Réunion historique C’est la première fois qu’un Seigneur utilise l’Appel international. De fait, tous les autres Seigneuries ont été convoquées pour un rassemblement. Celui-ci, le premier de la sorte, est déjà promis à être historique : jamais dans toute l’Histoire une telle assemblée de Seigneurs n’a eu lieu. Et quelle ironie de se dire qu’il a été provoqué par le chef de nation le plus récemment entré en poste. En effet, c’est le Seigneur du Feu, Araho Daiki, qui a requis la présence de tous ses homologues.
Ayant forcé de multiples raisons à ce rassemblement, le Seigneur de Hi no Kuni n’a sans doute pas choisi le lieu de rassemblement par hasard : c’est au cœur de son palais en reconstruction après le drame survenu avec les forces Iwajines et Kumojines que les différentes délégations sont attendues. Pour l’occasion, c’est toute la grande salle qui a été transformée en auditorium. Différentes estrades en hauteur sont réservées aux représentants du Kunaï Emoussé et de Hi, et bien entendu aux accompagnateurs des Seigneurs et représentants. Et toutes entourent une grande table ronde en marbre blanc, où tout le monde attend de voir les dirigeants s’y asseoir.
Pour l’heure, seuls les journalistes et quelques dignitaires Hijins sont assis. Les Seigneurs et leurs représentants devraient bientôt arriver. Y compris Araho Daiki, qui commence à inquiéter par son retard, lui que tout le monde pensait voir en premier autour de la table. Mais aucune trace de lui…
Voici les règles et indications à suivre :
Lorsque c'est à votre tour de poster, vous disposez de 36h pour répondre.
Une seule fois durant tout l'événement vous pourrez demander un seul et unique délai de 12h.
En cas de non-respect des délais, vous serez exclu de l'événement.
Ce sujet est uniquement réservé aux Seigneurs et assimilés, et pas aux accompagnateurs/gardes.
Il n'y a pas d'ordre de passage fixe.. Chaque Seigneur/représentant est invité à poster dès qu'il a passé les gardes de l'entrée nord ou sud.
Sont attendus sur ce groupe : tous les Seigneurs/représentants et Araho Daiki.
Peuvent poster sur ce groupe : n'importe quel participant d'un autre groupe (garde ou accompagnateur) s'il y est invité inRP. S'il ne l'est pas, cela reste possible, mais gare aux répercussions.
Enfin, je pénètre dans cette pièce, là où je vais réellement devoir jouer un rôle pour lequel je ne suis pas forcément préparer. Que suis-je censé dire ou faire ? Quelles seront surtout les tenus et aboutissant de cette réunion ? Si au moins, je savais quelque chose, je n'aurais pas à appréhender de la sorte les prochaines minutes, voir heures ? Combien de temps est-ce que cela durera d'ailleurs ? J'ignore pourquoi je suis venue réellement et même quand je rentrerais à Kiri... Mais il en est de même pour les autres.
Sans un mot, juste un signe de tête pour chaque seigneur déjà présent en guise de salutation, je m'avance dans la salle pour aller prendre place à la chaise prévue pour le représentant du pays de l'eau, c'est à dire moi-même, néanmoins, je ne m'assieds pas, estimant que je dois attendre que les seigneurs le soit avant moi. Une preuve de politesse ou d'infériorité de mon rang ? Je ne sais pas, mais évitons de créer des conflits et des prises de tête inutiles... Car, c'est également une chose étrange pour moi, que de me retrouver au milieu de tout ces nobles. Je n'aurais jamais imaginé qu'une telle chose puisse arriver un jour. Si on me l'avait prédit, j'aurais rit en disant que c'était juste impossible. Et pourtant, me voilà, dans une tenue des plus simples, sans aucune arme apparente. Ayant bien plus l'air d'une civile que d'une kunoichi. Il n'y a que mon tatouage sur le poignet et ma salamandre pour le prouver et encore, cela n'est que peut certain. Il pourrait s'agir là de l'invocation de mon accompagnateur ou encore d'un simple animal de compagnie. Après tout, il existe bien des personnes qui ont des renards chez eux ou encore des alligators... Donc, pourquoi pas une salamandre rose ?
Ainsi en silence, j'attends maintenant que tout le monde prenne place pour en faire de même et c'est avec impatience que je me demande bien ce que le seigneur du feu nous veut à tous.
À peine à l'intérieur, le Seigneur Masato se sépara de sa cohorte qui rejoint les estrades et se dirigea vers le centre de l'impressionnante pièce. Des six gardes qui étaient avec lui, un seul le suivit. Il ne savait que penser de cette rencontre pour l'instant, outre le fait qu'il voulait s'assurer de signifier en personne son soutient au noble sang de la famille Araho. Le noble seigneur avait tout de même pris ses précautions, d'où le fait qu'il s'était présenté en ces lieux accompagnés de sa garde royal.
En arrivant au niveau de la table de marbre, le Byakuren observa attentivement chaque personne présente autour de cette dernière. Pour l'instant, seul la représentante de Mizu no Kuni était arrivée. Les autres, apparemment des journalistes et des dignitaires Hijins de bas étage, n'intéressaient nullement le Daimyo. Circulant autour de la grande table blanche, Masato se dirigea à la place qui lui était réservé, à l'opposé de celle occupé par la jeune blonde de Kiri. La nouvelle de la mort du Seigneur Naragasa l'attristait encore. Tout comme lui, il était issue d'une noble lignée. Masato ne digérait toujours pas le misérable vagabond qui avait pris sa place...Raonaka Ao, quel nom indigne pour un grand seigneur. Il s'étonnait d'ailleurs de ne pas le voir ici aujourd'hui...Mais qu'importe...
Le garde l'accompagnant tira la chaise du Lotus Blanc qui pris alors place, puis l'homme prit place derrière son maître. Son regard se perdit dans l'audience quelques instants, trouvant le reste de sa suite et le Nagamasa dans les gradins.
Le monde changeait, plus qu'il ne l'avait fait depuis longtemps, et cela inquiétait énormément le Seigneur de Tsuchi...Les grandes lignées disparaissaient les unes après les autres, d'abord celles d'Ame, puis de Mizu et Hi...Et maintenant Kaze qui venait de perdre son Impératrice...Le fils de son vieil ami qui reprenait le pouvoir après l'avoir perdu au main d'une bande de terroriste sans vergogne rassurait un peu le vieil homme, lui apportant un maigre réconfort. Installé sur sa chaise, il attendait avec impatience la venu du jeune Daiki.
La grande salle qui allait accueillir les différents représentants des pays majeurs se tenait devant lui, prête à servir d’hôte à l’Appel International. Un domaine particulièrement beau et qui mettait en valeur la vie et les activités politiques. Toutefois, les merveilles architecturales ne faisaient guère partie des préoccupations du Seigneur de la Pluie. Aussitôt séparé de ses larbins, il se rua en avant, agrippant du bout des doigts sa tunique, qu'il releva jusqu'à sa taille, ce afin de courir sans risquer de tomber. Dans des mouvements frôlant l’inélégance, il s’empara finalement de sa chaise et prit place à la place qui lui fut attribuée.
Ainsi entouré d’autres représentants, il souffla comme s’il avait eu la mort à ses trousses. Comme s'il allait devenir intouchable et immortel sur cette chaise... pourtant, il restait un homme assez intelligent pour survivre à Ame. Peut-être avait-il tout simplement une chance aussi insolite qu’insolente ?
Quoi qu’il en soit, il prit un mouchoir qui dépassait légèrement de sa poche et s’essuya le front. Sa course effrénée et son angoisse naturelle furent ensemble trop ravageurs pour le Seigneur de la Pluie, qui se sentit aussi mal que lorsqu’il se promenait au cœur d’Ame. Quelle vie épouvantable pour un simple homme. Du moins, c’est ce qu’il pensait alors qu’il observait les gens qui l’entouraient.
La foule ne s’amassait que petit à petit, comme pouvait le constater Ryosei. Il avait fait prendre du retard au niveau de la porte sud, ce qui explique peut-être qu’il commençait déjà à y avoir plusieurs personnes. Enfin, façon de parler. Quelques représentants à peine, mais plusieurs protecteurs. Son regard plissé, il dévisageait le Seigneur de la Terre. Visiblement lui qui s’était entouré d’autant de monde.
Un homme si bien vêtu et si distingué ne pouvait se balader autrement. Katsuyori Ryosei, lui, avait une véritable raison d’être protégé par une armée entière ! Enfin, armée, c’était une légère exagération, mais l’idée était là. Quel homme détestable… sous prétexte qu’il était né dans la bonne famille, il pensait pouvoir s’exhiber ainsi ? Voilà une pensée qui fit frissonner de rancœur de le Seigneur de la Pluie. Oh, non pas car il n’aimait pas cette mentalité, mais au contraire car il ne peut pas l’appliquer. Il regrettait tous les jours d’être devenu Seigneur… dans un coin aussi injuste qu’Ame.
Ce fut presque un boulversement. Se séparer ainsi de sa chère protectrice ? Voilà qui allait rendre les choses terriblement plus mornes pour la Directrice de l’Académie, qui, malgré l’improbable contraste entre son caractère et celui de la Chôkoku, savait s’amuser avec elle. Bien qu’elle soit respectable, digne et disciplinée, il n’en valait pas forcément de même pour le Seigneur de la Pluie, entre autres, dont le comportement et l’attitude exaspéraient au plus haut point Masumi. De son côté, le Seigneur de la Terre n’était pas forcément mieux. C’était un homme intéressant et puissant, mais le problème était que la noblesse apportait son lot de défauts. Fort heureusement, ce n’était pas quelque chose de terriblement insoutenable pour la femme aux cheveux argentés.
« Mesdames, messieurs. »
D’une simple formule de courtoisie à tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur du bâtiment, elle se rendit jusqu’à sa place en faisant raisonner ses bottes contre le sol dans une régularité et un rythme enivrant. Elle tira la chaise, donna une légère tape à son manteau et prit place, croisant les jambes en attendant que le Seigneur du Feu vienne honorer le Palais de sa présence.
A vrai dire, ce point-là l’intriguait tout particulièrement. Faisant pianoter ses doigts contre la table qu’elle avait face à elle, elle scrutait et étudiait la place vide d’Araho Daiki d’un air perplexe. D’entre tous, elle était pourtant certaine qu’il soit le premier à être présent. Ou au moins le premier à traîner dans le Palais. Il aurait été occupé, mais le voir vagabonder aurait été rassurant. Après tout, chacun ici possédait, au fond de lui, un léger doute quant à cet Appel et à sa nature. Était-elle inquiète ? Non, loin de là. Elle savait se défendre et avait une gardienne très expérimentée. La vérité était surtout qu’elle espérait avoir – enfin – une véritable rencontre calme, utile et efficace. Elle en avait assez de ces rumeurs, de ces drames, de ces guerres, de ces désertions…
Dans un soupir, le regard observateur de la Directrice se posa sur les différents invités. Apparemment, de nombreux journalistes furent conviés. Voilà une décision étrange. Tant qu’à rendre public l’événement, autant ne pas imposer de masques à la garde. Mais enfin, soit. La voilà qu'elle se perdait déjà dans des détails insignifiants.
