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Périr pour mieux revenir

Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Jeu 5 Mai 2022 - 23:24
Automne de l'An 204, Près du Quartier Général de la Coalition

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Sur ces terres calcinées du feu d'un lâche, Yasei Reikan aurait pu se sentir libre.

Plus libre qu'elle ne l'avait jamais été, dans son existence de chaînes et de contraintes.

Dans sa vie de poids et de craintes.

Mais les souvenirs de sa dernière lutte lui ôtaient toute idée de baisser les armes. Tout espoir de laisser à un autre le tribut de ce drame. Leurs visages de colère et de hargne, leurs langues fourchues et leurs atours de piètres divinités qui s'amusaient à battre les Hommes, elle n'arrivait pas à les arracher à son esprit ni à les faire taire dans son crâne. Et leur fuite aussi inattendue qu'absurde ne faisait que lui griffer de plus belle les viscères qui rattachaient ses organes, en affichant au grand jour l'écart béant qui ne semblait jamais cesser de se creuser et de grandir entre ceux qui chérissaient le chakra et ceux qui lui rejetaient la faute. Si cette débâcle avait pu sauver la vie des uns comme voler la victoire des autres, elle insistait pourtant à nous rappeler que des forces plus dévorantes encore étaient peut-être à l'œuvre aujourd'hui, pour préparer les batailles de demain. La fatalité de leurs foudres et l'écume qui coulait de leurs lèvres haineuses, la Tigresse blanche avait appris à les maudire au bras du Juge blanc et tant d'autres, puis à les haïr à celui du Dieu du Taïjutsu. Ces gens-là, qui entendaient remuer les terres du Yuukan à la force de leur fureur et à les terrasser à celle de leurs chagrins, elle voulait les démolir, les amenuir, les faire se tarir. Et ce monde en déclin, elle souhaitait le défaire pour mieux le refaire. Pour mieux le parfaire.

Tous se tournaient déjà vers un nouveau départ, à cœur de retrouver la patrie pour laquelle ils étaient venus discuter puis lutter.

Le pas en avant de l'Héroïne de l'Eau, lui, se voulait hésitant.

Se voulait bien oscillant, par peur de tirer un trait sur le fils de Personne, qui avait su éveiller son attention et caresser son intérêt. Mais le Gardien des Gardiens, au même titre que leurs pernicieux, n'avait pas attendu pour s'envoler, s'effacer. Laissant derrière lui les troupes qu'il avait tenu à encourager, face aux convictions du Chapelier et son armée. Vif, mort ou entre ces deux états, la Cheffe du clan Yasei torturait les tranchées de son cerveau afin d'y fouiller l'once d'une intuition qui pourrait le conduire à lui, qui pourrait lui offrir une chance de survie. Malgré les empreintes laissées par la langue de la fatigue sur son corps trahi par la bestialité, elle se refusait à laisser tomber celui qui, à la dernière seconde, avait déserté les principes de toute une vie et de toute une lignée pour les protéger. Parce que même si l'air de la Cité Brumeuse manquait terriblement à ses poumons et les visages de ses pairs à ses yeux comme à ses doigts, l'inquiétude qui guidait ses instincts empêchait la métamorphe du Tigre blanc de tourner la page trop précipitamment, trop hâtivement.

Et pendant que d'autres se retiraient, voilà qu'elle demeurait à l'écart patiemment.

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Nara Aizen
Nara Aizen

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Sam 7 Mai 2022 - 16:54

Le goût amer. Celui de la défaite. Il était d’autant plus fort qu’il était récent.

Certains criaient sans doute déjà à la victoire. Se targuant d’avoir réussi à repousser l’ennemi sans avoir à déplorer la moindre perte. Le Nara avait un regard tout autre sur la nature des évènements qui avaient eu lieu. Nul autre que lui avait été aussi proche de l’action qu’il l’avait était. Et tout ce qu’il avait pu constater n’était autre que l’échec.

Du pessimisme ? Surement que certains pourraient juger cette vision ainsi. Leur avis importait peu, ils se trouvaient dans le faux. L’Homme se voilait la face, justifiant de faire prévaloir les points positifs face aux monstres négatifs qu’ils avaient devant les yeux sous l’égide de ce qu’ils appelaient l’espoir.

