Force de constater qu’elle manque encore de force pour s’imposer dans la hiérarchie de la Roche. Et encore, elle cherche également à mieux représenter le clan Hyûga. Cependant, elle ne se sent pas encore à la hauteur de certains de son clan. Pour cela, elle a besoin de s’entraîner, de devenir plus forte et débrouillarde. À l’image de Toph ou de Tsuyoshi, elle souhaite également leur force, leur détermination et leur impact au sein du village ainsi que dans le clan. Elle est certes Chûnin, mais la jeune femme est ambitieuse et elle en veut encore plus. Monter en grade, intégrer une unité spéciale comme la Manazuru et grimper pour devenir une actrice importante au sein d’Iwa. Cela risque de prendre du temps, mais la kunoichi n’a pas froid aux yeux et elle sait se montrer patiente afin d’éviter de foncer dans un mur. Maintenant que Yonbi a été vaincu, par Yanosa et Taishi, avec le soutien des autres Iwajins, il fallait protéger le pays. S’entraîner, faire des missions, voilà le quotidien de la kunoichi afin d’instaurer la paix au sein de Tsuchi no kuni comme bon nombre de ses frères et sœurs d’armes feront dans les prochains jours, semaines et mois.


Sayuri a décidé de se rendre dans les Hauts Plateaux d’Iwa, il n’y a que là-bas où elle pourrait s’entraîner pleinement. Les membres de son clan ne sont pas encore revenus et même si sa sœur, sa mère ou un autre Hyûga aurait été là, la Chûnin aurait préféré un autre adversaire. En effet, depuis son enfance, elle s’entraîne particulièrement avec les membres de son clan, afin de peaufiner son Jûken, aux côtés d experts ou alors, d’aider sa cadette à mieux gérer ses poings souples et son Dôjutsu. Cependant, ses adversaires ne sont pas des Hyûga, mais des individus capables d’utiliser toutes sortes de jutsu que ce soit des affinités primaires, des Kekkei Genkai et autres. Ainsi, il n’y a que là-bas où elle pourra trouver un adversaire différent de ceux qu'elle a l’habitude de combattre. La kunoichi ne perd pas de temps, après tout, il n’y a pas encore de civils et donc peu de choses à s’inquiéter pour le moment. En espérant que tout se passe bien au port de Kuri. La sécurité est assez importante là-bas, mais difficile de ne pas être inquiet en étant si éloignés d’eux.


Arrivée sur les hauts plateaux de la roche, Sayuri peut observer le calme installé dans les lieux. Il n'y avait que peu de ninja qui s'entraînaient, car la plupart était sans doute en mission. Tant pis, elle allait commencer à s’entraîner un peu seule pour l’instant et si elle découvre quelqu’un qui est également seul, elle ira le voir. Peut-être que par chance, on ira directement la voir pour lui demander de s'entraîner avec elle. En attendant que ça vienne, la kunoichi s’échauffe de son côté, un bon moyen de patienter un peu. Peut-être qu’elle est arrivée dans un moment creux des sessions d’entraînement. Du coup, l’endroit se remplira un peu plus avec le temps, qui sait. Combattre un adversaire trop faible, ça ne lui rapporterait pas grand-chose. Seul l’adversaire faible apprendra de ses erreurs. Du coup, Sayu veut ce rôle afin de connaître ses faiblesses afin de combler sa faiblesse et devenir plus forte. Ainsi, elle espère qu’un adversaire assez puissant viendra à sa rencontre pour l’aider à s’améliorer.

