La neige finit par s’arrêter de tomber

Jeu 3 Nov 2022 - 0:06

Il etait temps. Il était l’heure, Hakumei se considérait comme étant assez prêt pour pouvoir enfin quitter la terre de Yuki no Kuni. Voilà près de seize années qu’il à passé sur le sol enneigé de sa terre natale. S’il rechignait à l’abandonner pour suivre ses rêves, la rencontre avec une âme emplie de sagesse lui fit comprendre que s’il n’avait pas le courage de découvrir d’autres terres, il n’évoluerait plus jamais.

Le port du souvenir. Hakumei avait toujours regardé le peu de bateau aller et venir, envieux d’un jour pouvoir monter à bord. Et aujourd’hui il était temps. Il avait réuni assez d’argent au cas où il était dans l’obligation de payer. Il était un peu tendu, dire au revoir à sa terre pour une durée indéfinie n’était pas une chose aisée. Mais en même temps, il semblait être tellement excité par la situation. Son rêve était sur le point de se réaliser.

En se renseignant un petit peu, il apprit que le seul bateau qui partirait était un bateau gratuit, en direction d’un lieu qu’on nommait le refuge de l’humanité. Il n’était pas situé sur sa carte, ce n’était pas grave. Du moment qu’il pouvait partir, sa destination importait peu.

— « Je suis du voyage. »

Dans le bateau, il y avait de tout type de profil. Passant de familles à des grands mercenaires des neiges. Mais
L’ambiance semblait être particulièrement tendue, personne ne parlait et tout le monde se complaisait dans le plus profond des silences.

Au bout de quelques heures, le départ fut annoncé. Hakumei pouvait voir sa terre natale s’éloigner sous ses yeux. Il devait maintenant se tourner vers le futur, et lister toutes les choses qu’il aimerait faire une fois qu’il serait arrivé.

Au revoir Yuki.

Spoiler:

Ven 4 Nov 2022 - 14:50

Après un embarquement erratique sur le navire vétuste et pour autant robuste, dont l’équipage profitait tout autant du prétexte de véhiculer un lot de marchandise que de la nécessité de leurs hôtes de quitter les terres enneigées de Yuki pour se faire un solide pécule, les amarres furent larguées et l’esquif parcourut mollement les premiers mètres voués à le séparer de la côte. Familles, commerçants, mercenaires et autres intriguant, tous avaient eu alors poursuivi la même quête sur la superficie limitée du navire sur le pont duquel le froid régnait en maître et où la survie revenait uniquement à la masse de fourrure emportée par chacun. La gratuité du voyage devenait dès lors toute relative, quand il devenait nécessaire de fournir pour soi-même et les siens tout le nécessaire pour subsister pendant les jours et semaines de navigation.

« Aaaaallez, on se tasse un peu là s’il vous plaît messieurs dames, on laisse passer le Capitaine ! »

Le meneur du bateau, emmitouflé sous les fourrures, fit claquer ses bottes épaisses sur le bois usé du pont en se frayant un chemin jusqu’à la barre. Nul besoin pour lui d’accorder le moindre regard à son équipage alentours, qui savait déjà exactement quoi faire à ce stade de leur départ et qui s’affairait en tout sens pour manœuvrer voilures et cordages. Une fois le Capitaine à la barre, celui-ci fit alors toner sa voix rauque et enjouée au-dessus de tous les quidam qui avaient choisi de mêler leur sort au sien en ce jour.

« Votre attention ! Je l’ai déjà dit à certains pendant l’embarquement mais à des fins d’exhaustivité je le répète : la cale est interdite !! J’en vois un ou une essayer de se mettre au chaud là-dessous, je le passe au sabre et par-dessus bord ! Mettez-vous bien à l’aise… Les côtes de Hi nous attendent ! »

Ceux qui avaient déjà fait la traversée savaient dès lors ce que cela voulait dire : les jours à venir seraient longs, et le risque d'attaque pirate dans ces eaux... d'autant plus élevé.

Lun 7 Nov 2022 - 6:45

Sur le bateau, il y avait tout type de personnes présentes. Des familles, des guerriers, des hautes pointures du pays des neiges à ces individus les plus méconnus. Regardant le bateau partir, c’est le sourire aux lèvres que Hakumei se tournait maintenant vers son futur. Yuki était déjà bien loin derrière, cette page tournée le restera sans doute pendant un bon moment.