L'ambiance qui régnait dans l'assemblée semblait des plus tendues. Le Shôgun venait de se séparer de son neveu, à qui il avait donné ses dernières consignes, et rejoignait maintenant la table de pierre qu'on lui avait indiquée au centre du grand hall. De nombreux seigneurs étaient déjà présents, ne restaient plus que quelques chaises vides autour de la table de réunion. Le samouraï reconnu aussitôt Dame Yashigare, la directrice de l'Académie, ainsi que le Seigneur Masato, deux de ces plus grands alliés. Si en tant que Seigneur il connaissait un peu tous les autres, c'était ces derniers qu'il avait le plus côtoyés depuis le début de son règne. Ne manquait plus que l'Impératrice Shima pour compléter le trio...Malheureusement, elle avait péri il y a peu des mains d'une rébellion. Nobuhide se demanda alors qui aurait l'honneur de combler sa place autour de cette table. Le peuple du désert était curieux et superstitieux, il doutait que quelqu'un soit réellement capable de reprendre le flambeau qu'elle portait depuis si longtemps.
"Confrères, consœurs. dit-il noblement. Content de vous revoir après tout ce temps. Je ne pensais pas que vous seriez si nombreux à répondre à l'appel après ce qui s'est passé à Tetsu la dernière fois."
Tous semblaient plus que silencieux, Nobuhide lui avait décidé de briser la glace. Il n'était pas un homme généralement des plus bavard, mais il savait jouer un rôle lorsque cela était nécessaire. Par-dessus tout, il désirait maintenir cette façade, le temps au moins que chacun ait mis cartes sur table.
De son regard doré, le samouraï scruta les autres seigneurs et représentants. Hi, Kaze et Mizu étaient les trois adversaires qu'il comptait bien étudier dans cette rencontre. Les deux premiers étaient toujours absents, mais à la place où il s'attendait à voir le Seigneur Ao, une jeune fille blonde était installée. C'était là un choix étrange de la part du nouveau Seigneur de ne pas se présenter à une telle rencontre, surtout que son règne était récent...Peut-être savait-il les ennemis de son pays trop nombreux? La jeune femme faisait bien pâle figure au milieu de tous ses vieillards et homme d'expérience.
"Je suis navré que le Seigneur Ao n'ait pas daigné se présenter parmi nous. Je ne crois pas avoir eu l'honneur de vous rencontrer auparavant, jeune Dame. Nagamasa Nobuhide, Seigneur du Fer. Et vous êtes?" dit-il à l'intention de la jeune sabreuse tout en affichant son plus beau sourire.
Devoir se séparer de ses accompagnateurs, à savoir Borukan Muramasa et Meikyû Raizen, n’était pas une chose aisée. Tout d’abord parce que Sendai Ketten se savait possiblement fragilisé par sa position loin d’être « Seigneuriale » dans pareil regroupement, mais également parce qu’il se jetait alors dans un inconnu dérangeant : avait-il eu raison de prendre ses deux amis comme accompagnateurs ? Pourrait-il exprimer totalement sa pensée dans ce rassemblement international ? Mais tout ceci faisait partie d’un protocole compréhensible et indétrônable : il fallait s’y plier coûte que coûte.
Les hypothèses les plus malsaines, pourtant imaginées par la malice éveillée du Sendai, furent presque toutes écartées lorsqu’il pénétra dans l’enceinte principale du Palais du Feu. Ce ne fut pas la grande tablée au centre qui l’interpella premièrement, mais bien les différentes tribunes qui l’entouraient. Et rapidement, il put reconnaître ceux qu’il avait précédemment quittés. Muramasa et Raizen, pensa-t-il, vous ne serez pas venus pour rien.
Le Fils de Kaze ne tarda pas à trouver la place qui lui était toute attribuée. Tandis qu’il dessinait la courbe de son pas, il observait le reste des personnes placées dans les rangs surrélevés. Des accompagnateurs pour certains, mais les autres… qui étaient-ils ? Sendai Ketten s’assit enfin.
« Messieurs, mesdames, furent des mots accompagnés d’un mouvement de tête respectueux. »
Maintenant pleinement à hauteur des autres Seigneurs ou représentants, il en reconnut certains. Parmi eux, les grands Seigneurs Byakuren Masato et Nagamasa Nobuhide. Quiconque connaissait un tant soit peu l’Histoire du Grand Continent avait eu écho de ces noms.
Mais il n’y avait pas que des figures inscrites dans le marbre de la renommée ici. Les deux jeunes femmes, par exemple, ne disaient rien à celui qui avait pris un peu de temps pour étudier et préparer cette rencontre. Elles étaient peut-être comme lui, des représentantes avant d’être des Hauts Dignitaires.
Et une curiosité avait déjà frappé le Sendai : qui parmi toutes les personnalités présentes maîtrisait les arts shinobis ? Ce dernier avait la sérieuse intuition que le débat tournerait justement sur cet aspect…
Le seigneur de la foudre ricanait à mesure que ses pas le rapprochaient de l’assemblée. Une belle brochette de personnalités ! Des jeunes, des moins jeunes, des vieux… Une bonne chose ! L’homogénéité dans ce genre de réunion avait l’art de rendre les choses ennuyantes et le chef des Kojima détestait tout ce qui était ennuyant et redondant ! D’ailleurs, son sourire espiègle et un peu pervers sur les bords indiquaient au reste de la troupe qu’il venait ici surtout pour s’amuser. De toutes les personnes ici présentes, c’était certainement celui qui ne ressentait aucune peur. Aucune pression. Preuve en est qu’il n’eut aucun mal à se séparer d’Hisao avant d’entrer dans la pièce.
« Il semblerait heureusement que j’ai une jolie voisine, nfufufu ! »
Sa marche l’amena finalement aux côtés de Shiori qu’il observait plus avec un regard de vieux rigolo pervers que celui d’un vicieux qui n’avait qu’une chose évidente en tête. Il finit par s’installer tranquillement sur son siège et balaya la salle du regard. Lui ne s’embarrassait pas de protocole ! C’était également quelque chose de très ennuyant ! Ses yeux balayèrent une nouvelle fois l’assemblée. Son regard se posa en premier lieu sur le seigneur de la terre avec qui il avait vécu des déboires à Tetsu no Kuni. Un sourire suffit à Kaemon pour montrer sa sympathie au fier Byakuren. Il reconnut aussi le shogun à qui il fit un bref signe de tête, signe de son respect. Par contre…
« Vous m’avez l’air bien mal en point, très cher. Vous êtes sûr que tout va pour le mieux ? »
La phrase du seigneur de la foudre fut adressée au pâlot qui semblait stresser comme personne : Le seigneur d’Ame. Si dans un premier temps, il s’inquiéta vraiment pour ce pauvre homme, les secondes qui suivirent et l’expérience qu’il avait de la vie lui firent comprendre qu’il y avait anguille sous roche avec ce dignitaire. Il eut alors un sourire presque moqueur et s’amusa à lisser sa barbe d’un air intéressé. Sa première petite gentille victime était toute trouvée ! Il avait un air à se faire embêter et Kaemon n’allait pas se priver de l’asticoter à chaque fois qu’il en aurait l’occasion. Tout était bon pour s’amuser aux yeux du vieillard. Même cette entrevue ô combien importante !
« Eh bien eh bien… Le seigneur de ces terres n’est-il pas en retard ? »
Dire tout haut ce que les gens pensent tout bas… Un véritable régal pour cet homme !
« Tout le monde est venu accompagné, et moi en plus d’être seul je suis en retard… »
Le petit être robuste avait parlé dès lors qu’il avait posé le pied dans l’enceinte de la grande salle du Palais du Feu. Tous purent reconnaître, ou déduire, qu’il s’agissait de Mokkô. Celui qui était surnommé Le Charpentier, et l’homme qui était le Seigneur d’Hayashi no Kuni, le Pays du Bois. Et autant dire que sa présence n’était pas anodine.
Lui qui représentait un pays qui s’était fait extrêmement discret depuis l’avènement des trois villages cachés, et de ce nouvel âge d’or de ninjas, tant dans l’organisation que dans les faits d’armes, apportait donc davantage de crédit à un Appel international qui en avait déjà suffisamment. Araho Daiki n’avait pas simplement réussi à amener les alliés historiques du Pays du Feu, ni uniquement ceux qui étaient déjà des acteurs importants de la scène internationale : il avait aussi fait venir des gens qui auraient pu se sentir peu concernés, ou jusque-là absents du nouveau siècle.
« Toutes mes excuses ! »
Mokkô s’était assis avec conviction sur sa chaise, et se retrouvait forcément un peu en dessous, en hauteur, de ses compères. Mais c’était quelque-chose dont il avait l’habitude et dont il était totalement détaché.
Ses deux seules interrogations, tandis qu’il tutoyait désormais les visages des invités, étaient de savoir quand est-ce qu’Araho Daiki se dévoilerait, et surtout… s’il serait question durant ce Sommet du Bois originel…
« J’ai fait partie du Soshikidan, suivi un homme que je croyais être un bienfaiteur, qui m’avait sauvé la vie, et qui portait un idéal de paix et de justice… Finalement, il m’a trahi et a planté sa lame dans ma chair alors que je le protégeais une ultime fois. »
La voix avait retenti comme un choc. Au sein de l’Assemblée, les regards se perdaient et les murmures eux commençaient. Pour ceux qui auraient pu déjà l’entendre plus tôt dans la journée, il n’y avait pas de doute. Pour les autres, il était facile de déduire la situation. Araho Daiki avait pris la parole. Mais une question taraudait même les esprits les plus détachés : où était-il ?
Même s’il y avait de nombreuses personnes dans les rangs et tribunes de la salle principale, les plus attentifs n’auraient pu passer à côté de la présence du Seigneur de ces terres. Et ailleurs, il n’y avait que des gardes masqués. Et finalement, les Seigneurs et représentants qui étaient assis autour de la grande table. Et pourtant, la voix semblait suffisamment proche pour laisser penser que l’Araho était déjà présent dans la salle.
« Des Iwajins m’ont alors secouru. Après de longues semaines à m’apporter des soins, je suis sorti du coma. Et même si je doutais encore de la bienveillance de ses shinobis, je laissais Iwagakure no Satô et Kumogakure no Satô m’aider à reprendre un pouvoir que mon sang m’obligeait à posséder. Nous réussîmes, mais mes convictions n’avaient pas changé. Je les remerciai et leur demandai de laisser désormais les Hijins et eux seuls m’aider à nous bâtir un futur de paix. »
Cette deuxième prise de parole continue avait confirmé cette impression de proximité chez les plus habiles. Araho Daiki, ou la voix qui lui était prêtée, était là, dans la salle.
« Un génocide, voilà la réponse des Iwajins et des Kumojins. Et voici ce qu’ils m’ont fait… »
Un garde masqué, près de la table des Seigneurs, s’approcha alors. Sous sa capuche, identique à celle des autres gardiens, c’est un masque d’or qui apparut aux yeux de toute l’assemblée. Et lorsqu’il la retira, tous purent enfin le dire : c’était Araho Daiki. Il était là, depuis le début. Et il leur était alors difficile d’imaginer les horreurs que le visage du Seigneur du Feu avait pu subir.
Dans les rangs de l’assemblée internationale, c’était un choc, suivi pour certains d’une gêne. Et pourtant, c’était bel et bien un ensemble de faits que l’homme masqué avait évoqué.
« Juste parce que nous leur demandions de ne pas plus s’immiscer dans les affaires de la nation du Feu, dignitaires, civils et moi-même avons vu les lames, les flammes et la lave nous assaillir. Je suis le seul survivant d’un génocide perpétré par deux des trois villages cachés. Et malgré l’horreur de cet évènement, qui sera bientôt davantage qu’une simple et effroyable rumeur, l’Histoire nous oblige à nous rappeler. »
L’homme dont le masque en métal plaqué or rappelait à chaque instant l’image d’un génocide s’assit en présidence de tablée. Mais aussitôt, son visage caché semblait se diriger vers quelqu’un en particulier.
