A son QG, à Hi no Kuni, la Coalition Shinobi allait se réunir pour la première fois depuis sa fondation. La Roche, la Brume, les Nuages, l’Empire, les moines et les indépendants étaient invités pour faire le point sur les enjeux futurs. Derrière eux, ils représentaient toutes les forces Shinobi et seigneuriales ; en d’autres termes l’ère actuelle.
Une union des forces nécessaire, tant l’ennemi qui leur faisait face était grand. L’Homme au Chapeau, Sakaze Tôsen de son vrai nom, avait annoncé son objectif ultime : celui de retrouver le neuvième et dernier Dieu, le Dieu Renard. Mais alors que beaucoup avaient présumé qu’il s’était intéressé au chakra infini qu’il gagnerait à s’emparer de son pouvoir, le véritable but du chapelier était peut-être même plus impactant et terrifiant. Il veut forcer le réveil du Dieu Renard pour provoquer la disparition de toute forme de Chakra dans le monde.
Plus de Shinobis, voilà ce qui se passerait. Et avec cette disparition, celle du monde et du système féodal tel que le monde le connaissait. Des troubles qui ne sauraient être contrôlés. Et un ennemi pour qui il était difficile de croire qu’il irait au bout de ses convictions. Et s’il décidait finalement d’être le seul à conserver du Chakra, pour gouverner en tyran sur un monde traumatisé ?
Mais la Coalition Shinobi ne se réunissait pas que pour ça. Elle le faisait suite aux différentes attaques dont elle avait été la victime. A Kirigakure no Satô, le Dieu de l’Eau avait failli engloutir l’Archipel de Mizu no Kuni. Dans le désert de Kaze no Kuni, Ichibi avait presque décimé les forces présentes avant d’être difficilement vaincu. Iwagakure no Satô avait été dévasté par le Dieu Singe.
Pire encore, le village caché de la Roche avait encore très récemment attaqué par certains des Lieutenants puis par l’Homme au Chapeau lui-même ! Mais grâce à leurs efforts collectifs, les Iwajins ont été en mesure de blesser leur plus grand ennemi.
Un symbole d’espoir à l’aube du sommet qui prévoit de rassembler dans le plus grand secret des représentants de tous les villages cachés et forces de la Coalition Shinobi. Pour panser leurs blessures, échanger des informations… mais surtout pour prendre d’importantes décisions et établir leur stratégie.
Car si son issue est incertaine, sa tenue est sûre : la Grande Guerre entre les Shinobis et l’Homme au Chapeau arrivera tôt ou tard.
Important:
L'Intrigue n°11 : Le Sommet de la Coalition est désormais ouverte sera officiellement lancée fin juin. Chaque faction conviée (Iwa, Kiri, Kumo, Teikoku, Indépendants) est invitée hRP (la décision revient aux modérateurs) à sélectionner 1 Représentant et 1 à 2 accompagnateurs.
Ces personnages doivent poster dans ce sujet pour signifier inRP comme hRP leur arrivée.
Note : N'oubliez pas que d'autres événements risquent de survenir partout dans le monde et que les menaces/surprises peuvent être nombreuses. Les personnages présents au Sommet de la Coalition ne seront pas disponibles pour participer à tout autre événement qui se déroulera(it) en même temps.
Depuis sa fondation, le QG de la Coalition était évidemment lieu de nombre de discussions et de mouvements. Quoi de plus normal pour un bâtiment qui allait devenir l’épicentre d’une force combinée des plus grandes puissances shinobis à ce jour. Et c’était d’autant plus vrai en ce moment, puisque le premier sommet officiel allait s’y tenir. De quoi accélérer encore plus le rythme des allers et des venues, en plus d’intensifier le travail de chacune et chacun.
Tout le monde avait ses tâches à accomplir pour préparer au mieux ce grand rassemblement qui allait arriver dans les jours à venir. Une grande concentration était requise pour ces travailleurs, majoritairement Hijins, mais venant également du monde entier.
Toutes et tous commençaient donc, logiquement, à en avoir assez de cet homme perdu qui ne faisait que crier dehors, au beau milieu de l’entrée qui menait au QG.
« Ce bâtiment est splendide ! Merci ! »
On l’entendait même de l’intérieur du bâtiment. Toutes celles et tous ceux qui y avaient travaillé l’avaient au moins remarqué une fois. Et c’était comme ça depuis hier, soit son arrivée.
L’étranger venait de jeter un nouveau regard vers le QG. Et comme toujours, il affichait un sourire aussi agaçant que furieusement contagieux. C’était d’ailleurs ce qui expliquait que malgré l’agacement général, personne ne fût encore allé lui dire les choses en face. Sa bonne humeur était certes explosive, mais totalement pure.
« Et ces arbres ! Ils sont si grands ! Je n’avais jamais vu ça ! Merci ! »
Une travailleuse du QG eut le malheur de revenir de l’extérieur et de croiser la route du Gardien des Gardiens. Elle avait pourtant tout fait pour être discrète, et ainsi éviter d’être interpellée. Mais…
« Vous ! Merci ! C’est donc par ce chemin qu’ils vont arriver, n’est-ce pas ? ─ Euh… oui, monsieur. ─ Merci ! Merci ! »
Les plus attentifs – ou les plus agacés d’ailleurs – auraient pu se rendre compte qu’outre l’optimisme maladif de l’étranger, ce dernier semblait plus excité que la veille. Et il suffisait de l’écouter un peu pour comprendre pourquoi.
« Les Shinobis… J’ai hâte de voir à quoi ils ressemblent ! »
Spoiler:
Puisque personne n'est encore arrivé au QG de la Coalition, un étranger commence à s'impatienter...
Tapie dans l’ombre telle une charognarde qui attendait son heure; tu avais pu admirer le passage de plusieurs silhouettes qui commençaient à se tasser aux alentours du bâtiment. Les nouvelles voguaient vite, au point que la curiosité pousse les simplets à s’approcher sans aucune gêne, vers l'union qui allait donner les directives mondiales de l’avenir. Enfin... c’est ce qu’un politique aurait assumé; Toi, tu soupirais d’avance à avoir à supporter toutes leurs théories, leurs avis, leurs miracles… en somme : Leur arrogance. Qui pouvait prétendre aujourd’hui pouvoir rivaliser avec un homme ayant main mise sur des atrocités telles que les dieux ? Qui pouvait s’autoproclamer guerrier capable de jouer avec le temps comme l’adversaire le faisait ?
Personne.
Personne n’égalerait ou ne vaincrait l’énigme que représentait Tôsen, d’égal à égal. Et voilà pourquoi tous ravalaient leurs egos et se présentaient à une réunion de bien pensants; ici; au sein même des terres endiablées d’Hi. Ignorant tout de ce monde basé sur la diplomatie, envoyée comme une ombre hasardeuse et instable, tu siégerais là, aux côtés des plus grands nom du Yuukan afin de prêcher la bonne parole et les fausses bonnes volontés de « ton » pays.
Tu n’avais rien d’Empirique. Rien d’un bon porte parole. Rien d’un Shinobi noble. Et pourtant, tu devrais faire en sorte que la mascarade soit crédible, sensée, pour que tes intérêts personnels soient honorés à la fin de cette rencontre. Hanzo voulait faire de toi un pion malléable, et à ton plus grand dépit, tu n’avais pour le moment pas d’autres choix que de l’écouter. Alors te voilà, accompagnée de ta clinquante petite escorte, attendant que les premiers invités se pointent. Mais tous tardaient, faisant grossir l’impatience de certains… Dont cet énergumène qui ne savait pas la fermer.
Il s’agitait déjà depuis un moment, s’approchant à ton goût un peu trop près d’un endroit qui ne le concernait pas. Il avait attiré toute l’attention des regards alentours, s’extasiant beaucoup trop de ce qui n’était qu’une vulgaire planque à peine terminée, beuglant comme un enfant qui voyait la mer pour la première fois. Cette bonne humeur te met en rogne et te décide finalement à lancer le pas. D’un mouvement de tête, tu indiques aux autres soldats de te suivre.
Votre nombre perce la foule et s’écrase autour du curieux :
- Tu te crois où là, t’es pas devant un théâtre de marionnettes
Et voilà pourquoi te nommer porte-parole relevait de l’hérésie; car c’était là le plus chaleureux des accueils que tu pouvais promettre, à l’image de ton sale caractère.
- Si t’as pas de laissez-passer officiel, t’as rien à faire ici… Soldats !
Ton menton avait indiqué la sortie du QG comme pour montrer à tes accompagnants ce qu’ils avaient à faire : Encercler L’énergumène et le foutre dehors s’il n’avait aucun justificatif de présence.
Dernière édition par Seiun le Lun 19 Juil 2021 - 20:53, édité 2 fois
Akiyoshi avait eu le temps de s’installer convenablement dans son nouveau logement depuis son retour à la capitale, mais il ne s’attendait pas être confié une tâche aussi importante si tôt. Bien qu’il savait nombre de ses collègues particulièrement occupés par de grandes menaces pour le pays, il était loin d’imaginer une situation suffisamment précaire pour qu’une nouvelle recrue, bien qu’expérimentée, reçût une telle affectation. N’ayant pas eu l’occasion de discuter avec le nouvel Empereur, il n’envisageait aucune autre raison potentielle pour cette decision. Malgré tout cela, il s’agissait surtout de la décision de nommer Seiun porte parole de l’Empire pour la réunion de la Coalition qui le laissait perplexe.
Il pouvait développer plusieurs hypothèses expliquant cette initiave, mais aucune ne semblait le convaincre de sa pertinence. Contrairement à la grande reunion où l’Empereur s’était désigné, le Shinrin savait qu’il ne pouvait se permettre d’émettre la moindre objection. Sa place n’était que d’obéir aux injonctions qu’il recevait. Si celle-ci se révélait être de garantir la sécurité de l’Ange Noir lors du sommet, il en était ainsi. Désormais membre de l’unité territoriale de l’armée du Feu, il se savait destiné à nombre de mission similaire.
Sans avoir à remplir cette demande seul, la délégation hijine arriva finalement à destination sans s’étendre en bavardages puérils sur le trajet. Aussitôt arrivés, ils découvrirent avec surprise la presence d’un étranger inconnu s’extasiant indécemment à l’entrée du quartier général. L’expression neutre s’affichant sur le visage du Shinrin depuis leur depart de la capitale se changea alors rapidement pour révéler son mépris envers l’individu. Compte tenu de la nature diplomatique de l’événement, il était prêt à garder son calme et ne pas interagir avec ces étrangers s’imiscant sur le territoire du Feu en dehors d’une pressante nécessité. Ce ne fut cependant pas le même avis que celle qui représentait désormais l’Empereur en son absence. Interpellant l’inconnu, elle fit rapidement comprendre à ses accompagnants sa volonté de restreindre l’étranger, ou du moins, de le menacer.
S’éxecutant sans un mot, Akiyoshi réalisa aussitôt une technique raiton, faisait apparaitre nombreuses étincelles autour de son corps. Posant la main sur son arme à sa ceinture, il contourna progressivement l’étranger sans le quitter des yeux, prêt à l’assaut. L’esprit vide, parfaitement concentré, le soldat attendait un ordre de Seiun ou un mauvais geste de sa cible pour agir.
Automne 204, Q.G. de la Coalition, cœur du pays du Feu.
Qu'il était étrange, de siéger une fois encore au large de la Baie de Jade et de ses reflets d'émeraude ; de retrouver du bout du doigt cette ambiance si électrique qui gouvernait le cœur des enfants du Feu. D'un appétit pour le combat si gracié par les nouveaux traits impériaux de l'Empereur qu'il éveillait méfiance et ire comme règles d'or et d'argent face à tout inconnu. De savoir, du fond de son être, qu'un tel caractère était partagé par tous les rejetons que la Forêt Millénaire avait vus arrachés à ses bras tendres lors d'une guerre civile, où le sien tranchait avec autant d'ardeur.
L'égide de son regard vint trouver la frimousse féline de la Tigresse Blanche sur ses flancs, mêlant la noblesse de ses pas à chacune de leurs avancées – et bien que ses épaules ne fussent point parées de gueules de lion précieuses à son image, elles demeuraient tout aussi droites, bienveillantes et prudentes en ces terres qu'il se prenait à considérer comme siennes malgré le peu de temps qu'il avait adonné à leur compagnie. Urahi avait de ces talents-là, d'enivrer les pensées des hommes pour les attirer en son sein. Peut-être, étaient-ce ces échanges répétés de fraternités, cet enfant affublé de fatigue que fut un jour Hanzo au milieu des cimes d'Hayashi qui firent naître tant d'intérêt aux yeux du Gardien Sylvestre pour un clan dont il ne partageait que le sang.
Peut-être se fourvoyait-il simplement.
Mais lorsque le reflet des présences s'offrant à eux se révéla à leurs attentions conjointes ; celles de deux de ces membres dont il se remémorait la rencontre au jour de la Conflagration d'une nouvelle puissance, l'ascèse pressa une œillade lourde de sens à l'adresse de ses compagnons, et, davantage, de la Main de Kiri, soupirant ses pensées d'un simple murmure à leur adresse. L'Empereur ne participera pas.
Ses yeux vinrent trouver les courbes de la voûte céleste dissimulant l'égide de la capitale sous l'ombre d'un nuage poussiéreux de venin s'étendant aux abords de ses frontières de pierre à l'horizon. Les sourcils froncés, Aditya retint un soupir en offrant une pensée à ce marionnettiste portant le Ciel en son creux.
Car force était de constater qu'en rejoignant l'abord du Q.G., la seule chose qui transparut ne fut que les exclamations enjouées d'un homme inconnu à sa mémoire, mais dont les vêtements faisaient tendrement échos à ceux portés par le Charpentier au regroupement d'Hayashi. Cela, et les réponses acerbes d'une jeune femme aux brins d'opale, hurlant aux hommes gardant le fer de la capitale de l'escorter hors de ces lieux.
Les pas de l'enfant du bois se stoppèrent, l'espace d'un instant, en étant témoin d'un tel spectacle – et un souffle exaspéré transparu de ses lèvres, cette fois-ci, lorsqu'il s'avança lentement de toute noblesse et humilité vers l'Ange Noir, apposant le dos de deux de ses doigts sur le flanc de son bras comme pour annoncer sa présence, tout en stoppant son mouvement.
Sa senestre, quant à elle, s'éleva paume ouverte vers les mêmes soldats auxquels elle avait imposé sa volonté en leur adressant une œillade muette, les priant de patienter quelques instants sans posséder tout pouvoir sur leur agissement.
Lorsqu'il fut certain de disposer de son attention, la pression de ses phalanges sur son corps disparu, le laissant s'éloigner légèrement pour s'adresser à elle sous un ton ferme, mais fondamentalement bienveillant ;
« L’une des premières choses à savoir en termes de diplomatie..., il éleva ses yeux dans les prunelles d'encre de sa vis-à-vis. Est de ne pas faire mauvaise impression à moins que cela serve un intérêt, à défaut de l'entacher dans le cas contraire. »
Son regard oscilla entre la présence enjouée de cet inconnu et le fasciés forgé dans le marbre de l'un de ses cousins – bien que son patronyme n'en soit qu'un mystère de plus – lorsqu'il perçut le grésillement d'un éclair parcourir son corps ; et pour un être ayant été témoin de tant d'affrontements de la sorte, il n'aurait pu se fourvoyer sur la nature d'un tel acte. Ses sourcils se froncèrent lorsque le reflet de sa paume, apposée sur la garde de son arme, s'incrusta dans ses pensées et que ses iris éthérées ne s'élèvent vers la silhouette plus reculée d'un autre membre du clan du bois aux mèches d'obsidienne, plus en retrait. Deux âmes, qu'une rencontre conflagrée avait présenté silencieusement l'existence. Ont-ils vraiment l'intention de se battre inutilement... devant l'arrivée de toutes les délégations ?
Sa voix s'éleva à l'adresse du Shinrin aux mèches immaculées, maintenant le même ton sobre que plus tôt envers sa consœur.
