même équipe. Même s’il avait manqué de tact pour le faire, l’intervention de l’Akimichi avait eu pour effet de m’ancrer à nouveau sur terre. Toutefois, c’était de bonne guerre : je ne l’avais pas ménagé non plus. C’est avec un petit sourire franc et une voix beaucoup plus calme et posée que je répondis à son « rabat-joie » :

« Je croirais entendre ma fille de trois ans. »

Quant à la suite de ses propos, il n’avait pas tort. Je continuais donc sur le même ton :

« Je prends volontiers conseil. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire… Si mon grand frère était là, il m’aurait déjà frappé pour le motif suivant : gros casse-couille angoissé de la vie. »

Je passais ma main sur ma nuque, laissant un petit rire nerveux s’échapper du fond de ma gorge.

« Heureusement pour moi, tu n’es pas mon grand frère. »

Je levais les yeux au ciel lorsque je l’entendis parler de crise d'hypoglycémie.

« Un jour, il faudra que je te présente ma fille. Je suis sûr que vous vous entendrez très bien tous les deux : vous avez la même passion pour la nourriture. »

Dans les faits, il avait raison. Du peu que je savais de la capacité spéciale des Akimichi, une rumeur persistante laissait entendre qu’ils la tireraient en grande partie de la bouffe qu’ils ingurgitaient. Je n’avais jamais pu vérifier cette information par moi-même. Toutefois, si nous laissions ses techniques de côté, sa physionomie ne jouait pas en notre faveur : Chi avait besoin de beaucoup plus d’énergie que nous pour mettre en marche son corps.

« Je vous invite avec plaisir après notre entrevue. »

Cela m’avait enlevé un poids des épaules lorsqu’il avait accepté que nous nous rendions directement voir Akibara Sanoko. Alors que nous avions pris la direction de la grande bâtisse, un bruit sourd se fit entendre. Je n’eus aucun mal à identifier le ventre de mon compagnon. De plus, les effluves de viandes grillées ne devaient pas l’aider. Si, pour ma part, ces odeurs me donnaient encore envie de gerber, ce n’était pas le cas de mes compagnons : l’un comme l’autre avaient clairement signifié avoir faim.

« Attendez ! »

Ne pas prendre en considération les besoins de chacun ferait de moi un très mauvais chef de groupe. Non, tout simplement un très mauvais camarade. Je n’avais pas l’étoffe d’un meneur. Lorsque cette mission sera terminée, je sais que je m'écraserai à nouveau, faute de confiance en moi. Je posais mon sac à terre et me mis à fouiller dedans. Je finis par sortir une boîte en bois. À l’intérieur, enveloppées dans un morceau de tissu, se trouvaient des barres protéinées.

« Tiens. En espérant qu’elles te fassent tenir le temps de notre entrevue. C’est ma grand-mère qui les a préparées selon une recette familiale. Ne me demande pas ce qu’il y a dedans, j’en ai aucune idée ! Je n'ai pas les bons attributs pour avoir le privilège de connaître le contenu de la préparation. »

J’en sortis une deuxième et la tendis à Yoshiko.

« Pour Meisho et toi. »

À la vue de leur gabarit, je pensais que, dans l’immédiat, ils en auraient moins besoin que Chi. Je refermais mon sac, le mis sur mes épaules et continuais la marche en direction du bâtiment.

« Je peux vous garantir qu’elles ont été conçues pour ce genre de mission où il faut tenir plus que de mesure entre deux repas. Elles n’ont pas forcément un goût transcendant, mais elles ont le mérite de tenir au ventre et de donner l’énergie nécessaire pour accomplir nos tâches. »

En revanche, c’étaient les deux seules boîtes que j’avais prises pour la totalité de la mission. Je ne pensais pas que nous en aurions besoin aussitôt. Tant pis. Nous ferons avec les moyens du bord pour la suite. Alors que nous approchions de la bâtisse principale, je crus bon de rappeler à mes camarades :

« N’oubliez pas. Nous ne devons pas prendre parti ! Ils tenteront de le faire… »

Il me sembla alors que les deux hommes gardant le monument étaient armés.

« … à n’importe quel prix. Quoi qu’il puisse arriver à l’intérieur, faites le maximum pour garder votre calme. »

Nous arrivâmes devant le bâtiment. Les portes étaient closes et gardées par deux colosses. Leurs visages meurtris me laissaient à penser qu’ils savaient se défendre si le besoin s’en faisait sentir. L’un d’eux nous fit savoir que leur leader nous attendait. Fort bien. Il frappa trois fois sur l’un des battants de bois se trouvant derrière lui. Son poing cognait si fort contre l’ouverture que le bois vibrait et les gonds claquaient méchamment. Deux hommes - aussi armés que les premiers - ouvrirent les portes. Quelque chose clochait. Qu’un tel lieu soit gardé, c’était normal. Mais là, n’était-ce pas excessif ?

De plus, je ne comprenais pas pourquoi ce lieu pourtant stratégique pour l’Empire n’avait pas une garnison attitrée par l’unité territoriale. Dans ce genre de situation, leur présence aurait permis d’avoir, au mieux, un soutien. Dans le pire des cas, ils auraient pu être à l’origine d’un bain de sang si le lieutenant avait eu un pois chiche à la place du cerveau. Mais, de là, laisser la défense du village à l’attention du cheffe de fil… c’était une très mauvaise idée. Nous ne pouvions malheureusement rien y faire et devions composer avec.

Avant de pénétrer dans la demeure, je pris une grande inspiration et je verrouillais toutes mes émotions. Mes sentiments ne devaient plus interférer à partir de maintenant. Un masque vint se poser sur mon visage, lui permettant alors d’afficher une mine sévère et sûre d’elle. C’était comme si j’allais monter sur les planches pour jouer le rôle de ma vie. Nous marchions sur des œufs… des œufs prêts à exploser à tout moment. Nous n’étions pas en position de force. J’adressais quelques mots à nos guides :

« Je vous remercie. Nous vous suivons. »

Lors de notre trajet à l’intérieur de la bâtisse, je me pris à fortement suspecter nos accompagnateurs de prendre leur temps, de faire des détours inutiles pour enfin arriver dans une cour intérieure. Les modifications apportées à cette maison au cours des dernières décennies ne jouaient pas en notre faveur. Faire un plan clair et précis de la demeure relevait de l’irréel pour des étrangers comme nous. Les couloirs et les pièces formaient un dédale, un véritable labyrinthe dont il serait difficile d’en sortir s’en prendre le temps de l’étudier consciencieusement. Ce temps, nous ne l’avions pas. Pour moi, cette suite de corridors, de chambres et d’alcôves n’avait ni queue ni tête : ils n’étaient là que pour nous embrouiller l’esprit et nous faire perdre nos repères… En plus de faire gagner du temps à notre future interlocutrice.

Comment pouvait-il en être autrement ? Lorsque nous pénétrâmes dans la cour intérieure, Akibara Sanoko se tenait fièrement au milieu de sa forge. Ce choix de nous accueillir au sein même de sa forge n’était pas anodin, loin de là. Elle voulait se montrer en tant que digne héritière et représentante du savoir légué par son père, Akibara Naosuke. Après tout, c’était son honneur et sa réputation qui étaient mis en jeu par Muramayasa Masu. Elle se devait de montrer son savoir-faire. Mon visage resta imperturbable face à la scène qu’elle voulut grandiose pour des non-initiés tel que nous. J’étais certain que ses hommes lui avaient fait gagner du temps.

Elle savait que nous étions là. Elle prit le temps nécessaire pour se donner en spectacle avant de nous gratifier d’un regard et de quelques phrases. Elle fut directe. Elle retourna à son ouvrage, prenant un malin plaisir à faire naître de gigantesques flammes. Personne ne m'ôtera l’idée qu’elle voulut, une nouvelle fois, nous impressionner. Ça ne marchera pas. Nous n’avions pas les compétences pour juger de ses capacités de forgeron et nous n’étions pas là pour ça. Alors qu’elle admirait sa lame, elle passa de nouveau à l’attaque. Pourquoi était-elle si sûre que nous allions prendre partis pour elle ?

« Demoiselle Akibara… »

Je m’inclinais respectueusement devant elle pour la saluer. Même si mon ton était froid et détaché, les bonnes manières étaient toujours d’usage, même dans cette partie de l’Empire.

« … Je vous remercie de nous accueillir dans votre forge. »

Je me redressais.

« Je me présente : Kentaro. Hagiwara Kentaro. Soldat de l’unité de recherches. »

J’en vins ensuite à annoncer mes compagnons. À chaque fois que je révélais une nouvelle identité, je l’associais à une personne d’un signe de la main dans sa direction.

« Voici demoiselle Inuzuka Yashiko, également membre de l’unité de recherches, et son compagnon canin : Meisho. Quant au jeune homme ici-présent, c’est Akimichi Chi, soldat de l’unité coloniale. »

Je gardais ce même ton froid et détaché, tout en adoptant une attitude des plus formelles et professionnelles. Mes yeux se posèrent sur notre interlocutrice. Si elle désirait soutenir mon regard, libre à elle de le faire. Je n’avais aucune intention de détourner le mien durant la totalité de notre échange.

« Nous avons été mandatés par l’Empire pour mettre un terme au conflit qui vous oppose à Muramayasa Masu. Les règles de bienséance et de respect de la hiérarchie en vigueur au sein de l’Empire nous ont conduit à se présenter d’abord à vous. »

Il était nécessaire de la faire redescendre sur terre, histoire qu’elle ne se fasse pas de fausses idées sur le comment du pourquoi de notre présence ici.

« Concernant les enfantillages dont vous nous avez fait part tantôt, je vous saurais gré de nous laisser seuls juges de la situation. »

Je n’étais pas là pour jouer. Il était tout à fait hors de question que je me laisse impressionner par qui que ce soit ou quoi que ce soit.

« Je tiens néanmoins à vous rappeler que l’Empire n’aurait pas eu à intervenir dans vos conflits internes si les deux partis avaient fait preuve de la maturité que nous attendons tous de la part d’adultes dont les compétences de forgeron sont reconnues à juste titre dans de nombreuses contrées. »

Merci. De rien. C’était gratuit. Si le compliment était là pour adoucir un tantinet le contenu de mon intervention, mes propos lui faisaient clairement comprendre qu’elle était tenue en partie responsable de la situation actuelle.