Pourtant le voyage s’avérait être plutôt et le Nagareboshi doutait véritablement de pouvoir tuer le temps durant l’entièreté du voyage. Dur de vaquer à ses occupations, il n’y avait rien à chasser et aucune missive sur ce bateau. L’enfant y vu alors dans l’apparition surprise du capitaine du navire une aubaine, c’était bien la première fois qu’il en voyait un. Apparemment, il était interdit d’accéder à la cale, y cachaient-ils quelque chose ? Ou était-ce tout simplement avec l’objectif le plus simple de protéger leurs passagers de quelque chose.

Quoiqu’il en soit, il avait réussi à attirer l’attention du chasseur des neiges. Pour le meilleur et pour le pire.

— « Monsieur ! Mon capitaine ? C’est comme ça qu’on dit ici non ? » Dit-il avec pour seule référence les livres de pirates que lui avaient lui sa génitrice étant plus jeune. « Pourquoi on ne doit pas aller dans la cale ? »

Sans faire de détour, comme à son habitude, Hakumei posa directement la question à son interlocuteur. En vérité, il voulait simplement observer sa réaction, peut-être pourrait til un quelconque mensonge. Et puis, personne ne se douterait de la question aussi innocente d’un enfant. Dans le doute, il détourna l’attention du capitaine avec une autre question.

— « J’ai rien à faire ! Le voyage durera combien de temps ? » Il ne leur avait donner aucune information sur le voyage qui les attendait. « Je peux vous aider en attendant ? Vous pouvez m’apprendre à naviguer ?! »

Sourire aux lèvres, comme il l’était habituellement, l’enfant des neiges plongea son regard flamboyant dans les yeux du maître du navire.

Il avait devant lui un enfant bien peu commun…

Lun 7 Nov 2022 - 23:55

« T’apprendre à-… Mais il m’a pris pour son père ou quoi c’ui là, hahaha ! »

D’une tape sur l’épaule aussi amicale que bourrue, le Capitaine relégua le jeune homme sur le côté pour se dégager un passage franc vers tribord.

« T’as rien à faire ? Occupe-toi déjà de survivre gamin. On mettra trois jours à quitter le climat de cet enfer glacé, et c’est pas avec tes trois bouts d’tissu que t’échappera à l’hypothermie. On demande rien pour l’embarquement pour le reste, vous vous démerdez ! Hahahaaaah ! »

Un bref coup d’oeil sur le pont suffisait à voir quels genres de dispositions la plupart des voyageurs avaient pris pour tenter de se prémunir du froid. Les natifs de Yuki avaient beau être plus robustes que les continentaux face aux basses températures, rester exposé deux jours et trois nuits durant au froid mordant de l’hiver marin pouvait signer l’arrêt de mort de n’importe quel être humain. Sous le coup du vent incisif et omniprésent qui battait déjà le pont, les fourrures et couvertures dans lesquelles s’étaient blottis et tassés plusieurs groupes de voyageurs semblaient presque insuffisantes. Les observant d’un œil pervers, on aurait dit que le Capitaine se délectait presque de leurs tourments à venir.

« ...Pour la cale, j’le redirai pas. Tu entres, tu meurs et t’iras nourrir les orques dans la foulée. »

Hrp:

Sam 12 Nov 2022 - 7:40

Bourru, probablement même alcoolisé, la réaction du capitaine du navire n’étonna nullement le Nagareboshi qui, au contraire, était à la recherche du moindre signe… De la moindre variation dans sa voix, dans sa gestuelle physique ou dans son regard qui pourrait lui laisser penser qu’il avait véritablement à cacher.

Il n’y avait rien de véritablement tangible comme preuve, dommage. Pire encore, il devait aller trouver une autre activité à faire pour t’occuper. Le voyage serait long et il était hors de question que Hakumei le passe blottit contre des gens qu’il ne connaissait pas, à craindre le froid.

