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Dernier face à face [Chiwa Aimi]

Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Ven 14 Juin 2019 - 12:39
Plusieurs jours après la fin de la bataille, le travail des secours dans les quartiers les plus touchés du village se transformait peu à peu en entreprise funèbre, et tout le monde savait à présent, proches éplorés comme équipes de sauvetage, qu’aucune découverte particulièrement, réjouissante n’était plus possible. L’entrain des premiers instants, peu à peu, avait laissé la place à une triste résignation, tandis que les senseurs les plus doués et les membres du clan Hyûga ne faisaient plus remonter que de sinistres informations aux services de secours. L’heure était au deuil plus qu’à l’espoir, et en dépit de la victoire finale d’Iwa dans cette bataille, bien des yeux se trouvaient noyés dans les larmes.

Yanosa, désormais capable de faire usage de son pouvoir de façon beaucoup plus naturelle, s’attela avec bien d’autres au travail de déblaiement et de recherche, qui concernait donc à présent exclusivement des corps morts à honorer. Jamais de sa vie l’Oterashi n’avait autant côtoyé la mort que ce jour là, tandis qu’il aidait à disposer les dépouilles dans des nacelles de pierre. Le travail était long, fastidieux, et coûteux moralement. A chaque corps déterré, à chaque vie éteinte sous ses yeux, Yanosa avait l’impression de perdre une partie de lui-même, quand bien même il ne connaissait aucune des personnes qu’il accompagnait dans leur dernier voyage. Iwa, le village caché de la Roche. Il était littéralement cette roche, à présent, et la cité entière lui semblait être une extension de son propre corps. Point de tristesse en lui, toutefois, mais plutôt un sentiment de manque profond, de colère qui ne parvenait pas à trouver d’échappatoire. Il n’avait pas de larmes à faire couler, pas pour ces choses là, et ce fut donc avec une résignation plus dure et fermée que ses coéquipiers qu’il avança au coeur des ruelles abîmées jusqu’à la bâtisse suivante, quasiment en ruines.

« C’était une boutique ici… putain de salopards. Les Chiwa n’avaient rien demandé à personne ! »

Le sang du pugiliste fit un bond, pulsant dans ses artères en entendant son collègue.

« Les Chiwa ? Aimi habite ici ?!
- Le gars avait une fille, oui.. mais je sais pas si elle habitait encore ici. »

Dépassant le cortège funèbre, le guerrier rouge s’élança no sans grâce sur les débris de la boutique et y plongea littéralement en se changeant en roche afin d’évoluer librement et sans danger dans le sinistre. Quelques instants plus tard, lentement, il refit surface, faisant rouler sur le sol des fragments de mur écroulés en portant au nu le corps du paternel Chiwa dans se sbras en pierre, comme il l’avait fait avec des dizaines d’autres dépouilles ce jour-là. Il le déposa avec déférence dans la dernière nacelle libre sous le regrd par trop accoutumé à ce triste spectacle du reste de l’équipe. Un utilisateur Doton, chargé de créer et gérer les nacelles, s’apprêta alors à excuter des mudras pour en créer d’autres, mais remarquant la sueur abondante sur son front et la lueur éteinte dans ses yeux, Yanosa l’interpela.

« Non. On va déjà emmener tous ceux là. On soufflera un peu le temps des formalités avant de repartir. Ça va à tout le monde ? »

Des hochements de tête. Il avait beau n’être que Genin, sa gestion émotionnelle des décès et sa capacité très utile au groupe rendait son avis pertinent aux yeux de tous. L’équipe se rendit donc à l’hôpital, le guerrier rouge en tête, ce dernier anticipant avec un brin d’appréhension ce qui allait suivre. Rendu dans le hall du centre médical, il s’approcha de l’hôte d’accueil.

