Le jour se levait, au loin le soleil prenait son envol vers les cieux. Rattrapé par les nuages, il tentait de les semer.. Pourtant il savait d'avance la course perdue, qu'il était cent fois plus lent que les nuages moutonneux qui le traquaient. Mais il persistait à briller de sa nitescence presque divine. Il illuminait le monde, et quand il se faisait acculer par ces bouts de coton flottants, ses rayons les traversaient comme s'il les passait au fil de l'épée. Cela amusait Shinobi qui appréciait ce spectacle chaque matin comme le café. Il était encore l'aube mais on sonna à sa porte avant qu'il ne puisse juste retirer son café du feu. Il songea d'abord à l'inopportun Metaru Kahei, son ancien élève mais il se souvint qu'on était en jour de semaine et que par déduction, le susnommé se trouvait à la raffinerie entrain de donner un coup de main à ses parents. Alors il s'interrogea sur l'identité de celui qui venait l'importuner de si bon matin en se dirigeant vers la porte. Lorsqu'il l'ouvrit, il tomba nez à nez sur un hurluberlu, le regard émerveillé, les cheveux en coupe au bol et qui empestait l'eau de Cologne cent mètres à la ronde. Shinobi en eut des haut-le-coeur et retint des grimaces de dégoût alors qu'il fut saisi d'une forte envie de régurgiter ses entrailles. « Vo.. vous ête..s Suzuri Shinobi?! » annonça le nouvel arrivant en hurlant. Surpris, le prince des simulacres plissa les yeux et rétorqua d'une voix caverneuse qui en aurait fait tressaillir plus d'un « Pas besoin de hurler ! Décline sitôt ton identité et que me veux-tu ? »

« C'est que.. c'est que j'étais impressionné de vous voir en chair et en os, monsieur. » se justifia le bougre. « J'ai l'air d'être un fantôme ? » reprit l'air agacé Shinobi, en coupant par ailleurs la parole à son interlocuteur qui haussa les sourcils, surpris. Ce dernier annonça ensuite solennellement «  Je suis un messager dépêché par le gouvernement provisoire de Kumo. Vous êtes convié à vous rendre en diligence à la grande bibliothèque du village pour y préserver les ouvrages et les savoirs qui y sommeillent d'un individu relativement dangereux. » Et ajouta en présentant l'ordre de convocation au concerné qui s'en empara aussitôt et s'empressa de le détailler. «  Selon certains de nos informateurs, il aurait indiqué vouloir les dérober. Vous ne serez pas seul mais accompagné de deux chuunins, respectivement Yagi Aoi et Nara Shikano. »

Shinobi remercia ce messager extravaguant et lui permit de disposer. Il referma la porte derrière lui et alla déguster son café. Pour la première fois de sa vie, il recracha sa première gorgée qui lui parut infect. En vérité, il avait laissé trop longtemps au feu sa mixture ce qui permit aux grains de café broyés d'imprégner en excès l'eau de leur amertume. Il aurait pu palier à ça en ajoutant du sucre mais c'était pour lui commettre un sacrilège. Il ne buvait qu'exclusivement du café et rien d'autre, pas de sucre. C'était péché selon lui d'ajouter un condiment au café.

Pour tout dire, sa journée commençait très mal, car sans café Shinobi devenait quelqu'un de très nerveux et aigri. Il semblait à cran et rouspétait de manière incessante en s'habillant. Lorsqu'il quitta enfin son domicile en tenue de combat puis parvint devant le parvis désert de la Grande Bibliothèque, il fut frappé par la vacuité de l'endroit. Habituellement c'était tout le contraire, le parvis était noir de monde. Mais comme il faisait matin et qu'un débat avait lieu à l'Assemblée, tout le monde s'y était rendu et avait délaissé ses activités, mêmes les Suzuris qui à l'accoutumée passaient le plus clair de leur temps à éplucher de nouveaux ouvrages à la bibliothèque s'y étaient aussi rendus. Exceptés quelques désintéressés de la vie politique qu'on comptait sur les doigts d'une main passaient ci et là entre les rayons de la bibliothèque. C'était le lieu culturel de Kumo, une bâtisse haute de trente mètres et large de vingt. À l'intérieur, son plafond était en voûte, ses murs recouverts de multiples étagères qu'on comptait non pas par centaines mais par milliers. La Grande Bibliothèque représentait la force intellectuelle de la nation de la Foudre. De longs et larges meubles à rayonnage traversaient son enceinte.