Aizen n’était pas pessimiste. Il était réaliste et n’espérer rien d’autre de ce qu’il pouvait logiquement entrevoir. Comme face à cet homme qui était devenu son ennemi par simple objectif de gloire pour l’un. Pour l’autre, il n’avait été qu’un insecte sur son trajet. Ce qu’il crut au départ. Mais le bougre de Yamanaka avait dû bien être surpris, aussi omniscient que se targuait être son camp. A ce moment, l’espoir, il l’avait eu. Et à raison. Car cet homme, et sa vie, s’étaient retrouvé à portée de main du Nara. A portée de sabre. Ce fut trahi par son propre clan, défiant les lois divines de la mort, qu’il fut mis en échec avant d’être lui-même sauvé.

Plus qu’une défaite, une honte.

S’il voulait se faire connaître et reconnaître il serait maintenant le simple soldat des Nuages qui avait failli à sa tâche et avait dû être sauvé comme un vulgaire innocent en détresse. Sauvé par celui qui n’avait de nom que sa fonction. Inconnu de tous, il avait pour l’instant disparu comme il était apparu.

Pourtant celui qui lisait dans les pensées avait été trompé par la finesse et l’intelligence du combattant. Celui qui dans les cieux se prenait pour un dieu avait été mis en défaut. Face à de tels adversaires le simple fait de résister, ou de presque y arriver, permettait-il d’espérer quoi que ce soit ?

Aizen regardait le ciel, mi clair, mi sombre. Il était à la recherche d’une réponse, bien moins sûr des intentions lumineuses de sa destinée en ces lieux qu’auparavant. Qu’elle était la conclusion ? A quoi avait-il servit ? Plus que le résultat mystique de la bataille en lui-même c’étaient toutes ces questions qui subsistées qui le hantaient. Il n’avait pas pu montrer le chemin, ni à ses alliés, ni à ses ennemis. S’il n’était pas là pour porter la parole de la sainte lumière, alors pourquoi ?

S’il était venu au pays du Feu pour avoir des réponses. Il repartirait sans doute avec encore plus de questions.

Mais lui qui avait tendance à se concentrer sur lui-même, que ce soit dans la réussite ou l’échec, avait tendance à oublier. Cette défaite, il la partageait. Et une de ses principales camarades d’infortune était là, devant lui. L’Héroïne du pays de l’Eau. La Tigresse blanche. Tant de noms glorieux pour qualifier celle qui n’était autre que la célèbre cheffe de clan des Yasei : Reikan.

Aizen n’était rien par rapport à elle. Néanmoins, aussi connue fut-elle, elle n’avait pas été plus efficace que le Nara bien qu’elle s’en était sorti indemne. Ses blessures, le Nara ne les devait qu’à sa précipitation et à son manque de prudence. Défauts dont n’avait pas fait preuve la fille de l’eau qui était resté en retrait jusqu’à la fin. Ou presque. Sans sa dernière tentative, avant qu’il ne se passe cet évènement des plus mystérieux, Aizen aurait pu la qualifier de lâche. Profitant que le Kumojin soit au contact avec l’ennemi pour prendre sa chance de loin, sans trop prendre de risque même si le moine la menaçait de sa présence céleste. Mais chez le Nara, la lâcheté relevait plus de la qualité intellectuelle qu’un défaut. Son choix s’était montré judicieux, les évènements l’avaient montré. Le pari de Aizen avait été plus risqué mais à une ombre prête il aurait pu être celui dont le nom aurait été sur toutes les lèvres. Celui qui avait tué l’empereur déchu.

Il n’en était rien.

Il se rapprocha d’elle sans dire mot et sans pour autant vouloir se faire plus discret que l’aurait été n’importe quel autre Homme. Il regardait l’horizon, à la recherche de réponses qui ne s’y trouvaient pas. Une fois à son niveau, un regard discret vers elle, sans tourner la tête. Elle semblait tout aussi pensive. Quelles étaient ses conclusions, à elle ? Si toutefois elle était parvenue à les établir ?