« Pourtant, il semblerait que certains adultes - vous y compris - se soient crus dans une cour de récréation et aient pris des libertés vis-à-vis de leurs engagements envers leur employeur. »

Histoire d’être sûr que le message soit passé.

« Durant notre entretien, notre quatuor a pour objectif de recueillir votre version de l’histoire et toutes les informations que nous jugerons nécessaires pour la résolution de ce conflit. En tant que cheffe de fil, je vous prierai d’être la plus précise possible dans vos narrations. Je vous engage également à ne pas faire de rétention d’informations. »

Autant être franc avec elle dès le début. Toutefois, il ne fallait pas se leurrer. Il allait de soi qu’elle ne nous dirait pas tout. Pour qu’ils soient arrivés à mettre en place des missions de sabotage, la haine qu’elle devait portait à Masu était aussi grande que celle de Masu à son égard.

« Nous aurons le même genre d’entretien avec monsieur Muramayasa Masu. Soyez certaine que nous ne prendrons aucune décision hâtive et ne prendrons pas parti tant que nous n’aurons pas toutes les informations en main. »

Je crus bon de terminer mon monologue par un avertissement.

« S’il s’avère que, durant nos investigations, l’un des deux partis tente quoi que ce soit contre l’autre parti, vos partisans comme ceux de votre adversaire en subiraient les conséquences. Il n’y aura alors plus de compromis possible… ni de demi-mesures. Vous paierez tous le prix fort. Muramayasa Masu et vous-mêmes seraient destitués de vos fonctions, les forges saisies par l’Empire et le parchemin détaillant les techniques de votre père mis en lieu sûr, loin de vos incompétences. Je vous prierai donc de faire le nécessaire pour que nous n’arrivions pas à de telles extrêmes. »

Je fis quelques pas en arrière, ne quittant pas la demoiselle du regard. Je laissais ainsi le champ libre à mes camarades. Je ne devais pas oublier que nous étions une équipe. Si le capitaine avait décidé de nous mettre ensemble, c’est qu’il avait ses raisons. C’était un homme intelligent. Bien que je ne l'apprécie guère, je devais faire confiance à son jugement. J’espérais que notre interlocutrice dirigerait toute sa rage contre moi et que cela la pousserait à faire un faux pas. Je vins me caler dans un coin de la cour intérieure, prenant garde à avoir tous les protagonistes présents dans mon champ de vision, ainsi que toutes les issues permettant d’entrée et de sortir.
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Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Dim 24 Juil 2022 - 21:57
J'acceptais cette barre de protéine en remerciant Kentaro, puis je scindais en deux cet aliment que je ne connais pas afin de la partager avec Meisho. De la chance que ce n'était qu'une barre aux goût de noix, sinon je n'aurai jamais pu lui faire manger ça à mon ninken !

« Oh t'sais, faut pas t'en faire, Kentaro, quand nous n'habitions pas à Hi, on mangeait comme on pouvait, tels des animaux sauvages chassant leurs proies. On peut tenir le coup encore !

Chi, on va veiller sur toi jusqu'à ce qu'on puisse goûter à ce ragoût, compte sur nous !
»

Il ne fallait pas nous sous-estimer, en force brute nous sommes tellement plus forts que ce que notre apparence peut laisser penser. On ne comprenait pas pourquoi Chi n'arrivait vraiment pas à résister aux repas… quoique c'est vrai qu'avec ces odeurs je suis tentée. Mais hé, je sais ce que je veux quand même ! Ma curiosité me pousse d'abord à comprendre ce qu'il se passe avec la demoiselle. C'est sur ces mots qu'ensuite, nous avons été guidés jusqu'à une forge externe, là où nous sentions l'odeur du métal chaud et du charbon qui nous chante ses crépitations. Une femme se profila devant nous, dans la trentaine, avec de la suie. Une femme brune semblant bien fière de ce qu'elle est, sa voix ferme ne peut que nous plaire, à nous, Inuzuka.

Meisho, fier de son allure musculeuse, s'assit droitement sans que je ne lui demande verbalement, seulement grâce au claquement discret de mes doigts, et regarda la demoiselle. Peut-être qu'ainsi, dans son langage non verbal, il appuyerait les propos de Kentaro. Je suis totalement d'accord avec lui et j'approuve son discours. Nous sommes en effet de l'Empire, nous devons tout savoir sur ce conflit. Nous ne pouvons pas arrêter quelqu'un juste parce que l'autre parle d'infantillages sans donner d'explication de pourquoi du comment il y en a et en quoi il y en a ! Ce serait tellement idiot…

« J'ai cru entendre que la sécurité a été renforcée quelque part, j'espère que vous êtes bien protégée ? » Mon ton était purement innocent mais il est probable que c'est fait pour agacer et provoquer cette forgeronne. « Je veux savoir en quoi votre rival fait des enfantillages, je veux tout savoir sur ce qui a fait que vous êtes actuellement dans cette situation. Ce ne sera qu'après avoir entendu toute votre histoire qu'on saura comment arrêter m'sieur Masu, c'est ok ? » Je faisais un petit sourire narquois avant de me corriger. « Oh, d'accord ou pas c'est pareil… »
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Lun 25 Juil 2022 - 11:48
L’Akimichi tendit la main pour récupérer ce que Kentaro voulait lui donner.
« Hmpf. »
Il analysa quelque peu la barre qu’on venait de lui remettre. Il se fichait bien de ce qu’il pouvait y avoir dedans tant que cela restait comestible.

Il ne fit qu’une bouchée de cet amuse-gueule. Cela ne représentait rien de suffisant pour le rassasier mais il reconnaissait que le soldat faisait un effort pour lui et l’Inuzuka.
« Merci. »
Il fut compliqué pour lui de lui arracher ce mot de la bouche. Surtout alors qu’ils passaient juste à côté d’odeurs très alléchantes qui avaient quelque peu fait dévier Chi de sa route. Comme un aimant attiré par un autre l’Akimichi avait eu une trajectoire courbée par les odeurs mais il n’avait malgré tout pas dévié de sa destination. Il était un soldat en mission après tout, il l’avait compris.

Une fois arrivé à proximité des gardes, il souffla. Pour deux choses. Un soulagement car une fois entrée à l’intérieur les odeurs de l’acier travaillé remplaceraient celles de la nourriture. Cela ne suffirait pas à calmer son estomac mais c’était toujours bon à prendre. Et aussi pour un agacement envers Kentaro qui refaisait des siennes à stresser et à donner des consignes comme s’il était le chef du groupe.

Néanmoins Chi ne dit rien et se contenta de serrer les dents quant à la remarque du collègue qui disait d’absolument pas tomber dans leur jeu en prenant partie. Pourtant pour lui c’était clair, dans ce genre d’ambiance trouver un accord amiable était quasiment impossible. Ils perdraient temps et énergie pour au final devoir trancher entre l’un ou l’autre. C’était indiqué dans l’ordre de mission après tout, s’ils n’arrivaient pas à les faire s’entendre il fallait trancher. Autant prendre un raccourci évidant et trancher dès le départ ?
« Bonjour !! »
Chi se montra guilleret face aux deux armoires à glace qui ne se montrèrent pas avenantes. Il n’était aucunement impressionné. Pour lui les muscles ou la taille ne signifiait rien, il ne doutait pas pouvoir les écrabouiller en un instant. Eux comme les deux autres qui apparurent quand les portes s’ouvrirent. Mais là n’était pas le sujet. Chi s’empressa de les suivre afin que ses narines puissent un peu oublier les odeurs alléchantes de l’extérieur.
« Ouah… C’est beau ! »
Chi ne trouvait rien de beau dans ce bâtiment dont l’enchaînement des pièces ne semblait avoir arborer aucune harmonie. Mais l’ambiance le déplaisait, c’était pesant. Alors que rien ne devait imposer une telle ambiance. Alors il préférait voir cela d’un œil plus enfantin. Tout le monde se mettait la pression pour un rien. A commencer par Kentaro qui avait tort de vouloir prendre aucunement parti. Il fallait plutôt donner l’impression à chaque camp qu’ils étaient de leur côté, sinon ils allaient déclencher une guerre qui était déjà en bonne voie. Alors Chi voulu faire parler sa bonne humeur, il arborait un grand sourire.

Kentaro se présenta. Chi se concentra pour cette fois retenir son prénom qu’il avait oublié jusque-là. Puis il présenta l’équipe aussi. Chi grimaça, pour qui se prenait-il ? Il pouvait très bien se présenter tout seul.
« Jeune homme… tss ! »
Chi marmonna dans sa barbe alors que Kentaro parlait encore d’un long monologue inutile. Comme ça jeune homme ? Chi était sans doute l’aîné de la troupe et il ne comprenait pas pourquoi le rougeoyant voulait jouer au petit chef comme ça. Il n’hésiterait pas à régler cela avec lui plus tard. Mais face à ses peut-être collaborateurs il ne pouvait pas se permettre de montrer de tels désaccords.
« Qu… ? »
[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. 38cb

Chi écarquilla les yeux face à la suite du discours de Kentaro, et il faillit même intervenir pour le couper. Était-il fou ? Lui qui jouait le petit chef ne semblait rien comprendre à un mot qui devait être totalement inconnu à ses oreilles : la diplomatie.

Chi ferma les yeux et se mordit la lèvre supérieure. Il essaya de se calmer en pensant à une montagne de cupcakes mais son imagination n’avait pas un si fort pouvoir de persuasion. Son agacement et sa nervosité étaient palpables si bien que n’importe qui l’observant aurait pu le comprendre. Il semblait avoir des vers au cul, pour dire les choses clairement.

Chi sembla quelque peu soulager quand Yoshiko prit la parole mais cela ne dura qu’un temps. Il reçut là aussi la violence de l’ascenseur émotionnel qu’elle lui offrait.

