Une multitude de beaux défis. Voilà ce que représentait pour Misaki son nouveau titre de Chûnin. Ah, si seulement elle savait que ce qui l'attendait allait la pousser dans les limites de ses nouvelles responsabilités. Si seulement elle savait, peut-être en aurait-elle fini ici et maintenant, alors qu'elle avançait pas à pas en direction de son partenaire de mission ?

Nouvellement promue, la Yukijin qui s'était fait reconnaître par son implication dans les diverses missions pour le village caché de la brume - lui ayant même valu un passage dans Le Kunai Émoussé - n'était pas près de s'arrêter. Elle en était à sa deuxième mission en tant que leader de l'équipe kirijines. Il n'était pas question pour elle qu'elle se solde sur un échec et la présence de Nagamasa Kurama allait être un atout pour elle. En effet, elle avait déjà eu la chance de réaliser une mission avec lui et avait une idée du genre d'homme qu'il était et de ses compétences. Elle se rappelait son civisme, sa verve et ça ne pouvait que leur être utile dans cette chasse au braconnier. D'autant plus que s'ils devaient lever les armes, la présence d'un partenaire spécialisé dans le corps à corps allait être plus qu'utile pour la dame des glaces.

Étant donné qu'il s'agissait d'une mission officielle, mais qui n'avait aucun lien avec la Kenpei, la seule chose qu'elle n'avait pas mise était le brassard de la Kenpei. Bien rangée dans sa besace, elle n'allait pas se rendre sur l'île de Buntan sous ses fonctions de soldate, mais bien de Chûnin. Arrivant aux côtés de Kurama, Misaki se saluait cordialement. Elle s'inclinait légèrement vers l'avant, tandis que deux longues mèches de cheveux dorés tombaient le long de son visage.

[Misaki] - Bien le bonjour Nagamasa Kurama, c'est toujours un plaisir de travailler avec toi !

Dit-elle avec un sourire sincère au visage.

[Misaki] - Pour répondre à ta question, je ne connais pas beaucoup l'île de Buntan. Je n'y suis jamais allé, mais de ce que je sais, il s'agit d'une île utilisée comme lieu d'entreposage. Les villages sont éloignés les uns des autres. Vraiment un contexte idéal pour du braconnage.

Répondit-elle en indiquant à son partenaire de se mettre en marche. Contournant les divers obstacles des marécages brisés et en saluant les quelques soldats qu'elle croisait, Misaki poursuivit son explication sur la mission et surtout, sur ses attentes quant à son partenaire.

[Misaki] - Un bateau nous attend dans un port à quelques heures d'ici. Comme les villages sont éloignés, les ports ne sont pas fréquents et d'arriver avec un navire en provenance du port Naragasa ne peut qu'attirer l'attention. Si le réseau est bien monté, on serait dans la merde.

Marchande pas-à-pas aux côtés de Kurama, elle continuait son plan.

[Misaki] - Je te propose qu'on essaie de se faire passer pour une acheteuse et son garde du corps intéressé dans les oiseaux braconner avant de se mettre à fouiller une île entière. Qu'est-ce que tu en penses ?

Il y avait, dans le parcours militaire de Misaki, une mission qui avait eu une importance significative. Au coeurs de ladite besogne, elle était venue en aide à une marchande aux connexions douteuses ayant menti sur la nature de l'aide requise. Son enseignante avait falsifié le compte-rendu de mission afin de ne pas attirer les foudres de la brume sur la dame du nom de Kanon Eri.

Un peu avant d'aller rejoindre son partenaire, la Yukijine avait été faire un tour chez cette personne qui, très franchement, lui en devait bien une. En effet, le réseau de cette femme était gigantesque et il s'étandait d'ailleurs dans le trafic d'animaux et sur les îles entrepôts de l'archipel. Elle ne pouvait qu'être au courant de ce braconnage - et elle avait probablement quelque chose à y voir, bien que la piste ne remonterait sans doute pas jusqu'à elle.- Ainsi, suite à un bref échange, Misaki était parvenue à négocier un passage vers l'île de buntan moyenne cette fameuse faveur et, malgré elle, un avertissement prématuré de couper tout contact avec cette partie de ce qui était probablement son entreprise.

Arrivant au coeur du port du village côtier, Kurama et Misaki n'eurent pas à errer très longtemps avant d'être abordés par un marin à la peau meurtri par les années passées au soleil. Confirmant l'identité de la chûnin, il invitait le duo à se mettre en place sur le bateau qui, à la plus grande surprise de Misaki, n'allait que renforcer l'image de la femme riche qu'elle voulait arborer et utiliser comme couverture. Une chose était certaine, quand Kanon payait une dette, elle ne le faisait pas à moitié.

Sans perdre de temps, le capitaine se mit en route. Le voyage allait lui aussi prendre plusieurs heures, permettant au duo d'arriver sur l'île en pleine nuit. Ceci allait permettre une certaine discrétion afin de fouiller les quelques entrepôts ou ils accosteraient. L'objectif étant d'aller glaner quelques informations avant d'essayer son plan de vente.