« Sendai Ketten, pourriez-nous confirmer que nombreux shinobis des villages cachés se sont mêlés de la rébellion, vraisemblablement juste, survenue il y a peu dans votre pays ? Et si les rebelles Kazejins ne faisaient que supposer toute l’horreur que cachait le Premier Cercle, comment Iwajins, Kirijins ou Kumojins présents auraient pu avoir les justifications, pardon, la moindre idée des enjeux d’une telle bataille ? »
Sans laisser le temps au prétendu Héros de Kaze de répondre, le Seigneur du Feu s’était déjà tourné vers son homologue du Fer.
« Cela ne vous rappelle-t-il pas le Sommet des Kages, Seigneur Nagamasa, où meurtres et attentats ont eut lieu sur un territoire pourtant neutre ? Qu’avez-vous dit aux familles des victimes Tetsujines, que j’en prenne exemple pour parler à toutes celles des Hijins morts pour avoit été présents à ce qui devait être une célébration ? »
Il était coutume d’écouter l’hôte jusqu’au bout. Et personne n’avait de toute façon le courage de tenter une interruption pour un tel discours, fort en émotion.
« Dame Yashigare, n’êtes-vous pas lasse de voir quitter ceux que votre Académie a pourtant aidé, rejoindre parfois les rangs des villages cachés qui se moquent bien de considérer vos désertions, tant qu’ils ont quelques soldats à y gagner ? »
La silhouette du Daimyô de Hi no Kuni se pencha alors vers celui du Pays de la Pluie, dont le stress était déjà fort d’apparence.
« Que dire de votre pays, sieur Katsuyori, complètement dévoré par la criminalité et où, pourtant, aucun de ces trois villages cachés se présentant comme bienveillants et pacifiques, n’ont agi pour changer les choses ? A croire que la situation leur convient, tant que tous ces criminels et mercenaires restent loin de leurs cités militaires… »
Et puis vint le tour du Charpentier, Mokkô du Bois.
« Vous, Mokkô. Vous représentez à merveille la crainte de voir votre pays impliqué ou visé par les villages shinobis et leurs intérêts unilatéraux. Et pourtant, nous savons tous que s’ils venaient à apprendre tout ce que vous pourriez leur apporter, ils ne tarderaient pas à débarquer en masse. »
Sur sa chaise, celui que personne n’aurait d’abord reconnu comme étant Araho Daiki haussa les épaules et les mains.
« Watanabe Shiori est présente parce que depuis que Kirigakure no Satô est construite, l’Archipel de l’Eau est pour la première fois victime d’une absence de Seigneur à sa tête. Quant à vous, messires Byakuren et Kojima, les cités d’Iwa et de Kumo vous ont-elles demandé votre avis lors de l’exécution sans jugement de Nara Alderan, que je ne porte guère dans mon cœur mais qui restait un Seigneur ? Vous ont-elles demandé votre accord lorsqu’une fois de plus, elles ont agi sur des territoires étrangers pour y apporter la guerre ? Se sont-elles souciées, à ces multiples moments, qu’elles représentaient vos terres et vos peuples, en écrasant ceux d’étrangers ? »
Les poings, posés sur le marbre, se firent serrés.
« Le Soshikidan n’a jamais été qu’une organisation de justice criminelle. Mais où se trouve la véritable justice ? Ne sommes-nous pas, Seigneurs et pouvoirs civils, censés être ceux qui l’appliquent ? Les shinobis, encore plus ceux des villages cachés, sont-ils au-dessus d’elle ? »
La conclusion de son discours était là.
« Je dis non ! Il est temps que nous agissions ! »
Spoiler:
A partir de maintenant, l'Intrigue entre dans sa phase finale. Tous peuvent poster, ou non, entre chaque intervention d'Araho Daiki. Les Seigneurs et représentants peuvent également inviter à témoigner leurs accompagnateurs ou autre. Daiki n'attendra néanmoins pas longtemps avant de reposter, alors ne perdez pas de temps ! Bon RP !
Arrivée dans les premières, il me faut quelque minutes pour prendre place, laissant à des véritables seigneurs s'installer en premier avant de faire de même. Ainsi, à chaque nouvelle entrée, j'esquisse un mouvement de tête en guise de salutation afin de ne pas me retrouver à dire bonjour à tout bout de champs. C'est d'ailleurs assez rapidement qu'un premier seigneur vient prendre place à côté de moi. Ayant préparé autant que faire ce peu cette réunion, afin de ne pas outré un seigneur en ne le reconnaissant pas ou autre, il ne m'a guère fallut bien longtemps pour reconnaître l'illustre Nagamasa dont l'un des membres à été à la tête d'Iwa et qui a été tué par mon fiancé. Je ne me retrouve donc pas forcément à côté de la meilleure personne qui soit, mais pouvait-il réellement en être autrement quand on sait la position de Kiri et de Mizu aux yeux de tous ? Je ne le sais pas trop.
Répondant à son sourire et à ses politesses, je le laisse se présenter à moi et me faire part de ses regrets. "C'est un honneur de vous rencontrer Seigneur Nagamasa. Pour ma part, je ne suis qu'une humble Mizujin envoyé ici pour représenter son pays en l'absence de son seigneur. J'ignore même pourquoi il n'a pas pu venir." Avouais-je un peu confuse de cela, même si je dois reconnaître que cela soit étrange que l'on se retrouve sans seigneur juste après l'arrivée des Hyôsa. Lui auraient-ils fait quelque chose ? Cela ne m'étonnerait guère des assimilateurs, mais je ne peux me permettre de tenir de tel propos ici, sous les yeux de son cousin présent plus haut avec les accompagnateurs. Puis même tout le monde n'a pas besoin de savoir mes doutes concernant ce nouveau clan associé à Kiri.
Viens ensuite le seigneur de la foudre qui s'installer à mes côtés n'ont pas sans un regard désagréable et de propos allant dans le même sens. Autant Kosuke avait fait preuve d'une certaine autant ce vieil homme ne semble point savoir en faire preuve. Espérons donc qu'il ne va pas partir dans des remarques similaires durant la réunion sinon elle risque d'être encore plus désagréable pour moi. Déjà que j'ai l'impression de pas me trouver à ma place à cause de la fonction de chacun et de leurs sang bleu alors qu'à l'origine, je ne suis que la fille d'un soi-disant marchand... M'enfin, dans tout les cas, je ne réagis pas à la remarque de ce seigneur qui déjà semble avoir l'esprit ailleurs. Fort heureusement pour moi !
Ainsi, je reprends mon observation, attendant la suite des événements, que le Seigneur Araho daigne enfin se montrer et plus encore que chaque seigneur soit là et installé. Chose qui semble être maintenant le cas avec l'arrivée d'un homme estimant être en retard et surtout le dernier. Est-ce bien le cas ?
Oui.
La réunion commence alors, d'une bien étrange manière. Cette voix qui commence alors une sorte de récit. Je pivote sur ma chaise observant chaque personne présente à la table pour tenter de savoir qui parle, mais il ne s'agit d'aucun seigneur ou représentant. Néanmoins, je finis par remarquer l'origine de cette voix après un moment et je ne suis visiblement pas la seule.
Ecoutant le seigneur du feu sans l'interrompre, je reste surprise qu'il sache a ce point que l'on soit sans seigneur et surtout qui je suis alors que les autres ici présent, ne semblaient guère le savoir. J'arque un sourcil alors qu'il ne fait visiblement aucun reproche réel à Kiri quand il me mentionne, mais les sous-entendu ont été bien lourd juste avant. Nous associant à Kumo et Iwa alors que nos villages ne semblent aucunement fait pour s'entendre.
Daiki ayant maintenant finit de parler, je me permets de toussoter un peu pour signaler mon souhait de prendre la parole sans prendre le risque d'interrompre un autre seigneur qui aurait pu être plus vif que moi et vouloir ainsi réagir une fois le discours fini. "Je sais parfaitement que je ne suis pas l'une d'entre vous, que je ne suis qu'une représentante, mais je me permets de prendre la parole et de de corriger quelque chose sur le point de vue que vous avez de Kiri et de Mizu. Depuis la nomination du premier Mizukage jusqu'à la disparition du seigneur Raonoka, les décisions ont toujours été prise en accord avec le seigneur de l'eau, que ça soit les nominations des Kages ou l'attaque contre Iwa par exemple. Nous ne nous sommes aucunement permis d'agir sans consulter et si notre Daimyo était à ma place à cet instant, il pourrait vous confirmer avoir assister à chaque réunion et fait important de Kiri." C'était la seule chose que je voulais dire pour l'instant. Pour la cas de Kaze, je ne dirais rien pour le moment, mais j'étais parfaitement au courant, de qui y avait été envoyé et ce n'est aucunement deux ninja dont un qui est un mercenaire originaire du pays du vent, justement, qui auraient pu faire pencher la balance d'un côté où de l'autre. Surtout en sachant le retour qui a été fait.
Résumé:
Shiori se présente au Shogun et ignore la remarque du seigneur de la foudre avant d'écouter le discours de Daiki et de prendre la parole pour corriger un point concernant Kiri qui ne s'est jusqu'à présent, jamais libéré du pouvoir du Daimyo.
Cette surprise, cette voix, l’énonciation du Soshikidan, cette tenue… tout fut beaucoup trop rapide et intense pour le Seigneur de la Pluie, qui ouvrit grand les yeux pour balancer, dans une grande hâte et vers la source de la voix, un regard aussi craintif que nerveux. Il ne se sentait déjà pas très en sécurité, privé de ses gardes dans cette vaste pièce, mais alors cette apparition soudaine l’avait définitivement fait sursauté, le faisant se cogner au passage le genou avant de se replier sur lui-même pour se faire tout petit.
Était-ce là réellement le Seigneur du Feu ? Quel visage… ou plutôt, quelle apparence effrayante ! Et le discours qu’il énonçait ne le rendait que plus imposant. Pourtant, chaque mot ajouté calmait légèrement le Seigneur Katsuyori. Oh, il tremblait toujours comme une misérable feuille morte, mais il parvenait à se reconnaître et à s’identifier dans ce que disait le jeune Araho. Un garçon qui avait déjà expérimenté moult situations malgré son âge.
Son poing était fermé mais ses doigts palpitaient dans un stress évident. Il bondissait légèrement sur sa chaise, comme s’il avait besoin d’aller au petit coin, mais ce n’était rien d’autre que de l’angoisse. On avait là le véritable Ryosei, même s’il s’était déjà illustré pour sa couardise. Il était impossible pour lui de dissimuler sa nature profonde, même pendant quelques instants. Il désirait d’ailleurs répondre, mais il n’osait pas prendre la parole. Il n’était pas stupide, répondre le premier, c’était trop dangereux ; un quitte ou double qu’il n’était pas nécessaire de prendre. Ainsi, laissant la parole à la - courageuse - représentante de Mizu, il se décidait finalement à entrer en scène. Discrètement, juste histoire de faire bonne impression auprès d’un Seigneur du Feu en colère et rancunier, mais sans passer pour un ennemi des villages cachés.
« Ô cher confrère ! Vous avez bien raison en parlant de mon malheur ! Je ne sais plus où donner de la tête ! Chaque individu qui se promène à Ame m’effraie, au point de me rendre impossible toute sortie ! Je ne sais plus quoi faire ! Je vous remercie de soulever cette remarque dès le début de cette réunion… »
Soutenir indirectement les paroles d’Araho Daiki ? C’était fait. Ne pas offusquer – ou seulement un peu – les villages cachés ? C’était également fait. Katsuyori épongeait les épaisses gouttes qui perlaient sur son front et ses joues : c’était difficile de parler en faisant attention à tant de détails.