— « Je ne me pense pas invincible, mais s’il y a bien une chose que je ne craindrais jamais, c’est bien le froid. » Il rigolait de vive voix. « Il n’y aurait pas pire déshonneur pour un Yukijin. »

Le froid… Il l’avait déjà dominé depuis très longtemps. Le jeune garçon s’empressa de faire un tour du bateau, décidant d’ignorer tout simplement les menaces de cet homme, qui ne savait probablement pas à qui il avait à faire. Mais il venait d’au contraire, toucher l’ego du Nagareboshi qui allait faire tout son possible pour entrer dans cette fameuse cale, peu importe ce qu’elle contient.

Observant les différentes stratégies mise en place par les civils pour se prémunir du froid, Hakumei jaugea leur efficacité pour probablement les reproduire en cas de besoin. Mais ce n’était pas ce qu’il l’intéressait le plus : son attention était portée sur les membres de ce navire et sur leur capitaine. Proposant son aide à chacun des matelots, tu regardais à quelles tâches ils étaient assignés. Une simple information qui pourrait se révéler utile s’il était bien décidé à rentrer fouiller cet endroit si mystérieux.

Aidant qui le veut, Hakumei se faisait en réalité dans sa tête un véritable schéma des déplacements, des positions et des travaux de chacun des membres de l’équipage.

Le voyage allait être long, alors autant prendre son temps. Quand on jouait au shinobi, il fallait être minutieux et très prudent !

Spoiler:

Sam 12 Nov 2022 - 22:36

« Dégage de là !! J’veux personne dans mes pattes, tu piges !? »

Ainsi se trouva congédié le jeune Hakumei, sous cette forme ou une autre et à multiples reprises durant sa quête espiègle d’informations à propos de l’équipage, toujours sous couvert de proposer son aide à ce dernier. S’animant à tout va sur le navire pour assurer les cordages, surveiller le bardage et coordonner la navigation, les marins lourdement couverts de fourrures se relayaient les uns les autres, ceux dont le quart se terminait trouvant dès lors refuge dans la cale interdite où se trouvait supposément des quartiers de fortune réservés à l’équipage, entre autres choses. Aucun ne faisait grand secret de leur va et vient jusque dans l’espace réservé, auquel ils accédaient chacun à l’aide d’une clef personnelle stockée tantôt autours du cou, tantôt dans les replis épais des manteaux de fourrure.

Alentours sur le pont, l’antithèse de l’effervescence s’était installée. Autours de la base des mâts, contre le moindre élément solide capable de rompre un tant soit peu l’assaut de l’air glacial, les voyageurs solitaires et les familles s’étaient regroupés face à la nécessité, mettant en commun tout ce qu’ils avaient pu prendre avec eux de couvrant et d’isolant pour former des groupes compacts qui mutualisaient et conservaient la chaleur des individus inclus à l’intérieur. Des groupes dont Hakumei, pour l’heure, ne faisait pas partie, même alors que la nuit venteuse et mordante prenait place tout autours d’eux. En parallèle de ces regroupements hétéroclites, des marchands plus aisés s’étaient installés en dessous de la partie surélevée du pont réservée à la barre, et avaient utilisé leurs caissettes de marchandises et autres sacs fourrés de biens en tout genre comme barrières à l’air froid de l’hiver, en sus des fourrures et couvertures qu’ils avaient pris soin d’emmener. Si il aurait été tentant pour les quidam de tenter un rapprochement avec ces installations ô combien confortables dans ce contexte, les gardes armés grassement payés par les marchands concernés, avec leur arme apparente, faisaient office de dissuasion suffisante pour cimenter le schisme qui existait entre riches… et beaucoup moins riches.

La première nuit passa ainsi, sur une mer calme et propice, mais dans un froid abyssal et constant, propagé par les vents côtiers qui draguaient avec eux une humidité presque assassine. Et lorsque le matin vint, Nagareboshi Hakumei dut se rendre à l’évidence : si il devait passer une autre nuit ainsi, et ce malgré ses origines Yukijin, il n’était pas garanti d’en sortir indemne. Il était de fait déjà miraculeux pour un être humain de survivre à pareille nuitée sans finir congelé et en totale hypothermie. Comme en témoigna le drame qui fut mis au jour dans un coin arrière du pont, lorsque des pleurs compulsifs se mirent à poindre. Un homme tremblait, enseveli sous les fourrures, autant de froid que de chagrin : dans ses mains, le corps tranquille et apaisé de celle qui avait été supposément sa femme, dont le teint pâle se faisait le reflet du ciel blanchi par la brume. Sans montrer la moindre compassion, l’un des marins passa vivement à côté du veuf en jetant un regard noir et avar dans sa direction.