Ayant un peu de temps devant elle, Misaki échangeait quelques banalités avec son partenaire de mission. C'était la troisième fois qu'elle le voyait. La première fois, ils avaient réalisé une mission et attrapé un petit rebel du clan de la Yukijine qui s'amusait à geler les fontaines, tandis que la deuxième fois, elle avait enseigné quelques techniques au samouraï encore au début de son apprentissage dans les arts shinobi.

[Misaki] - As-tu eu la chance de pratiquer ce que je t'ai montré ?

Dit-elle, le sourire au visage.

[Misaki] - Et pour les enchaînements de mudras, ça se passe comment ?

L'objectif était bien simple, occupez un peu le temps mort qu'ils avaient.

[Misaki] - Un contact qui me devait une faveur.

Répondit-elle en choisissant de rester volontairement vague. Ce n'était ni là un manque de confiance envers son partenaire, ni un simple caprice. Cette marchande avec qui elle avait interagi à quelques reprises avait le bras long et des connexions qui s'étalaient sur l'archipel au complet. Elle préférait préserver son identité, il valait mieux l'avoir comme allié plutôt que comme ennemie. Qui sait quelles oreilles étaient dissimulées non loin des shinobis, à écouter le moindre son qui s'échappait de leurs échanges.

[Misaki] - Oh ? S'exclamait-elle au rappel du duel qu'ils s'étaient fixés lors de leur dernière mission. Je ne doute pas que tu as dû évoluer ! Tu n'es pas du genre à t'exprimer avec autant de confiance si ce n'était pas le cas.

Souriait-elle à son partenaire de mission. Elle ne le connaissait pas depuis peu, mais avait commencé à saisir quelques pans de sa personnalité. Vantard et arrogant ne faisaient absolument pas partie de son vocabulaire. Peut-être était-ce ses origines barbariques Yukijine ou une simple facette de sa psyché, mais elle de plus en plus excité à l'idée d'échanger quelques coups avec le Nagasama. D'autant plus qu'elle comptait bien faire payer des takoyakis aux perdants et qu'elle ne dirait jamais non à des bouilles de pieuvres gratuites.

Cependant, l'adolescente était restée surprise de la question de son partenaire. Quelles étaient les faiblesses qu'elle devait travailler ? Elle connaissait amplement la réponse, mais était-elle assez alaise pour la partager ? Bon, après tout, ça n'était pas particulièrement un secret et il finirait par s'en rendre compte tôt ou tard, lors de ce duel qui se faisait de plus en plus attendre.

[Misaki] - Ce n'est plus autant une faiblesse qu'avant. Je dois dire que je mets beaucoup d'énergie sur ça depuis quelques mois, mais les affrontements au corps à corps me sortent définitivement de ma zone de confort. Je n'irai plus jusqu'à dire que c'est une faiblesse, mais ce n'est définitivement pas mon point fort.

Et elle avait bien raison. Ça faisait quelque temps qu'elle travailler à adapter ses arts Hyôton au combat au corps à corps. D'abord motivé par sa cousine, Yuki Etsuko, elle y voyait là une façon de se débrouiller advenant le cas ou quelqu'un parvenait à rejoindre son cercle intérieur.

Cependant, avant d'avoir la chance d'approfondir sur le sujet, un grand « Terre en vue » avait résonné sur le navire. L'île de Buntan était près et il était temps de se mettre au travail. La traversée avait été plus longue que prévu, les vents n'avaient pas été en faveur du duo et déjà, les premiers rayons du soleil commençaient à percer l'horizon. Ils n'auraient pas assez de temps pour fouiller les quais comme elle le souhaitait. Ça allait devoir attendre à la tombée de la nuit.

Un peu avant que le bateau n'accoste, Misaki détacha ses outils ninjas. Ouvrant une caisse dans le navire, elle cachait ses multiples besaces, ainsi que son bandeau du village. La seule chose qu'elle avait gardée sur elle avait été un fumigène qu'elle avait caché entre ses seins. Après tout, le plan était de se faire passer pour une acheteuse. L'équipement qu'elle portait ne pouvait que lui nuire. Quoiqu'elle se sentait un peu nue sans son arsenal, il fallait dire que ses véritables compétences étaient dans la manipulation de son chakra.

Elle en profitait d'ailleurs pour réaliser un unique mudra. Réalisant un henge, elle ne changeait qu'une petite chose dans son anatomie en faisant apparaître un tatouage bien distinctif sur sa cuisse. Peut-être que ça n'allait pas servir, mais Misaki était plus prudente qu'autre chose.

Une fois à quai, ils n'eurent que le temps de descendre du navire avant d'être abordés par un homme accompagné de deux colosses. Les hommes, clairement des gardes du corps, devaient avoir des bras aussi énormes que le torse de la chûnin.