Manque de politesse, accusations, menaces, et bien d’autres choses encore. Ces deux camarades semblaient jouer un concours pour savoir qui les ferait virer le plus vite. Ou pire, qui déclencherait cette guerre qui n’attendait qu’une ultime étincelle. Mais heureusement que Chi était là pour inverser la tendance.
« Bonjour, dame Sanako. »
Chi s’inclina comme il put mais sa corpulence rendait la manœuvre assez ridicule, il faillit même trébucher vers l’avant. Mais l’intention était là. Il leva les yeux sur cette femme guerrière et la trouva très attirante. Une vraie femme, bien loin du corps de gamine de Yoshiko. En se montrant plus aimable que ses camarades peut-être que Chi aurait ses chances de partager la couche de la forgeronne ?
« Excusez… »
Il voulu dire agressivité, car tel était le cas. Mais il ne pouvait pas non plus cracher sur ses collègues devant ceux avec qui ils devraient peut-être négocier.
« … La maladresse de mes camarades. Nous avons fait un long voyage afin de vous rejoindre au plus vite. D’ailleurs c’est bien normal que nous soyons venus vous voir en première. Honneur aux dames. »
Un sourire lubrique, comprendrait-elle le message ? Elle avait cette chance que l’Akimichi lance son dévolu sur elle et sur personne d’autre. Saisirait-elle cette chance ?
« L’arme que vous tenez semble de très bonne facture ! Vous avez du talent ! »
Il fallait toujours complimenter une femme, règle de base.
« La fatigue et la faim assaillent nos corps. Ce qui peut atteindre les esprits et nous faire dire des choses… »
Il lança un regard accusateur à ses camarades, tour à tour.
« …que l’on ne pense pas forcément. »
Il réfléchit et regarda Sanako de nouveau. Comment pouvait-il mettre tout le monde d’accord tout en étanchant ses envies ? Il eut une idée.
« Peut-être que vous pourriez nous dire comment vos voisins vous embêtent autour d’un repas que nous pourrions partager ? Mon camarade ici présent. »
Il montra Kentaro de la main.
« Voulait justement tous nous inviter à manger. Ce sera plus convivial et vous pourriez nous dire tout ce dont on a besoin de savoir pour vous aider. »
Il était piégé ! Il n’oserait sans doute pas le contredire et ainsi Chi pourrait manger très tôt. Il pourrait manger et partager un moment aux cotés de cette femme sexy tout en réalisant la mission. Il aimait faire d’une pierre plusieurs coups, et là c’était un coup de maître.
« Car c’est pour ça que nous sommes là après tout. »
Ses camarades avaient tout confondu. Ils étaient ici comme des conquérants. Si l’empire avait voulu imposer quoi que ce soit il aurait envoyé une compagnie entière avec des ordres clairs. Là les discussions étaient ouvertes et ses collègues semblaient vouloir complètement les fermer en imposant leur vision. Ils n’étaient pas du tout à l’écoute…
« Au fait, l’empire vous adresse toutes ses condoléances pour la mort de votre père. »
Alors qu’après tous ils avaient devant eux une femme sans meurtri par la mort de son père, qui tentait du mieux qu’elle pouvait de reprendre l’œuvre familiale.

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Dim 31 Juil 2022 - 15:55
L'Héritiaire[Mission/B/Teikoku] Les armes d'un empire - partie I. Image-result-for-blacksmith-fantasy
Akibara Sanako

Les deux discours des soldats à l'allure fine venaient profondément antagoniser cette femme qui se tenait devant vous. Rangeant son marteau, en le soulevant comme si de rien n'était, elle retirait ses gants et son non verbale arborait clairement de la colère et de la hargne à votre égard. Sourcil froncé, poing serrer, muscle de la mâchoire ferme, vous veniez définitivement de perdre des points dans l'estime de celle qui, jusqu'à présent, n'avait rien fait pour provoquer autant d'hostilité.

Vos menaces ne sont pas nécessaire, pas plus que vous, soldat, n'avez de pouvoir pour m'obliger à quoique ce soit. Ça se croit tout permit simplement parce que c'est dans l'armé ? Descends un peu de ton petit podium, tu n'es pas aussi important. À partir de maintenant, c'est avec lui que je discute, tu peux aller prendre une pause bien méritée, va te payer un bon repas et redescends au Yuukan, le pouvoir te monte à la tête.

Si ce n'était pas de la présence de Chi, qui venait habillement diffuser les tensions et du fait qu'elle avait besoin de votre collaboration, sans doute auriez vous simplement été jeter hors de sa demeure. Vous qui teniez un discours bien plus haut que votre rang. Malheureusement, elle n'était pas du genre à se laisser intimider et ça ne pouvait qu'avoir un impact sur vos futures possibilités de négociation.

Elle posait par la suite son regard sur la femme du trio.

Je suis toujours en vie non ? Je pense que pour le moment, ça fonctionne bien. Je n'ai pas trop le choix avec Masu qui engage des gens pour me tuer.

Elle tournait ensuite la tête vers Chi.

J'apprécie votre soutien en ses temps difficiles. Vos partenaires ne font définitivement pas une bonne première impression. Je ne peux qu'être d'accord avec vous, allons discuter autour d'un repas. Je t'invite, toi, uniquement.

Elle indiquait la route à Chi et, alors qu'elle passait à côté des deux autres soldats, vous échangeait un petit message.

Vous autres, dégagez.

Sur ses mots, elle invitait Chi, tel qu'il l'avait précisé, à un repas. N'ayant pas nécessairement le désire de cuisiner quoique ce soit, elle se dirigeait vers l'établissement la plus près de sa maison, accompagnée par deux armoires à glace. Les autres s'assurèrent d'éjecter Yoshiko et Kentaro de la demeure.

Une fois arriver sur place, la serveuse remarquait immédiatement qui était sa cliente et vous installait à une table de choix, directement dans les cuisines. De là, tu pouvais assister aux premières loges à la confection de la nourriture qui vous serait servie.

Une précaution. Je crains qu'en public, les hommes engagés par Masu ne tentent de m'enlever la vie. Je vous écoute. J'essaierais de répondre à vos questions du mieux que je peux.


Résumé:
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Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Mar 2 Aoû 2022 - 22:41
« Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur comportement borné entre eux. »
De Karl Marx.

Comment ça ? Quelles maladresses ? Il n’y avait aucune maladresse dans mon discours. C’était la stricte vérité, ou presque. J’avais enrobé certaines vérités d’informations superflues dont certaines ne relevaient même pas de ma compétence. Toutefois, c’était la suite logique des objectifs de notre mission. Je n’aimais clairement pas cette femme. Les événements précédents notre arrivée dans sa forge me mettaient mal à l’aise, comme s’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans les environs. Certes, nous avions été envoyés ici pour régler un problème de taille. Pourtant, l’odeur nauséabonde de la sournoiserie et de la tromperie rôdait en pleine lumière, alors que celle de la vérité se traînait dans les ombres les plus noires d’un puits sans fond. Avais-je donc si peu foi en l’espèce humaine ? Non. Ne pas douter. Pas maintenant. Je devais rester concentré sur le présent, ne pas laisser la Bête prendre le dessus.

Je laissais mon compagnon développer ses idées. Après tout, il avait eu la bonté de ne pas m’interrompre alors qu’il était contre mes avances cavalières. Le discours de Chi était aux antipodes du mien. Il appliquait à la perfection le conseil qu’il m’avait donné tantôt : « être le plus relax possible ». Il me prouva par A + B que sa recommandation était des plus précieuses puisqu’il fut le seul de notre improbable trio à être reçu en grandes pompes par notre interlocutrice. Quant à son discours à mon égard… Disons qu’il fut très instructif. Pour rester poli et courtois.

Il y avait également du vrai dans ce que Sanako disait me concernant. J’avais été odieux. Elle avait le droit d’être en colère. Après mûres réflexions, j’étais même heureux qu’elle m’envoie paître. Tout ce qu’elle avait pu dire ou faire depuis notre arrivée en disait long sur sa personne. Cette femme se rendait-elle compte à quel point elle était exaspérante ? Le masque que je portais n’était qu’une façade. Notre interlocutrice était le genre de femme qui ne faisait qu’une bouchée des gars comme moi. Je n’aurais pas su réagir sans ce masque et me serais terré dans un trou : je préférais qu’elle me déteste plutôt qu’elle m’attrape dans ses filets.

Aucune illusion ne pouvait s’inviter dans la partie que nous étions en train de jouer. J’aurais été un poids lourd durant ce dîner. J’aurais mieux fait d’apprendre à gérer mes émotions. Encore mieux ! Je devais étudier pour devenir le mec « le plus relax possible ». Chi avait raison. Mon frère aîné aussi. Mais c’était tout à fait hors de question que je leur avoue ! Ils allaient tous les deux prendre la grosse tête. Mon amour-propre venait de prendre un sacré coup. Je ne pouvais pas m’arrêter sur ce genre de détails pour le moment : à l’heure actuelle, ce n’était pas le plus important. Je ne pouvais que féliciter notre compagnon. En effet, il venait de sauver cette entrevue. Même si je doutais de certaines de ses capacités, il était monté dans mon estime. Il se pourrait que je l’ai mal jugé. Étant le seul à pouvoir nous dégoter des informations de la bouche de Sanako elle-même, je devais lui accorder ma confiance.

Je pris le parti de ne faire aucun commentaire à voix haute. Ce n’est pas pour autant que je n’avais rien à dire sur la situation. Bien au contraire ! Quelques phrases bien tournées s’agitaient avec malice dans mon cerveau. Durant la tirade de mademoiselle Sanako, je ne l’avais pas quitté du regard. Même si elle n’y avait pas fait allusion, je savais qu’elle les avait vues. Oui, elle les avait vues ces flammes… ces flammes qui dansaient dans mes yeux. Elles étaient le reflet de mon fort intérieur : les émotions s’entrechoquaient, se divisaient, s’assemblaient pour ensuite se disperser, formaient de nouvelles alliances avant de s’éparpiller. Pourtant, mon corps resta de marbre et fit comme s’il n’avait aucune connaissance concernant ce combat psychique.

En revanche, lorsque je vis Yoshiko se mettre à pleurer, mon masque se brisa un instant. Mes sourcils se froncèrent une fraction de seconde avant de reprendre leur place initiale. Pourquoi tant de larmes ? Dame Akibara nous somma de quitter sa demeure, puis invita Chi à la suivre pour le repas. Finalement, il aura eu ce qu’il voulait. Son sourire lubrique me revint en mémoire et un long frisson me parcourut. Je n’aimerais pas être à la place de l’héritière de Naosuke. Concernant cette partie de la mission, sa réussite dépendait maintenant de l’Akimichi puisque Yoshiko et moi-même avions échoué. Était-ce pour cela que l’Inuzuka chouinait ?