« Les corps vont à la cale. On te laisse quelques minutes, mais le reste du voyage pour elle… ce sera à l’ombre. »

La neige finit par s’arrêter de tomber

Yuki No Kuni x Mer blanche
Nagareboshi Hakumei x Narrateur

En voilà une traversée bien difficile… Hakumei avait sous-estimé le froid, à l’évidence, il pouvait lui être fatal. C’est une erreur qu’il ne fera plus et il devrait absolument chercher à se couvrir comme il le pouvait. Il ne savait pas encore comment, plus contraignant encore, en observant les allers et retours des différents membres de l’équipage, l’enfant des neiges avait fini par comprendre que rentrer dans cette cale serait beaucoup plus dur que prévu.

Alors qu’il n’avait aucune occasion de se rapprocher des différents membres de l’équipage, Hakumei se résolut à tenter une approche avec les différents groupe de civils qui tentaient de survivre au sein du bateau de l’espoir. Se dirigeant naturellement vers les marchands et autres personnes riches, l’homme aux mains de feu avait une stratégie bien établie pour attirer leur attention.

— Monsieurs les gardes !! Puis-je m’adresser à vos employeurs ? Sourire aux lèvres, le jeune homme souriait bêtement. Quelque soit votre réponse, je compte le faire. il se tourna alors vers ces riches employeurs. Messieurs !!! Pouvez vous m’offrir le gîte et le couvert durant le trajet ? Je doute que de la monnaie vous incite à m’aider mais je suis un excellent mercenaire, parmi les meilleurs de Yuki et sûrement bien plus compétent que vos gardes. Et j’ai pour habitude de toujours payer mes dettes.

Voilà son offre, une compensation financière, ou un service, quel qu’il soit du moment qu’il était dans les cordes du Nagareboshi. En mettant en valeur sa force et son assurance, il espérait évidemment gagner des points.

Son regard se porta alors sur les côtés du bateau, il pouvait y voir toute la misère et la tristesse de ceux qui ne pouvaient combattre le froid… Un homme pleurant sa femme disparue. La mer blanche était cruelle et seule les plus forts en ressortait vivant. S’il n’arrivait pas à attirer les faveurs de ces marchands, il finirait sûrement aux côtés de ces pauvres hommes.

Son regard de braise se plongea alors dans les yeux de ceux qu’il voulait séduire, il devait faire en sorte qu’ils ne puisse rien lui refuser. Il en valait de sa survie.

Expérience : 5549 Messages : 2608 Date d'inscription : 16/06/2017

Les deux gardes à la solde du marchand auquel Hakumei venait de s’adresser, monolithiques et impassibles dans leurs fourrures et sous le tissu qui cachait la plus grande partie de leur visage, avaient étendu chacun un bras pour garder le jeune freluquet à distance, le forçant à s’adresser au commerçant itinérant depuis une distance de sécurité jugée suffisante par ce dernier. En dépit des couches de vêtements qui auraient donné à l’importe qui l’allure d’un bibendum, il était évident en regardant cet homme qu’il était sous son habit plus que bien portant, les hauteurs de ses joues rougies par le froid trahissant son train de vie fastueux.

« Oooh, un excellent mercenaire, hein ? Hhehehee… Parmi les meilleurs de Yuki, rien que ça ! Tu donnes une sacrée réputation à tes semblables mon garçon, en te pavanant sur le pont dans cette tenue, Krkrhahahaa ! »

Modérément, presque silencieusement, les deux gardes partagèrent le rire de leur employeur en jaugeant le Nagareboshi de la tête aux pieds, se moquant sans se montrer trop expansif à ce sujet du nerf du jeune homme à tenter une traversée aussi périlleuse sans s’être doté du minimum de matériel pour s’assurer lui-même de sa survie.

« Et bien quoi… on a oublié son paquetage sur le quai ? Et je devrais faire confiance à une telle tête de linotte pour rembourser sa dette envers moi, une fois le danger passé ? Non… non, je n’aime pas vraiment l’allure de ce marché. »

Le marchand parut réfléchir un instant en roulant des yeux en direction des deux matelots qui étaient en train de s’emparer du corps de la femme décédée cette nuit, l’entraînant dans la cale sans se montrer particulièrement prévenant et en repoussant les élans de tristesse du mari sans une once de remord.

