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01. Le Sommet des Shinobis

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Mokkô
Mokkô

01. Le Sommet des Shinobis Empty
Dim 1 Mar 2020 - 18:45
Il y avait du bruit au sein de la grande salle des prières. Moines et gardiens élémentaires y partageaient des conversations qui, si elles participaient à un brouhaha grandissant, convergeaient autour du même sujet : le Sommet des Shinobis. Si la notoriété et l’utilité de ce rassemblement n’étaient pas remises en doute, des voix s’élevaient contre son organisation. De tous temps, les moines avaient réussi à se tenir à l’écart du reste du monde. A l’abri au sein de la faune sauvage du Pays du Bois, Hikari avait su être la capitale gardienne d’un Dieu des Éléments aux pouvoirs que tout le monde convoiterait : celui de maîtriser à jamais les cinq affinités primaires. Mais l’attaque de l’Homme au Chapeau avait brisé à jamais ce secret, et les moines avaient été ralliés aux autres vivants. Et plutôt que de chercher une solution, Mokkô, Charpentier et Maître des Moines avait au contraire décider d’enterrer à jamais le secret monial en invitant les plus éminents Shinobis dans leur Cité divine ?

Ce fut dans cette atmosphère presque tendue – ce qui était un luxe que, normalement, les moines ne pouvaient se permettre – que les représentants des puissances ninjas entrèrent dans la ronde salle. Ces derniers purent d’ailleurs découvrir cette fameuse salle des prières, aménagée pour l’occasion d’une grande table en marbre blanc circulaire, avec un large espace en son centre. Des chaises, équitablement réparties, ordonnaient aux représentants officiels de s’y asseoir.

A l’étage, c’était presque la même symbolique. Tous les accompagnants officiels y avaient été invités pour pouvoir observer le débat qui se tiendrait ici-même. Outre les quelques moines qui, en bas, avaient pris le rôle de garde, les autres étaient là-haut, en observateurs devenus silencieux. Car c’était bien le silence qui était immédiatement revenu lorsque les shinobis étaient entrés.

Et ce furent bien ces mêmes shinobis qui purent comprendre, du moins légèrement, le climat douteux dans lequel les moines accueillaient ce rassemblement aussi historique que tenu secret. Et tandis qu’ils s’asseyaient, Mokkô lui, pénétrait dans la salle.

« Messieurs, mesdames, sembla-t-il hésiter après avoir vu Hyûga Toph, je vous remercie d’être venu ici-même. Je sais que votre temps est précieux, surtout tant que je ne vous aurai pas expliqué les détails de ce sommet. Aussi je viendrai à l’essentiel. »

Il s’assit, laissant d’ailleurs deux places vacantes à ses côtés. Bref regard vers Ikeda Sazuka, représentant « Kumojin » et Kaguya Kôsuke, représentant impérial. Le Maître Moine tourna la tête vers la droite. Une jeune femme dont les habits n’avaient rien de ceux des moines prit place aux côtés du Charpentier. Certains parmi les shinobis la connaissaient.

« Ohana, responsable du Kunaï Emoussé. Si nous, moines, n’avons eu que faire de ce journal, son impact international me servira à tempérer cette réunion. Si l’un de vous utilise la moindre technique ou décide d’attaquer quiconque dans cette pièce ou dans cette ville sacrée, le journal publiera les faits dans les jours prochains. Si, comme je l’espère, cette réunion se déroule avec le respect qui est dû à notre monde et à ceux que nous défendons, mademoiselle Ohana n’écriera rien et ce sommet restera secret. »

Mokkô affichait alors le visage d’un Daimyô, davantage que celui du maître des moines. C’était d’ailleurs l’une des raisons du doute qui habitait ses frères et sœurs. Pourtant, c’était bien avec ce « stratagème » qu’il comptait réguler ce sommet. Et si des shinobis avaient pu croire que certaines choses seraient laissées au hasard ici ou qu’il y aurait la moindre forme d’amateurisme pour cette réunion ; ils se seraient immédiatement rendu compte qu’ils étaient dans le faux.

Derrière le moine, cette fois-ci tourné vers la gauche, une figure bien plus masculine se présenta pour combler la dernière place assise vacante. Et là encore, elle était connue de certains shinobis puisqu’il s’agissait du Saint-Père.

« Comme je vous l’ai dit : l’Homme au Chapeau et son objectif forment une menace qui dépasse tous les différents que nous pourrions avoir. Cet homme participera car il dispose d’informations qui pourraient nous aider. Je vous invite à l’écouter lorsqu’il parlera. »

Quelques moines brisèrent le silence qui habitait la pièce jusqu’alors. C’était, pour certains d’entre eux, une véritable horreur de voir le chef des Fanatiques présent ici, au même titre que les autres. Pour certains shinobis, ce sentiment pouvait même être partagé. La surprise pourrait également être de mise, pour ceux qui avaient vu l’Homme au Chapeau trancher la tête du Saint-Père des mois plus tôt. Pourtant, c’était bien lui qui s’était assis à côté de son plus vieil ennemi idéologique et religieux.

Mokkô pointa du doigt l’étage sur lequel accompagnateurs et observateurs étaient placés. Il regarda les représentants shinobis avant de reprendre.

« Si durant nos échanges, l’un de vos accompagnateurs souhaite témoigner ou apporter une quelconque information, il n’aura qu’à venir au centre de notre table pour le faire. En dehors de ce cas précis, merci de faire silence et de respecter autrui. Nous avons tous intérêt à nous écouter. »

Le Charpentier, Gardien Moine et Daimyô de Hayashi no Kuni regarda alors plus en détails ses invités.

En regardant Hyûga Toph, il voyait quelqu’un qui dégageait une certaine expérience, mais qui ne restait au fond qu’une adolescente.
En regardant Yuki Kaya, il voyait une femme qu’il n’arrivait pas à mettre au même titre que les hommes.
En regardant Ikeda Sazuka, il voyait là encore une femme qu’il avait appris à respecter, et qu’il savait bien accompagné par Meikyû Raizen, mais qui semblait définitivement rongée par la vengeance envers l’Empire du Feu.
En regardant Kaguya Kôsuke, il voyait certes un homme de conviction mais dont les muscles et l’obstination ne semblaient être que ses seuls avantages.
En regardant Hayai Taishi, il voyait un errant dont il ne savait si l'intérêt était opportuniste ou bénéfique, et dont il ne pouvait discerner d'où pouvaient provenir ses informations.

« Est-ce que ces conditions vous vont ? »

Difficile pour le Maître Moine d’être véritablement confiant pour la tenue de cette réunion, mais à tenue historique participants historiques.
Ainsi commençait le Sommet des Shinobis.

Règles de ce groupe:
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Uzumaki Sazuka
Uzumaki Sazuka

01. Le Sommet des Shinobis Empty
Dim 1 Mar 2020 - 19:10




Conviée à rejoindre la grande salle, celle des prières; l'Uzumaki s'était installée à la grande table ronde. Son regard blasé ne dévia du seigneur du bois que lorsque le Suzuri prit place, après l'insoutenable suspense entretenu par le vieux moine. C'était étonnant de le voir ici, à priori en vie mais au final le Yuukan était si plein d'étrangeté que ça n'avait rien de surprenant.

La Raikage garda le silence, et sans doute que cela ne changerait pas jusqu'à la fin de ce "sommet". En présence d'un traître, d'un seigneur ne s'inquiétant que lorsqu'il était concerné, un homme provenant d'un empire factice mené par un criminel... Elle ne voyait ce qu'elle pourrait avoir à dire. Homme au chapeau ou pas; le résultat était le même pour elle.

Seuls deux représentants ici avaient un intérêt à ses yeux, les autres... Au moins, on ne pourrait pas lui reprocher d'avoir commis un génocide ou d'avoir fait la moindre victime et, de toute façon les seuls à se présenter en victime ici... L'étaient et le seraient par leur faute. Cela-dit, même si elle ne comptait pas parler, elle écouterait, qu'avait-elle d'autre à faire à part ça ?

Peut-être obtiendrait-elle davantage d'informations sur le "livre du Suzuri", s'il était là... il allait probablement en parler; ainsi, elle n'aurait pas besoin de diffuser son "oeuvre" dans le Yuukan afin de permettre à tous et chacun de se pencher sur ce sceau et d'y aller de sa propre expérimentation.

Le respect dû à leur monde... Celui qu'il leur avait réservé lorsqu'ils étaient venus leur tendre la main avant la tragédie d'Hikari... Enfin... elle resta assise, les bras toujours croisés et luttant contre la lassitude et l'énervement.



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Hyûga Toph
Hyûga Toph

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Dim 1 Mar 2020 - 20:04
La jeune Hyûga fut menée à une pièce dotée d'une table de marbre blanc. Elle prit place, cérémonieusement, et évita d'activer son doujutsu - ce qui faisait du sens en terme de diplomatie mais qui l'horripilait quelque peu dans cet endroit inconnu. Le Charpentier prit la parole. Il était vieux. Pour autant, l'Amazone l'écouta attentivement. Il demandait une certaine assurance de la part de ses visiteurs.

Sazuka se renfrogna dans un silence, les bras croisés. Signe évident qu'elle n'en dirait rien.

Toph serra les poings. Elle aurait voulut dire bien des choses. Elle aurait voulut aller directement dans le sujet. Parler de l'ennemi public numéro 1, proposer de l'aide économique à cette ville et aider à sa reconstruction... Mais elle pris une inspiration. Elle laissa de côté sa rage et son sentiment d'impuissance face à ce qu'Hikari avait subit. Le Bushido lui avait appris à maitriser ses ardeurs. A prendre du recul, et dans un certain sens, à respecter le protocole et les traditions. Son Hôte lui posait une question, et lui demandait une condition. Soit. Elle y répondrait. Cela semblait impoli de ne point le faire.

Et la politesse était une des Vertues.

Bonjour, Mokko-sama. J'accorde plus d'importance à mon honneur et à celui d'Iwa qu'au caractère secret de cette réunion. L'Honnêteté est une Vertue, après tout. Néanmoins, vous avez l'amabilité d'héberger cette réunion. L'hospitalité est une ancienne et honorable tradition. En conséquence de quoi, vos règles sont miennes, en cette demeure. Si votre désir est de garder cette réunion secrète, je l'accepte.

Ne pas utiliser de techniques ne posait pas de vrai problème à Toph, sauf en cas d'assaut où elle réagirait au besoin. Pour autant cela serait un scénario où quelqu'un d'autre aurait failli en premier ou qu'ils n'étaient pas victime d'un attentat. Mais Mokko n'était pas un homme idiot. Selon le rapport des iwajins ayant participé à la défense d'Hikari, il était même suffisamment compétent pour cacher cette ville et affronter l'homme au chapeau - et y survivre ! Non, Toph était suffisamment confiante pour que le Charpentier fasse ce qu'il avait à faire pour s'assurer que la réunion ne soit pas interrompue.

Elle n'avait pas la même assurance vis-à-vis de ses compères. Les kirijins avaient attaqués Iwa sans aucune raison. L'empire avait des envies de conquêtes, et Rei avait lui-même été un lieutenant de l'Homme au Chapeau. S'il n'était pas personnellement présent... La Hyûga se méfiait encore plus de lui. Que tramait-il ? Ou alors, cette réunion ne méritait pas son intérêt personnel ? Il y avait également Taishi, avec qui... ses relations étaient compliquées. Elle n'appréciait pas le shinobi, même s'il était indispensable. Enfin, il y avait Sazuka. Une femme forte. Mais qui légalement ne représentait que Kumo-en-exil. Et la faire travailler avec quelqu'un qui était effectivement gouverneur de Kumo semblait de l'ordre de l'impossible.

Comment, dans ces conditions arriver à un accord ? Ici se jouerait certainement la première bataille diplomatique de Toph. 15 ans. Jeune shinobi bien loin de sa zone de confort.
Spoiler:
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http://www.ascentofshinobi.com/t3493-hyuga-toph#26646 http://www.ascentofshinobi.com/t5136-hyuga-toph-jishin-master#40301
Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 2 Mar 2020 - 5:31
Sous les traits de son masque, les yeux émeraude d’Hayai Taishi observaient avec attention tout ce qui se passait, dans un silence qui témoignait autant de son état de réflexion, qu’une certaine curiosité. Son regard se profilait également sur l’assemblée, constitué des accompagnateurs et de ceux ayant réussi, d’une manière ou d’une autre, à s’inviter à ce qui pourrait être un moment décisif de l’histoire moderne.

Il y avait une ironie bien particulière à ce moment. Taishi n’avait jamais été du genre à s’arrêter pour songer à sa place dans le cadre du monde, ou à s’interroger sur son rôle ou ce genre de chose. Mais… Comment un simple ninja comme lui, issu d’un clan sans aptitude pour le chakra, avait-il abouti à la même table que les plus grandes puissances du continent ? Même Taishi n’aurait pu répondre à cette question de manière directe. Quand l’avait-il fait, de toute manière ? On aurait pu prétendre qu’il soit là pour représenter ceux qui n’appartenaient ni aux villages, ni au désir de rébellion. Mais c’était bien plus compliqué que cela.

La présence du supposé Chef des Fanatiques lui envoya un léger frisson dans l’échine. L’Éclair Vert espérait qu’il soit un peu plus raisonnable que la folle qu’il avait affrontée pour la protection d’Iwa, autrefois. Malgré cela, Taishi était curieux d’entendre ce qu’il avait à dire.

Toph. Taishi se doutait que beaucoup des commentaires la visant utiliseraient son jeune âge pour la discréditer. Comme la plupart des Iwajins, l’Hayai avait rapidement appris à ne pas sous-estimer l’intelligence de l’adolescente. Et la lettre, qu’il avait toujours avec lui, prouvait que même la supposée immaturité de la Hyûga ne parviendrait pas à la rendre aveugle du tableau complexe sur lesquels ils évoluaient.

Uzumaki Sazuka. Si on pouvait reprocher à Taishi de cacher son visage, cela n’était pas différent que de voir cette femme s’approprier un titre qu’elle n’avait manifestement pas acquéri de manière légitime. Taishi devait sa propre vie à Metaru Shuuhei ; et il avait combattu aux côtés de Metaru Reiko, la considérant comme une amie. Se prétendre héritière de leurs actes dans un tel contexte… L’espoir de l’Hayai était que son arrogance ne suffirait pas à l’empêcher d’écouter les mots qui seraient prononcés aujourd’hui.

Yuki Kaya… Taishi était un homme simple, et comme tout homme simple, il devrait prendre acte de présence des attributs fortement avantageux de la femme. Elle était nettement plus agréable à regarder que la dernière rencontre de Taishi avec un Mizukage, qui avait entretenu des intentions meurtrières à l'égard de l'Éclair Vert... Restait à savoir si elle combinerait une intelligence féroce à son apparence divine. Si c’était le cas… Toph n’apportait plus grand-chose, en comparaison, non ?

Kaguya Kôsuke. Taishi avait déjà entendu ce nom pendant son bref séjour sous les couleurs du Teikoku. S’il ne connaissait pas grand-chose d’autre de lui, il devait supposer qu’en tant que représentant de Rei, il apporterait sa part de drama pour compléter la tension entre l’Empire et la rébellion. Pour le reste, il devait être aux faits que Taishi avait participé à la défaite de Kumo, dans ses rangs. L'Hayai espérait qu'il garderait cela pour lui.

Il y avait plus qu’assez d’arguments dans cette salle pour faire dérailler cette rencontre. Taishi avait ses propres squelettes dans le placard. Iwa avait tué son âme sœur. Kiri avait tué son meilleur ami. L’Empire avait scellé le destin de son pays natal. Et Kumo avait massacré son peuple.

Mais Mokkô avait raison. Tout cela ne pouvait être suffisant pour perdre de vue le vrai danger qui pesait sur ce monde.

Le masque de l’Éclair Vert s’inclina légèrement.

« Votre maison, vos règles. »


Spoiler:


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https://www.ascentofshinobi.com/t363-hayai-taishi-termine
Aka no Akuma
Aka no Akuma

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Dim 8 Mar 2020 - 15:37
Le moment tant attendu était arrivé. C’était d’ailleurs quelque-chose qui venait de surprendre le Guerrier Ecarlate : il s’était rendu compte qu’à chaque étape de son voyage jusqu’à Hayashi no Kuni, sa curiosité s’était discrètement éveillée. Qu’est-ce que ce Mokkô, celui que tous surnommaient comme le « Charpentier », pouvait avoir à dire de si important ? Et même si d’un point de vue personnel, Kôsuke ne partageait pas le même avis concernant la dangerosité de cet homme chapeauté, il savait que son Empereur avait été l’un de ses subordonnés. De fait, ne pas venir à ce sommet ou se moquer de la possible menace que le vieil homme représentait ne ferait qu’amener l’inquiétude et la crainte sur le Teikoku.

En s’installant à sa place autour de la grande table circulaire, Kaguya Kôsuke resongea d’ailleurs à ce qu’était l’Empire. L’Empire et l’Homme au Chapeau partagent les racines d’une injustice créée par les shinobis. Une pensée qui était pour l’heure une supposition, un doute. Ce qui était évident, c’était que l’origine de l’Empire du Feu venait de beaucoup de choses pour donner naissance à un havre de paix et d’équité, voulant protéger les plus faibles contre ceux qui ne respectaient ni les lois ni les traditions.

Assis, le Kaguya passa au crible les différents représentants qui étaient à la même table que lui. Pour les accompagnateurs et spectateurs, il laissait ça à Takara et à Sora.

Mokkô, dont les paroles présentaient les consignes de la réunion. Son aura était imposante, sûrement de par le fait qu’il était l’hôte de cet événement. Pourtant, il y avait quelque-chose dans l’atmosphère des moines qui laissait sous-entendre qu’il ne faisait peut-être pas l’unanimité.

Ohana, la responsable du Kunaï Emoussé, ce journal qui avait su obtenir un pouvoir de communication et d’influence important. Mais sa présence semblait être là pour « contenir » les possibles dérives. Il fallait avouer qu’en voyant certaines personnes ici, le Kaguya avait déjà songé à des pensées… extrêmes.

La seconde personne présentée par le Charpentier semblait étrangement obscure et excusée de toute sympathie dans la salle. Qui était-ce ?

Hyûga Toph représentait Iwagakure no Satô. Les dernières informations de l’Empire sur la cité des Roches ne faisaient pas mention d’un Tsuchikage, mais il était impossible d’être sûr que la situation n’avait pas évolué. Ainsi, sans savoir quel était véritablement le rôle de cette jeune kunoichi, le Guerrier Ecarlate avait encore plus de raisons de se laisser aller à un jugement purement primaire et instinctif. Ce n’était qu’une adolescente. Comment était-il possible que l’un des trois villages cachés n’eut trouvé personne de plus « qualifié » pour représenter tout une faction, tout un pays ?

Yuki Kaya représentait Kirigakure no Satô. Sans que ces bruits n’eussent jamais été confirmés, Kôsuke s’était attendu à voir un homme, à la place de Mizukage. Mais il n’y avait aucune raison de croire fermement que ce titre était à cette femme. Après tout, le Kaguya lui-même était le porte-parole de son Empereur absent. Peut-être était-ce la même chose pour la Brume. Dans tous les cas, plutôt que de repenser à la fois à la place des kunoichis parmi les shinobis, Kôsuke espérait plutôt que son origine ne soit pas débattue ici, lui qui était né à Mizu no Kuni.

Hayai Taishi au masque blanc, l’Éclair Vert qui avait combattu aux côtés de l’Empire du Feu contre Kumo. Sa réponse au Charpentier avait été bien plus succincte que celle de la Hyûga, par exemple. Une simplicité que le porte-parole impérial appréciait, mais qui n’éclipsait pas les zones d’ombre entourant son possesseur.

Enfin, il y avait cette vipère. Ikeda Sazuka, d’après les informations conjointes du Teikoku et de Kumo. Kaguya Kôsuke ne savait pas à qui il devait en vouloir pour sa présence, à Mokkô pour l’avoir invitée ou à elle-même pour avoir osé l’accepter ? Si le sujet de ce sommet était véritablement l’Homme au Chapeau, c’était un véritable crachat au visage de ses victimes que d’avoir invité ceux de « l’ancien Kumo » dont les actes avaient précédé la première apparition frappante de cet ennemi public.

Le seul réconfort qu’il y avait en la présence de ces Nukenins qui se présentaient encore comme shinobis des Nuages était que cela confirmait ce que l’Empereur avait dit, et donc par extension ce que redoutait l’Empire : ceux qui avaient quitté Kumo n’étaient pas passés à autre chose. La rébellion et la promesse d’une future bataille semblaient plus que jamais des certitudes à prendre en considération.