Aussi frappant que la désertion de l'endroit, un autre détail avait interpellé Shinobi. Il était étonnamment précisé sur l'ordre de mission d'empêcher l'étranger de se rendre dans la salle commune de la bibliothèque, là où il n'y avait pourtant aucun ouvrage. Mais les ordres semblaient clairs sur ce point. Soupçonnant que quelque chose se tramait, Shinobi s'y rendit en restant aux aguets. Sur le chemin, il piocha un ouvrage de droit dans une étagère, sûrement pour passer le temps et patienter l'arrivée imminente de l'ennemi.

Je m'étais levée de bonne heure pour une fois, sans raison particulière... C'était étrange, ça m'arrivait rarement ce qui me m'étais sur mes gardes... Tout le monde à la maison me félicitait de me lever si tôt, mais je ne répondais rien à ça, me contentant de me questionner sur ce qui avait pu me réveiller. Je m'installai dans le salon, face à mon père et attendis qu'un domestique apporte le petit-déjeuner. Chez moi, celui-ci se composait d'un produit laitier, de viande et d'une sucrerie... Ce pouvait être vraiment spécial ou étrange pour un étranger du clan, mais nous, on en avait l'habitude et on adorait ça pour la plupart. Quoiqu'il en soit, je commençais à manger lorsque ma tasse se fêla, signe de mauvais augure d'après mon père... Je ne croyais pas vraiment en ce genre de chose, mais j'avais un mauvais pressentiment depuis mon réveil qui ne faisait que s'amplifier... Après avoir laissé un soupir s'échapper de mes lèvres, je continuais mon repas, cependant je fus interrompue par un membre du clan qui m'apporta un ordre de convocation...

- Je suis navrée, mais je vais devoir y aller...

À ces mots, je me levai et pris la direction de la chambre de mon frère afin de dérober quelques vêtements. Je me changeai rapidement, avant de sortir et de prendre la direction de la Grande Bibliothèque. Je ne savais pas ce qu'il y avait de si important là bas, mais je devais arrêter le type qui souhaitait "percer les secrets" de cette bibliothèque. Cela aurait été bien plus facile si je savais exactement ce qu'il fallait protéger, mais j'avais pas vraiment le choix, fallait que je fasse avec... J’accélérai le pas pour en venir à courir vers ma destination, plus tôt j'y serai et mieux ce serait. Pendant ce temps, je me demandais avec qui j'allais devoir faire équipe, d'après l'ordre de mission, je devais être avec deux autres personnes... Enfin, dans ce village, je ne connaissais pas grand monde alors y avait peu de chance que je connaisse mes partenaires, mais il ne fallait pas que ça me porte préjudice... Peu importait mes partenaires, l'important était de réussir à arrêter le petit curieux.
J'arrivais bientôt à destination, je restais immobile quelques secondes devant l'entrée, me disant que c'était la première fois que je mettais les pieds ici, puis j'entrai... Je pris ensuite la direction de la salle commune afin de vérifier que l'intrus ne s'y trouvait pas déjà, et pour savoir si l'un de mes partenaires était arrivé. Tout en avançant dans la bibliothèque, je commençais à crier espérant que quelqu'un me réponde...

- Y a quelqu'un ?!

Je n'aimais pas l'idée d'être seule dans ce lieu plutôt grand avec un ennemi inconnu, alors je n'avais plus qu'à prier pour que l'un des shinobis de Kumo se trouve là... Je ne croyais pas au fantômes, mais c'était pas vraiment rassurant d'être dans un lieu aussi désert, sans compter que je n'avais jamais vu autant de livres avant ce jour... Je n'étais pas du tout à l'aise... Je continuais donc à parler, espérant que je finirai par obtenir une réponse de quelqu'un.

- J'ai reçue un ordre de convocation pour protéger ce lieu !

Aujourd'hui était un jour important, il s’agissait là des élections menant à la prise de pouvoir d'un kumojin à la tête du village. Shikano n'ayant aucune prétention à un tel titre, lui désiré prendre place dans l'assemblée pour être témoin de cet événement qui changerait la face du pays, mais aussi celle du monde. Préparé et bien déterminé à avoir l'une des meilleurs place, le Nara vint à prendre de l'avance et partie assez tôt de chez lui. Traversant son entrée et s'engouffrant dans la rue, il vint à prendre la direction de l'assemblée. Sur le chemin, courant derrière lui, un homme, un ninja pour être plus précise, vint à prononcer son nom à mainte reprise, cherchant à l'interpeller.