« ...Je vais te dire, mon garçon… Si je te suis redevable, alors je te paierai ma dette. Je soigne ma réputation, autant que la vie de ceux qui travaillent pour moi. Fraye-toi un chemin jusqu’à la cale… Récupères-y de quoi me payer, en espèce ou en nature… et je te laisserai garder la moitié, en plus de te sauver la mise pour la traversée.

...Marché conclu, petit homme ? »

Le sourire affiché par le marchand n’avait rien de franchement engageant, mais sa franchise était aussi avérée que cela était possible en pareille situation. La survie d’Hakumei, à présent, dépendait de la volonté et de la malice de ce dernier pour satisfaire les termes du contrat oral proposé par ce commerçant, et lui seul pouvait savoir jusqu’à quelles extrémités il était prêt à aller pour s’assurer d’atteindre le continent en vie.

La neige finit par s’arrêter de tomber

Yuki No Kuni x Mer blanche
Nagareboshi Hakumei x Narrateur

Cet homme n’était pas bête, il était bel et bien un marchand, et de talent apparemment. Hakumei ne voulait pas forcément tester ses compétences mais il avait pu sans même le demander, avoir un avant goût de ses compétences. Le rire que ses gardes pouvaient bien avoir, les moqueries, tout cela n’avait aucun effet en réalité sur la perception qu’Hakumei pouvait avoir de lui-même et de ses capacités.

— Pourtant, c’est dans cette tenue que j’ai pu survivre à la nuit gelée Dit-il avec un sourire des plus arrogants. J'invite quiconque se pensant meilleur que moi à essayer. Son regard se porta alors sur les gardes, auront-ils l’audace de répondre à sa provocation par l’affirmative ?

Quoi qu’il en soit, Hakumei n’était pas là pour ça. Il devait survivre, et sa meilleure option était bel et bien ce marchand. Il tenait littéralement sa vie dans le creux de sa main, quoique, le Nagareboshi pouvait en effet tenter de le voler, de le combattre pour récupérer ces objets de force, mais cela ne ferait que créer le chao sur le bateau, les plus pauvres de ligueraient contre les riches, et vous finirez tous par sombrer, dans ce navire incapable de naviguer.

Ce marché n’était pas équitable, ce n’était pas bien difficile de le remarquer, mais cela prouvait que cet homme était bel et bien un expert dans son domaine. Pourtant, c’était tout ce que pouvait proposer Hakumei actuellement, il n’avait rien d’autre dans sa poche… Sa force était bien le seul outil à sa disposition, ce seul outil qu’il pouvait mettre au service des autres. Pourtant, Hakumei, en entendant le marché que cet homme avait à lui proposé… Ne pouvait que sourire comme un idiot devant autant d’audace.

— Alors vous aussi vous êtes intéressé par ce qui se trouve dans la cale… En acceptant il faisait une pierre deux coups, il assurait sa survie, mais allait également rassasier sa curiosité… il avait tout à y gagner. Mais ne me trahissez pas… ou je vous jure que je ne serais pas le seul à couler… Je vous donnerais ce que vous voulez de mon côté, soyez en assuré.

Fouillant dans sa besace shinobi dans la plus grande des discrétions, il vint à en sortir un parchemin explosif, qu’il attache à un kunai. Avant de le tendre à l’un des deux gardes présents ici.

— J’aurais besoin de votre aide, je ferais tout le reste. Dit-il en regardant leur employeur pour qu’il les incite à accepter. J'ai besoin d’une diversion, lorsque je vous ferai signe… vous lancerez ce parchemin explosif le plus loin possible dans la mer blanche, son explosion sera suffisante pour me permettre de voler une clé et d’entrer dans la cave.

