Informations du personnage

Nom : Suzuri
Prénom : Shinobi
Année de naissance : 182
Pays d'origine : Kumo
Capacité Spéciale : Encre

Description du personnage

Description psychologique

D'apparence simplette, Shinobi cache en réalité une terrible facette de sa personnalité : il est quelqu'un de très calculateur qui adore manipuler autrui, s'en servir pour son profit puis après le laisser tomber comme une vieille chaussette. Il est habile dans l'art du mensonge, qualité indispensable pour être un fin manipulateur, que dans l'art du dessin légué par ses ancêtres et qui font la force et la fierté de son clan. Il semblerait même, avec une sincère modestie, qu'il serait le plus émérite de ses confrères. On dit de lui que son coup de pinceau est tranchant comme la lame d'un Shogun, qu'il ne saillit pas de ses feuilles et dessine avec une telle finesse, presque impalpable, que ses œuvres d'art prennent automatiquement vie lorsqu'il les achève. Sa réputation est telle qu'on parle de lui aux travers les contrées les plus lointaines et mêmes celles encore inconnues du monde. Shinobi manifeste en tout cas une attitude humble, digne d'un Suguri mais il dissimule aussi un désir ardent de gloire qu'il parvient à nourrir grâce aux éloges que lui font ses camarades, ses supérieurs et ses aînés. On ne tarit pas de compliments à son sujet surtout dans les soirées mondaines lorsqu'il fait des soudaines apparitions « qu'il est beau, qu'il est humble, qu'il est jovial, qu'il est fort » fusent çà et là, s'échappent des délicats gosiers de courtisanes aux peaux lactées et aux mœurs légères dont il apprécie la particulière compagnie nocturne.

Shinobi reste quelqu'un de dominant, il a de la prestance et sait faire prévaloir son avis sur celui d'un autre. Il en impose avec ses manières de mâle alpha, force le respect, même celui des plus anciens. C'est un véritable prédateur dans l'âme, pervers sur les bords, qui aime par-dessus tout la supériorité. Lui enlever le rendrait incontrôlable, déchaînerait son courroux jusqu'à le faire entrer dans un état de démence meurtrière. Il faudrait alors l'abattre immédiatement sans quoi il commettrait un véritable carnage en usant de ses pouvoirs pernicieusement. Car depuis sa plus tendre jeunesse, on lui a inculqué des valeurs de gagnant, son éducation l'a nourri d'orgueil, de malfaisance et de toutes autres viles qualités qu'un égocentrique a et ne cesse de dissimuler pour ne jamais perdre la face. Il a aussi appris à ne jamais être vantard car c'est ce qui le mènerait, selon lui, inexorablement à sa perte et contrarierait grandement l'image de sa faction. Shinobi s'attache si profondément aux traditions de son clan que parfois on lui reproche son rigorisme digne d'un puritain.

Dans l'enceinte du domaine de son clan, Shinobi ne sort jamais sans sa large toge noire traversée diagonalement de l'épaule jusqu'à la hanche d'une écharpe blanche. On le reconnaît à cet ancestrale accoutrement dont se vêtaient autrefois ses aïeux mais qui n'est plus d'actualité aujourd'hui, jugé trop obsolète. Accessoirement, il s'accoutre à l'occasion d'un chef blanc de forme sphérique qui selon les textes anciens permettrait d'illuminer l'esprit de celui qui le porterait. Quand bien même cela paraît extravaguant de pouvoir croire en ces légendes absurdes qui attribueraient des bienfaits fantastiques à de simples torchons posés sur la tête, Shinobi y croit dur comme fer.

En dehors du domaine de son clan et durant ses missions, il arbore l'uniforme standardisée par son village qui correspond à un gilet représentatif de son appartenance à la nation de la Foudre, d'un pantalon souple et aéré qui lui permet des prouesses dignes de cabrioles d'un clown et des sandales aux semelles solides comme la roche et qui accrochent parfaitement pour éviter les mauvaises chutes.

Autrement, son visage est fin comme ses manières, ses cheveux sont délicats et soyeux, d'un noir d'onyx comme son regard et taillés sur les côtés. Il ne porte pas la barbe qui l'animaliserait d'après lui. Il préfère la raser, on peut assurément en conclure qu'il porte un attachement particulier à son apparence. Il est svelte, on pourrait même dire efflanqué et ses jambes ne sont pas certes d'apparence robuste mais ceux qui  ont eu le malheur d'y goûter peuvent assurer les sceptiques de leur percussion.

Histoire du personnage

Qu'est-ce qui a amené votre personnage dans le village ?

Dans son clan, l'avis des anciens prime. Lorsqu'on parla de migrer et se sédentariser dans la ville de Shitaderu pour y aménager des infrastructures, nombreux furent laisser sceptiques et, des rebelles hostiles à l'idée de devoir partager une terre avec des étrangers allèrent jusqu'à fomenter en secret une révolte interne. Néanmoins les concernés furent arrêtés et exécutés en public, comme on réprima durement cette révolte, elle permit de servir en quelque sorte d'exemple aux esprits subversifs naissants. En plus, les anciens du clan purent jouer de cet événement pour faire pencher la balance en leur faveur et emporter avec eux les opinions. Ils annoncèrent que leur sédentarisation dans la contrée de Kamimari n'apporterait que des bienfaits, des avantages inconsidérés au clan et que des aliénés cherchaient à les en détourner. Toutefois, Shinobi était perspicace et vit, à travers le voile que pendaient les anciens devant les simples esprits qui composaient  le clan, une tentative de manipulation de l'opinion. Mais pour survivre et éviter de finir comme les défunts insurgés, il se rangea du côté des anciens et suivit leur précieux jugement. L'Homme vit en troupeau depuis des millénaires, s'en séparer le conduirait à une mort certaine jugea pragmatiquement Shinobi.

Quel regard porte votre personnage sur le reste du monde, et surtout sur les autres factions ?

Les autres nations ne provoquent pas particulièrement la répulsion de Shinobi. Il ne les voit ni d'un œil bienveillant ni d'un œil malveillant. Cependant l'idée qu'un jour les nations se marcheront mutuellement dessus lui trotte dans un coin de la tête. Il sait que cette période actuelle de paix n'est que temporaire, qu'il ne s'agit là que du calme précédant la tempête. Il se dit juste heureux d'être né dans une époque paisible où les nations cherchent à s'enrichir, à se grandir, améliorer leur puissance respective, leur société et qu'ensuite, peut être une décennie voire deux après sa mort surviendront les soucis diplomatiques, internes. Il adopte presque un comportement sage et l'air d'un visionnaire pessimiste sur l'avenir de l'humanité, dit comme ça. Pour l'instant, il vit au jour le jour et compte bel et bien marqué sa génération de sa virtuosité comme les suivantes, il veut qu'on parle encore de lui dans un siècle comme on parle des Dieux. Il veut devenir la Providence du monde.

Racontez un événement marquant de la vie de votre personnage.

Le jour se levait à point nommé car depuis six jours des Suguri livraient bataille dans une vallée de Kamimari contre une faction de renégats locale qui les avait attaqué il y a quelques jours de cela dans l'optique de les dépouiller de leurs biens, enlever leurs femmes et leurs enfants qu'ils se seraient ensuite empressés de vendre à des prix alléchants au marché noir. Les femmes Suguris étaient réputées pour leur délicatesse, leur beauté, elles étaient de véritables déesses grecques disait-on. Les renégats avaient été repoussés la veille jusqu'à la lisière du ruisseau traversant la vallée alors on avait fêté ça avec beuverie et débauche jusqu'à que les hommes du village ne finissent aussi secoués que des ours en hibernation. Au petit matin alors que la lumière du soleil couverte d'un voile brumeux poignait, Shinobi seulement âgé de huit ans se réveilla en sursaut. Il perçut de sa fine ouïe la porte en bois de sa hotte se briser en six comme si elle avait été martelée à coups de pied. Une troupe ennemie avait pénétrée dans leur campement  et s'était séparée pour aller chercher dans leurs demeures les guerriers Suguris, les exécuter dans leur sommeil profond, violer leurs femmes et finalement enlever leurs enfants. Ils avaient, semblait-il, profité du manque de vigilance certain des Suguris pour les assaillir et les décimer en une offensive. Leur dirigeant était un fin stratège qui préféra patienter que le vent tourne en sa faveur.

Shinobi se dressa de son lit, sa couverture pendouillant sous son bras. Il sentait le sol trembler, il entendait des bruits de pas l'approcher puis brusquement s'éloigner jusqu'à qu'il entende le hurlement sordide de sa mère. Il avait compris, son père était décédé et bientôt sa mère.. Alors dans un élan de courage, presque suicidaire, il alla dans le salon chercher le sabre de décoration de son père. Il n'avait jamais magné le sabre mais il y a un commencement à tout. Alors il saisit le manche du sabre, le dégaina et fut émerveillé par cette lame scintillante qui sous peu devrait se tâcher du sang impur des malfrats qui s'ameutaient sur sa mère et la torturaient aux côtés de la dépouille de son père. Elle parvenait néanmoins à hurler, malgré tout le mal que l'on lui faisait, à son fils de fuir. Sa voix résonnait chez Shinobi comme un glas, alors ni une ni deux il fondit vers la chambre de ses parents comme les locomotives chargent l'horizon à pleine vitesse.

Lorsqu'il parvint au pied de la porte donnant à la chambre de ses parents, il fit un constat alarmant ; elle était entre-ouverte et il aperçut du  sang encore chaud coulait de l'intérieur vers l'extérieur comme un ruisseau. Il poussa doucement la porte, elle ne grinça pas mais lui il gémit, retint ses larmes qui pesaient sur lui comme dix pierres. La scène qui se produisait sous ses yeux lui causait une douleur insoutenable, il voyait une silhouette armer sa main d'une dague, élever son bras et s'apprêter à l'abattre sur la poitrine de sa mère. Il poussa un hurlement si fort, si cinglant qu'il traversa les chairs de la terre, des morts, fit tressaillir le diable enfoui cent pieds sous terre dans son royaume des Enfers. Soudain le renégat s'apprêtant à achever sa proie tourna brusquement son regard vers la source de ce son grinçant et lorsqu'il vit le regard noir de son enfant, il tressauta et laissa sa dague chuter lourdement au sol. Comment un simple enfant parvenait-il à lui faire un tel effet ?

Dehors, on entendait les quelques Suguris du campement affronter sans relâche les renégats, des derniers râles mêlés à des pleurs, et des cris de lente agonie, tandis qu'à l'intérieur de cette cabane, un enfant tenait tête à un renégat peut être peu expérimenté dans l'art du combat mais un renégat tout de même, c'est-à-dire un criminel endurci qui a assurément assisté au cours de sa triste vie à de moult atrocités. Et ce simple enfant, armé d'un sabre qu'il ne parvenait même pas à tenir correctement droit, tremblait entre ses frêles mains, lui causait un tel effroi qu'il en eut des sueurs froides. « Masaka.. ! » s'écria-t-il en écarquillant les yeux d'épouvante face à ce qui l'attendait.

Brutalement, il périt enseveli sous une horde de tigres en encre apparue de nulle part, son sang se mêla à celui déjà présent en abondance sur le parquet. Le malfrat poussa un dernier râle puis se tut, il finit dévorer par cette dizaine de tigres qui aussitôt disparut. Plus tard, on sut que Shinobi avait tracé des motifs sur le parquet de la porte avec le sabre de son père et son sang. Un simple gamin, encore chétif, était parvenu à donner vie à des toiles de sang, c'était pourtant si irréel qu'on préféra croire qu'il s'agissait de la mère qui survécut in-extremis grâce à l'intervention inespérée de son bambin ou d'un fuinjutsu que le père avait stocké dans la demeure familiale pour protéger sa famille même en étant dans le monde d'outre-tombe.

Quel est l'objectif principal de votre personnage ?

Suzuri recherche la reconnaissance de tous, pour cela il espère succéder au leader actuel de son clan. Ce serait pour lui un premier palier indispensable à franchir pour atteindre son objectif qu'il chérit tant : devenir le chef des armées du village, un poste stratégique qui lui permettrait d'être couvert par le dirigeant qui porterait toutes les responsabilités et de pouvoir agir sur la politique du village en exerçant de son influence. Shinobi veut à tout prix marquer son ère. C'est un égocentrique dans l'âme qui n'hésitera pas à servir ses propres intérêts avant ceux du village.

A propos du joueur

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