Tu étais
fatiguée. Non, tu ne l’étais
pas. Ou peut-être un
peu. Ton corps ne protestait
pas. Il ne disait
rien. Non rien
du tout. Il ne faisait que suivre les ordres de ton cerveau. Qui demandait toujours
plus. Plus
fort. Plus
vite.
Tu étais au camp
d'entraînement. Pour t’entraîner. Par
ennui. Par
envie. Par
jalousie. Tu ne savais pas vraiment. Tu étais juste là car tu
devais être là. Tu avais donc pris tes
griffes. Par précaution tes shurikens. On ne savait jamais ce qui pouvait nous tomber dessus. Tes si
belles griffes. Qui sont bien coupante. Comme elles doivent l’être. Puis tu avais monter. Plus
haut, plus loin. Encore plus.
Toujours plus.
Et tu étais arrivé au camp. On s'entraînait sans
relâche. Face à des mannequins de bois. Face à des
mannequins plus adaptés pour les armes. Tu te tournas vers eux. Tes
adversaires. Tes
ennemis. Ton
combat. Tu ne prêtais plus attention à ce qu’il se passait autour de toi. Ton attention, tout ton corps, était attiré par cet exercice. Ce
besoin vital de te défouler. De
détruire. De corrompre. De te
battre. Et de vaincre.
Alors tu te mis en
position. A quatre pattes. Pour avoir plus d’appui. Et tu
bondis. Tes mains tout du moins. Un coup à
droite. Un coup à
gauche. Tourne. Coup de
pied de haut en bas. En position.
L’inverse. Un autre enchaînement. Un nouveau.
Les gouttes de transpiration volait autour de toi. Tes cheveux
flottaient. Suivant tes mouvements, tous tes mouvements. Aucun n’était
superflu. Ta garde laissait à désirer. Tu n’étais pas parfaite. Tu ne l’es pas. Tu es humaine.
« Le masque est si charmant que j'ai peur du visage. »
Mais ton coeur, lui, ne l’acceptait pas. Il ne voulait pas d’un
échec. Il ne souhaitait que la perfection. Alors tu continuais. Toujours plus
vite. Toujours plus
fort. Ne t’arrêtant qu’un court instant. Pour vérifier l’heure. Malgré ce que tu pensais, à peine une heure avait coulée. Alors tu te permis de faire une petite
pause. Tu te dirigeas vers une montagne. Espérant voir
à travers. Mais tu ne voyais que l’horizon. Du
bleu. Le ciel ou bien la mer ? Tu ne savais pas. Tu t’accroupis. Tu ne pouvais te permettre de t'asseoir. Car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.
Tu te retournas vers le camp d'entraînement. Tu regardas les autres personnes s’entraînaient. Et tu laissas ton esprit flottait hors de ton
corps. Hors du
temps. Et de
l’espace. Tu lui autorisas ce bref moment de répit. Tu pris néanmoins la bride. Tu l’enserras autour de ton corps. Et tu pût te reposer. Un peu.
Ton esprit se laissait flotter sans réel but. Il ne demandait rien. Il glissa dans les
méandres de ton esprit. Dans tes
souvenirs. Ceux que tu ne voulais pas revivre. Ceux que tu ne voulais pas réellement revoir. Mais il n’avait pas de
conscience. Pas de pitié. Alors, telle la spectatrice que tu étais, tu regardas. D’un œil
nouveau. D’un œil
critique. D’un œil. Oui, d’un
seul œil.
Pourquoi la vie est-elle si
compliquée ? Pourquoi doit-on toujours se
méfier des uns et des autres ? Pourquoi ne pas laisser la
méfiance de côté ?
Car la guerre demeure présente aux dessus des
têtes. Prête à frapper. Elle n’as pas de
pitié. N’as pas de
conscience. Elle est dirigé vers les uns. Vers les autres. Toujours plus loin. Faisant toujours plus de ravages. Voilà pourquoi vous vous entraîniez. Pour éviter cela.
Ton regard était terne. Ton esprit établissait des
stratégies. Sauvages.
Inhumaine. Ton corps demeurait sur le qui-vive. Il n’oublie pas les ordres donné par le cerveau. Il est
discipliné. Fiable.
Que personne ne vienne déranger le repos d’un guerrier. Sous peine de devoir des comptes.