« Excusez-moi. Il faudrait que vous fassiez venir Aimi Chiwa à la morgue. Dites-lu… que Yanosa veut la voir. »

L’hôte prit bonne note, l’air sinistre, comme devinant la tragédie qui se jouait. L’Oterashi quant à lui se rendit à ladite morgue, où étaient transportés les nacelles et les corps qu’elles contenaient. L’espace était saturé de dépouilles, dont certaines mises à part pour analyses des causes précises de la mort en cas de circonstances particulières. Celle du père d’Aimi, elle, avait été placée sur un brancard à part, toujours dans sa nacelle de pierre. Croisant les bras sur son poitrail nu, Yanosa s’adossa au brancard, son regard traînant au sol, attendant l’ouverture de la double porte à quelques mètres devant lui.
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Chiwa Aimi
Chiwa Aimi

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Lun 17 Juin 2019 - 0:29


Un dernier face à face.




Quelques jours étaient passés depuis l'assaut tumultueux contre la cité militaire et commerçante de la Roche, et le village se remettait petit à petit, la résonance n'ayant pas aidé les habitants à se reconstruire, les pertes se faisant plus importantes. Tous tentaient de mener leur petit train de vie, reprenant leur entraînement, réfléchissant à la situation politique de la cité, sans tête pour la diriger pour le moment. Puis il y avait Aimi, au milieu de tout cela, enchaînant les heures à l'hôpital, car il y avait besoin de main d'oeuvre, puis quand elle avait du temps libre, elle s'entraîner ou s'informer concernant son père. La jeune femme avait tenté de retrouver sa trace en retournant à la boutique, dont certains décombres avaient lâché, ayant rendu l'accessibilité impossible. La rousse n'était pas en capacité de tout soulever sans tout détruire par-derrière, la situation était donc assez délicate. Une chose était certaine, la Chiwa ne pouvait pas avancer en toute tranquillité, sans savoir si son père était perdu quelque part, inconscient ou s'il n'était plus. Sans avoir cette information, la douleur serait toujours présente dans son cœur, et même avec Musashi à ses côtés qui la soutenait comme jamais, elle en restait malheureux.

Alors, ce n'était pas surprenant de voir la kunoichi aux longs cheveux de feu s'afférait à ce qu'elle savait faire de mieux : sauver des vies. Parce que c'était tout ce qu'elle pouvait faire, en attendant qu'on retrouve la trace du seul membre de la famille Chiwa qui lui restait. Alors qu'elle allait de chambres en chambres, pour effectuer les consultations journalières, la doucereuse croisa une infirmière qui semblait pressée, s'arrêtant devant elle. Que pouvait-elle bien lui vouloir ? En tout cas, son visage triste ne présageait rien de bon.


« Aimi-san, excuse-moi de te déranger, on te demande en urgence à la morgue, un certain Yanosa te demande. »

Yanosa ? Mais que faisait-il ici ? Lui était-il arrivé quelque chose de grave ? Et pourquoi dans la morgue ? Cet antre froid et sans vie ? Peut-être qu'il avait des questions à propos des deux défunts shinobis, revenus de Kumo aux côtés de Taishi ? Enfin, si c'était important, la jeune femme devait se dépêcher. L'infirmière prendrait sa place en attendant. La rousse hocha donc de la tête et vêtue de sa blouse médicale, ses pas se dirigèrent vers les escaliers, les lieux lugubres et ternes se situant un étage en dessous, discrétion oblige. Ses pieds galopèrent de marche en marche, se tenant à la rambarde, sa paume glissant sur celle-ci. L’Iwajin connaissait bien les lieux maintenant, alors tous ses gestes étaient automatiques, sans hésitation, comme si une carte de l’endroit était imprimée dans sa tête.

La double porte s’ouvrit doucement, tandis que son regard vermeil se posait sur le pugiliste qu’elle connaissait bien maintenant, adossé à un brancard, semblant l’attendre patiemment. D’ici, la rubiconde pouvait voir un corps recouvert d’un drap, allongé sur le brancard contre lequel le roux s’appuyait. Cela faisait un petit moment qu’elle n’avait pas vu Yanosa, Aimi lui fit un petit signe de la main, un fin sourire se dessinant sur ses douces lèvres rosées.


« Bonjour Yanosa, cela fait un moment que nous ne nous sommes pas croisés. Comment vas-tu ? On m’a fait savoir que tu m’avais demandé, en quoi, puis-je t’aider ? »

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Oterashi Yanosa
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Lun 17 Juin 2019 - 17:45
Quelques minutes passèrent, durant lesquelles Yanosa peina à cesser de se mordiller la lèvre. Sans doute saurait-il quoi dire, sans doute saurait-il quoi faire, lorsqu’elle arriverait. Mais, en attendant, il demeurait là, seul, avec le corps de cet homme qu’il n’avait pas connu, entouré de tous ces autres morts qui semblaient lui hurler aux oreilles de les venger et de faire baigner leurs meurtriers dans leur propre sang. Une vision de l’esprit, bien sûr, une projection de ses propres aspirations, qu’il attribuait volontiers aux défunts pour ne pas s’avouer à lui-même qu’il était à ce point pressé d’exercer sa vengeance. Cette attente, plongée dans le silence et l’appréhension, dura plusieurs minutes, au terme desquelles l’Oterashi n’avait pas bougé d’un pouce. Puis,des bruits de pas lui parvinrent, rapidement succédés par le bruit de la grande porte qui s’ouvrit pour laisser entrevoir la silhouette fine et menue d’Aimi.

D’un coup, le guerrier rouge se raidit, de façon presque imperceptible, et stoppa net tout mordillage intempestif. Oui, c’était vrai, cela faisait un certain temps qu’ils ne s’étaient pas vraiment revus, et le pugiliste eut apprécié que ce ne soit pas dans ces circonstances. Mais encore fallait-il poser le contexte, afin que lesdites circonstances soient claires pour tout le monde, et c’était là l’enjeu le moins évident.

« Aimi. Ce n’est pas vraiment moi que tu es venue voir. »

Avec déférence, tout en gardant ses bras croisés sur son torse, Yanosa se décolla du brancard d’une légère impulsion et fit quelques pas lents, processionnaires, sur le côté, laissant le corps voilé face à la jeune femme. Il fit ensuite demi tour, gardant ainsi en vue à la fois le père et la fille, la mine sombre. Un adepte de l’implicite aurait dors et déjà compris à ce stade de quoi il retournait, mais le pugiliste ne pouvait pas se contenter de ce langage non verbal pour faire comprendre à l’eisei-nin que sous ce drap se trouvait la dépouille de son père. Comme lorsqu’on arrachait un sparadrap, le tout était de faire au plus vite tout en étant précis et efficace. Un exercice de style morbide duquel se serait bien passé l’Oterashi, mais qui s’imposait en l’occurrence.

« On est passé dans le cœur commerçant aujourd’hui, on est arrivé à la boutique de ton père. »

Il laissa s’écouler un moment, faisant silence, laissant le sinistre implicite faire son chemin, avant d’ajouter un détail sans équivoque, une mention indissociable du décès et de la peine qui allait avec.

« Il n’a certainement pas souffert. Une mort injuste… mais sans douleur. »

Tout ce qu’espérait Yansa, au fond, c’était de ne pas être découvert. Que son apathie latente, son manque d’investissement émotionnel, que tout ça reste enfoui et caché aux yeux de tous. Consciemment ou pas, il se trouvait incapable d’assumer pleinement cette part de lui, qui lui imposait cette distance, ce retrait. Il ressentait des émotions bien sûr comme presque n’importe qui, et était même prompt à la colère et à la frustration, mais si quelqu’un, n’importe qui dans le Yuukan, membre de sa famille, camarade ou qui que ce soit d’autre venait à mourir, il se trouverait dans l’incapacité de ressentir un vrai et authentique chagrin. Il ne pouvait plus rien regretter. Au contraire d’Aimi qui, sous ses yeux, découvrait la perte de son paternel. Le rubis, pensa-t-il, s’apprêtait à connaître une nouvelle transformation, d’une ampleur que l’Oterashi n’aurait pas su prédire.
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Chiwa Aimi
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Lun 17 Juin 2019 - 19:23


Un dernier face à face.




Il était tendu, les quelques fois où Ami l’avait vu, elle connaissait certaines de ses mimiques, et quelque chose n’allait pas. La douce le salua, sourire discret accompagné, difficilement bienvenu en ces lieux austères. Le silence planait au-dessus des deux combattants, alors que la Chiwa attendait de savoir la raison de sa venue ici, surtout à la morgue. Et son petit sourire disparu très rapidement. En fait, Yanosa était sûrement l’un des derniers qui aurait vu un beau sourire sur le minois de la kunoichi, avant de longs jours. Ce n’était pas lui qu’elle était venue voir hein ? Et dans ses paroles, les gestes le suivirent, alors qu’il se séparait de lit d’autopsie sur lequel un homme –en conclut-elle en voyant la forme recouverte par les draps- était allongé, sans vie.

Un éclair de lucidité passa au travers des iris rubis de la jeune femme, qui avala difficilement sa salive. Soudain, un frisson parcourra sa colonne vertébrale et ses mains devinrent moites. L’Eisei nin était loin d’être bête, on pouvait même dire du beau médecin, qu’elle était futée et qu’elle possédait une bonne capacité d’analyse, réfléchissant très rapidement. Mais pourtant, en ce moment-même, la doucereuse regrettait de comprendre ce qu’il se passait, non, elle ne voulait pas savoir. Son regard livide braqué sur le brancard, ses pas décidèrent tout seul de se déplacer eux-même, tandis qu’il se rapprochait, se positionnant sur le côté, face à l’Oterashi que la jeune femme ne voyait même plus. Tout ce qui comptait, c’était cette silhouette.

Les paroles, floues du pugiliste enfonçaient la lame encore plus qu’elle l’était, petit à petit, la déchirure s’ouvrant, la douleur se faisant. Les morceaux puzzles se formaient, alors qu’elle aurait souhaité les brûler. Ses bras, immobiles, collés contre son corps, tandis que ses mains se refermaient, le poing devenu, serré, à presque le sang. La lame s’enfonça encore plus, transperçant le cœur et l’âme de la rubiconde, tandis que les dernières paroles de Yanosa se faisaient entendant, résonnant comme un coup de massue. Et pourtant, Aimi s’était préparée au pire, des milliers de fois, mais face à la dure vérité, cela faisait si mal. La doucereuse tenta de rien laissait paraître, tandis que ses mains se dirigeaient vers le drap, tremblant comme jamais.

Il fallait qu’elle sache, il fallait qu’elle voie, il fallait qu’elle en soit certaine. Ses fins doigts de pianiste se posèrent sur le bord du tissu immaculé, et prise d’une force demandée à l’univers, tandis que ses membres tremblaient, la doucereuse souleva la barrière entre son géniteur et elle. Ses pupilles écarlate se posaient sur le visage endormi de l’homme avec qui elle avait tant partagé, la blessure à la tête lui fit comprendre que c’est ce qui l’avait assommé, voir même qui avait été fatal, comment avait-elle pu passer à côté ? La doucereuse reposa le drap, ses mains se posèrent sur le bord de lit de métal, serrant si fort qu’elle allait finir par le tordre, mais c’était ce qui l’empêchait de s’effondrer.


« J’y suis retournée deux fois… Je ne l’ai pas trouvé… M…Merci Yanosa… Cela n’a pas dû être facile pour toi… »

Ses lèvres tremblaient, tandis que son regard était rivé sur la silhouette sans vie de son paternel, flouté par un début de larmes qui menaçaient de se répandre. La Chiwa faisait tout pour se contenir, ne voulant pas rendre le pugiliste plus mal à l’aise. C’était si injuste, il n'avait rien demandé, ces monstres… Qui lui avaient volé son père, un homme si bon et si généreux.

« Je m’étais préparée au pire, mais je crois qu’on est jamais prêt… Il ne méritait pas ça… Ces monstres ils mériteraient le pire… »

Aimi ne savait plus comment penser, elle était à la fois triste et en colère, contre elle, contre ceux qui avaient attaqués le village ? La douce serrait tellement ses mains sur le brancard que ses phalanges en étaient blanchies. Fatiguée, las de tout cela, injustice, incompréhension, frustration, colère, tellement de sentiments qui traversaient la jeune femme, qu’elle restait stoïque, ne sachant pas quoi faire.

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Mar 18 Juin 2019 - 12:49
A en juger par son regard désabusé, elle avait vite compris. Sa tête, mécaniquement, avait voulu refuser, avait voulu dire non à cette pièce, à ce moment, qu’elle savait à présent inéluctable. Mais la réalité était dure et inexorable. Sous ses yeux, Yanosa la vit avancer vers le brancard, l’observant comme une comète qui entrait dans l’atmosphère, prête à s’enflammer, simple spectateur intéressé, plus soucieux de savoir quel genre de kunoichi il allait voir émerger de tout ceci que de pouvoir apporter un quelconque réconfort à Aimi, qui découvrait fébrilement, le visage tuméfié de son père décédé. Quel réconfort pouvait-il de toute façon apporter, lui l’écorché colérique ? Quelles belles paroles serait-il capable de trouver qui ne seraient pas d’odieux mensonges hypocrites ? La souffrance était la seule vraie constante universelle : il était futile de chercher de s’y soustraire, ou de minimiser son importance.

C’était elle qui donnait la vie, elle qui façonnait qui l’on devenait, et c’était par elle que l’on trouvait ultimement le repos. Cette scène à laquelle il assistait, elle était réplicable à l’infini, déclinable en une pléthore de tragédies. Rien ne différencierait fondamentalement la douleur d’Aimi de celle d’un inconnu à l’autre bout du Yuukan pour l’Oterashi, si ce n’était une chose : elle faisait partie de l’entité Iwa, celle-là même que le pugiliste avait élevé en sanctuaire. Il se battrait à ses côtés, saignerait à ses côtés, et ça, cela avait de l’importance.

« Pour n’importe qui sans mes pouvoirs, ç’aurait été difficile, oui. Mais peu importe ce que ça aurait pu coûter. Chacun à le droit de revoir ses proches une dernière fois. »

Puis, vint un signe. Un augure qui aurait pu être anodin, mais qui fut promptement capté et interprété par Yanosa. Car même si l’intensité des émotions qui parcouraient la jeune femme en cet instant précis était vouée à redescendre au fil des jours dans son esprit. Une vindicte qui était déjà présente nativement chez Aimi allait prendre son envol et servir sa soif de vengeance et de justice. Le guerrier rouge savait à quel point les deux concepts pouvaient aisément être amenés à se parasiter l’un l’autre, mais le contexte de l’attaque qu’ils avaient subi forçait à une bonne dose de réflexion, de planification et d’enquête, heureusement ou pas.

« Difficile d’élucider… qui exactement a causé l’effondrement. On sait en revanche très bien qui manipulait cette personne, et cette coupable là a déjà été châtiée. Les prochains sur la liste… sont les autres lieutenants de l’Homme au chapeau. Et lui-même. »

Il laissa le silence s’emparer de la pièce pendant un instant, bien conscient de l’énormité de la tâche qui s’imposait presque aux gens comme lui et Aimi, qui chercheraient à faire peser leur justice et celle d’Iwa sur les responsables de l’attaque. Le chemin serait long, tortueux, et comporterait certainement son lot d’embranchements moraux pas toujours évidents à trancher, mais plutôt que de l’effrayer, cela avait plutôt le don de galvaniser Yanosa. Ce dernier fit quelques pas vers la jeune femme, puis posa une main lourde et ferme sur son épaule. Il ne dit pas un mot. Aucun n’avait vraiment de poids en cet instant, aucun ne pouvait rivaliser avec l’intensité du regard que le guerrier rouge adressa à l’eisei-nin avant d’enlever sa main. Il était là, son réconfort. Une promesse, tacite, celle des combats à venir et de son engagement dans ceux-ci. Il tourna alors les talons, marchant lentement vers la sortie pour laisser Aimi à son deuil tout en restant disponible quelques instants si elle voulait ajouter quoi que ce soit.
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Mer 19 Juin 2019 - 1:18


Un dernier face à face.




C'était déjà ça, se disait-elle. Elle avait la "chance" de pouvoir le voir une dernière fois, lui dire aurevoir, dans un dernier... Face à face... Mais c'était si dur, si difficile de le voir là, sans vie, alors qu'elle se souvenait de son sourire fier et franc. Sur le moment, la rousse en voulait à tout le monde, ceux qui avaient attaqué la cité, contrôlés ou non, ce lieutenant, celui qui tirait les ficelles, dans l'ombre, ce vicieux avec son chapeau de pacotille. Il lui avait volé son père. Ses poings étaient si serrés qu'elle ne sentait même plus ses ongles s'enfoncer dans la chaire, mais elle s'en fichait, la souffrance de son âme était bien plus forte. Que faire ? Tout était si confus, si flou, alors que ses sentiments étaient plus perçants que jamais, difficilement dissimulable que le pugiliste rocheux devait la voir bouillir sur place. En effet, on ne savait pas qui avait causé ces effondrements, mais les traces de brûlures prouvaient qu'une explosion avait eu lieu. Mais c'était si frustrant, de ne pas savoir, de ne rien pouvoir faire, alors que ses doigts avaient envie de se resserrer sur la gorge de celui ou celle qui avait commis ce crime impardonnable. Yanosa posait le doigt sur quelque chose d'évident, la dite personne avait été manipulée, par cette Mamushi vicieuse, mais elle avait déjà été punie -trop facile- se disait-elle. Alors il ne restait que l'homme au chapeau et ses lieutenants. Mais ils semblaient si inatteignables, que faire ? La Chiwa avait beau vouloir faire acte de vengeance, elle n'en était pas pour autant inconsciente et suicidaire. La route sera rude, pleine d'embûches, son niveau était sûrement encore loin de ces lieutenants et de leur chef, mais la rubiconde ne comptait pas abandonner, jamais, c'était impensable.

Une main puissante se posa sur son épaule, la faisant sursauter légèrement, son minois raffiné se tourna vers son camarade Genin. Aucune parole était nécessaire durant cet instant. Tout se lisait dans le regard de l'un, tandis que le premier lui promettait qu'il serait là, le moment venu et Aimi lui envoyait de la reconnaissance et une certaine détermination, oubliant même quelques secondes la douleur qui parcourait son esprit craquelé par la peine. Puis il comment ça à s'en aller, les iris carmin de la kunoichi ne se détachant pas de son dos musclé et marqué par le travail qu'il effectuait en ce moment. Deux mots suffirent, dans un murmure que lui seul entendrait, ces paroles se gravaient dans leur mémoire, partageant une idée commune.


« Ils paieront... »

Comment ? Elle ne savait pas, mais la jeune femme mettrait tous les moyens en son pouvoir pour ajouter sa pierre vengeuse à l'édifice, hors de question d'accepter cela. Se retrouvant seule face à son paternel, l'esprit volcanique de l'Eisei nin se radoucit alors, se laissant aller à exprimer sa tristesse, tandis qu'elle lui faisait ses adieux.

« Prends soin de maman de là-haut, quant à moi, je me charge de protéger coûte que coûte ceux qui me sont chers. Tu vas me manquer, Papa... »

Ses doigts crispés sur le brancard métallique, ses épaules tressaillirent tandis qu'un tintement résonnait dans la pièce, les larmes qui retenaient de s'évader, s'écrasant lourdement sur la plaque argentée.


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