Le regard de la Directrice se posa calmement sur le Seigneur du Feu. Il arborait une apparence bien singulière, notamment dû à ce casque. Intéressant mais surtout très… original. Les jambes croisées, Dame Yashigare faisait tapoter doucement le petit talon de sa botte contre le sol, écoutant avec beaucoup d’attention le discours d’Araho Daiki. Toutefois, son écoute servait avant tout à décortiquer le discours de Daiki. A quoi bon écouter un individu, surtout un Seigneur, si une seule oreille, ou une seule partie du cerveau, était focalisée sur lui ?
Il parlait avec passablement d’intelligence, même si quelques défauts étaient à souligner. Il communiquait ses idées comme si elles devaient être partagées de tous, mais il ne parlait jamais au nom des divers représentants qui peuplaient cette réunion. Il s’était préparé, cela ne faisait aucun doute… et à raison. Masumi, entre autres, n’allait pas garder la langue dans sa poche. Qu’elle soit polie, cordiale et respectueuse ne changeait rien à la réalité et à ses opinions.
Se penchant légèrement en avant et également d’une petite quinte de toux, elle prit à son tour la parole après la représentante de Mizu et le... contestable Seigneur de la Pluie.
« Je me permets de commenter vos propos, Seigneur du Feu. Je suis lasse, effectivement : lasse de ces désertions qui mènent à la délinquance et la déchéance ; lasse de ces départs qui font suite à une totale prise en charge et une serviabilité sans faille de la part de l’Académie. Nous sommes un foyer pour de nombreux élèves, mais certains nous tournent le dos avec une aisance regrettable. »
Elle entrelaçait ses doigts en penchant légèrement la tête, le regard toujours posé sur celui qui s’était auparavant délesté de son casque pour faire apparaître une vision peu agréable.
« Pour autant, je vous prie de ne pas tout mélanger dans votre hâte et votre rancœur. Vos sentiments sont aussi compréhensibles que fondés – dans la plupart des cas et sous un certain œil. Mais est-ce réellement avisé de mêler les villages cachés à cette problématique ? Ils ont leur tort et pourraient avoir à payer une quelconque dette à un quelconque individu, mais permettez-moi de vous corriger séance tenante : L’Académie ne tiendra jamais rigueur aux villages cachés d’accueillir ses déserteurs. Si cette idée ne vous plaît pas, j’en suis désolé, mais c'est ainsi. Je suis cependant toujours disposée à soutenir un projet réaliste et juste. A condition qu’il parvienne à faire la part des choses, ce que vous n’avez pas fait, dans mon cas, pour le moment. »
En tant que Directrice, elle se tenait comme seule responsable d’un taux de désertion anormalement haut. Mais il fallait prendre en compte les individus qui se dirigeaient vers les villages cachés : ceux-ci n’étaient pas des criminels, des bandits ou des voleurs. Il est utopique d’imaginer un monde parfait. Il fallait déjà reconnaître qu’Iwa, Kiri et Kumo sont des meilleures destinations que ne peut l’être par exemple Ame. Et c'est un élément à prendre en compte lorsque l'on occupe une place comme celle du Daimyo du Feu.
« Je ne suis pas habitué à rendre des comptes à qui que ce soit vous savez, Araho-dono, nfufufu ! »
Kaemon, sourire aux lèvres, avait pris la parole juste après la directrice. Cette dernière avait énoncé des vérités concernant les propos du seigneur de ces terres et il était globalement d’accord avec la manière de penser de la jeune femme. Cependant, il ne se sentait pas l’âme d’appuyer ses dires. Être redondant, ce n’était pas son genre. S’expliquer non plus. Il n’en voyait pas vraiment l’intérêt. Mais puisqu’il s’était déplacé de loin et que l’homme qui régnait sur Hi semblait avoir une idée derrière la tête, le seigneur de Kaminari se fit la réflexion qu’il pouvait faire un effort, exceptionnellement.
« Je dirai cependant deux choses :
Premièrement, je compatis à votre douleur. Un massacre reste un massacre et je déplore ce qui a bien pu se passer sur ces terres.
Deuxièmement cependant et même si là n'est pas la question, je n’en tiendrais jamais rigueur au nidaime raikage. J’ai pour coutume de laisser carte blanche aux Kages de Kumo et si je n’ai pas eu de problème à le choisir lui, c’était bien parce qu’il incarne les valeurs de notre pays en plus de le représenter dignement.
Ne vous en déplaise Araho-dono, j’ajouterais même que si un tel massacre est déplorable, une bonne raison semble l’avoir poussé à agir dans ce sens. Malheureusement, cette raison-là, je ne la connais pas. La confiance aveugle a peut-être des inconvénients, mais fonctionner de la sorte ne me dérange nullement.
Je pourrais aussi vous faire une liste de ses exploits, vanter ses mérites et le seigneur de la terre pourrait même abonder dans mon sens étant donné ce qui s’est passé à Tetsu, mais nous ne sommes vraisemblablement pas là pour ça, n’est-ce pas ?
Maintenant que vous avez ma position et par extension celle de Kaminari, j’aimerais entendre la proposition qu'il me semble que vous voulez soumettre à cette noble assemblée. »
Crever l’abcès et pointer les responsabilités des villages cachés dans ce drame étaient des initiatives nobles. Ceci étant dit, Kaemon n’aimait pas les procès gratuits et n’était pas là pour ça. Il n’avait ni à se justifier, ni à s’excuser de quoique ce soit et il ne comptait plus le faire. Sa dernière phrase avait été une manière de le lui faire comprendre au cas où. Pour avoir maintes fois participé à ce genre de réunions et débats, le vieil homme savait à quel point ces séances pouvaient s’avérer barbantes et pas qu’un peu ! Or, le seigneur de Kaminari qui avait recommencé à caresser sa barbe, détestait l’ennui…
D’ailleurs, Kaemon se tourna vers Shiori et eut un sourire un peu pervers pour celle-ci même si cette dernière l’ignorait royalement.
Masato était demeuré silencieux, préférant ne pas intervenir d'office dans les échanges. Il avait écouté avec attention les paroles des autres, en particulier celle du Seigneur de la Foudre. Il ne comprenait pas encore exactement ce que le Seigneur Araho leur demandait aujourd'hui...Cette rencontre avait-elle vocation d'être un procès envers le monde Shinobi?
Lorsque le Seigneur de la Foudre se tue, Byakuren Masato se redressa dans son fauteuil pour s'exprimer en toute noblesse.
« Comme mon confrère Kojima-Dono, j'ai toujours laissé liberté au village d'Iwa. Depuis sa création, le village a toujours su protéger les valeurs si chère au Byakuren et aux Tsuchijins. Grâce aux efforts constants des shinobis, mon pays prospère comme jamais, les routes sont sures, tous ses habitants ont de quoi manger, le banditisme n'est plus...Tout cela est dû grâce aux nobles shinobis qui protègent la Terre.
À dire vrai, j'ai même été heureux d'apprendre la mort de Nara Alderan, aussi expéditive et peu noble est-elle pue être.
À mes yeux, cet être impie n'a jamais été légitimement Seigneur du Feu. Seule la famille Araho, votre sang, peut prétendre à ce titre. Pour moi, avec la mort de votre père, mon très fidèle ami, plus personne n'a occupé le siège de Seigneur jusqu'à votre nomination.
Il n'y a rien à nier là, Alderan était un terroriste, pas un Seigneur. Un terroriste qui a même tenté de s'en prendre à plusieurs d'entre nous, lors de notre visite à Tetsu, sur les terres de Nagamasa-Dono.»
Un court silence prit place, le temps que le Lotus ne reprenne son aise. Il n'était pas du tout accoutumé à autant de présence étrangère autour de lui, à dialoguer de ci-prêt devant une assemblée qui écoutait le moindre de ses mots. Mais alors que la garde qui se tenait toujours derrière lui s'était avancé d'un pas pour aider son Seigneur en malaise, ce dernier lui présenta sa main pour le stopper dans son action. Son regard argenté reprit son éclat et fixa non plus Daiki, mais les autres Seigneurs.
« Par contre... » dit-il en portant maintenant son regard vers l'Assemblée, cherchant à croiser celui du Samouraï qui l'avait accompagné jusqu'ici.
« Je ne saurai cautionner l'acte ignoble qui a été commis ici. Mais je n'en voudrai point à ceux qui suivirent simplement les ordres de leur chef. Après tout, n'est-ce pas le devoir d'un shinobi? N'est-ce pas ce que l'on demande d'eux? Suivre les ordres?
Non, je ne place pas la faute des atrocités commises ici sur les shinobis d'Iwa...Mais plutôt sur celui qui les guidé jusqu'ici! Soyez-en assuré, Araho-dono.
Borukan Akimoto payera pour avoir osé attaquer votre noblesse. Vous en avez ma parole. »
Byakuren Masato montrait alors son véritable visage : celui d'un homme qui n'avait que faire des autres et de leur sort. Il faisait là ce que sa noble famille faisait le mieux, piétiner les faibles pour remonter. Dans le cas présent, le Seigneur avait eu besoin d'un bouc émissaire pour faire étinceler sa bienveillance, et il l'avait trouvé en Borukan Akimoto. Un Kage qu'il avait portant lui-même nommé dans l'espoir qu'il garderait les ennemis du pays hors de sa portée. À la place, il en avait créé de nouveau. Chose que le Lotus Blanc ne pouvait accepter, il devait se sortir de cette situation.
« Le problème ne vient pas des Villages Cachés ou des Shinobis. Mais bien des hommes qui les dirigent. »
Sur ses dernières paroles, le Seigneur se cala finalement de nouveau dans son fauteuil, laissant la parole aux autres.
Le Shogun s'était promis de demeurer calme lors de cette rencontre. Son intention n'était pas de montrer toutes les cartes de son jeu immédiatement. Sa neutralité devait être à l'égale de celle de son peuple. Observer et calculer. C'est tout.
Le samouraï écouta sans broncher les paroles sèchent du nouveau Seigneur du Feu. Heureusement, le Nagamasa était préparé. On lui avait raconté ce qui s'était déroulé à Hi no Kuni. Le Nidaime lui avait fait parvenir par l'intermédiaire de sa nièce une lettre racontant les derniers évènements avec le Seigneur, la trahison d'un samouraï iwajin, et ce que le Kage prévoyait faire dans un avenir proche. S'il était mitigé sur sa position par rapport à l'acte qu'avait commis les deux Ombres, Nobuhide était au moins convaincu que le Seigneur n'était pas mieux qu'eux et qu'il leur cachait probablement quelque chose.
Ce fut la jeune dame de Kiri qui prit la parole en premier après l'intervention du seigneur masqué. Elle était jeune et sans expérience politique, le samourai le devinait bien et son discours en témoigna clairement.
"Je vous trouve très courageuse Dame Shiori de vous présenter ici devant tous ces Seigneurs et de profaner de telles paroles. C'est le genre de discours qui - à une autre époque peut-être - aurait pu déclencher une guerre.
Vous avouez si aisément et sans aucune vergogne votre implication dans l'attaque sur Iwa, devant moi, devant le Seigneur Byakuren, devant les Iwajins dans l'audience. Une attaque en lien avec celle sur mon pays, qui je le rappelle a causé la mort de mon neveu des mains de l'un des vôtres.
Réalisez-vous l'implication de vos paroles? Comme le mentionne Masato-dono, une attaque conjointe au Soshikidan, uniquement mené par un chef manipulé et égaré, aurait pu être éventuellement pardonné comme celui-ci ne dirige plus...Mais si celle-ci était également commandité par l'un des grands Daimyo, l'histoire est tout autre. Ce n'est donc pas qu'à Kiri et au Soshikidan que je devrais en vouloir pour le déshonneur causé à mon peuple, mais le Pays de l'Eau tout entier ?!"