S'arrêtant et venant à faire face à l'homme en question, se dernier, essoufflé, vint à lui faire par d'une missive. Étant passé chez lui quelques instants avant, l'ayant ainsi raté de prêt, le ninja avait après de par la femme de Shikano que ce dernier était parti pour les débats. S’étant pressé, il avait réussi à rattraper le Nara dans sa marche. Lui faisant ainsi part d'une certaine mission à laquelle, il était convié, Shikano prit alors conscience des informations concernant ses obligations de ninja. Un inconnu ciblant la Grande Bibliothèque, plus précisément la grande salle, c'était relativement étrange, du moins pour ceux qui savaient que cette pièce était presque vide.

Enfin bon, obligation oblige, le ninja repartit, en allant de même pour Shikano qui un peu déçus de ne pas pouvoir faire un tour à l'assemblée était tout de même partie pour la Grande Bibliothèque. Pressant le pas et se déplaçant dans la ville en sautant de toit en toit, il ne mit que peu de temps. Cherchant à son arrivé ses partenaires dont-il avait été informé de leur présence, Shikano ne les trouva pas sur le coup, sans doute était-il arrivé le premier, sans le savoir, ou bien, c'étaient-ils tout bonnement raté de peu lors de leurs déplacements dans l'édifice. En tout cas, après un certain temps à patrouiller un peu partout, Shikano vint à tomber sur quelqu'un.

Salut, on est assigné à la même Team ?

Les trois Kumojins, qui étaient arrivés dans la salle commune et centrale de la Grande Bibliothèque, furent les premiers. Mais rapidement, ils purent sentir un son inhabituel dans ces lieux venant de derrière. Sans avoir le temps de se retourner, une violente bourrasque les prit de court et les força à se couvrir le visage et à courber les genoux pour prendre appui, sans quoi ils auraient sans doute été emportés par le vent. Cela dura une bonne vingtaine de secondes, puis le temps revint à la normale. Néanmoins...

« Félicitations, votre réactivité m'impressionne. Vous êtes arrivés ici avant moi. Néanmoins, ce n'est pas une bonne nouvelle pour vous. »

La voix venait du centre de la pièce. En se retournant, les shinobis du village des Nuages purent remarquer la présence, nouvelle et inédite, d'un homme qui se redressait. Comment était-il apparu ici ? Etait-celui qui était à l'origine de la bourrasque de l'instant précédent ? Alors que cet inconnu reprenait, il dévoilait des habits blancs, des tatouages mystérieux au niveau du crâne, un katana et surtout une sorte de bras... métallique ?

« Si j'avais eu le temps de trouver ce que j'étais venu chercher ici, je n'aurais eu qu'à partir en vous ignorant... »

Il laissa son bras articulé se reposer sur le manche de son katana. Soyokaze était désormais bien droit et portait un regard froid sur le trio qui lui faisait face.

« ... mais maintenant, à moins que vous ne fuyiez, je vais devoir me débarrasser de vous. »

Spoiler:

https://youtu.be/Ip4wiAa92sQ

L'atmosphère devint brusquement pesante, un vent fort traversa la salle et fit voler en éclats l'ouvrage que lisait Shinobi ce qui l'agaça. Mais ce qui le courrouça encore plus fut d'être lui aussi projeté au loin par cet aquilon venu de nulle part, comme son bouquin le fut. Alors sitôt par réflexe il se saisit de l'accoudoir du siège sur lequel il se trouvait, dérapa avec ses semelles sur le sol et fléchit enfin ses jambes pour se stabiliser.

En se redressant il sentit une vive douleur près de sa joue comme si elle avait été entaillé, voilà ce que cela lui avait coûté sa négligence en se plongeant un peu trop dans sa lecture. Il regrettait amèrement d'avoir offert une occasion rêvée à l'ennemi d'attaquer en surprise, son expression du visage en témoignait. « Kkkh khhh... tu es vraiment trop bavard. Je vais te faire avaler ta langue. Tu causes trop, ça me mets en rogne. » proféra Shinobi au nouvel arrivant qu'il s'empressa de détailler. Sa silhouette était athlétique, presque svelte. Il avait tout l'air d'être humain sauf le bras gauche qui semblait métallique, peut-être ce ronin portait une prothèse énonça en premier lieu Shinobi comme hypothèse. Puis comme pour attester de la présence d'une entaille sur sa joue, il porta sa main vers son visage blafard alors qu'au même moment son adversaire glissait lui son bras articulé vers le manche de son sabre. En essuyant le peu de sang qui en coula, il esquissa un large sourire et émerveilla son visage en exprimant son amusement pour la situation incommode dans laquelle il se trouvait. « Vous deux, on n'a pas eu le temps de faire les présentations. » Il sembla s'adresser à ses deux camarades de mission « Alors retenez ceci : ne vous gênez pas mutuellement avec vos capacités respectives et surtout soyez deux fois plus prudents que vous ne l'êtes d'habitude. Cet adversaire est puissant, c'est indéniable. Et toi, tiens-toi prêt à pâtir de ton orgueil. » vociféra-t-il à son égard.