[Homme] - Ravis de faire votre connaissance, mon nom est Tsuda Koyo. Pardonnez mon intrusion, dame ??? Il laissait volontairement un silence, signe qu'il attendait une réponse de Misaki.
[Misaki] - Misaki ! Sendai Misaki. C'était le premier nom qui lui était venu en tête. Elle ne pouvait quand même pas s'identifier comme étant un membre d'un clan très connue du village caché de la brume.
[Homme] - Oh, une estimée Sendai. Je présume que vous devez avoir cette fameuse marque dont on entend tant parler ?

Définitivement, ils n'avaient pas à faire à n'importe qui. Cependant, Misaki s'était préparée à cette éventualité et révélait le tatouage sur sa cuisse, espérant chasser les doutes sur son identité.

[Homme] - Bien ! Bien ! Avant de poursuivre... Dit-il en fixant Kurama du regard. Je vous demanderais de vous désarmer.

Sur ses paroles, les deux colosses s'activèrent tels des pantins. Leur objectif était bien simple, de se fait sentir et d'intimidé Kurama afin qu'il obtempère à la demande. Et s'il s'agissait d'un piège ?

[Misaki] - Au moins on n’aura pas à se taper des kilomètres à la recherche des braconniers...

Répondit-elle tout bas à son partenaire qui venait de la féliciter - en quelque sorte - que ses soupçons semblaient bien véridiques. Quoiqu'elle n'avait pas fait un véritable travail de recherche et, bien qu'elle avait l'impression d'avoir eu un peu tout cuit dans le bec, le véritable défi ne pouvait qu'être devant eux.

Misaki était sur ses gardes, impossible de connaître l'étendue des compétences de l'homme qu'elle avait en face d'elle. Après tout, il était parvenu à débusquer les deux shinobis, et ce, malgré le couvert de la nuit et de leurs compétences dans l'infiltration. Si elle ne rivalisait pas avec Atsumi sur ce point, elle n'était pas non plus incapable d'être discrète et d'avoir été repéré aussi facilement parlait longtemps des potentielles compétences de son potentiel futur adversaire.

Préférant essayer la diplomatie avant la barbarie - c'est à croire qu'elle n'était pas née sur les terres enneigées de Yuki no Kuni. - Misaki levait les mains, paumes vers celui qui venait tout juste d'échanger quelques mots à ses confrères. Son objectif était de simplement avoir l'air innocente et de ne pas représenter un danger pour eux.

[Misaki] - Fouines... Nous ? Nooooon. Vous faites erreur !

Dit-elle d'une voix relativement douce.

[Misaki] - On est simplement à la recherche d'un cadeau et je refuse de croire que ce Tsuda Koyo n'a que des espèces de pacotille en stock.

L'homme fixait Misaki avec un immense sourire carnassier. Elle mentait, bien entendu, et il était là à la laisser se prendre les fils dans son récit. Voyant qu'il ne semblait pas du tout acheter son histoire, Misaki finit par se taire et dévisageait le braconnier.

[Chef] - C'est bon ? T'a fini ?

Dit-il, alors qu'une vingtaine d'hommes semblait maintenant encercler le duo qui, par réflexe, avait collé leur dos ensemble. Surveillant ainsi la totalité des individus près d'eux. D'un mouvement rapide, l'homme qui semblait être le chef du regroupement fit un signe de la main indiquant à un de ses partenaires de dévoiler l'une des cartes dans leurs jeux. Sortant de la pénombre, le capitaine du navire qui les avaient amenés ici sorti ligoter et en sang. Des plaies qui indiquaient clairement de la torture jonchaient son corps tout entier. Voyant l'homme dans cet état, Misaki se repassait le fil de la journée en tête et se rendit à l'évidence qu'en effet, elle n'avait pas vu le capitaine passé midi et ne s'en était pourtant pas inquiété du tout.

[Chef] - On sait que vous êtes de Kiri. Vous allez nous rapporter un petit paquet sur le marché noir.

Sur ses mots, un des braconniers lançait un filet en direction du duo.

La Surprise. Voilà la seule façon possible et imaginable de décrire l'état d'âme de Misaki, en cet instant et en ce moment. Son esprit, qui fonctionnait plus vite qu'il n'avait jamais fonctionné, essayait tant bien que mal d'analyser toutes les interprétations possibles à ce qui venait de se passer. D'abord, un échange de coup bien typique entre des shinobis et les cibles de leurs missions. Là, elle aurait pu faire plus attention aux gens qui l'accompagnaient et remarqué la disparition du capitaine du navire. Ça, c'était définitivement quelque chose dont elle allait se souvenir et y tirerait un apprentissage. Si c'était bien dommage pour le navigateur, il faisait quand même partie d'un réseau criminel quelconque et n'en verserait pas une larme.