S’ils acceptaient, Hakumei leur confira les deux objets dont il aura besoin, dans le cas contraire, il les gardera et tentera la procédure de lui-même, bien plus compliqué en effet. Alors qu’il quittait le quartier réservé au marchand pour se mettre en place l’intégralité de son plan. Observant les membres de l’équipage, il ne fit que repérer celui dont la clé était la plus accessible, dans une poche mal gardée…

L’explosion se chargera du reste. Un mudra discret, une trombe d’eau filant vers les airs… Quelques secondes d’inattention pour tous, et un geste suffisamment rapide pour s’emparer de sa cible… Il n’avait plus qu’à attendre, regarder que personne ne sorte de la cale… que personne ne s’y dirigeait également…

Qu’ils continuent de rester bouche bée, effrayé de ce que pouvait bien représenter cette mise en scène… une attaque ? Un monstre marin ? Hakumei laissait leur imagination faire le travail… lui, fonçait déjà vers son dû.

Résumé

Hakumei accepte avant décrit son plan au marchand : créer une diversion suffisamment longue pour lui permettre de voler une clé et de rentrer dans la cave. Il leur demande alors leur aide, il tente de confier au garde un parchemin explosif et un kunai, qu’ils devront jeté à l’eau pour qu’il puisse le faire détoner. S’ils refusent, Hakumei s’en occupera lui-même (plus difficile/moins discret). Il fait à nouveau le tour du bateau et se rapproche de celui dont la clé est la plus facilement accessible après les avoir tous observé.

Mettant son plan en œuvre, il fait détonner le parchemin dans l’eau et profite de la stupeur/surprise pour essayer de s’emparer de la clé. S’il réussit il veillera à ce que personne ne sorte de la cale ou ne s’y dirige avant de lui-même s’y engouffrer.

Objet utilisés :

Lun 9 Jan 2023 - 17:36

« Oh ça, tu es robuste petit, je te l’accorde bien bas ! Fit le commerçant emmitouflé en mimant une sorte de révérence simpliste. Quant à savoir si tu es assez malin pour survivre, ça... »

L’air sibyllin du marchand prit des tournures presque malaisantes tandis que le jeune Hakumei trahissait son intérêt partagé pour ce que pouvait contenir la cale. La curiosité dévorait le Nagareboshi, cela ne faisait aucun doute aux yeux du voyageur fortuné habitué à lire et décrypter les gens, et il se lisait dans le regard de celui-ci une malice qui trahissait de bien obscures connaissances.

Soudain silencieux, le commerçant roula ses yeux de façon fugace sur le kunai que présenta le jeune homme à l’un de ses gardes, lequel chercha l’aval de son employeur avant de bouger le petit doigt. Le commerçant hocha la tête sobrement sans un mot, l’air morne, et fit promptement glisser l’arme dans les replis de sa fourrure sans se faire remarquer.

« ...C’est d’accord. Mais ma part vient de grimper à cinquante-cinq pourcent mon garçon. Notre affaire doit rester juste pour toutes les parties après tout... » asséna-t-il avec un sourire narquois.

Le pacte oral entre le yukijin et l’homme qui serait la clef de son salut était passé : une assurance de finir la traversée en vie, contre monnaies sonnantes et trébuchantes, ponctionnées au nez et à la barbe des matelots du navire qui les véhiculait. Le garde, assez bien payé et entraîné pour pouvoir aisément suivre les directives qui lui étaient données, se tint prêt à passer à l’acte au moment que le Nagareboshi choisirait. Et le moment venu… expédia discrètement le projectile vers la ligne d’horizon nacrée, insoupçonnable en se replaçant stratégiquement derrière les caisses de marchandises de son employeur et avec une dextérité trahissant subtilement son niveau de compétence.

Le kunai en état jeté, et il n’appartenait dès lors plus qu’à Hakumei de briller dans l’ombre.

Lun 9 Jan 2023 - 18:34

La neige finit par s’arrêter de tomber

Yuki No Kuni x Mer blanche
Nagareboshi Hakumei x
Narrateur

Se contentant d’un simple acquiescements face à la nouvelle offre du marchand… 45%, pourquoi pas. Il ne savait même pas ce qui se tramait dans cette cale, s’il n’y avait rien il se contenterait d’y rester jusqu’à la fin de ce voyage avant de repartir en filant à toute jambe. Mais pour l’instant, il devait se concentrer sur le présent et en l’occurrence aujourd’hui il n’avait pas le droit à l’erreur, sa survie était en jeu.