Sois toi-même. Oui, mais Kôsuke savait que son nouveau rôle lui imposait la retenue. Aujourd’hui, autour de cette table, il était le visage de l’Empire du Feu.

« Tout est bon pour moi… »

Sois toi-même. Ce fut sans doute plus fort que lui, ou trop tôt.

« … en espérant que ce sommet ne se termine pas par un nouveau génocide. »

Le regard dénonçant Ikeda Sazuka et promettant un sommet sans doute agité.
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Mokkô
Mokkô

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Dim 8 Mar 2020 - 21:00
Ikeda Sazuka s’était maintenue dans un mutisme presque dérangeant, mais Mokkô tenta de ne le pas le relever. S’en suivit un court discours de la part de la Hyûga qui semblait démontrait que la jeune adolescente mettait un point d’honneur à la diplomatie et à l’éloquence. Le Moine voyait presque en cette dernière une académicienne qui avait appris sa leçon par cœur. Mais il se devait de ne pas penser à ces considérations qui étaient sans doute liées à son appartenance et à sa croyance religieuse. Les shinobis étaient un monde à part, et c’était d’eux que le monde avait besoin.

Hayai Taishi, toujours avec son masque blanc qui camouflait à peine son identité, fut bien plus bref. Même chose pour Yuki Kaya dont il fut difficile de lire à travers les lignes, mais qui semblait donc secrètement approuver à la manière de l’Ikeda les règles de cette réunion. Enfin, le Kaguya se montra tel que le Maître Moine l’avait imaginé : impulsif, mais forcément dans le faux. Et fort heureusement, il n’avait fait qu’allumer une petite flamme de discorde que le teneur du sommet pourrait rapidement éteindre. Du moins, il l’espérait.

« Il ne fait nul doute que nous avons tous sur nos épaules le poids de nos erreurs passées, certaines étant certainement plus lourdes que d’autres. Mais la réflexion de ce sommet est, je le rappelle, que nous devons parenthéser nos différents pour nous concentrer sur la plus grande menace qui nous concerne tous. S’il vous plaît, porte-parole impérial. »

S’il était important de recentrer le débat à venir, Mokkô ne pouvait pas être surpris de voir que ce serait difficile. Ce fut pourquoi il se rassura d’avoir au moins vu ses invités accepter les conditions de ce sommet. Ainsi, il pouvait directement venir à l’essentiel.

« Bien, puisque les formalités sont faites, laissez-moi entrer dans le vif du sujet. Vous connaissez tous la menace dont je parle : l’Homme au Chapeau. Cet homme nous a tous faits face, nous a tous surpris et nous a tous vaincus. Et ce sont justement ces expériences qui ont aidé mademoiselle Ohana à mieux comprendre les capacités de cet homme. »

Tandis que les regards se tournaient naturellement vers la responsable du Kunaï Emoussé, cette dernière alla chercher sous la table un livre aussi épais que brouillon. En effet, de nombreux morceaux de papier aux différentes teintes semblaient servir de marque-pages. La jeune femme sembla savoir exactement où l’ouvrir, pour prendre la parole.

« A Hi no Kuni le jour de la prise de pouvoir d’Araho Daiki, l’Homme au Chapeau a utilisé un portail pour apparaître devant les Iwajins et Kumojins présents. Un portail de la même nature que celui aperçu par les shinobis sur Wasure no Kuni lors de la libération des prisonniers, à laquelle j’ai assisté. En l’état, on aurait pu penser que son pouvoir concernait la téléportation. »

Certains pourraient penser à Hayai Taishi, dont la capacité fut autrefois basée sur ce principe. Mais tout comme il avait pu le faire savoir aux Iwajins, il n’y avait rien de réellement compatible. Ohana changea de page.

« Néanmoins, que ce soit à Hi no Kuni ou ici-même à Hayashi no Kuni, l’Homme au Chapeau a été non seulement capable de vider certains shinobis de leurs capacités héréditaires, mais également de se les approprier. Même si ce n’est pas totalement prouvé, il semblerait que les personnes ayant perdu leurs pouvoirs face à l’Homme au Chapeau puissent progressivement les récupérer. »

Nouvelle page, nouveaux faits. L’imposant livre ouvert que la jeune Ohana maniait prouvait encore plus que ce sommet était exempt de tout amateurisme. Recherches et preuves étaient au rendez-vous, et mettraient au moins tout le monde d’accord sur une chose : la réunion était sérieuse.

« Enfin, ici, l’Homme au Chapeau a été capable de faire face à de nombreuses techniques, d’une telle façon qu’on aurait cru qu’il les « annulait ». Sa vitesse a également surpris bon nombre de shinobis présents. »

La jeune femme referma son livre garni d’informations. Son regard vers Mokkô symbolisait un transfert de parole. Le Charpentier toussa.

« Grâce à nos expériences passées et au travail de madame Ohana ici présente, nous pouvons confirmer la nature de ses pouvoirs. »

Mokkô ne put s’empêcher de soupirer. Il savait bien que la capacité de l’Homme au Chapeau était unique, et surtout déraisonnablement puissante.

« Il maîtrise le temps. »

Plutôt que d’attendre d’éventuelles questions ou doutes sur le sujet, le Maître des Moines préféra devancer. Il poursuivit.

« Ce que l’on pouvait croire comme de la téléportation n’est finalement qu’un arrêt de notre perception du temps durant lequel lui ou ses alliés peuvent agir. Même chose pour les techniques : il ne les a pas annulées, il les a rembobinées. Enfin, il ne vole pas les pouvoirs en eux-mêmes, mais l’expérience et la maîtrise. Cela explique non seulement pourquoi ses cibles recouvriraient progressivement leurs pouvoirs, mais également pourquoi il a eu besoin d’acquérir la puissance du Dieu des Eléments… »

Cette fois-ci, ce fut le Saint-Père, chef des Fanatiques, qui prit la parole. Les murmures à l’étage recommencèrent. Ici, ce criminel n’était apprécié par personne. Pourtant, cela ne semblait pas déranger le principal concerné.

« Chaque Dieu dispose de pouvoirs dépassant les vôtres, shinobis. Mais si une Divinité est scellé au sein d’un corps humain, ce dernier s’en accapare une partie. En acquérant le pouvoir divin du Dieu des Éléments, l’Homme au Chapeau a obtenu la maîtrise des cinq affinités primaires. »

Mokkô toussa à nouveau avant de reprendre la parole, annonçant ce que beaucoup devaient déjà avoir conclu.

« Ce qui le rend aujourd’hui apte à voler et ainsi posséder la quasi-totalité des pouvoirs shinobis. »
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Hyûga Toph
Hyûga Toph

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Dim 8 Mar 2020 - 22:34
Toph serra les poings devant la provocation du rouquin de l'empire du feu. Comment ne pas sentir une rage devant un tel manque de courtoisie ? Pour autant, elle se retint de faire un commentaire ou de réagir. Le Bushido lui avait apprit à maitriser ces impulsions, et quoi qu'elle en dise...

Iwa avait sa part de culpabilité dans ce massacre.

Aussi, elle ne dit rien et se contenta d'écouter.

Toph écouta le rapport de la journaliste et leva un sourcil. Elle n'était pas convaincue. Elle ne voyait pas là de preuves concrètes. C'était des conjectures. Des conjectures qui correspondaient à ce qui étaient observables, mais cela n'en faisait pas pour autant la solution réelle. Et si la téléportation avait existé avec Taishi, la maitrise du temps n'avait jamais effleurée Iwa. Rien n'en faisait mention.

Excusez mon scepticisme, Ohana-san ? C'est cela ? ... mais je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un manipulant le temps. Même dans des légendes anciennes. Et je trouve cela difficile à croire. Est-ce une conclusion du votre combat avec lui, Mokko-san ?


Le rapport de Muramasa-san avait expliqué que l'Homme au Fedora avait été trouvé en présence d'opposants gisants ensanglantés, dont Mokko. Seigneur du bois, et visiblement moine, c'était sans doute un guerrier farouche mais aussi un esprit capable de mettre de côté ses biais pour tenter de réunir tout le monde et d'en finir avec cette épidémie. Si la journaliste ne la convaincu pas... Et bien, elle était plus apte à croire ce seigneur, surtout s'il avait affronté le chapelier fou et qu'il en était sorti vivant.

La meilleure preuve de courage et de fiabilité, à ses yeux. Elle réfléchit à ce que le Saint-Père ajouta - non sans faire une grimace. Les Fanatiques, elle ne les portait pas dans son coeur. L'un d'entre eux avait vraisemblablement tué son mentor Senku et une autre attaqué Iwa. Des fous. Ils avaient leur utilité, potentiellement, mais elle prit cela avec un grain de sel.

Non, finalement, c'était Mokko-san qui rendait toute cette réunion crédible. Sinon, elle aurait crié au cirque et s'en serait allé séance tenante.

Néanmoins, il est vrai qu'il n'a jamais volé que des affinités dîtes combinées. Jamais d'un don purement héréditaire.

Cet argument était bon. Et la réflexion allait plus loin - il ne pourrait pas voler les capacités claniques héréditaire comme le Byakugan et le Juken. Pourrait-il faire tout oublier ? Qu'en était-il des compétences non affinitaire ? Trop peu d'informations à ce sujet. Mais Toph était prête à mettre de côté son esprit d'analyse et son scepticisme un instant.

Elle pouvait travailler avec des hypothèses de travail.

Soit. Admettons qu'il ne puisse pas se téléporter, mais uniquement se déplacer très rapidement. Il faudrait alors le piéger dans un endroit où il n'a pas de possibilité d'échappatoire. Lui condamner ses jambes, sa mobilité.

Elle avait plusieurs idées pour se faire. Plutôt que de chercher le corps-à-corps, il faudrait garder la distance. Utiliser des makibishis. Des fuins explosifs. Des trous dissimulées. De l'eau collante. De la boue glissante. Son cerveau réfléchissait très rapidement à ce qui était exploitable dans tout cela. Son expérience en duels et en tournoi était là d'une grande utilité. Toute l'expérience acquise en affrontant Tenzin à répétition. En affrontant Senku, Raizen, Tenshi, Teruyo, Aimi et Musashi, le marionnettiste de Tetsu, le sandaime (même si cela avait été très court), Gabushi-san et encore tant d'autres. L'ennemi public numéro un ? Elle y avait déjà réfléchit - après avoir tuer une de ses lieutenants, comment ne pas se sentir en danger ? - mais elle était en présence de nouveaux éléments. Et, enfin, elle avançait dans son objectif. Enfin, l'homme encapuchonné semblait presque à portée de main.

Mais en quoi consiste ce scellement dans un corps humain ? Est-ce un procédé parfait, ou est-il vulnérable d'une manière exploitable ? Est-ce toujours sa propre de réserve de chakra ? Est-ce que le tuer risque de libérer son hôte ? Et surtout, que cherche-t-il ?

Des questions. Beaucoup de questions. Mais c'était le côté pragmatique de Toph. Elle avait un expert des "Dieux" en face d'elle, elle comptait bien en récolter un maximum d'informations quelque soit l'issue de ce sommet. Car si la diplomatie serait un échec, elle irait elle-même régler le compte de l'homme enturbanné. Même un Dieu ne pouvait se préparer à tous, et avec un village derrière elle, elle savait qu'avec les bonnes informations elle pourrait l'abattre.
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Uzumaki Sazuka
Uzumaki Sazuka

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Dim 8 Mar 2020 - 23:28




Etait-il réellement nécessaire de rappeler que tous ici devaient garder leur ressentiment de côté le temps de ce sommet ? Si les Kumojins, ou Kyoujin venus ici en réponse à la lettre du charpentier avaient eu d’autres intentions, sans doute auraient-ils agit avant même que ce sommet ne commence. Son regard croisa celui du porte-parole Hoshiyien, et esquissa un sourire. Evidemment, il avait la version de son maître, rien de plus. Et user de termes comme génocide marquait toujours plus les esprits qu’autre chose. C’était un parfait moyen de propagande.

Mais elle, n’était pas présente dans la salle qui avait vu ce massacre, car à cette époque, si elle avait accepté d’aider le Raikage, ce n’était que par le biais d’un contrat. Elle aurait même soigné les blessés de cette explosion qui projetta un pan de la façade du palais sur ceux à l’extérieur, s’il ne les avait pas tué sur le coup. Etait-ce le fait des Kumojin et des Iwajin, ou celui de l’apparition de l’homme au chapeau et de son acolyte Rei, à l’époque ? Rejeter la faute sur les autres était tellement plus aisé.

S’en suivit toutes les explications de Mokko, claires, et concordantes à priori. Se remémorant chaque instant où elle avait été en présence de l’Homme au chapeau, de ceux où il avait usé de ses pouvoir, l’Uzumaki ne pouvait qu’approuver l’hypothèse. C’était la plus vraisemblable. Elle même en usant de sa force avait pu atteindre une vitesse conséquente, suffisante à supprimer nombre de personnes. Mais lui… C’était autre chose. Ils ne l’avaient pas vu bouger. Ni Raizen, ni son corbeau… ni personne.

-Bien… Dit-elle après avoir écouté l’intendante d’Iwa. Sazuka pouvait comprendre ses doutes et ses interrogations, mais prévoir un plan aussitôt pouvait être un peu précipité. Alors, et malgré tout, surtout à contre coeur; elle prit sur elle pour apporter ce qu’elle savait. L’empire retournerait chez lui, et ensuite l’homme perdrait son chapeau, cela ne faisait aucune différence, ce n'était qu'une question de temps. C’est une réalité, Toph-san. Ici même, sur les ruines du temple, cet homme s’est déplacé et a tué sans même que nous nous en rendions compte. L’explication du Seigneur peut-être, donc, plausible. Dit-elle en posant son regard sur Suzuri Wu. Si de telles créatures existent, pourquoi pas ça ? S’esclaffait-elle.

-Je confirme également que ceux perdant leur pouvoir pourraient le récupérer. J’ai travaillé avec Metaru Shuuhei afin de l’aider à recouvrer ses capacités, et cela n’a pas été un échec. Ni une réussite totale, mais tout tendait à le prouver, tout concordait encore une fois, mais ça nul n’avait besoin de l’apprendre. Kaminari n’était pas à la pointe de la technologie pour rien, et bientôt l’on comprendrait dans quelle mesure. J’ai une question pour Suzuri Wu, si vous le permettez. Dit-elle en regardant de nouveau l’intéressé. Vous avez “quitté” Kumo, était-ce pour une raison en relation avec tout ceci ? Avait-elle demandé de façon détachée, c’était une question qui l’avait démangé dès qu’elle eut appris son histoire, dans les grandes lignes.

-Peu importe… L’un des Fanatiques, la clé qui était un Meikyû; nous a expliqué qu’il y avait deux sceaux; l’un pour libérer les dieux, l’autre, celui du recueil; pour les emprisonner. Vos écrits, Wo, sont un sceau. Nous le savons depuis… quelques temps déjà. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Fonctionnement, bénéfices et risques. Si vous êtes là, c’est pour aider, n’est-ce pas ? Elle avait encore beaucoup à dire, mais elle avait déjà trop parlé, et pour le moment la réponse du Suzuri était ce qui lui importait le plus. Il était le créateur de ce sceau, ou le comprenait plus que bien étant donné ce qu’ils avaient pu voir dans la salle de la stèle du dieu des éléments, bien que… Et, nous avons aussi vu ce qu’il s’était passé au pied de la stèle du dieu.

Spoiler:





Dernière édition par Uzumaki Sazuka le Mar 10 Mar 2020 - 2:39, édité 1 fois (Raison : Spoiler)
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 9 Mar 2020 - 20:46
Taishi sifflota discrètement après la remarque de Kôsuke. Les kunais volaient plutôt bas et la conversation ne faisait pourtant que commencer. La vraie ironie, c’est que la seule personne ayant assisté à ce « génocide » dans la salle, qu’il sache, c’était lui. Mais il n’était qu’un nukenin bizarre et sans importance, non ? Et paradoxalement, il était le seul à avoir aidé mais aussi nuit d’une manière ou d’une autre chacune des factions à cette table.

Il n’était l’ami ni l’ennemi de personne, et sa position était unique en cela.

L’Hayai aurait en temps normal sauté avec joie dans la dispute. Il n’était pas du genre à cacher ce qu’il pensait, chose dont pouvait en témoigner Toph et bien d’autres personnes dans la salle. Mais la cause de ce sommet dépassait toutes les affaires en cours, comme le rappelait si bien Mokkô qui tentait tant bien que mal de garder la réunion en contrôle, du moins pour le moment.

Il accepta avec un léger soupir le discours du charpentier. Dire qu’il les avait tous vaincus était un peu dramatique. Il présenta la représentante du Kunai Émoussé une nouvelle fois. L’Hayai n’avait que faire de cet organisme qui semblait facile à corrompre et peu fiable. Ce n’était pas ce même journal qui avait poussé des nukenins à attaquer Iwa contre leur gré, ultimement ?

Mais les mots d’Ohana étaient intrigants et sous son masque, les yeux verts de Taishi observaient avec attention. Les explications remplissaient plusieurs cases. Elle mentionna la libération de prisonniers, dont il avait entendu des rumeurs mais ignorait la participation de leur némésis. Et maintenant qu’elle le disait, ça avait effectivement eu lieu pratiquement en même temps que le massacre de Yugure…

Il secoua la tête légèrement quand elle parla de téléportation. Cette théorie était en effet morte et enterrée. Malgré toutes ses recherches, et même si la nature du chakra de l’Homme au Chapeau était similaire à la sienne, la méthode utilisée différait certainement. Et rien de cela n’expliquait sa capacité à s’approprier les talents spéciaux des autres.

La réponse vint de Mokkô et l’Hayai souffla lentement. Toujours au bon endroit au bon moment. Toph semblait perplexe, mais l’Hayai haussa les épaules. Ce n’était clairement pas une capacité naturelle ni un don héréditaire. Si Taishi devait parier, son hypothèse aurait supposé une erreur génétique, tout comme le Jikkûkan. Et qui disait erreur, disait instable et imparfait.

L’Hayai sembla réfléchir pendant que le Charpentier puis le chef des Fanatiques prenait la parole. Ces explications validaient effectivement la théorie d’une maîtrise du temps, et si c’était le cas… Il eut un petit rictus devant la rebutade de Sazuka. Taishi se demanda si toute la maîtrise du bushido de Toph l’empêcherait de remettre à sa place la « raikage ».

« Si on s’en tient aux faits, cette théorie me semble très plausible. Voyez la téléportation comme une fenêtre entre deux endroits, qui s’ouvre et qui se ferme aussitôt passée. En comparaison, l’Homme au Chapeau semble ouvrir une porte bien plus large, et la maintenir ouverte, bien plus longtemps. »

L’Éclair Vert haussa les épaules.

« Sa capacité a nécessairement un prix, et si j’en crois à vos propres mots, c’est peut-être ce qui l’a poussé à chercher à avoir ce "dieu" scellé en lui, en plus d’étendre son aptitude à maîtriser celle des autres. Mais ça ne peut pas être son objectif final. »

L’Éclair écouta patiemment les paroles de la femme, mais il ne comprenait pas tout ce qui se disait, n’ayant manifestement été témoin de tout ce dont elle parlait, ce qui le fit légèrement soupirer.

« Nous ? »

Il s’esclaffa légèrement, et le regard du nukenin flotta sur la Kumojine.

« Tu dis « nous », mais je doute que « nous » soyons tous à la même page. Cette réunion est un sommet, non ? Il serait donc peut-être intéressant que nous soyons tous aux faits des derniers évènements. Je vous rappelle qu’il y a un public derrière nous qui n’a pas la moindre idée de la plupart des choses dont vous parlez avec tant d’aisance. Pourquoi ne pas commencer avec cette histoire de stèle et de sceaux ? »


Il secoua la tête.

« Mais je vais contribuer, moi aussi. Le jour du massacre de Yugure, à Hi, l’Homme au Chapeau est effectivement apparu à l’aide d’un portail, en compagnie de votre futur empereur teikokujin favori - *regard vers Kôsuke*. Outre la destruction causée par l’énergie dégagée par son jutsu, il n’a fait aucune tentative envers les forces de Kumo ou Iwa. Or, s’il maîtrise le temps, rien de ce que nous aurions pu faire, pas même l’usage de l’espace-temps, n’aurait suffit à l’empêcher de tuer tout le monde sur place. Mais il n’a rien fait. »

L’Hayai releva les yeux.