Non, la plus grande surprise provenait de son partenaire de mission qui, sans crier gare, venait de craquer un fumigène et de libérer une purée de poid violacé, lui obstruant complètement la vue. Bon, si au départ elle ne trouvait pas que c'était la tactique la plus adéquate dans cette situation, son opinion sur le sujet avait changer du tout au tout, alors que dans un discourt à la verve bien éloignée de ce qu'il avait habitué la Yukijine. Était-il réellement en train de déserter le village caché de la brume ? Était-il vraiment en train de s'adresser à elle comme s'il avait régressé à l'âge de 13 ans ? Venait-il vraiment de la traiter de baka ? L'abandonnait-il vraiment aux quelques braconniers ? Elle n'en aurait le coeur net qu'une fois le fumigène dissipé.

Le problème étant que toute cette réflexion venait de la sortir, l'espace d'un instant, du combat qui faisait pourtant rage. Encore une fois, il s'agissait là d'un apprentissage pour la nouvelle chûnin, jamais plus elle ne se laisserait distraire de la sorte en plein affrontement, car les braconniers y avaient vue là la plus belle des opportunités pour capturer Misaki. Répétant le mouvement ayant entamé les hostilités, un des adversaires de l'adolescente venait de lui lancer un filet en pleine poire qu'il lui était simplement impossible d'éviter. D'abord parce qu'elle était déconcentrée par ce qui se passait avec Kurama et parce qu'elle n'avait pas le moyen de le voir venir, étant elle-même prise dans le fumigène lancé par le Nagamasa.

Tombant au sol sous l'effet d'entraînement de la rotation du filet et de ses contrepoids, Misaki était ensaucisonnée des plus belles. Ne sachant pas trop s'ils avaient fait mouche - à cause du fumigène - quelques braconniers avaient tourné leurs attentions vers Kurama et sa fuite. Ils avaient bien essayé de le capturer eux aussi, mais ils n'avaient pas fait long feu face à la lame du samouraï. Devant faire preuve de rapidité d'esprit, Misaki comptait en quelques instants un plan pour ne pas devenir la nouvelle marchandise de ce regroupement de gens qui, très franchement, était devenu en quelques instants le cadet de ses soucis.

En se dandinant quelques instants, elle parvient à retirer un kunai d'une de ses besaces, alors que le nuage de fumée offrait ses dernières secondes d'activités. D'un mouvement répétitif, elle découpait ce qui la retenait juste assez pour être en mesure de joindre ses deux mains et de réaliser deux mudras, celui du chien et celui du kage bunshin. Malaxant son chakra, puis l'expatriant dans son environnement, Misaki faisait apparaitre deux jumelles identiques entièrement composées de glace. Adoptant l'apparence de la jeune femme, au premier coup d'oeil, il serait impossible de savoir s'il s'agissait là de clones d'ombres ou de clones élémentaires.



Les jumelles d'ombres dégagèrent ce qui retenait la véritable femme des glaces.

[Misaki] - Occupe-toi des brigands et économise mon chakra.

Dit-elle à l'une de ses deux jumelles en lui lançant un de ses sacs de kunai. Sans perdre une seconde, la véritable Misaki et une des deux clones filèrent en pleine course dans la direction d'où était provenu le son de la voix de Kurama, alors qu'il l'insultait pour la dernière la fois de sa vie. La confusion créée par l'apparition de deux Misaki avait acheté suffisamment de temps pour qu'elles puissent éviter les quelques brigands restants.

S'il y avait une chose que Misaki ne tolérait pas, c'était la désertion. De nature calme et douce, elle est définitivement restée marquée par la séparation d'une partie de son clan et leur désertion du village caché de la brume. Ça avait fait naître chez cette femme au coeur d'or, une rage sans nom. Si, jusqu'à présent, Arukisa avait fait un travail monstre pour apaiser cette colère chez Misaki, elle n'était pas là pour tempérer la tempête qui allait s'abattre sur Kurama.

Elle ne pouvait pas comprendre les raisons qui poussaient quelqu'un à quitter Kiri La Grande. Elle n'avait pas assez d'expérience de vie pour être capable de mentaliser tous les tenants et les aboutissants pouvant mener à ce genre de désertion. Elle était née au pays de la neige, elle avait grandi parmi les siens et sa vision de la vie était bien arrêtée, archaïque même, à l'égard des enseignements de son clan. Au-delà de sa propre rage, Misaki ne pouvait pas laisser Kurama fuir le pays avec les informations secrètes. Après tout, dans sa tête se trouvait la localisation du village caché, une description précise de l'endroit et de ses failles potentielles, les tenants et les aboutissants de l'enseignant shinobi et de la hiérarchie du village.