Ses paroles au départ calmes et posées s'étaient peu à peu amplifiés lors de son court discours. Alors qu'il terminait sur une note d'énervement. Avant de ne s'emporter davantage, le Shogun se calma, repris sa droiture, avant de poursuivre, mais cette fois-ci en s'adressant directement à Daiki.
"Je ne me prononcerai pas en détail sur cette histoire. Mais n'êtes-vous pas un peu hypocrite Seigneur Araho? Vous vous êtes servis des Iwajins et des Kumojins - qui ont versé de leur propre sang pour vous garder en vie et pour vous aider - pour parvenir à vos fins, vous débarrasser de vos opposants et anciens alliés pour rependre le pouvoir à Hi. Et une fois fait vous les avez trahie, les chassants de vos terres.
Est-ce que je me trompe?
De ce que je vois, l'honneur semble vous faire cruellement défaut."
C’était silencieusement que Sendai Ketten observait la scène. Tout d’abord impressionnante et théâtrale, suite à l’apparition surprise du Seigneur du Feu, dans un habit des plus inquiétants. Un masque de métal doré qui cachait vraisemblablement les marques d’une atrocité qu’il ne tarda pas à développer et contextualiser. Un homme qui avait vu une partie de son peuple se faire massacrer par les shinobis. Et par ninjas, tout le monde avait bien saisi l’importance de ceux qui étaient visés : les villages cachés.
Jouer sur l’émotion et sur l’aspect récent de ce qui s’approchait presque d’un génocide. Araho Daiki n’avait pas lésiné sur la préparation de cette rencontre. Comment aurait-on pu imaginer autre chose, pour celui qui avait fait appel aux Seigneurs et sommé le premier rassemblement secret international de l’Histoire ?
Mais ce que Sendai Ketten n’avait pas pu prévoir, c’était bel et bien à quel point le Seigneur de Hi no Kuni avait échafaudé un discours efficace. Juste après avoir parlé de cette tragédie, il avait pointé du doigt chacun de ses conviés, et avait rappelé l’incidence qu’Iwagakure no Satô, Kirigakure no Satô et Kumogakure no Satô avaient eu. Et c’était presque imparable. Le Fils de Kaze découvrait d’ailleurs par la même occasion ce qui avait pu toucher les autres nations. Et sans réelle surprise, les rumeurs sur ce qui s’était passé à Kaze no Kuni étaient déjà remontés aux oreilles de l’organisateur de cette rencontre…
« Seigneur Araho, qu’importe ce qui a pu se passer ici auparavant, je compatis au malheur qui a frappé votre peuple. Je découvre moi-même ce que c’est que d’aider à relever les miens après des désastres… »
Tout le monde ou presque avait parlé. Et en sa qualité de Représentant et non de Seigneur, Sendai Ketten savait avoir fait le bon choix de laisser ses voisins s’exprimer. Il n’était pas à leur hauteur en termes de pouvoir politique, mais il avait une carte à jouer. Et il le savait. C’était pour ça qu’il avait choisi Muramasa et Raizen.
« … car vous avez raison. Une rébellion a renversé le Premier Cercle, et révélé au grand jour leurs atrocités. Le Dieu du Désert qu’ils vénéraient était en réalité une abomination de sable qui est à l’origine de ce qui avait ravagé mon pays il y a plus d’un siècle. Heureusement, nous avons réussi à le sceller. Mais ça n’aurait pas été possible sans cet homme. »
Geste peut-être inattendu, Sendai Ketten avait levé la main vers les tribunes de spectateurs et d’accompagnateurs. Et son geste invitait bien évidemment ses deux accompagnateurs à descendre et à rejoindre la discussion.
« Meikyû Raizen est un Kumojin et a joué un rôle important dans la sauvegarde de Taiyô et du peuple Kazejin. Je vous présente également Borukan Muramasa, qui n’a pas hésité à me sauver il y a quelques années lorsque le Premier Cercle m’avait laissé pour mort. Tous deux sont des camarades, voire des amis. Tous deux représentent peut-être une autre vision de ces villages cachés. »
Le Fils de Kaze posa alors les coudes sur la table, et croisa ses doigts, reposant son visage auprès de ses mains.
« Comprenez bien le sens de ma démarche. J’ai vu des shinobis se mêler du conflit Kazejin alors qu’ils n’en avaient aucun droit. Beaucoup ont défendu l’ignoble Impératrice, mais parmi eux il y a aussi des gens censés, des gens qui veulent aider, des héros. Et si je soutiens le sens que semble prendre votre discours, Seigneur Araho, laissons-les dire ce qu’ils pensent de tout ceci. Et puissent leurs interventions forger en nous un avis encore plus objectif et approuvable par tous. »
Important:
J'invite @Meikyû Raizen et @Borukan Muramasa (pas d'ordre précis) à descendre de leur tribune et à exposer, debout et face aux Seigneurs, leur avis.
Un bien grandiloquent théâtre, offrant une représentation tenant de la pure mascarade. La politique était une arme où la verve affûtée incarnait la quintessence du pouvoir. Quelques mots bien choisis suffisaient pour enivrer milliers d’âme avec une facilité déconcertante. Cet appel international était l’occasion parfaite d’assister à pareille scène de la folie des hommes. Le parangon était intrigué, sans vraiment l’être. Loin de tous ces plébéiens contemplant avec admiration la puissance se présentant devant leurs yeux ébahis, buvant les palabres tenant de poison vicié, mais surtout incarnations de dociles marionnettes ne cherchant pas plus loin que leur bout de leur nez étriqué. Perçant les ténèbres, son regard était d’un pragmatisme avisé ne connaissant repos. Cherchait-il la vérité ? Pas particulièrement. Du moins, ce n’était pas l’endroit s’y prêtant. D’ailleurs, il ne s’attendait aucunement à être témoin de ce charmant spectacle. Il profitait de la compagnie de sa voisine, une femme charmante, mais ne tenant pas en place. Durant ce temps, le Kumojin semblait être en appréciable compagnie. Au moins, ce genre d’événement était l’occasion de faire de nouvelles connaissances, à contrario d’être amusante. Avec les invités prenant place autour de la roue de marbre, nul doute que cela ne manquerait point d’être long, fastidieux et barbant. Si le médecin était là, ‘était bien pour son grand ami le Fils du Vent, sinon il se serait abstenu de cet événement où quelque chose ne tournait pas rond. Loin des affres de la politique, le Directeur de l’Académie Hashira était pourtant chanceux. C’était l’occasion que de voir les dirigeants de ce triste monde tragique réunis afin de certainement débattre en se cherchant querelle. Ce qui intéressait particulièrement était de voir le Lotus Blanc, personnalité n’étant pas des plus sociables, si on se basait sur la décennie où ce dernier ne daignât pas faire une seule fois montre de son existence à la plèbe. Un regard suffit à voir une ressemblance frappante avec la Princesse Yume. Tout à fait comme il se l’imaginait, cet homme devait être à la hauteur de la malice de la Nadeshiko incarnée de Tsuchi no Kuni. La chose la plus frappante était la différence entre chacun de ces huiles. Un véritable nid de vipères se dressait dans cette fosse. Cependant, l’hôte était absent, où du moins semblait l’être. Muramasa remarquait certaines impérities plus flagrantes que d’autres, tout comme la pugnacité dont certains pouvaient se targuer. Une stèle immaculée pour tacite champs de bataille, où allait se dérouler des hérésies qui seraient bus comme du petit lait par une foule en liesse s’esclaffant de chaque parole comme vérités. Le rideau se levait sur un prélude ne manquant aucunement d’afficher les affects entre nations. Il suffisait de lire entre les lignes, tout simplement. La seule semblant avisée était la femme portant une tenue faisant montre de son raffinement. Celle étant arrivée en compagnie de l’agitée n’aimant pas les mauvaises représentations théâtrales. Le plus louche était cet homme vêtu de vert, ne paraissant aucunement à sa place. Dirigeait-il réellement une nation ? Croisant les bras, le taciturne regardait et écoutait ces soliloquies qui s’érigeaient, prouvant à quel point il n’y avait aucune surprise. Chacun était là par égoïsme, chose somme toute logique, lorsqu’il s’agissait de prêcher pour sa patrie et défendre ses intérêts y résidant. Une voix gutturale s’élève en échos, prônant un discours se basant sur la peur, sur la dangerosité des villages cachés, laissant apparaître avec fracas le parolier extatique de son propre discours ayant certainement été préparé au mot près pour l’occasion. Le fameux Seigneur du Feu apparaissait de manière bien théâtrale, arborant le masque et la rhétorique avec implexe. L’esprit sibyllin de l’Iwajin tentait à peine de chercher la signification de ces tirades se lançant dans un débat stérile. Apparemment, il en voulait aux villages cachés pour une raison nébuleuse, mais était ce la quintessence se nimbant derrière cet appel international ? Le massacre qui s’était déroulé lorsque le Shoshikidan fut brisé par le courroux vengeur de la justice n’était la conséquence logique de la trahison de l’héritier légitime de ces terres. Il aurait pourtant dû se douter que toute peine méritait salaire et de l’affront de son geste. Le Borukan n’avait pas vu la scène se dérouler sous ses yeux, donc il ne pouvait qu'émettre des hypothèses. Quand bien même l’ingrat avait fauté, comment la situation avait pu dégénérer à ce point ? Mystères. Enfin, du peu dont il avait ouïe les échos, une bonne grosse fessée aurait suffit à faire se raviser le vilain garnement ne voulant payer l’addition de son règne. Si la réunion avait unique but d’évoquer les événements de ce jour maudit, soit tous se voilaient la face, ou bien était trop aveugles pour voir la situation en face. Peut-être allaient-ils enfin évoquer la pierre angulaire qui aurait dû être mise sur le tapis, ou plutôt au milieu de cette immense table de marbre blanc. Ketten prit alors la parole, abordant la question du sphinx masqué qui lui fut posée. Brisant l’harmonie du débat, il invoquait ses accompagnateurs afin qu’ils parlent aux noms des villages cachés incriminés. Muramasa comprenait finalement pourquoi le Sendai avait fait appel à lui pour l’accompagner en ces lieux, tout comme à un Kumojin qui devait avoir des talents hors pairs dans la politique ou être avisé dans ce genre d’interaction n’étant pas piquées des hannetons que d’argumenter dans pareils débats où la moindre tournure de phrase alambiquée pouvait avoir de fâcheuses conséquence. Pas assurés, regard mordoré. Descendant de l’auditoire, le parangon se dirigeait vers la scène où sa présence était demandée, affichant le marbre de ses traits dans la moindre de ses mouvances. Le jeune homme était peut-être pas à l’image de ses années d’érudition, mais il pouvait se vanter d’une prestance sans pareille. Il inclinait légèrement et prestement la tête en guise de salutation envers les goguenards s’érigeant en face de sa divine personne.