Après un long silence dont le Nara se permit d’apprécier la saveur après tout ce remue-ménage qui avait eu lieu auparavant, il tourna la tête vers elle. Là encore, dans un premier temps, il ne dit rien. Analysant les traits fins de cette femme qui ressemblait à tous sauf à une guerrière aux premiers abords. Ses yeux semblaient toutefois briller d’une détermination sans faille à travers lesquels le Nara parvenait tout de même à détecter un soupçon de mélancolie. A moins que ce ne fut que le propre reflet de son âme qu’il entrevoyait dans le blanc de ses yeux.

Lui était souriant. Sans montrer les dents, le sourire qu’on réservait à un très vieil ami. Ou tout simplement celui qu’on faisait à une personne avec qui on venait d’affronter la mort. Mais rien ne pouvait cacher cette lassitude bien ancrée à qui voulait bien prendre le temps de regarder. A moins que ce ne soit que l’écho des stigmates de la bataille qui avait eu lieu. Une fatigue encore présente, donc. Si cet affrontement avait marqué son âme il avait déjà fait le nécessaire pour que physiquement ne subsiste pas une seule cicatrice. Les apparences, bien que trompeuses, étaient souvent équivoques. Sans sonder son esprit nul ne pourrait savoir que ce combat l’avait marqué. Parmi ceux qui le croiserait il serait celui qui est sorti indemne face au premier empereur du feu alors que de nombreux vaillants shinobis avaient péris de sa main.

Mais il ne pouvait pas la duper, elle qui ressentait sans doute la même chose.
« Est-ce qu'à vous aussi… » Commença-t-il en continuant de la fixer pour attirer son attention si ce n’était pas déjà fait.
Il attendit qu’elle soit tout ouïe pour poser une question à laquelle elle s’attendait sans doute déjà. Il se remit à regarder devant lui, dans le vague. C’était comme s’il se posait la question à lui-même.
« Cette défaite hante-t-elle déjà votre esprit ? »
Il était rare qu’il ne voyait pas la Lumière à ses côtés.

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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Sam 7 Mai 2022 - 18:27

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« Est-ce qu'à vous aussi... Cette défaite hante-t-elle déjà votre esprit? »

Yasei Reikan écarta les paupières, à l'épreuve des mots.

Car telle une pierre tombée lourdement à l'eau, ils s'échouèrent dans son esprit pour partager ses maux.

Surpris à essayer de trouver refuge sur une terre abandonnée par son herbe et désormais colonisée par le charbon, les yeux myosotis de la guerrière aux épaulières dorées en découvrirent un moins âcre, moins fielleux, sur le minois du maître des ombres. Car dès qu'elle eut tourné la tête, elle le retrouva là, à ses côtés. Loin de la mort mais proche du regret, avec aux lèvres un goût pareil à celui qui envahissait sa bouche, conquérissait ses pensées et pourrissait son sang. Celui de l'amertume de, peut-être, ne pas avoir été à la hauteur et de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour montrer au monde que le Chapelier et ses soutiens n'étaient pas le seul et inévitable remède à toutes les douleurs du Yuukan. Des remords et des contrariétés, la féline pouvait en lire par miliers dans les pupilles du fils de la Foudre, lui qui avait été au plus près des flammes de l'ennemi et de sa véhémence. Elle s'en sentait proche et compatissante, pour ne pas avoir été au bout de ses ambitions, pour ne pas avoir eu toutes les réponses à ses questions. Mais la honte, qui trahissait les traits du jeune homme et révélait l'ampleur d'une fierté qui aurait pu lui coûter cette lutte comme sa vie, elle n'arrivait ni à la saisir ni à s'en rapprocher pour mieux la comprendre, inconnue au bataillon des émotions découvertes au cours de son enfance. Pendant un court moment, Yasei Reikan chercha à percer à jour la rancœur qui grignotait son camarade et toute sa profondeur. Car hanté et habité de la sorte par l'avortement forcé de la bataille, il semblait tout autant qu'elle retenu par la gaine du passé et les anneaux de la lâcheté. Seule avec elle-même, Yasei Reikan n'avait pas réalisé à quel point ses œillères lui avaient seulement soumis toute la pauvreté d'une vision alarmiste de ces derniers moments. Mais face à Nara Aizen, elle se rendit compte de toute la préciosité de ceux qu'elle avait encore la chance de pouvoir passer avec lui.