Lorsque enfin son regard traversa celui de ce supposé samurai qui trônait au centre de la salle, il aperçut de la prestance émaner de son corps, puis son regard glacial le percer avec ses deux autres camarades qu'il ne savait ni serein ni apeuré. Leurs états l'importaient peu, ce qui l'intéressait davantage c'était d'en découdre avec cet ennemi qui s'annonçait d'entrée de jeu puissant avec un orgueil n'ayant d'égal que son arrogance.

Le coup d'envoi était donné. Il déroula face à lui le parchemin accroché dans son dos par une lanière qui traversait son torse diagonalement. Et soudain, après qu'il se soit saisi d'un pinceau à calligraphie dans sa sacoche ninja et qu'il enduit d'encre grâce à son affinité spéciale, il traça sur sa toile une myriade d'esquisses à une vitesse ahurissante qui prirent vie ensuite sous forme de petites hirondelles. Elles étaient toutes enduites de son chakra et elles fondèrent aussi toutes simultanément sur leur unique cible pour gêner sa vue. Certes elles étaient inoffensives d'apparence, mais surtout ce qui faisaient tout bien considéré leur dangerosité c'étaient qu'elles dissimulaient une autre fonction que gêner la vue de leur cible. Lorsqu'elles arrivèrent en grand nombre à son niveau, toutes y compris celles encore à la traîne, celles en hauteur et à l'opposé celles à ras-du-sol explosèrent et aspergèrent leur alentour d'une encre étrangement visqueuse.

Au fait il était redoutable pour quiconque de se laisser tacher par cette encre si on savait son utilité. Mais comme aux premiers abords cela ne semblait pas aussi évident, on ne se posait pas vraiment la question et on se contentait de sauter, surtout chez les esprits pragmatiques. Cependant, on se rendait finalement compte, souvent trop tard, de la perfidie de cette attaque pourtant simplette. Ce qui relevait presque du génie c'était de voir comment le sol de la pièce et quelques piliers soutenant le plafond, surtout vers la position de l'opposant, avaient fini désormais couverts d'encre. Shinobi avait prévu le coup, si son adversaire se résignait à bondir vers le plafond, l'atterrissage poserait problème. Il cherchait virtuellement à le marquer coûte que coûte avec son chakra pour ensuite mieux le localiser, mais ça il était le seul à le savoir. C'était indispensable selon lui pour avoir toujours un coup d'avance durant un affrontement. Mais sa réflexion ne s'arrêtait pas jusque là, il la poussait plus loin encore. En plus d'avoir jugé bon d'occuper son adversaire durant les prémices du combat, pour d'une permettre à ses camarades de se ressaisir et armer leurs attaques, il en avait aussi profité de deux pour préparer sa seconde attaque. Alors que ses hirondelles fendaient l'air il y a peu, il dessinait déjà une autre créature fantomatique sur sa toile prête à jaillir pour constituer sa prochaine offensive contre le samurai à la coiffe grise et scintillante comme l'argent.

Je n'eus pas le temps de prêter attention à mes camarades qu'une bourrasque se manifesta, elle était trop puissante pour moi alors je fus obligé de poser un genou à terre et de me protéger le visage avec mes bras, sans quoi j'aurais ans doute pris un ou deux livre en pleine face avec des risques qu'un de mes yeux en pâtisse. Même comme ça, j'eus du mal à résister, il fallait dire que la défense n'était pas vraiment mon fort... En tous cas, pas besoin de réfléchir trop longtemps pour se rendre compte qu'il s'agissait là d'une salutation d'un type qui en voulait à Kumo ou de notre fameux voleur. Mes soupçons se confirmèrent lorsque l'homme en question se présenta officiellement à nous et alla même jusqu'à nous féliciter, décidément je ne le comprenais pas... La technique qu'il avait employé était puissante pour réussir à tous nous mettre sur la défensive, mais il semblait déborder d'énergie ce qui me poussa à penser qu'il était puissant, bien plus que moi... Et cela ne m'aurait pas étonné qu'il nous sorte une autre technique du genre, raison pour laquelle je ne m'étais pas relevée, j'étais actuellement sur la défensive, prête à bondir d'un côté ou de l'autre au cas où il n'en aurait pas fini avec nous...

