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Une gorgée bien chaude vint réchauffer le corps de l’Ambrée. Notre jeune héroïne se trouvait sur le toit de son immeuble, normalement inaccessible, sauf pour les shinobis bien entendu. Notre dame aimait le calme, elle aimait la plénitude, observer le paysage, le soleil se lever ou se coucher, les vagues se briser sur les rochers, le feu danser et tournoyer. Au final, elle aimait les moments de calme et les différents spectacles que la nature pouvait offrir. C’était justement ce qu’elle était en train de faire en ce début de matinée au village de la brume. C’était l’hiver, la froideur était bien présente, et c’était un jour de repos pour la membre du clan Yasei. Cela faisait des jours qu’elle avait rencontré Zoku et Yasei, elle n’avait pas pu les revoir pour le moment, mais elle était bien impatiente que ce soit le cas. Elle était impatiente d’œuvrer pour le clan, de repartir dans une mission avec Zoku, la dernière ayant été extrêmement instructive quant à la situation du clan Yasei, de leur cousin Umimori. Cette mission avait aussi eut pour avantage d’en apprendre plus sur le passé de Zoku, son compagnon métamorphe du raton laveur. Et cela n’avait pas de prix.

Prenant une nouvelle gorgée de la tasse de thé qu’elle avait dans sa main, elle la posait ensuite sur le côté, sur sa droite avec le thermos qu’elle avait apportée de chez elle. Moe était là depuis une petite heure maintenant, toute emmitouflée dans une sorte de grande veste rouge, bien épaisse afin de lui tenir chaud. Elle était recroquevillée sur elle-même, assise sur le toit à regarder le soleil se lever, le village s’activer et le vent souffler sur les arbres dont les branches dénuées de feuilles craquaient et bougeait au gré du vent. La jeune femme ressemblant à une fleur cosmos ne savait pas vraiment quoi faire de sa journée. Et comme à son habitude, lorsque l’ennui commençait à la gagner, elle se rendait au niveau du port Nagarasa pour se promener et observer les vagues s’écraser contre la rive. C’était d’ailleurs en faisant cela qu’elle avait rencontré Zoku, peut-être que cette fois-ci, elle ferait aussi une très agréable rencontre. L’Ambrée partit alors en direction du port.

Une dizaine de minutes plus tard, réchauffée par la marche, Moe se rendait au port de Naragasa, se promenant tranquillement tout le long de la rive. Des bateaux commençaient à partir au large, certains s’amarraient tranquillement avant de décharger des marchandises sous al surveillance des responsables du port. Certains même se… « Aie ! » S’écriait Moe de surprise avant de tomber les fesses sur le sol, laissant son thermos s’échapper de ses mains et rouler sur le sol. Regardant au large, elle venait sans doute de percuter quelque chose. Se frottant rapidement la tête qui s’était écrasé contre quelque chose de dur, elle revint à elle, regardant ce qu’elle avait heurtée. Oh mince ! Visiblement, elle n’avait pas cognée quelque chose, mais bien quelqu’un. Une jeune femme semblait également endolorie par le choc qui venait de se produire entre leur tête respective. Plus que confuse, Moe se mit à rougir avant de se redresser, se précipitant sur la jeune femme pour l’aider à se redresser.

« Je vous prie de m’excuser, je regardais au loin. Je suis un peu maladroite. » S’excusait-elle en pagaille avant de finir de relever la jeune femme. Lui laissant un peu d’air, la membre du clan des polymorphes de la faune essayait du revers de la main de retirer un mélange de poussière et de crasse qui s’était mit sur sa veste lorsqu’elle avait chutée sur le sol. Puis, elle allait rapidement ramasser le thermos qui, par chance ne s’était ni ouvert ni renversé sur le sol. Reprenant le thermos, elle le frottait également pour en enlever la poussière avant de voir que la jeune femme que Moe venait de percuter avant dans ses mains une canne à pèche. Oh ! Quelle activité affriolante à laquelle notre ambrée n’avait pas vraiment pensée. Elle qui était la Grande Pècheresse n’avait pas pêchée depuis un très –trop- long moment.

« Oh ! Vous allez pêcher ? »

La jeune femme qui se trouvait en face de l’Ambrée semblait tout aussi surprise que Moe. Elle ne s’attendait visiblement pas à ce genre de rencontre et encore moins avec cette brutalité. Le céphalopode était entièrement responsable et se couvrait d’excuses en tout genre. Tendant alors la main en direction de la jeune rousse en face d’elle, Moe l’aidait alors à se redresser quand celle-ci se saisit de cette main tendue. Une fois debout, la jeune femme se fondait également en excuses, s’inclinant respectueusement. La jeune ambrée aux cheveux neige mit ses deux paumes en avant en secouant la tête, refusant poliment ses excuses, prétextant qu’elle n’était fautive de rien, que tout était de sa faute, qu’elle regardait ailleurs, qu’elle aurait du faire un peu plus attention, etc. Mais la jeune femme se pensait également fautive. Il fallait donc passer à autre chose, d’où la question de Moe quant à l’activité devinée de la femme qu’elle venait de renverser.

Réfléchissant un instant, Moe pensait à un endroit où elle pourrait conseiller son homologue féminin de pêcher. En tant qu’ancienne membre d’un village de pêcheur, ce serait une honte pour elle si elle n’avait pas déjà repéré des spots pour pêcher tranquillement, à l’abri des regards et là où le poisson était fructueux. Lançant alors un sourire à la femme en face d’elle, Moe commençait par se présenter en bon et due forme.

« Je me présente, je suis Yasei Moe. Comment vous appelez-vous ? Elle marquait une courte pause, le temps de réflexion étant fini, elle reprenait alors sur un endroit stratégique pour pêcher. Si vous le désirez, je peux vous accompagner. Je suis originaire d’un village de pêcheur à l’extérieur de la capitale donc je m’y connais en pêche. La honte peserait sur moi si je n’avais pas reconnu de bons spots pour pêcher. Si le cœur vous en dit, je peux vous accompagner jusqu’à l’un de ces spots et vous aider à pêcher ? Elle marquait une nouvelle pause avant de reprendre en souriant. La pêche c’est une véritable passion pour moi. »

Puis, reprenant son thermos dans la main, elle fit signe à sa compère de la suivre d’un simple signe de la main. Non loin, il y avait un ancien ponton qui n’était plus utilisé sauf par des pêcheurs de façon exceptionnelle. Plusieurs fois Moe était déjà venue ici. C’était son spot, pas son préférée, mais le plus facile d’accès. Il fallut bien une dizaine de minutes pour arriver à cet endroit où l’on ne trouvait quasiment aucun signe de vie. Un vieux pêcheur était assis plus loin sur une chaise avec un chapeau sur la tête. A la vue des deux jeunes femmes, il fit un simple signe de la main avant de retourner à sa canne à pêche. Se tournant alors vers son homologue, Moe montrait d’un signe le bout du ponton où elle pourrait aller s’installer pour pêcher.

« C’est là-bas ! »