« La deuxième ; de ne pas lever les armes. Le dernier sommet des Kage a résulté de meurtres pour un simple éclat de colère, j’ose croire que vous ne voulez pas répéter cela aujourd’hui., glissa-t-il en haussant un sourcil évocateur vers son arme pressée sur son flanc, comme pour lui conseiller de l'en retirer. À moins que vous ne vouliez renforcer l’opinion du Chapelier qui, manipulant et étant clairvoyant sur le temps, doit être plus que conscient que nous nous retrouvons aujourd’hui, et où. Peut-être votre méfiance est-elle placée dans la mauvaise personne. »
Il laissa, un instant, le silence reprendre ses droits au sein de cet échange, se contentant d'observer simplement les faits et gestes de ses vis-à-vis dont les convictions étaient, certainement, toutes aussi inflexibles que celles des autres enfants du Feu – plus d'une fois, avait-il été témoin de cette volonté d'occire autre opportunité à autrui de leur part, comme de celle de l'ancien Porte-Parole du premier Empereur ou de la part du second, en chassant l'hôte d'un Dieu pour reléguer sa responsabilité à ses âmes innocentes. Il s'attendait, plus que tout, à trouver le même caractère chez eux.
Peut-être faudrait-il raisonner autrement, et jouant de cette condition si particulière dans laquelle était plongée les courbes du pays au lendemain d'une nouvelle tête pensante sur leur trône. Aussi, il reprit la parole de quelques mots posés, en laissant son ton équivoque retranscrire tous les sous-entendus qu'elle éveillait.
« Si Hanzo vous a amené ici pour le représenter, c’est pour un objectif précis. Tout comme l’Ange Noir doit disposer des siens ; et je suis certain qu’elle ne voudrait pas affaiblir les relations d’Urahi avec les autres nations du monde lorsque l’Empire se trouve dans une situation aussi instable. »
Une langue acérée tranche sans verser de sang, disait-on. Mais aussi fervemment qu'il espérait que les envoyés du Feu ne prêtent attention à cela avant de s'empresser de ruiner les maigres fragments de considération que Kaguya Kôsuke avait laissé à l’Empire aux yeux du monde lors de la dernière réunion de la Coalition, il ne pouvait forcer quelque comportement de leur part. Espérer qu'ils se montrent plus coopératifs que la volonté de ce dernier de rechercher le conflit avec les Nuages devant les Derniers Gardiens était, peut-être, un vœu aussi sourd qu'inutile. D'autant plus en nommant leur Empereur sous son patronyme, aussi familièrement.
Son regard s'attarda un instant sur les traits de l'inconnu qui, semble-t-il, n'avait montré qu'une attention façonnée par la hâte à rencontrer les délégations du monde en se tenant ainsi devant les portes du regroupement, pour une raison qu'il ignorait. Et d'autant de savoir était-il dépossédé quant à son nom ou son rôle ; mais lorsqu'une paume était tendue innocemment, cela devait-il justifier d'y répondre par le goût d'une lame d'acier ?
Ses yeux vinrent de nouveau trouver ceux des trois représentants de l'Empire, avant de déclarer ;
« À moins que vous portiez si peu confiance en la sécurité imposée par votre Empereur autour de ce sommet pour laisser entrer n’importe qui n’ayant pas l’accord des derniers Gardiens ou la sienne… ou que vous n’avouiez qu’une responsabilité aussi évidente ne rentre pas dans ses cordes ? »
Il laisserait le silence parler seul pour la rhétorique d'un tel propos, se contentant de jauger les réactions de ses vis-à-vis. Il ajouta, toutefois, quelques mots sous l'ombre d'un sourire discret.
« Il me semble que cela vaut mieux pour la délégation impériale de choisir le premier cas. »
Et de cette aura de bienveillance, son visage s'en para une nouvelle fois, malgré ses propos d'une franchise intraitable. Il s'éloigna d'un seul pas du trio et de cette âme inconnue afin de se replacer plus proprement à leur adresse, l'échine légèrement courbée en salutation respectueuse qu'ils semblaient avoir oublié ; et priant de nouveau quelques paroles à ses quatre vis-à-vis, il ramenait la discussion à une dimension plus apaisée... ou tout du moins, il l'espérait.
« Mais je ne crois pas que nous ayons été présentés. Aditya, de la délégation de l’Eau. J’ose croire que vous, ainsi que les deux autres membres du clan Shinrin représentez le Feu en ce jour.»
Un sous-entendu, subtil, qu'à l'image de ces deux rejetons de l'Empire trônerait un autre enfant de la Forêt Millénaire et de son clan si précieux aujourd'hui.
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Dernière édition par Aditya le Mar 7 Sep 2021 - 18:46, édité 2 fois
Depuis quelques temps, Wutu-Fuku n’a pas plus une seconde pour lui. Missionné par Nobuatsu Saji pour se rendre au Pays du Rempart afin de créer les bases d’un accord futur avec la prestigieuse Académie de Jôheki, le voilà dans la foulée désigné représentant de la brume pour l’imminent sommet de la Coalition. L’information est arrivée par courrier scellé, rédigé par l’ombre elle-même, peu après l’entretien entre le Heidan et la Daimyô Yashigare Masumi. Le Kaguya aurait volontiers profité davantage de son séjour à l’Académie : avides de connaissances comme il est, il aurait pu passer des mois à fouiller l’incroyable quantité d’informations à disposition des étudiants de l’Académie. Et tout cela sans prendre en compte l’incroyable luxe dans lequel la délégation kirijine a été accueillie. Mais l’appel du devoir se fait entendre, et Yashigare Masumi elle-même n’est certainement pas disposée à offrir le gîte et le couvert à quatre étrangers pendant des mois aux frais du contribuable jôhekijin.
C’est avec un léger pincement au cœur que la Main de Kiri quitte le Pays du Rempart, ayant au préalable pris soin de notifier ses hôtes des modalités de son départ et de les remercier pour leur accueil plus que cordial. Mais ce n’est peut-être que partie remise : des Kirijins devront retourner à Jôheki tôt ou tard, surtout des experts en doton capables de voir concrètement comment créer la fameuse technique que le Nanadaime Mizukage veut acquérir.
Accompagné de son escorte habituelle, le Kaguya entre en territoire Hijin jusqu’au fameux quartier général de la Coalition, dont l’emplacement le laisse dubitatif, Hi no Kuni n’étant pas dernièrement connu pour sa stabilité. Retrouvant Aditya et Yasei Reikan sur le chemin, le Heidan se permet de congédier les trois membres de la Kenpei l’accompagnant : avec le chef de l’Han’en et la cheffe du clan Yasei hors des murs de la brume, il est plus prudent de ne pas laisser Kiri sans une partie trop importante de sa force de défense. De plus, il n’y a aucune menace qu’Aditya et Reikan seraient incapable de gérer moins bien que l’escorte habituelle du Jinchuriki.
Mais voilà Wutu-Fuku bien gêné quand vient le moment de suivre les ordres de Saji au sujet de ce qu’il se passe à Yuki no Kuni et des informations concernant un « ancien samouraï », le Kaguya étant dans l’ignorance la plus totale concernant ces points. Il prend soin de demander aux trois éclairs de la brume qui l’accompagnaient jusqu’ici de quoi il retourne avant que ces derniers ne les quittent définitivement afin de retourner à Mizu no Kuni. Concernant le reste des informations que les hautes sphères de Kiri ont à leur disposition, le Heidan préfère le silence : la meilleure façon pour qu’un secret soit dévoilé est de le révélé à d’autres. Ce n’est pas une affaire de manque de confiance mais de pragmatisme : Aditya et Reikan ont fait leurs preuves depuis longtemps. Mais derrière les jolies allées fleuries et l’herbe verte se cachent des serpents au venin redoutable. La prudence est de mise : la meilleure façon de mettre un sacré coup à la coalition est d’intervenir lors de ce sommet. Et cela sans compter les dissensions au sein même des membres de cette alliance de circonstance. Reikan et Aditya ont donc des consignes strictes : être à l’affût du moindre comportement suspect, du moindre mûdra, et même du moindre changement de comportement de Wutu-Fuku, que les deux accompagnants sont invités à investiguer à tout moment à l’aides de questions auxquelles seuls les trois Mizujins ont la réponse, dans le cas où l’hôte de Sanbi serait sous l’emprise d’une illusion ou d’un Yamanaka.
Voilà le trio en vue du fameux bâtiment, où ils sont témoins d’un crêpage de chignon entre quelques représentants d’institutions que le Kaguya ne connaît pas. Aditya, ayant passé un certain temps à Hi no Kuni, informe le reste des Kirijins que l’Empereur du Teikoku ne sera pas présent. Quoi, le Fameux Sendai Yahiko a mieux à faire ? Ce que l’ascèse rectifie rapidement : le nouvel Empereur du Teikoku n’est autre que Shinrin Hanzô. Wutu-Fuku ne peut restreindre l’idée que les Hijins changent d’Empereur comme de chemise, ce qui fait encore moins pencher la balance de leur côté aux yeux du Kaguya.
Le gardien sylvestre intervient rapidement pour tenter de faire baisser la tension. Le Kaguya reste muet devant ce spectacle, ne prenant pas au sérieux la possibilité que les choses dérapent avant même le début du sommet. Tout au plus est-ce une vulgaire tentative de flex dans le but d’impressionner qui de droit. C’est du moins ce qu’il espère, mais ses espoirs sont rapidement douchés quand il comprend, entre les lignes, que la jeune femme ici présente est la porte parole de l’Empereur. La Main de Kiri se fait alors toute petite.
Le rappel de certains événements regrettables par le Shinrin de Mizu devrait suffire à éviter l’escalade. Un instant, le Kaguya se demande s’il n’aurait pas dû laisser sa place à Yuki Kaya, plus habituée à représenter la brume. Pas étonnant que Saji ait préféré éviter ce rassemblement tout en missionnant Wutu-Fuku pour s’y rendre. Bien joué, Nanadaime, bien joué.
Alors qu’Aditya se présente, le Heidan ne peut plus éviter l’inéluctable. À son tour, il courbe légèrement l’échine pour se présenter.
-Kaguya Wutu-Fuku, de la délégation de Kiri. Enchanté.
Et celle de certains s'élevait à leur image ; elle demeurait bien lâche. Cachée dans la noirceur de leurs tripes, elle hibernait et se nourrissait de la moindre rancœur, de la moindre aigreur pour se grossir, pour s'enforcir. À l'ombre de nos plus belles étoiles, de nos plus grands miracles, ces gens savaient se laisser bouffer par leurs âpres ressentis, se laisser boursoufler par leurs cruelles envies d'agonies. Aux quatre coins du monde comme en son centre, les Hommes avaient perdu en bienveillance, en indulgence. Afin de mieux gagner en méfiance, tout comme en inclémence. Qu'importe ce qu'ils avaient entre les doigts en guise d'arme, épée, fourche ou chakra, les œillères abattues sur leurs traits par le poids des temps et de l'abrutissement avaient su altérer leur pureté et les pervertir d'un venin particulièrement épais, bien filandreux. Un tel vénéfice, une véritable maladie qui servait de terreau à la plus féroce des animosités, il ne se sentait bien qu'entre les chairs humaines, à deux pas de toutes les brèches qui ouvraient la voie vers leurs déchirures, vers leurs meurtrissures. Il se servait d'elles, pour aggraver et gondoler cette boule de poison qui leur tenait aux entrailles et les pourrissait un peu plus chaque matin, un peu mieux chaque soir. Les flétrissait à petit feu, jusqu'à leur retirer tout ce qui leur restait d'humain au bout de ce chemin pavé d'acrimonie.
Au bout de cette route hérissée d'antipathie.
Aujourd'hui, Yasei Reikan allait bien constater. Bien voir qui, de tous les dignitaires qu'elle s'apprêtait à rencontrer, allait lui renvoyer le reflet de cette prémonition. De cette déduction, qu'elle s'était d'abord construite sur les dunes du Pays du Vent puis sur les sentiers du monde entier. Et qu'elle entendait bien combattre par le feu des mots, avant celui des crocs s'ils ne voulaient répandre que mort et douleur. Ses pérégrinations, elles les avait passées à l'ombre des yeux du Yuukan sans fermer les siens sur son état, sur sa déchéance collective. Désormais, il lui fallait s'ouvrir à lui pour honorer sa parole envers le Brouillard et le clan Yasei. Pour se rendre compte de quoi voulait bien être fait son plafond, là où se pavanaient aux sommets les différentes puissances à qui ils avaient donné naissance. De bon sens et de bienfaisance, ou d'inhumanité et de malfaisance? Aussi instable souhaitait se rendre le globe, elle s'était préparée à la satisfaction de trouver l'écho de ses convictions en d'autres âmes comme à la désillusion de se confronter à des murs creux d'opinions. Loin des siens, Shiroitora* allait pouvoir tâter l'ampleur de ce qui l'attendait au-delà des vagues de l'Archipel de l'Eau pour assurer leur pérennité, grâce à l'invitation des Derniers Gardiens. Grâce à l'Alliance Shinobi, face à son tyran commun.
Ses pas à mille lieues de la Brume, ils l'amenèrent jusqu'au berceau de la Coalition.
Là où le fumet de la virulence et du fiel s'amusait déjà à danser, à peine leur arrivée engagée.
À l'arrêt, les boucles d'oreilles griffues et les épaulières dorées de l'Héroïne de l'Eau se mirent à luire, à finir de jouer leurs lénifiants cliquetis en vue de calmer la discordance qui se frayait un chemin entre les païens prélats du monde. Pendant que l'inflexibilité de son ton et la douceur de ses cordes peignirent son entrée sur la scène internationale, ses pupilles éthérées ne purent s'empêcher de se poser sur cette femme qui n'avait rien d'un ange, même ténébreux. L'Empire de jade n'a pas jugé bon d'envoyer sa tête. Pourvu que cela ne finisse pas par lui porter préjudice, s'il est de bon cœur. Le feu du ciel qui crépitait autour de son camarade smaragdin, lui, ne mérita même pas qu'elle y abandonne un coup d'œil après l'intervention de l'enfant du Bois. Toutefois, l'espoir qu'il fasse taire les crachats de sa foudre envers autrui au plus vite, lui, ne cessait de serpenter en son sein. Pour les autres nations, Kiri avait fondé sa réputation dans le marbre de l'universel, par le sang et la souffrance. Sous ce soleil, elle entendait bien la corroyer avec autant de fierté et de puissance, mais autrement.
Si bien que la Meneuse du clan Yasei s'enferma derrière une parenthèse de cils de jais et s'affaira à une légère inclinaison de la tête, en guise de marque de respect envers ceux qui les recevaient et les autres qui, comme eux, avaient fait tout ce chemin depuis leurs terres pour le seul avenir du Yuukan.[invisible_edit]
« Yasei Reikan. Mais peut-être que ceux du Continent me connaissent mieux sous le nom de Tigresse blanche. »
*Shiroitora (白い虎, litt: Tigresse blanche)
Dernière édition par Yasei Reikan le Dim 25 Juil 2021 - 18:32, édité 1 fois
L'Heure des Sommets était venue. Enfin, l'Empire sous la patte du vertueux clan Shinrin allait pouvoir rayonner. Il aurait pu s'agir, d'ailleurs, de l'Empire comme d'un autre pays, tant qu'il était question de propulser le clan sur la scène mondiale Songshu s'en satisfaisait. Malgré sa présence à cette réunion, il ne considérait pas représenter la Nation du Feu, du moins pas directement. Depuis toujours, il n'a cherché qu'à faire briller le nom de sa famille et même aujourd'hui il n'était question, pour lui, que de faire dorer ceux nés sous la Forêt. Mais dans la mesure où le Trône se voyait maintenant couvert de parures ligneuses, il voulait bien au final lui aussi le faire briller.