« Soit il ne pouvait rien faire, soit cela faisait parti de son plan. Plan qui, directement, mènera éventuellement à l’émergence de l’empire Teikoku et… la conquête de Kumo. »

Il croisa les bras.

« Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il ne fait rien au hasard. N’avez-vous pas remarqué que le continent est plus chaotique et divisé que jamais ? Et tout, depuis l'apparition du Soshikidan, joue en ce sens. S’il maîtrise le temps, il faudra peut-être considérer l’éventualité qu’il aurait aussi une certaine perception du futur. »

Et si c’est le cas, aurions-nous même une chance de le vaincre ?

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Yuki Kaya
Yuki Kaya

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Mar 10 Mar 2020 - 1:50

Une fois tous les représentants rassemblés, les représentants officiels de chaque délégation furent invités à entrer dans une grande salle de prière. Probablement un lieu hautement symbolique et important pour les moines. La configuration de la salle était par ailleurs parfaite pour avoir une discussion, voire un débat. La rondeur de la table permettait d’avoir tout le monde dans son champs de vision et d’être entendu de tous. Les matériaux nobles étaient d’ailleurs de sortie, ce qui n’était pas pour déplaire à la dame de glace. Vu les personnalités invités, un minimum de standing était attendu.

Prenant place à l’un des sièges, la représentante de la brume commençait son tour d’observation. La posture bien droite, le regard glacial passant sur chaque personne de la pièce afin de les identifier clairement, avant de furtivement observer ce qui se passait au dessus d’eux. Il était évident que chaque propos qu’elle allait tenir allait être entendu par bien trop d’oreilles potentiellement sensibles pour se permettre le moindre quiproquo. D’ailleurs, ce sentiment fut largement conforté par le fait que Mokkô avait invité la responsable du Kunaï Emoussé à ce sommet. Le sérieux était de mise, plus que jamais.

La surprise fut importante lorsque le Saint-père, présumé mort, fit son apparition. La jolie blonde fronça légèrement les sourcils, étonnée mais aussi intriguée par sa présence. Elle pouvait être à la fois utile, ou tout simplement louche. Elle n’aimait pas tellement ce genre d’entrée. C’était imprévu, et ses intentions n’étaient pas forcément les plus claires, surtout avec les récents événements. Statistiquement, la variance augmentait quant aux issues possibles de ce débat. Elle allait devoir réfléchir de façon plus vaste, et ne pas s’engager trop vite.

Sazuka restait muette, tout comme elle, mais sa posture était bien fermée. Rien que la position de ses bras en disait beaucoup sur sa mentalité actuelle. A priori plus réfractaire qu’autre chose.

La jeune shinobi d’Iwa, Toph du respecté clan des Hyûga, avait pris la parole en premier. Ses mots montraient une certaine détermination, mais aussi une rigueur et, de ses propres paroles, une honnêteté à toute épreuve. Peut-être que son âge, trahit par des traits encore doux, la rendait encore un tant soit peu optimiste quant aux intentions de ses semblables. Cependant, l’honnêteté, bien qu’une grande qualité, est exploitable. En cas de besoin, c’était un trait de caractère dont elle avait pris note.

Taishi, qu’elle connaissait de réputation plus qu’autre chose, semblait assez neutre pour le moment. Il ne laissait pas grand chose transparaître, et ses paroles étaient restées très simples et concises. La seule chose qu’elle avait aperçue était un regard de sa part assez long sur sa propre personne. Soit, comme elle, il était en train d’observer le langage non verbal de la représentante de Kiri, soit il l’observait juste avec attention car c’était leur première rencontre. Elle n’avait pas vraiment d’avis sur sa position actuelle, du coup.

Finalement, le dernier à s’exprimer fut le Kaguya de l’empire du feu. Elle n’avait pas spécialement d’à priori sur sa personne, jusqu’à ce qu’il fasse part d’un scénario qu’elle n'appréciait guère, mais qui était tout à fait envisageable. Son regard n’étant pas discret, ses premières paroles étaient donc une attaque en règle. Audacieux, et agressif.Taishi eu une petite réaction qui arracha un sourire à la dame de glace, ainsi qu’un petit regard complice. Au moins, si pugilat il y avait, les fautifs seraient probablement l’un de ces deux la.

Kaya, Sanjikan et non pas Mizukage comme certains le pensent peut-être vu le changement opéré récent à ce poste, préféra faire un simple signe de la tête au moine. De toute façon, si ces règles ne convenaient pas, la seule option semblait de se lever et de partir. Elle était restée assise, et son regard d’un bleu si caractéristique se posa sur le visage de Mokkô lorsqu'il reprit la parole.

Le ton était à la diplomatie et à l’apaisement des tensions, comme il venait de le souligner. Peut-être avait-il dit ça pour calmer les premiers pics lancés entre Kosuke et Sazuka. L’homme au chapeau allait être au centre de la conversation. C’était lui et ses capacités qui allaient être le sujet principal, pas les vieilles querelles entre les nations.

Ohana fit d’ailleurs un récapitulatif assez exhaustif des capacités qu’ils avaient pu observer chez cet homme exceptionnel. Vitesse extraordinaire, capacitées annulées, … Il était hors normes, mais surtout étrange. Et ce qui semblait impossible était alors la seule option viable à envisager: la maîtrise du temps. Plus ils détaillaient leur analyse, plus la puissance de l’homme au chapeau semblait insurmontable. Au final, s’il pouvait tout maîtriser d’un point de vue affinitaire, en plus de maîtriser le temps, comment l’arrêter? Elle espérait que les autres convives avaient des idées originales…

Toph fut la première à prendre la parole, à nouveau, pour exprimer son scepticisme quant à la maîtrise du temps, avant d’ajouter qu’il n’avait jusqu’à présent volé que des capacités élémentaires. Son scepticisme était tel que dans ses solutions, elle n’envisageait pas qu’il maîtrisait le temps, mais juste qu’il se déplaçait à une vitesse surhumaine. Elle n’était pas vraiment d’accord avec elle, cependant les questions qu’elle posa par la suite étaient pertinentes.

Sazuka semblait de son avis, rappelant certains faits d’arme de l’homme au chapeau le confortant dans l’idée que la maîtrise du temps était possible, malheureusement. Sa question par rapport à Kumo était étrange. Elle ne savait pas tellement s’il s’agissait d’une attaque personnelle, et par conséquent elle préférait se tenir loin de ces affaires, mais d’en prendre note tout de même.

Taishi était, comme la majorité du groupe du coup, plutôt en faveur de la théorie de la maîtrise du temps. Elle trouvait ses réflexions juste d’ailleurs, mais ce qui la marqua le plus lors de cette nouvelle prise de parole était qu’au final elle avait l’impression qu’ils avaient été les seuls à ne pas avoir eu réellement d’opposition face à l’homme au chapeau. Kiri avait été attaqué maintes fois, mais ils n’avaient pas eu la même expérience que les autres villages représentés ici vis à vis de cet homme.

“Nous avons une expérience bien plus maigre en ce qui concerne ce fameux homme au chapeau. C’est pourquoi je suis d’accord avec Taishi sur la nécessité de ne pas prendre vos informations personnelles comme étant du savoir commun. Cependant, de tous les récits que vous venez de faire, je pense que le plus probable est effectivement que cet homme possède un moyen de maîtriser le temps. Ce qui est, avouons le, peut être l’une des capacités les plus puissantes existant. Nous nous retrouvons dans une situation où nous allons devoir avoir un coup d’avance sur quelqu’un pouvant jouer avec le temps. Je n’aime pas parler d’impossible, mais c’est une perspective assez compliquée, tout de même.”

Elle pousse un petit soupir avant de reprendre sur un ton un peu plus optimiste.

“Il est aussi assez évident que ses capacités ont une faille. S’il pouvait en abuser, je ne vois pas pourquoi il ferait toutes ces interventions. Il pourrait simplement réaliser son plan, sans faire d’artifices. Ou alors, c’est que nous avons face à nous un grand sadique. Ce qui n’est pas forcément à exclure.”

Elle croise ses fines jambes lors d’un temps de réflexion, avant que son regard glacial ne se pose sur Taishi.

“S’il peut rembobiner les techniques comme semble l’indiquer notre cher hôte, alors il maîtrise le futur, fatalement. Dans ce cas, je ne vois aucun scénario dans lequel nous pouvons lui faire face s’il peut jouer avec le temps.”

Ses yeux parcourent alors la salle, se reposant sur chaque personne présente dans l’assemblée.

“Moi aussi j’ai une question à ceux ayant justement eu affaire à l’homme au chapeau. Avez vous remarqué la façon dont il maîtrisait le temps? Fait-il des mudras ou autre action? Si c’est le cas, alors nous avons potentiellement une faille. Une immobilisation de ses membres l’empêcherait d’utiliser sa manipulation du temps dans ce cas. Il ne pourrait même pas revenir dans le passé pour éviter la technique, du coup.”

Elle n’avait pas beaucoup d’éléments à apporter sur ce sujet. Peut être plus à propos des dieux avec celui qu’ils avaient affronté et scellé à Kiri. Mais il fallait éviter de trop divaguer pour le moment et se concentrer sur un sujet à la fois.

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Aka no Akuma
Aka no Akuma

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Mar 10 Mar 2020 - 17:06
De toutes les personnes autour de cette table, Kôsuke savait qu’il était sans doute celui qui en savait le moins sur l’Homme au Chapeau. Non seulement il n’était pas le « chef » de sa faction, mais sa récente promotion au titre de porte-parole de l’Empire lui avaient empêché de s’instruire de toutes les informations contenues à Urahi. Quand bien même il en aurait eu le temps, le Kaguya n’aurait pas été la meilleure personne pour ce faire. Mais les choses étaient ainsi, et c’était bien lui qui représentait toute une nation et un idéal face aux autres pointues du monde shinobi. Des pointures qui, donc, avaient plus d’expérience face à cet « ennemi commun » que lui.

Certaines dates et faits firent écho chez le Guerrier Ecarlate, soit parce qu’il les avait lus dans une des éditions du Kunaï Emoussé, soit parce qu’ils étaient liés à l’Histoire même du Feu. Le massacre Hijin en était d’ailleurs le triste mais parfait exemple. Et ainsi, les détails que retraçait la dénommée Ohana dessinaient lentement mais sûrement quelqu’un qui maîtrisait… le temps ?!

C’est vrai. Mais comment ? Comment imaginer un seul instant que de telles capacités eussent-elles pu simplement exister ? Un seul mot : celui du temps. Et si peu permettaient tant : il entendit parler de voler des pouvoirs élémentaires, de rembobiner des jutsus, de stopper la perception d’autrui… C’est vrai. Tout est vrai. Sans savoir véritablement pourquoi ni comment, Kaguya Kôsuke croyait à la théorie de ce trio hôte. Plus que plausible, elle semblait mettre tout le monde d’accord, en dehors de la jeune adolescente sceptique.

D’ailleurs, ses interrogations portées sur le scellement des « Dieux » puait l’intérêt d’Iwa et de Tsuchi avant celui du monde shinobi. Le Guerrier Ecarlate n’était pas surpris. S’il ne connaissait pas encore suffisamment l’Homme au Chapeau, il était devenu expert quant aux habitudes de ces villages cachés. Cachant son dégoût derrière un sujet et un ennemi plus importants, il nota le même intérêt personnel du côté d’Ikeda Sazuka. Comme par hasard, c’étaient bien Iwagakure no Satô et le spectre de Kumogakure no Satô qui s’illustraient dans cet égoïsme. C’en était trop pour que le Kaguya laisse passer. Il tenta néanmoins mettre les formes, comme le porte-parole qu’il était devenu.

« Si vous voulez bien m’excuser, je trouve déplacé de poser des questions sur le scellement de ces « Dieux ». Nous parlons d’un homme capable de rembobiner nos assauts les plus dangereux, de stopper le temps, d’agir avant même que nous nous en apercevions et qui pourrait, peut-être, voir dans le futur ? »

Sans hésiter un seul instant à diriger son regard vers la jeune Hyûga et l’Ikeda, Kaguya Kôsuke enchaîna.

« Nous sommes là pour aider, certes, mais uniquement à mettre en commun nos efforts pour vaincre celui qui nous menace apparemment. Je ne suis pas là pour permettre à une quelconque puissance politique ou ninja d’apprendre à sceller ces monstres. Les rapports de force de ce monde sont déjà suffisamment déséquilibrés. »

Son regard se détourna de ses deux « cibles » non pas personnelles – il n’avait rien contre la jeune Toph ni contre l’autoritaire Sazuka – mais bien de par ce qu’elles représentaient : des villages shinobis qui ne pensaient qu’à eux, à leur possibilité de mieux se préparer et d’obtenir une force qui leur permettrait toujours plus d’empiéter sur les plus faibles.

Il fallait se détacher de toute forme d’égoïsme pour tirer le meilleur de ce sommet. Car si tout ce qui avait pour l’instant été dit était vrai, alors cet Homme au Chapeau était bien plus qu’une menace à prendre au sérieux. A dire vrai, le Kaguya ne voyait même pas comment les shinobis pourraient avoir une chance. Néanmoins, il n’était ni inquiet, ni férocement dérangé à ce qu’un homme ait tant de pouvoir.

Car ce que Hayai Taishi avait dit était vrai. Son rappel historique, outre un certain détail, était bienvenu.

« C’est bien ce que j’allais souligner. Comme l’a dit notre collègue masqué, le Soshikidan avait déjà la volonté de ramener la paix au Pays du Feu et de combattre ce qu’ils voyaient comme un égoïsme de la part des puissants villages cachés. L’Empire du Feu n’a pour vocation que l’équilibre des forces et veut unifier les peuples sous une seule et même bannière. Ces deux « entités » sont nées de ceux qui ont côtoyé l’Homme au Chapeau. Peut-être qu’il n’est pas l’ennemi que vous prétendez. »

Hayai Taishi était sans doute la personnalité la moins dérangeante pour le représentant Teikokujin. Et s’il ne voyait pas forcément d’un bon œil le rappel sur la présence de Yamanaka Rei aux côtés de l’Homme au Chapeau, Kôsuke s’était longuement posé les questions suffisantes pour se préparer à ce moment. Celui où il devrait expliquer au monde pourquoi l’Empereur du Feu avait été le Lieutenant de celui aujourd’hui considéré comme ennemi public numéro un.

« Mais avant que vous ne rappeliez davantage certains faits et m’accusiez de complicité, je vais moi aussi contribuer, et mettre les choses au clair. Yamanaka Rei, l’Empereur du Feu, a bel et bien été l’un des Lieutenants de l’Homme au Chapeau. Mais depuis la fondation de notre Empire, il n’entretient plus de relation avec son ancien mentor. Vous me croirez sans mal, parce que si l’Empire avait un quelconque lien avec l’Homme au Chapeau… »

Kôsuke hésita. Vas-y, tes mots sont bons.

« … il aurait conquis Kumo à lui tout seul et serait déjà ici pour vous faire la peau. »

Le Kaguya se redressa sur son siège et croisa les bras. Son soupir vint précéder une sorte de réflexion ouverte.

« A condamner le Soshikidan sans essayer de le comprendre, vous obtenez moult morts et un génocide. Je ne dis pas que l’Homme au Chapeau n’est pas notre ennemi, mais que nous n’aurions à perdre à essayer de comprendre ses motivations. Car pour l’instant, nous sommes uniquement en train de le condamner parce que ses forces nous dépassent. »
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Meikyû Raizen
Meikyû Raizen

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Mar 10 Mar 2020 - 18:43

-J’aimerais intervenir.

Lâcha-t-il à voix haute au beau milieu de l’assemblée. Rompant la totalité des dialogues par le fait même, son regard soutenu était d’une dureté qui trahissait le calme et la sérénité qui habitait la totalité de ses membres. Osant même laisser transparaître un léger sourire en coin, il défiait quiconque osant remettre en question son autorité dans le cas suivant.

Se déplaçant calmement des estrades, la marche fut normale, mais parut comme une éternité. Pendant ce temps, il prenait le temps de déplacer et de remettre ses idées en ordre tandis qu’il arborait fièrement les accoutrements de son village et de son organisation. Portant le symbole de l’espoir des Uzumakis dans son dos, symbole de la renaissance et du Fukkatsu, à sa gauche, il laissait son bandeau de Kumo personnifier la totalité de ce que représentait ce mouvement qui allait bien plus loin que ce qu’ils s’imaginaient. Un Meikyû portant le symbole des Uzumakis, n’était-ce pas contradictoire ?

Descendant ainsi calmement les marches pour venir rejoindre les autres, il attendit patiemment qu’on lui laisse s’avancer autour de la table avant de faire son entrée. Encaissant indirectement les paroles du représentant Teikojin, ce qu’il avait à dire était suffisamment intéressant pour qu’il peaufine certains éléments dans ses dialogues à venir. Calmement, il observa tous les gens présents, comprenant un peu plus pourquoi ils étaient tous sur le point de s’étouffer mutuellement. L’atmosphère était tendue et palpable, mais semblait s’être calmé. Or, malgré cela, c’était presque assez pour causer une certaine incertitude ou zone de stresse. Pourtant, c’est de cette adrénaline dont il se nourrissait. N’eusse été sa concentration, il s’en serait presque léché les lèvres pour s’en délecter. Or, chaque seconde comptait, d’autant plus qu’il avait causé une interruption qui planait déjà depuis de multiples secondes...

-Pour ceux qui se demandent qui je suis, je me présente. Je suis Meikyû Raizen, Kumojin et Kazejine. J’ai eu la possibilité d’affronter en compagnie de d’autres valeureux combattants le Dieu du désert afin de le sceller. J’ai aussi été présent aux événements s’étant produits à Hikari mieux connue sous le nom de résonance. C’est justement ce bagage qui m’incite à vouloir vous partager la totalité de mon savoir à ce sujet et à préciser que le scellement des Dieux est tout aussi important que l’homme au chapeau dans cette histoire.

Prenant une courte respiration, il se retourna pour observer les gens dans les estrades, s’adressant autant à eux qu’au reste. Il était hors de question qu’il n’attribue plus d’attention aux gens autour de la table que ce n’était déjà le cas. Ils étaient déjà suffisamment tendus pour ne pas dire crispé que la moindre source supplémentaire de pression pourrait les faire craquer. Bien qu’il aurait été intéressant que Sazuka craque pour lui, là n’était pas la question.

-Je vais tenter de la faire courte, mais il se peut que ce soit long. Je vous promets toutefois que cela en vaudra la peine et qu’il y aura suffisamment de contexte pour tous...

Introduisant dès le début le fait qu’il comptait parler beaucoup, il était hors de question qu’il laisse cette opportunité glisser entre ses mains, non pas après tout le cheminement qu’il avait fait.

Fermant les yeux durant une fraction de seconde, il attrapa sa première idée directrice en levant son index :

-J’aimerais commencer par souligner le point mentionné par Taishi et Kosuke.

Ne sachant pas vraiment qui le premier homme était, il avait presque trébuché sur son nom. Or, il était important de se souvenir à qui il avait affaire. Autrement, il perdrait en crédibilité.

-Le continent est bel et bien plus divisé que jamais et c’est justement la raison pour laquelle Mokko nous a réunis, nous et pas forcément les Daimyos qui pour certains ont plus ou moins avalé les salades que Araho Daiki avait à raconter sur le système Shinobis. Je ne dis pas qu’il est parfait, certes, mais lors de ce sommet historique, le premier point que j’ai soulevé était la nécessité de s’occuper de la situation des Dieux. En effet, approximativement en même temps que le Soshikidan disparaissait du radar, un événement libérant un premier Dieu s’est produit à Kaze. Destructeur certes, ce Dieu a été libéré par une dénommée Mamushi. Peu connues, ses aptitudes à manipuler les gens à l’aide de sa voix au nom de son ‘’maître’’ lui ont permis d’influencer une catastrophe lors d’une rébellion interne auprès du Premier Cercle. Je pense là aussi que le chef en question est l’homme au chapeau, vous comprendrez pourquoi un peu plus tard.

Marquant une brève pause, il s’assurait que tous le suivaient encore. Bien que certains risquaient de s’impatienter, il n’en avait que faire. Ce qu’il avait à dire était pertinent jusqu’à preuve du contraire.

-En second lieu, il y a eu la situation du Code Wasure, code que certains parmi nous avons pu vivre. En plus de libérer une quantité impressionnante de dangereux criminels, elle a aussi joué un rôle intégrant visant à dégrader la vision du modèle actuel dans lequel nous vivons... Encore une fois, nul besoin de mentionner le fait que l’homme au chapeau ait été à l’œuvre de tout cela dans le but de fragiliser la confiance auprès des instances politiques et de rendre le Yuukan plus dangereux que jamais.