Pourtant, je ne pouvais m’enquérir de son état pour le moment. Les murs de cette demeure avaient des yeux et des oreilles. Je ne tenais pas à ce que notre conversation soit reprise dans ses moindres détails par l’un des sbires de Sanako : aucune envie qu’ils l’utilisent contre nous. Cette pimbêche serait capable de faire n’importe quoi pour avoir un semblant d’ascendant sur ses interlocuteurs. Je suivis donc en silence les deux gardes qui nous ramenèrent à l’entrée. Ils refermèrent les portes dans notre dos. Dès que nous nous fûmes hors de portée des deux molosses de la porte, je laissais tomber le masque. Plus besoin de tenter une quelconque action contre mes émotions. Une certaine inquiétude put se lire dans mon regard. Mon attention se porta sur Yoshiko.

« Pourquoi pleures-tu ? »

Du coin de l'œil, je surveillais le quatuor composait de Sanako, de Chi et de deux armoires à glace. Ainsi donc, elle se déplaçait avec des gardes du corps. Intéressant. Pourquoi les avait-elle engagés ? Pour se protéger de Masu ou pour tout autre chose ? Elle m’avait fortement conseillé de redescendre sur terre. Ne devrait-elle pas en faire autant ? J’écoutais avec attention ce que me dit ma camarade. Elle n’avait pas l’air au plus haut de sa forme. Je ne fis aucun commentaire sur son état. Je n’étais pas doué pour parler aux femmes. La vérité, c’est que je ne sus pas quoi lui dire pour que son moral ne soit plus aussi bas. Je n’avais nullement envie d'aggraver la situation. Pourtant, je n’avais nullement envie qu’elle décroche de la mission. La présence de Yoshiko et Meisho à mes côtés avait quelque chose de rassurant.

« Comme convenu, je vous invite à manger ! Je laisse à vos bons soins le choix du restaurant. Je mets néanmoins en jeu deux règles. La première est que le lieu où nous mangerons ne soit pas le même que celui de mademoiselle Sanako et Chi. »

Je ne comptais certainement pas m’inviter dans le même restaurant qu’eux. En pesant le pour et le contre, je m’étais rendu compte qu’il y avait plus de points négatifs que de points positifs concernant cette action. Je vous fais grâce du détails concernant ce cheminement intérieur. Pourtant, je leur emboîtais le pas, prenant garde à laisser une distance raisonnable entre leur groupe et le nôtre.

« La deuxième est que vous choisissiez un lieu où les rencontres entre les différentes castes de la population soient naturelles et nombreuses. La stratégie mise en place par Chi est en train de payer. Laissons-le mener à bien cette partie de la mission. Quant à nous, je propose que nous récoltions des informations auprès des habitants de Sabetsu, premier du nom. Avec les informations de mademoiselle Sanako et celles de la population, nous pourrons avoir une meilleure vue d’ensemble sur une partie du problème qui nous occupe. »

Je me gardais bien de dire que je ne faisais absolument pas confiance à la descendante d’Akibara Naosuke. Malgré toutes mes intimes indécisions et quoi qu’en pense mademoiselle Sanako, j’étais bien décidé à trouver une solution pacifique à ce conflit… ou du moins, une solution qui n’inclut pas de prendre les armes et qui satisfasse au mieux les trois partis. Le groupe de Chi finit par rentrer dans un établissement non loin de la demeure dont nous avions été chassés tantôt. Je m’arrêtais quelques secondes devant la porte de l’auberge. Je m’adressais alors directement à notre compagnon à quatre pattes.

« Meisho ? Crois-tu que tu pourrais enregistrer l’odeur de Chi ? Je… Je ne sais pas bien comment ça marche, tout ça. Je sais que tu as l’odorat très développé… encore plus développé que celui de Yoshiko… même si le tien est déjà très développé, Yoshiko… »

Quelle maladresse dans mes mots. Je voulais rassurer Yoshiko quant à ses capacités, mais force est de constater que je m’y prenais très mal.

« Je te demande pardon pour mon inhabilité en la matière. Je… »​​

Non. Il n’y avait rien à ajouter. Je ne pouvais que m’enfoncer encore plus si je tentais de me justifier. Tant de domaines où le travail que j’avais à faire était si colossal que je fus pris d’étourdissement. Je reportais mon attention sur Meisho.

« Nous ne sommes pas utiles à Chi. Il est maître de la situation avec mademoiselle Sanoko… Du moins, je l’espère. Nous ne ferions qu’envenimer la situation si nous pénétrons maintenant dans l’établissement. Chi sait se défendre en cas de besoin. Néanmoins, par mesure de sécurité, nous reviendrons dans une heure devant cette auberge. Nous aviserons à ce moment-là. S’il s’avère que Chi n’est plus là à notre retour, il faudra le chercher. Je comptais sur ton flair pour le débusquer, Meisho. »

Le silence plana quelques secondes avant que je n’admette à voix haute :

« Il est hors de question que nous quittions ce village sans Chi. »

Nous réglâmes les détails. J’espérais que Chi s’en sortira. La dernière fois que nous avions dû mener l’enquête ensemble, il avait fini par se retourner contre moi. Toutefois, cette mission était officielle… contrairement à l’autre. Les connexions que notre camarade faisait étaient totalement aléatoires et potentiellement dangereuses pour ses partenaires. Je décidais pourtant de lui faire confiance sur ce coup. Après tout, il était le seul à avoir réussi à être introduit auprès de mademoiselle Sanako. J’espérais simplement ne pas le regretter plus tard. Je tentais d’afficher une mine rassurante. Ce fut pourtant une grimace qui vint déformer mon visage. Raté ! Je changeais donc rapidement de sujet.

« Alors ? Qu’est-ce que vous avez envie de manger ? »

Je laissais Yoshiko et Meisho prendre la tête de notre trio et les suivis à travers le quartier marchand du village. Mes pensées dérivèrent de nouveau vers l’entretien qu’Akibara Sanako nous avait accordé. Sa façon de réagir, tant par le verbal que le non-verbal, fut une mine d’informations. Qu’elle soit en colère contre moi, je pouvais le concevoir. C’était même normal. J’aurais été aussi en colère si l’on m’avait ainsi abordé. La hargne dont elle avait fait preuve dans sa gestuelle montrait qu’elle voulait en découdre. Pourtant, son discours n’avait pas été à la hauteur d’une cheffe de village. Son comportement était tout aussi pitoyable pour une personne de son rang.

La seule réponse que j’avais obtenue de sa part concernait l’avertissement. Elle n’avait pas nié avoir pris des libertés vis-à-vis de l’Empire. Je l’avais pourtant accusée de ne pas faire correctement son travail. Elle n’avait pas non plus relevé lorsque j’avais parlé de ses actions enfantines. Là encore, j’avais été surpris qu’elle ne se défende pas. J’avais pourtant attaqué de manière détournée ses décisions en tant que cheffe de la forge. Non. Elle m’avait attaqué parce qu’elle estimait que son égo en avait pris un coup. A moins qu’elle ne se sente clairement plus pisser…

Non, ça allait beaucoup plus loin que ça. J’étais persuadé que si elle n’avait pas relevé ce genre de détails, c’est qu’elle estimait être au-dessus de toutes critiques. Son statut lui conférait puissance et prestige. Elle avait voulu affirmer ses positions, montrer qui avait le pouvoir ici. Sa demeure était un château-fort. Elle se payait le luxe d’avoir une force armée pour protéger sa personne. La logique voudrait que nous ayons vu qu’une partie infime des forces armées dont elle disposait. Néanmoins, le peu que nous avions vu représentait beaucoup pour la protection d’une personne. C’était à la limite de l’excessif. J’avais également noté que sa sensibilité avait été touchée par les compliments de Chi. Pourquoi n’avait-elle rien dit par rapport à la façon dont il l’avait regardée ? C’était totalement déplacé…

Se rendait-elle seulement compte que le petit soldat que j’étais avait reçu l’ordre de régler le conflit et / ou de prendre le parti de l’un des deux camps ? Avait-elle seulement conscience que parmi les options qui nous avaient été offertes par le haut-commandement, nous avions reçu l’autorisation de récupérer le parchemin contenant les techniques de son père pour que l’Empire forme ses propres forgerons ? Se rendait-elle seulement compte de ce que cela impliquait ? Dans ces conditions, mon comportement était justifié et mes paroles n’avaient fait que rapporter la stricte vérité. Je marmonnais alors plus pour moi-même que pour les autres, bien que mes deux compagnons puissent parfaitement comprendre à la vue de leurs capacités auditives :

« Si je m’étais cru tout permis, je n’aurais même pas eu besoin d’un petit podium… Je suis déjà bien plus grand que les trois quarts de la population… »

Son statut ne la positionnait-elle pas au-dessus du conflit ? En effet, en tant que cheffe, elle avait la responsabilité de nombreuses âmes. Bien que l’erreur fusse humaine, elle avait le devoir de ne pas s’impliquer émotionnellement dans le règlement des désaccords au sein de sa communauté, même lorsque les contestations étaient dirigées contre sa propre personne. La position de dirigeant était loin d’être enviable. Cette fonction donnait de nombreuses responsabilités. Pour pouvoir garder la paix dans…

Attendez ! Cherchait-elle vraiment à maintenir la paix dans son village ? Si elle s’était fâchée contre Yoshiko et moi parce que nous nous étions dressés contre elle, est-ce qu’elle n’avait pas utilisé le même procédé contre Masu ? Elle était incapable de garder son sang-froid lorsque les paroles remettaient en cause son pouvoir. Oui. Parce qu’au fond, c’était le problème. Masu, Yoshiko et moi avions remis en cause son pouvoir. Si nous nous en étions tirés avec une tape sur les doigts, cela aurait très bien pu dégénérer avec Masu… Ce qui expliquerait une grande partie de la situation actuelle. Son adversaire avait même réussi à rallier d’autres membres de la communauté à sa cause.

J’avais déjà rencontré des personnes ayant les mêmes « tics » que Sanako. C’était du temps où j’apprenais à être marchand et commerçant avec mes aînés. Ils m’avaient mis en garde contre ce genre d’individus car leur personnalité était rongée par le narcissisme. Mon grand-père appelait cela « un trouble de la personnalité ». Il m’avait expliqué cette maladie en détails, mais je n’en avais pas retenu grand chose. A l’époque, je pensais que ce genre de cours me serait totalement inutile. Quel idiot je faisais !

Nous arrivâmes alors à la taverne que Yoshiko et Meisho avaient choisi. Notre arrivée mit fin à mes réflexions intérieures. Il était temps de passer à l’action. Je désignais d’un signe de la tête une table dans un angle, non loin d’une fenêtre. Elle permettait d’avoir une vue sur toutes les entrées de la taverne ainsi qu’une sortie - certes, pas des plus conventionnelles, mais qui nous sauverait la vie si le besoin s’en faisait sentir. Une serveuse nous apporta la carte.

« Je vous en prie ! Choisissez ce que vous voulez, c’est moi qui offre ! »

Je regardais la carte d’un oeil absent. J’étais beaucoup plus intéressé par les autres individus de la taverne. Lorsque la serveuse revint, nous commandâmes. Alors que nous attendions notre repas, mon ventre se mit à grogner. Je rougis de honte.

« Pardon pour le désagrément. »

L’art de l’esquive voulait que je ne m’attarde pas trop sur un sujet embarrassant. Alors… passons de ce pas à une discussion beaucoup plus intéressante à mes yeux.

« A ton avis, qui serait le plus à même de nous renseigner sur Akibara Sanako parmi tous ces gens ? Manquerait plus que nous tombions sur l’un de ses fanatiques admirateurs… »

Je croisais les bras sur ma poitrine, signe que je réfléchissais. Je fis par de mes réflexions à voix haute.

« J’aimerais également en apprendre un peu plus sur Masu… Voir comment il est perçu dans Sabetsu, première du nom. Et quand est-il d’Akibara Naosuke ? Il faudrait en apprendre plus sur la personnalité du maître et père de famille, ainsi que sur la relation qu’il entretenait avec Masu et Sanako. Aujourd’hui, ces deux-là ne peuvent visiblement pas s’encadrer, mais du temps de Naosuke, ils ont bien dû travailler ensemble… Qu’est-ce qui a changé, hormis la mort de ce pauvre homme, pour que leur relation se dégrade aussi vite ? Est-ce qu’il y avait déjà des tensions du vivant de Naosuke ? »

Ma tête vint se poser contre la table.

« Raaaaah… trop de questions pour ma petite tête alors que mon estomac crie famine ! »

Mes yeux se posèrent alors sur mon sac que j’avais posé contre le mur juste avant de m’asseoir. Mes sourcils se froncèrent à nouveau. En pensant à la petite boite qui s’y trouvait, je lançais à Yoshiko :

« Il faudrait aussi que nous trouvions la tombe d’Akibara Naosuke… J'aimerais lui rendre hommage. »

Je pris bien garde de ne pas parler de la petite boîte. Je ne voulais pas m’étendre sur les croyances de ma famille. Toutefois, depuis tout petit, on m’avait appris que lorsque j’avais de gros problèmes avec quelqu’un, il fallait que je rende hommage aux anciens pour qu’ils m’éclairent dans mes choix. En échange de leurs précieux conseils, il fallait déposer sur leur tombe un objet.

Ici, je voulais confier Sanako et Masu à Naosuke. Je pensais sincèrement que les deux adversaires avaient du respect pour cet homme. La petite boîte contenait les deux petits objets dont j’avais besoin pour recueillir les conseils de mon aîné : j’espérais qu’ils conviendraient au vieil homme, même si ce dernier était mort. Pour le coup, j’étais vraiment bloqué car je ne savais pas vraiment quoi faire des informations que je possédais… ni à qui m’adresser pour en trouver de nouvelles.

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Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Mer 3 Aoû 2022 - 14:33
J'étais réellement déçue. J'avais offusqué la demoiselle, celle-ci est montée sur ses grands chevaux et nous a expédiés, laissant Chi seul avec elle. Je suis sortie rapidement avec Meisho en pleurant. Je voulais fuir, vite et loin. Je me sentais si nulle que je voulais me retirer de cette mission qui n'était visiblement pas faite pour moi. Ceci dit, mon camarade m'a rejoint et m'a demandé ce que j'avais. Le coeur lourd, je sanglotais en lui répondant.

« J'suis vraiment désolée, j'voulais pas faire du mal à Mam'zelle et c'est point ce que j'voulais… j'vais tout faire échouer c'est sûr ! J'suis un gros boulet ! »

Il fallait que je me calme, toute seule comme une grande. Sur la route, Kentaro me parlait de sa stratégie d'être dans un autre lieu que Chi et récolter des informations. Cela me permettait de surmonter ma peine et surtout, je pouvais penser à autre chose que du mal que j'ai fais.

« Bah euh… dans un boui-boui on pourrait entendre les ragots, comme ça on pourra tout noter et on mettra en commun les infos avec Chi. »

Il essaya, par la même occasion, de nous expliquer que notre odorat nous aiderait à le retrouver si besoin, et surtout, qu'on ne partirait pas sans lui. Je riais un peu, en me demandant s'il connaît réellement le lien étroit que j'ai avec Meisho, avant de lui répondre.

« On peut enregistrer une odeur comme quand on enregistre un visage. C'est comme quand tu retiens l'odeur du café, tu ne vas pas la confondre avec l'odeur du poisson par exemple… Et en tant que Inuzuka l'odorat du ninken et de nous-mêmes s'équivaut. Au fait, pour vous dire vrai, on a retenu ton odeur et celle de Chi afin de ne pas vous perdre. »

Chi était en vérité, le meilleur. Il a réussi à lui seul à avoir une discussion avec la chef de ce village, contrairement à nous qui sommes devenus des parias à ses yeux. Je pensais donc qu'il était devenu notre héros et qu'après ça je le suivrai sans broncher une seconde. Aussi, je ne pense pas retourner voir Sanako à présent, je ne pense pas qu'elle accepterait mes excuses aussi sincères soient-elles.

Finalement, nous avons trouvé notre bonheur dans un petit restaurant, là où il y avait l'odeur du ragoût, et c'est ce que j'ai demandé à en avoir. Nous nous sommes installés près d'une fenêtre comme convenu, mon ninken à côté de moi, et Kentaro en face. Mon ami humain se faisait une réflexion et c'est exactement ce à quoi je pensais. Il n'y a pas de fumée sans feu, et ce dernier doit bien être né quelque part. De plus, les habitants et les rumeurs qu'on pourrait entendre pourraient nous apprendre bien plus de choses que nécessaire.

« Bah, c'est c'que j'aimerai aussi savoir. On n'sait pas quel est le point de départ de ces tensions, je me suis mal exprimée mais c'est ce que je voulais entendre. J'espère qu'on aura la réponse d'une manière ou d'une autre. »

Je l'espère, sincèrement. Et mine de rien, je me demandais quelle solution apporter. Je ne veux prendre partie de personne, un conflit est né d'un désaccord entre deux personnes, prend naissance dans une communication bancale voire inexistante. Puis, la clé arrive lorsque Kentaro exprima sa volonté de se recueillir sur la tombe de Naosuke… Mais c'est évident que pour régler le conflit, ce lieu pourrait changer la donne.

« Oh, la tombe de m'sieur Naosuke… j'ai une idée ! J'pensais… Ils pourraient se dire tout ce qu'ils ont sur le cœur vis-à-vis de l'autre devant la tombe, de manière pacifique. On m'a toujours dit que la communication est la clef pour apaiser les tensions et cette idée pourrait faire plaisir à l'esprit de Naosuke qui doit souffrir de voir sa fille et son apprenti déchirés à ce point alors qu'ensemble, ils pourraient faire des étincelles… »

HRP
· Yoshiko part en pleurant.

· Elle se fait rejoindre par Kentaro et accepte de manger avec lui, en approuvant ses stratégies, en voulant tout simplement savoir quel a été l'élément déclencheur de ces conflits.

· Elle propose en plus de se recueillir sur la tombe de Naosuke, une entrevue entre les deux parties, encadrée, afin qu'ils se parlent concrètement de ce qui ne va pas.
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Ven 5 Aoû 2022 - 0:21
Chi se claqua le visage d’une main qu’il traina quelques secondes sur sa joue joufflue. Voilà, il le savait, Sanako était en train de perdre patiente quant aux commentaires de ses coéquipiers. Elle n’en eut aucune en fait, de patiente, et sa réponse fut aussi froide qu’expéditive.

Mais ils l’avaient cherché après tout ? Ce genre de commentaires sur et chez leur hôte, sur quoi pensaient-ils que cela déboucherait ? Peut-être de sa propre volonté ou non Chi se décala de quelques pas de ses coéquipiers tant il avait honte pour eux. Il était mal à l’aise quant au savon qu’elle était en train de leur passer.

Il s’en désolidarisait complètement.

Mais il fut soulagé lorsqu’elle s’adressa à lui avec une douceur nouvelle. Si bien qu’il adressa un petit sourire narquois à son coéquipier qui était monté sur ses grands chevaux à plus d’une reprise. Ce sourire qui voulait dire : bien fait, il fallait m’écouter. Ma sa soudaine joie disparut aussi vite qu’elle était apparue lorsqu’il vit l’Inuzuka se mettre à pleurer. N’était-ce pas un peu ridicule pour un soldat d’agir de la sorte, surtout en mission officielle et devant tout le monde ?

Chi n’avait aucun sens du travail d’équipe ou même d’un quelconque esprit de cohésion. Tout cela lui était inconnu si bien qu’il se réjouissait sans mal d’être séparé de ses camarades, d’être celui qui avait raison et qui pourrait manger seul face à cette sublime femme. Mais quand même, même si c’était ridicule, les larmes de sa coéquipière semblèrent faire office d’une grande claque pour celui qui ne savait penser qu’à son ventre et à lui-même.
« Dites mademoiselle Sanako… »
Osa-t-il l’aborder alors qu’ils étaient en chemin pour son festin bien mérité.
« Vous ne pensez pas que vous y êtes allé un peu fort ? Je veux dire… Ils ont fait une erreur mais vous savez c’est leur première mission de cette envergure je crois. Ils ont la pression et essaie de jouer au dur pour régler tout cela le plus vite possible. La situation est trop tendue et nous avons peur que ça dégénère donc ils essaient de prendre les choses en mains… Essayez d’être indulgente avec eux s’il vous plaît… Je pense qu’une femme comme vous est bien assez intelligente pour comprendre la pression qu’ils ressentent. »
Chi avait l’air triste. Il pensa aux larmes de sa coéquipière, après tous ils avaient juste essayé de faire du mieux qu’ils pouvaient ? Très vite le petit soldat arbora de nouveau son large sourire et sa joie de vivre inébranlable.
« Mais vous savez moi je suis un expérimenté héhé ! Avec moi on va vite trouver une solution à tous ces problèmes faites-moi confiance ! »
Ils s’installèrent enfin à table, directement dans les cuisines. L’Héritière sembla même s’en excuser alors que pour Chi il était dans un sanctuaire. Un lieu saint pour lui.
« Oh je peux avoir ça !! »
Dit-il en désignant un aliment qui servait d’ingrédient dans une des recettes. Il le voyait, il voulait le manger maintenant. Il s’en saisit et le goba d’une traite avant de prendre place et de répondre à son interlocutrice.
« Vous avez raison. Mais vous savez je suis plutôt très fort, avec moi à vos côtés vous n’avez même pas besoin de ces deux gaillards ! »
Chi bomba le torse et montra ses biceps.
« Et je pense qu’on peut se tutoyer maintenant héhé ! »
Il plaça une main à sa tête, faussement gêné, il avait pris la confiance. A tort ? C’était trop tard, maintenant lancé très peu de chose pouvait arrêter un boulet Akimichi.
« C’est plutôt à toi de me raconter ! Nous sommes là pour t’aider mais nous avons que très peu d’information sur la situation. Il faut que tu me racontes tout depuis la mort de ton père… »
Chi réfléchit… Interrompant sa phrase pour lever un œil au ciel alors qu’un autre était en train de loucher sur ce que lui préparait le chef cuisto. S’il y avait eu une séparation c’était à cause de la mort de son père, mais cela ne voulait pas dire qu’ils s’entendaient bien avant. Au contraire, les élèves d’un même maître ne pouvaient être que rivaux.
« Non ! Il faut que tu me racontes bien avant cela ! Pourquoi tu fabriques tes armes d’une façon différente à celle de ton père ? Tu gagnes en rapidité… Est-ce l’empire qui te met la pression sur les délais de livraison ? Tu peux me le dire tu sais il y a bien des choses à redire sur l’empire ce n’est pas moi qui viendrais te faire la morale … »
Il était justement en train de penser que jamais un Lieutenant l’aurait invité à manger en tête à tête dans une cuisine privatisée pour l’occasion. Les méthodes de l’empire étaient parfois strictes, il ne cherchait que son propre intérêt quel que soit l’impact sur ses dévoués.
« Et pourquoi toute cette sécurité ? Les hommes de l’autre village ont essayé de s’en prendre à toi ? As-tu riposté ? Quelles sont vos relations actuelles ? »
Est-ce qu’ils étaient d’ancien amants ?! Cela expliquerait toute cette rancœur ! Deux êtres dont l’amour s’était transformé en haine pouvaient mettre un pays entier en guerre. Mais si jamais ils s’aimaient encore alors que peut-être…
« Avez-vous essayé de vous entendre, avant cette séparation ? Pourquoi ne pas travailler main dans la main et allier vos qualités pour faire une forge commune ? Tu sais je vais être franc… »
Il savait très bien qu’il n’avait pas le droit de dire cela alors il déglutit.
« L’empire a besoin d’une seule chose : un approvisionnement en arme régulier et de bonne qualité. Si jamais vous n’arrivez pas à vous entendre… »
Chi mentait, mais il s’en fichait. Peut-être qu’en la mettant devant le fait accomplit qu’elle n’avait pas le choix que de s’allier à ses voisins elle trouverait une solution miracle ?
« L’empire pourrait venir et s’emparer de tout… Tu comprends ? Je ne te menace pas, j’essaie de t’aider. »
Chi approcha sa main sur la table, un sourire nié sur le visage. Se disant peut-être qu’avec un regard plein de compassion elle oserait lui prendre sa main.
« Au fait ! Au cas où ça devrait mal tourner pendant la mission. Tu pourrais me dire tout ce que tu sais sur l’autre village ? Notamment ses forcées armées, nombre d’homme et s’il sont forts ou non. Enfin tout quoi… »
Chi se concentra, pensant avoir demandé le principal des informations avant que son idée lui revienne.
« Ah oui ! Et… »
D’un seul coup il s’arrêta, se rapprocha et se mit à chuchoter.
« Tu penses qu’il y a des espions de l’autre village ici ? Et toi, tu en as placé chez lui ? »
Si jamais elle lui disait tout ce qu’il demandait alors il pourrait sans doute voir un peu plus clair dans toute cette affaire.

Résumé du tour:
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Mar 9 Aoû 2022 - 17:47
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Akibara Sanako

Le groupe finalement séparé, les pleurs d'une soldate en mission ne faisaient qu'attiser les flammes du dégoût qui s'était installé chez Sanako à leur égard. En plus de lui avoir fait perdre la face, les soldats envoyés pour régler son problème n'étaient, à ses yeux, que des incompétents et des êtres dont le pouvoir semblait lui avoir monté à la tête. C'est sans surprise qu'elle ne daignait même pas répondre, même pas lancer une pique. À ses yeux, les deux autres soldats de l'Empire pouvaient bien ne simplement pas exister.

Ainsi, le duo éjecté de la demeure échangea de fond en comble sur les intentions qu'ils avaient. Ils discutaient et mettaient en place un plan d'action pour la suite, cependant, ils ne firent rien d'autre que de verbaliser leurs futures actions. Ils étaient restés là, arpentant un peu les dédales de la cité, trouvant à leur tour un restaurant afin d'assouvir cette faim. Un restaurant sert du ragoût qui était rempli à craquer. Le brouhaha des conversations pouvait même être sur stimulant pour une ouïe sensible.

Tendant l'oreille, écoutant les conversations, les deux personnes valsaient leur attention de sujet en sujet. Une querelle de couple, des plans pour quitter le village et rejoindre Urahi, une conversation au sujet de la température, un homme annonçant son désir d'aller passer un peu de temps sur les plages de Mizu. Bref, perdues au cœur de cette multitude, il n'était pas vraiment possible de simplement tendre l'oreille et d'espérer capter quelque chose. Peut-être devriez-vous forcer le destin ?

De son côté, @Akimichi Chi débutait la conversation avec la relativement jeune Sanako. Une conversation entamée avant même de pénétrer au coeur de l'établissement.

J'entends ce que vous me dites, mais je ne peux qu'être en désaccord. Être un nouveau soldat ne donne pas le droit d'agir en toute-puissance, en étalant son pouvoir au visage des autres. Faire courber l'échine simplement parce qu'il est de l'armée n'est rien d'autre que de la dictature. L'empire mérite plus que des soldats qui exposent leur force dès qu'ils peuvent. Sans parler d'une gamine qui pleure en pleine mission. J'ai l'impression qu'on vous a refilé les déchets de service. Vos supérieurs doivent vraiment avoir confiance en votre capacité à les ramener sur le droit chemin.

Finalement, rejoignant les cuisines, Sanako était enchanté de voir que son interlocuteur n'était pas dérangé par ce lieu de rencontre un peu inhabituel. Écoutant avec attention les questions de son interlocuteur, elle attendait que ce dernier eût terminé de parler avant de tout lui répondre en bloc.

Je te rassure, l'empire ne me met aucune pression. Je ne forge pas comme père simplement parce que je crois qu'avec la guerre qui arrive... Avec cet appel de l'homme au chapeau... L'empire se doit d'avoir une armée avec suffisamment d'équipement pour ses soldats. Oui, je te l'accorde, en choisissant d'autres techniques plus rapides, mes armes perdent en qualité, mais chaque soldat n'a pas besoin d'avoir une arme digne d'un empereur. Un acier assez solide pour ne pas se briser sur les armures ou contre les armes. Un acier assez tranchant pour lacérer ses adversaires. Voilà ce que j'offre à l'empire. Plus d'armes qui sont suffisamment solides et résistantes pour ses soldats, même si je sais bien que l'empereur ne m'engagerait pas pour lui forger une arme cérémoniale. Je comprends ce que vous dites, je comprends que ce n'est pas là une menace, mais ce n'est pas parce que mes techniques sont différentes et que la qualité est moindre qu'ils sont inutilisables et défaillants.

Déclarait-elle en valsant ses iris entre Chi et la nourriture qui était désormais apportée sur la table.

Mon père était un perfectionniste. Si une arme n'avait pas son approbation, elle n'était bonne qu'à fondre. L'empire n'a pas besoin de ça. Pas pour ses soldats. Masu, c'est la même chose. J'ai bien essayé de m'entendre avec lui. De lui faire voir ma vision, mais il n'écoute pas. Il n'entend pas. Pour lui, forger est un art, pour moi c'est un devoir. Les armes parfaitement adéquates pour les soldats ne sont bonnes qu'à être fondues pour lui. Il n'a pas bien pris le fait que, malheureusement pour lui, ce soit moi qui aie hérité de la forge de mon père et en protestation, il a fondé son propre village juste à côté... Il aurait quand même pu aller plus loin. Je n'ai rien de personnel contre lui, l'empire à suffisamment de soldats pour avoir besoin de plusieurs forgerons, mais son attitude et son propre désir de vengeance, sa jalousie... ça le pousse à essayer de me mettre des bâtons dans les roues, voire même à se débarrasser de moi. C'est avec ça que j'ai un problème.

Déclarait-elle en ordonnant à un de ses gardes de servir un thé fumant à Chi et à elle.

Pour ce qui est de ma sécurité, c'est simplement parce que Masu a essayé de me tuer par le passé. Il a engagé un assassin sur le marché noir et si ça n'avait pas été de la chance, je ne serais plus là aujourd'hui. Je n'ai pas le choix d'avoir des hommes avec moi et sincèrement, ça me coûte une fortune qui pourrait aller dans l'achat de matériaux pour l'empire. Je ne saurais dire s'il y a des espions de Masu, mais il a déjà eu recours à un assassin, je ne le penserais pas au-dessus de l'espionnage. Quant à moi, je n'aurai simplement rien à gagner d'envoyer un espion de son côté. Qu'est-ce que Masu peut bien avoir que je n'ai pas ?

Elle posait son regard vers le sol.

Les agissements de Masu me forçant à devoir payer des gardes du corps commencent à avoir un impact irréversible sur ma capacité à acheter des matériaux. Je vais bientôt devoir fermer boutique. Je n'ai simplement plus les fonds pour me sortir la tête de l'eau. Sa tactique fonctionne... C'est ça le pire.


Résumé:

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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Jeu 11 Aoû 2022 - 18:03
L’Akimichi ne pouvait qu’être d’accord avec ce que lui disait Sanako. Comment expliquer un tel comportement que ce soit la pression menaçante ou les larmes de l’Inuzuka. Chi baissait les yeux en écoutant et en prenant les remarques sans savoir quoi dire.

Mais il devait essayer, aussi talentueux soit-il il ne pourrait pas mener la mission à bien tout seul si jamais cela devait dégénérer à un moment entre les deux camps. Et si l’équipe de l’empire n’entretenait pas de bons termes dans son entièreté avec les deux parties comment espérer qu’ils le fassent entre eux ?

Chi réfléchit et trouva peut-être une solution. La jeune femme semblait avoir été touché dans son égo, ne supportant pas la tentative de soumission de ses compères. Il divagua quelques secondes en pensant qu’elle devait être dominante au lit et cela lui donna quelques idées bien appétissantes. Mais il se reconcentra très vite.
« Tu sais, je ne pense pas qu’ils voulaient imposer quoi que ce soit. Tu es quelqu’un de charismatique et impressionnante, ça se voit au premier coup d’œil. »
Il tenta de faire un de ses regards de loveurs, le même que son capitaine quand il avait offert des roses aux femmes rassemblaient autour de lui.
« Ils ont alors paniqué se disant qu’ils ne pourraient rien obtenir face à une femme si forte. Ils ont dû vouloir imposer un semblant de supériorité pour prendre l’ascendant sur toi. Mais en tant que capitaine de cette équipe… »
Oui, il venait tout juste de s’autoproclamer chef de la mission. Et vu la situation actuelle ce satané Kentaro ne pourrait rien faire face à ça.
« Je leur ferais un rappel à l’ordre. Leur expliquant qu’on ne se comporte pas comme cela quand on est invité si chaleureusement. Mais il faut que tu acceptes qu’ils soient dans tes murs… Seul j’aurais du mal à aller au bout. »
Voilà qui était bien négocié. Chi bomba le torse, fier de sa toute nouvelle prise de commandement et ravi qu’il puisse petit à petit se rapprocher de cette sublime femme. Avec un peu de chance il aurait aussi un lit privatisé pour la nuit…

Chi écouta attentivement les explications de son interlocutrice. Il monta ses doigts boudinés à son menton et hocha la tête la bouche ouverte tel un hurluberlu. Cela faisait sens, elle avait raison. Il n’y avait pas besoin que chaque soldat ait une arme si solide pour combattre, tous ne maniaient pas le chakra après tout. Elle n’avait pas besoin de forger des armes de luxe car la résistance minimale était bien souvent suffisante.
« Oh ! Oui, oui ! Je vois ! »
Sans même regarder ce qu’il prenait il posait la main sur la table pour prendre quelque chose à manger puis l’emmenait à la bouche tout en continuant à écouter attentivement la jeune femme, ne décrochant pas de son visage. Elle était bavarde et avait du caractère, Chi adorait ça.
« Je n’avais pas vu les choses comme ça. Tu as raison, c’est comme mes kunais. Ils n’ont pas besoin d’être si solides pour l’utilisation que j’en fais. Inutile de perdre des heures en sertissage de pierres précieuses pour une arme d’un soldat lambda. Une arme qui tranche et qui résiste un minimum à l’impact, voilà ce qu’il faut à une grande armée. »
Chi écarquilla les yeux. Car d’après les explications de Sanako elle n’était pour rien dans toute cette histoire. Elle n’était qu’une victime. La preuve la plus flagrante étant pour lui qu’elle accepterait que Masu fasse ça propre forge mais plus loin. Il comprenait aussi avec cette explication que toute cette affaire semblait émanait d’une jalousie pour le choix de l’héritier.
« Dans tous les cas le tort appartient au voisin dans le sens où tu as été officiellement choisi pour reprendre la forge. Il est donc celui qui est dans l’inégalité. Tu as encore raison, les armes sont des outils pas des œuvres d’art…. Es-tu en train de dire que tu accepterais qu’il installe sa forge, mais autre part ? Si tel est le cas ça pourrait être une bonne solution à envisager. »
Pour Chi cette affaire devenait de plus en plus simple. Pourquoi chercher à les réconcilier si Masu était totalement en tort. S’il agissait tant dans l’inégalité que cela il suffisait juste de le faire arrêter. Les autres de son groupe se soumettraient sans doute une fois leur chef mis hors d’état de nuir.
« As-tu une preuve de cette tentative de meurtre ? Est-il possible de retrouver la source de cet assassin ? Il s’est clairement enfoncé de plus en plus dans l’inégalité. Déjà il essaie de tuer notre fournisseuse officielle mais en plus il va peut-être te faire mettre la clef sous la porte. Donc en s’en prenant à toi... »
Il voulut faire un regard dur et dramatique, un peu gâché par la nourriture qui dépassée encore de sa bouche.
« Il s’en prend à l’empire. »
Devant la tristesse de la jeune femme Chi pris une de ses mains dans les deux siennes, bien que grasses à causes de la nourriture il voulait ce geste réconfortant. Et un premier contact physique, bien sûr.
« Ne t’inquiète pas Sanako, on va t’aider. Tu pourrais congédier tes gardes du corps durant la mission pour économiser des frais. Je peux assurer ta protection ! Et quand la mission sera finie tu auras plus de soucis à te faire sur ta sécurité. »
Il regarda alors les deux armoires à glace derrière elle.
« Désolé messieurs héhé mais on a plus besoin de vous. »
Il eut ensuite une idée. Il leva le doigt pour marque cette dernière qui venait d’émerger dans son esprit.
« Oh ! Je pourrais tester les armes que tu forges ? Il faudrait que je constate de la qualité moi-même pour que Masu ne puisse déjà pas utiliser cet argument contre toi. Et sans cet argument, il n’en aura plus aucun héhé ! »
Fier de son idée il bomba de nouveau le torse et pris de nouvelles bouchées. Ça creusait d’être si intelligent.

Résumé:
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Mar 16 Aoû 2022 - 14:57
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Akibara Sanako

Sanako écoutait, silencieuse, les quelques mots échangés par l'Akimichi. Des mots qui généraient sur son visage plusieurs émotions, allant de la sévérité jusqu'à la réflexion. Des mots qui faisaient son chemin dans l'esprit distorsionné de la narcissique. Elle portait à ses lèvres le liquide fumant aux arômes de jasmin. Puis, ayant bien réfléchi aux mots qu'elle s'apprêtait à prononcer, elle répondit d'un ton sérieux, indicatif de sa position.

Je comprends. Je suis prête à accepter votre requête, mais à la condition que vos partenaires s'excusent personnellement la prochaine fois qu'on se rencontre. Qu'ils acceptent aussi de se taire et vous laisser parler. Je ne veux pas avoir à négocier avec eux si je peux l'éviter, mais j'accepte qu'ils soient dans mes murs.

Déclarait-elle en accentuant l'importance des excuses. Perdre la face n'était pas une option pour Sanako et elle y voyait là l'opportunité de discréditer les quelques commentaires de Kentaro, celui qui l'avait franchement le plus vexé. Cependant, elle n'était pas sotte et savait bien qu'elle avait besoin de votre aide.

Oui, bien entendu que j'accepterais qu'il installe sa forge. Je ne vais quand même pas dire à quelqu'un qu'il n'a pas le droit de forger des armes. Je n'apprécie pas le fait qu'il répandent des rumeurs sur mon compte, qu'il ait tenté de me tuer ou qu'il essaie de saboter mon commerce. Je me demande juste si ça s'arrêtera même s'il s'installe dans une autre province.

Sur tes mots, elle sortit d'un sac un parchemin ensanglanté qu'elle tendit. Si tu venais à le dérouler et à porter ton attention sur le contenu, il te serait possible de lire quelques mots, la majorité étant rendue illisible à cause de l'hémoglobine qui avait bruni avec le temps. Il t'est cependant possible de constater qu'il s'agit là d'un ordre d'exécution identifiant Sanako comme étant la cible. ?50.000 Ryo pour la tête de l'héritière d'Akibara Naosuke. Les chiffres étant illisibles. Rien ne semble identifier Masu comme étant celui ayant demandé sa tête, mais ce n'est pas le genre d'informations qu'on retrouverait sur un tel contrat.

C'est le contrat qu'il avait sur lui. Je vous le laisse.

Puis vint le sujet sur sa sécurité. Elle hochait la tête négativement.

Malheureusement, je ne peux pas prendre de risque avec ma sécurité. J'apprécie votre offre, vraiment, mais tant que Masu sera un problème, je ne prendrais pas la chance de perdre la tête. Par contre, si vous voulez vraiment me venir en aide. Peut-être que vous ou l'empire pourriez m'avancer des fonds. 750.000 ryo me permettrait de relancer ma forge et m'offrirait suffisamment de temps pour vous laisser faire votre travail et régler cette épée de Damoclès qui menace de me décapiter à tout moment. Pour ce qui est de tester mes armes, je n'ai aucun problème avec ça. Vous pourrez même essayer cette lame que je viens de forger, elle a justement besoin d'être mise à l'épreuve.

Résumé:
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Jeu 18 Aoû 2022 - 9:36
L’Akimichi fut un peu gêné. La demande de Sanako était certes logique elle n’en demeurait pas moins compliquée à exaucer. Demander à ses deux camarades de s’excuser puis de se taire ? Il ne savait pas si c’était possible ais surtout cela ne servait à rien. Si Chi avait besoin de leur présence ce n’était pas pour qu’ils ne puissent pas intervenir sinon autant être seul. Mais il ne préféra pas insister pour ne pas trop s’engager en terrain glissant face à celle avec qui il avait de bonnes relations pour le moment.
« D’accord je comprends c’est gentil à toi ! »
Il était vrai que à côté ou plus éloigné Masu pourrait portait préjudice à la forge de Sanako s’il le voulait vraiment. Alors ce qu’il comptait vraiment était de faire respecter la loi et la justice. Masu devait accepter la concurrence et arrêter d’essayer de mettre des bâtons dans les roues à la véritable héritière.
Sans oublier qu’il devrait répondre de ses actes s’il était vraiment le commanditaire de cette tentative de meurtre. Axe sur lequel peut-être les soldats devraient se concentrer un temps pendant cette mission. Si tentative de meurtre il y avait bien de sa part alors l’affaire serait réglée, il suffirait de l’arrêter et de faire fermer sa forge. Cela arrangerait leurs affaires à vrai dire.
« Si les agissements mal intentionnés de Masu sont prouvés je suis certain qu’on pourrait mettre en place une protection impériale. Après tu fais parti des nôtres en armant nos soldats. »
Il regarda le papier et l’analysa un instant. Dégouté par son état il grimaça surtout que le morceau de papier ne pouvait rien lui apprendre en l’état.
« C’est le sang de qui ? L’assassin est-il toujours en vie ? Si tu l’as capturé il faudrait que je puisse le voir. »
Vu la quantité de sang et comment elle en parlait il se doutait que celui qui avait attenté à sa vie n’était plus de ce monde mais ça valait le coup d’espérer.
Chi grimaça quand elle lui annonça la somme dont elle aurait besoin. Non pas qu’il trouva cela illégitime mais il n’avait aucunement les moyens de l’aider dans l’immédiat.
« 750.000…. »
Répéta-t-il doucement tout en entrant dans une réflexion profonde.
« Ce n’est pas une petite somme. En tous cas moi j’airien pour t’aider je ne suis qu’un soldat héhé… »
Il montra son gilet aux poches vides de sous. Il avait quelques économies c’était vrai mais rien ne pouvant égaliser une telle somme.
« Pour ce qui est d’un financement impérial, je peux demander ! On va s’arrêter là pour le repas et je vais écrire un message qui sera envoyé depuis ici. En attendant allons dans ta forge tester l’arme contre une autre ou contre un mannequin de bois. »
Chi avait encore faim à vrai dire, mais il doutait sur les capacités de la cuisine à le suivre. Et puis il pourrait passer tout le temps de la mission à manger mais il fallait passer à l’action.

De retour à la forge il écrivit le message destiné à l’empire.

Lettre de Akimichi Chi pour l'Empire a écrit:
A destination des autorités impériales,

A Sabetsu I, la dénommée Akibara Sanako, héritière officielle de la forge de son défunt père Akibara Naosuke, rencontre des difficultés d’ordres financières. En effet, des agissements malveillants d’origine pour l’instant inconnues l’obligent à employer une protection constante et prendre d’autres mesures couteuses. Si ça continue elle ne pourra bientôt plus répondre aux demandes de l’empire en termes d’armement. Il est demandé à l’empire de fournir une aide de 750.000 ryos afin de l’aider à garder la tête hors de l’eau en attendant que nous résolvions le problème.

De Akimichi Chi, Soldat en mission sous l’ordre nommé « Les armes d’un empire ».

Une fois le message fait et envoyé par le biais habituel il pourrait enfin tester cette fameuse arme finit sous ses yeux.
« Testons cette épée ! »
Il avait plusieurs idées en tête pour tester l’épée.
« On va d’abord couper des cordelettes avec ! Puis frapper dans le bois ou dans une autre arme. Enfin on va essayer de la torde pour tester sa résistance. Pour finir on va recouper dans la corde pour voir si la lame a perdu en tranchant après avoir frappé dans du plus solide ! »
Il était temps d’attaquer les choses sérieuses et que Sanako mette des preuves sur ses dires.
Résumé:



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Mar 23 Aoû 2022 - 21:23
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Akibara Sanako


C'est le sang de l'assassin. Il n'est malheureusement plus en vie et son corps attend dans la morgue d'être envoyé à qui le réclamera. Libre à toi d'aller l'inspecter si vous le souhaitez.

Déclarait-elle complètement non-chalent face à cette révélation. Après tout, qu'avait-elle à craindre ? Elle s'était simplement défendue, rien de plus. Et puis, n'avait-elle pas été collaborante jusqu'ici ? Ce n'était pas non plus quelque chose qu'elle cachait, sinon elle n'aurait simplement jamais remit à Chi un rouleau plein de sang. Elle n'était pas bête au point de ne pas savoir que ça soulèverait des sourcils. Par contre, elle se pensait définitivement intouchable.

Puis vint le sujet de la somme d'argent. Baisant la tête, visiblement déçu de la réponse de Chi, elle n'avait pas d'autre choix que de l'accepter et elle n'insisterait pas. Après tout, elle n'était pas spécialement dans une bonne position pour négocier ce genre de contrat et elle ne demandait pas une petite somme. Bien entendu, cependant, la contre-proposition de l'Akimichi vint redorer le visage de la femme d'un grand sourire.

Vraiment. Vous me comblez de bonheur.

Finalement de retour dans sa demeure, la femme posait son regard sur Chi qui écrivait cette fameuse missive qui avait sans doute le pouvoir de relancer cette entreprise en train de couleur. Un geste qui ne garantissait pas des fonds, mais qui ne lui nuirait définitivement pas. Pendant que Chi réalisait tout ça, la femme ordonnait à ses gardes de préparer le terrain.

Écoutant les demandes de l'Akimichi, plusieurs cordes tendues à l'aide de sac de sable étaient installées attendant d'être tranchées par la lame qu'il avait désormais dans ses mains. Elle était bien balancée, la poigne suffisamment agréable pour ne pas gêner la position des doigts. L'acier semblait à premier vu plus que tranchant et aucune décoloration sur la lame ne révélait un quelconque défaut de fabrication.

Aux cordes s'ajoutait des jarres elles aussi pleine de sable, ainsi qu'une armure en papier digne d'un maître armurier du pays de l'acier. Une armure digne d'être utilisée par un véritable samurai.

Ansi débutait le test. Un test qui se passait sans la moindre accrochage. La lame tranchait nette la corde sans réellement rencontrer de résistance. Le son du vase éclatant en fragment retentissait, suivi de plusieurs frappes sur l'armure. Finalement, ciblant de nouveau une corde, cette dernière la traversait en rencontrant cette fois-ci une petite résistance au niveau du poignet. Quelque chose de tout à fait respectable compte tenu du test qu'on venait de lui faire passer.

Il ne restait plus qu'à la torde et encore une fois, à moins que l'intension ne soit de briser l'arme, cette dernière résisterait sans trop de problèmes aux actions de l'akimichi, si ce dernier n'utilisait pas là la nature de ses capacités génétiques. Une inspection visuelle par la suite révèlerait que l'arme s'est émoussée à quelques endroits, mais rien d'inhabituel.

Vous voyer. Que des rumeurs. Mes armes sont parfaites pour un champ de bataille. Pas pour décorer un trône.

Le temps des retrouvailles arrivait assez rapidement.

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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Mer 31 Aoû 2022 - 16:20
Le corps était encore quelque part dans le village. Chi se dit que c’était un élément important et que ce dernier pourrait sans doute être exploité à bon escient. Mais pas par lui.
« Oh non ! »
S’exclama-t-il d’un air gêné.
« C’est loin d’être dans mes compétences ahah. »
Chi se persuadait capable de beaucoup de choses. Comme par exemple se pensant don juan alors qu’il ne faisait que collectionner les râteaux, si bien qu’il avait plus l’air d’un jardinier que d’un soldat. Mais de là à examiner un corps pour tenter d’y trouver un quelconque indice… Quoique, il aurait pu. Car il était si intelligent après tout… Mais il avait surtout la flemme.
« J’ai de toute façon bien assez d’information pour incriminer Masu. »
Voilà, c’était l’excuse facile et pourtant si réelle. Elle en avait tant dit, c’était impossible qu’elle mente, pas vrai ? Comment aurait-elle pu, autant de mensonges seraient faciles à démonter par Masu si jamais tout était faux. Il gardait tout de même l’existence de ce cadavre en tête, peut-être que ça lui serait utile plus tard qui sait.

Chi était gêné de décevoir Sanako, il aurait tout fait pour la conquérir et ça passait par la combler de bonheur. Mais de là à débourser une telle somme de sa poche ? De toute façon la question ne se posait pas, il ne l’avait pas. Il investissait tous ses sous dans la nourriture. En soit ce n’était pas une si mauvaise chose, nourriture voulait dire grosse bedaine, grosse bedaine signifiait un Akimichi puissant. Et non, ce n’est pas une excuse.

Finalement, il arbora un large sourire quand la jeune femme témoigna de sa gratitude envers son initiative de réaliser un courrier pour que l’empire débloque des fonds. Bon, lui n’était pas dupe, il savait pertinemment que la réponse serait négative. Mais l’important était de faire vivre l’espoir après tout non ?
« C’est normal, tu le mérites… »
Dit-il d’une subtilité trahie par son regard salace ainsi que son ton mielleusement obscène.
Finalement, arriva enfin le moment où Chi pu enfin tester une arme forgée à la méthode de Sanako. C’était simple, il lui suffisait de constater de la suffisance de ses armes pour descendre les arguments que Masu lui jetterait sans doute à la figure.

Chi n’était pas manieur d’arme, comme la plupart des Akimichi après tout. En fait, il ne connaissait que son oncle Cha qui utilisait un katana. Mais du peu qu’il avait vu faire à travers d’autres soldats cela ne semblait rien représenter de sorcier. Alors il s’exécuta via plusieurs tests qu’on avait mis en place suite à sa demande.
« C’est parfait ! »
Il exclama sa satisfaction alors que les tests avaient pris fin.
« C’est une lame au tranchant tout à fait… »
Mais en fait, il n’y connaissait rien.
« Contondant ! »
Il voulu se faire paraître pour intelligent mais il utilisa tout sauf le bon mot. C’était tout l’inverse qu’il voulait dire en fait. Et puis il tentait de cacher une certaine gêne. Il sentit qu’en forçant un peu il pourrait faire rompre l’acier de la lame. Mais nul doute que c’était à cause de sa force surhumaine, il était très fort après tout, grâce à son investissement en nourriture bien entendu. Il était même persuadé que le résultat serait le même avec une lame de meilleure facture de Masu.

Aussi, ces petites encoches qui étaient visibles en regardant de très près sur la lame gênaient l’Akimichi. Lui n’y connaissait rien, il ne savait pas si cela était normal ou pas alors il préféra ne rien dire. Mais il se dit que si en quelques coups la lame était dans cet état que se passerait-il en cas d’affrontement réel entre deux armées ?

Dans tous les cas, le temps n’était plus aux questions. Il jugea qu’il était temps de visiter l’autre partie, qui semblait plutôt mal barré vu tout ce qu’avait dit l’héritière.
« Il est temps ! »
Dit-il en reposant l’arme et en changeant de ton, pour témoigner qu’il était enfin le moment d’avancer.
« Je dois retrouver mes camarades et me rendre avec eux à Sabetsu II. Nous allons écouter Masu pour nous le confronterons à toutes tes accusassions. Nous déciderons ensuite de quoi faire et nous te tiendrons informé. »
Finalement, il abandonna ce ton autoritaire pour reprendre celui plus doux, celui du séducteur bine qu’un peu hasardeux chez Chi. Il prit une des mains de Sanako entre ses deux grosses mains boudinées avant de lui dire.
« Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te laisser tomber, ta forge ne va pas couler. » [/color][/b]C’était une promesse.

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