Bien que l'Empire soit à présent entre leurs mains, quelques nuances demeuraient. Des points de détails pour lesquels le Ligneux Songshu allait devoir toucher quelques mots à son aîné, Hanzo. Le Cupide Ange Noir parlerait au nom du Teikoku lors de cette réunion des grands noms du Continent, acceptons-le. Mais le fait que cette étiquette de Porte-Parole soit permanente et officielle et donc non occupée par le clan des Bois dérangeait profondément le Soldat. Soldat, d'ailleurs ? Il était le frère de l'Empereur et en son sang coulait la sève du lignage le plus noble qui soit en cette terre. Si la Rage était ce qui animait Songshu avant que son plus proche frère n'atteigne le Trône, son ire ne se calmait toujours pas puisque Hanzo pouvait faire bien plus que ce qu'il avait bien voulu accomplir. Où était donc l'oligarchie clanique qu'il s'était promis ? Le Bileux aurait même accepté Kanshisha en tant que Porte-Parole, mais pas cette païenne.
Chaque chose en son temps. Songshu saura rester calme et, dans une certaine mesure, calme quant à ses considérations mais son frère aîné entendrait parler de lui à son retour à la Capitale, il pouvait en être certain. Au moins, ce dernier avait désigné deux ligneux pour gracier les ailes coupables de l'Ange Noir. Un poste de larbin, excellent. Cette dernière ne se gênait pas pour les considérer comme tels, d'ailleurs. Rendu muet par le venin qui rongeait ses pensées et alimentait son amertume, le Ligneux se contentait d'exécuter l'ordre qui lui avait été intimé. Assimilant son bras en une sorte de vrille qui se déroula comme si une fleur faite d'un conglomérat de branches flétries venait à éclore, il se contenta d'une posture intimidante en couvrant Seiun, invitant le Charpentier à se décaler pour laisser le passage libre.
Aux côtés d'un cousin imposant et plus ancien que lui, le Shinrin qui s'était habillé pour l'occasion se voyait dérangé par la délégation kirijine. Pour une fois qu'il ne se baladait pas torse nu, il allait peut-être devoir tomber la robe à cause de ces gens qui ne se mêlaient pas de ce qui les regardait. Déjà rempli de toute la bile que contenaient ses pensées, le Soldat vit ici l'occasion de déverser un peu du venin qui le gangrenait et d'utiliser la Parole comme "protection" de Seiun ce qui était, en somme, son rôle pour ce jour.
- Shinrin Songshu, soldat assigné à la protection de la Porte-Parole teikokujine. Délégués de l'Eau, je vous invite à vous mêler de ce qui vous regarde. intimait-il, en se déplaçant pour couvrir la distance entre celui qui s'invitait et la Porte-Parole, laissant tout le soin à Akiyoshi de se charger de déloger le Civil.
- Il n'est question, ici, d'aucun meurtre. La seule arme à être sortie hors de son fourreau en cet instant est celle de l'intimidation. À moins que vous ne cherchiez à remédier à cela en provocant les délégations voisines ? Vous n'avez de leçon à donner à personne en ces lieux, vous n'êtes pas chez vous.
Le Hargneux n'avait alors toujours pas rendu forme humaine à sa main droite qui dépassait de sa manche.
- Sachez garder la proportion des choses qui se déroulent face à vous. Si les mains ont été portées aux fourreaux, ils n'ont pas été dégainés. Ne comparez pas les motivations du plus grand ennemi du Yukan et des shinobis à une simple demande de déguerpir.
Songshu, qui ne parlait qu'en serrant les dents, n'en avait toujours pas fini. À moins que la Porte-Parole ne lui intime de calmer sa hargne, il poursuivait en soulevant l'un des points qui l'insupportait le plus venant de la part de quelqu'un qui intervenait sans invitation à agir ainsi :
- Et je vous interdis d'invoquer la parole de notre Empereur. Mon frère n'est pas un pantin dont vous pouvez vous permettre d'exprimer l'opinion et les aspirations en son nom, étranger.
Ayant agi après que le Gardien Sylvestre se soit présenté et ne connaissant pas le nom d'Aditya, il ne pouvait que le considérer comme tel, un étranger, ce qui n'aidait pas à calmer sa susceptibilité.
- Il me semble que cela vaut mieux pour la délégation mizujine de garder ses considérations pour elles. Nous ne vous disons pas comment gérer votre Pays, alors ne considérez pas que vous ayez un mot à redire ou des conseils à prodiguer. Nous n'avons aucune leçon à recevoir.
Voilà qui notait le ton du début de ce Sommet alors qu'il n'avait pas encore commencé. Une ambiance déplorable qui saurait, d'un oeil extérieur, donner raison au discours de Tôsen. Songshu était un sanguin qui n'aurait jamais dû recevoir le don du chakra, loin d'être suffisamment sage pour le manier avec parcimonie en plus d'être raciste, classiste, xénophobe et impatient. Quelle sombre erreur avait fait Hanzo en le nommant pour être présent à ce Sommet ? Le Ligneux saurait-il se contenir pour la suite des événements ? Il fallait dire que rien de tout ça ne serait arrivé si Aditya et Reikan ne se seraient pas estimés aptes à donner des conseils sur comment l'Empire se devait d'agir. Surtout que, toute proportion gardée, aucune violence n'avait été apportée contrairement à ce qu'ils semblait clamer.
Fanal coruscant toisant l’Empyrée de sa lumière flamboyante, transperçant les maux gangrénant d’une nation en deuil. Tel était ton rôle d’éternel flambeau ravivant l’éclat terni d’une cité du soleil côtoyant le déclin inexorable d’une régence fantomatique, absente. Avatar des espoirs d’un peuple opprimé par une histoire trop lourde à porter, tu avais empoigné ce fardeau pour en faire tiens. À travers les échos du pourtour de ton esprit, ta voix frêle ne demeurait plus la seule à résonner dans le carcan trop étroit d’un monde avilissant. Le péristyle de ton âme accueille désormais dans son sillage, prières et doléances des témoins de l’avènement du divin sur la glèbe sablée de ce pays que tu chéris tant. Ton existence n’est plus en ta possession. L’entité que tu incarnes se dévoue au concert singulier d’un peuple pouvant enfin, panser les affres humiliantes souillant l’âme.
Survivant de l'algarade des dieux, toi et les tiens êtes encore là. Un peu plus abîmés qu'hier, vos sourires édentés énervent. Votre entêtement, à survivre émerveille puisque vos anges gardiens ont fait du zèle et comme vos mères veillent, vous n’attendez plus que vos paires d'ailes. Pourtant, rien. L'absolution ne viendra pas de ses entités scellées, mais bien de ta propre doxa, toi, le Gouverneur du Soleil.
Un roi sans couronne assis en travers du trône. Dans cette salle la plus profonde où les ombres se confondent dans la pénombre, tu les observes, ces hyènes qui rôdent, attendant de contempler celui qui sombre dans l’alcool de reine claude. Rictus dédaigneux en guise de réponse. Des émeraudes au bout des chaînes, tu as des vautours dans les yeux et un gang de lions dans les veines. Rien n'échappe à tes ganglions sentinelles.
Missives t’extirpant de la torpeur de celui qui entend tous les mots de son peuple et qui observe tous les maux en découlant. Morphèmes annonçant, enfin, le déroulé d’un convent nécessaire pour narguer le destin. Itération suivante succédant à l’anamnèse édificatrice façonnée en partie par ton corps cacochyme avant l’apparition du divin. Dextre repliée sur elle-même, tes prunelles écarlates s’illuminent. Animadversion conspuée en direction de ces êtres absolus capables de fendre le firmament d’un battement de paupières. Inacceptable. Plus jamais une telle cabale foulera les terres de cette cité jadis cloaque insalubre. Une réunion s’impose. Un fait apodictique.
Chasseur des délictueux à ta gauche. Impérieuse croisée des sables à droite. Tertre des abominations arpenté pour une fois de plus, quitter les tiens avec la promesse d’enclencher les rouages usés d’une machinerie immuable. Une vaine espérance, tu le sais. Pourtant, tu y remets une goutte d’espoir, mais à chaque fois elle tombe…
Sur place, ton cortège observe bien des événements qui poussent ta matière organique à extirper un long soupir. Les prémices d’une entente mondiale semblent déjà vaciller dans leur velléité. Quand est-ce que l’humanité comprendra ? Rétine inquisitrice, tu parles à voix basse vers tes acolytes, à l’abri des oreilles indiscrètes.
« Ainsi, nous y sommes, confrontés à l’effroyable obligation d’avoir une conversation avec ces écervelés. Restez calme et froid. Les ignominies éructées de leurs mésencéphales ne sont que le reflet fastidieux de leur lamentable condition de pions. Laissez-moi accaparer leurs abjections et cantonnez vous à vos rôles de protecteurs. »
Avançant calmement, ton visage se nimbe d’un voile altérant le faciès devenu sérieux.
« Notre monde est en proie à des désolations accablantes, le temps se morcèle et vous allouez de l'énergie pour de telles bassesses… Vous êtes bien à l'image de votre empereur gaspillant ses ressources dans des épîtres insipides. »
Un soupire, encore un.
« J'ai délaissé mon peuple pour assister à une entrevue au sommet, mais il semblerait que les monts et montagnes ne culminent pas aux mêmes altitudes pour tout le monde, hélas. Soit, nous devons composer avec les variables de cette réalité insondable. »
Avançant lentement pour atteindre le QG de la Coalition, tu t’arrêtes avant de prononcer tes derniers mots.
« Ashina Mitsuhide. Commençons sans plus tarder, car je suis déjà las de vos pathétiques querelles d'ego. »
HPR:
N'ayant pas l'info pour Hanzo inRp, je fais référence à Yahiko quand je parle de "votre empereur".
A l'aube du sommet ___________________________________________
Laissant derrière elle les stigmates dessinés par la soif de contrôler et d’obtenir du chapelier et de ses drôles de lieutenants, Aimi quitta le village de la Roche à l’aube d’une rencontre qui s’annonçait explosive. Elle qui pensait pouvoir rester au sein du village, la réunion du Triumvirat en avait décidé autrement et la peur qu’Iwa se retrouve une fois de plus acculée par des forces qu’elle ne soupçonnait pas l’accompagna sur le chemin vers l’Empire du Feu. La jeune femme se demanda si elle allait de nouveau croiser ce marionnetiste qui l’avait aidé à confectionner les prothèses de jambes. Ce serait un bon moyen pour le remercier en personne et découvrir dans quel monde il vivait.
Revoir les visages des différentes contrées sous le regard de la représentante de la Terre allait être une nouvelle épreuve qu’elle se languissait de passer. Et lorsqu’elle déposerait le pied sur Hi no Kuni, elle ne serait pas déçue. L’ère dans laquelle vivait chaque shinobi, civil, seigneur était en train de changer et peut-être que cet échange en accélérerait le processus, ou le freinerait : c’était quelque chose dont Aimi voulait être témoin. Bordée d’espoir par la réaction de ses camarades face à leur ennemi numéro un, elle n’oubliait pas qu’il avait mis la main sur un élément que peu voudrait revoir sur ses deux jambes. En cela, il fallait agir et ses pas se pressèrent par automatisme, guidés par sa détermination.
Avant d'arriver à destination, les pas de la Taisho du Shishiza ralentirent, tandis qu'elle prit la parole.
Spoiler:
« Comme vous savez, nous allons assister à une réunion des plus importante dans le but d'échanger contre l'ennemi numéro un, mais aussi d'en apprendre plus grâce aux gardiens. Nous allons rencontrer des représentants importants de chaque puissance de ce monde alors il vous faudra faire attention à ce qu'il sera dit et à vos propres mots. Concernant nos relations avec Kiri, bien que récemment des accords ont été menés entre Toph et le Mizukage, personne ne peut ignorer les tensions du passé et si j'ose croire que les éléments de la brume sont prometteurs, pour en avoir rencontré quelques-uns, nous ne pouvons pas nous permettre d'oublier ces détails. Concernant Kumo, les relations entre nos deux nations sont positives, notamment grâce à ma bonne entente avec le Raikage et grâce à l'aide Mairu-san concernant les prothèses. Il ne faut pas oublier qu'une alliance pourrait être discutée les prochains jours et je sais qu'il y a eu des déboires électriques entre Toph et la résistance d'il y a un an. Concernant le Teikoku, nos relations du passé avec Hi sont encore houleuses et le souvenir du massacre ne laisse personne indifférent. Mais j'ose espérer, notamment grâce à l'aide de Hanzo-san devenu empereur, que nous pourrons aller vers une entente moins compliquée. On ne peut pas changer le passé, mais nous pouvons améliorer notre avenir. Je vous demanderai donc de faire très attention à ce que vous pourriez dire, d'autant plus que ce sont eux qui nous reçoivent. Je n'ai pas beaucoup de liens avec les indépendants, mais après lu les lettres de Toph, ils accordent une certaine importance à la cause, nous leur devons le respect comme n'importe qui. Nous venons en paix et après l'attaque récente essuyée par Iwa, je compte sur vous pour ne pas oublier notre objectif. Restez attentif et ouvrez grand vos oreilles, nous entrons sur des terres potentiellement instables, notamment depuis que l'ancien empereur ne siège plus, nous ne connaissons pas le ressenti de chacun et la réaction du peuple. »
La délégation Iwajin semblait être arrivée au meilleur moment, devenant témoin d’un échange pour le moins… intriguant. La rubiconde tourna son visage vers l'Hayai à ses côtés, d'un regard lourd de sous-entendus, dès maintenant ils devront être attentifs. Premièrement discrète et observatrice, la kunoichi profita du fait qu’ils ne l’aient pas remarqué pour écouter ce qu’ils avaient à dire... Si en contexte de combat amical sur une arène, elle n’aurait pas hésité à participer, aujourd’hui, il n’en était rien. Cet homme bien joyeux pour un contexte qui pourtant ne reflétait pas la plus grande euphorie, semblait attiser les flammes et la mèche brûlant à petit feu, rattrapa les soldats de la Brume, reconnaissant par ailleurs l’un d'entre eux. Peut-être qu’il était temps de rappeler qu’ils n’étaient pas seuls et que ce n’était peut-être pas l’endroit pour se donner des conseils sur comment gérer son pays ? La pupille sanglante à la langue bien pendue intervint sans crier gare, remettant les pendules à l’heure à ces êtres souhaitant faire connaissance d’une manière bien particulière.
La rousse décida de sortir de son ombre, bien que difficilement discrète de par sa longue et fière chevelure carminée. Elle s’avança alors, se faufilant avec élégance, cherchant à rejoindre une bonne fois pour toute le QG de la coalition. Bien évidemment, la kunoichi s’arrêta dans un premier temps près des nouveaux visages, des nouvelles fois qui allaient peindre cette réunion d’exotisme. Trop obnibulée par tout le rafus créé par les participants du sommet de la coalition, Aimi n'avait presque pas remarqué la silhouette qu'elle connaissait pourtant très bien et qui avait changé drastiquement la manière dont elle voyait le monde. Pourtant, elle ne pourrait jamais oublié cette longue chevelure blonde. Avait-elle inconsciamment ignoré la vérité pour ne pas se laisser submerger par le passé ?
« Bien le bonjour, Représentants du Feu et de l’Eau, Ashina-san. Je suis Chiwa Aimi, de la délégation de la Terre. Bien que je sois ravie de voir que cette rencontre attise les esprits, peut-être pourrions-nous… demander l’identité de cet homme, qui semble être la source de toute cette énergie électrique et concentrer celle-ci sur la raison de notre venue à tous ? Je pense que les dernières délégations ne devraient plus tarder... »
Proposa-t-elle d’une voix tout bonnement calme et bienveillante. Son regard rubis se porta alors sur la silhouette qui n’avait rien demandé, mais qui faisait beaucoup parler d’elle. La jeune femme comprenait que si les esprits finissaient par s’échauffer alors la réunion en serait impactée, et elle n’oubliait pas la raison principale de ce regroupement des puissances mondiales et cet homme à la langue bien franche semblait du même avis.
Dernière édition par Chiwa Aimi le Jeu 1 Juil 2021 - 10:43, édité 2 fois
Si on avait dit à Sharrkan, il y a une année, qu'il se retrouverait sur les terres du Teikoku pour une mission diplomatique, il ne l'aurait pas cru. Pour retourner la faveur en assiégeant leur capitale aurait été plus probable ; comme quoi, le monde évoluait plus rapidement qu'on n'aurait pu le croire.