Souriant alors qu’il y prenait plaisir, son second doigt levé, il poursuivit en brandissant un troisième doigt :

-Faisant suite à cela, à Hikari, une invasion a eu lieu visant la libération du Dieu des éléments afin qu’il soit scellé à l’intérieur de l’objet du jour : L’homme au chapeau. Pour avoir été présent lors de cette scène, j’aimerais relater certains propos que Sazuka et Mokko pourront confirmer :

Se servant de sa mémoire, il ne saurait pas oublier ce qu’il avait entendu lors de ce moment :

-Les moines se doivent de rester sur cette terre nous a-t’il mentionner, leur indiquant qu’ils devaient continuer de guider les ‘’leur’’.

Observant temporairement Mokko, il savait pertinemment que ce qu’il avait à dire ne lui ferait peut-être pas plaisir. Toutefois, il lui devait partiellement la vie, donc il pouvait se le permettre non ?

-Il a aussi mentionné le fait qu’une fois que le monde connaitrait la possibilité de pouvoir sceller un Dieu, qu’il devait s’assurer que cela ne se reproduise plus. Pour ce faire, il a tué l’homme ici présent qui détenait le secret et le savoir de sceller et de rompre un Dieu d’un organisme humain tel que mentionné par Sazuka. C’est juste là toute l’importance de comprendre les moyens de scellement, mais j’y reviendrais.

Ayant envie de lui faire un clin d’œil, il se retint, atteignant le stade critique de la discussion :

-Il s’est aussi présenté comme étant l’ennemi des shinobis et non du Monde, ce qui jusqu’à présent pourrait avoir du sens s’il ne s’était pas présenté comme étant son sauveur. Lorsqu’on lui a demandé de quoi il a sauvé le monde, il nous a laissé croire qu’il s’agissait plutôt de quelqu’un ... ou plutôt de ‘’qui’’.

Se faisant un plaisir à plonger dans ses souvenirs encore très limpide, il revivait la scène en continu.

-Il a aussi précisé ne dérober aucun pouvoir et du fait qu’il n’avait pas besoin de capacité supplémentaire tout en soulignant le fait que nous, Kumojins avions muri avant de souligner qu’il était trop tard pour notre village.

Observant Kosuke, il lui offrit un léger sourire. Démuni de haine et de colère, il portait pourtant un regard plein de compassion, signe pertinent qu’il allait indirectement s’en prendre pour son grade...

-Au même moment, nombreux parmi vous savent que Kumo a été terrassé par une attaque du dénommé Teikoku qui, depuis lors garde notre village sous ce qu’ils catégorisent d’un Empire, phénomène aux antipodes du système shinobi classique.

Observant Kaya, il s’arrêta subitement.

-Troisièmement, pour ma part, peut-être que vos expériences divergeront, mais je l’ai vu se déplacer pour rompre la tête d’une opportuniste sans effectuer les moindres mudras. Je l’ai aussi vu ouvrir un portail de chakra, mais je tiens à préciser qu’il n’est pas un Sendai selon ses dires alors que peu de temps avant, il avait retourné un tsunami comme s’il s’agissait d’un retour dans le passé jusqu’à ce que le tout disparaisse...

N’hésitant aucunement à rajouter une couche à chaque instant, il poursuivit encore et encore. Si certains voulaient être sur la même page et la même longueur d’onde, il allait s’assurer de le faire :

-Ah d’ailleurs, si vous voulez tout savoir, il est passé d’un vieil homme à un jeune homme après avoir absorbé un Dieu pendant quelques temps... mais j’y reviendrais...

Se donnant littéralement en spectacle, la nonchalance qu’il dégageait était pour le moins rassurante et témoignait du déplaisir qu’il éprouvait par rapport à tout cela. Comme s’il ne se préoccupait aucunement du fait qu’on l’ait écouté ou pas, il poursuivit puisque le plus important restait à venir :

-Je pense donc qu’il a bel et bien une influence sur le temps, mais pas de la manière dont on le pense. Par le fait même qu’une capacité oublié peut être récupéré, on dirait plutôt qu’il fait vieillir ou rajeunir certains compétences, ce qui expliquerait le fait qu’il ait proposé à une femme d’augmenter ses forces... Je pense aussi qu’il est un moine. Autrement, sachant qu’Hikari était caché de tous, je vois mal de quelle manière il aurait su à quel endroit est située cette ville tout comme je trouverais cela improbable qu’il justifie la nécessité de protéger les moines...

Observant Mokko, il le défia du regard :

-Je ne connais pas toute l’étendue des capacités que vous possédez, mais cela ne sonnerait-il pas une cloche ? De ce que je sais, il y a de nombreuses écoles, mais leurs capacités sont pour le moins très cryptiques...Serait-il possible que vos techniques ne nécessitent justement aucun mudras... et tombent dans les lignes que j’ai mentionné un peu plus tôt?

Se tournant ensuite vers le reste après avoir supposé indirectement que l’école de la jeunesse et de la vieillesse était à l’oeuvre, il termina sa théorie :

-Quoiqu’il en soit, les moyens qu’il emploie sont les mêmes : Il tente de provoquer des catastrophes à travers le monde en se nourrissant nos conflits, de nos combats et utilise le Soshikidan, tout comme les prisonniers de Wasure comme pion en manipulant leur haine. Malheureusement, l’Empire joue tout autant dans la paume de sa main au regard des circonstances... surtout que comme suppose Taishi, il aurait pu freiner les événements ayant provoqués ce conflit si son but était de sauver le monde. Ainsi, il ne se serait jamais déplacé lui-même sachant que son but principal est de jeter le blâme sur l’ensemble du système actuel. À travers toute ses interactions, il n’a jamais réellement intervenu concrètement. Il l’a toujours indirectement délégué.

Défiant Kosuke du regard, il le défendait de le nier. Après tout, comment pouvait-on s’en rendre compte lorsqu’on était qu’un pion sur un échiquier ?

- Au même titre que chacun d’entre nous...si nous ne mettons pas de côté nos problématiques pour résoudre ce cas je ne sais pas ce qui adviendra de notre monde. Je ne sais pas combien parmi vous ont affronté un Dieu, mais un Dieu en partie scellé a failli tuer la totalité de la population Kazejine, je ne saurais donner cher de notre peau s’il en venait à libérer toute la puissance ou de la maîtriser totalement, ce qui est une possibilité à l’heure où on se parle.

Touchant son menton, il devait avouer avoir un peu trop parlé, osant même démontrer un signe de gêne en posant sa main dans sa chevelure :

-Mes excuses pour tout le temps de parole que je monopolise, en espérant que nous soyons tous sur la même longueur d’onde contextuelle et que vous arrivions dorénavant tous à nous entendre.

Dévisageant gentiment Taishi du regard, il posa ses iris sur le fameux Suzuri. Mort vivant ? Raizen savait mieux que quiconque que ramener un mort à la vie n’était pas faisable, du moins pas dans ses circonstances. Ainsi, il allait faire un test pour s’assurer qu’il ne se faisait tous pas manipuler.

-Maintenant que nous en savons davantage, une des seules pistes que nous avons ou plutôt manière de désarmer l’homme au chapeau en dehors du fait qu’il utilise lui aussi du chakra est le sceau dont il a tenté de nous priver, sceau composé par l’homme ici présent comme l’a révélé Sazuka. Toutefois, l’ayant vu mourir devant moi, je me permets d’avoir quelques doutes.

Levant un doigt dans les airs, il relâcha un sceau, faisant apparaître une copie d’un livre dont saurait reconnaître le Suzuri. De ce fait, il le déposa sur la table, le plaquant de sa main tatouée.

-J’aimerais, si vous le permettez Suzuri Wo vous demander de prouver votre identité en lisant le sceau que vous avez écrit et en le reproduisant puisque vous êtes son créateur.

Sortant un rouleau doré de sa poche, celui-ci n’était pas comme les autres. Comportant une particularité lui permettant d’être excessivement résistant, c’était le genre de rouleau que seuls quelques experts en fuinjutsus sauraient reconnaître.

-Je pense que mon expertise en Fuinjutsu n’est pas à refaire dans le Yuukan. Ainsi, je vous demanderais de nous prouver que vous êtes bel et bien celui que vous prétendez en reproduisant les circuits chakratiques que vous avez créés sur l’original de cette copie, qui saura, je l’espère servir de point faible contre l’individu que nous avons tous en tant qu’ennemi.

Plusieurs questions demeuraient, mais c’était suffisant pour le moment.

- Ensuite, si vous le permettez, j’aimerais siéger à cette table en demeurant aux côtés de Sazuka afin d’y participer au regard des éléments apportés. Je suis certain que la majorité des gens à cette table n’y verront aucun inconvénient.

Exprimant son savoir de la sorte aux yeux de tout le Yuukan était plus ou moins dangereux, mais il ne s’en préoccupait pas vraiment. Au contraire, plus il y avait de témoins, mieux c’était pour rehausser l’intellect des gens ayant moins de connaissance sur le sujet. Après tout, tous se devaient d’être sur le qui-vive et de mélanger leurs idées puisque les aptitudes d’un seul individu étaient limitées, ce qui n’était pas le cas d’un grand groupe.

Se mordant la lèvre, il en était aussi arrivé à cette concussion, réalisant que l’homme au chapeau et lui-même partageaient un point en commun. Vivant plus ou moins par la même doctrine, c’était ce qui lui avait permis de décrypter tout ce mystère. Depuis la mort de son père, il avait prononcé ses paroles sans en comprendre leur portée. Pourtant, elles avaient maintenant plus de sens que jamais à cette échelle, une grandeur qu’il n’aurait jamais su comprendre ou mesurer.

Détruire pour mieux reconstruire : L’art de la déconstruction acte 3 : la renaissance.

-Ainsi, je pense que tout est lié, les dieux, l’homme au chapeau et les conflits inter-nations. Sans considérer les trois, nous courrons à notre perte.


Spoiler:

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Mokkô
Mokkô

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Mar 10 Mar 2020 - 20:07
Mokkô laissa tout le monde parler, mais il était évident que plus les invités prenaient la parole à tour de rôle, plus il voyait les shinobis comme une seule et même pièce. D’un côté, il y avait la puissance, l’expérience et l’autorité indéniables qui les accompagnait : ils avaient affronté l’Homme au Chapeau à de multiples reprises, avaient participé à des batailles dantesques, et exposaient des arguments qui apportaient grandement au débat et à la réflexion. Mais de l’autre côté, l’autre face de cette pièce était bien plus sombre : leur force, surpassant tous les pays, combinée dans leurs villages shinobis leur donnaient l’illusion qu’il n’y avait rien qui pouvait les arrêter. Le Soshikidan en avait été un bon exemple : ils ne s’en étaient jamais remis à la politique pour agir. Même chose pour les moines, justement, que les Kumojins avaient refusé de quitter alors qu’on leur avait demandé de partir d’Hayashi no Kuni.

Les shinobis représentaient l’ordre le plus fort de ce monde. Leurs villages shinobis étaient dès lors devenus des institutions maîtresses. S’ils étaient contrôlés, leurs actions votées et leurs chefs censés, alors ils étaient ce que le monde avait de mieux à offrir. A l’inverse, ils pouvaient être des acteurs destructeurs de l’équilibre des choses.

Il était intéressant de voir certains, comme le Hayai ou encore le Kaguya, pointer cette hypothèse du doigt. Et ce fut tout logiquement que le Maître Moine commença sa réponse par là.

« Peut-être que l’Homme au Chapeau a une logique que l’on pourrait comprendre. Ses motivations peuvent peut-être même être plus louables que les nôtres. Mais ce n’est pas le sujet, car si nous le laissons atteindre son objectif final, nous n’aurons plus de question à nous poser… car il pourra disposer de nous tous comme de ses pions tout comme il pourra détruire chaque chose de ce monde. »

C’était un fait important. Il fallait bien que chacun comprenne que la question ne pouvait pas ou plus se résumer aux seules motivations de l’Homme au Chapeau. Le monde ne pouvait définitivement pas accepter qu’un homme parvienne à pouvoir tout contrôler et être la victime de ses possibles dérives et sauts d’humeurs. Il avait libéré déjà deux Dieux, et manqué de raser deux parties de deux pays du monde. Cela devait être suffisant pour que tout le monde comprenne de quelle menace l’on parlait.

« Oui, je l’ai affronté. Et oui, il m’a vaincu avec une facilité qui prouve sa maîtrise du temps : il était capable de prédire chacun de mes mouvements et de ceux de mes gardiens. A plusieurs moments, ses remarques faisaient d’ailleurs mention de sa « vision du futur ». »

Le Charpentier croisa les bras et s’amusa d’une situation finalement assez embarrassante.

« Mais si nous pouvons nous accorder que sa maîtrise du temps lui permet de voir le futur, je pense qu’il y a des conditions ou en tout cas des limites, tout comme n’importe quelle technique. Sinon, il serait déjà là pour mettre fin à ce sommet car il l’aurait prédit ! Pire encore, notre échange n’aurait dès lors plus aucun sens car il aurait déjà gagné. »

Le regard de Mokkô accueilla l’arrivée de Meikyû Raizen d’un œil bienveillant. Il se souvenait de lui. Et ce dernier représentait parfaitement l’image qu’il se faisait du shinobi : dangereux, qui n’en avait fait qu’à sa tête lorsqu’on lui avait demandé de quitter ses terres mais qui finalement, était resté pour aider au mieux lors de la bataille pour le Dieu des Éléments. C’était tout l’enjeu et la philosophie qui avaient mené à ce sommet : les shinobis n’étaient peut-être pas totalement dignes de confiance, mais ils étaient les seules chances contre l’Homme au Chapeau.

Il lui sourit, avant de lui répondre.

« Notre ennemi n’est pas un moine. S’il a appris l’existence et la localisation de notre cité et de la stèle qui gardait le Dieu des Éléments, c’est probablement parce qu’il côtoyait une organisation du Pays de la Pluie, le Collectif. L’un de leurs chefs, notre jeune Kaamon, fut l’un de nos gardiens. Il a déserté l’ordre monial pour divergences religieuses. Il se pourrait que la « fuite » vienne de nous. C’est une raison supplémentaire pour laquelle je me suis excusé dans le courrier que je vous avais envoyé. La responsabilité des moines… ma responsabilité est certaine. »

Il maintint son regard vers le Meikyû. Celui-ci avait pris la parole – trop ? – longtemps. Et sa dernière requête se devait d’être entendue.

« Vous pouvez siéger aux côtés de dame Sazuka, mais répondrez à sa place. Ne monopolisez pas la parole. D’ailleurs, merci de garder les remarques ciblées contre l’Empire du Feu, qui est votre égal ici-même, pour vous. Il en va de même pour vous, Kaguya Kôsuke. Vous aurez tout le temps de vous livrer à toute sorte de barbarie sur vos terres une fois que nous aurons sauvé toutes les autres. »

Après un vif regard vers le représentant Teikokujin, qui avait montré une facette plus digne mais toujours accompagnée d’un poil de provocation, Sen’sei Mokkô se tourna vers la jeune Hyûga Toph. Il croisa les bras et sembla acquiescer son semblant de stratégie.

« Je reviendrai en détails sur le scellement plus tard. Concernant l’Homme au Chapeau, nous pourrions effectivement chercher à l’emmener dans un endroit confiné, mais ne pourrait-il tout simplement pas rembobiner sa prison à l’état où elle n’était pas encore construite ? Pire encore, ne pourrait-il pas se rembobiner lui-même ? Il y a trop de flou autour de ses capacités pour pouvoir tout miser sur cette idée. »

Il se tourna vers Yuki Kaya, qui avait enfin pris la parole et évoqué là aussi des idées intéressantes. Si les moines avaient tendance à ne pas voir sur un pied d’égalité les femmes, la représentante de Kirigakure no Satô semblait plus sage que certains présents.

« Je ne l’ai pas vu utiliser de mudrâs lors de mon affrontement. Peut-être les compose-t-il si vite qu’ils sont imperceptibles, mais j’en doute fort. Même chose finalement, nous ne pouvons nous résoudre à baser notre stratégie sur des suppositions. »

A ce moment précis, il y eut sûrement des personnalités ici présentes ou spectatrices de ce sommet qui auraient perdu la foi. Mais les plus perspicaces se seraient doutés que l’organisation même de cette réunion ô combien importante ne pouvait être vaine et défaitiste. Au contraire, Mokkô et ses deux alliés de fortune n’avaient pas fait venir tout ce monde pour « rien ».

Il soupira.

« Il n’y a, à priori, aucun moyen de vaincre l’Homme au Chapeau. Mais comme certains d’entre vous le pensent, ses techniques ont bel et bien une faille. Et c’est d’ailleurs cette faille qui nous a fait comprendre quel était son objectif final. »

Mokkô regarda chacun des invités à tour de rôle. Il était important que leur attention soit entièrement dirigée sur ce qu’il s’apprêtait à leur dire. Il pensa un instant à l’ironie, pour les shinobis, de ne pas avoir réfléchi à cette faille plus tôt.

« Ses techniques ont beau dépasser l’entendement, elles restent des techniques. Et comme tout jutsu, ses techniques demandent… »

Il leva l’index droit, comme pour symboliser l’unique faille de l’Homme au Chapeau.

« … du Chakra. »

Important:
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Le Saint-Père
Le Saint-Père

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Mar 10 Mar 2020 - 21:26
Sans avoir « répété » avec son ennemi de toujours, Mokkô, Suzuri Wo savait bien que dès lors que les shinobis apprendraient pour la faille de l’Homme au Chapeau, ce serait à lui de prendre la suite. C’était une chose encore plus sûre depuis que le dénommé Meikyû Raizen l’avait interpellé, à juste titre, sur son identité et sur ce qui s’était passé des mois auparavant ici-même.

« Je ne peux pas reproduire le Livre comme ça. Il est le fruit d’un travail d’ancêtres que ni toi ni moi ne saurions reproduire à moins de combiner nos efforts. Mais je vais faire mieux que ça : je vais t’expliquer comment j’ai survécu. »

Le Saint-Père toussota, se masquant brièvement la bouche, avant de replonger son regard vers celui de l’ancien Kumojin. En temps normal, sa simple méfiance lui aurait coûté la vie. Mais comme les moines, pour une fois, avaient eu raison de souligner : les enjeux étaient trop importants pour se laisser aller aux querelles habituelles.

Le Fanatique regarda Mokkô, comme pour lui demander son approbation, qu’il reçut sans tarder. Dès lors, il sortit un rouleau. Petit mais constitué de sceau et de chakra, il était semblable à ceux devenus monnaie courante dans le monde shinobi : c’était un « rouleau de technique ».

« Il me semble tout d’abord important de rappeler que, tous autant que vous êtes ici, ne m’inspirez ni la moindre sympathie ni la moindre envie de vous aider. Il n’y a qu’à voir la façon dont vous parlez des Dieux, certains ici cachent à peine la volonté de se les approprier tandis que d’autres les méprisent. Quant aux moines, vous préférez les garder enfermés et cacher votre péché derrière une religion bancale. Les Dieux doivent être libérés… »

Il regarda brièvement l’étage.

« Mais si l’Homme au Chapeau accomplit son ultime objectif, il n’y aura peut-être plus de monde sur lesquels les Dieux pourront régner. C’est pour cette unique raison que je vous prête main forte. »

Son regard revint capter l’attention, si ce n’était pas déjà fait, de la tablée. Il posa sa main sur le rouleau de technique.

« L’Homme au Chapeau nous a libéré, notre Ordre et moi-même, de Wasure no Kuni, en nous promettant qu’il agirait pour libérer les Dieux. J’ai été assez honorable et stupide pour le croire. Mais en l’échange de mon aide, il m’a offert quelque-chose que le commun des mortels n’a pas : du temps. »

Il reprit aussitôt.

« Avec son pouvoir, il a ralenti le temps d’une manière si puissante qu’en deux journées réelles, j’ai vécu vingt ans. Ces vingt années m’ont uniquement permis à dépasser les arts Suzuri et ma maîtrise du Fûinjutsu. Ces techniques de printemps vous seront à certains familières : ce sont celles apprises par ses Lieutenants sur ce même principe. Toutes et tous ont été enfermé dans une temporalité ralentie qui leur a permis de consacrer des années à la mise au point de techniques inconcevables en temps normal. »

En insufflant légèrement du chakra dans sa main, le sceau présent sur le rouleau de technique réagit brièvement. Des fils noirs, que certains pourraient reconnaître comme propres aux Jiongu.