Alors que le kunai s’envolait à l’horizon, le Nagareboshi se déplaçait dans l’ombre, la démarche d’un enfant ne pouvant supporter la morsure du froid… Le regard empli de chaleur et de détermination dissimulé, Hakumei n’avait qu’à se faire oublier. À disparaître, et ce jusqu’à ce que…

Un mudra effectué dans le secret le plus total, dissimulé par des déplacements hasardeux, provoqua une explosion des plus terrifiantes. Pâle reproduction des pouvoirs dont tu avais hérité en effet, mais il fallait avouer que aujourd’hui il n’était pas peu fier d’avoir amené avec lui tout l’arsenal du petit shinobi en herbe. Si tous les regards semblaient diriger vers l’origine du bruit, du danger illusoire, Hakumei lui, enfonça sa main dans la poche d’un des membres de l’équipage avant de la retirer tout aussi vite, avec une précision chirurgicale… Ce n’était pas plus compliqué que de dépecer un ours des neiges.

— Allons-y. Se dit-il, comme un encouragement envers sa propre personne. Tu peux le faire.

D’un pas vif, l’enfant mercenaire se propulse vers le lieu de son salut, pour en ouvrir la porte et la refermer le plus rapidement possible. Une fois dedans, si tant est qu’il réussirait, son attention se porta sur la salle dans sa globalité… Il la détailla du regard à la recherche du moindre objet de valeur… mais plus important encore, il devait trouver toute les cachettes possibles et imaginables pour le shinobi s’il devait se retrouver dans une position inconfortable.

Résumé
RP a prendre au conditionnel à partir de la tentative de récupération de la clé (qui pourrait être un échec !)

Sam 14 Jan 2023 - 11:55

« Vigie !!

- Rien en vue Capitaine !!

- Grrrh par tous les sangs, qu’est-ce que c’était qu’ça…. »

L’effervescence monta en flèche sur le pont, tandis que tous les matelots s’activaient pour préparer le navire à faire face à une attaque pirate. Quelques voyageurs curieux et sans doute trop confiants s’approchèrent de babord pour tenter de discerner quelque chose à l’horizon, gênant la manœuvre de plusieurs marins affairés qui bousculèrent et repoussèrent sans ménagement les passagers se trouvant sur leur chemin. Une occasion parfaite que saisit Hakumei pour subtiliser une clef à l’un des hommes des mers à la faveur d’un contact inopiné avant de filer utiliser le fruit de son larcin pour enfin pénétrer dans la cale à l’isolation et au contenu apparemment si convoités.

Après avoir refermé derrière lui la trappe qui menait aux entrailles du navire, le jeune yukijin se retrouva plongé dans la pénombre, contraint de laisser ses yeux s’habituer au manque de lumière avant de pouvoir discerner quoi que ce soit. Passé un moment, la silhouette des montants en bois lui apparurent, lui permettant d’évoluer dans l’étroite coursive sans se cogner la tête à chaque pas. Plus loin, des escaliers l’attendaient, traîtres et grinçants, et au bout de ce périple descendant, l’endroit où s’empilait en théorie le tonnage du navire. Difficile d’imaginer cependant que les matelots qui officiaient ici parvenaient à quoi que ce soit sans une source de lumière. Peut-être valait-il mieux tâcher de s’en procurer une avant de se lancer dans la moindre fouille, si le jeune Hakumei ambitionnait de dénicher quoi que ce soit de valeur qui pourrait lui assurer de remplir sa part auprès du marchand.

En bas des escaliers dans les tréfonds de la cale, l’on pouvait à l’oeil et au toucher discerner de nombreux tonneaux retenus par des filets de cordages épais, mais difficile d’y naviguer tant leur enchevêtrement paraissait labyrinthique. Peut-être desceller l’un d’eux pouvait-il révéler un contenu digne d’intérêt, mais il s’agissait là d’un pari risqué, tout comme celui de passer trop de temps en ces lieux prohibés. Qui pouvait dire en effet quand le vol de la clef serait remarqué, ou quand l’un ou l’autre des matelots aurait à descendre dans la cale ? Au coeur des intrications de celle-ci, remuée par les roulis de l’océan, des bruits de sources diverses occupaient l’espace, chaînes métalliques heurtant le bois et chocs sourds difficilement identifiable en provenance du fond du navire. Hakumei avait certainement fait un premier pas vers sa survie, mais le plus dur était encore à faire.

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