Car c'est au nom de Raizen et de Kumo que l'argenté se rendait au QG de la Coalition. Si les obstacles mettant ses nerfs à rude épreuve ne manqueraient pas, il resterait digne, malgré son habituelle langue bien pendue et son inclinaison pour le sarcasme. Il mettrait ses propres rancœurs de côté pour le bien de la mission qui leur avait été confiée.
Et il espérait sincèrement que ce serait le cas pour chaque membre du trio. S'il n'avait rencontré Nara Aizen que très récemment et ne connaissait donc pas bien la nature de ses réactions, le manieur de chaleur était un peu plus inquiet pour sa sensei... Anzu était une alliée indéniable, une puissante guerrière ; mais son tempérament était parfois... explosif. En témoignait d'ailleurs la boucle d'oreille qu'il portait encore.
Néanmoins, il avait confiance en elle, et confiance dans le jugement de Raizen : il espérait seulement se montrer à la hauteur des responsabilités qu'on lui avait confiées. C'est donc la tête haute que le trio de représentants des Nuages pénétra dans le hall. Ils n'avaient pas besoin de discuter des derniers détails, car tout avait déjà été préparé en amont.
« Ah... »
Néanmoins, ce n'était probablement pas l'ambiance sur laquelle ils pensaient tomber. Le Sommet n'avait pas encore débuté, que les représentants se disputaient déjà devant la porte ; voilà qui était intéressant. Manquant la raison même de ces échauffourées, l'argenté ne comptait en tout cas pas s'interposer. Mais le représentant Kumojin dû faire des efforts incroyables pour garder un visage stoïque en entendant les remarques de son cher Mitsuhide.
Il s'approcha vers ses homologues, un sourire amical sur le visage.
« Allons, allons. Faisons en sorte que cette réunion soit agréable pour tous, d'accord ? »
Sans départir de son sourire, le manieur de chaleur s'inclina avant de redresser la tête.
« Sharrkan, représentant Kumojin. Enchanté de faire votre connaissance. »
Il reconnaissait quelques visages dans cette foule, notamment Aimi, qui avait accueilli le Fukkatsu à Iwa et la représentante de l'Empire. Celle qui était présente lors de l'éveil du Dieu à Kaze, pour une raison obscure... Et bien sûr, la délégation Kazejine. L'argenté se tourna vers son frère.
« Quel plaisir de vous revoir, cher Gouverneur. »
Cette fois-ci, son sourire était probablement un peu plus honnête, même si ce détail ne serait perceptible que pour ceux qui le connaissaient très bien...
Anzu a beau paraître calme et silencieuse, elle ne peut réussir à contenir des larmes de fiertés en sachant qui va être le représentant de Kumo lors de cette coalition : personne d'autres que son ancien élève, Sharrkan. Elle a beau essayé de ne pas être affectée par cette nouvelle, cette sensation étrange est assez dur à contenir, heureusement, elle a eu tout le trajet pour félicité Sharrkan de son nouveau grade, ainsi qu'Aizen qui est devenu tout aussi haut gradé qu'elle. Et pourtant, le Nara semblait être si présent dans les grandes instances de Kumo qu'elle le pensait comme étant son égal dans la hierarchie kumojin. Enfin, cela lui permet aussi de passer sa rage, la rage de devoir se rendre sur place et de laisser Kaminari dans cet état : elle ne pouvait pas permettre qu'une guerre seignoriale ait lieu, mais devait-elle pour autant oublier cette réunion importante pour le monde shinobi ? Frustrée et émue à la fois, elle pu cependant retrouver un équilibre émotionnel, surtout face à la pression de son rôle, elle a eu tout son temps pour gagatiser devant Sharrkan de façon discrète évidemment.
Enfin, en arrivant sur place, elle constate qu'elle reconnait certaines têtes de chez Iwa - dont la fameuse Chiwa Aimi dont Mairu et Raizen n'en a dit que du bien - et chez Kiri où elle reconnait tout le monde, car elle les a déjà croisé plus ou moins lors du tournoi des genins à Kiri où elle a été l'arbitre la plus désiré. Vu qu'il y a l'air d'avoir un représentant des forces indépendantes kazejines, elle comprend qu'ils sont arrivés en dernier, mais visiblement, il y a eu un contretemps qui a permis aux kumojins envoyé un peu en urgence malgré d'autres urgences au sein de Kaminari d'arriver avant que la réunion commence. Cela tombait bien, car Sharrkan a pris les devants. Souriant silencieusement, elle laissa son ancien poulain présenter pourquoi il est là, ainsi que ses camarades, tandis que son regard se pose sur le pauvre civil qui semblait n'avoir eu aucuns autres défauts que celui d'une curioisité presque pure. Si c'est donc ainsi que les Teikokujins traitent leur civil, elle peut comprendre pourquoi leur premier empereur est parti.
- Metaru Anzu, représentante de la bibliothèque kumojin et accompagnatrice. Enchanté.
Elle s'incline poliment devant tout le monde, puis garde son oeil posé sur le pauvre jeune homme qui a été "intimidé". Malheureusement pas trop surprise de la situation, elle attend, bien qu'elle soit dans l'urgence vu ce qui se trame à Kaminari, elle laisse Sharrkan parlé, elle ne parlera que lorsqu'on lui demandera son avis ou qu'elle pourra le partager, mais elle espère que cette réunion ne tardera pas.
Une seule présence qui leur était inconnue, et voilà que les Shinobis témoignaient déjà de la fragilité de leur union. La Coalition qui portait leur appellation était en train de rappeler que derrière son immense force se cachait un ciment qui n’avait pas encore pris. Si toutes les factions et leurs shinobis représentaient ses briques, la maison de la plus grande alliance jamais formée était loin d’être stable.
Il y avait ceux qui prétendaient agir contre une provocation qu’ils avaient simplement camouflée ; d’autres qui étaient bien plus directs, et quelques rares qui tentaient véritablement de calmer les ardeurs. Une ambiance des plus électriques au départ causée par la délégation du Feu, mais bien alimentée et suivie par d’autres. On en oubliait presque vers qui l’éminente Seiun avait dirigé ses premières paroles si l’envoyée de la Roche, Aimi, n’avait pas rappelé sa présence.
Oui, ce mystérieux inconnu au sourire et à l’énergie positive sans pareils.
Pour ceux qui avaient décidé de le regarder à la suite des paroles de la Chiwa, ils purent constater que le concerné… n’était plus là.
Mais où était-il ?
« Toi, tu as un Dieu en toi. Je sens sa présence. Est-il déjà entré en contact avec toi ? »
La voix venait de Kaguya Wutu-Fuku. Et pour cause, le mystérieux étranger était derrière l’envoyé de l’Eau, légèrement courbé vers l’avant comme pour mieux observer ce dernier. Les querelles des uns et des autres expliquaient-elles pourquoi personne ne l’avait vu se déplacer ? Lui, en tout cas, se tenait le menton comme pour aider l’étude du shinobi hôte de Sanbi.
Mais il se redressa vite.
« Enfin, on verra plus tard ! Merci ! »
Sans vraiment attendre de réponse de la part du Kaguya, l’homme qui était devenu l’un des centres d’intérêts des arrivants se tourna vers le plus indépendant d’entre eux. Ashina Mitsuhide, l’envoyée du Désert.
« Merci ! Grâce à toi, j’ai appris plein de mots compliqués ! Merci ! »
Tandis que le comportement de l’étranger, anormalement jovial et maladivement positif, ne pouvait qu’interpeller ses interlocuteurs, celui-ci continuait d’afficher son plus large sourire.
« Je me présente ! Je n’ai pas de nom ! Merci ! »
Les Shinobis eurent à peine le temps de se demander à quoi jouait leur mystérieux vis-à-vis avant que ce dernier ne leur en propose un vrai, de jeu.
« UN JEU ! Vous tous, contre moi ! L’un de vous me touche, j’aide votre Coalition ! Je vous touche tous… »
Toucher tous les envoyés des grandes puissances shinobis sans être soi-même touché était une prouesse inimaginable, la récompense devait forcément l’être tout autant…
« … vous devenez mes amis ! Merci ! »
… ou pas.
Les Shinobis avaient bien entendu le choix d’accepter ce défi à la fois puéril et vraisemblablement déséquilibré. Mais comme depuis le début de leur rencontre avec ce mystérieux homme, la surprise était au rendez-vous.
Car une profonde inspiration prise et il avait déjà avancé vers Aditya, le menaçant d’un coup de poing qu’il donna sans hésitation.
Et derrière, il fonça avec une vitesse plus accrue vers Seiun, pour aussitôt lui donner un coup semblable.
Les autres, qu’ils se décident à être acteurs ou simples observateurs de ce jeu inattendu, pouvaient néanmoins déjà avoir un sentiment commun. Celui que cet homme, aussi mystérieux était-il, avait donné des frappes pures et bien exécutées, mais loin d’être redoutables. Très adroit, très juste dans ses premiers déplacements : tout du combattant assidu moyen…
Spoiler:
L'inconnu vous propose un jeu simple où il se place seul face à vous toutes/tous. Si l'un d'entre vous le touche, il vous promet d'aider votre Coalition. Mais si vous perdez, il veut que vous deveniez ses amis.
Pas le temps de vous demander à quel point il peut être sérieux, puisqu'il passe déjà à l'action : 1) Frappe moyenne sur Aditya (qui est logiquement à portée puisque proche de Wutu-Fuku) 2) Déplacement rapide vers la délégation Teikokujine 3) Frappe moyenne sur Seiun
Evidemment, vos personnages sont libres et ainsi peuvent décider ou non de prendre part à ce jeu que certains trouveront ridicules. Pour les autres, vous pouvez utiliser des techniques mais serez limités à 2 techniques max. par tour chacun(e). N'oubliez pas que vous êtes proches du QG de la Coalition et qu'il serait évidemment malvenu d'utiliser certaines techniques.
Dans tous les cas, résumez la position globale de votre personnage dans votre RP/spoiler s'il vous plaît.
Note : Pas de descriptifs hRP des techniques côté PNJ pour l'instant. Plus vous combattrez/jouerez avec l'étranger, plus vous commencerez à en apprendre sur lui et ses capacités/techniques. Il faudra commencer par jouer full RP contre lui ici !
Les prunelles de l'enfant du bois se délièrent légèrement des iris anthracites de l'Ange Noir, glissant, sans détour, jusqu'à celles acérées de colère d'un des deux hommes accompagnant sa suite, au bras métamorphosé aux couleurs de la Forêt Millénaire ; mais d'aucune autre émotion ne para les traits de son visage, demeurant égal à lui-même sous le couvert d'une telle rencontre. Il n'y avait là de meilleure réponse aux dires insipides de celui qui se présentait comme cadet à l'opalin, et, par extension, à ce Valeureux dont la cupidité avait su trouver le large de la Brume bien des mois plus tôt en représentant toutes les injures dont Songshu semblait l'accuser de démontrer, ironiquement.
Force était de constater qu'au-delà de manquer de tact par nature, ses frères s'étaient également refusés à le placer dans le secret de toute chose ou de leurs agissements ; et étant donné ce caractère si déplacé, il comprenait pourquoi.
Sa voix s'éleva en réponse à la sienne lors des quelques secondes succédant au silence que ses paroles écervelées avaient laissées derrière elles, du même ton calme et bercé de franchise. Pressé par l'écho de pas sur les revers de la pierre, il arracha jusqu'à son attention de la délégation du Feu, n'y trouvant plus aucun intérêt à l'y maintenir après un tel spectacle.
« Hanzo n'est pas un pantin., déclara-t-il sans réel intérêt pour les propos acerbes du Shinrin, indifférent, en observant la venue des autres délégations. Mais en le connaissant si bien, vous sauriez que vous êtes les siens. Auquel cas il vous aurait amplement informé sur les ingérences de l' « Empire de l'Eau » de Shinpachi auprès de la Brume, ou du passif du Feu avec autrui avant de venir ici, pour vous éviter le ridicule d'apparaître aussi mésinformé devant les autres puissances. »
Ni plus, ni moins ; de son regard, ces êtres partageant le même héritage s'étaient vus privés du reflet, tranchant avec tant d'égard le peu de respect qu'ils avaient trouvé à ses yeux pour parlementer en manquant si cruellement de savoir. Peut-être était-ce là un désir de l'Empereur – d'affaiblir tout un chacun comparé à sa grandeur pour s'en retrouver encore plus glorifié. Aditya ne clamerait pas connaître ses pensées... encore moins s'intéresser à débattre lorsqu'il avait obtenu ce qu'il désirait par sa seule intervention. L'arrêt de toute menace inutile, et ce doux silence qui conviendrait mieux aux enfants du Feu que l'amertume qu'ils présentaient actuellement.
Au lieu de cela, son attention s'échoua sur les traits des âmes qui avaient rejoint leurs flancs depuis lors, détaillant chacun de leur geste au travers de ses mèches d'or. L'un d'entre eux, aux prunelles forgées d’halo de grenade que l'unique boucle pendant à son oreille arborait – et malgré ses propos plus tranchants que n'avaient été les siens, peut-être s'entendaient-ils sur le fondement de l'argument.
Son visage se réhaussa de la chaleur d'un sourire franc lorsqu'il aperçut la silhouette d'un tout autre rubis percer la foule ; celui de la Terre, avec qui il avait pu tant échanger et dans laquelle il trouvait l'écho de ses propres pensées. S'il se contenta d'un simple signe de tête respectueux envers le blond, il pressa, toutefois, quelques mots à l'adresse de la Chiwa.
« Heureux de te revoir, Aimi., il avisa un regard au-dessus de l'épaule de la jeune femme, faiblissant à discerner la présence de Hyûga Toph. J'imagine que tu représentes l'Intendante aujourd'hui. »
Ses iris éthérées longèrent les traits des nouvelles silhouettes approchant les alentours du bâtiment, où, à l'exception seule de Sendai Anzu, toutes se dérobaient à sa connaissance. Il avisa l'homme à la peau halée dont la responsabilité n'était autre que de représenter les Nuages, ainsi que du second accompagnant ses flancs, plus silencieux – un membre du clan Nara, ce qui n'avançait que peu l'ascèse sur son identité.
Il fit note, toutefois, du rôle de chacun dans son esprit avant de s'adresser à leur groupe dans leur entièreté, dissimulant la surprise fine que le Meikyû ne se soit pas joints à eux en ce jour. Il ne pouvait que signifier que la Foudre s'était déliée de la situation dans laquelle elle se trouvait, un an auparavant, lors de sa rencontre avec ce dernier et l’Uzumaki, précédente Yondaime Raikage. Cela le rassurait, plus que tout, de voir leur position reconnue au sein de ce groupuscule forgé d'avis réfractaires, là où les échanges houleux de l'ancien Porte-Parole de l'Empire devant le Charpentier avaient imposé le contraire.
« De même. », souffla-t-il avec bienveillance à chacun d’entre eux.
Mais il n'eut pas davantage le temps de s'étendre en paroles ; pour ce seul fait que l'inconnu, désormais à son dos, s'était entiché des réactions de chacun en pressant une humeur débordante d'énergie aux abords de chacun des représentants... jusqu'à s'arrêter face à l'enfant de l'os en clamant percevoir la présence d'une divinité en son sein. Sans le moindre changement dans son attitude, Aditya échangea un coup d'œil avec la féline et l'intéressé, préférant l'absence de toute réaction à une effusion d'explications : car déjà, l'individu avait trouvé un autre objet forgeant son intérêt, jusqu'à se hisser auprès des arrivants les plus récents.
Un soupir fendit ses lèvres, discrètement – non pas par exaspération, mais par seul pressentiment que ces échanges allaient s'avérer plus complexes qu'ils ne pouvaient en laisser paraître.
Une intuition, qui ne tarda pas à se confirmer lorsque l'être dépourvu de tout nom désira leur faire éprouver une sorte de test ô combien familier aux yeux de l'enfant du bois. Le même, que le Saint-Père avait imposé à leurs esprits conjugués pour se monter digne de l'apprentissage de l'un des Kinjutsu ; et que d'aucun ne se fourvoie, car s'ils n'étaient pas encore parvenus à entrer et à assister au sommet, l'évènement, lui, avait d'ores et déjà débuté.
À commencer par déterminer, vraisemblablement, s'ils valaient la peine de recevoir l'aide de cet inconnu.
Il ne fallut qu'une œillade adressée à la Tigresse Blanche et à la Main de Kiri pour laisser transparaître toute l'importance de l'enjeu, doive-t-ils s'y dérober ou y prendre part – mais pour le blond, c'était-là un choix qui avait été fait en son nom lorsque la silhouette de l'homme se pressa sur ses flancs, le poing fendant l'air pour venir cueillir ses côtes.
Les paupières d'Aditya se plissèrent, finement, lorsque le plat de sa paume s’abattit contre le bras attaquant de son vis-à-vis, redirigeant sa frappe dans le vide longeant ses flancs en refermant légèrement ses doigts sur ses détours ; et d'une main élevée sous le joug d'un mudrā unique, sa dextre vint heurter les contours de son épaule avec agilité, pour y imposer l'égide d'un sceau tracé sur sa peau avant qu'il ne se jette sur l'ombre de la délégation du Feu.
Et ancrant son regard bercé par l'accalmie d'un courant, le Gardien Sylvestre mima de nouveau l'ombre signe pour faire émerger un bois fervent à l'hérédité de son clan de sa création, et de gêner au possible les faits et gestes de l'individu en venant en aide à l’opaline.
Il était évident que d'aucun d'entre eux ne parviendrait réellement à son but tandis que les hostilités, aussi amusantes pussent-elles être, venaient de commencer – et faisant vœu de prudence, Aditya l'envisageait sous son entièreté, pesant le pour et le contre à chaque instant.
La question était de savoir si l'Ange Noir, ainsi qu'autrui, prendrait avantage de cette porte dérobée, ou s'ils s'y refuseraient par ego.
récapitulatif:
Résumé : Aditya pare directement la frappe au corps-à-corps en redirigeant son coup dans le vide près de ses côtes (est-ce que c'est considéré comme « toucher le PnJ », je ne sais pas) et profite de son mouvement pour apposer un sceau de bois sur le membre attaquant de ??? pour en gêner les mouvements pendant qu'il bloque celui-ci, conscient qu'il y a très peu de chances qu'ils parviennent à leur but du premier coup, en jouant le jeu de la stratégie en amont.
Et, peut-être, d'un début de coopération avec les autres participants s'ils décident de profiter de cette petite gêne apposée sur son épaule.
Hi no Kuni, Automne 204. Sommet de la Coalition Shinobi.
« C’est donc ça le sommet des shinobis... » Commenta l’épéiste en s'adressant à ses deux partenaires.
Jamais il n’aurait cru voir une telle agitation alors que même le sommet n’avait pas encore véritablement débuté. D’aucuns s’offusquaient et se braquaient pour un rien, certains semblaient même prêts à en venir aux mains, comme s’ils avaient complétement oublié la véritable raison de leur présence en ces lieux. Alors, oui, il ne comprenait pas. Peut-être parce que c’était la première fois qu’il prenait part à un tel événement ? Possible. Ou sans doute parce qu’il aurait pensé que chacune des factions aurait intelligemment choisie sa délégation. Force était de constater que ceux qui accueillaient le sommet sur leur terre, l’Empire, n’avaient strictement rien à faire des règles de bienséance diplomatique. L'Empire. Oui, « l'empire »...
Finalement, si certains avaient plus ou moins cherché à apaiser les tensions, parfois avec peut-être un peu de maladresse, ce fut le gouverneur qu’il protégeait qui s’illustra pour leur rappeler la raison pour laquelle ils se retrouvaient tous ici. La raison pour laquelle ils avaient parcouru des kilomètres pour répondre à cet appel. Une raison normalement suffisamment importante pour laisser leurs égos de côté. Le tueur de dieu ne passa pas par quatre chemins pour se faire comprendre. Il dit ce qu’il avait à dire, ce que certains pensaient tout bas, la vérité, aussi amère soit-elle.
Le samouraï observait attentivement les réactions des uns et autres pour voir si les mots de son employeur trouveront écho à leurs oreilles. Sinon, tant pis, se dit-il, alors qu’une voix familière vint soudainement l'ébranler intérieurement, au point de le contraindre à se tourner vers elle. Aimi. Et Taishi. Evidemment. S’il ne s’attendait pas à les rencontrer ici, il était forcé de constater que cela n’avait absolument rien de surprenant. Non, c’était sa présence à lui qui l’était plus que celles des shinobis de la roche.
« … Aimi. » Lâcha -t-il, le visage toujours aussi stoïque, lorsque l’intimée eut fini de s’adresser au gouverneur.
Ses pupilles flamboyants plongèrent, l’espace de quelques instants, dans celles de la rubiconde, voyant défiler nombre d'images en un temps record, avant de s’élever et de se décaler légèrement sur le côté, pour se poser sur celui qui fut, autrefois, son senseï.
« Taishi. » Ajouta -t-il, alors que les uns et les autres s'activaient et se présentaient à tour de rôle. « Vous avez l’air en forme. » Se contenta -t-il, avant que d’autres shinobis ne viennent se présenter à eux. Han Musashi. » Reprit-il, pour se présenter à son tour.
Certains visage lui étaient familiers, d’autres beaucoup moins. Soudain, son attention, ainsi que sans doute celle de toute l’assemblée, se tourna vers l’étranger dont certains avaient visiblement du mal à accepter la présence.
Si cet homme n’avait pas évoqué le mot « dieu », sans doute que Musashi ne lui aurait pas accordé trop d’attention. Seulement, désormais, il était forcé de constater que cet individu, dont le physique ressemblait curieusement aux « Bushins », les guerriers du « mont Shinryoku », n’était pas n’importe qui. Il était visiblement capable d’identifier une hôte de Bijuu, et la personne derrière laquelle il se trouvait en était un, d’après ses mots. Peut-être mentait-il ? Dans tous les cas, le regard du Han se posa avec insistance sur la personne du Kirijin, tandis que le guerrier, ou pour certains le clown de service, proposait à toute l’assemblée de jouer à un jeu. Oui, un jeu.
Intrigué, le regard du samouraï croisa rapidement ceux de ses compatriotes, avant de revenir sur celui qui n’avait pas de nom. Un drôle d’individu. Plein de mystères, visiblement. Le voici déjà à l’action, alors même que les shinobis songeaient encore à son offre quelque peu étrange. Le dénommé Adtiya fut le premier pris pour cible mais, pour l'heure, il ne semblait éprouver aucune difficulté à se défendre.
Ainsi, finalement, depuis la révélation de la présence d’un hôte de « dieu », l’ancien shinobi de la roche focalisait son attention ailleurs, sur ce qui se passait au milieu de cet assemblée, où celui à l’allure de guerrier se donnait en spectacle...
Spoiler:
Musashi porte une armure légère, ainsi que deux katana, le tout dissimulé par une longue cape rouge. Il ne prend pas part au jeu, mais n'exclut pas d'intervenir, en fonction de ce qui se passera.
Je modifierai potentiellement mon post', en fonction de si Taishi se trouve aux côtés d'Aimi ou non.
Il n'avait pas fallu attendre une minute pour que les premiers sages sortent leurs discours moralisateurs. Ton corps s'était tourné de moitié vers l'opalin qui te sermonnait déjà sur des histoires de savoir vivre et autres conneries de diplomates. Plus son monologue durait, plus le théâtre de marionnette devenait une réalité. Alors qu'il se perdait à comparer l'Empire au pire des asiles, tu perdais l'audition et l'imaginait là, radieux, levant les bras au ciel sur une estrade dressée pour lui et sa dramatique mais expéditive analyse. Ce n'est que quand il décide enfin à se présenter que les bruits te reviennent, et que cette image ludique disparaît au profit d'une réalité bien plus chiante. Ta rétorque aurait été cinglante si un pèle mêle de candidats au titre d'ultracrépidarianiste ne s'étaient pas présentés. D'autres, plus sages, ou blasés, se contentaient d'introductions à la limite du morbide, tant l'envie n'y était pas. Il fallait l'avouer ; peu transpiraient la réelle volonté de représenter à la perfection toute l'ampleur du mot Coalition. Chacun bien trop occupé à pleurer sur ses propres mœurs, écœuré d'avance à l'idée d'avoir un avenir commun. Seules quelques rares pépites, à l'image des envoyés de la roche ou de la foudre, semblaient disposées à vouloir taire leurs aversions en ce lieu qui était pourtant la symbolique de la neutralité.
Sans réellement l'assumer, ton avis rejoignait principalement celui de ton gardien ponctuel, qui avait été piqué de plein cœur par les « conseils » déplacés de l'élémentaire Mizujin. Dramatiser un banal contrôle te faisait déjà redouter toute la lourdeur des débats qui suivraient : Si à leurs yeux, cet acte était contestable... Alors inutile d'espérer un quelconque alignement de choix sans passer par des kilomètres de locutions bien dévouées à te faire perdre ton temps. Ta patience en prenait déjà un coup. Le débat s'était allongé au point d'en devenir personnel ; attaquant la dignité et la légitimité du nouvel Empereur. Ce à quoi tu ne pouvait que répondre d'un sourire sarcastique, criant de vérité. Qu'Hanzo soit un manipulateur n'était une surprise pour personne, mais qu'allait avoir à répondre ce naïf petit être à l'idée que vous étiez tous d'accord avec cela ? L'Empire n'avait pas de vertus à prononcer, pas de vœux utopiques. Il était né du sang, terminerait par le sang.
- Tu fais tout un drame d'un acte de prévention mais théorise tristement sur la gestion d'un pays qui n'est pas le tien, remet en question l'autorité de notre Empereur et déterre l'historique de sa gouvernance devant toute une assemblée qui est ici pour faire table rase de tout ça... Alors tes conseils de diplomatie tu pourras les ressortir quand tu seras prêt à les appliquer à toi même.
Ton regard bascule de nouveau vers l'hôte enjoué, point d'accroche de ce stupide débat.
- Que la forme ne vous plaise pas ne change pas le fait qu'il doive décliner son identité : on ne rentre pas au QG de la Coalition comme on rentre à Urahi donc si ce plaisant énergumène voulait bien nous dire son no-
Tes paroles n'arrivent pas à terme : Toutes les délégations avaient officiellement été présentées et aucune ne semblait avoir assimilé l'individu à leur pays. Ce qui ne voulait dire qu'une chose : Il n'avait bel et bien rien à faire en ces lieux... Ou du moins, pas de manière officielle. Ton visage semble se pétrifier, à mi chemin entre la colère et le dédain ; mais quand tes yeux cherchent de nouveau l'enjoué.. Il avait déjà disparu.
En quelques fractions de seconde, celui-ci avait changé de place et narguait un des envoyés de l'eau en citant haut et fort son statut d'homme-démon – information que tu ne manquais pas de relever d'un coup d’œil intéressé-. A chaque nouvelle phrase, la scène de marionnette se construisait de plus belle. Ses déplacements illogiques, ses tirades d'enfant trop savant, et ce jeu du chat et de la souris qu'il venait de commencer. Il avait lancé une offensive bancale mais dynamique sur toute l'assemblée, vous provoquant ouvertement à réagir. Peut-être vexé sans l'avouer, il avait décidé que tu serais une de ses cibles ; s’élançant assez rapidement pour que le peu de sérieux de son jeu en devienne irritant.
Tu restes là, les bras croisés, à observer cet homme se foutre ouvertement de votre réunion. Nul geste défensif ; nulle ouverture. Seulement cet air condescendant qui l'observe de fond en comble. Tes deux gardiens s'étaient positionnés de sorte à faire le sale boulot à ta place ; mais ce que tous ignoraient, c'était que tu avais accepté de jouer malgré ton apparence renfrognée.
Deux mains invisibles s'allongeaient progressivement pour participer à ce spectacle, mais pas pour accepter la formidable aide promise par l’inconnu.. Si tes paumes le touchaient ; c'était pour l'étrangler et le dépouiller de toute sa jovialité.
Spoiler:
Seiun ne bronche pas et reste totalement immobile, les bras croisés sur le torse, pendant que ses deux ptits soldats la défendent (<3). En parallèle, elle fait naître deux bras invisibles qui jouent le jeu à leur manière, en essayant de toucher ???. (Bon et puis s'il a deux trois ryôs qui traînent... ma foi)
A l'aube du sommet ___________________________________________
Ne préférant pas interférer dans les échanges entre les deux éléments contraires, en espérant que chacun n’oublierait pas qu’il s’agissait là d’une réunion diplomatique, la kunoichi attendit qu’Aditya s’adresse à elle. La Taisho du Shishiza ne put s’empêcher de lui adresser une oeillade sincère et amicale, avant de lui répondre avec douceur.
« A vrai dire, en tant qu’un des membres du récent Triumvirat d’Iwagakure, je représente la Roche et Toph. Ravie de te revoir aussi Aditya... »
Aimi décida de se positionner pleinement, elle représentait le village de la Roche et comptait bien le faire savoir. Après s’être présentée et avoir exprimé son avis sur la situation, la silhouette qu’elle redoutait de reconnaître semblait elle, savoir qui elle était. Lorsque ses pupilles dorées dans lesquelles elle avait tellement aimé se plonger se posèrent sur elle, son coeur s’arrête un centième de secondes et seul lui pourrait le voir. La surprise était de mise, l’un comme l’autre ne s’attendait pas à se voir ici. La douce hésita entre l’ignorer par peur de faire face à son passé, le frapper pour lui avoir brisé le cœur ainsi, ou simplement l’enlacer car elle était soulagée de le voir en vie. Elle ne fit rien de tout cela, laissant sa voix faire écho.
« Musashi... »
Bon nombre de questions triturait son esprit tourmenté. Pour autant, elle n’oubliait pas la raison de sa présence ici et devait laisser ses troubles personnels de côté. Une voix familière glissa au creux de l’oreille de la kunoichi qui tourna légèrement son visage afin de poser un regard sur la nouvelle délégation. La douce remerciait intérieurement cette nouvelle présence, la sortant d’un inconfort certain. Elle reconnut l’un des membres de l’organisation passée qui s’était présentée à la Roche, plusieurs mois en arrière. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres constatant qu’il avait de nouveau rejoint la Foudre. La jolie femme aux yeux carmins à ses côtés se présenta à son tour et Aimi par courtoisie, s’inclina légèrement.
Alors qu’elle avait fait remarquer la présence de cet homme empli d'allégresse, rapidement, tout le monde remarquerait son absence. Jusqu’à entendre un timbre de voix similaire au prénommé Wutu-Fuku. À sa grande surprise, celui-ci déclara être un hôte comme Teruyo. Une information à ne pas ignorer et un individu à ne pas sous-estimer s’il était capable de connaître la personne habitée par un Dieu.
Celui qui ne possédait pas de nom annonça alors qu’il voulait jouer à un jeu. Ce genre de défi lui rappelait vaguement l’époque avec le Saint-Père et elle comprenait là qu’il ne fallait pas le sous-estimer. Pour autant, cette initiative semblait vraiment simple, se moquait-il d'eux ? S’il désirait toucher chacun d'entre eux, ne serait-ce pas une défaite pour lui-même ? Il devait y avoir une explication derrière ce manège.
Déclarant le jeu commencé, celui-ci entreprit de frapper alors le gardien sylvestre qui para sans difficulté cette modeste tentative. Par la suite, il usa des arcanes des sceaux pour l'apposer sur celui-ci et l’handicaper dans ses prochains mouvements, bonne idée. Par la suite, il fonça sur la porte-parole de l’empire du feu pour la frapper similairement. Elle semblait confiante et resta les bras croisés, Aimi était intriguée de savoir ce qu’elle allait faire. Maîtrisant le combat au corps-à-corps, il ne serait pas compliqué de le rejoindre dans cette danse des plus originale. Et pourtant, il y avait quelque chose que chacun ne voyait pas, c’était forcément la clé de ce jeu. Fallait-il rester spectateur ou tenter le tout pour le tout ? Fallait-il se montrer rusé, déterminé, ou rapide ?