« Ma technique me permet de combiner mon chakra au Fûinjutsu présent sur les rouleaux de technique pour, temporairement, m’approprier le chakra du sceau. Cela me permet d’utiliser, sur l’instant, n’importe quelle technique qu’elle contient, même sans disposer de la capacité héréditaire normalement nécessaire. Lorsque l’Homme au Chapeau m’a tranché la tête, elle était rattachée par ces mêmes fils. Je n’allais pas commettre deux fois la même erreur de suivre ce vieil homme sans m’y préparer. »

Chez certains des shinobis présents, une nouvelle page de l’histoire de l’Homme au Chapeau prenait tout à coup tout son sens. Les techniques secrètes de ses Lieutenants devenaient explicables, à défaut d’être raisonnables. On comprenait alors, par exemple, comment Mamushi dont l’art du Genjutsu et de l’Onkyôton avaient pu être poussés à leur paroxysme car en une, deux ou trois dizaines d’années, cette dernière n’avait œuvré que pour l’élaboration de cette technique d’Ordre Divin.

Nouvelle impulsion de chakra dans le sceau du rouleau de technique. La tête du Saint-Père tomba vers l’avant, rattachée là encore par quelques fils noirs à peine visibles, avant de revenir se placer sur son torse. Une technique Jiongu de très haute volée, qui nécessitait de dépenser une énorme quantité de chakra en préparation d’une offensive au cou, mais qui justifiait la survie du chef des Fanatiques.

Ce dernier, d’ailleurs, semblait davantage sale d’avoir eu à se justifier. Il passa vite à ce qui comptait vraiment.

« Passons. »

Bref regard vers Mokkô, dont Suzuri Wo ne tolérait qu’à peine la présence. Il fallait faire les efforts conséquents. Pour les Dieux.

« Comme notre hôte l’a dit, qu’importe ô combien les techniques de l’Homme au Chapeau sont puissantes, elles demandent du chakra. Et tout comme n’importe quel être vivant, notre ennemi en a une quantité limitée. »

Cette fois-ci, le Saint-Père se tourna vers Ohana.

« C’est justement ce qui expliquerait pourquoi ses apparitions et interventions sont si espacées dans le temps, alors que, comme l’homme au masque l’a expliqué, il aurait pu faire bien plus s’il l’avait souhaité. La raison est donc simple, sa manipulation du temps lui demande du chakra en quantité. »

Retour vers les shinobis. S’ils n’étaient que des idiots auxquels moults blasphèmes étaient rattachés, ils représentaient la quantité et l’arme nécessaire pour vaincre l’Homme au Chapeau.

« Sa faille est là. Si nous l’obligeons à participer à un combat qui dure ou à le faire utiliser du chakra en quantité, il n’aura plus de quoi utiliser son pouvoir. A dire vrai, Kaguya Kôsuke, je pense qu’en l’état il lui serait impossible de durer assez longtemps pour vaincre un village ninja à lui tout seul. Mais c’est justement ce qui permet de deviner quel est son objectif final. »

Il reprit aussitôt.

« Comme vous le savez, il existe différents Dieux dans notre monde. Ils sont au nombre de Neuf, et chacun est lié à une facette de nos terres et de nos corps. Le Dieu du Désert a façonné Kaze no Kuni, tandis que celui de l’Eau est à l’origine même des océans qui entourent le Grand Continent. Et comme je vous l’ai dit plus tôt, sceller un Dieu permet à son porteur d’avoir une partie de ses pouvoirs divins. Le Dieu des Éléments permet à son porteur de maîtriser ce que vous appelez « affinités ». »

Il soupira, avant d’énoncer l’objectif final de l’Homme au Chapeau.

« Le Neuvième Dieu, le Dieu Renard, est à l’origine même de l’énergie de notre monde. Selon nos ancêtres, son porteur recevrait un chakra illimité. »

Pas besoin d’en dire plus, le schéma était simple à concevoir et à comprendre. L’Homme au Chapeau disposait de pouvoirs terrifiants, mais qui se basaient sur des techniques demandant du chakra. S’il parvenait à mettre la main sur le pouvoir du Dieu Renard, il effacerait à jamais la seule faille exploitable par les shinobis.
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Hyûga Toph
Hyûga Toph

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Mar 10 Mar 2020 - 22:51
Sazuka semblait moins pessimiste que la Hyûga sur la capacité de maitriser le temps. Peut-être que son manque d'expérience était ici le plus flagrant. Elle n'avait pas participé à des évènements anciens comme le scellement de Sanbi ou le premier sommet. Etait-ce sa faute ?

Quand le représentant du Teikoku regarda durement Toph, elle soutint son regard, et elle lui répondit...

... Il s'appelait comment, déjà ?

... Flute, elle aurait du se présenter, maintenant cela faisait trop tard.

Il est pourtant nécessaire de comprendre les armes de son adversaire, pour mieux les contrer. Mais je comprends votre inquiétude. Une course à l'armement n'est utile pour personne sur le Yuukan.

Ce n'était pas le but de Toph. Non, elle vivait avant tout pour protéger les siens. Tant que personne ne serait un danger pour Iwa, elle n'irait pas aller chercher querelle inutilement. Néanmoins, à sa dernière déclaration, elle ne pouvait rester silencieuse. Car le chapelier était tout sauf un enfant de choeur.

Mais je condamne l'Homme au Chapeau pour autre chose que sa simple force. Il a estropié notre Yondaime, et sa lieutenant à mené une troupe de bandits et de mercenaire sur Iwa pour la détruire. Ou faire, comme vous dites, "un génocide". Ha, et le mot mené est malvenu. Elle a violé leur intégrité mental et les a forcé à agir ainsi, ce qui s'approche de la torture et de l'asservissement. Alors oui, je le condamne pour cela, responsable de ses actes et des actes de ses subordonnées. Et je le condamne aussi car s'il poursuivait véritablement un but noble, il aurait tout simplement communiqué avec les villages. Et qui... QUI a déjà reçu des explications ici présents ? Qui ?

Elle s'assit et écouta les autres discours. Raizen... fut long. Elle en tira quelques enseignements intéressants qu'elle aurait personnellement résumé en quelques lignes. Elle avait même peut-être retenu un baillement ou deux. Le seigneur du bois vint heureusement l'extirper de cette torture. Il semblait confirmer la possibilité d'une vision du future, et également une forme d'anticipation de ses actions en combat. Toph se fit une note mentale...

Le meilleur moyen de venir à bout d'un prophète est soit de multiplier des contingences de manière exagérée, soit d'agir aléatoirement parmis une foule de possibilité. Si elle changeait d'avis en cours de combat, comment est-ce que cela influencerait les anticipations du Chapelier ?

C'était trop abstrait pour être formulé ici sans qu'on ne se moque d'elle. Mais elle garderait cela en mémoire. Et Mokko vint à dire le point faible de l'Adversaire. Le Chakra. Bloquer ses tenketsus seraient certainement une mission impossible, donc il faudrait le faire à l'ancienne. L'obliger à consommer du chakra.

Intervention du chef des fanatiques. Iwa n'avait pas souffert de ces derniers, directement. Senku avait périt à cause de l'un d'entre eux, il était vrai, mais Toph en ignorait les circonstances. Et son sensei avait toujours eu le sang chaud. Pour autant, le bushido lui imposait la politesse, tant que c'était possible. Et en ce lieu, c'était important. Aussi, elle décida de rectifier un tir, au moins.

Je m'excuse de mes propos, Saint-Père. J'essaierai de parler de ces Divinités en des termes plus courtois.

Cela ne changerait en rien leur relation. C'était de la discipline envers soi-même. Puis, Toph continua.

J'entends beaucoup d'hypothèses et de suppositions. Votre conclusion est simple, mais traitre. Car s'il est évident que ce neuvième dieu peut constituer la cible de l'Homme au Chapeau, il peut aussi s'agir de son ultime piège. Je ne suis pas experte en fuinjutsu, mais je décrypte de vos discussions que cette opération aberrante de sceller une divinité dans un être humain est difficile si pas impossible pour un seul homme. Qu'est-ce qui vous fait dire que l'Homme au Chapeau à accès à cette ressource ? En voulant mettre la main en toute urgence dessus, nous allons peut-être faire tout le travail dur voir impossible à sa place. Peut-être compte-t-il sur une telle collaboration de notre part pour s'emparer de ce Dieu Renard.

Souvent, le meilleur moyen d'obtenir quelque chose de sécuriser était de faire croire qu'il était en danger, et d'utiliser ce prétexte pour faire sauter des mesures de sécurité. Toph avait utilisé ce principe dans une mission, autrefois. Elle avait également lu cette stratégie dans un vieux livres de sa bibliothèque familiale. Et si leur adversaire était un prophète, tout pouvait être interprété de deux façons différentes, n'est-ce pas ?

Enfin, Toph apporta une information qu'elle jugea capitale.

Sa solution n'est pas toujours optimale. J'en veux pour preuve la mort de Mamushi, de cette lame à ma ceinture. Un tel investissement, uniquement pour tuer le Yondaime et ébranler la Roche ? Je le refuse. S'il maitrise le temps, il parait logique que rembobiner quelque chose de lointain demande plus d'énergie que de rembobiner quelque chose de proche temporellement, pour reprendre vos termes. Sinon, il rembobinerait tout simplement les évènements dans le passé jusqu'à obtenir la meilleure solution. Par conséquent, un piège mécanique préparé longtemps à l'avance pourrait être tout simplement beaucoup plus efficace qu'une technique directement composée de chakra. Sait-on s'il peut également rembobiner une personne ou si cela ne concerne que les techniques purement chakratique ? Auquel cas, ironiquement, le corps-à-corps en formation encadrées peut-être également une faiblesse.

Elle eut une autre réflexion qui lui vint en tête. Un autre angle d'attaque. Une autre façon de traquer un prophète. Un homme seul ou presque. Ni Kage, ni Daimyo. Il était dépourvu de protecteurs, hormis quelques lieutenants.

Est-ce pour cela que les apparitions de l'Homme au chapeau sont autant espacée ? Car il a besoin de temps pour se "recharger" de telles dépenses ? Dans ce cas-là, il serait également utile de le traquer et de l'harceler. Il n'a jamais eu une grosse organisation derrière lui, il a peu d'hommes de confiance. Aussi fort soit-il, il doit dormir, manger, se reposer.

Les engrenages de Toph fonctionnaient à plein régime. Ses tactiques et stratégies se développaient dans sa tête, s'attaquant à l'équation complexe de tuer un Dieu à l'aide d'Hommes. Et elle en partagerait la majorité avec plaisir.
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Uzumaki Sazuka
Uzumaki Sazuka

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Mer 11 Mar 2020 - 0:33




Elle avait écouté le long discours de son ami Meikyû, voilà qui complétait le contexte attendu par certains présents, qui était à ses yeux tout à fait inutile; mais parfois la vérité pouvait se cacher dans les détails alors même s'il fut long, le discours de Raizen pouvait apporter au problème qui avait amené toutes ces personnes dans cet endroit. Et Sazuka allait préciser quelques points de façon plus succinte. Mais avant...

-Merci Raizen. Comme vous le dites, Kaguya Kusuke, nous sommes ici pour réfléchir à un moyen de stopper l'homme le plus dangereux du Yuukan. Il me semble que toutes informations ou hypothèses soient importantes à écouter. Et il vous est inutile de déverser votre venin ici. Pour une fois nous avons l'occasion d'agir dans un intérêt commun; vous jouez encore la provocation. Peut-être devriez-vous laisser la place à Suzuri Takara ? Mais c'est sans doute là la parole de la jeunesse, alors... Je ne vous en tiens pas rigueur, que ce soit à vous ou l'homme masqué. Avait-elle dit sans leur adresser un regard. Et le plus ironique était que la plus jeune de ceux autour de cette table était aussi la plus mature, à première vue. Si des informations sont dévoilées ici, comme le font le Seigneur Mokko et le Saint-Père, elles seront connues de tous ici; où est donc le problème ? Se retint-elle de soupirer. Je rejoins Hyûga Toph sur le premier point, cet homme au chapeau pourrait aussi bien expliquer ses motivations, plutôt que de jouer un jeu de devinettes.

-Mais il a tenu des propos étrange lorsque nous étions à Hikari; et par nous j'entends Iwajin, Kumojin et shinobis indépendants. Regarda-t-elle cette fois le shinobi masqué, un peu décontenancée... il y avait un problème avec les accessoires ici... Enfin, étrange... Je ne sais pas; il nous accuse de le considérer comme notre ennemi sans savoir ce qu'il veut, tandis que nous lui avons demandé. Peut-être est-il impossible de raisonner avec lui... Dit-elle sceptique. Néanmoins, il a tout de même précisé ne pas vouloir tuer les shinobi... Que fallait-il comprendre par là... Le sens strict des mots, ou autre chose ? Il fallait bien une philosophe pour les interpréter, comme Takara par exemple. Enfin... Qu'il puisse voir dans le futur... Oui, il savait pour l'attaque contre notre village avant que nous en soyons informés; alors que nous étions... ici.

Bien qu'une autre hypothèse plus mortelle pouvait être évoquée, une coïncidence ou une participation active de cet homme au projet de "l'empereur"; ou qu'il soit voyant... Se servir d'une nation pour mieux servir son dessein... Cela n'avait rien d'impossible, mais encore faudrait-il que ces Hijins, ou "teikoku" revoient leur fierté à la baisse et accepte de communiquer en adulte.

Elle réfléchit aux stratagèmes que semblait déjà élaborer la Hyûga. Ses idées étaient ingénieuses... Mais, l'Uzumaki avait une dernière chose à ajouter...

-Vous faites erreur Saint-Père, si j'ai parlé de ces techniques que votre fil nous a -à moi et Sendai Anzu- dévoilé, ce n'est pas pour nous approprier un quelconque pouvoir. C'était bel et bien une interrogation quant à ces sceaux, et le rôle qu'ils pourraient jouer contre l'homme au chapeau, et le séparer du dieu qu'il a... ne vous en déplaise, absorbé. S'ils ne peuvent avoir aucune utilité dans la résolution de cette Crise; alors dites-le; mais stoppez vos suppositions quant à ce que veulent les uns et les autres; comme tous ici. C'était tout ce qu'elle avait à dire. Et il y avait encore beaucoup à dire; mais visiblement malgré que ce fut un sommet pour parler de l'homme au chapeau et trouver une solution voire arriver à établir un plan, tous ici n'avaient pas cette volonté; celle d'écouter et d'apprendre, et de remballer sa fierté l'espace de quelques heures.

Sazuka avait une Sainte Horreur de l'interprétation, comme des hommes... Alors être ici, devenait pesant.



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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Mer 11 Mar 2020 - 1:14
Tout avait un ordre logique dans l’optique d’un destin.

Quand la Kirijine le mentionna, Taishi croisa son regard d’un bleu profond et hocha légèrement de la tête d’un air entendu. Elle semblait bien plus posée que les autres membres de son village rencontré par l’Hayai dans le passé. Et au moins elle n’essayait pas de le tuer, c’était un bon point pour elle. La femme sembla lui retourner ce coup d’œil lorsqu’elle mentionna le possible sadisme de leur némésis, et l’Hayai eut une légère moue sous son masque. Possible, mais ce n’était pas l’impression dégagée. Il semblait bien plus logique qu’il soit limité dans ses capacités, comme tout autre humain.

Car aussi fort soit-il, il restait humain, non ?

Taishi fouilla sa mémoire du massacre. Lorsque l’Homme au Chapeau était arrivé par son portail, il n’avait fait que marcher à travers, sans le moindre mudra ou signe de main. Plusieurs possibilités : sachant que l’Éclair Vert n’avait pas eu besoin de signes pour manipuler l’espace-temps, il n’était pas absurde de penser que ce puisse être le cas avec le temps lui-même. L’autre idée qui lui venait en tête, c’était que son contrôle du temps était nécessairement instantané, et si signes il y avait, le type les faisait peut-être hors de leur perception du temps.

Kaya semblait peu enjouée à l’idée de tenter de déjouer un homme qui semblait pouvoir manipuler passé, présent et futur, et en cela l’Éclair Vert ne pouvait pas la blâmer. Toute idée de piège semblait en effet très hasardeuse. Ils leur manquaient encore beaucoup trop d’informations sur les limites de son pouvoir…

Encore une fois, les mots de Kôsuke tranchèrent l’air comme un couteau, et si ceux de Taishi auraient pu être acérés si mal interprétés, les siens étaient bien plus directs et agressifs. Et surtout… Accusateurs.

Taishi n’eut pas de réaction quand il mentionna le Soshikidan. Cette organisation avait peut-être eu un objectif valable, mais ça n’excusait pas le terrorisme qu’ils avaient pratiqués. La fin ne justifie pas toujours les moyens. Mais sa confirmation de la rupture des ponts entre l’Empire et l’Homme au Chapeau était, elle, crédible. Sa « preuve », si un peu brutale, faisait du sens.

Kôsuke posait enfin une question sur lequel il s’était longtemps interrogé après le Massacre. Les villages avaient eu une rapide tendance à diaboliser l’Homme au Chapeau, mais les villages avaient cette tendance avec toutes les choses qu’ils ne pouvaient contrôler ou utiliser pour leur propre profit. Pour sa part, Taishi n’avait jamais vraiment pu mettre le doigt sur ce qui le dérangeait vraiment au sujet de leur némésis.

Et en soit, c’était peut-être la raison elle-même.

La rebutade de Toph sur le sujet lui arracha un léger soupir silencieux. Encore cette manière de voir un monde qui tourne autour des villages, plutôt que le contraire. Comme si de bonnes intentions les impliquaient obligatoirement, de près ou de loin. Mais Taishi se garda bien de le faire remarquer, sachant que c’était un exercice voué à l’échec d’avance. Elle avait quand même raison ; là n’était pas le temps de s’interroger sur le potentiel de ces « dieux » pour son propre avantage.

Une voix puissante venant du public le sortit de rêverie et le nukenin masqué tourna la tête pour voir d’où ça venait.

Meikyû Raizen, la réputation de cet homme n’était plus à faire. Taishi, qui n’avait que faire des procédures, coutumes, courtoisie ou autres fantaisies, accueillit l’interruption avec curiosité, espérant que l’homme apporterait ce qui manquait actuellement cette réunion. Et en cela il ne fut nullement déçu, même si le discours fut long et que le sens théâtral du héros de Kaze ne le rejoignait pas vraiment.

La théorie de Taishi sur les ramifications des actes du Némésis semblait trouver écho chez lui. Certes, ç’aurait pu être simplement un ensemble de coïncidences que l’esprit biaisé de l’Éclair Vert avait fini par associer maladroitement. Mais pour quelqu’un comme le nomade, qui croyait à une forme de destinée, ça semblait au contraire impossible. D’où son hypothèse sur la capacité de l’Homme à voir le futur, aussi bancale et fragile soit-elle. D’autres participants semblaient pourtant considérer la possibilité…

Il n’était peut-être pas le seul fou dans la pièce.

Taishi écouta avec attention l’homme qui, volontairement ou non, semblait avoir compris que l’Hayai n’avait demandé qu’une chose : une fondation sur lesquels ils pourraient discuter. Le temps n’était plus aux secrets ni aux quêtes individuelles, et c’était beaucoup dire, surtout pour l’Hayai, le seul indépendant de cette réunion.

Plus il en apprenait sur ces « dieux », plus ça lui faisait froid dans le dos, pour tout dire. Kôsuke avait raison sur un point : une telle monstruosité ne pouvait être mis dans les mains d’un homme, ou même d’un village.

Par la suite, l’Hayai fut légèrement surpris par les mots de Raizen concernant les échanges verbaux avec l’Homme. Comment celui-ci avait-il pu signifier aux Kumojins l’issue de la conquête de Kumo, alors que celle-ci était encore en cours, de l’autre côté du continent ?

Pas longtemps après, Sazuka soulevait le même questionnement, d’ailleurs.

Lui-même un adepte du Fuinjutsu, Taishi étudia les faits présentés, l’idée d’un sceau capable de sceller une entité d’une telle puissance à l’intérieur d’un corps humain. L’Éclair Vert songea que ça semblait… Impossible. Mais le contraire semblait pourtant désormais plausible, au dirait.

Raizen revint sur la théorie liant les actes de l’Homme sur le continent et Taishi hocha légèrement de la tête. Le Meikyu était un bien meilleur orateur que l’Éclair Vert ; et en cela, il avait mieux présenté l’idée que n’aurait pu le faire Taishi. Avec une légère exception dont il ne tiendrait rigueur au Héros vu son affiliation. Il était plus véridique de dire qu’ils avaient tous joué dans les plans du Némésis, et pas uniquement l’Empire… L’Hayai y compris, si on étudiait bien la chronologie des évènements.