Ne parvenant pas à retrouver la trace du Nagama, Misaki réalisait quelques mudras. Si elle n'avait pas le déserteur en visuel, elle avait une idée globale de la direction dans laquelle il était parti et ça allait être suffisant. À la fin de sa série de signes incantatoires, les perceptions de la chûnin s'ouvrirent au monde. S'extirpent momentanément de son corps, elle voguait à la vitesse du caca dans toutes les directions autour d'elle. Son esprit était à la recherche de la moindre trace de chakra et parvient à localiser une source qui semblait fuir l'endroit où elle se tenait.



D'arbre en arbre, elle avait trouvé une cible et ne pouvait qu'espérer qu'il s'agît là de Kurama. Elle n'avait jamais enregistré sa signature chakrique, mais à voir là vitesse à laquelle il se déplaçait et la localisation globale de l'émanation, les chances qu'il s'agissait de lui étaient plus qu'élevé.

Arrivant devant ce qui semblait être une plage, Misaki put remarquer au loin la présence d'un navire et d'un homme. Trop loin pour qu'elle puisse le suivre, elle n'était absolument pas intéressée par lui, pour le moment du moins. Non, la personne qui avait toute son attention se trouvait devant elle. Ayant finalement rejoint Kurama, elle ne pouvait qu'échanger quelques mots avec lui avant d'entamer les hostilités. Elle avait besoin d'entendre les raisons derrière sa désertion. Sans doute ne les comprendraient-elles pas, mais elle avait besoin de savoir pourquoi.

[Misaki] - Ma mission à changé, Kurama. Ton savoir et tes connaissances du village sont un plus grand problème que quelques braconniers en déroute.

Répondit le clone, le regard sévère et déjà en train de juger l'homme dégainant un sabre dont l'historique entre le clan Nagamasa et le clan Yuki était plus qu'important.

[Misaki] - J'aimerai bien te demander pourquoi, mais me répondras-tu honnêtement ?

Poursuivait sa jumelle d'ombre.

[Misaki] - Je te laisse une dernière chance, Kurama. Désarme-toi et suis-moi au village. Si tu fais ça, je te promets que rien ne t'arrivera. Dans le cas contraire, je n'aurai d'autre choix que de t'arrêter et c'est la dernière chose dont j'ai envie.

Dit-elle quelques peu nostalgiques. Au final, cette haine envers les déserteurs s'étaient-ils assez tempérés pour leur offrir le choix entre la vie ou la mort ? Était-ce là les impacts des apprentissages de son enseignante ? Une bien maigre consolation, mais n'était-ce pas là un élément positif pour l'âme et la psyché de la Yukijine ?

[Misaki] - Tu sais. J'y ai vraiment cru Kurama. J'ai vraiment cru qu'ensemble on aurait pu faire taire la tension entre nos deux clans. Si tu décides de croiser nos arts, qu'importe le résultat, cette hargne entre nos deux familles ne pourra qu'être renforcée.

[Misaki] - Je trouve dommage d'en arriver là quand tu aurais aisément pu en parler avec les hautes instances. Sans avoir besoin de déserter, peut-être t'aurait-il été possible de quitter afin de venir en aide à cette personne pour qui tu es prêt à y laisser la vie. À la place, tu as fait le choix de partir en voleur, en assumant le pire. En assumant que le village ne te ferait pas confiance. En assumant que le village ne te viendrait pas en aide. Tu as fait le choix de partir, de déserter, de laisser ta partenaire dans une situation difficile et tu viens me parler d'honneur ? Cependant, il est vrai que toi et moi n'avons pas le même honneur.

Sur ses mots, Kurama entamait les hostilités en envoyant des projectiles enflammés dans la direction des deux Misaki. Étant près l'une de l'autre, la véritable Misaki, celle qui n'avait encore rien dit jusque là, réalisait une série de signes incantatoire. Elle dressait devant elles un fin mur faisant obstacle aux projectiles du samouraï. D'une fragilité certaine, il se fracassait alors que la dernier boulle de feu le frappait, répandant au sol une multitude de fragments givrés.


[Misaki] - Sache, cependant, que je ne jugerais jamais le choix de venir en aider à quelqu'un d'autre, mais je condame définitivement tes actions.

Ceci mettait fin à la discussion entre les deux protagonistes. Kurama venait de lever les armes sur Misaki et il franchissait, dans la psyché de Misaki, un point de non-retour. Le clone, celle qui avait entretenu cette discussion, réalisait à son tour une série de mudras et posait une main au sol. Son contact répandant une quantité plus qu'importante de glace qui partait dans toutes les directions. Cette glace venait recouvrir le sol d'une épaisse couche cristallisée, et ce, sur une énorme zone. Si elle ne montait pas aux arbres, même l'océan n'était pas épargné par cette technique.

Voilà la technique signature de la genin. Elle imposait son domaine sur la zone de combat, bloquant les ressources sous une imposante couche de glace particulièrement glissante. Sans la technique appropriée, le moindre mouvement devenait un jeu d'équilibre menaçant ses adversaires - et ses alliés - d'une déstabilisation plus que prononcé.



PS : J'accepte toutes les retombés RP du combat.