Bras croisés, la doucereuse prit la parole, alors qu’un manteau de vent dansa autour de son corps voluptueux faisant virevolter sa longue et flamboyante chevelure autour d’elle.
« Si quelqu’un a moyen de l’immobiliser ou de le distraire… Il va falloir déterminer de quelle trempe est ce mystérieux homme. »
Avant d’attaquer et de se tromper, elle préféra observer, mais était prête à assaillir le maître du jeu dès l’instant où il exposerait une quelconque ouverture.
Spoiler:
Santé : aussi happy qu'en mangeant des fraises à la chantilly Chakra : 1C Résumé : Aimi active un boost de vitesse et attend d'obtenir une ouverture pour agir, jouer au chat et à la souris c'est intéressant mais si tu connais pas bien le chat... wala
Dernière édition par Chiwa Aimi le Jeu 1 Juil 2021 - 10:43, édité 4 fois (Raison : dialogue en gras)
Une vieille blague murmurée au sein des shinobis d’Iwa voulait que la Roche ne laissait jamais dormir un Iwajin épuisé dormir, et Taishi y trouvait beaucoup de vérité. À peine remis du choc d’une deuxième attaque par Tôsen lui-même, le revoilà sur la route. L’Hayai avait été un peu surpris en recevant la lettre officielle. Même s’il avait été mandaté par le Manazuru il y a déjà un certain temps, il avait cru qu’après sa « dispute » avec le Triumvirat, ils enverraient quelqu’un d’autre.
Il avait été initialement morose, mais avait finalement songé que sortir un peu du village lui ferait du bien. Surtout avec Aimi qu’il accompagnait cette fois. Ils n’avaient guère échangés trop de paroles lors de leur voyage en compagnie de Yugure, cet apprenti médecin qu’il avait rencontré à quelques reprises. Le type au nom si funeste avait-il enfin devancé en potentiel son collègue Senken ?
Dans tous les cas, leur chemin vers le Pays du Feu se fit sans encombre. L’Éclair Vert, qui en était natif et y conservait une certaine reconnaissance de ses habitants par ses actions passées, connaissait la région mieux que personne, faisant emprunter à leur petit groupe des sentiers qui leur firent gagner du temps tout en évitant les routes communément mal fréquentées.
Les longues directives d’Aimi furent utiles à l’Hayai, qui avait un peu négligé la scène mondiale depuis son transfert hors de l’unité diplomatique. La négociatrice aujourd’hui, c’était elle et Taishi en était parfaitement à l’aise. La dernière fois qu’il avait été à un sommet de la Coalition, c’était en tant que déserteur, aussi étrange que ça paraisse. Tant de choses étaient arrivées depuis.
Et encore plus désormais. Un nouvel empereur aux commandes au dirait par exemple. Qu’était-il arrivé au dernier ?
Aimi était bien préparée et Taishi ne put que songer à quel point la Rousse était exceptionelle. Si unique et… Hors d’atteinte. Tout ce qu’il pouvait faire à présent, c’était l’assister de son mieux. Il ne pouvait pas se permettre de penser à autre chose pour le moment.
Leur arrivée fut au milieu d’une scène un peu hors des normes, et l’Hayai n’eut pas de mal à interpréter le regard de la Rubiconde, hochant la tête sombrement sans dire un mot, effectuant quelques mudra discrets. Son regard devint légèrement plus brillant d’émeraude alors qu’il devenait capable de distinguer les signatures de différents types de rayons lumineux. Sans faire un cours de physique, il suffisait de dire que cette technique était incroyablement efficace pour déceler une grande variété de tentatives de dissimulation.
Tout en scannant les alentours, Taishi songea qu’il reconnaissait beaucoup de visages, alors que d’autres lui était inconnu, notamment du côté de l’empire mais également de Kumo. Les Kirijins étaient plus familiers.
Le centre de la scène semblait être un homme qui n’était affilié à aucune des délégations, pas même celle représentée par les Nukenins. Il semblait d’ailleurs avoir causé un conflit non seulement par sa présence, mais par la manière dont les différents groupes réagissaient envers lui. « Yugure, reste près de moi ou Aimi autant que possible, prend des notes et apprend. Tu es en présence de légendes du Yuukan. »
Aditya avait parlé avec sagesse, mais Taishi pouvait comprendre que celle-ci n’était pas opportune. Ils étaient des invités ici, et effectivement peu placés pour dicter la conduite de qui que ce soit. « Aditya, quel plaisir. »
Sa comparse était facile à reconnaître. La tigresse blanche était l’une des figures les plus célèbres de la Brume, tant par sa férocité que par son apparence.
Quant à Kaguya Wutu-Fuku, c’était un nom qu’il avait déjà entendu, mais ne connaissait pas personnellement. À la différence d’Aditya et Reikan, il semblait peu confortable d’être là.
Le dénommé Songshu, du tristement renommé clan Shinrin, n’avait pas hésité à remettre le Kirijin à sa place, ce qui prenait une bonne dose de couilles. Il semblait d’ailleurs lié au nouvel empereur, ce qui l’expliquait peut-être.
Aimi avait attendu un instant de silence pour se présenter elle-même, ce qui était sans doute son moment à lui pour faire de même.
Mais c’était au tour des Kumojins d’approcher. La dernière fois, Taishi et leur présumée Raikage du moment avaient eu leur dose de conflits. Les mots du dénommé Sharrkan furent intriguants et Taishi se fit une note mentale d’en apprendre plus, une fois que le sommet aurait débuté. C’était l’avantage de n’être qu’un participant secondaire, cette fois. « Anzu des nuages. »
Il avait parlé à voix basse ayant reconnu la Sendai, autrefois venue à Iwa pour des raisons qui lui échappait quelque peu désormais. Taishi se surpris à chercher le groupe des yeux, cherchant à savoir si Raizen était quelque part par là.
C’est à ce moment-là que l’inconnu/intrus sembla devenir un peu plus agité, mais surtout avait révélé Wutu-Fuku comme un Jinchuriki, un détail d’une importance capitale. Amusé mais conservant son sérieux, Taishi continua à surveiller les alentours alors que la scène évoluait d’une manière légèrement chaotique.
L’Homme après une étrange déclaration s’attaqua à Aditya, qui para son attaque sans difficulté. À vrai dire, l’assaut de l’intrus était habile mais il faisait face à certains des plus grand shinobi de l’histoire. Quel pensait-il avoir comme chanc de gagner son curieux pari ?
C’est alors qu’une autre figure se présenta, une qui laissa à la fois l’Hayai mais également Aimi dans un certain état de surprise. Musashi… Il était toujours vivant, et semblait en meilleure forme que jamais. L’Hayai jeta un regard à Aimi, se demandant ce à qu’elle pouvait bien vivre comme émotion actuellement, face à son ancien fiancé… « Musashi. Qu’il est bon de te savoir en vie, vieil ami. »
Si quelqu’un ici pouvait comprendre la nouvelle situation du Han, c’était bien Taishi, qui avait été au même endroit dans le passé. Pour vraiment tout dire… L’élève semblait l’imiter à bien des égards. Ça amusa grandement Taishi, qui avait toujours apprécié le Han et sa franchise.
Celle qu’il ne connaissait que comme l’Ange Noir de l’Empire s’était rapprochée, elle non plus pas très impressionnée par les mots d’Aditya. Mais au même moment, l’inconnu la prenait pour cible. Au lieu de se défendre, la vision thermique de Taishi releva plutôt des appendices dont la signature lumineuse différait, un camouflage naturel dont le but n’était pas encore très clair.
Avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit, voilà qu’Aimi se lançait dans la mêlée. Manifestement, la femme n’était pas habituée à prioriser sa propre sécurité. Taishi s’en voulut un peu de ne pas lui en avoir parlé avant leur arrivée, mais d’un autre côté avait confiance en elle suffisamment pour ne pas s’en alarmer.
Taishi songea que ce n’était pas le pire moment pour une discrète introduction, une main levée légèrement pour saluer. Il portait son habituel manteau, d’un vert profond mais plus clair que celui porté par les soldats du Teikoku. C’était les couleurs du clan Hayai, mais rappelait également son attachement à sa terre natale. «Je suis Hayai Taishi. Et voici Shimajima Yugure. »
Il désigna le shinobi à sa suite. "Il allait justement se proposer pour être l'ami de notre invité surprise..."
Aizen était un peu le petit nouveau dans le domaine, Anzu et Sharrkan se connaissaient déjà et lui avait pu faire plus ample connaissance pendant leur voyage jusque à ce fameux Quartier Général de la coalition. Aussi, il le savait, il ne connaîtrait personne parmi les différentes délégations et personne ne le connaîtrait. Il savait qu’en tant qu’accompagnant son rôle ne serait pas politique, cette partie était plutôt réservée à celui ayant été choisi comme représentant. C’est pourquoi pendant leur voyage il lui révéla, avec Anzu, tout ce qu’il savait sur cette conquête seigneuriale qui avait lieu aux frontières de leur pays. Peut-être que cette information ne serait pas pertinente pour le sommet qui approchait mais c’était la demande du Raikage et elle paraissait plutôt logique. En tant que représentant Sharrkan était la voix de la Foudre et il se devait d’être au courant du maximum de choses possibles. Quant à lui, Aizen savait qu’il n’aurait qu’à faire profil bas en assurant la sécurité de son équipe et en essayant de faire en sorte que le sommet se passe de la meilleure des façons possible. Il avait bien évidemment là une occasion inespérée de se faire connaître de façon internationale mais comme toujours il savait se montrer patient. Il n’était encore personne même dans son propre pays et tenter de s’affirmer dès le départ pourrait grandement lui porter préjudice se faisant juger d’arrogant par ses homologues. Ainsi même si cela le démangerait peut-être il resterait mué pendant toute la réunion mais s’il avait l’occasion de soutenir Sharrkan alors il saisirait sa chance.
Finalement il y était, de nouveau après tant d’années, dans ce pays qui l’avait vu grandir. Aucune émotion particulière ne retranscrivait se retour aux sources car il savait prendre un détachement avec ce genre de sentiment. Les liens de sang, du sol, il s’en fichait. Tout ce qui l’intéressait en ce jour était de réaliser la mission qui lui avait été confié afin de continuer à gravir les échelons, petit à petit il se rapprochait de son objectif mais il était encore trop tôt et il devait se faire discret. Ce fut pourquoi son regard sur les plaines Hijines était comme celui d’un nouveau venu, aucune nostalgie ou un quelconque autre sentiment puéril n’était lisible dans son regard ou expression. Il était tout simplement souriant. Marchant avec une droiture qu’il lui était propre il n’y avait que sa main posée nonchalamment sur le pommeau d’un de ses katanas qui nuançait cette posture.
Pourquoi être étonné de l’ambiance dans laquelle ils arrivèrent devant le quartier général. Des querelles semblaient déjà avoir éclatées sans même attendre la présence de la Foudre. Comme quoi l’empire du Feu n’avait pas besoin de ses ennemis naturels pour créer une ambiance électrique. Car en effet ils semblaient, là aussi sans étonnement, au cœur du sujet. Il était compliqué pour le Nara de comprendre la situation rapidement, il débarquait à peine et lui contrairement à beaucoup ne connaissait personne. Parmi ceux qui étaient déjà là figuraient des grands noms, certains dont la réputation était telle qu’elle avait traversé le Yuukan jusqu’à ses oreilles et d’autres qui avaient été présentés dans la lettre de Raizen.
L’esprit vif, le Nara restait attentif pour ne pas manquer une seule parole ou comportement voulant rattraper son retard sur les liens entre les pays ou les personnes les représentant. Une parole avait notamment retenue son attention, c’était un soldat qui la proféra. Le Nara pencha doucement sa tête vers Sharrkan alors qu’ils ne s’étaient pas encore présentés, de par ce geste son collègue comprendrait qu’il avait à lui parler.
« Sharrkan, nous avons là, après quelques secondes de présence seulement, une confirmation que Raizen avait raison : ce quartier général ne doit pas rester l’unique bastion de la coalition. »
Il avait chuchoté si doucement que même Anzu pourtant proche d’eux n’aurait pu entendre ses paroles.
En effet l’empire était depuis toujours basé sur la guerre, c’était la base de ses fondations. Ils l’avaient prouvé en conquérant Kumo et en refusant toute forme de paix alors que le monde avait besoin d’être uni plus que jamais. Finalement leur premier empereur s’était révélé n’être qu’un pactisant du mouvement de Sakaze Tosen expliquant alors en partie leur comportement à contre-courant. Mais le comble avait été que son successeur ne fut personne d’autre qu’un ex kumojin. Pourtant son règne fut de courte durée d’après les informations remises par Nara Keisuke. En effet que ce soit Yahiko ou ses alliés, tous avaient fuis le Feu abandonnant ainsi leur poste. Plusieurs étaient des ex kumojins. Le Nara n’avait que faire des affaires internes des Hijins mais force était de constater que leur situation était loin d’être stable. De plus l’empereur actuel ne se gênait pas pour mettre dans l’embarra le monde entier en proclamant vouloir les déserteurs morts ou vifs alors qu’ils avaient bien d’autres affaires à gérer. Si les pays sans puissance shinobi déclarée tel que Kaze faisaient partis de la coalition alors il n’y avait aucune raison que ses déserteurs n’en fassent pas partie non plus. Personne dans le contexte actuel ne pouvait se payer le luxe de refuser une quelconque aide alors si ces fameux déserteurs ne rejoignaient pas le Ningen il n’y avait aucune raison de leur faire la chasse. Que le comportement dissident de l’empire soit volontaire ou pas prouvait bien que Raizen avait raison : il était trop dangereux pour la coalition de garder ce lieu comme seul point de regroupement possible.
Finalement ses deux camarades se présentèrent et le Nara leur emboîta le pas. Il se courba respectueusement lâchant le pommeau de son arme pour l’occasion avant de prendre la parole.
« Bien le bonjour à tous, je me nomme Nara Aizen, Jônin du village caché des Nuages envoyé pour accompagner le représentant de la Foudre. »
Il se redressa et un grand sourire arquait sa bouche sur un visage se voulant amicale et ignorant par le fait les échanges houleux qu’il venait d’entendre bien qu’il n’en avait pas vu les prémisses. Il reposa sa main de façon nonchalante sur son pommeau et ajouta une mesure de politesse simple concluant alors son intervention rapide.
« Enchanté de vous rencontrer. »
Si plusieurs présences étaient inconnues pour le Nara une attira son attention puisqu’un homme trop guilleret pour mesurer le poids de la rencontre qui devait avoir lieu semblait au centre de l’attention. En effet les soldats Hijins semblaient prêts au combat face à cet inconnu comme pouvait le prouver la foudre parcourant le corps d’un des soldats.
Justement cet inconnu se mit en mouvement, mouvement imperceptible pour le Nara. En effet il prit congé du contrôle Hijin pour finalement se retrouver derrière un délégué de l’Eau. Il fit alors une révélation des plus étonnantes assurant sentir la présence d’un Dieu enfermé dans l’homme derrière qui il se trouvait. Le Nara posa un regard curieux sur lui, il avait donc face à lui un hôte de créature dite divine ? Il retint l’information sans savoir vraiment quel poids lui donner vu que la source ne semblait pas très fiable. Car ce dernier disait ne pas avoir de nom et si son comportement était déjà spécial il alla plus loin en proposant un jeu…
Toucher ou être touché, voilà tel un enfant ce que proposé cet homme qui ne semblait représenter aucune partie. Il n’attendit pas plus et profita sans doute de la surprise générale d’une telle proposition pour se mettre en action. En effet ce dernier entama son jeu sans en attendre l’avis des différents convives et si le tout avait été présenté comme un jeu ses touches ressemblaient plus à des attaques. Alors que chacun se mettait en action certains restaient plus observateurs que acteurs, analysant intelligemment la situation. Il aurait été effectivement idiot de tous se jeter sur cet homme sans plus d’information.