L’orateur se permis d’esquisser une moue en regardant l’Éclair Vert, et Taishi, amusé, soutint son regard sans sourciller en haussant très légèrement les épaules. Discute la méthode, mais regarde le résultat…

Taishi reconnut le rouleau présenté par Raizen, mais songea qu’il était un peu tard pour faire ce genre de test. Si le Suzuri était un imposteur, ce sommet était d’ores et déjà un échec.

Mokkô revint à la charge avec une autre dose de dramatisme. Taishi songea qu’à ce stade, ils ne pouvaient qu’accepter le risque que posait l’Homme au Chapeau. Était-il nécessaire de répéter des histoires d’apocalypse à chaque fois ? Pour autant, l’Hayai pouvait comprendre qu’il tentait tant bien que mal de maintenir l’unité, la cause maîtresse qui motivait la coopération de gens qui se détestent, à la base.

L’analyse du Charpentier sur les capacités de l’Homme était intrigante et Taishi s’inclina en arrière sur sa chaise en réfléchissant.

Le vieil homme rabroua enfin à la fois Raizen et Kôsuke, mais accepta de l’inclure à la table, ce que Taishi approuva silencieusement. Le Kumojin avait amplement gagné sa place.

Mais son attention était rapidement redirigée sur cet étrange homme, ce « Saint-Père », qui ne cacha pas sa haine des shinobis. Au moins il était honnête. Taishi n’était pas un immense fan de ses collègues, d’ailleurs. Taishi se remémora les mots de Raizen, comme quoi cet homme était censé être mort.

Il avait l’air drôlement en forme pour un cadavre.

L’Éclair Vert ne sut comment réagir aux révélations qu’il présenta dans les moments suivants, alors il resta mortellement silencieux, absorbant ce qu’il apprenait en essayant de voir la logique au travers. Après les mots du Suzuri – il se demanda quel était le lien de parenté avec Suzuri Takara, la mégalomane colorée qu’il avait rencontré à Ex-Kumo jadis et qui venait d’être mentionnée par Uzumaki Sazuka-, il resta cloîtré dans son mutisme. Il ne se sentait pas vraiment visé par les mots de la Kumojine, qui déplorait la provocation… En usant de provocation à son tour. Enfantillages qu’il croyait réservé aux villages. La querelle entre elle et Kôsuke ne le concernait pas, et pour peu d’écouter, l’Hayai n’avait pas vraiment louangé l’Empire, par ailleurs… L’Empire n’était pas Hi.

Que dire de la démonstration du type pour justifier sa survie… Bordel, quoi. Au moins, on pouvait dire que c’était crédible. Un joli tour lors d’une soirée dans un bar d’ailleurs.

Beaucoup trop de choses avaient été dites pour tout commenter et Taishi souhaitait éviter de trop parler, vu la quantité de participants.


« L’humain a une aptitude naturelle à analyser et prédire, même naturellement. »

Il fit mine de baisser les yeux, mais les releva presque aussitôt.

« Selon moi, l’usage constant d’intermédiaires par l’Homme au Chapeau prouve qu’il n’a pas une vision omnisciente. Il a besoin de certains pions sur l’échiquier, qui agissent en son nom. De ses ordres et de leurs conséquences, il peut tirer une conclusion logique, à la manière d’un général sur un champ de bataille. Mais si on considère son comportement au Massacre de Yugure, et lors de la libération décrite par Meikyû Raizen ici présent, mais aussi de votre combat, Mokkô, contre lui… Quand il s’agit de ce qu’il voit, de ce qui l’impact directement, son habilité à prévoir semble en comparaison surnaturelle. Je ne peux pas expliquer comment il a pu savoir la finalité du siège de Kumo, mais tout comme il était pratiquement à deux endroits en même temps à Yugure, il aura peut-être fait de même à Kumo.»

Taishi ne compléta pas sa pensée, mais elle était facile à deviner : on aurait tendance à croire que sa maîtrise du temps était limitée en zone d’action, du moins en ce qui aurait trait à prédire le futur.

« Et s’il peut rembobiner, « désapprendre » des techniques et des capacités, alors il sera logique de penser qu’il pourrait faire de même pour tout arts martiaux ou Kenjutsu. Tout ce que nous faisons est une somme d’apprentissages, après tout. »

L’Hayai jeta un regard vert vers Toph. C’était le genre de chose que la Hyûga ne manquerait pas de considérer dans une potentielle stratégie. Et de toute les personnes présentes dans cette salle, l’adolescente était la seule en qui il avait confiance sur le sujet. Son commentaire était pertinent mais… Le traquer ? Bonne chance. Et si sa capacité avait une limite d’intervalle comme elle en faisait la théorie… Qui se porterait volontaire pour tester ça ?

Comme Sazuka le commenta, cela faisait plusieurs fois qu’on présentait l’idée que l’Homme au Chapeau, une fois ce… Dieu Renard… absorbé, pourrait détruire le monde. Est-ce vraiment aussi simple ? Aussi simple que cet homme souhaitant acquérir une puissance illimitée, simplement pour détruire le nouveau royaume où il pourrait ensuite régner comme un dieu, après avoir annihilé les shinobis ? Taishi était d’accord que ce n’était pas, malgré sa funeste perspective, le sujet le plus urgent. Mais…

Et à l’inverse…


« Si on en croit aux mots de Meikyû Raizen, libérer les dieux ne me semble guère plus réjouissant dans sa finalité. Je ne prendrai pas parti avec les moines, Suzuri Wo, mais le fait est que le monde se portait relativement bien quand ces « dieux » étaient scellés et affaires de légendes plutôt que réalité. »

Le regard vert de Taishi se déposa vers la Kirijine, Yuki Kaya, éprouvant ses yeux de glace, puis le Saint-Père, à nouveau.

« Si je résume bien, vous souhaitez que nous combattions un homme qui peut agir hors des lois du temps, apparemment sans le moindre geste, qui peut prendre nos techniques et les retourner contre nous, et qui plus est, a désormais la force d’un dieu en lui. Et si ce n’est pas assez, cet homme a, selon toute vraisemblance, une aptitude à prévoir le futur de manière assez précise pour prévoir tout jutsus, même héréditaires. »

Moment de silence, puis Taishi secoua la tête en s’esclaffant légèrement, baissant les yeux un instant. Yuki Kaya avait raison. Sans un plan, ce serait un massacre. Et qui plus est, sans garantie de succès. Il soupira finalement en relevant ses émeraudes.

« Un problème à la fois je suppose. Ce Dieu Renard, où est-il ? Et surtout, que sommes-nous censés en faire ? »

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Suzuri Takara
Suzuri Takara

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Mer 11 Mar 2020 - 17:38


De révélation en révélation, la pièce de théâtre se poursuivait finalement sans encombres réelles.
Bien sûr, le don propre à l'Homme au Chapeau avait de quoi couper la chique à tout combattant en herbe, du moins lorsqu'il n'attisait pas plus simplement la volonté de ces derniers à s'emparer d'un nouveau trophée d'exception... La Tsuchikage incarnait aussi insouciamment qu'inconsciemment cet aspect si profondément ancré dans le Yuukan d'aujourd'hui ; une réticence à accepter que bien des choses nous dépassent, néanmoins couplée avec une volonté évidente de se mettre au branle-bas de combat sur commande. Son esprit affûté n'y changeait rien - Pas plus qu'un byakugan ne saurait percer à travers la poudre aux yeux lancée par Mokko.

C'était ainsi. Malgré les principes ressassés, le fort perdait toujours de vue l'humilité. La faune belliqueuse usait tant à tord et à travers du chakra que bien des capacités d'exception lui semblaient coutumières, mais l'inconnu quant à lui demeurait toujours improbable. Le chakra par essence constituait une énergie de vie, et non de guerre. Le Fuinjutsu par essence consistait à jouer avec les lois naturelles de ce monde afin de créer des raccourcis qui n'existeraient pas sans cette corruption martiale. De même, l'Art du Scellement impliquait déjà une profanation temporelle de ce qui y serait stocké.
Mais oui : Un tel niveau, un tel impact, cela restait étonnant, délicat... Effrayant. Effrayant comme tous moyens utilisés par les shinobis à des fins aussi multiples que contradictoires.

D'ailleurs, en ce jour, la crème "élue ou autoproclamée" de ces shinobi s'amalgamait autours d'une table afin de débattre sur la meilleure façon de commettre un meurtre ; par anticipation ; par peur ; ainsi était né le massacre de Yugure, comme bien d'autres à travers l'Histoire.

S'agissait-il de tuer ou être tué ? De comprendre un pouvoir ?
Ou de comprendre l'Homme, celui au chapeau autant que tous les autres.

Takara ne pouvait qu'abonder dans le sens de son oncle : "Ils n'inspirent ni la moindre sympathie ni l'envie d'aider". Néanmoins le relever ne faisait qu'écorcher un peu plus la patience et les nerfs de tout un chacun. Car derrière des philosophies aussi tranchées que tranchantes, il y avait malgré cela une bonne volonté évidente.

Peut-être la briserait-elle en prenant la parole ? La Suzuri n'appartenait pas à leur élite, n'ayant jamais même accepté de rejoindre leurs modèles à quelque niveau que ce soit. Mais la prestation de Wo et de Mokko ne lui convenait pas, et si le débat devait s'éterniser, au moins préférait-elle écouter le tout dans un certain ordre plus propice à l'analyse. Du reste, Sazuka l'avait invoqué soudainement, ce qui ne manquait pas de lui arracher une brève stupeur de derrière son masque. Masque qui ne servait pas tant l’anonymat - elle l'était déjà - mais plutôt une distance désirée avec les autres protagonistes ici présents. Peut-être que Sazuka avait changé, pour autant elle restait cette femme calculatrice et à la vigilance hors-pair - Probablement un simple coup d’œil en la direction de la trentenaire lui avait suffi, par quelques accessoires détails physiques, à aussitôt faire le lien parmi sa mémoire intraitable.

Si elle n'avait pas réagi aussitôt, cet ensemble de faits la poussait à se hisser, appuyant sa dextre sur la balustrade cernant les gradins.

Permettez moi d'interrompre quelques minutes votre plan de bataille. Commençait-elle, hochant la tête par respect, à défaut de ressentir le moindre gêne quant à cette initiative sans doute peu souhaitée par les participants actuels.

Car il s'agit bien de ça, n'est-ce pas ?
Si je ne m'abuse, chaque éminence grise autours de cette table ne fait-elle pas apprendre à ses jeunes académiciens comment aborder une Mission ? Car outre l'objectif et les suppositions, il y a la composition initiale : l'équipe, son identité, ses capacités. D'après toutes les prétentions clamées jusqu'ici, démarrer sur une base saine serait donc la moindre des choses...

Un Empire, trois villages cachés et deux ordres religieux.
Son regard se portait vers le duo déclencheur de cet événement.
Si l'on en sait à peu près assez sur les nations majeures actuelles, vos Ordres sont quant à eux bien mystérieux. Mettre de côté ses différents est louable, à moins que cela soit en plein dans le sujet que nous traitions actuellement.

... Que représentez vous ?
Soulignait-elle, tout à fait sérieusement, ses yeux de jade oscillant entre le Saint-Père et le Charpentier.

Vous parlez de Dieux, laissant à des états-majors militaires le loisir de tisser une escarmouche selon des informations tombant au compte-gouttes. Vous en arrivez là parce que l'un comme l'autre, vous avez échoué dans votre propre travail de l'ombre. Si l'on suit le raisonnement de la Tsuchikage, le manque de communication de la part de l'Homme au Chapeau démontre qu'il ne poursuit pas un but noble - En quoi cette théorie ne s'appliquerait pas à vos égards ?

Une condamnation ? Pas vraiment. Mettre de l'huile sur le feu ne faisait pourtant pas partie de ses habitudes. Seulement osait-elle certains mots. Maintenant sa prise sur la balustrade, elle basculait avec nonchalance afin de rejoindre le rez de chaussée. Un saut souple et vif mais qui ne saurait inquiéter la célérité des protagonistes en place. Elle ne rejoignait pas l'arrière de Kosuke, restant à son point de chute le temps de poursuivre.

A croire que si Lui le premier avait créé ce sommet, la surprise aurait été tout aussi assommante, et cette table discuterait actuellement de la meilleure manière d’exécuter les derniers membres de vos Ordres. Mentionnait-elle, ponctuant par une gestuelle d'incompréhension. J'exagère certainement..? A peine. Alors s'il vous plaît.
Si ce monde doit s'unifier, vaincre un individu, courir après des chimères pourtant existantes ; alors commencez par le commencement. Car il n'y a pas que vos Ordres tout comme il n'y a pas que les élus shinobi. Car si l'encre du Kunai Émoussé ne verse hélas que dans l'actuel, il serait bon de poser noir sur blanc certaines tranches du passé avant d'aborder l'avenir...

Quelle est la source de votre conflit ? Pourquoi emprisonner les dieux ou pourquoi les délivrer ? Pourquoi un Ordre se cachait-il dans l'insondable Pays du Bois et pourquoi l'autre a été étouffé puis enfermé au Pays Oublié ?

Si aucun des "représentants" de ce monde n'a d'intérêt pour de telles questions... J'en suis désolée. Comme je suis désolée qu'ils soient tous prêts à vous suivre dans un combat sans avoir la décence d'au moins connaître leurs nouveaux alliés à défaut de leur ennemi.

En réalité...
Elle hésitait. En réalité oui, cela montre bien à quel point il n'est pas bien difficile de semer la discorde. Il suffit de pointer une cible du doigt, le shinobi plante.

Une certaine tristesse dans le ton de sa voix. Elle ôtait alors son masque, le maintenant contre son buste et se focalisant sur le Saint Père. Non, son parent.

Mon oncle... Peu importe ce que vous avez découvert et la voie que vous avez choisi : Vous avez fait fausse route en gardant des vérités secrètes. Il m'a été rapporté que vous avez renié notre nom - Je dirai plutôt que vous l'avez perdu. Soufflait-elle. Deux décennies supplémentaires à poncer un art personnel plutôt qu'à penser en faveur du Vivant... Les avez-vous pourtant mérité ? Juste accepté...
Vous ne m'inspirez aucune sympathie ni envie de vous aider...
Paraphrasait-elle, mélancolique. Alors au moins assumez vos choix de vie et présentez-les à tous, que l'on sache à qui nous avons affaire. Pour quelqu'un qui s'est lui même fait trahir, on pourrait s'attendre à d'avantage de sagesse.

Se détournant de lui, revenant à Mokko, elle concluait.

Il ne s'agit pas d'attaque gratuite ou personnelle. Avant de condamner un homme, il serait judicieux pour chacun de se remettre en question. Et avant de mener les foules, il serait habile de les convaincre autrement que par des hypothèses relatives à la peur ou à la haine. Surtout quand il y a déjà de nombreuses zones d'ombre qui ne vous ont pas l'air étrangères. Sévère, elle détournait pourtant le regard, entamant finalement cette marche vers le Porte-Parole de l'Empereur... Ici, il n'y avait que des gens habitués "aux protocoles", autant leur accorder ça en rejoignant "son camp". Parce que oui : Si par miracle il viendrait à l'esprit de quelqu'un de faire le lien entre la Résonance ayant frappé la totalité du Yuukan à tous les stratagèmes obscurs tournant vraisemblablement autours de ces Dieux, puis d'y apporter des éléments concrets, ce serait appréciable. Après tout là non plus, il n'y a pas de fumée sans feu...

Je vous remercie pour ce temps de parole...


Le Charpentier pouvait bien dire tout ce qu'il voulait : Il savait des choses à ce propos et aurait dû les utiliser d'entrée de jeu, autant par honnêteté que par stratégie de ralliement. A moins que le processus même de Résonance soit une conséquence de la pratique dogmatique des moines d'Hikari, et qu'en ce cas le Saint-Père prônait justement une autre méthodologie plus saine. Ou tant d'autres possibilités. Quoiqu'il en soit, il y avait des priorités pour la Suzuri, et elle ne pouvait compter que sur soi-même afin d'en apprendre d'avantage à ce sujet.

Peut-être pas les mêmes priorités que les autres.
Mais ça... "Suivre ou se taire", elle ne l'avait jamais pu, bien qu'elle avait essayé durant de nombreuses années d'ermitage.

Du reste, l'Homme au Chapeau était peut-être "l'Ennemi" oui. Même s'il avait s'agit d'une certitude absolue, cela n'enlevait rien aux faits que certaines penchants actuels méritaient d'être recentrés. Car dans cette logique étroite qu'elle observait constamment, il y aurait toujours un remplaçant futur à l'ennemi du jour.
Pour la simple et bonne raison que rares étaient ceux à réellement se soucier du monde.
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Yuki Kaya
Yuki Kaya

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Ven 13 Mar 2020 - 1:42

Les règlements de comptes et autres petites accusations étaient de mise. Après tout, quelle meilleure audience pour se pointer du doigt entre différentes entitées que ce sommet où elles étaient justement toutes représentées. A vrai dire, tant que Kiri n’était pas impactée, elle se tiendra bien à l’écart de ces revendications. Mais ce qui la gênait, et visiblement elle n’était pas la seule, c’était qu’ils étaient la pour trouver une solution à un sérieux problème, pas pour autre chose.

Le Kaguya semblait lui aussi vouloir recentrer le débat vers des questions essentielles avant de digresser. Si même en dehors de Kiri les Yuki étaient d’accord avec les Kaguya, c’est vraiment qu’il se passait quelque chose de grave. En tout cas, ses paroles étaient sages et pragmatiques. Jusqu’à ce qu’il passe lui aussi à l’offensive concernant la fondation - récente - de l’empire du feu. La dame de glace poussa alors un petit soupir. Il avait été très strict et apportait une sorte de conclusion à ce sujet, mais si les concernés n’étaient pas d’accord, alors le débat continuerait probablement.

“C’est bon, on peut clore ce sujet peut-être?”

Kaya n’était pas ici pour perdre son temps, car en face d’eux se trouvait quelqu’un qui, justement, semblait le maîtriser. Ce qui en fait une menace absolument terrifiante. En parlant de temps, voilà qu’elle entendit une voix qui n’avait pas rencontré ses oreilles depuis longtemps, mais qui était pourtant familière. Raizen, bien qu’uniquement accompagnant aujourd’hui, décida de prendre la parole pour partager son savoir selon ses dires. Elle espérait qu’il allait donner des éléments utiles et factuels.

Selon lui, l’homme au chapeau était en train de tout mettre en oeuvre pour que le chaos règne sur le Yuukan, comme l'atteste sa présence lors de divers événements s’étant produits ces derniers temps. Pour l’instant, elle était d’accord, très probablement comme la plupart des personnes assises autour de la table. Cependant, la suite de ses paroles furent un peu plus controversées. Cette perspective entre l’homme au chapeau et les moines fit lever un sourcil à Kaya, qui exprimait ainsi son étonnement. Il n’était en revanche pas question de l’interrompre, ou pire, de donner son avis sur ce sujet sensible.

La question posée par la représentante de Kiri allait trouver des éléments de réponse grâce à lui. Malheureusement, elle aurait préféré entendre l’inverse. L’homme au chapeau semblait ne pas avoir besoin d’effectuer de mudras pour utiliser sa maîtrise du temps. Pas une bonne nouvelle en soit. Mais plus intéressant encore, il s’agissait de son rapport à l’âge, qui semblait varier avec son contact avec les dieux. Etait-ce aussi simple qu’une consommation de chakra intensive pour manipuler le temps, et donc son âge? Si c’était le cas, c’était une piste à considérer de toute urgence pour trouver des failles.

Par la suite, toute sa tirade à propos de l’identité de Suzuri l’étonna plus qu’autre chose. Sa méfiance était légitime, mais elle ne voudrait pas que ce sommet tourne à la paranoïa générale.

L’hôte de cette réunion reprit la parole, et de façon une nouvelle fois assez sage et intelligente. Cette vision positive était influencée par le fait qu’elle était globalement d’accord avec ses propos. Pas le temps de justifier s’il était une menace, si ses intentions étaient louable de son point de vue. S’il était si philanthrope, il n’aurait pas causé tous ces dégâts. Et si c’était ça, sa solution à la paix dans le monde shinobi, elle ne lui convenait guère.

Après avoir balayé les balbutiements de théories effectués par les membres présents, il fit une annonce qui allait changer la donne. Il ne servait à rien de chercher à tout prix la faille, ils l’avaient déjà identifié: le chakra.

