Si ce n’était pour cet espoir de plus en plus fébrile avec le temps de trouver l’interlocuteur adéquat en vue de récupérer l’usage de la main gauche qu’il avait perdu, sans doute Ieyasu aurait-il déjà mis les voiles en direction de son pays natal depuis déjà plusieurs jours, à présent. Les autorités d’Iwa, sans vraiment marquer la moindre opposition, avaient accepté de prolonger son autorisation de séjour entre les murs de la cité, une forme de faveur qui se trouvait aisément justifiée par la conduite du jeune Nomura, sa propension à aider ceux et celles qui croisaient son chemin. Également, sans doute, par le fait que les soldats de la Roche étaient in fine responsables de la mort de son père, même si le bretteur autodidacte faisait pour sa part reposer la plus grande partie du blâme sur feu Taira Fugaku, l’ancien Shogun de Tetsu. Depuis son arrivée dans le centre névralgique du Pays de la Terre, Ieyasu avait eu tout le temps, le loisir et la marge de manœuvre pour se pencher sur l’étude de l’alchimie et de toutes ses facettes, et si il était évidemment encore très loin de la pleine et entière compréhension et maîtrise de cet art particulier, le Nomura avait un niveau de confiance en lui-même qui lui permettait de percevoir le monde tout autours de lui d’une façon nouvelle. Et tout cela, il le devait en grande partie à ce Hyûga Kisuke, shinobi d’Iwa, ainsi qu’à ses propres efforts.

Grandi, le jeune vagabond en ressortirait nécessairement lorsqu’il quitterait enfin les ombres des montagnes de Tsuchi. Le sentiment persistant, toutefois, qu’une dernière chose lui restait à faire en ces lieux, qu’une dernière grande rencontre l’attendait, ne le quittait pas. Chiwa Aimi, cheffe de l’hôpital. Son nom rejaillissait partout, et tout le temps, à plus forte raison lorsque le sujet abordé touchait aux prouesses médicales et aux miracles scientifiques. Si cette kunoichi de renom lui certifiait que plus jamais il ne pourrait bénéficier du soutien d’une main gauche, alors Ieyasu serait bien obligé d’enterrer définitivement ses espoirs : d’ici là, toutefois, ceux-ci demeuraient, et c’était donc bercé par l’expectative et un quotidien incertain qu’Ieyasu passait pour l’instant ses jours, pratiquant et peaufinant toujours l’alchimie. Et ce fut ce jour-là simplement en traversant la ville, comme il l’avait fait maintes fois désormais, que l’opportunité allait lui être donnée de faire valoir ses nouveaux talents et connaissances.

Paré de sa large cape qui recouvrait en grande partie les reflets de son armure légère de samouraï, visiblement équipé de ses deux lames mais ses cheveux noirs laissés au vent en l’absence d’un casque traditionnel qu’il ne pouvait plus se permettre de porter, le jeune épéiste faillit passer sans s’arrêter au-delà d’une jeune femme aux cheveux longs nacrés accompagnée d’un canidé au poil ras et sombre. L’animal lui sembla mal au point, ce qui le fit se détourner de son itinéraire initial. Pas blessé, non. Déprimé, sans doute, affligé, peut-être ? Puis alors qu’il tendait machinalement l’oreille, le Nomura capta presque malgré lui les propos tenus par la jeune femme. Laissant derrière lui la timidité et la pudeur qui l’avaient longtemps gêné auparavant, le bretteur autodidacte n’hésita pas une seconde.

« ...Excusez-moi, vous cherchez un apothicaire ? Pour… votre chien ? Je loue une petite chambre, dans le centre, j’y ai accumulé quelques décoctions et onguents depuis que je me suis mis à l’alchimie. Je suis Ieyasu, Nomura Ieyasu, dit-il en tendant son unique main gantée en quête d’une franche pognée. De passage, ici. Si je peux vous aider, vous ou votre chien… ce sera avec grand plaisir. »

Tout en affichant une mine avenante et souriante, le bretteur manchot détailla de plus près la jeune femme et son animal de compagnie, tâchant d’un peu mieux comprendre ce qui arrivait au pauvre canidé en recueillant le récit de sa maîtresse. Cette dernière semblait vraiment chamboulée, même si Meisho, son chien, n’avait de son propre aveu qu’une forme de rhume un peu gênante. Une affliction, toutefois, qui avait en l’occurrence ses conséquences.

« Oh vous… n’êtes pas d’ici ? I-… Inuzuka vous dites ? J’ai croisé quelques uns des membres de votre clan, à l’occasion de mon passage à Urahi. Mais… ça remonte à un bout maintenant. »

Meisho était donc un ninken, déduisit-il, un animal ninja qui entretenait une relation toute particulière avec son maître et surtout… qui était bien plus dangereux qu’un canidé ordinaire. Le Nomura, si il se fit mentalement une note de surtout faire bien attention au moindre de ses gestes, ne s’en laissa toutefois pas intimider, toujours bien conscient de où il se trouvait et de quelles personnes l’entouraient, là un peu partout dans la cité. Ici, il était à Iwa, la glorieuse qui avait réussi à dominer un démon et à repousser Sakaze Tôsen. Et si il y avait bien une chose qui semblait régner ici… c’était l’ordre. Lentement, Ieyasu s’accroupit donc en tendant son unique main en direction du chien, la lui laissant renifler tout en oeillant la jeune femme aux cheveux pâles sur le côté.

« Alors comme ça, tu as attrapé un rhume mon grand, hmm... »

Attentivement, le tout jeune épéiste examina sans le toucher le canidé, notant des symptômes assez typiques et qui portaient peu à conséquence, si ce n’était pour la vitalité amputée de l’animal et son bien être remis en question. Rien que l’une de ses décoctions, qu’il avait perfectionnée ces derniers jours, ne pouvait pas arranger. Son examen préliminaire terminé, le Nomura se redressa.

« Ha… ! Vous semblez vraiment tenir à lui ! Enfin, j’imagine que quand on a ce genre de relation avec un animal, c’est parfaitement logique… Il se trouve que j’ai un composé qui pourrait servir à guérir très rapidement votre compagnon. Je l’ai même sur moi à vrai dire, mais… il est dosé pour un humain. Il faudrait que je fasse un crochet par mon, hm, laboratoire, si on peut appeler ça comme ça, pour que je puisse le diluer correctement. Si vous êtes d’accord… vous pouvez me suivre. »

Il initia la marche en regardant vers l’arrière en direction de l’Inuzuka, puis se sentit obligé de rajouter une précision.

« Oh et, Yoshiko-san, ça ne vous coûtera rien je vous rassure. Je me rôde encore sur beaucoup de sujets, je ne me permettrais pas de facturer quoi que ce soit. L’alchimie est vaste… et je découvre encore ses secrets chaque jour qui passe ! »

A entendre le phrasé quelque peu typé de la jeune Inuzuka, le bretteur itinérant afficha un mince sourire pour lui-même tout en se retournant vers l’autre côté de l’avenue, dans la direction vers laquelle se trouvait la demeure des Hozu qui l’hébergeaient. Tout en commençant à avancer au coeur des artères de la Roche qu’il connaissait à présent presque comme sa poche, Ieyasu songea à combien il était facile et naturel de proposer son aide à autrui, quand bien même autrui était une personne qu’il ne connaissait pas depuis plus de cinq minutes. Dans le vaste monde, à l’extérieur d’une cité militarisée telle qu’Iwa, le doute pouvait toujours être permis quant aux intentions des gens qu’il vous était donné de rencontrer, et leur porter assistance pouvait ne pas toujours avoir les conséquences escomptées. Dans un environnement si contrôlé, régulé et surveillé cependant, il était impensable pour le Nomura qu’un élan de bonté quel qu’il soit puisse se retourner contre son artisan, et c’est avec confiance et bonne humeur qu’Ieyasu mena donc Yoshiko et Meisho à travers le centre ville.

« Ah ça, des choses à apprendre j’en ai encore beaucoup ! Et puis, il suffit de découvrir une nouvelle variété, une nouvelle espèce organique, une racine ou qu’importe, pour devoir réétudier tout un tas de choses qu’on prenait pour acquises. Passionnant, c’est le mot ! »

La demeure des Hozu bientôt apparut au loin à l’angle de deux rues, et l’épéiste itinérant se prépara mentalement en passant en revue les étapes qu’il devrait suivre à la lettre pour obtenir la dose adéquate à la guérison du Ninken. S’approchant de la lourde porte, Ieyasu repéra les signes qui trahissaient l’absence de Mirei et de son mari et se retourna donc vers Yoshiko et son chien.

« Je loue les comble de ces iwajins contre quelques Ryos. Si vous voulez tous les deux m’accompagner en haut pour me voir travailler, vous êtes libres de me suivre ! Je n’en aura que pour une dizaine de minutes, en tout cas. »

Avec L’inuzuka ou non sur ses talons, le Nomura déverrouilla la porte et traversa prestement la pièce à vivre, remplie de souvenirs d’un couple dont les enfants étaient déjà partis depuis longtemps vivre leur propre vie ailleurs. Agilement, pressé de se mettre au travail, le jeune tetsujin monta les escaliers et ouvrit la trappe au plafond à l’étage pour faire descendre l’échelle qui menait jusqu’aux combles, y grimpant dans la foulée. C’était là, sous la lumière étouffée de cette location de fortune sous pente, que se trouvait pour l’heure implanté le laboratoire d’Ieyasu. Composé de deux plans de travail distincts où étaient installés différentes verreries et matériels, de nombreuses caissettes remplies d’ingrédients et de fioles se trouvaient également empilées en dessous et sur les côté, un bazar improbable, un chaos organisé dans lequel le Nomura n’avait cependant aucun mal à naviguer. Preuve en fut la dextérité avec laquelle il alla se saisir d’une fiole précise entreposée là, avant de commencer à faire bouillir l’eau contenu dans le plus gros ballon en verre.

« Allez, c’est parti… ! »

Yoshiko, bien évidemment accompagnée par son compagnon canon Meisho, avait décidé de marcher dans les pas du jeune Nomura pour aller observer la magie de l’alchimie à l’oeuvre sous les combles des Hozu. Dans cet espace confiné et encombré, il ne restait que très peu d’espace pour bouger une fois les trois entités installées, mais Ieyasu demeurait on ne peut plus ravi d’accueillir ainsi d’autres personnes dans son antre pour y partager l’expression de sa passion. Déjà l’ébullition prenait place dans le grand ballon prévu à cet effet, et l’épéiste de Tetsu s’affaira dès lors à prélever une quantité adéquate de son remède depuis l’un de ses flacons à l’aide d’une pipette de titrage. Il ne se passait pas un jour, songeait Ieyasu au fil de ses manipulations, sans qu’il ne remercie mentalement Kisuke pour l’aide précieuse qu’il lui avait apportée dans l’acquisition de tout ce matériel. La préparation placée dans un support de transformation de phases, le jeune itinérant plaça le tout sous l’influence du bain marie, attendant dès lors d’observer la séparation de la base alchimique et des éléments actifs.

L’air à la fois patient et excité, le tout jeune alchimiste se recula d’un pas et demi de son plan de travail pour garder une vue d’ensemble sur la dissociation des phases du composé.

« Je sépare les agents actifs du remède de leur base. Comme ça, je pourra facilement en re-prélever une quantité adéquate et l’adapter à la corpulence de Meisho. Je préfère prévenir : ce sera une injection ! J’espère que ça ne dérangera pas trop ce bonhomme... » fit-il en jetant un regard affectueux en direction du Ninken.

La réaction sur le point de se terminer, le Nomura enleva la décoction du bain marie et se munit d’une nouvelle pipette pour prélever un peu de cette masse sombre, moins dense que l’alcahest qui lui servait de base, pour aller la verser dans un nouveau récipient. Il répéta ensuite l’opération avec une dose appropriée d’alcahest qu’il adjoignit au nouveau mélange, puis se contenta de fermer le flacon tout en malaxant et injectant un peu de son chakra à l’intérieur pour lier les éléments entre eux.

« Plus qu’à secouer ! »

La simplicité de cette préparation, une fois le mélange initial de fleurs et de racines moulues effectué, était l’un de ses principaux attraits, et il ne fallut que quelques instants à Ieyasu pour obtenir la décoction finale dans le flacon qu’il avait entre les doigts, prête à l’emploi sans danger pour Meisho. Méthodiquement, il en extrait alors la totalité dans le corps d’une seringue stérile et porta son attention sur le chien ninja.

« Prêt mon grand ? Ça va juste te piquer un peu, d’accord ? »

Jaugeant l’animal du regard ainsi que les potentielles réactions de sa maîtresse pour se prémunir d’une réaction excessive du Ninken, le bretteur itinérant s’accroupit alors et s’approcha avec la seringue, déposant son moignon sur le coup de l’animal pour l’habituer à son contact.

« J’y vais. »

L’extrémité pointue pénétra la peau épaisse de Meisho qui tressaillit, et il ne fallut que quelques secondes au composé pour être intégralement libéré dans son organisme.

« Et voilà, c’est tout ! D’ici ce soir, tu devrais déjà te sentir bien mieux mon bonhomme. Yoshiko-san, vous comptez repartir dès demain ? Ma question j’avoue est un peu intéressée… Tout autant que l’alchimie, l’art du combat au sabre me passionne depuis tout petit. Ce serait un honneur, de pouvoir échanger quelques mouvements avec vous deux ! »

L’injection se passa sans heurt, ce qui arracha un silencieux soupir de soulagement au Nomura tandis qu’il s’affairait déjà à nettoyer et ranger le matériel qui se trouvait sur sa paillasse tout en observant du coin de l’oeil la réaction de son patient canin. Foncièrement ravi que l’inoculation du traitement se soit bien déroulée, le jeune bretteur autodidacte se surprit à penser à l’absurdité des frontières que s’imposaient les Hommes depuis la nuit des temps. Trop occupés à se faire la guerre, à chercher à profiter voire à s’approprier ce que possédaient leurs voisins, les êtres humaines semblaient toujours plus enclins à chercher à améliorer leur propre existence en prenant de force plutôt que par le truchement de la coopération. Et que ce Sakaze Tôsen réussisse un jour ou pas à faire disparaître le chakra, cela ne changerait malheureusement rien à ce constat. Avec ou sans cette énergie mystique, songea Ieyasu, il y avait fort à parier que son père aurait en effet connu le même sort : ne restait dès lors que des regrets, accompagnés fort heureusement par un ersatz d’espoir qui habitait encore le coeur du Nomura. L’espoir de voir sa famille prospérer dans l’humilité et le bonheur, et de pouvoir à son niveau propager un peu de bonne foi et d’entraide autour de lui.

Pour s’assurer de pouvoir concrétiser cette vision quasi utopique, cependant, le jeune bretteur ne pouvait pas se permettre de faire l’impasse sur les fondamentaux, à savoir les rudiments du combat.

« Y a pas de quoi, Yoshiko-san ! Et parfait, je viendrai vous retrouver à votre résidence demain vers neuf heures. De là on pourra se rendre rapidement à l’Académie d’Iwa, je suis sûr qu’on pourra y trouver un terrain d’entraînement libre. A demain ! » finit-il par dire tout en raccompagnant la soldate et son ninken jusqu’à l’extérieur.

Hésitant un moment devant la porte de la maison des Hozu, le jeune épéiste s’en retourna finalement dans son laboratoire pour explorer quelques idées qui venaient de germer dans son esprit. La science de l’alchimie était un puits sans fond d’inconnues à remonter, décortiquer et exploiter, une entreprise que le tetsujin ne se lassait pas de poursuivre en attendant le jour datidique où il lui serait permis de rencontrer la Directrice de l’Hôpital d’Iwa. Le lendemain, comme c’était convenu, le Nomura lla en tout cas rejoindre Yoshiko et Meisho à la résidence à laquelle ils avaient séjourné, les saluant joyeusement lorsqu’il les vit arriver.

« Ohayo, Yoshiko-san. Et Meisho aussi, bien sûr ! Allons-y, si on tarde trop les Genin de la ville auront déjà monopolisé tous les terrains ! Haha ! »

Bardé de ses sabres et de son armure, Ieyasu faisait figure de combattant expérimenté : même si le tout jeune homme en avait vu et vécu de belles au cours de ses périples, il était malgré tout encore loin, de son propre point de vue, de mériter totalement de porter cette cuirasse qui lui avait pourtant sauvé la vie tant de fois auparavant. A l’approche de l’Académie Hashira, l’itinérant venu de Tetsu se présenta au Chûnin en poste et obtint la permission d’entrer sur le terrain numéro sept. Si la méfiance élémentaire était certes toujours de mise à son sujet, Ieyasu lisait malgré tout dans les regards des shinobis qu’il croisait et rencontrait une plus grande part d’acceptation et de tolérance que durant les premiers jours. Un constat, aussi insignifiant soit-il, chargé d’espoir. Se mettant en place vers le milieu du terrain, Ieyasu écarta alors les bras, sa paume unique ouverte sur le côté.