L’information, voilà la clef de tout et Aizen comptait bien en accumuler en ce jour. Il avait justement là l’occasion d’observer les capacités de chacun et de voir comment allait être géré cette situation particulière. Pour le moment le tout semblait très désordonné mais au moins cet acte puéril de l’inconnu avait mis fin aux querelles naissantes, était-ce le but derrière tout ça ? Le Nara eu plusieurs idées sur comment aborder la situation. Envoyer son ombre pour mettre fin au manège de l’inconnu lui traversa l’esprit. Mais le jeu ne venait que de commencer et le nouveau promu ne voulait pas y mettre un terme si vite. Surtout que seul face à autant de shinobis d’exceptions il doutait fort que cet inconnu puisse échapper à tout le monde bien longtemps. Ainsi au lieu d’agir peut-être inutilement le Nara choisit de mettre quelques cartes de son côté au cas où l’inconnu serait plus fort qu’il n’y paraissait ou si tout cela cachait autre chose.
Il s’adressa à Anzu et Sharrkan, exprimant ses ambitions du moment à demi-mot.
« Sharrkan, Anzu, restons sur nos gardes. »
Alors qu’il disait ces quelques mots il entra dans un état de méditation profonde sans que personne ne puisse le percevoir d’un simple regard. Grâce au Zen des samouraïs la perception de son environnement changea, complètement décuplé grâce à une vision et une ouï des plus fines. A la fin de sa phrase il réalisa quelques mudras et disparu ne faisant visuellement plus qu’un avec le sol.
De sa cachette terrestre il pouvait maintenant observer toute la scène en toute impunité, il choisissait donc de ne pas participer au petit jeu proposé pour le moment. Mais tel un fin stratège il ne prenait que son élan pour mieux sauter. En effet caché et ses sens aux aguets il espérait profiter de la situation pour saisir une occasion si elle se présentait. Bien évidemment son but principal restait de protéger sa délégation et le bon déroulement du sommet et comme rien de tout ce qui se passait ici n’était ordinaire ils n’étaient pas à l’abris qu’un incident, volontaire ou non, survienne.
Résumé du tour:
État de santé : RAS État de chakra : 1A + 1B Résumé du tour : Aizen débarque en même temps que Sharrkan et Anzu. Il entend une partie de l’échange entre l’Eau et le Feu et fait un commentaire en chuchotant à l’oreille de Sharrkan. Il se présente ensuite aux autres personnes présentes avec son sourire de beau gosse psychopathe. Lorsque l’inconnu propose le jeu et se met en mouvement Aizen active une technique d’anticipation pour accroître ses sens. Il réalise des mudras avant de se camoufler et attend une occasion pour agir. Il reste attentif et observe tout son environnement même si son attention se porte surtout sur l’inconnu. Aizen ne bouge pas de sa position pour le moment, proche de Sharrkan et Anzu.
Techniques utilisées :
Dernière édition par Nara Aizen le Mar 29 Juin 2021 - 23:08, édité 1 fois
Yugure, bien sûr en présence d’Aimi et Taishi de la délégation Iwajine, a beaucoup stressé à propos de ce fameux sommet. C’est le rêve de tout futur diplomate d’assister à ce genre de réunion mais ne s’y attendait pas qu’une occasion pareille arrive aussi vite.
Le voyage avec Taishi et Aimi fut plutôt calme. Enfin, lui et Aimi ont beaucoup échangés à propos des différentes factions peuplant le Yuukan ainsi que de théorie médical. Une chose est sûre : Aimi et son apprenti ont plus d’un point commun. Ce qui n’est pas du tout le cas avec Taishi, une figure qu’il a toujours respecté, mais qui semblait en même temps froid et distant envers sa personne. Avait-il fait quelque chose de mal ? Difficile de dire. Dans tous les cas il faut se concentrer sur sa mission.
Yugure a également beaucoup étudié sur l’histoire des peuples, enfin à partir des informations qu’Iwa possède, avant de se présenter au sommet le plus important de l’histoire. Par exemple, ne pas parler des Yuki aux Kirijines ou de la non-assistance d’Iwa lorsque Kumo était en période difficile ou ne pas parler de l’affaire Tetsu tout court. Bien que l’adolescent est préparé à une insulte diplomatique à ce sujet à tout instant il avait déjà réfléchis a plusieurs parades ou à des façons de changer le sujet. Bien sûr, il avait appris au cours de son étude le massacre qui porte son nom. Il espère que ça ne va pas poser de soucis et que son nom ne va pas être vu comme une insulte diplomatique envers le Teikoku ou Kumo.
Il écoute les recommandations de Taishi et reste aux côtés d’Aimi. Il savait que sa sensei était quelqu’un de forte, dévouée et intelligente mais il y a une chose qu’il ne savait pas : c’est qu’elle est reconnue à l’internationale. Le jeune Kazejine se sent un moment ébranlé et pas à sa place. En même temps en voyant d’aussi grandes figures venant de tous les pays c’est normal d’être désarçonné ? D’autant plus que Yugure n’a connu, pour la majorité de sa vie, que le sable du Pays du Vent et sa vie n’a commencé qu’a changé il y a seulement trois années lorsqu’avec Senken il a réussi à atteindre le village caché d’Iwa. Un voyage qui n’a pas été de tout repos et dont un lourd tribut avait été payé pour réussir à atteindre leurs objectifs.
- Je ne compte pas m’éloigner. J’ai pris des rouleaux et de l’encre pour écrire un compte-rendu de la réunion.
Après tout, n’est-ce pas une des raisons pour laquelle il y a des accompagnants ? Hormis pour épauler le représentant du village, savoir qui dit quoi à quel sujet et pouvoir relire plus tard les propos de chacun au calme pour déceler des informations qui ont été lâchées par inadvertance ? Néanmoins grâce aux présentations ainsi qu’Aimi et Taishi il parvient à mettre le nom sur quelques visages. La première chose à faire est de remarquer les éventuelles tensions au sein du groupe.
Premièrement la délégation de l’eau, leur représentant semble être Aditya. Un homme singulier tant par sa beauté que ses longs cheveux blonds. De plus il y a un certain timbre dans sa voix qui donne juste envie de l’écouter. C’est sûr, il n’en est pas à sa première mission diplomatique ou alors c’est quelqu’un de très doué qui apprend vite. Tout le contraire de ce qu’il avait pu entendre des légendes sur Kiri et ses barbares sanguinaires. En tout cas, ce dernier, est celui qui parle le plus tout l’opposé de son compère Wutu-Fuku qui semble être plus réservé. Lui aussi est-il comme lui un accompagnant là pour apprendre les ficelles diplomatiques ? Néanmoins il a un moment d’absence en voyant Reikan, la « tigresse blanche » apparemment. Certains décrivent sa beauté ou encore ses vêtements exotiques mais pour le jeune Shimajima elle présente un air de familiarité avec son teint et ses vêtements venant de Kaze. Mais l’adolescent ne peut s’empêcher d’être mal à l’aise en entendant son nom : Yasei.
En effet, venant d’un village au milieu du désert reconnu uniquement pour ses poteries et ses chevaux, il avait entendu des terribles histoires sur les Yasei : des créatures change-formes qui enlevaient les enfants pas sages pour les mange ou encore divers contes où des paysans sont méchants avec une vieille sorcière et ont elles se vengent en se transformant en tigre pour les manger. Bien que la plupart de ces « histoires » sont utilisées pour illustrer l’expression « il ne faut pas juger un livre à sa couverture » elles n’en restent pas moins terrifiantes et Yugure a du mal à se défaire de ses superstitions avec lesquels il a été élevé. Mais, pour le bien du Yuukan, il va devoir se faire violence et oublier ses craintes.
La discussion entre la délégation de l’Eau et du Feu semble être animée et pas dans le bon sens. Délégation qu’il trouve un peu intimidante pour tout dire. Notamment par l’apparence de la personne se faisant appelée « Seiun ». C’est quelqu’un qu’on n’a pas envie de décevoir ni de confronter. Elle semble avoir un lourd passé qu’il ne vaut mieux pas déterrer. Quant au Shongshu il semble tout simplement … déterminé et, surtout, en colère contre quelque chose. Sont-ils sur la défensive parce que la réunion se passe sur leur territoire ? Au vu de la HARGNE du Shongshu il prie intérieurement pour qu’il ne dise rien sur son nom, portant le même que celui du massacre, tandis que Taishi le présente à sa place.
La délégation de la Foudre, et surtout celui qui la représente qui n’est nul autre que Sharrkan, semble plus détendu et agréable. Il a déjà l’impression que parmi tous les membres de l’assemblée, hormis ses compères Iwajine, c’est la personne dont les valeurs vont le plus coïncider et avec qui, potentiellement, il pourrait facilement s’entendre. Mais est-ce que derrière cet air sympathique se cache une menace ? On n’est jamais trop prudent et encore moins en présence de shinobis d’un autre village qui peuvent avoir des valeurs et un fonctionnement totalement différent à celui d’Iwa.
Mais, alors qu’on lui présente Anzu, il ne peut s’empêcher de rester un court instant pantois. Clairement, il ne s’attendait pas à voir quelqu’un de la sorte à la réunion de la Coalition. Il s’attendait plus à plein de ninjas aguerris avec plein de cicatrices. Et pas à une femme aussi déroutante. En plus, apparemment, elle est bibliothécaire. Elle doit vraiment être intelligente et lire plein de livres. Peut-être est-ce l’occasion de faire plus ample connaissance entre accompagnants et d’apprendre une chose ou l’autre sur le village des nuages ? Mais Yugure, secoue légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits. Aimi compte sur elle, il ne faut pas s’y tromper, ils sont comme en mission. La vigilance avant tout et il doit rester concentrer pour rendre fier sa sensei et, surtout, ne pas lui faire regretter son choix. L’heure de se ressaisir.
Il n’a pas vraiment d’avis sur Aizen, il n’a pas l’air de beaucoup parler. L’Eisenin en herbe se dit que c’est probablement leur garde du corps attitré. Il doit sûrement être fort et envoyé ici uniquement pour veiller à la protection de ses camarades.
Puis des personnes ne semblant appartenir à aucun village semblent se présenter également. Il n’a pas d’opinion particulière sur eux et attends juste de voir comment la suite va se dérouler.
Mais apparemment le sommet doit attendre vu que quelqu’un semble s’impatienter. Fais-t-il parti d’un jeu politique d’un des intervenants ? En tout cas il semble étrange et excentrique et a vu quelque chose des plus étranges en s’adressant à Wutu Fuku. Mais à peine qu’il a eu le temps d’observer ce fait que Taishi l’envoie directement dans la fosse aux loups. Bien sûr, Yugure répond avec un léger sourire au coin à son camarade Iwajine avant de rétorquer, devant tout le monde avec un ton léger pouvant se présenter à l’amusement.
- J’ai toujours rêvé d’avoir des amis des quatre coins du continent.
Dis-t-il avant d’émettre du chakra dans ses pieds et charger en direction de ??? pour le toucher espérant ne cogner personne au passage.
Spoiler:
État de santé : Ok État de chakra : 1C
Résumé du tour : Yugure charge (1C) en direction de l'homme pour tenter de le toucher avec sa main.Le but n'est pas de le blesser après tout.
L'argenté avait acquiescé aux paroles d'Aizen, n'ajoutant aucun autre commentaire sauf le fait qu'il approuvait totalement ses paroles. Il était déjà étonnant que les nations se soient accordées sur Hi comme territoire pour leur QG ; si les avantages de son emplacement géographique étaient évidents, il ne valait cependant pas le coup face à l'important problème de politique instable de ce pays. Sharrkan avait eu le compte rendu de Raizen suite à cette réunion et savait donc les circonstances de cette décision... mais même en les connaissant, c'était pour lui, impossible de comprendre un tel choix. C'était un sujet qu'il tenterait donc de remettre sur la table, lorsque le Sommet aurait réellement commencé.
Car pour l'instant, cette réunion prenait plus des airs de kermesse de l'école locale qu'une réunion politique des nations en situation de crise.
Le Kazejin n'avait pas eu le temps de finir ses salutations, que l'inconnu ayant provoqué ce désordre attirait de nouveau l'attention sur lui. Il fallait avouer que ses paroles comme ses actions étaient pour le moins... intéressantes. Surtout sur l'évocation d'un Dieu présent dans le représentant Kirijin. Malgré la candeur de ses mots, il avait véritablement attaqué les délégations de la Brume et du Teikoku ; la situation n'était pas à prendre à la légère.
Près de la délégation Kazejine, les Kumojins se trouvaient en retrait. Inconsciemment, Sharrkan se posta devant Mitsuhide ; les vieux réflexes avaient la vie dure. Mais étrangement, cette scène n'était pas des plus étonnantes... Les envoyés des Nuages avaient été avertis qu'une situation du genre était susceptible de se produire, dans la lettre qu'ils avaient reçue. Avant que le Nara ne disparaisse, l'argenté murmura à ses collègues.
« N'oubliez pas ce que Raizen nous a dit sur les invités spéciaux, mais méfiez-vous de tout le monde. »
Il existe de nombreux gardiens dont Mokko fait justement partie. Si pour le moment, peu d’entre eux sont connus, sachez toutefois qu’ils ont tous des personnalités particulières. Ainsi, à chaque invité spécial ne faisant pas partie de la Coalition, gardez l'œil ouvert et surtout, ne cédez pas à leurs provocations.
Cet homme faisait-il partie de ces fameux Gardiens ou était-il un simple fauteur de troubles ? Pour avoir passé la sécurité des lieux et au vu de ses capacités, il n'était en tout cas pas un civil lambda. S'il était était réellement un des Gardiens, alors ils feraient probablement mieux de ne pas "céder à ses provocations". Néanmoins... Sharrkan était un grand joueur.
Partagé entre l'obligation de suivre le protocole et l'envie de tenter sa chance, le guerrier d'argent hésitait. S'il fallait rester sur ses gardes quant à l'inconnu, ils ne pouvaient pas non plus faire une confiance aveugles aux autres acteurs présents, particulièrement avec toutes ces techniques fusant. Il laissa passer un moment, observant. Mais si l'inconnu venait à passer près d'eux... il tenterait quand même.
Préparant le terrain, Sharrkan composa un mudra et la température autour du groupe augmenta légèrement. Simple déplacement de l'air suite aux mouvements des combattants ou véritable technique ? Pour les moins attentifs, il était probablement impossible de le déterminer.
Et lorsque l'homme se détacha du groupe, grâce à un autre mudra, une discrète aura de chaleur vint le caresser. Ensuite, il suffisait que Sharrkan entre dans son champ de vision pour que l'illusion débute.
« Attendez ! »
L'argenté héla l'homme, à qui il adressa un de ses sourires ravageurs. L'illusioniste avança de quelques pas dans sa direction, fit une légère révérence et lui tendit la main d'un air enjôleur.
« J'adorerais être votre ami. »
Spoiler:
Santé : Ok Chakra : 2D Résumé : Sharrkan reste en retrait un moment, le temps d'observer. Il propage en amont une douce chaleur dans la zone et lorsque l'inconnu passe à sa hauteur/se sépare du groupe etc, il en profite pour lancer un Genjutsu dans sa direction. Il lui fait ensuite une proposition qui normalement, devrait lui plaire... Sharrkan x ??? Techniques :
Se méfier de tout le monde ? C'est ce qu'Anzu fait, même si elle connaît les kirijins et se doute que la doucereuse rousse est une personne de confiance, il est vrai qu'elle doit quand même resté sur ses gardes. Une illusion, et tous les amis deviennent ennemis, un mot de travers et vous êtes dans le colimateur de tout le monde. Non, Anzu n'a la confiance absolue qu'en ses alliés des nuages. Elle réfléchit tout de même à qui pourrait être un gardien, après tout, elle était à Hayashi lors de la possession du Dieu des Éléments par Tosen, peut-être en a-t-elle vu quelques uns, mais difficile de différencier un moine d'un gardien sans signe distinctif il est vrai. Elle soupire, cette réunion était déjà une vraie plaie avant même qu'elle commence, enfin, plus vite elle sera terminer, et plus vite il sera possible de partir d'ici pour retourner s'occuper des affaires à Kaminari.