Malgré son côté hautain, le Saint-Père confirma les suppositions faites jusqu’ici. Il avait fait l’expérience des pouvoirs de l’homme au chapeau, et ses variations d’âge devenaient alors évidentes. Et sa seule faille était dès lors sa consommation de chakra. Sauf que la solution proposée ne la satisfaisait pas. En tout cas pas tant qu’ils n’avaient pas une solution viable pour le forcer à combattre, sa maîtrise du temps lui permettant de disparaître à tout moment pour aller régénérer son chakra, pendant plusieurs mois s’il le faut.

La représentante d’Iwa, Toph, était à l’un des plus grands sommets shinobis de l’histoire malgré son jeune âge. D’ailleurs, ce dernier point était assez évident à deviner avec ses paroles. Elle pensait encore avec des émotions, et semblait avoir une détermination à toute épreuve. En soit, elle représentait la jeunesse un petit peu fougueuse et utopique. Dans ce genre de sommet, la diversité des profils était en général un atout. Et d’ailleurs, dans ses propositions, l’une d’elles correspondait à ce qu’elle avait en tête: de part ses capacités, la seule solution pour exploiter sa réserve de chakra serait de le traquer jusqu’à l’épuisement.

Taishi, lui, releva une question tout à fait pertinente. Si son objectif ultime était le Dieu Renard, alors savoir sa localisation était la base de toute stratégie. Elle ne put d’ailleurs pas s’empêcher d’esquisser un petit sourire devant le résumé de la situation qu’il avait fait. C’était si désastreux que ça en devenait insolite.

Enfin, cette femme masquée fit une injonction, semblant remettre en question l’existence même de ce sommet. Décidément, les accompagnants avaient de très fortes revendications. En plus, il y avait une histoire de famille au milieu. Kaya ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Non pas qu’elle ne trouvait pas ses attaques légitimes, mais peut-être que ce n’était pas le moment le plus opportun pour le faire, selon elle. Une fois la parole libérée, la représentante du village caché de la brume lança un regard glacial sur chacune des personnes tout en s’exprimant.

“Vous avez vraiment l’impression que nous sommes productifs? Si chacun y va de sa petite attaque personnelle, alors il est inutile de se réunir si ce n’est pour perdre notre temps. Il y a évidemment de multiples sujets à traiter, comme les capacités de l’Homme au Chapeau et comment les contrer, l’impact des Dieux dans cet écosystème ou encore la mise en place d’une coalition. Mais s’il vous plaît, restons sérieux, et traitons ses sujets sans digresser plus que nécessaire…”

Clairement, la Yuki était agacée du manque d’ordre qui régnait lors de ce sommet, mais son but n’était pas de faire la police. Elle voulait simplement que la discussion avance, et dans le bon sens.

“A propos de la faille de l’Homme au Chapeau, je pense que toute tentative d’attaque directe et unique se soldera par un échec. Merci pour vos précisions quant à l’utilisations de mudras, même si elles montrent une absence de faiblesse de ce côté la. Sa capacité lui permet, dans n’importe quelle situation de piège ou de combat pouvant mal tourner, de s’enfuir instantanément et de récupérer. Dans ce cas la, je ne vois que la traque, comme l’a suggéré Toph. Cependant, a-t-on les moyens de traquer un individu à travers tout le Yuukan? Je pense que si l’on en est capable, c’est une option viable. Ne pas lui laisser le temps de récupérer, ce qui semble être le seul moyen pour qu’il ne nous glisse pas entre les doigts.”

Son regard se bloque quelques instants sur Taishi, avant de retourner sur Mokkô puis le Saint-Père.

“De plus, nous avons l’avantage de connaître apparement sont plus grand objectif. Ou en tout cas, son objectif final. Dans ce cas, je rejoins Taishi sur l’importance de connaître où il se trouve. Plus nous pouvons en savoir sur son plan, mieux nous pourrons réagir. Avoir un coup d’avance sera très difficile face à quelqu’un qui maîtrise le temps, mais si on peut au moins éviter d’être en retard, ce n’est que mieux…”




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Meikyû Raizen
Meikyû Raizen

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Sam 14 Mar 2020 - 17:02

Obtenant des réponses à ses questions, le Meikyû prit le temps d’écouter la totalité des informations qui circulaient à une vitesse beaucoup trop élevée pour être saine. Si depuis le début, tout le monde ne s’en tenait qu’à de brèves et courtes prises de paroles, son intervention semblait avoir mis en route une machine qui semblait rude et très difficile à freiner. Par chance, le type de propos qui était mis sur le plancher se faisait de plus en plus informatif, comme quoi son intervention n’avait pas été vaine.

Se positionnant là où son poste était désigné, participer à cette réunion autour de sa table ne le rendait pas forcément plus heureux qu’être invité. Simplement, comme tous autour de la table il jugeait pouvoir contribuer de manière suffisante pour justifier sa présence tout comme quelques personnes dans l’Assemblée qui se faisaient jusqu’à présent discrètes. Toutefois, le muet était toujours fautif dans ce genre de réunion. Les regrets étaient aussi à conserver aux oubliettes au même titre que les réprobations respectives qui rebondissaient d’un côté comme de l’autre. Brisant plus ou moins la neutralité de ses propos et de ses jugements, il avait fort probablement mal calculé le fait que toutes critiques ou commentaires constructifs pouvaient être perçus comme étant une attaque directe suivant le moule des attaques gratuites de part et d’autre.

Respirant alors qu’il assimilait la totalité des informations qui se diffusait de part et d’autre, il savait dorénavant beaucoup plus d’information que par le passé. À commencer par la difficulté liée à la création d’un nouveau sceau. Si ce que Suzuri Wo racontait était vrai, il serait bel et bien difficile de reproduire un tel sceau, mais tout de même possible. Après tout, s’il avait pu briser les limites du Fuinjutsu, peut-être sauraient-ils accomplir l’impossible. En compagnie de Sazuka et de nombreux adeptes du Fuinjutsu, tout était possible, mais passons pour le moment sachant qu’il y avait plus à venir.

Déviant de piste alors que le fait d’être moine était impossible, il dut se rabattre aux théories apportées par tous et chacun. Passant ainsi de la vie à la mort, il était important pour tout diplomate, négociateur ou stratège de savoir quand vivre dans une conversation, quand mourir, mais aussi quand renaître. Pour le moment, dans son silence mortel, il analysait, prenant le temps de faire le tri de chaque information importante qui ressortait.

Si le Saint-Père avait annoncé son objectif final, Toph, de son jeune âge avait révélé plusieurs éléments importants. Bien que le fait d’avoir tué Mamushi était un exploit qui avait un très grand mérite, une parcelle de lui regrettait cette méthode de fonctionnement. Mamushi représentant une mine d’or par sa docilité dans ses réponses, en l’emprisonnant, tous auraient pu bénéficier d’une investigation de ses pensées et connaissances. Or, les regrets se devaient de demeurer dans le passé. Pour le moment, il y avait mieux, notamment le fait qu’un mécanisme physique représentait leur meilleure option.

Tombant ensuite sur Sazuka, elle réitéra une idée qu’il gardait dans le coin de son esprit. Or, en attendant la réponse du Saint-Père, il tentait de trouver autre chose qu’apporta les interventions des quelques autres personnes. Si Taishi souligna la nécessité de devancer l’homme au chapeau en identifiant la localisation de son objectif, Suzuri Takara, seconde intervenante et nom qu’il se souvenait avoir entendu à Kumo annonçait la nécessité d’en savoir davantage sur le contexte.

Appréciant la nécessité et son désir de remettre à plat un second niveau de fondations, Raizen ne pouvait s’empêcher de se demander si autant d’éléments étaient nécessaires. Malgré tout, elle venait de faire résonner une cloche qui allait marquer sa seconde émergence.

Ayant une étincelle dans son regard, il observa Kaya balayer la discussion d’une réprobation suffisamment glaciale pour calmer tout résidu de malentendu ou de reproche. Se délectant de la scène d’un léger sourire hors de tout biais, le Meikyû devait avouer apprécier son caractère. Or, elle n’était pas l’heureuse instigatrice de son sourire pour cette réunion. Malheureusement pour lui, alors qu’il s’apprêtait à parler, il fut freiné relativement sèchement alors qu’il venait d’ouvrir ses lèvres pour prononcer quelques mots. Le fait de devoir répondre pour quelqu’un impliquait possiblement la possibilité que son droit de parole n’était pas absolu, ce qui revenait au fait de devoir attendre avant de se manifester au risque de perdre son droit de parole.

N’étant pas suffisamment optimal pour le moment, il comptait patienter tandis que son cerveau réfléchissait aux nombreux éléments clés, notamment sur le fait qu’il fallait qu’ils déterminent quel événement futur pourrait déclencher son apparition. D’un point de vue un peu plus utopique, ils pouvaient tous élaborer différents plans de traque. Or, ce type de plan risquait d’être difficile à mettre en place.

Masquant un léger sourire, Raizen visualisait un échiquier assez clair et assez limpide dans sa tête. Toutefois, là n’était pas le moment de couper la réflexion de tous. Simplement, il comptait s’assurer d’ajouter le fil conducteur à tout ce qui se disait tout en soulevant les bonnes interrogations...aux bons moments.

Cela impliquait aussi l’attente de réponse de la part de Suzuri Wo. En effet, il avait plus ou moins rencontré une fanatique lors de son arrivée à Hikari. Sachant qu’elle faisait partie de son ordre et qu’il y en avait plusieurs autres, il était important de prendre conscience que l’homme au chapeau avait possiblement fait deux pierres d’un coup à Wasure en libérant les prisonniers. Après tout, quelle était leur mission ? Se pouvait-il qu’ils aient une mission commune sans le savoir ou au contraire, travaillaient-ils avec l’homme au chapeau ?

Marquant une brève pause mentale, il se demandait à quel point cet homme était conscient du fait qu’il devait autant contribuer à la discussion que les autres, leur donnant le plus d’information pertinente possible à ce sujet. Jusqu’à présent, il avait répondu globalement aux nombreuses interrogations, mais toujours de manière réactive et non proactive.

En attendant, Raizen attendait l’arrivée de suffisamment de contexte pour intervenir, quitte à briser les règles qui lui avaient été données, il assemblait chaque morceau du casse-tête, se mettant ainsi à calculer le fait que quoiqu’il arrive, qu’il faudrait possiblement regrouper quelques Sendais en cas de traque ou de confrontation. Étant dispersés à travers le monde, pour en avoir connu quelques-uns, ils étaient les seuls aptes à désamorcer le chakra ce qui saurait leur donner une chance contre l’homme au chapeau. Représentant la seule occasion de rendre l’application des lois normales possibles vu le contrôle du temps, ils allaient possiblement avoir à jouer un rôle important. Or, pour le moment, il fallait déjà s’aligner sur un plan et tenter de voir quel était le meilleur moyen pour détecter l’homme au chapeau. Le cas échéant, il était fort probable que le moyen le plus simple soit de demander directement à un de ses lieutenants...

Mettant fin à sa réflexion, Raizen attendait donc le moment idéal pour revivre dans ce dialogue.

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Aka no Akuma
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Sam 14 Mar 2020 - 17:44
Meikyû Raizen, un nom qui faisait forcément écho chez celui qui était le porte-parole de l’Empire qui avait conquis son village. Un monologue de sa part qui souligna, une nouvelle fois, l’égoïsme et l’auto-mise en valeur que ces ex-Kumojins semblaient transpirer. Il y avait, fort heureusement pour lui, des informations notables au sein de ses instants de prise de parole. Mais tandis qu’il avait réussi à se calmer face à ces présences qu’il considérait comme des insultes, les commentaires qui fusèrent commencèrent à changer la donne.

Car dans le même temps, l’énigme de l’Homme au Chapeau se décantait. Si Mokkô avait eu cette façon théâtrale de divulguer au compte-goutte ce qu’il savait, force était de constater qu’il avait été plus lucide que quiconque dans cette pièce. Qu’importe les capacités que leur ennemi commun possédait, elles nécessitaient toutes du chakra, comme n’importe quelle technique de n’importe quel être vivant. En ce point, le point faible – si l’on pouvait le nommer ainsi – était alors tout désigné. On pouvait avoir l’Homme au Chapeau en le harcelant sans cesse.

Mais comme ce « Suzuri Wo » l’avait ensuite évoqué, cela dessinait très clairement quel était l’objectif final de leur ennemi. Le Dieu Renard, présenté comme le Neuvième, dont le scellement dans le corps de l’Homme au Chapeau pourrait anéantir le seul « espoir » des shinobis de le vaincre. Inutile pour le Kaguya de demander si l’on savait où il pouvait se trouver, d’autres s’en étaient déjà chargés.

Le Guerrier Ecarlate eut, au contraire, à écouter encore piques et insinuations malvenues de différents partis. De la part de villages cachés responsables de différents massacres et génocides, cela dégoûtait plus qu’autre chose celui qui était le porte-parole d’un Empire né de ces atrocités et de l’envie de venir en aide à ceux qui pourraient vivre les mêmes traumatismes que ceux que le Feu avait traversés. C’en était trop. La prise de parole de Suzuri Takara, dont l’éloquence semblait au-delà de celle de son « supérieur » lors de ce sommet, ne suffisait à peine à retarder l’énervement grandissant du Kaguya.

Kôsuke frappa du poing sur la table marbrée du Sommet. Son geste le fit se lever et son énervement éclata au grand jour auprès de tous les présents.

Mais plutôt qu’hurler ou s’exaspérer des nouveaux tacles envoyés par les anciens Kumojins, par exemple, le porte-parole impérial se retourna. Calme-toi. Les objectifs de notre Empire sont plus nobles que les leurs. Il leva la tête, fermant les yeux d’une rage qui sembla alors s’atténuer. Tu n’es pas ici par hasard. Kôsuke ne tremblait presque plus, sa colère semblait avoir disparu. Ces enjeux valent plus qu’eux.

Le Kaguya poussa un profond soupir. Puis il se retourna, refaisant face à ses interlocuteurs.

« S’il vous plaît, pardonnez-moi. »

Il fut compliqué pour autrui de comprendre ce qu’il s’était réellement passé, mais une chose était sûre : le porte-parole Teikokujin était devenu plus calme que jamais. Son regard, sans forcément inspirer la confiance, dégageait une aura plus digne de son rôle. Et ses paroles aussi, lorsqu’il se rassit en regardant Ikeda Sazuka et Meikyû Raizen.

« Il m’apparaît évident que vous connaissez bien plus l’Homme au Chapeau que moi-même. Votre présence à ce Sommet est un avantage et nos provocations n’aident pas. Veuillez m’excuser. »

Alors que beaucoup pourraient se réjouir de ce nouveau comportement de sa part, le Guerrier Ecarlate ajoutait lui aussi une remarque pertinente sur la table.

« Si l’Homme au Chapeau veut s’emparer du Dieu Renard, il lui faudrait le sceller dans son corps. Mais n’a-t-il déjà pas scellé le Dieu des Éléments ? Est-ce qu’il est possible de sceller deux de ces… choses dans un seul corps ? »

Sur quoi il laissa la parole aux autres dans un calme dont il était rarement accoutumé.
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Le Saint-Père
Le Saint-Père

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Sam 14 Mar 2020 - 19:33
Difficile pour le Saint-Père de placer sa confiance dans les excuses de la jeune Hyûga Toph. Mais, à dire vrai, l’adolescence, le jeune âge et l’inexpérience avaient en commun une naïveté presque bienveillante. Aussi, il préférait presque la croire que de s’imaginer que les shinobis pouvaient encore creuser plus bas dans son estime. Ikeda Sazuka, par contre, ne lui inspirait toujours aucune confiance ni sympathie. Parmi les hérétiques, il pouvait y avoir une hiérarchie : elle faisait définitivement partie du fond. Quant à Hayai Taishi, l’homme masqué…

« Vouloir enfermer les Dieux dans de vulgaires stèles revient à lutter contre la nature elle-même. Mais je ne suis pas ici pour essayer de vous inculquer une vérité que vous ne pouvez actuellement saisir. Concentrons-nous sur ce qui nous rassemble : ni vous ni moi ne voulons la fin du monde, des nôtres ou de voir des Dieux enfermés dans un seul homme. »

Kaguya Kôsuke, celui qui était vraisemblablement le porte-parole d’un Empire dont le Suzuri ne comprenait pas la véritable notion ni utilité, avait frôlé le point de rupture… pour finalement se raviser et porter l’un des meilleurs messages de ce sommet. Symboliquement, il avait posé l’une des questions les plus intéressantes au débat, que d’autres spectateurs avaient peut-être eues en silence.

Ce revirement de comportement était surprenant, mais bienvenu. Et quant à sa question, elle l’était tout autant car même le Saint-Père ne pouvait y répondre.

« Les Dieux sont des entités bien différentes. Les réunir est impossible, et il devrait en être de même pour leur scellement. Un être vivant ne devrait pas pouvoir supporter la présence de deux Dieux en son sein. Mais l’Homme au Chapeau a maintes fois prouvé qu’il défiait nos croyances et nos certitudes… Je ne peux me résoudre à jouer l’avenir des Dieux et du Monde sur des suppositions : il a peut-être trouvé un moyen de posséder deux Divinités en lui. »

Il se tourna vers sa cousine. Suzuri Takara : avec des figures comme celles-ci, le clan que Wo avait abandonné était entre des mains… intéressantes.

« Tu peux me reprocher le peu d’informations que j’ai pour l’instant données, tout comme je peux te reprocher ta hâte. Nous n’avons pas terminé nos explications. Et si rassembler autant d’hérétiques m’est difficilement supportable, tu te doutes que je n’ai pas accepté cet effort pour si peu. Je vais, à toi comme à vous autres, vous dire ce que je sais. »

Le Saint-Père soupira. Après un vif regard échangé avec son meilleur ennemi, le Charpentier, il regarda au travers des obliques du masqué.

« Les Dieux sont distincts mais sont frères Créateurs de toute chose de ce monde. Ils sont liés : le réveil ou le scellement d’un peut déclencher celui d’un autre. Ils se ressentent. Lorsqu’il a envoyé sa Lieutenante tenter de libérer le Dieu du Désert, que pensez-vous que l’Homme au Chapeau voulait, raser la capitale du Pays du Vent ? »

Il regarda Meikyû Raizen, celui qui en avait parlé et mieux, celui qui avait participé à cet épisode déclencheur.

« Non. Avec le réveil du Dieu du Désert, il voulait éveiller d’autres Dieux, espérant trouver la trace du Dieu des Éléments ou mieux, celui du Dieu Renard. »

Les shinobis pouvaient comprendre quelque-chose de crucial : tous les événements qu’ils avaient affrontés n’étaient ni hasardeux, ni inexplicables. Au contraire, ils suivaient tous une seule et même ligne, celle tracée par la volonté de l’Homme au Chapeau de palier à sa seule faiblesse.

« Mais en tout Ordre Naturel, celui des Dieux semble suivre une logique parfaite. Le Premier Dieu est écouté par le Deuxième. Mais vous n’avez pas pu réveiller le Deuxième Dieu, puisqu’il se trouve aux terres glacées de l’Est. Le Troisième Dieu a été scellé par l’une de mes comparses, appelée la Déesse, et son sceau est désormais confiné à Mizu no Kuni. Le Quatrième, le Dieu Singe, est écrasé sur Iwagakure no Satô que vos ancêtres ont bâti au-dessus. Le Cinquième est scellé dans le corps de notre ennemi commun. »

Le Saint-Père sembla hésiter, mais l’air avec lequel il semblait reprendre la parole découlait finalement d’une certitude. Il vous disait la vérité.

« Les quatre Dieux suivants sont endormis, et je ne sais pas où ils se trouvent. C’était d’ailleurs tout l’objectif de l’Ordre des miens, ceux que vous appeliez Fanatiques. Peut-être que le scellement du Dieu des Éléments a créé un indice sur la position du Sixième Dieu. Mais une chose est sûre… »

Suzuri Wo rangea le rouleau de technique qui lui avait servi précédemment. Son regard se reporta sur la tablée avant d’aller défier l’attention de ceux qui étaient à l’étage.

« … il n’y a que deux moyens de trouver les derniers Dieux : soit en les cherchant avec intelligence et patience, soit en éveillant les Dieux précédents. »

En regardant à nouveau ceux qui étaient autour de la grande table circulaire, le chef des Fanatiques se fit plus grave.

« Si l’Homme au Chapeau connaissait la localisation du Dieu Renard, il n’aurait pas fait tout ce qu’il a fait et se serait simplement emparé de son pouvoir. Mais ce n’est pas parce qu’il ne sait pas où il est qu’il ne mène pas ses propres recherches. Notre avantage est que nous sommes bien plus nombreux que lui et ses quelques Lieutenants. »

Le Saint-Père leva deux doigts.