« A vous de jouer ! Montrez-moi ce que valent les Inuzuka du Feu ! »

L’un après l’autre, ninken et maîtresse parvinrent à se soustraire à la volée de flèches perforantes expédiées par le bretteur de Tetsu, le canidé se contorsionnant avec agilité tandis que Yoshiko paraît avec maestria les têtes acérées des projectiles à l’aide de ses brassards. L’Inuzuka et son animal, déduisit le Nomura, n’étaient donc pas seulement aptes au combat lorsqu’ils unissaient leurs forces, mais également de façon individuelle. L’un et l’autre savaient se défendre, et à priori passer à l’offensive, de manière totalement autonome, ce qui força chez Ieyasu une réalisation de taille : il était dans les faits en situation de deux contre un. Un contexte qu’il avait déjà connu et surmonté auparavant, mais dont il connaissait aussi toute la dangerosité.

Se réceptionnant avec grâce sur le sol du terrain d’entraînement, le jeune mercenaire commença immédiatement à amorcer le mouvement inverse pour se rapprocher de l’un de ses deux adversaires tout en faisant passer sa prise sur ses deux sabres. Grâce à ses tirs à l’arc, l’épéiste itinérant remarqua qu’il était parvenu à créer un petit espace entre le ninken et sa maîtresse. Un interstice très léger, mais qu’il lui fallait exploiter si il comptait dicter le rythme de cette passe d’armes. Si il y avait bien une chose que lui avaient apprises ses pérégrinations à travers le Yuukan en matière de combat ouvert, c’était en effet que le moindre détail pouvait peser dans la balance et qu’une lecture intelligente de l’environnement valait bien toutes les armes imaginables. Avant de songer à forcer l’offensive toutefois, le Nomura se devait de respecter la riposte de Yoshiko qui était rapidement en train de prendre forme entre ses mains. Une forme taurine jaillit du sol au terme de son dernier signe incantatoire, fonçant droit sur Ieyasu en menaçant de le percuter avec une violence déjà palpable.

Sans s’arrêter dans son propre mouvement, le mercenaire tetsujin fit onduler son corps en le projetant parallèlement au sol, laissant filer l’animal de terre sous lui et continuer sa course plus loin sur le terrain. Ses deux katana scintillant durant sa rotation, le Nomura choisit le moment de sa réception pour gorger l’une de ses lames de chakra, relançant sa course de plus belle pour s’approcher de l’Inuzuka par sa gauche, à l’opposé de la position de Meisho. Avant qu’il n’atteigne vraiment la kunoichi, Ieyasu déploya alors dans un vif mouvement de poignet un croissant de chakra tranchant depuis sa lame la plus ancienne, qui se dirigea droit vers le ninken plus loin sur le côté. L’animal ainsi menacé selon une trajectoire qui restreindrait son mouvement immédiat, le bretteur du Fer se lança dans la foulée dans un bref ballet offensif, faisant danser le tranchant de ses deux sabres pour asséner une estocade suivie d’un balayage vers la cuisse et la hanche de Yoshiko. Des frappes rapides, peu dangereuses par nature, mais qui auraient l’avantage de maintenir la pression sur l’Inuzuka à l’accent si marqué.

Nulle question de triomphe pour le jeune Nomura cependant, lui pour qui seules comptaient dans ces instants la maîtrise et la perfection de chaque mouvement.

Résumé

Santé : ça va
Chakra : 3B 2C

Ieyasu se rapproche de Yoshiko et esquive (B) le taureau de roche via une vrille sur place. Il expédie ensuite un croissant de chakra (C) vers Meisho juste avant de lancer deux frappes rapides (C) consécutives sur Yoshiko, vers la cuisse et la hanche.