" Borukan Muramasa, Hajimemashite. Jonin de la Roche et directeur de son Académie. Mon avis est simple. Étant pragmatique, je n’évoquerais que ce dont j’ai été témoin de mes propres yeux. Loin de là l’idée de ne pas croire à vos dires concernant la tragédie de ce massacre s’étant malheureusement perpétré dans votre Pays, Seigneur du Feu. Mais n’étant pas témoin, je ne peux évoquer ce sujet. Cependant, j’étais à Kaze lors des événements liés à la chute du Premier Cercle. Si aucun Shinobi n’y avait été, cela se serait soldé par la mort de nombreux civils. Et c’est des Shinobis des villages que vous incriminez présentement qui ont aidé en risquant leur vie, afin de mettre un terme à la menace pesant sur la capitale du vent et qui ne se serait pas arrêtée avant d'avoir mis à feu et à sang bien plus de contrées. Les villages cachés y ont-ils gagnés quelque chose ? Pas grand-chose, si ce n'est quelques titres honorifiques, mais surtout protéger des vies en danger. Je ne suis qu’un humble médecin suivant les ordres de ma hiérarchie, mais ce n'est pas pour autant que je massacre des innocents. J’ai encore du mal à comprendre comment la situation a dérapé à ce point entre Iwagakure et vous Seigneur du Feu. J’ai été l’un des Iryô-nin à vous sauver la vie. Pensez-vous réellement que tous les habitants de la Roche, ou même des Nuages, sont des monstres assoiffés de sang ? Nara Alderan était un homme dangereux, pourtant il s’était accaparé la place de Seigneur du Feu. Ensuite, vous évoquez les problèmes concernant chacune de vos nations respectives, ce qui est légitime. Mais ne les liez-vous pas un peu trop aux villages cachés. Où voulez vous en venir ? Ne serait-il pas plus pertinent d’évoquer un problème menaçant l’ensemble du Yuukan ? Un problème commun et qui est certainement connu de la plupart des seigneurs ici présent ? "
Ayant terminé son plaidoyer, le médecin laissait la parole au Kumojin incarnant l'un des prestigieux Héros de Kaze ayant combattu l'engeance démoniaque semant la mort et la destruction.
Résumé:
Muramasa parle en essayant de mettre l'accent sur la menace de l'homme chapeauté, qui devrait être le réel sujet de cette mascarade.
Écoutant les propos de la femme masquée, Raizen ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire en comprenant ce qui allait se passer. Lentement, il avait gardé la totalité de son attention sur le discours de tous les membres présents autour de la réunion. Tous avaient mentionné des faits d’intérêt qu’il s’était plus que contenté d’écouter, d’étudier et de retourner dans tous les sens. En réalité, Raizen était étrangement en bonne position pour intervenir. On aurait dit qu’un lot de cartes venaient d’être brassées et qu’il venait accidentellement de se retrouver avec une main intéressante. Gagnante ou perdante , seul l’avenir allait le décider. Après tout, plusieurs étapes nécessaires à son entrée en scène demeuraient restantes. Or, lentement, les pièces sur la table semblaient se cumuler en faveur de sa présence. Au même moment, son sourire s’accentuait étrangement, signe pertinent que le vent semblait tourner en sa faveur. Le tout dura jusqu’à ce que celui qu’il accompagnait prononce des paroles qui provoquèrent de violents frissons en lui. Sur le coup, c’est probablement ce qui justifia sa non-réponse immédiate, signe pertinent qu’il se concentrait plutôt sur son organisation. Concentrant dès lors son attention sur son rythme cardiaque, il reprit la situation en main, en fermant soigneusement les yeux alors que tout son non verbal exprimait un sérieux pertinent. Pendant ce délai, le second accompagnateur du Sendai se leva pour prêcher son discours. Ajoutant ainsi des cartes supplémentaires sur le terrain de jeu déjà haut en risque, Raizen ne pouvait s’empêcher d’être excité face à sa future intervention qui était aussi risquée que divertissante. C’est alors qu’il réalisait que le Sendai n’était pas juste un homme courageux, mais bien un être intelligent et ingénieux. L’homme d’Iwa qui l’accompagnait faisait preuve de beaucoup de précautions dans son discours sans pour autant omettre les faits clés et importants. Mieux encore, son discours s’alignait totalement avec les propos qu’il s’apprêtait à prononcer, signe pertinent que deux des représentants de l’alliance allaient pouvoir briser cette animosité qui aveuglait cet homme trop important pour qu’il demeure aveugle. Il n’y avait certes aucune vérité absolue. Toutefois, il y avait des faits qui n’étaient pas réels, et ça, il pouvait les détruire tout en ouvrant la porte vers l’élément clé qui venait d’être mis sur table par l’homme complétant le trio du vent.
-Meikyû Raizen, fils de Kaze no Kuni et Chunin du village caché de la foudre. Avant d’entamer cette discussion, j’aimerais évoquer le fait que toute tragédie est effroyable et difficile à digérer, toutefois, j’aimerais tout de même mettre l’accent sur la globalité de la situation.
Désirant éviter à tout prix qu’une micro-situation ne devienne qu’une couche supplémentaire aux problèmes à grande échelle, il comptait éviter de perdre son temps à jouer du violon sel. Il avait plus important à faire.
-Tout comme l’accompagnateur du pays de la roche l’a mentionné avant moi, j’ai aussi été présent lors des événements de Kaze, non pas à titre de Meikyû né à Kaze, mais bel et bien en tant que membre du village caché de la foudre. Certes, il aurait été fort possible de ne pas s’impliquer dans une telle situation. Or, l’inaction en cas de doute n’est pas une excuse lorsque la vie de plusieurs est en danger. Il est aisé de mettre des si par rapport à certaines situations. Or, il reste et demeure une différence entre les suppositions et les faits. Aucun individu n’est doté de clairvoyance suprême leur permettant totalement de prendre constamment les bonnes décisions. Autrement, personne ne serait ici en ce moment et vous ne seriez pas en train de vous faire remettre à votre place. De plus, dans une telle situation, les membres de nombreux villages ne se seraient pas mis dans une position délicate pour sauver la vie de plusieurs individus.
Ne dérougissant aucunement, Raizen fixait l’assemblée, apportant calmement son point étape par étape. Jouant ainsi ses cartes avec attention et précaution, il savait pertinemment que son discours allait avoir un impact important sur la suite des choses. Dans le cas suivant, contrairement à son habitude, il ne portait pas sa propre réputation sur les épaules, mais bien celle de tous les villages cachés, dont le sien.
-Lorsque la bête du désert a été libérée, j’ai vu des gens appartenant à différents villages mettre leur vie en danger et faire mutuellement confiance à la collectivité pour être en mesure de sauver cette contrée qui n’était pas la leur. Cela m’amène donc à être porté de croire qu’il est compréhensible que votre vécu ait connoté votre vision des villages cachés de manière négative. Toutefois, je vous prierais de voir la totalité de la situation surtout qu’au final, elle concerne tous les gens réunis en ce moment.
Atteignant le point de fluctuation de son discours, c’était le moment où tout allait soit passer ou casser. Ainsi, laissant un léger sourire connoter son visage sur l’instant, il entama sa descente vers l’inconnu.
-Je doute qu’il soit juste de juger les individus ou un groupe d’individus sur des faits qui ne mènent en aucun cas à la véracité d’une telle généralisation tout comme j’espère vous donner une perspective différente sur l’acceptation de déserteurs par certains villages. La réalité est telle que les shinobis décident parfois de faire un virage dans leur vie et se dirigent vers là où leur vie pourrait prendre une meilleure tournure. Certes, certains ont commis des crimes, mais tentent de se repentir ce qui n’excuse pas forcément leurs actes tout comme vous devriez le savoir. Toutefois, le tout ne fait que renforcer le fait que presque rien n’est noir ou blanc, d’où ma demande de ne pas généraliser la situation à une échelle aussi grande.
Marquant une pause, il laissa balader son regard alors qu’il s’apprêtait à connecter l’ensemble de ses paroles au réel fil conducteur.
-Or, s’il y a bien une chose sur lequel nous pouvons nous entendre et sur lequel nous devrions nous concentrer, c’est bien sur la menace qui a presque causé une catastrophe dans mon pays natal, cette menace qui n’a eu aucun scrupule à libérer une bête dont l’entendement dépasse la raison.
Regardant Borukan Muramasa, comme pour prendre la carte qu’il avait approchée à la table, il déposa d’un commun accord l’argument principal qu’ils venaient d’apporter de manière improvisée.
-Pour avoir eu un avant-goût du danger qu’il représente, je peux vous garantir que cela reste et demeure la priorité pour le moment... à moins que vous préfériez parler de la manière dont s’est passée la destruction du Soshikidan ? Quoi qu’il en soit, l’un mènera clairement à l’autre.
Terminant le tout d’une main de fer, Raizen avait décidé d’opter pour une approche un peu plus intense que les autres. Si plusieurs parmi eux se retenaient en étant excessivement politiques, Raizen avait profité de sa position pour faire part d’un discours plus inspiré. Il y avait une différence claire entre les hauts gradés et s’il y avait bien un fait qui demeurait réel, c’était le suivant : il est plus facile de lever la tête vers le haut que de regarder la situation vers le bas. De peur de chuter, nombreux dirigeants ne pouvaient voir le tout de cette perspective ce qui les empêchait d’agir comme le Meikyû venait de le faire.
Aussi étrange soit-il, ses rencontres l’avaient indirectement mené à ce positionnement. Que ce soit le fait que sa partenaire ait été présente lors de cet épisode et lui ait partagé la situation ayant provoqué sa blessure, sa rencontre avec une ancienne du Soshikidan ou son combat avec le disciple de l’homme au chapeau, toutes ses cartes s’étaient alignées pour balayer la proposition initiale de l’homme qui les avait convoqués.
Toutes les pièces avaient été présentées sur la table. En parlant de cette manière, le seigneur Daiki avait peut-être cru qu’il jouait aux dames. Or, il allait tôt ou tard découvrir qu’un simple retournement de situation pouvait transformer la nature du jeu et donc du sujet de discussion.
-À force de regarder droit devant soit alors qu’on est haut placé dans la hiérarchie, il arrive souvent d’être incapable de regarder vers le bas et de remarquer une menace grandissante qui bien souvent est déjà au-dessus de nous et vient de faire des ravages à ceux que nous sommes supposés défendre de par notre position.
Clôturant le tout sur cette parole, il se courba alors que ses iris affrontaient ceux du seigneur. Attendant patiemment sa réponse, il venait directement de lui dire qu’un meneur aveuglé par sa propre vision risquait de mener le peuple à sa perte.
Ils parlaient. Ils avaient été invités pour ça. Mais quelque-chose dans l’attitude du Seigneur Araho faisait presque penser qu’il n’écoutait qu’à moitié. Ce qui semblait sûr, avec le discours qu’il avait tenu, c’était qu’il n’allait pas plier son argumentation et changer son avis aussi facilement. Et en premier lieu, la discorde qui s’installait ne tendait qu’à vérifier ses propos. Il n’y avait qu’à voir ce que Dame Shiori avait dit, et ce que les Seigneurs de la Terre et du Fer avaient eu à en répondre. Mais il y avait bel et bien des tentatives d’inverser la tendance qui avait été installée par Daiki. Et ce dernier le ressentait bien.
Tout d’abord la représentante de Mizu no Kuni, qui avait laissé entendre que Kirigakure no Satô se serait toujours plié aux ordres et lois de la Seigneurie de l’Archipel de l’Eau. Et surtout, l’intervention de celui de Kaze no Kuni, ce fourbe qui s’était accompagné de deux shinobis eux-mêmes issus des autres villages cachés. L’homme derrière le masque d’or devrait rapidement trouver une parade une fois que ce serait à lui de reprendre la parole. Car ces Meikyû Raizen et Borukan Muramasa avaient fait preuve d’une argumentation correcte.
L’herbe un peu moins verte sous ses pieds, telle était l’image ressentie dans l’esprit du Daimyô de Hi no Kuni. Il semblait avoir fait accepter la tendance, mais les différentes prises de parole, surtout des shinobis, avait remis en question quelques principes. Et ce n’était pas encore l’heure de dévoiler ses deux atouts…
« Faites tout de même attention jeune Meikyû, c’est aux Seigneurs que vous vous adressez. Ne soulignez pas davantage l'arrogance de votre institution. »
Un avertissement nécessaire pour asseoir son autorité. Mais les dizaines d’invités dans les estrades en attendaient bien plus. Tout comme les Seigneurs et Représentants.