Kurama était définitivement plein de ressource. Utilisant un de ses katanas comme point d'appui, il avait évité de glisser sur la glace nouvellement formée par le clone de Misaki. S'il s'agissait là d'une réalité bien intéressante, il avait commis l'erreur de sauter sur son mur. Misaki avait l'opportunité d'en finir là, comme elle l'avait fait lors d'un entraînement avec Yamanaka Kiyon. En effet, exactement comme Kurama, ce dernier était monté sur son mur fragilisé que Misaki avait simplement fait exploser avant de le cueillir avec une immobilisation aqueuse.

Cependant, la différence entre Kiyon et Kurama provenait du fait que l'un était spécialisé dans le combat au corps à corps et pas l'autre. Si ça avait fonctionné avec un, ça ne serait peut-être pas le cas avec l'autre. De nature anxieuse, Misaki avait préféré joué sur la défensive et tandis qu'il sautait sur sa création, Misaki en profitait pour réaliser un unique mudra. Concentrant son chakra, elle créait dans ses pieds, ainsi que dans les pieds de son clone, deux paires de patins composés de glace, venant canceller l'effet de glissement sur sa personne et sur sa jumelle.

Rejoignant le corps à corps d'un bond, Kurama entamait une série de frappes qui, en temps normal, aurait facilement pu couper Misaki. Il y avait cependant un élément en sa faveur, ce dernier avait du mal calculer l'effet de glissement du terrain et ça venait jouer sur la fluidité de sa série de frappes. Sans mudra, Misaki recouvrit ses bras d'une épaisse couche de glace et se protégeait des assauts de son adversaire. Elle l'avait dévoilé à Kurama, sa faiblesse, c'était le corps à corps. Sauf qu'elle n'était pas complètement incompétente sur ce point et, malgré tout, était devenue une utilisatrice du Taijutsu relativement décente.

Pendant que Misaki se protège de l'enchaînement, celle qui avait été ignorée en avait profité pour réaliser une série de mudras tout en s'éloignant du corps à corps, et ce afin de pourfendre son adversaire désormais bien présent sur son domaine glacial. D'un mouvement, elle crachait une immense tête de dragon de glace qui fonçait droit sur son adversaire. Son objectif était simple, profiter du fait qu'il était concentré a gardé son équilibre tout en frappant Misaki pour le prendre de revers et enfoncer les crocs glacials dans son corps. Si la tête était capable de briser des os et d'infliger de graves dégâts, la véritable menace provenait du sol. Un sol glissant que Misaki pourrait aisément exploiter à son avantage, grâce à une technique qu'elle affectionnait particulièrement.

Cependant, elle voulait offrir une dernière chance à Kurama de se rendre. Une ultime chance avant d'en finir, car, toutes les cartes étaient présente pour mettre fin à ce duel qui laissait un goût amer dans la bouche de la Yukijine.

[Misaki] - Kurama... Rends-toi.

N'avait-elle pas pensé qu'il avait un point de non-retour ? Misaki était-elle trop douce pour cette dure réalité ? Dans tous les cas, cet affrontement allait sans doute lui servir de tremplin vers une correction de cette bonté inutile pour une kunoichi.

Dans une danse élégante, Kurama tranchait le dragon de glace de Misaki. Un enchaînement de coups couplé au chakra destructeur des samouraïs était venu à bout de la bête mythique lancée par le clone de la Chûnin. Cependant, il s'agissait là d'une défense bien imparfaite, car il avait fait le choix de découper la glace à ses pieds, se libérant du joug de l'enfer glacial de Misaki. Cependant, dans cette défense déficiente, certains éclats cristallins avaient su traverse la chair du samouraï.

Lui ruinant un bras, il mettait un genou à terre. Son être ensanglanté offrait quelques paroles à la naïve Chûnin. Pour un genin, il en avait devant et il avait su user de sa tête dans une situation périlleuse. Car, sans le savoir, il avait retiré les cartes des mains de Misaki qui, si elle pouvait essayer de mettre fin au duel, ne pourrait plus que le faire d'une façon qui la frustrait. Enfin, elle pouvait tenter le coup, car Kurama s'était avéré être un adversaire surprenant jusqu'à présent. Le voyant rengainer sa lame, Misaki n'était cependant pas conne au point de baisser sa garde. Non, si elle avait bon coeur, elle ne connaissait que trop bien la réalité dans laquelle elle vivait.

Ce qui surprit Misaki n'était pas tant le fait que Kurama avait rangé son sabre pour tenter un nouvel assaut. Non, ce qui l'avait mise en mal c'était la vitesse d'exécution de la technique. Prise au dépourvu par l'enchaînement de frappes, elle aurait bien aimé avoir le support de son clone qui, sans s'en être rendu compte, était tombé prisonnier du genjutsu de son adversaire. En effet, le dégainement avait relâché une illusion sur son clone qui avait vu Kurama lui arriver en plein visage. C'était là une technique qu'elle avait déjà expérimentée dans son affrontement contre Arukisa, mais le fait de savoir qu'il s'agissait d'une illusion ne l'aidait en rien, car il lui cachait tout simplement la vue - en plus de la petite panique que ça l'avait créé sur le coup.-

À la place, Misaki allait devoir se débrouiller par elle-même et il n'y avait pas grand-chose qu'elle pouvait faire face à un assaut de cette vitesse. Elle ne pouvait que porter attention aux frappes de son adversaire qui la tailladait de tous les bords et protéger ses organes vitaux. Comme de fait, la dernière frappe de l'enchaînement du samouraï visait à la décapiter. Non, cette fois-çi, ce n'est pas la Yuki qui finirait sans tête, mais le samouraï. Rapidement, elle abaissait son corps à une vitesse qui pourrait même surprendre son adversaire. Le corps à corps était certes une faiblesse, mais Misaki avait travailler fort pour que ça ne soit plus le cas et, très franchement, elle ne se débrouillait pas si mal que ça.

Esquivant de justesse l'assaut du samouraï, Misaki criait un ordre à son clone.

[Misaki] - EMPRISONNE-LE.

Sur ses mots, les deux jumelles réalisèrent quelques mudras chacune de leur côté. Si sa position au corps à corps la désavantageait pour le relâchement de grosse technique, celle qu'elle s'apprêtait à lancer n'avait rien de compliqué ni de bien glorieux. En effet, une fois la dernière série de signes réalisés par Misaki, elle inspira profondément avant de cracher une flaque visqueuse et glissante directement au pied de Kurama. Il s'agissait là de la première étape de son plan, car s'il s'était débarrassé d'un peu de glace à ses pieds, la flaque venait lui créer le même problème que la glace.

Son objectif était bien simple. Glisserait-il sur la glace ? Ou bien glisserait-il sur la flaque ? Dans tous les cas, ça rendrait plus difficile - l'espérait-elle - sa réaction à la technique qui filait droit sur lui. Une technique relâchée par le clone qui maintenait désormais le mudra du chien. Une grande quantité de glace filait à toute vitesse en direction de Kurama, s'il ne parvenait pas à s'en protéger adéquatement, il se retrouverait prisonnier d'une prison de glace. Pouvait-il trancher la glace qui filait sur lui ? Misaki n'en avait aucune idée, mais elle était prête pour la suite.

Il était tenace. Définitivement tenace. Il parvenait à trouver des solutions simples aux problèmes complexes lancés par Misaki et sa jumelle. Si elles avaient l'avantage de l'expérience et de la réserve chakrique, il comblait l’écart par son expertise au corps à corps et ses capacités de samouraï.

Il s'était déplacé entre Misaki et son clone, forçant cette dernière à comprendre sa technique d'immobilisation. La glace qui filait alors en direction de Misaki perdit de cette vivacité qui l'animait pour ne devenir qu'un amas cristallin et inerte.

Face à elle, Misaki se retrouvait une nouvelle fois à la merci d'un enchaînement de frappes qui scindait sur son corps à une vitesse folle. Recouvrant ses avant-bras d'une épaisse couche de glace, elle se recrovillait sur elle-même afin de protéger les points vitaux de son corps. La déferlante de coup de son adversaire tranchait la chair de ses bras et de ses jambes. Des frappes expertes qui commençaient à s'accumuler. Le dernier coup vient rencontrer la glace protectrice de la chûnin.

Elle ne tiendrait plus longtemps à ce rythme. Elle allait devoir y mettre le paquet. Elle allait devoir lancer le tout pour le tout, car elle n'était pas certaine de pouvoir résister à un autre assaut de son adversaire. Tandis qu'elle concentrait du chakra dans ses pieds, la fille des glaces sortie de sa besace un fumigène et un parchemin explosif. Elle envoie les deux articles au sol et une épaisse purée de pois violacé se répand à ses pieds. Pendant ce temps, elle charge en direction du dernier emplacement connu de sa jumelle, s'extirpant du corps à corps.

Arrivant au côté de sa jumelle, celle-ci la réceptionnait. La chûnin était ravagée de taillade ici et là et tenait difficilement debout. Dans un élan final, Misaki réalisait une série de mudras tandis que son clone faisait exploser le sac afin de blesser Kurama dans l'explosion. Tandis que la détonation retentissait, forçant son adversaire à s'aventurer sur son domaine glacial, s'il ne souhaitait pas perdre un pied dans l'explosion, Misaki relâchait l'une des plus importantes techniques dans son répertoire.

Posant une main au sol, elle répandait son chakra Hyôton sur la totalité du champ de bataille. À mesure que son chakra se propageait, d'imposantes stalagmites glaciales fendaient l'air et menaçaient d'empaler Kurama de tous les côtés. C'était une technique dont elle avait l'habitude de modifier, en arrondissant les piques afin de les rendre non-létale. Ici, ce n'était pas le cas. Les éclats étaient aussi perçants qu'ils pouvaient l'être, menaçant s'empaler le samouraï sur place.