« Il n’y a donc que deux possibilités. Ou nous cherchons partout le Dieu Renard en espérant que le futur nous sourisse. Ou il nous faudra réveiller les Dieux pour remonter jusqu’au Dieu Renard. Mais en réveillant les Dieux, il vous faudra de quoi les affronter… »

Suzuri Wo regarda Mokkô.

« … et de quoi les sceller. »

Important:
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Mokkô
Mokkô

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Sam 14 Mar 2020 - 20:37
Difficile de lire au travers du visage, bien masqué par une épaisse pilosité, l’expression de Mokkô. Ce qui était évident, c’était son attention toute particulière à tous les échanges qui se faisaient autour de cette table. Et s’il aurait pu craindre de nouvelles dérives, à l’image d’Ikeda Sazuka qu’il s’apprêtait à réprimander, il vit finalement de véritables progrès diplomatiques, à l’image du tumultueux porte-parole de l’Empire qui semblait soudainement digne de son rang.

Son ennemi de toujours, Suzuri Wo, avait pris l’initiative de répondre aux questions les plus… délicates, concernant les Dieux. Et ce qui l’avait conduit à faire l’introduction de l’Histoire même du scellement était bienvenue. Toussotant comme pour signifier sa prise de parole, le Charpentier rendit au Fanatique son regard.

« Nos choix de vie, comme la volonté de rester éloignés du reste du monde, n’ont pas à être jugés. L’Ordre des Fanatiques ou celui des Moines croient fortement aux Dieux mais divergent en de nombreux points et là encore, en retracer l’histoire ne me paraît pas pertinent. Ce qui compte, c’est que nous soyons là et que notre expérience puisse contribuer à tous. Car, par exemple, il y a une question que vous ne semblez pas vous êtes posée, vous, shinobis du monde… »

Le Charpentier croisa ses mains et esquissa un sourire qui se trahissait malgré sa barbe.

« Vous connaissiez l’existence des Dieux avant ce Sommet. Vous aviez même constaté que certains étaient scellé dans des stèles. Ne vous-êtes jamais demandés qui les avait enfermé dans ces dernières ? »

Cela put être un déclic pour bon nombre de shinobis présents, comme Meikyû Raizen ou tous ceux qui avaient pu être présents lors de la libération du Dieu du Désert à Kaze no Kuni ou plus récemment la terrible bataille ici-même, pour le Dieu des Éléments. Ces Dieux, pour être libérés de ces stèles, y avaient forcément enfermés. Mais par qui ?

« Il y a plus de deux cents ans, les premiers manipulateurs de chakra se sont alliés. Ils ont affronté et scellé les Dieux avec des techniques si poussées et puissantes qu’elles furent qualifiées de « techniques interdites ». »

Sous l’œil avisé du Saint-Père, le Moine poursuivait.

« Sachant que ces sceaux pourraient être brisés, les créateurs de ces Kinjutsu les transmirent au peu de personnes de confiance qu’ils connaissaient. Ainsi, si un jour un Dieu devait à nouveau être libéré par des personnes ou événements malvenus, ils pourraient se rassembler pour rééditer l’exploit de leurs ancêtres. »

Ce n’était pas simplement une information que Mokkô transmettait aux Shinobis, c’était une partie de l’Histoire du monde.

« Génération après génération, ces Gardiens furent de moins en moins nombreux. A dire vrai, il ne reste que quelques Derniers Gardiens aujourd’hui, éparpillés partout dans le monde. L’Impératrice Shima, à Kaze no Kuni, en était une. »

Mais elle était morte. A dire vrai, Sen’sei Mokkô ne l’avait jamais porté dans son cœur. Mais s’il ne pleurait pas la disparition de l’Impératrice, il espérait seulement qu’elle avait transféré son savoir à un Kazejin de son vivant…

« Il nous est facile de vous prouver tout ceci… puisque Suzuri Wo et moi-même sommes parmi les Derniers Gardiens. »

Cela faisait à moitié l’effet d’une bombe. A moitié puisque même si l’importance de ce qui venait de se dire était capitale, personne ne pouvait véritablement être surpris de voir parmi ces Derniers Gardiens le leader des Moines et celui des Fanatiques, eux qui vouaient un culte aux Dieux.

Mais passé cette réflexion, cette information était surtout un espoir concret pour les Shinobis dans leur quête qui les opposait à l’Homme au Chapeau. Et leur présence ici prenait toujours plus de sens…

« Ces Kinjutsu ne sont pas interdites pour rien, elles nécessitent d’être effectuées à quatre personnes minimum à la maîtrise du chakra pointue et la moindre erreur pourrait être fatale. Ajoutez à cela que personne de censé ne souhaiterait que tout le monde ait à sa disposition la capacité de combattre ou de sceller un Dieu et vous comprendrez pourquoi ces techniques interdites l’ont été depuis si longtemps. »

La voix de Mokkô, d’habitude rondelette et presque bienveillante, se fit bien plus grave. A ses côtés, le Saint-Père ressentait encore l’énergie de sa comparse, la Déesse, et de son énergie qui avait fini par s’éteindre.

« Mais aujourd’hui, à l’heure d’affronter un homme capable de maîtriser le temps et comptant déjà sur la puissance d’un Dieu ; à l’heure de devoir chercher, réveiller, combattre et sceller les autres Dieux partout dans le monde ; vous comprendrez que la situation exige que ces Kinjutsu ne soient plus tenus secrets mais qu’au contraire ils soient appris et partagés par le plus grand nombre parmi vos rangs. Vous saurez, je suis sûr, choisir qui parmi vos shinobis seront dignes de les apprendre. »

Si on pensa qu’il s’arrêtait, le Charpentier reprit aussi vite qu’il s’était interrompu.

« Mais la tâche ne sera pas aussi simple… »

Le moine soupira et chercha dans le regard de son ennemi Suzuri l’approbation de ce qu’il allait dire. Tous deux étaient d’accord.

« Les Derniers Gardiens ont reçu l’enseignement de ces Kinjutsu en faisant le serment de ne jamais les transmettre, hormis à leur successeur Gardien. Or, si nous savons qu’il doit y en avoir dans chaque pays du monde, il vous faudra les convaincre en plus de survivre à l’apprentissage de ces techniques interdites. »

Là encore, le Charpentier ne fit que reprendre son souffle.

« Nous ne savons pas qui sont les autres Derniers Gardiens, et nous ne pouvons ni vous demander d’amener tous vos shinobis aptes ici pour les former, nous n’en aurions d’ailleurs pas le temps. Si Suzuri Wo et moi-même pourrons nous charger de former un ou deux groupes à l’apprentissage des Kinjutsu, il vous faudra forcément trouver d’autres Derniers Gardiens pour que vos shinobis puissent se préparer à affronter les Dieux. »
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Hyûga Toph
Hyûga Toph

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Dim 15 Mar 2020 - 13:12
Sazuka-san apporta des informations pertinentes que Toph consigna dans sa tête. Elle semblait vouloir limiter le conflit avec le représentant du Teikoku. C'était sage. Ce n'était pas parfait, et la princesse Hyûga pouvait déjà voir les tensions dans ce sommet. Une guerre était proche d'éclater. Une guerre civile. Cela n'aiderait en rien les efforts, et les Byakugan de la jeune fille changèrent de cible pour se fixer sur un masque blanc.

Taishi fit une excellente remarque sur les compétences hors affinitaire. Pour autant, c'était un sacrifice à faire. Donner la chair pour prendre l'os, disait le proverbe samurai. Il fit un résumé. Néanmoins, si Taishi faisait d'excellentes remarques, il n'aidait pas Toph à trouver des solutions. A trouver quels engrenages elle avait besoin pour atteindre son but. Elle était persuadé d'avoir commencé une bonne réflexion.

Une autre intervention qui n'intéressa point Toph. Le passé ne l'intéressait pas. Ce qui la concernait était le sort des Iwajins. C'était son objectif.

La représentante Kirijin n'était pas une inconnue pour Toph. Elle faisait maintenant le lien. Autrefois, elle l'avait vu dans son Byakugan, en espionnant une tente remplie de Kirijin. Elle était déjà Jonin à ce moment-là. Une autre époque. Malgré l'historique négatif entre le village d'Iwa et celui de Kiri... elle appréciait ce qu'elle proposait. Elle aimait sa façon de penser. Peut-être... Peut-être que c'était le village possédant les shinobis les plus compétents dans cette pièce, dans sa lutte contre le Chapelier. Il y aurait peut-être besoin d'envoyer un émissaire à Kiri, finalement. Elle laissa tarder son regard sur la femme aux cheveux blond, avec une once d'admiration, malgré elle.

Quand le représentant de l'empire du feu s'excusa, Toph haussa un sourcil, puis acquiesça de sa tête. Son estime pour son homologue devint plus grand. Elle savait ce que c'était que le flot des passions. S'en extraire était difficile mais montrait une force intérieure. Oh, il restait un provocateur. Cela ne changeait pas ses actes. Néanmoins, pour ici et maintenant, il prenait le bon comportement.

Le Saint-père et Mokko se remirent à parler, déballant une masse d'informations complexes dont il était difficile de tout comprendre. Le seul moyen serait de trouver le Dieu Renard... et de transformer des hommes en vaisseau de la puissance d'autres Dieux. L'idée ne plaisait pas à Toph. Elle n'aimait pas ce genre de raccourci à la maitrise de ce qu'elle pouvait faire. Tous ses entrainements. Tout ces apprentissages... Tout cela qui serait dépassé juste par un kinjutsu ? C'était Injuste et profondément... alien dans sa vision du monde. Et dangereux, pour la stabilité du monde shinobi. C'était une escalade sans pareil dans la course à la puissance

Excusez moi manque de savoir en la matière mais... Ces dieux peuvent-il être raisonnées pour nous aider à retrouver le dieu Renard par eux-même ? J'aimerai éviter tant que possible de devoir imposer les stigmates de vivre avec un être étranger en son sein à mes compatriotes.

Notamment. Elle n'osait pas encore articuler ce qui la gênait dans ce discours. Ses pensées prenaient formes. Parler d'autre choses lui donnait un peu de temps supplémentaire. Elle se tourna vers le seigneur du Pays du Bois.

Mokko-san, votre ville est ancienne et endommagée. Mais n'y a-t-il pas des archives qui relateraient les traces de ces gardiens ? Une sorte de piste que l'on pourrait suivre, quelque chose pour lancer nos recherches. Iwa va également se mettre à chercher toutes informations disponibles sur l'Homme au Chapeau. Sa localisation de lui, ou de ses lieutenants. Nous en savons encore trop peu sur lui, nous avons une ébauche de plan et en semblant... d'alliance... mais je suis insatisfaite. Si je trouve quelque chose, je vous le ferais savoir.

Elle se mordit les lèvres. Car cela la gênait. Oui, tout cela, cette situation, cet environnement... Ce saint-père et même Mokko - qui lui semblait pourtant sages - semblaient ne pas VOIR ce qu'elle voyait. Le piège dans leur solution. Le revers de la médaille et l'épée de Damoclès qui leur pendait au-dessus de la nuque. Etait-elle la seule à avoir des frissons sur tout son corps ? Etait-elle la seule à trembler de peur, non pas de l'Homme au Chapeau.

Mais de la solution qui était envisagée ici ?

De la puissance dont on parlait ?

Faire des dieux des esclaves ? Kinjutsus ? Certaines techniques devaient rester interdites. Pourquoi revenir sur leur serment ?

Pour autant, il était peut-être débile de vouloir affronter l'Homme au Chapeau sans support et sans une puissance de feu colossale.

Je suis horrifiée par cette proposition. Si j'en comprends les tenants et aboutissants, cela ne me plait guère de devoir jouer avec des forces qui nous dépassent. Une fois que cette menace sera éteinte, ces Dieux seront encore là. Les shinobis qui les arboront seront encore là. Je vous implore, chaque partis ici présent, d'agir avec sagesse et mesure. Quand cette guerre sera terminée, les tensions entre nous ne disparaitrons pas. Aussi, je vous en conjure - gardons ce dialogue et empêchons de détruire le monde par empressement. Car il s'agit bien de cela qu'on parle là non ? Pour affronter le Chapelier, il nous faut une puissance de feu égale ou supérieure. Et quand il sera mort... nous seront une menace à notre tour. Pour tout le Yuukan.

Elle laissa un moment de silence. Puis, elle soupira, et saisit un kunai à sa ceinture et se trancha la paume gauche. L'entaille était légère, mais suffisante pour que le sang coule. Elle leva sa main et ferma son poing à hauteur de son visage, au-dessus de la table de marbre. Le liquide carmin s'écoula et tomba goutte par goutte.

Cela ne me plait pas. Cette puissance. Aussi, je le jure ici et devant tous. Moi vivante, Iwa n'utilisera pas un Dieu pour attaquer autre chose qu'un autre Dieu, ou pour se défendre. C'est une promesse sur mon sang, mon honneur et sur ma vie.


Hisa, c'est ici et maintenant que je place l'importance de la vie, l'importance d'une promesse et l'importance de la mort. Nous en avions discuté, toi et moi. Ici, en ce moment, peut-être pour sauver la vie et la stabilité du Yuukan, je pose ce serment. Puisses-tu veiller à ce que je le respecte.
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

01. Le Sommet des Shinobis Empty
Jeu 19 Mar 2020 - 15:21
L’Hayai se cloisonna dans sa patience alors qu’une autre interruption venait déranger la cadence déjà chaotique du sommet. Décidément, c’était un festival dramatique, aujourd’hui. Yuki Kaya semblait irritée et si Taishi était plus amusé que réellement ennuyé, il pouvait comprendre sa réaction.

Si son respect pour Takara était réel – cette femme était dangereuse bien au-delà de sa simple puissance en tant que shinobi, chose dont peu de gens sur ce continent pouvait se vanter-, il perdit un peu le fil au milieu du discours. Non pas parce que le message n’était pas pertinent – il l’était – mais bien parce sa signification était déjà assumée à un degré ou un autre vis-à-vis les participants de cette table. Tous ici savaient que les objectifs et les raisonnements du Chapelier lui appartenait. Il était certes possible que tout ceci soit une machination des moines, des fanatiques, des deux ou de quelqu’un d’autre.

Mais qu’apportait-elle à la discussion, et que proposait-elle, en fait ? Pas grand-chose, sinon de ne rien faire en réaction à ce doute bien réel. Mais dans l’opinion de Taishi, et il était persuadé que c’était partagé à la table, ils avaient justement passé trop de temps à ne rien faire. Il fallait avancer. Leur Némésis avait eu des dizaines d’occasions de prouver que ses actions étaient pour le bien du continent, mais il n’en avait rien fait. Au contraire, selon les mots de l’Héros de Kaze, il avait même tué quiconque s’était mis directement en travers de son chemin.

Elle voulait qu’ils se remettent en question, mais c’était peu connaître la nature des shinobis, et en cela le blâme était partagé par tous. Ils avaient tous un degré de sang sur les mains – Toph et son bushido ne faisaient nullement exception- et essayer de rationaliser l’idée de ne pas préconcevoir que les actes de l’Homme au Chapeau seraient répondus avec de la haine, c’était une entreprise imprudente et peu avisée à ce stade.

Ils devaient avancer.

Cela ne niait nullement la vérité de son message, ni les mots incisifs envers le chef des Fanatiques, celui qui fut un jour Suzuri Wo. Mais ça, c’était un sujet qui ne lui appartenait pas.

Le regard de Kaya s’était fixé sur lui pendant quelques instants et Taishi hocha légèrement son visage masqué. Enfin quelqu’un de centré dans cette réunion. Il aurait jamais crû dire d’une Kirijine, mais actuellement elle était la seule qui n’agissait pas sous l’émotion ou la rancœur.

L’Hayai était nullement convaincu que traquer l’Homme au Chapeau sans des ressources considérables soit possible. Il n’allait pas jouer de son propre violon mais du temps d’après sa désertion, Iwa n’avait jamais eu la moindre chance de le traquer lui. Ni Iwa, ni les chasseurs de prime, ni personne d’autre, d’ailleurs. Qu’espéraient-ils faire, disperser des senseurs sur le continent et espérer repérer son chakra à chaque fois qu’il fuirait via un portail ?

La vraie question, qui se proposerait pour fournir les « harceleurs ». Ceux qui verraient leurs jutsus rembobinés, leurs dons volés, leurs têtes tranchées ? À l’heure actuelle, ça ne semblait guère davantage que d’inviter des shinobis à l’abattoir. Taishi n’avait nul doute qu’en cas de besoin, les villages pouvaient donner cette ordre, et une bande d’imbécile sauteraient dans la faille sans la moindre hésitation. Ils pouvaient vivre avec un peu plus de sang sur leurs mains.

Mais pas Taishi.

« … »

Le revirement de comportement du représentant Teikokujin sembla faire réagir, voir impressionner plusieurs personnes présentes. Mais si Taishi pouvait apprécier la fin des provocations entre lui et une « raikage » aussi susceptible, sinon davantage que le Kaguya, il n’allait pas pour autant être submergé d’émotions. Ce sommet n’était pas un endroit pour vivre des croissances personnelles, bordel.

Pour le moins, sa dernière question fut intrigante et l’Hayai s’y attarda mais… Il trouvait déjà le scellement d’une seule entité plus qu’incroyable, alors deux, c’était pousser la fantaisie à un certain paroxysme. Le Saint-Père sembla partager l’avis, mais posa une possibilité dérangeante.

Le cheminement des actions du Chapelier commençait à prendre forme. Éveiller un dieu pour en trouver un autre. Ça semblait d’un ridicule intenable mais Taishi essayait de ne plus être surpris par tout ce qu’il entendait, surtout aujourd’hui. La frontière entre possible et impossible semblait bien mince.

Les mots du Charpentier le fit soupirer. Nous y sommes.

Ça finissait toujours la même manière, avec un joli crochet pour appâter les opportunistes et les villages assoiffés de pouvoir. Comment battre un dieu ? Mais avec d’autres dieux, évidemment.

Heureusement que Taishi portait un masque, car les mots de Toph déformèrent le visage de l’Éclair pendant quelques instants…

Après quelques instants pour se remettre de ce raz-de-marée d’émotions, l’Hayai tenta tant bien que mal que de rester sérieux. Et de ne pas causer une scène.

« Raisonner avec des dieux… »

L’Hayai avait bien entendu les rumeurs sur le dieu de l’eau, et ils semblaient confirmés par l’expérience du Meikyû. Du coup ça semblait plutôt mal parti de ce côté. Toph était constructive, mais de la même façon qu’on pouvait proposer de changer de l’eau en vin en ajoutant du colorant. Taishi secoua la tête.

« Si je ne suis pas en accord formel avec les mots de Takara, je ne peux m’empêcher de penser que ce que vous proposez, c’est de remettre aux shinobis un pouvoir qui ne peut être confié au Chapelier, et espérer une finalité différente. Il y aura une aube sans l’Homme au Chapeau, si nous sommes vainqueurs. Mais quel sort attendra ce monde ensuite ? Nous avons mis nos différents de côté, mais ils n’ont pas disparu pour autant. »

Son regard glissa vers l’intendante d’Iwa.

« Je te connais assez pour savoir que tu tiendras parole. Que tu feras tout en ton pouvoir pour tenir ta promesse. Mais tu n’es pas ton village, et je connais ton village encore davantage que je te connais. »

L’histoire oublierait les mots et les promesses. Et Iwa ferait les deux bien avant cela.

Son regard vert revint le Saint-Père.

« Vous détestez les shinobis, mais vous êtes prêts, vous et le Charpentier, à nous aider à mettre entre nos mains une puissance encore plus effroyable que la sienne, simplement pour l’arrêter. Je ne sais quoi en penser, sinon que vous êtes vraiment terrorisés par cet homme. Et en cela, Takara a raison ; vous n’avez pas dit tout ce que vous savez sur lui. »

Il ferma les yeux un court instant. L'Hayai ne serait pas immobile pour autant. Il était l'Éclair Vert pour une raison.

« … Mais je serais naïf de croire que nous rebrousserions chemin désormais. Procédons. Instruisez-nous. Et trouvons ces dieux. »

Les yeux verts de l’Hayai se posèrent sur Kaya.

« Et espérons que la nature humaine ne nous rattrapera qu’une fois le Chapelier enterré. »

Mais pour un homme comme le Saint-Père, qui semblait adorer davantage les dieux que l’humanité, ça semblait plutôt une bonne perspective, non ?

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