Une nouvelle journée s'était levée sur les montagnes d'Iwa, et bien que je n'avais toujours pas toutes les réponses à mes questions, une d'entre elles restait un problème pour moi. J'avais certes participé à affronter Yonbi, et mon groupe s'en était bien sorti. Mais cela n'avait pas manqué de me montrer qu'il y avait en ce monde des ninjas aux capacités bien effrayantes. Et si avec mes cinq affinités je pouvais me targuer de répondre à un nombre considérable de situations, je sentais qu'il me manquait encore bien des choses pour pouvoir rivaliser avec les plus grands. Et cela ne manquait pas d'attiser une certaine frustration dans le creux de mon ventre. Quelque part, même si je savais que ce n'était pas de mon fait, j'avais encore l'impression que ce qui s'était passé était en parti de ma faute. Je savais que les parias avaient pour ambition de mettre fin à la vie du Dieu Singe, et à cela nous étions préparés. Et certainement que si je n'avais pas eu à protéger Noroi pendant tout ce temps, j'aurais pu gêner les plans de ce groupe de renégats. Après tout, le raiton semblait être leur faiblesse à tous d'une manière ou d'une autre. Mais plusieurs considérations étaient venues gêner cette entreprise. Dans un premier temps, la volonté d'Aimi qu'aucun Iwajin n'attaque les parias. Je n'étais pas Iwajin pour sûr, et de facto, son ordre ne s'étendait pas jusqu'à moi. Mais je n'étais pas bête pour autant. J'étais accueilli par le village de la Roche, et même si la place des parias au sein du village n'était pas un consensus général, ils restaient dans un premier temps des shinobis d'Iwa. Si j'avais attenté à leur vie, le problème me serait certainement retombé dessus.

Alors j'avais regardé. Je les avais regardé échouer à sceller le Dieu. Je les avais regardé se résigner, puis se ranger aux côtés des parias pour mettre fin à une vie dont l'immensité les dépassait de loin. Je les avais regardé faire ce qu'ils faisaient toujours : tuer sans prendre le temps de comprendre. Je les avais entendu se pavaner dans leur arrogance ignorante, pensant être dans leur bon droit, pensant certainement savoir mieux que tout le monde ce qui était bon ou pas. Ses pensées ne cessaient de remuer dans mon esprit, perturbant mon sommeil à des heures où l'obscurité appelait Morphée. Mais cette dernière se refusait à moi, me laissant combattre mes démons. Toutefois, s'il y avait bien une certitude qui avait émergé de toutes ces confusions sordides, c'était bien l'assurance qu'il allait falloir que je devienne plus fort. Plus fort pour pouvoir mieux gérer ce genre de situations, pouvoir les prendre en main et éviter que les choses tournent au chaos comme elles l'avaient faites. C'est dans cette optique qu'au milieu de la nuit, j'avais fini par me réveiller pour tenter de travailler sur les nouvelles capacités que je développais. Mais cette dernière demandait du calme, de la sérénité et de la clarté d'esprit, trois choses dont j'étais actuellement résolument dépourvu. Après de longues heures devant les portes fermées de ce petit nouveau monde, je finis par abdiquer tandis que le soleil s'élevait dans le ciel. Je soupirai.

-J'ai besoin de me défouler...

Ce qui risquait de ne pas être quelque chose de facile au vu des conditions qui entouraient cette Calamité. Après une seconde de tergiversation, je décidai tout de même de tenter le coup. J'attrapai un manteau que je passai autour de mes épaules pour m'épargner le froid de l'hiver, et pris la direction des Hauts Plateaux. Les rues étaient presque désertes, et il y avait fort à parier que le terrain d'entraînement le serait aussi. Après tout, la plus part des hauts gradés et des shinobis du village étaient occupés à bien autre chose. Plus j'avançais, et moins je croisais du monde, à tel point que j'eus envie de rebrousser chemin et retrouver le confort chaleureux de mon appartement d'emprunt. Mais lorsque j'arrivai en haut des montagnes transformées par la lave des Borukan, j'aperçus une silhouette au loin. Même si j'étais incapable pour le moment de voir son visage, sa taille fine aux muscles fermes et ses courbes raffinées laissaient aisément penser que j'avais à faire à une kunoichi. Non pas que ça ait un quelconque intérêt. J'assistai au loin à sa recherche silencieuse, et à sa résignation, comprenant rapidement qu'elle était venue pour les mêmes raisons que moi, et j'en souris. Et je finis par avancer dans sa direction.

-Bonjour, madame. Je me présente, je m'appelle Shizen Seiki. Et j'ai cru voir que vous cherchiez un partenaire pour vous entraîner...

Un fin sourire avenant s'était peint sur mon visage alors que j'approchais dans son dos, sans toutefois trop s'étendre. Sa coupe avec son carré plongeant donnait un air sérieux à sa silhouette, adoucit toutefois par le bleu marin de sa chevelure. J'étais resté à quelques mètres de distance afin de ne pas envahir l'espace de la demoiselle ni la prendre par surprise en attendant qu'elle se retourne.

-Si ça vous dit, nous pouvons nous entraîner ensemble. J'ai bien besoin d'exercices en ce moment...

La jeune femme était venue pour s’entraîner, en quête de puissance, elle ne pouvait pas rester les bras croisés. Ainsi, elle était rendue dans les hauts plateaux d’Iwa, en espérant trouver un partenaire avec qui s’entraîner. Cependant, l’affrontement contre Yonbi était fini depuis peu et les civils n’étaient pas encore de retour au village. D’un côté, une partie de l’effectif de la Roche était aux ports avec les civils afin de garantir leur sécurité. L’autre était au village afin de se réorganiser et préparer leur retour afin que personne ne soit perdu. Du coup, la Hyûga comprenait qu’elle n’y trouvait personne sur le moment. La zone était bien calme et il allait être compliqué pour Sayuri de trouver quelqu’un de disponible pour l’aider à s’améliorer. Habituellement, elle s’entraîne avec des membres de son clan, mais par intérêt de devenir plus forte, elle souhaite affronter d’autres adversaires. En effet, les ennemis de la Roche ne sont pas des Hyûga, en dehors de ceux ayant trahi Iwa ou suivi Yanosa dans sa quête avec l'Écorché. Soit, peut-être que des gens viendront par ici et qu’elle trouvera quelqu’un avec qui combattre. Pour l’instant, la Chunin allait s’échauffer afin de patienter un peu. Par chance, ça ne dure que quelques instants, avant que quelqu'un ne s'adresse à elle. Surprise, elle se retourne et c’est un homme plutôt grand et au goût de la miss qui se présente. Shizen Seiki, voilà donc l’identité de ce beau jeune homme face à elle. Ce dernier cherche également un partenaire de combat, tout comme elle.


Finalement, elle n’aura pas à attendre trop longtemps pour trouver quelqu’un de disponible et cela lui fait plaisir. Elle ne le connaît pas, mais il est sûr qu’il fera un bon partenaire pour qu’elle puisse progresser. Un léger sourire s’affiche sur son visage. « Enchanté, Seiki-san. Je me présente, Hyûga Sayuri, Chûnin de la Roche. Et vous l’avez bien deviné, je cherche quelqu’un avec qui m’entraîner. J’ai besoin de mieux connaître mes faiblesses et savoir mieux gérer ma force afin de devenir meilleure et me sentir plus utile envers mon clan et mon village. » dit-elle d’un ton calme. Elle ne le connaît pas et donc, ses compétences au combat lui sont étrangères sur le moment. En tout cas, ça sera un combat idéal avec des surprises et de l’inattendu comme dans un vrai affrontement. Après tout, en mission, elle ne connaîtra pas forcément d’avance, les capacités de ses ennemis. Une bonne mise en situation, c’est tout ce qu’elle demande de mieux. Pour la parlotte, ils pourront le faire, après leur combat, s'ils sont encore en état de profiter du temps pour une discussion. « Si, ça vous dit, on peut commencer tout de suite. Je suis bien motivé pour le combat, hâte de voir ce que vous allez faire. » dit-elle d’un ton un peu plus énergique que tout à l’heure.


La jeune Hyûga se met en position, tout en gardant un œil sur sa cible. Concentrée, elle s’adresse à ce dernier. « Si vous le permettez, je vais commencer le combat. » dit-elle dès que ce dernier est en place. Pour le moment, elle commence doucement afin d’éviter d’utiliser trop de chakra dès le début. Le plus important était de connaître sa capacité à se défendre, voir si il est bon en Taijutsu, en Bukijutsu ou en Ninjutsu en usant d’une affinité ou d’un Kekkei Genkai. Après une série de mûdra, la jeune femme souffle une lame de vent en direction de Seiki afin de le trancher. Ce n’est pas une attaque des plus dévastatrices, mais ce n’était qu’un début pour l’instant. Pour le Byakugan, elle l’activera dès qu’elle en aura l’occasion.

Surprise d'entendre quelqu'un parler dans son dos, la kunoichi en quête d'adversaires se retourna promptement dans ma direction pour me faire face, et presque avec un sourire d'ironie, je me retrouvai face aux yeux blancs si distinctifs du clan Hyûga. Les deux derniers adversaires que j'avais affronté étaient des Hyûgas, et se battaient mine de rien très différemment. Si Kisuke avait majoritairement utilisé son invocation et des genjutsu plus que son affinité au katon pour parvenir à ouvrir une brèche dans ma garde, usant très peu des arcanes Hyûga, Tsuyoshi quant à lui avait très tôt utilisé son Byakugan mais pas de Juken de manière pratique. Il s'avérait que j'allais devoir faire face une nouvelle fois à un adversaire de ce clan redoutable. Je me demandais bien quel était le style de combat de la guerrière qui me faisait face. Répondant à ma présentation avec la politesse usuelle du noble clan des pupilles blanches, la dénommée Sayuri m'informa qu'elle était une chunin du village de la Roche. Bien que le grade n'était pas gage de puissance, il fallait être un minimum compétent pour pouvoir devenir un ninja de moyenne classe.

Elle ne passa pas par quatre chemins, m'informant immédiatement de ses attentes vis-à-vis de cet entraînement. Mettre en lumière ses faiblesses, trouver des moyens de les combler, devenir plus forte. C'étaient des raisons nobles et classiques parmi la plus part des shinobis, et la jeune femme n'y faisait pas exception. Pour ma part, si j'étais ici, ce n'était pas réellement pour les mêmes raisons. J'avais besoin de me vider l'esprit, de dépenser mon chakra et mon énergie, tromper la vigilance de mon esprit et le semblant de culpabilité qui rongeait mes entrailles. Mais cela, je me gardai bien de le lui dire, me contentant d'acquiescer avec un sourire face à ses mots. Et quelque part, la suite de ses motivations faisaient échos à certaines de mes interrogations, certaines de mes frustrations. "Mon village", "mon clan"...le sentiment d'appartenance des shinobis de ce village, et des villages de manière général était quelque chose de prépondérant. Ayant été élevé par les moines, c'était d'avantage l'état du monde et l'équilibre de celui-ci qui m'importait. Un esprit vagabond qui, malgré mes origines kumojins, ne se limitaient à aucune contrée.

Mais mon esprit chassa rapidement ces quelques pensées qui venaient à nouveau parasiter mon cerveau lorsque la jeune femme au carré plongeant me proposa de commencer sans plus attendre avec un ton un peu plus pressant. Son désir de se mettre au travail se faisait sentir dans sa voix, et je ne pus m'empêcher d'y laisser un fin sourire. Immédiatement après ces mots, elle se mit en position, prête à entamer les hostilités, et je finis moi aussi par l'imité. L'intensité dans le regard de ses yeux laiteux ne laissait aucun doute quant à l'initiative qu'elle voulait prendre, et à une distance raisonnable, je souris de plus belle en hochant la tête.

-Allez-y, dame Sayuri.

Etait-ce la prudence ou autre chose qui poussait donc tous les shinobis à entamer le combat à distance avec du ninjutsu ? Si cela pouvait dans certains cas s'avérer une bonne chose, il fallait toutefois faire bien attention à ces débuts d'affrontements. Composant des mudras, elle fendit l'air de son bras et projeta ensuite dans ma direction un croissant de vent qui menaçait de lacérer ma chair. Du fûton hein ? Si je comptais réellement la mettre en difficulté, cela voulait dire que le katon serait un bon élément à utiliser. Mais peut-être pas tout de suite. Je me demandais ce dont elle était capable d'autre. Je notai cependant dans un coin de ma tête qu'elle n'avait toujours pas activé son Byakugan. Sans plus attendre, j'effectuai de rapides mudras usant de mes deux mains pour pouvoir créer un grand et solide golem de roche devant moi, les bras croisés. Bien plus solide que ce que j'avais estimé de l'attaque de la Hyûga, mais ce n'était pas sans raison. Alors que sa technique, dans un souffle, venait s'enfoncer dans la roche en laissant une profonde lacération, insuffisante toutefois pour le faire tomber, j'enchaînai rapidement avec un mudra à une main cachée derrière la construction rocheuse.

Deux clones de l'ombre, répliques de moi-même, apparurent à mes côtés. Le premier resta bien caché avec moi derrière notre protection tellurique. Tandis que le second était sorti de derrière la création immédiatement après avoir été invoqué et se dirigea vers la kunoichi que nous affrontions en tentant de se faire passer pour l'original. En sortant des "ruines de la Terre", mon clone lança deux shurikens vers la demoiselle avant de courir dans sa direction.

Le combat allait vite commencer, car Sayuri était assez pressée de combattre et de voir de quoi son adversaire du jour était capable. De plus, elle souhaitait progresser en tant que kunoichi et pour cela, elle doit connaître ses faiblesses afin de les combler assez rapidement. En tout cas, elle espérait que son adversaire soit plus fort qu’elle sinon elle n’y verrait pas d’intérêt de se tester en tant qu’être faible. Ayant pris une certaine distance raisonnable, la Hyûga avait eu l’autorisation de commencer en première. Il fallait tester, dans un premier temps, les capacités défensives de son opposant. Qu’utilise-t-il comme affinité pour se défendre ? Quel Kekkei Genkai ? Ou alors, va-t-il utiliser des capacités martiales ou du Fuinjutsu pour se défendre ? Et dernièrement, peut-être faire appel à un Kuchiyose ? Difficile de le savoir, car c’est la première fois qu’elle affronte Seiki. Pour commencer, Sayu, après une série de mûdra, envoie une lame de vent après un mouvement de son bras droit. Ce n’est pas une attaque très rapide, mais cela permet de connaître son moyen de défense. En effet, l’homme utilise un golem de roche pour se protéger de son attaque. Ceci dit, ce n’est pas suffisant pour que la création tellurique ne tombe en morceaux. Ainsi, l’homme reste caché derrière sa création.


Cela prend un léger instant avant d’apercevoir quelque chose bouger, elle n’aime pas cela. Ainsi, elle utilise son Byakugan afin de se préparer réellement au combat. Seiki semble venir vers elle, mais derrière ce golem, il y en a deux autres qui s’y cachent. Est-ce que celui venant dans sa direction est le vrai ou est-ce que l’original est resté en arrière avec un autre clone ? Tôt ou tard, la Hyûga le saura, mais pour le moment, elle se concentre sur celui qui vient dans sa direction. Elle dévie les shurikens sans trop de mal et fonce en direction du clone -sans savoir que s’en est un-, elle ne cherche pas à se prendre la tête. L’unique moyen de savoir si c’est le vrai ou non, c’est de le blesser avec une technique. Réalisant des mûdra, Sayu forme une tornade de vent qui va se placer autour du clone afin de le piéger et de lui provoquer des dégâts un peu partout. Ainsi, il allait avoir du mal à l’éviter et elle va pouvoir se concentrer sur les deux autres. Si évidemment, celui qu’elle a placé dans la tornade n’est pas le véritable Seiki. Or, il est hors de question de laisser les deux autres en paix, pendant qu’ils préparent un plan pour la vaincre.


S’écartant sur la droite pour s’éloigner de l’emplacement du Seiki près d’elle, s'il est encore là, elle réalise une autre série de mûdra. Sayuri souffle des projectiles de vent, en forme de shuriken dans le ciel afin de les faire retomber telle une pluie en direction des deux autres Seiki afin de ne pas les laisser tranquille.

Le combat venait de commencer, et j'avais déjà tenter de ruser mon adversaire en faisant passer un clone pour moi afin qu'elle oublie ma présence. Mais cela n'avait pas réellement fonctionné comme je l'espérais, et quelque part peut-être fallait-il s'y attendre ? J'étais face à une chunin, pas une débutante même si cette dernière cherchait à s'améliorer sur bien des aspects. Surement à cause du court laps de temps entre la création de mon mur et l'apparition de mon clone, mon adversaire du jour semblait avoir flairé quelques brides de mes réelles intentions et était restée sur ses gardes. Toujours caché derrière mon golem de pierre en compagnie de mon second clone, je n'eus pas à attendre longtemps avant d'entendre le souffle d'une nouvelle technique fûton et de constater, de manière très direct, la disparition de mon clone s'étant mis à découvert. Et immédiatement, son expérience et ses souvenirs s'offrirent à moi pour mieux me faire comprendre la situation. Lorsqu'il était sorti de sa cachette, la demoiselle arborait les veines reconnaissables d'un byakugan activé sur ses tempes, et il avait immédiatement compris que cette dernière avait percé à jour notre cachette. Sayuri avait ensuite envoyé une technique fûton dans sa direction, et s'il était pleinement capable de se défendre d'une telle technique, il s'était volontairement laissé atteindre pour me transmettre l'information.

-Elle a activé son Byakugan, notre cachette n'a plus de sens. Reste près de moi.

L'instant d'après mon clone et moi sortions de derrière le golem pour révéler notre présence déjà démasquée par la Hyûga. Je me fis à la réflexion que ce dojutsu était vraiment une plaie à combattre. Bien maîtrisé, il réduisait drastiquement les possibilités de surprendre son propriétaire et lui donnait un avantage considérable pendant le combat. J'en avais aussi fais les frais contre Tsuyoshi, et dans ce genre de cas miser sur la surprise n'était plus une réelle option. La kunoichi qui me faisait face composa de nouveaux mudras et une pluie de shuriken faits de vent s'envolèrent dans ma direction, décrivant une trajectoire parabolique pour nous retomber dessus. Il était temps de révéler à notre chère adversaire une seconde affinité. Si une attaque venant du ciel était plus difficile à contrer par des moyens conventionnels, elle avait aussi l'avantage pour ceux qui s'en défendaient d'avoir moins de surface à toucher que si l'attaque venait de face. Mon clone, reflet de moi-même, l'avait bien compris et composait déjà des mudras en inspirant, avant de relâcher sa prochaine technique.

-Katon, Goukyaku no jutsu !

Une grosse boule de feu s'envola vers le ciel, avalant sans rechigner la grande majorité des shurikens qui s'apprêtaient à nous tomber dessus pour nous laisser indemne, puis disparut en s'évaporant. Mais ce n'était pas fini. Composant de moi-même les prochains mudras pour enchaîner, j'avais décider de tabler sur une nouvelle tactique : submerger mon adversaire. Terminant promptement mes mudras, le sol à mes pieds sembla se liquéfier alors qu'un terrain de boue rapide fusait vers la noble aux yeux laiteux afin de l'emporter. Mon clone, bien au courant de mon mode de pensée, finissait déjà de composer ses mudras pour enchaîner, dans un court laps de temps, avec une nouvelle technique katon.

-Katon, Hosenka no jutsu !

Dix petites boules de feu fusèrent vers notre adversaire pour la cueillir après sa réaction à la première technique. Ce petit combo avait plusieurs utilités, et ce n'était pas sans raison que je m'étais protégé de ses shurikens de vent avec du katon un peu plus tôt. Je lui avais volontairement donné l'information que je possédais aussi l'affinité au katon, avant d'enchaîner avec ce combo. Si elle utilisait à nouveau du fûton, cela voulait probablement dire qu'elle ne possédait que cette affinité, autrement, il aurait surement été préférable pour elle de contrer mon doton avec une autre affinité. L'autre solution était que si elle possédait une seconde affinité, mais utilisait tout de même son fûton, elle devait surement avoir une affinité avec le katon ou le raiton qui n'étaient pas adaptées pour contrer du feu. J'avais utilisé une technique rapide en premier lieu pour lui mettre la pression, l'obliger à une réponse rapide. Que ce soit grâce à une défense fûton, ou une esquive, il allait lui falloir un sacré timing pour pouvoir contrer cette deuxième attaque katon. Un timing que je possédais personnellement grâce à la présence d'un moi supplémentaire sur le terrain. Alors petite demoiselle, comment allais-tu t'en sortir ?