« Vous avez néanmoins raison sur certains points. Pourtant, vous semblez répondre à une proposition que je n’ai pas encore faite. Je n’avais ni l’intention de demander une guerre ouverte envers les villages cachés, ni celle d’occulter l’Homme au Chapeau. Et je vous remercie d’ailleurs d’en avoir fait le rapprochement. »
Il croisa davantage ses mains, dont les gants effaçaient les reflets dorés de son masque de métal.
« Cet homme, apparemment des plus criminels, est une menace. Tout comme les villages cachés si rien n’est fait pour changer la situation. Car ils ont ce point commun : ils se croient au-dessus des lois. »
Chose inédite depuis qu’il s’était invité autour de la table qu’il présidait, Araho Daiki se leva.
« Car oui, les villages cachés ne respectent que les lois qui les intéressent. Dame Yashigari, pensez-vous que si vous pouviez traquer les déserteurs de votre Académie, ces cités militaires vous laisseraient faire ? Quant à vous, Seigneur Nagamasa, osez-vous vraiment considérer comme de la trahison la simple volonté des Hijins de ne plus dépendre des villages cachés ? »
Il serrait les poings.
« Mon pays a vu une guerre civile le détruire pendant des années, et ni vos grands pays ni vos villages cachés n’ont bougé le doigt pour changer les choses ! Et si je ne pardonnerai pas leurs méthodes, c’est le Soshikidan et des Hijins qui ont ramené la paix ! Une paix que les villages cachés ont menacé à plusieurs reprises, et plus récemment en commettant un génocide, simplement parce qu’on les remerciait et leur demandait de retourner sur leurs terres ? »
Il frappa les mains sur la grande table de marbre. Dans les tribunes, une faible agitation semblait s’être créée parmi les dizaines de présents, dont on ignorait toujours le rôle.
« Vous qui n’avez jamais rien vu, vous qui préférez encore relativiser et jouer la carte de la diplomatie opportuniste, regardez bien : QUI DANS CETTE SALLE A PERDU SA FAMILLE ? »
Immédiatement, ce ne sont pas quelques-uns mais des dizaines d’Hijins qui se levèrent dans les différentes tribunes qui entouraient la tablée de dirigeants, forcés de constater le choc et la violence émotionnelle du moment.
« Je vous écoute ! Seigneur Byakuren, dites-leur encore que seul le Tsuchikage est responsable de leur malheur ! Seigneur Kojima, répétez-leur que vous ne tiendrez jamais rigueur aux Kumojins, et qu’il existe bien une raison pour expliquer que ce soir, tous ces gens rentreront chez eux seuls, après avoir récupéré les cendres de leurs proches ! »
L’index levé, le Seigneur Araho avait pointé du doigt les différentes estrades, et se tenait toujours debout.
« Je ne veux pas la guerre, je veux la paix. Et la paix doit passer par une loi qui est la même pour tous. Et les récents évènements survenus au Feu et au Vent nous ont montré que ni les villages cachés ni les criminels comme l’Homme au Chapeau ne peuvent être contrôlés si nous restons désunis ! »
Tous les Hijins restaient debout, à l’image de leur Seigneur, qui s’était fait l’écho de leur immense tristesse.
« Je vous demande une collaboration internationale, dans laquelle nous joindrons nos forces ! En l’échange de bois ancestral, nous serons en mesure d’emprisonner réellement les shinobis criminels et le Pays du Bois pourra continuer de se maintenir loin de ceux qui voudraient y installer le trouble ! En l’échange de la collaboration du Vent, les meilleurs experts en Fûinjutsu pourront aider à ce que le démon du Désert ne ressurgisse pas ! En l’échange de celle du Rempart, ceux qui ont déserté l’Académie pourront enfin être retrouvés ! En l’échange de l’aide du Fer, les Samouraïs pourront veiller à un monde meilleur et éviter ce qui s’était déjà passé lors du Sommet des Kages ! En l’échange de celle de la Pluie, ce sont d’innombrables mercenaires, primes et contrats qui pourront nous aider à trouver les moyens de contrer une criminalité grandissante, et d’agir chez nos voisins ! Et quant à vous, Seigneurs des pays des villages cachés, si vous prenez conscience et acte de tout ceci, vous veillerez à ce que vos cités ne continuent pas de devenir des institutions hors-la-loi ! »
Une pause bien placée, mais surtout nécessaire pour que l’orateur puisse reprendre son souffle. Il n’y avait pas que dans son discours qu’il avait besoin de se concentrer.
« Je ne demande pas d’alliance miracle, je demande simplement que chacun accepte d’apporter sa pierre à l’édification d’un système d’entraide international, où les flux d’hommes, systèmes, liaisons et matériaux soit simplifié et non-taxé. Et ainsi, lorsqu’un pays sera proche de faire face à un malheur, nous soyons capables de l’en empêcher. Car notre rôle à nous, Seigneurs et dirigeants du Grand Continent, est bien d’avoir les moyens de faire respecter la loi partout sur nos terres. »
Toujours debout, Araho Daiki se pencha néanmoins pour prendre un large parchemin du dessous de la table. Il le déroula face à lui, et fit amener une plume et de l’encre.
« Nous avons tous un intérêt à une telle collaboration. Mais surtout, nous ne le faisons pas pour nous, nous le faisons pour tous ceux qui attendent autre chose que le silence face à l’injustice. »
Et devant lui, Araho Daiki ne tarda pas à voir les Seigneurs se tenir prêt à signer ce qui allait officialiser la première collaboration de différents pays.
Spoiler:
RP terminé. Les Seigneurs et représentants peuvent néanmoins répondre pour officialiser leur approbation. Seuls les représentants/Seigneurs de Tsuchi/Mizu/Kaminari no Kuni sont libres de choisir de signer ou non. Pour les autres, ils n’ont pas d’autre choix que de signer (vous vous demandez pourquoi ? vous le saurez bien un jour).
Les conséquences de la collaboration internationale:
La collaboration internationale introduira de nouveaux éléments RP : une simplification de l’entraide sur les missions, l’étendue du système de primes pour les tous les personnages, une facilité à faire connaître les contrats dans les autres pays, et des tas d’autres choses qui pourront voir le jour inRP si les personnages joueurs s’y impliquent.
Un incident diplomatique... J'avoue que je serais très ennuyé d'en crée un avec le pays du fer comme le laisse entendre le seigneur Nagamasa à cet instant. Ecoutant ses propos et ses divagations, je n'y réagis pas, estimant qu'il est préférable de ne pas nous écarter du sujet et plus encore de réellement crée un conflit. Je pense que le Mizukage ne serait pas ravit d'apprendre que j'ai réussi à nous mettre Tetsu à dos en plus d'Iwa et de Kumo.
Écoutant chacun des discours, je reste silencieuse, les mots de chacun étant porteur d'une vision. Un point de vue souvent opposé à ceux du seigneur du feu et qui pourtant, ne lui faisait pas totalement barrage. Me posant pour l'heure en observatrice, je tente de comprendre réellement l'ampleur de tout cela et surtout le rôle que je peux réellement avoir à jouer ici. Pourquoi diable notre daimyo n'est pas là ? Pourquoi le Mizukage ne sait-il à la limite pas déplacé de lui-même étant une autorité aussi au dessus de ma tête ? J'ai l'impression d'être dans une position plus qu'inconfortable, surtout après les mots du Shogun.
C'est définitif, je n'ai pas ma place ici. Pourtant, je ne peux pas partir, je suis obligé de rester, d'écouter et pire encore... De faire un choix.
Mes iris posées sur le seigneur masqué, je reste interdit de longue seconde après son discours. Comme un blanc dans mon cerveau. J'ignore quoi pensée et surtout quoi faire. Je ne suis pas Seigneur, je ne peux pas signé pour Ao. Mais si je ne le fais pas, ils vont pensé que Mizu refuse cela et cela ira contre les seuls dires que j'ai pu avoir. Tout comme si je signe, en tant que Shinobi de Kiri, cela signifierait que je m'octroie le droit de voter à la place de mon seigneur...
Restant assise alors que les autres seigneurs signe déjà, je relève le regard vers les balcons, cherchant à voir le cousin du Mizukage, espérant qu'il me ferait un signe ou je ne sais trop quoi d'autre qui me donnerait la réponse à ce satané dilemme. Signer ou ne pas signer ?
Mais non, l'Hyôsa reste tapit dans l'ombre. Vraiment d'aucune utilité celui-là. Enfin, comme tout manipulateur de glace, j'ai l'impression... Ai-je de la rancune contre les Yuki et les Hyôsa ? Absolument pas, juste un peu. Entre les Yuki qui sont prompt à la trahison et les Hyôsa qui on boycotté les sabreurs lors des parlementations, comment pourrait-il en être autrement ? L'un ruine le village et l'autre le clan dont je suis la cheffe. M'enfin, là n'est point le soucis à cet instant...
Toujours immobile dans mon siège, plus d'un seigneur a déjà signer alors que je suis toujours au prise avec mon dilemme. Situation compliqué. Aucune des actions ne semblent la plus judicieuse et pourtant, je veux faire preuve de bonne foi aux yeux de tous.
"Vous me mettez dans une position délicate. Je ne suis pas désireuse de prendre une décision à la place de mon seigneur et ce même si je suis là pour le représenter. Néanmoins, je pense fortement qu'un tel traité ne changera pas grand chose sur le fonctionnement que nous avons à Mizu actuellement étant donné que Kiri est toujours resté sous la coupe de ses Daimyo. Cependant, j'ai peur d'entendre de nouvelles spéculations. Dés lors, je vous demande l'autorisation de signer en mon nom en guise d'engagement temporairement pour le moment, et non en celui du seigneur du Pays de l'eau, quitte à refaire le trajet jusqu'ici pour signer pour lui une fois son aval obtenu, si tant est qu'il soit d'accord avec tout ceci." C'était une première idée. Il est vrai que j'aurais tout aussi pu demander un délai, afin de présenter le sujet à Kiri, au Mizukage et peut-être même au conseillé du Daimyo, mais cela aurait-il été suffisant comme réponse ? Je n'en suis pas certaine et montrer aux yeux de tout ceux présent ici la bonne volonté de Kiri pour la paix n'est-il pas là, la meilleure chose à faire ? Quitte à me faire taper sur les doigts ? Signer ce traité est en mon sens la seule réponse possible de la part de Mizu et si on me fait comprendre que j'ai fait une erreur en le faisant, je défendrais ce choix en démontrant par A+B que c'était la solution la plus viable pour Kiri.
Ainsi, prenant bien soigneusement le temps de lire tout le document, j'y appose ma signature en dessous de celle des autres daimyos.
Un long silence se tissa dans l’assemblée, en effet les signes précurseurs de tensions daignaient enfin se montrer. Surtout depuis qu’Araho Daiki, héritier légitime du seigneur du Feu avait pris la parole. Son vécu n’avait pas été des plus paisibles et cela se ressent inévitablement dans le moindre de ses propos… Dans sa haine profonde des shinobis. Et quand bien le Lotus Blanc reconnaissait ici la lignée de son vieil ami, lui comme la dirigeante du rempart ne peuvent omettre ce détail important. Fallait-il oublier qu’en dépit de tous les événements, Daiki avait été membre à part entière de l’Organisation criminelle « Shoshikidan » ? Non. Du moins, lui, de son grand âge savait cela un élément indispensable.
Mais dans l’instant même, lui-même savait qu’il aurait à endosser beaucoup de chose, dont la responsabilité des agissements récents de celui qu’il avait nommé « Nidaime Tsuchikage ».
Il était là dans un guêpier fort déplaisant, qui viendrait entacher la réputation immaculée qu’il véhicule depuis tant d’années. Une situation qu’en soit, il ne pouvait accepter. Pour lui, ni même pour @Byakuren Yume.
Byakuren Masato montra alors son véritable visage : celui d'un homme qui n'avait que faire des autres et de ce qui pouvait bien leur arriver. Il faisait là ce que sa noble famille faisait de mieux, piétiner les faibles pour briller. Dans le cas présent, le Seigneur avait eu besoin d'un bouc émissaire pour faire étinceler sa bienveillance, et il l'avait trouvé en la personne de Borukan Akimoto. Un Kage qu'il avait pourtant lui-même nommé dans l'espoir qu'il garderait les ennemis du pays hors de sa portée. À la place, il en avait créé de nouveaux. Chose que le Lotus Blanc ne pouvait plus accepter, il devait se sortir de cette situation.
« Comme je vous l’ai énoncé chers confrères, le problème ne vient pas des Villages Cachés ou des Shinobis en somme... Mais bien des hommes qui les dirigent. Et si je m’insurge quant à l’idée de signer un tel traité, c’est bien parce que je pense pas à avoir à faire mes preuves. L’histoire n’ayant que maintes fois noté l’innocence de Tsuchi no Kuni. » Le Byakuren observa longuement chaque personne présente autour de cette table notamment le seigneur féodal du Fer. « Prenons d’ailleurs en exemple le meurtre de notre cher Nagamasa Chogen lors du sommet des Kages. »
Un silence plana à nouveau.
« Ainsi comme je l’ai dis, Cher Daiki. Borukan Akimoto paiera pour avoir osé s’attaquer à votre noblesse. D’ailleurs à compter de ce jour solennel, j’annonce dès lors sa destitution du poste de Tsuchikage… »
Il y eut un étonnement général, particulièrement lorsque celui-ci désigna celui qui serait la prochaine ombre de la Terre… Tous suivirent la position qu’indiquait sa main et à la grande surprise : Celui qui l’avait accompagné en ces lieux.
« Et nomme aujourd’hui Nagamasa Yoshitsune, plus connu comme étant “L’enfant du Fer” Sandaime Tsuchikage ! »
Info:
@Nagamasa Yoshitsune est invité à prendre part aux évènements suite à l'invitation du Seigneur Masato.
Rien de ce qui se passe réellement dans le lieu-dit abritant la réunion historique, n’eût d’importance pour le leader du clan Nagamasa. A vrai dire, l’état du village et de ses habitants (pour ne pas dire Sun-Hi et ces autres personnes auxquelles il tient) lui importait davantage. Alors tandis qu’il était assis, Yoshitsune se prêta au jeu de l’écoute. Tentant de comprendre la moindre expression, le moindre non-dit.
En tant que Shinobi et non plus Samouraï.. Il y’a de ça bien longtemps que l’Enfant du Fer eut compris qu’il existe en ce monde empli de distractions des individus bien plus fascinants que d'autres ; des individus dit doubles, qui séparent leurs activités entre ce qu'ils peuvent montrer et ce qui doit rester secret (mais les secrets sont parfois bien plus faciles à percer à jour qu'on ne le croit) ; des individus en conflit avec leurs propres convictions et celles qu'ils doivent servir, qui s'exposent de plein gré au danger, qui constituent eux-mêmes un danger. Et en cela Araho Daiki est pour Yoshitsune particulièrement distrayant malgré leur position d'opposants.
Le samouraï ne l’eut jamais apprécié, pas même un peu. Et d’ailleurs au-delà même de cette souffrance dont il se targue d’être victime, lui n’entrevoyait que ce criminel partisan du Shoshikidan. Quand bien même sa filiation puisse t-elle être, elle ne justifierait jamais le moindre de ces agissements. Et encore moins ce masque ridicule dont il s’était affublé. Peut-être parviendrait-il à tromper l’assemblée, mais derrière ces faux semblants, Yoshitsune pouvait imaginer le sourire carnassier de l’homme.
Ainsi Il y a désormais bien de mots qui fusent dans la cervelle du véritable héritier d'Hideyoshi, mais aucun ne transperce la barrière de ses lèvres ; rien, juste un silence pesant alors que son oncle dont il est si fier, lui offre ce sourire qui lui est propre. Et si ses prunelles sombres, ne sont pas preuve de sa filiation, il n’en est rien - Dans leur regard tout cela se comprend sans la moindre parole.
Pourtant Yoshitsune ne peut s'empêcher de perdre se contenance à l'entente de cette voix aussi forte qu'amère ; comme brisé par ce mensonge éphémère qu’il se voue à protéger. Il ne peut se mentionné, en cet instant et sait sans aucun doute, que cette Shiori a raison. Après tout il connaît l’implication de Alderan dans le meurtre de ses frères, et le savait disciple de l’homme au chapeau. Alors tandis que l’envie le dévore, il se tempère. Peut-être essaye-t’il d'être plus fort qu’il ne veut le faire croire, peut-être qu’il a ce besoin de se prouver quelque chose, qu’il peut comprendre le monde qui l'entoure ; ou peut-être souhaite t-il simplement le comprendre 'lui' ; la source de tes tremblements, la source de sa colère : Daiki.
Il en vient à soupirer tandis que sa main glisse lentement le long de ce parchemin qu’il tient, attendant bien la suite de ses mots, comme s'il lui importait plus qu'il ne voulait le faire croire ; peut-être était-ce bien cela... Mais il est impossible de se l'avouer pour Yoshitsune, ce n'est pas dans ses cordes, ce ne serait pas logique ; et puis ce ne serait surtout pas lui.
« Les villages se pensent au dessus des lois ?! Comment ose-t-il dire ça. » pensa Yoshitsune… Mais bien conscient de la place qu’il occupait en ces lieux, il ne pouvait se permettre de s’insurger. A l’inverse des autres seigneurs comme son Oncle, la Directrice de l’académie ou même l’homme dont il était l’accompagnateur : Byakuren Masato.
« Comme je vous l’ai énoncé chers confrères, le problème ne vient pas des Villages Cachés ou des Shinobis en somme... Mais bien des hommes qui les dirigent. Et si je m’insurge quant à l’idée de signer un tel traité, c’est bien parce que je pense pas à avoir à faire mes preuves. L’histoire n’ayant que maintes fois noté l’innocence de Tsuchi no Kuni. Le Byakuren observa longuement chaque personne présente autour de cette table notamment le seigneur féodal du Fer. « Prenons d’ailleurs en exemple le meurtre de notre cher Nagamasa Chogen lors du sommet des Kages. »
Un silence plana à nouveau.
« Ainsi comme je l’ai dis, Cher Daiki. Borukan Akimoto paiera pour avoir osé s’attaquer à votre noblesse. D’ailleurs à compter de ce jour solennel, j’annonce dès lors sa destitution du poste de Tsuchikage… »
Il y eut un étonnement général, particulièrement lorsque celui-ci désigna celui qui serait la prochaine ombre de la Terre… Tous suivirent la position qu’indiquait sa main et à la grande surprise : Celui qui l’avait accompagné en ces lieux.
« Et nomme aujourd’hui Nagamasa Yoshitsune, plus connu comme étant “L’enfant du Fer” Sandaime Tsuchikage ! »
[…]
« Veuillez prendre paroles Nagamasa-San. » indiqua le Lotus Blanc.
Tout se passa très rapidement. Yoshitsune ne comprit d’ailleurs pas l’ensemble des raisons qui poussèrent son seigneur à agir de la sorte, mais alors qu’il l’invita à prendre la parole, d’un mouvement fort rapide se présenta devant l’assemblée.
Nagamasa Yoshitsune :
« Ne voyez nullement de l’insubordination dans mes propos, Araho-Dono. Mais sauf votre respect, je vous prierai de bien vouloir rester à votre place et traiter les autres seigneurs ici présent avec la dignité qui leur ai du. Il s’agit de la première chose que nous apprenons à Tetsu no Kuni, un hôte doit savoir faire preuve de respect envers ses convives. Sans même aller jusqu’à parler de respect, faites preuve d’humilité. Je sais bien qu’en temps normal mon statut ne permettrait pas de vous témoigner une telle insolence, toutefois je ne permettrai jamais que ces seigneurs envers qui j’ai prêté serment se voient calomnier par un homme ayant servi un vulgaire criminel. »
« Tout à l’heure vous avez dit, avoir été témoin d’une guerre civile ayant détruit votre foyer n’est-ce pas ? Mais n’est-ce pas là encore l’oeuvre du prestidigitateur qui vous a servi de Mentor toute ses années ? De ce mentor Alderan qui nous a attaqué à l’aide de son géant, nous autres villages cachés ? De ce mentor qui s’est servi de ce fier guerrier qu’a érigé Dame Yashigare en la personne de Soyokaze, pour massacrer les civils ? »
« Pas plus tard que tout à l’heure, vous avez émis un jugement qui me déplait encore. “Vous qui n’avez jamais rien vu”, “Qui dans cette salle à perdu sa famille ?” n’est-ce pas ? »
« Et bien je témoigne en tant que fier shinobi du pays de la terre, en tant que fier Samouraï du pays du Fer, avoir été les yeux, de ces seigneurs à qui j’ai prêté serment. Je témoigne avoir vu la tristesse du peuple du Feu, affligé par ces tourments que vous leur avez infliger, dissimulé dans l’ombre de celui qui vous manipulent. Je témoigne avoir vécu l’affliction du peuple d’Iwa lorsque nos proches nous ont été arrachés.. Qui dans cette salle à perdu sa famille ? Et bien moi, Je témoigne avoir perdu ma famille, mes deux frères ; Koga et Chogen. Tout ça par votre faute Araho-dono. A vous et votre Organisation. »
« Pour que les Hijins le sachent. Je sais qu’en avoir sauvé certains d’entre vous n'effacera nullement les erreurs commises par mes pairs, toutefois en ce qui concerne mon frère… Je vous pris de l’excuser.»
Il inclina la tête devant le peuple du feu quelques instant, manquant de tressaillir. Mentionner Chogen lui fit un haut le coeur mais il reprit rapidement sa contenance, il le devait.
Nagamasa Yoshitsune :
« Mon frère, Nagamasa Chogen était un frère aimé, un neveu respectueux mais un parfait idiot. Si le fait qu’il eut vécu ses rêves jusqu’au bout me réjouit, jamais il n’aurait dû devenir Tsuchikage. Aveuglé par ses émotions, il n’a jamais pris une décision raisonnable et c’est sans doute ainsi que la faucheuse l’aurait emporté, pressant sa lame contre sa gorge si Aldéran, Mentor d’Araho-dono n’eut pas hâté les choses. Encore une fois il est trop tard pour espérer changer le passé mais puisse mes excuses les plus sincères aller au peuple du Feu, pour ne pas avoir pu conseiller mon jeune frère. »
« Et ce qui concerne Borukan Akimoto, ses agissements envers vous, lourd d’accusations aussi soient-ils, me sont inconnus à ce jour. Toutefois j’ai combattu à ses côtés et je puis assurer à tous que jamais il n’aurait agi de la sorte sans raison. Malgré tout, il est vrai qu’il mérite une punition et Byakuran-Sama ne manquera pas à ses engagements.»
La main du Lotus Blanc fit mine de s’esquisser à même les airs pour interrompre Yoshitsune mais il laissa poursuivre.
Nagamasa Yoshitsune :
« Si je devais poursuivre, “Je témoigne” devant l’ensemble des Hijins qu’il existe bien une raison pour expliquer que ce soir, comme vous dites tous ces gens rentrent chez eux seuls, après avoir récupéré les cendres de leurs proches. Et j’accuse, Araho Daiki d’en être la principale raison.»
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