Namue attendait tranquillement sa mentore sur la terre fraichement revampée du terrain d’entraînement numéro douze du complexe shinobi et, tandis que son regard parcourait les alentours encore vierges de la moindre trace de techniques shinobis, la Kayuri ne put s’empêcher de penser à celui qui avait à sa charge de remettre en état les différents terrains à chaque jour, le jardinier.

Accompagnant ses pensées furent des souvenirs un peu moins intéressants d’un entraînement en compagnie de sa consoeur de l’époque, Eyana, qui avait passé tout près de dégénérer jusqu’à ce que la chûnin tombe dans ce qui lui avait semblé être un trou qui s’était aussitôt recouvert afin de la protéger des assauts bien trop puissant pour un entraînement entre amie que lui avait lancée son adversaire. Avec le recul, la jeune femme soupçonnait désormais une intervention de la part de l’homme taciturne qu’elle avait rencontré à quelques reprises, principalement pour aller s’excuser de l’état dans lequel elle lui laissait le terrain d’entraînement numéro douze. Était-ce pour cette raison qu’il était intervenu ce jour-là ou bien surveillait-il constamment les différents terrains, prêt à réagir lorsqu’une personne se retrouvait dans une situation précaire ?

Avant que son cerveau ne puisse passer vers ce qui promettait d’être une nouvelle suite interminable de questionnement sans réponse, la nouvelle sergente fut sortie de ses pensées par l’arrivé d’un visage familier et son visage se fendit d’un large sourire tandis qu’elle envoyait la main en direction de la nouvelle arrivante, Yuki Misaki. Puis, une fois celle-ci arrivé à sa hauteur, elle prit la parole afin de la saluer convenablement.

Bon matin Misaki-san, prête à repousser les limites des arts shinobis ?

Alors qu’elle prononçait cette dernière phrase, la jeune femme ne put s’empêcher d’afficher un air de défi car c’était bel et bien ce que les deux chûnins de la brume allaient chercher à faire aujourd’hui, repousser les arts shinobis à un niveau qui leur permettrait, conjointement, de créer une toute nouvelle technique.

Namue n’eut pas à attendre très longtemps avant que sa mentore arrive au lieu de rendez-vous et la jeune femme ne pu s’empêcher de remarquer les deux lames qui pendaient désormais à sa ceinture et un léger sourire naquit sur le coin de ses lèvres, en tant que sabreuse elle avait eu l’information selon laquelle une personne avait réclamé les lames jumelles et lorsqu’elle s’était renseignée sur l’identité de cette dite personne, l’on s’était contenté de lui dire qu’il s’agissait d’une Yuki et la Kayuri avait immédiatement pensée qu’il s’agissait de sa mentore et la vue des armes en question à la taille de celle-ci le lui confirmait officiellement, elle avait désormais un lien supplémentaire avec la dame de glace, elles étaient désormais sœurs d’armes par le clan des sabreurs en plus d’être mentore et apprentie, partenaires de la shotosenpei et amie.

Alors qu’elle arrivait à ses côtés, la Yuki passa dans le vif du sujet immédiatement, lui confirmant qu’elle aussi avait réfléchie à comment unir leur pouvoir afin de transcender leur puissance individuelle, mais elle était, avant toutes choses, curieuse de connaître ce qu’elle avait en tête et la chûnin ne put s’empêcher de prendre un moment de réflexion avant de lui répondre.

J’y ai longuement réfléchi, mais je dois avouer que nos compétences sont, d’une certaine façon, très similaire ce qui limite un peu notre complémentarité… Ce serait donc plus simple si nous allions dans un premier temps dans deux de nos branches complémentaires… Une technique basée sur votre suiton et mon raiton pourrait être un bon début en ce sens… Une autre idée pourrait être de combiné votre Hyôton avec mon Shôton, mais je vois mal comment ne pas simplement reproduire l’une de nos techniques individuelles… Aviez-vous des idées ?

La jeune femme posait cette question tout en réfléchissant à la forme que pourrait prendre ce nouveau jutsu qu’elles cherchaient à créer et, plus elle y réfléchissait, plus elle réalisait que l’idée de mélanger son raiton au suiton de sa mentore lui plaisait, restait à savoir ce que cette dernière avait en tête.