« Kkkh khhh... tu es vraiment trop bavard. Je vais te faire avaler ta langue. Tu causes trop, ça me mets en rogne. »

Apparemment, l'un de mes partenaires avait le sang chaud... Malgré sa réaction face à la provocation du voleur, il ne semblait pas vraiment déstabilisé par notre adversaire et faisait preuve d'une grande confiance en lui... Il était donc soit très stupide, soit très fort, assez pour être capable de tenir tête à l'autre clown ou peut-être qu'il était un peu des deux... Enfin, son intervention m'avait permis de me détendre un peu. Je posais une nouvelle fois mon regard vers l'intrus pour l'observer, ses tatouages me perturbaient un peu sans compter sur son bras... Un bras métallique ? Je pris une grande inspiration, puis je tournais la tête vers celui qui lui avait répondu, me demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire...

« Vous deux, on n'a pas eu le temps de faire les présentations. Alors retenez ceci : ne vous gênez pas mutuellement avec vos capacités respectives et surtout soyez deux fois plus prudents que vous ne l'êtes d'habitude. Cet adversaire est puissant, c'est indéniable. Et toi, tiens-toi prêt à pâtir de ton orgueil. »

Bon... Le fait qu'il prenne la tête du groupe ne me dérangeait pas trop en sois, mais je ne voyais pas comment nous pouvions éviter de nous gêner alors que nous n'avions aucune idée des capacités des autres... Et puis, je voulais bien être prudente, mais j'avais tellement peur de faire une erreur que je ne savais pas par où commencer... Alors, toujours à terre, je fis un hochement de tête pour signaler que j'avais compris espérant que les deux autres avaient remarqué ma réaction. Tout en restant près du sol, je me reculais lentement pour observer mes camarades, sans quitter notre adversaire des yeux. Son regard glacial me pétrifia, tous mes muscles étaient tendus et mon instinct me criait de ne surtout pas baisser ma garde... Je ne tardais pas à observer des hirondelles se jeter vers lui, puis il y eut une explosion et... De l'encre ?!

Résumé du tour:

@Nara Shikarai est exclu de l'Intrigue. Au Narrateur de poster, bon RP et bonne journée.

Celui qui semblait diriger le plus les opérations n’avait apparemment pas apprécié l’assurance dégagé par leur adversaire. Mais Soyokaze n’en avait que faire. Toujours impassible et son étrange bras sur l’extrémité du manche de son arme, il observait ses ennemis. Autour d’eux, un paysage certes magnifique pouvait être contemplé, à condition de ne pas relâcher son attention. Entre baies vitrées, couloirs se perdant et au loin ouvrages à foison, l’homme à l’épée désirait au plus profond de lui ne pas saccager un tel lieu, mais étant sans doute le plus professionnel de son groupe, il s’acquitterait de la tâche qui lui avait été confiée sans faire le moindre sentimentalisme.

Et cela passait également par son honneur et par l’avertissement qu’il avait tendu à ses adversaires. Si jamais ces derniers restaient et que Soyokaze entamait réellement le combat de son côté, alors il le terminerait coûte que coûte. Et cela ne pourrait être modifié par n’importe quelle intervention, même si l’Autre intervenait.

Le chef Kumojin avait lancé des petites créatures, que son adversaire prit comme de l’encre. Un Suzuri, pensa-t-il aussitôt. Mais curieusement, il ne sembla pas vouloir se défaire ou esquiver ces projectiles animés. Non, Soyokaze ne bougea point, comme s’il savait que ce qui lui était lancé était au final inoffensif.

« Un Suzuri, tu es donc chez toi ici. Mais connais-tu tous les secrets de ce lieu ? »

L’heure de la riposte avait sonné, et donc également celle de démarrer réellement le combat pour Soyokaze. Mais alors qu’il plaça sa main sur le manche de son katana, l’intérieur de la grande salle s’obscurcit. Une sensation terriblement étrange, d’autant plus que dehors, la météo n’avait absolument pas changé. Cela dura quelques secondes, avant que la luminosité ne revienne à la normale.

Mais Soyokaze s’était arrêté, et avait même rengainé.

« Il semblerait que les circonstances vous épargnent. Mais souvenez-vous, si nous nous recroisons, que si je commence un combat, je le termine. »

Sur cette précision qui lui semblait importante, une violente bourrasque prit d’assaut la pièce. Quelques instants plus tard, Soyokaze n’était plus là. Et sans avoir mis la main sur ce qu’il était venu chercher ici, il savait que quelque-part, il avait accompli sa mission…

Spoiler: