« Oroshi. » Fit-il d’un léger mouvement tête, en guise de salutation.

Il était légèrement en retard, il le savait. Mais Oroshi devait probablement comprendre. Après tout, les deux acolytes du guerrier jaune étaient arrivés avant lui, et avait probablement dû lui toucher quelques mots sur les récentes études entrepris par Ashura. Peu importait.

« Dis-moi, Oroshi, cela fait combien de temps que tu ne t’ais pas vraiment dépensé ? » Demanda -t-il, avant de reporter son regard sur leurs deux hommes de mains. « Et vous ? Êtes-vous suffisamment préparés pour ce qui va bientôt arriver ? Êtes-vous suffisamment endurant pour faire face à ce qu’on s’apprête à déclencher ? » Non, bien sûr que non, leurs expressions faciales les trahissaient ouvertement.

Il marqua une petite pause, laissant Oroshi s’exprimer et lui confirmer, d’une certaine manière, ce qu’il savait déjà.

« Je sais que tu tiens beaucoup à ton ninjutsu et que tu focalises une partie de ton temps sur lui, mais aujourd’hui, je nous propose, à nous tous, une bonne activité physique, histoire de travailler un peu notre endurance. » Lâcha -t-il, amusé de voir les deux petits soldats près d’Oroshi ingurgiter leur salive.

Il observa son partenaire, puis repris de plus belle :

« Ahaha faites pas cette tête, bande de feignasses ! » Lâcha -t-il d’un rire rauque, démontrant une facette de sa personnalité que seuls les siens pouvaient connaître.

Il balayait rapidement les lieux du regard. L’endroit semblait petit, étroit, et surtout avec peu d’obstacles. Ce n’était pas ce qui leur permettra de gagner en endurance, non certainement pas.

Reprenant un air on ne peut plus sérieux, Ashura dévisagea les trois personnes présentes en face de lui du regard. Puis, après un petit moment de silence, durant laquelle il sembla réfléchir, il proposa ce qu’il avait en tête à ses camarades :

« Portez vos masques ! Nous allons faire le tour de Murashigure en moins de temps possible. Pour rendre l’exercice excitant, je vous propose qu’on revienne ici en passant par les quartiers du nord.

Courir tout le monde sait le faire. En revanche, courir en faisant le tour de la capitale sans s’arrêter n’est pas donné à tout le monde. En outre, le fait de passer par les quartiers du nord va nous rajouter une difficulté supplémentaire, celle d’être poursuivi par ces barges… Vous savez ce que cela signifie, n’est-ce pas ? » Reprit-il, en portant son masque sur son visage. « Courir sans s’arrêter. Les éviter sans les toucher, sans les tuer. Et naturellement ne pas se faire prendre. Sinon, ce serait beaucoup trop facile… » Conclut-il, d’un fin sourire qui était dissimulé par son masque d’Oni.

Les deux soldats près d’Oroshi ne trouvait rien à redire, même s’ils craignaient particulièrement cet exercice qui pouvait s’avérer être mortel pour eux.

Ashura porta son regard sur son partenaire et attendait de voir sa réaction. Peut-être qu’il trouverait quelque chose à redire… En tout cas, ce n’était qu’une fois qu’Oroshi donnait son accord que le guerrier jaune donnerait le signal de départ en frappant de ses deux mains.

Spoiler:

« Oui, et c’est précisément pour ça que je veux que tu y prennes part, Oroshi. » Répliqua -t-il, d’un sourire amusé.

Que son associé ne fût pas tellement emballé par son idée ne l’étonnait pas le moins du monde. Seulement, Ashura espérait qu’Oroshi fasse preuve d’un peu d’ouverture et expérimente de nouvelles choses.

Les difficultés qu’il rajouta à cet exercice pour le moins original fit réagir autant Oroshi que les deux larbins qui les suivait.

« Fais-moi confiance, Oroshi. » Lâcha -t-il, en arborant son masque.

Portant un bref regard aux deux larbins qui commençaient visiblement à avoir la trouille, Ashura sourit derrière son masque, un sourire machiavélique qu’il faisait bien de garder derrière son masque.

« Pour le moment, suivez-moi. Interdiction d’utiliser votre chakra. Tâchez de bien respecter cette règle. » Insista -t-il, surtout auprès des deux idiots qui allaient les accompagner. « C’est parti ! » Conclut-il, en frappant des mains.

C’était le signal de départ. Sautant immédiatement dans les airs, Ashura se retrouva rapidement au-dessus d’un toit, et espérait qu’il était suivi par les autres. Sautant de toit en toit, il quittait rapidement la zone environnante, sans se soucier de ceux qui étaient derrière lui. Oroshi tiendra le coup, il en était persuadé. Mais pouvait-on en dire autant des deux autres ? Moins convaincu, le guerrier jaune se contentait d’avancer. S’ils étaient incapables de suivre le rythme, alors tant pis pour eux, se disait-il.

Soudain, alors qu’il s’approchait d’une zone contrôlée par un gang local réputé pour leur violence, Ashura chargea ses pieds de chakra qu’il libéra au-dessus du toit d’une pharmacie bien connue pour vendre de drogues en tout genre. Alors que le toit s’effondrait, le guerrier jaune sauta immédiatement sur le prochain toit, sans soucier du sort de ses camarades. L’explosion du toit provoqua une grande agitation dans le quartier, où de nombreuses hommes se rassemblaient pour identifier les coupables.

« Oups ! » Lâcha le guerrier jaune, en se retournant pour constater les dégâts.

Un de leur homme était apparemment tombé, emporté par l’explosion et l’effondrement du toit. L’autre avait intelligemment utilisé son chakra, défiant l’interdiction du recourt du chakra pour s’en sortir. Quant à Oroshi, la fumée empêchait Ashura de voir correctement, mais il restait persuadé que le futur boss de la pègre s’en sortirait, d’une manière ou d’une autre.

« Boss ! Zen’ est tombé, on doit aller le secourir ! » Lâcha un des larbins, visiblement inquiet pour son camarade.

« Oy Oy regarde devant toi et avance, ou tu finiras comme lui ! L’exercice ne fait que commencer ! » Répliqua -t-il, tandis qu’un sourire de plus amusé se dessinait sur son visage en voyant le nombre d’individus qui sautaient sur les toits pour les capturer.

Son regard se posa sur Oroshi qui semblait finalement s’être bien sorti. Il lui adressa un petit signe de tête avant de se retourner et poursuivre leur route.

« C’est eux ! Les bâtards, attrapez-les ! » Lâcha un homme muni d’un batte de Baseball.

C'était le début de la chasse à l'homme.

Les rats du coin se rameutaient à une vitesse assez impressionnante. C’était comme s’ils avaient toujours été en alerte, et que le moindre signe suffisait pour qu’ils déboulent en nombre pour tenter d’appréhender le responsable. Ils avaient fait beaucoup de progrès sur ce point-ci, reconnaissait le guerrier jaune, qui s’amusait de la situation.

Alors qu’une épaisse fumée se rependait dans le ciel, pouvant facilement être vu à plusieurs pâtés de maison, Ashura posait sereinement son regard sur son associé, qui semblait en parfait état, malgré la petite surprise qu’il lui avait réservée.
Arborant un fin sourire derrière son masque, il fit un léger signe de tête, puis il se retourna pour les « guider ».

« Ne vous faites pas à attraper ! » Lâcha -t-il, lorsqu’il vit un groupe de « rat » arriver en face d’eux.

Ils étaient nombreux, et armés d’armes en tout genre.

« Ne les laissez pas s’échapper ! »

« Encerclez-les ! »

Prêtant peu d’attention aux individus qui se trouvaient derrière eux, Ashura se contentait d’avancer, comme s’il souhaitait en découdre avec ceux qui arrivaient d’en face.

« Ça y est, on les tient, les batards ! »

Confiant, les malfrats pensaient pouvoir bientôt capturer le guerrier jaune et ses deux acolytes, et le fait qu’il n’y ait plus de maisons sur lesquels sauter leur flanc semblait les rendre d’autant plus sûr de leur coup. Seulement, lorsqu’il ne restait plus qu’un bâtiment séparant les deux groupes, Ashura fit le nécessaire pour arriver sur le toit en premier, faisant alors aussitôt signe à ses camarades de sauter de l’édifice en passant par la gauche.

Se fichant de s’ils avaient pu réagir à temps à ses signes de main, il sauta immédiatement du toit, libérant une onde explosive suffisamment importante pour détruire le toit. Ceux qui avaient eu le malheur d’arriver au moment où il sautait se verront emporter par l’effondrement du toit, tandis que les autres, selon leur réaction, pourront le poursuivre ou se feront simplement largués.

Retrouvant la terre ferme, le guerrier jaune poursuivait son chemin en espérant que les deux autres le suivaient toujours. Si on pouvait l’accuser de ne pas respecter ses propres règles, Ashura pensait tout le contraire, puisqu’il n’avait pour l’heure toucher personne, au sens propre du terme. Il estimait aussi n’avoir blesser personne, mais reconnaissait user de son chakra, à l’image de ses camarades, même si le concernant c’était plus pour pimenter leur « entraînement », tandis que les deux autres c’était plus dans l’optique de « survivre »...

S’apprêtant à sortir de ce quartier, le guerrier daigna se retourner pour voir ce qu’il en était de ses camarades, ainsi que des hommes qui les poursuivaient comme des chiens enragés...