Enfin, ça, c'est avant que le jeune inconnu, d'une audace, d'une confiance et d'une innocence digne de Kan - peut-être s'agit-il d'un cousin éloigné -, leur propose malgré les menaces et la tension dans l'air qui se ressent de faire un chat. Anzu pourrait être plein de chose, dépitée, étonnée, énervée, et pourtant, après ce qui s'est passé avec Tosen et Kan, elle ne fait que sourire de manière amusée. Pas moqueur, mais il est vrai que si Kan a bien survécu en se montrant aussi audacieux que lui, peut-être que ses propos sont vrais et qu'ils souhaitent vraiment se faire des amis, mais au cas où, il fallait quand même être méfiant.
Anzu ne se lance pas à l'assaut, à vrai dire, elle profite que certains l'occupent pour rester à l'écart, restant suffisamment proche pour intervenir au cas-où, mais tant qu'il ne se montre pas dangereux, aucunes raisons de protéger tout le monde, surtout que ceux qui sont visés ont l'air de bien se débrouiller, mais elle va s'occuper de protéger les siens si jamais ça tourne mal. En attendant, la violette tente de se faire oublier dans son coin, activant le sceau dans son oeil pour venir analyser les mouvements que fait ce cher inconnu. En espérant que Sharrkan ne finisse pas par confirmer les dires sur les kumojins, mais elle a confiance en lui.
Résumé:
Santé : Ok
Chakra : [1D + 1B]
Anzu reste à l'écart et tente de se faire oublier pendant que les autres "jouent" avec lui. Elle se contente de l'observer discrètement et d'analyser ses mouvements pour en savoir plus sur lui et ce qu'il peut faire en restant sur ses gardes.
À mesure que chaque délégation investissait les lieux, l'attroupement face au Quartier Général commençait à gagner en masse et à s'étendre jusqu'à, au final, finir par ressembler à un cercle qui s'étalait autour des dépêchés mizujins et hijins du fait de leur petite altercation dans laquelle Songshu avait une grande part de responsabilité.
Quelque peu obnubilé par cette situation puérile qu'il avait causé, il ne s'attardait guère sur l'analyse des différents participants de ce Sommet. Cela dit, sa hargne, jusqu'ici était mesurée. Allez savoir ce que cela aurait donné s'il n'avait fait d'efforts pour rester composé. Toujours était-il que sa bile, donc, ne le rendait pas aveugle, conscient de sa mission de protection. À défaut donc de les reluquer de haut en bas, il remarquait malgré tout l'arrivée des quelques autres acteurs de cette foire dont il était, pour l'instant, le clown triste.
Du côté du Désert du Vent, le Régent de Taiyô s'était déplacé aux côtés d'une autre individu tout de cape vêtu. Aucun de ces deux visages ne lui étaient familiers, mais l'air pédant que se donnait Mitsuhide sonnait aussi malsain que la bile acide qui animait le Ligneux. Au sein de ce cercle voyeur réuni autour de la dispute adolescente du Feu et de l'Eau se trouvait quelques éléments qui, malgré tout, tentait tant bien que mal de faire redescendre l'atmosphère. Parmi eux, la chevelure pétante de la Directrice de l'Hôpital d'Iwa était reconnaissable. Mais plus que son intervention, ce fut la lueur de ses yeux qui se vit notable.
Un regard dirigé vers un des envoyés du Désert, entre surprise et vision mortifère, on ne saurait réellement décrypter ce qui avait ému la cerise épicée. Mais une chose est sûre, une tension sous-jacente loin d'être anodine demeurait entre Musashi et Aimi. Songshu, trop occupé, n'en captait pas l'essence ni n'en supposait l'existence.
Le reste des envoyés et des villages se présentèrent entre quelques jérémiades lancées par Aditya et son cousin accidentel, notamment les délégués du Pays de la Foudre qui n'avaient pas estimé bon d'envoyer le chef de leur village à ce sommet. Au final, aucun Kage, Empereur ou Gouverneur n'assisterait au spectacle qui se déroulait à l'Aube du Sommet. En cet instant, le Ligneux saisissait qu'ils avaient été assez malins pour comprendre la tare que représentait déjà ce rassemblement.
Pour l'Enfant des Bois, le spectacle n'était plus ce qui allait découler des discussions diplomatiques de ce Sommet mais bel et bien la défense de ses intérêts face à Aditya qui invoquait des arguments hors de la portée du jeune homme. L'Empire de l'Eau ? Shinpachi ? Toute logique venait de s'échapper des intentions du Ligneux, si son ire n'était pas bien compliquée à invoquer, la simple mention du nom de son défunt frère le fit sortir de tous ses gonds.
Prêt à oublier sa mission, les pupilles de l'Insipide se rétractèrent alors qu'un de ses poings se contractait et que sa silhouette se dressait. Faire parler Hanzo en tant qu'étranger, passait encore. Convoquer le nom de Shinpachi et cracher sur sa tombe en l'accusant d'ingérence, plutôt mourir que de le laisser admettre ça. Puisse t-il avoir tort, puisse t-il avoir raison, les mots n'importaient plus. Son esprit ne fit même pas attention aux petites piques immatures sur la mésentente qui venaient d'être lancées. Si ingérence il y avait eu, Songshu savait que les actes de son frère étaient toujours justifiés et légitimes. C'était lui l'Élu, le plus doué de la fratrie, celui qui aurait dû être sur le trône de l'Empire et, ultimement, du Yukan.
Prêt à bondir sur le Gardien Sylvestre sans même prodiguer un (autre) avertissement, l'attention de celui né sous les Pins fit soudain happée par le Charpentier qui avait causé tout ce raffut par sa seule présence. Songshu, d'ailleurs, ne fut pas le seul. Le temps et les discussions s'étaient surprenamment arrêtées pour se recentrer sur ce personnage bien énigmatique.
Sans s'attarder sur le contenu de ces mots, l’Irascible retint juste la mention d'un jeu. Devoir toucher ou être touché, qu'importent les enjeux, le teikokujin ne devait perdre la protection de la Porte-Parole, ce qu'il fit en s'interposant entre les deux lorsque l'homme étonnamment agile vint tenter de lui porter un coup. Déjà à proximité de l'Ange Noir, il s'assura malgré tout d'un déplacement optimal avant de croiser ses bras devant lui pour réceptionner le coup à la place de Seiun. Le Ligneux avait, à l'orée de son mouvement, assimilé ses deux avant-bras afin de prétendre au statut d'égide et stopper l'offensive du Charpentier.
Il remarqua, au passage, l'habile parade d'Aditya dont il maudissait l'efficacité. Que n'aurait-il pas donné pour le voir recevoir une patate lui qui, en quelques paroles, venait de devenir son pire ennemi ayant insulté chacun de ses frères et son Empire en un temps record.
Résumé:
Actions : Songshu charge pour s'interposer entre le Charpentier et Seiun, d'autant plus que le Shinrin se tenait déjà face à Seiun. Il assimile ensuite ses bras qu'il tient en croix face à lui pour stopper le coup, quitte à se le prendre au lieu de défendre de manière optimale, tant que celle qu'il protège n'est pas touchée.
-C'est donc ça le sérieux proposé pour une réunion d'une telle ampleur?
Le dégoût, le dédain se lisait sur son visage, comme une caricature d'un pantin coincé dans le rôle de la critique. L'insupportable cacophonie, la basse-cour ne voulant pas faire silence pour laisser les décideurs véritablement jouer leurs rôles. Chacun se donnant des airs de coq, les menaces à moitié dissimulées. Il n'y avait aucune forme d'unité, chaque prise de parole frôlait l'insulte diplomatique. L'égoïsme d'envoyés ne représentant qu'un village, l'insolence de pouvoirs depuis trop longtemps habitués à faire comme bon il semblait à tout à chacun. Les vieilles puissances se retrouvant dans une parodie de réunion de famille, et le dernier venu voulant s'affirmer et rapidement, peut-être trop, se mettre au niveau de ses congénères. La pièce rapportée, changeant à chaque année découvrant avec effarement l'envers du décors.
Le brouhaha, des présentations interminables, l'ennui se changeant lentement en impatience. Une migraine guettant l'herculéenne guerrière du Vent. La délégation Kazejin incarnait parfaitement la position du pays et du peuple du désert. Ils n'avaient pas besoin de faire semblant, d'être hypocrite ou même de s'insurger contre le comportement violent et brutal de certains envoyés. Ils étaient ici plus par acquis de conscience qu'autre chose, sans faux-semblants du Régent à Musashi en passant par l'Asaara, aucun des trois protecteurs des dunes, ne se faisait réellement d'illusions sur la finalité de ce sommet. La demi-géante se surprit à réprimer un bâillement, et reporta son attention sur l'éphèbe à la chevelure blanche. Peut-être l'unique personne vers qui le trio pouvait réellement montrer une confiance presque aveugle.
-Sharrkan, fidèle à vos valeurs, votre bienveillance vous sied bien.
Instinctivement, les Kazejins s'étaient regroupés, en oubliant presque l'espace d'un instant que l'ancien allié était retourné dans sa patrie d'accueil. Bien sur l'Héritière regrettait qu'un individu valeureux, efficace et dévoué à la cause ne puisse s'installer durablement sur le pays l'ayant vu naître. Mais, il avait affronté une divinité, et Kaze se targuait d'être la seule force à ne pas vouloir l'asservissement des engeances ayant ravagés plusieurs pays. Ichibi était mort, emportant avec lui une partie de la capitale, mais c'était le prix à payer pour la paix s'installe sans avoir à craindre la tyrannie qu'un porteur de démons laissait planer. Les martyrs du sable auraient leurs places dans la légende à côté des civils ayant perdus la vie. Asaara Kuuli était morte, son projet lui avait survécu.
-Musashi, n'oublions pas qu'importe la situation, la sécurité du Régent passe avant la notre. Nous ne sommes pas là pour nous divertir avec ce troubadour, du moins pas avant que nous en ayons reçus l'autorisation.
Une discipline draconienne, un zèle à toute épreuve et une loyauté indiscutable. Des traits de caractère parfois handicapant, mais cela importait peu dans la situation présente. Aduichi adressa un hochement de tête respectueux à l'ancien Garde Impérial, le remerciant de ne pas oublier le passé unissant le sable.
Les tenants et aboutissants du ménestrel, ou du bouffon bien que ce soit un synonyme, ne regardait pas la colosse. Devenir alliés d'un inconnu? Cette simple pensée manqua de la faire pouffer de rire. Il n'y avait, et n'aurait jamais de liens amicaux avec des étrangers. Les différences de points de vue et le simple fait que la totalité des nations aient préférées soumettre ce qui les terrorisait, au lieu d'en finir une bonne fois pour toute, était un signe. Un signe qu'à l'instar du représentant de l'eau désigné par le vagabond, que la paix ne pouvait pas être indéfinie tant que des armes d'un tel gabarit existaient. L'Eau, non, Kiri aurait sans doute d'excellentes raisons d'expliquer pourquoi sceller un Dieu était préférable à son anéantissement, mais ce genre de discours ne rencontrerait aucune sympathie ni approbation auprès des dunes ancestrales de Kaze.
Une cigarette qu'alluma l'Asaara fut sa seule bouffée d'air frais, tant la situation ne lui convenait pas. Mais elle n'était pas là pour aimer ou non, escorter Ashina Mitsuhide était sa mission et personne ne la ferait échouer.
Depuis des mois, Wutu-Fuku tente de communiquer avec Sanbi. Malgré les avertissements de plusieurs personnages majeurs du Yuukan et de ses îles, comme Hakyô Hyôsa ou encore le fameux Conservateur. Il a tout essayé, étudié tous les cas présentant des similitudes avec sa situation : les sabreur et leurs armes à pouvoir, les Yaseis et leur « animal totem » ou quel que soit le terme exact, les décoctions d’herbes sur Saroruncasi. Tout ça pour rien. Et ce fieffé gredin débarque comme une fleur après la guerre pour finalement révéler que c’est possible ? Et ou était-il, celui-là, depuis des mois ?
Encore faut-il donner de la crédibilité aux paroles du personnage. Évidemment, pour les autres délégations, ce n’est peut-être qu’une affirmation d’un zinzin qu’il conviendrait d’enfermer dans un asile avec une camisole. Mais la bombe qu’il a lâché sur le groupe de diplomates fait ses premiers effets. Les regards en coin de certains représentants n’ont pas échappés au Kaguya. La délégation de Kiri sait que cet individu tape dans le juste et qu’il n’est donc pas à sous-estimer. Quoi qu’il en soit, le secret autour de la situation du Jinchuriki de Kiri est définitivement compromis. Tous les villages sont au courant. Et avec les représentants des factions « indépendantes » témoins de la scène, fort à parier que l’information sera bientôt publique.
De plus, qui que soit cet homme, il a échappé à la vigilance de plusieurs shinobis d’élite. Ce type est passé derrière le Heidan et ce dernier n’a rien vu. Il aurait donner un coup de kunaï dans la nuque du Kaguya et s’en aurait été terminé de lui.
Bien heureusement, le « jeu » que l’individu impose aux participants du sommet détourne l’attention de la situation de Wutu-Fuku. Pas besoin de se justifier, de dire quoi que ce soit, même si ce sujet reviendra forcément sur la table. Il en est de même pour les tensions, qui devenaient électriques : ce n’est que partie remise. Et ce n’est pas l’arrivée des derniers invités qui va changer quoi que ce soit. Peut-être est-ce là l’objectif de cet homme : les faire agir ensemble ?
Car c’est bien de cela dont il est question : toucher l’homme ou être touché par lui. Les réactions sont variées : certains tentent de lui foncer dessus, d’autres de l’amadouer, tandis que les derniers se mettent en retrait. Le Kaguya est plutôt dans cette dernière catégorie. Alors que le pugilat commence, ce dernier s’éloigne de l’action et va se cacher derrière un des immenses arbres qui parsème la cour du quartier général de la Coalition, observant la scène discrètement.
Les plus malins du lot peuvent deviner que tout ce bazar n’est qu’un test. Et qu’ils ne disposent pas encore de toutes les règles de ce jeu. Il doit bien y avoir une nuance, pour que cet homme se sente aussi en confiance alors qu’il est seul contre quinze.
Si cet homme est capable de sentir Sanbi instinctivement, alors Wutu-Fuku ne sera pas très utile aux autres dans la mêlée. Mieux vaut en apprendre plus sur les capacités de l’inconnu avant de faire quoi que ce soit ou de dépenser trop de chakra pour rien.
-Ah, je sais.
Les règles du jeu sont forcément tordues. D’un signe, le Heidan génère deux clones, dont un utilisant le Henge no Jutsu pour se métamorphoser. Le tout dissimulé visuellement par le tronc de l’arbre derrière lequel le Kaguya s’est caché. Alors que les deux clones quittent leur cachette, le véritable Wutu-Fuku monte dans l’arbre à l’aide de son chakra et se dissimule dans le feuillage pour observer le déroulé des événements.
Au sol, c’est sous l’apparence du mystérieux individu qu’un des clones apparaît aux autres. L’autre clone du Heidan pose doucement sa main sur l’épaule de son semblable. Qui sait, ça marchera peut-être ? Et dans le pire des cas, si cela ne fonctionne pas, ça fera diversion. Et peut-être que d’autres délégations verront dans ce geste une idiotie, ce qui les poussera à sous-estimer l’hôte de Sanbi. Ce serait toujours ça de gagné.
Résumé:
Wutu-Fuku se planque derrière un des arbres immenses présent autour d'eux (statué par ??? lui-même au début du sujet), génère deux clones puis part se planquer dans le feuillage de l'arbre pour observer la scène. Le clone A utilise un Henge no Jutsu pour revêtir l'apparence de ???. Les clones sortent de leur cachette et clone B touche clone A.
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