Sans le prévenir, Yasei Reikan écarta les bras pour l'étreindre avec simplicité mais sincérité.

Chose qui n'aurait peut-être pas pu se faire, si l'adversité avait choisi de rester.

À l'aise avec les mots, elle venait pourtant de les délaisser.

Pour leur préférer la plus belle empreinte d'une nouvelle amitié.

Et remercier le sort de l'avoir épargné.

Parce que la déception de cette rixe, Yasei Reikan était prête à l'accepter et à la revivre même endurcie et accrue s'il le fallait, si cela voulait dire qu'elle n'avait pas à subir une autre perte. Ce jeune Nara, elle ne le connaissait que depuis hier. Mais elle savait déjà qu'il deviendrait un ami et un allié pour demain. Un pilier pour l'aider à combattre tout ce qui rendait ce monde plus malsain. Après quelques secondes, la Yasei aux éphélides retira l'emprise de ses bras sur les siens et recula d'un pas, avec son visage qui n'arborait plus la même expression qu'avant. Un nouveau tableau, dénoué de ses vieux démons, à mille lieues du précédent. Un museau, séparé de toute incertitude, qui avait retrouvé ses marques et s'était réconcilié avec l'espoir comme s'il n'avait jamais enduré le doute ni la peur, pour le transmettre comme contagion à son confrère.

Une main de la métamorphe avait néanmoins tenu à demeurer sur l'une de ses épaules.

Pendant que l'apaisement se mettait à lui dévorer la face.

« Elle me hante déjà et va continuer à le faire, jusqu'à la fin. Jusqu'à ce que nous ayons mis un terme à cette quête absurde qui est celle de nos opposants. Mais je la supporterai mille autres fois encore, si cela voulait dire que nous pourrions toujours discuter et encore évoluer après elle. Si cela voulait dire que nous aurions une autre chance encore de les défaire et de faire taire ces querelles. »

Ses fins doigts se pressèrent sur l'habit de Nara Aizen.

« Comme toi, j'aurais voulu mieux faire et les empêcher de se soustraire. Mais cela ne doit pas nous décourager. Parce qu'un jour ou l'autre, ils finiront tous par payer. »

La fermeté de ses propos n'était que renforcée par toute la majesté de la sévérité qui traversait ses traits.

Pour que l'instant d'après, ses paupières puissent se fermer et ses lèvres s'écarter, sous la chaleur d'un merveilleux sourire à pleines dents.

« Je suis heureuse de n'avoir perdu personne, aujourd'hui. »
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Nara Aizen
Nara Aizen

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Lun 9 Mai 2022 - 16:39

Une étreinte. Geste sincère. Un geste empli de sentiments pour venir couvrir les ressentiments de celui qui recevait cette réconfortante accolade. D’abord, nul mot, simplement cet acte auquel le Nara ne s’était pas attendu. Il ne sut donc pas le recevoir si bien que ni il ne lui rendit ni il la repoussa. La menace d’un être si puissant alors trop proche de lui, il ne la ressentit pas. Sans ouvrir la bouche la Yasei savait communiquer. Comme rappelait à ses instincts primaires le Nara comprenait. Lui qui pourtant n’usait que des mots pour convaincre et manipuler alors que ses gestes ne servaient qu’à imposer, par la force.

Elle semblait soulagée. Soulagée qu’ils soient là pour parler de leur défaite plutôt que l’un d’eux soit absent pour commémorer une victoire en demi-teinte. Parler justement, elle y vint. Elle ne fit que collationner ce que son geste voulait dire. La défaite, elle la regrettait. Le résultat, elle le chérissait. Elle faisait donc partie de ceux qui jubileraient de n’avoir perdu personne. Mais qui aurait-pu dire le nombre de victimes qui découleraient de cette journée ? Cela importait peu au Nara, de toute façon.

Elle ne faisait tout de même pas partie de ces naïfs qui voyaient le bien partout, et pensait que la paix, dans son sens le plus pure, pouvait exister. Elle avait compris que pour sauver certaines personnes il fallait en tuer d’autres. Le Nara posa sa main sur celle de son interlocutrice qui était restée soudée à son épaule. Il sentit la poigne se raffermir jusqu’à ressentir le bout des ongles de la jeune femme. Plus signe de sauvagerie que de féminité chez celle qui n’était pas totalement humaine. Il serra sa main avec l’amicalité dont elle venait de faire preuve pour canaliser sa soudaine colère. La colère, ennemi de la lucidité, comme l’était tout autant son altruisme. Si elle avait compris qu’il fallait tuer pour sauver, n’avait-elle pas pris conscience qu’il fallait parfois sacrifier pour y parvenir ?
« Et si tu avais eu l’occasion de prendre une de leur vie en échange de la mienne aujourd’hui. Quel choix aurait-tu fais ? »
Ainsi il posa la question. En tant que Kunoichi d’élite, elle ne pouvait pas choisir de sauver inutilement au péril d’un but bien plus grand. Bien sûr le Nara aurait tout fait pour préserver sa vie même si cela devait signifier la fin de ce monde. Mais sacrifier la vie d’un quelconque allié pour le bénéfice de tous, il n’aurait jamais hésité. Ceci était une force, il fallait en être doté pour vaincre.

Quelque soit la réponse, il lui rendit chaleureusement son sourire en élargissant le sien jusqu’à en plisser les yeux. Si le futur des possibles à travers la quête de gloire avait fait trébucher le Nara c’était le passé qui rongeait la jeune cheffe de clan. Aucun des deux ne se concentraient sur ce qui comptait vraiment et Sakaze Tosen utilisait cette arme à merveille. Il manipulait si bien le temps, même sans pouvoir.
« Les faire payer… Dans quel but ? »
Était-elle contre eux simplement par ressentiment : Avait-il tué de ses proches ? Était-ce juste une philanthrope qui voulait épargner les vies innocentes ? Peu importait. Qu’il soit là ou pas des gens mourraient. Qu’il soit puni ou non les gens morts ne reviendraient pas.
Aizen ne jugeait pas, son air était sincèrement interrogatif et inondé d’une bienveillance intellectuelle. Il voulait que, comme lui, elle prenne conscience qu’il ne fallait pas forcément agir comme on l’entendait mais comme il fallait le faire.
« Il faudrait que nous nous concentrions sur le présent. Certains, trop sentimentaux, veulent faire parler la justice qui est la leur. D’autres, plus pragmatiques, veulent se montrer décisifs. Nous cherchons qu’à les combattre, qu’à les tuer… »
Lui le premier. Si on lui demandait de choisir entre un acte permettant de nuire de façon massive au Ningen et un plus anecdotique dans leurs plans mais, de façade, plus important. Si du premier ne découlait aucune reconnaissance et du deuxième une grande gloire alors il ferait sans doute le pire choix… Mais, persuadé qu’il était la clef qui permettrait au monde de retrouver le droit chemin, il se plaçait au-dessus de tout ça. S’il était connu, alors sa parole aurait plus de poids, donc plus tard il pourrait influencer le monde vers le droit chemin. Cela pouvait bien entendu demander un grand nombre de sacrifices en chemin, nécessaires… Mais si Tosen gagnait, alors le monde tel qu’il le connaissait n’existerait plus et même lui ne pourrait dire si l’équilibre de la Lumière serait alors atteignable.
« Nous devons arrêter de nous en prendre à eux et d’aller où ils le désirent. Nous devons agir sur ce qu’ils font, pas sur ce qu’ils ont fait ou pourraient faire. »
Mais le Nara connaissait ses failles même s’il se les excusait sous le joug d’une quelconque destinée divine. Il voulait tout faire, trop faire. Ainsi des deux choix précédemment évoqués il se targuerait de pouvoir faire les deux à la fois. Il voulait mettre fin à cette guerre, pas pour sauver les innocents non. Il voulait y mettre fin car le chakra devait subsister, il était nécessaire à l’équilibre que le Yuukan devait atteindre.


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