Le combat touchait à sa fin. D'un côté comme de l'autre. La perte de sang occasionné par les multiples lacérations qui parcouraient le corps entier de la chûnin commençait à avoir un effet sur sa vision. Si certaines s'étaient refermées et qu'elle n'était pas dans un danger immédiat, elle n'était pas complètement sortie de l’embarras. Cependant, si elle n'était pas dans un très bon état, celui de son adversaire était encore pire que le sien. Il devait être au bout de ses réserves chakriques et les blessures causées le dragon de glace et le sceau explosif demandait des soins immédiats.

Alors qu'elle pensait en avoir fini avec Kurama, il trouvait le moyen de survivre et de surprendre Misaki. Plantant sa lame sur le sol, c'est avec la ténacité d'un lion qu'il se tenait encore debout. Il n'abandonnait pas et irait jusqu'au bout, tel était la vie qu'il avait choisi de vivre. Aller jusqu'au bout de ses idéals, même dans la mort. Misaki ne pouvait qu'être impressionnée par une telle vivacité et elle souhaitait profondément qu'elle soit capable d'une telle volonté venue le temps de mourir.

Une dernière requête voila ce qu'il lui demandait. Une requête qui avait fait hésiter Misaki. Il était fourbe, ce n'était pas la première fois qu'il rangeait ses lames pour lancer un autre assaut sur la Chûnin. Si une partie d'elle lui disait de lui faire une confiance, une autre lui disait d'en finir immédiatement, tout en étant en sécurité, mais s'il est vrai qu'il serait du genre de Misaki d'user d'une action de dernier recours, Kurama et elle n'avaient pas le même honneur. Tous les deux évoluaient dans des sphères différentes. Lui, dans l'honneur et la lumière. Elle, dans l'improbité et les ombres.

Mais malgré tout, s'il y avait une chose qu'elle ne pouvait effacer de son coeur, c'était la requête d'un mourant. Il ne fallait pas être Eisei-nin pour comprendre qu'il arrivait au bout de ses forces. Il ne fallait pas être un médecin pour voir son corps décliné et user de ses dernières énergies afin de rester de debout. S'il tentait quoi que ce soit, Misaki l’abattrait dans le déshonneur. S'il décidait d'en finir là, alors il choisirait comment il souhaitait quitter cette terre pour, l'espérait-elle, l’au-delà.

[Misaki] - Si c'est de cette façon que tu souhaites mourir, soit. Parce que nous avons été amis et parce que nous avons croisé nos arts dans un combat que je n’oublierais jamais, je veux bien t'offrir cette dernière volonté.

Pour ses choses, par contre, elle ne savait pas ce qu'elle allait en faire. Elle n'était pas avare, bien loin de là et n'aurait que peu d'intérêt à garder des lames qu'elles ne savaient pas utiliser. Si le passer de ses armes l'intéressait, elle n'en ferait de toute façon pas une pièce dans ses collections. L'enjeu tournait autour de ce que les instances kirijines souhaiteraient bien en faire. Elle ne pouvait pas simplement livrer un message détenant potentiellement des informations, et ce, sans l'avoir examiné au passage.

[Misaki] - Ne tant fait pas pour tes choses, je les enverrais sans faute et je retournerais ton corps aux tiens pour que tu puisses reposer et veiller sur ta soeur. Si ma parole est celle d'une kunoichi, sache que tu as la mienne. Cependant, je ne peux transmettre quoi que ce soit sans l'avoir examiné au passage et tu m'excuseras, mais je vais devoir lire le contenu de ta lettre et je ne pourrais l'envoyer que quand je serais certaine que ça ne représente pas un danger pour mon village.

Elle soupirait.

[Misaki] - Ça devra suffire, j'en crains.

Cette femme qui, jusqu'à présent, avait toujours été motivée par une haine viscérale envers les traîtres de son clan, elle vivait une belle dualité dans sa psyché. Un conflit né de la trahison des siens et qui s'opposait au fondement même de qui elle était. Douce et calme, elle avait toujours pensé, advenant le jour où elle serait confrontée à cette exacte situation, qu'elle ferait preuve d'une froideur équivalente à celle de sa glace. Comme quoi on ne se connaît pas réellement.

S'approchant pas à pas, elle restait malgré tout ses gardes. Anxieuse, bien entendu, elle était fondamentalement paniquée. Saisissant la lame de celui qui fut jadis son partenaire, elle ne lui offrit que le support dont il avait besoin afin de saisir cette arme avec fermeté et détermination. Elle ne l'aiderait pas à s'ouvrir le ventre, non, ça c'est un acte que lui seul pouvait faire, mais elle pouvait l'aider à ce que ça se fasse dans la droiture et l'honneur.