Le bâtiment s'étendait vers la cime des montagnes. L'ouvrage était splendide et rarement Akio n'avait ressenti cette fierté d'avoir fait partie de cette aventure. Les kumojins se relayaient pour venir observer le nouveau symbole du village, avec l'espoir qu'il puisse cacher un renouveau profond. Le Chûnin n'était pas là pour s'extasier de la réussite de ce projet, aussi il trancha la foule en avançant d'un pas décidé vers les premiers escaliers. Il grimpa ceux-ci deux par deux et arrivant bientôt face aux portes de la structure. Il s'arrêta quelques instants, inspirant profondément avant de franchir le seuil et de se retrouver face à l'accueil. Là il annonça sa venue et son motif, à un homme chargé d'indiquer l'emplacement des différents bureaux nouvellement agencés.

- Bonjour, je viens voir le Raikage, j'ai à lui parler.

- Bien, quel est le motif ?

- Hum... Ma rencontre avec la Prêtresse d'Isonade.

L'homme fixa le shinobi durant un bref instant, avant de continuer ses notes, de se lever et de faire signe de le suivre. Akio s'exécuta et commença à traverser l'assemblée, monter les escaliers, jusqu'à arriver face à une porte finement ouvragée. Son guide indiqua simplement que le bureau du Raikage se trouvait face à lui. Aussitôt il frappa à la porte, attendit quelques instants avant de l'entrouvrir et d'introduire Akio et son motif de rencontre.

- Raikage-Sama, le Chûnin Akio souhaite obtenir une audience au sujet de la délégation d'Isonade, la Prêtresse plus précisément.

Là, il ouvrit en grand la porte, salua le dirigeant du village et s'en alla, laissant le Céleste face à l'ombre. Alors il s'avança, saluant à son tour son supérieur hiérarchique. Il ferma la porte derrière ses pas et continua à avancer dans le bureau totalement neuf. Le regard d'Akio se balada de droite à gauche, un grand sourire aux lèvres. Ses iris se fixèrent alors sur Raizen, et il prit la parole pour expliquer plus en détail sa venue. Ouvrant d'abord le sujet de l'Assemblée.

- Raikage-Sama, merci de me recevoir. J'espère que votre nouvel écrin vous convient.

Le Chûnin s'éclaircit la voix, avant de rentrer de suite dans le vif du sujet.

- Je viens vous voir afin de débriefer ma rencontre avec la Prêtresse... l'un des fameux Dieux est ici, à Kaminari. Elle me l'a montré.

Il avait lâché cette information très soudainement, pour bien ancré la discussion dans le sérieux. Il n'était pas utile de s'étendre dans de longs discours qui n'auraient mené à rien. Il continua en soulevant l'arrière de son maillot, dévoilant la fameuse marque dans son dos.

- Elle m'a fait don de ceci. Vos connaissances en Fûinjutsu étant conséquentes, je supposais que vous pourriez m'aider. Les habitants de Matshu, et la doyenne Gansho, m'en ont dit un peu plus, notamment qu'il était destiné aux élus d'Isonade et qu'en la présence d'une certaine entité, il brillerait. Cette traduction parle-t-elle de la divinité en elle-même ? Je l'ignore...

Il marqua une pause avant de continuer encore, sur une dernière chose.

- De plus, depuis l'apposition de cette marque, je perçois des choses, des ombres et des murmures venant de la mer. Des chuchotements. La Prêtresse, dans l'arène, m'a aussi projeté dans une vision étrange. Une immense grotte, et à l'intérieur, une présence écrasante, une forme d'immense limace... C'était comme si elle nous voyait.. Akagi et Aizen étaient également du voyage... Tout cela fait beaucoup d'informations Raikage-Sama, mais je devais tout aborder avec vous. Je pense qu'il est temps d'enquêter. Les relations que j'ai réussi à construire avec le culte d'Isonade sera un atout majeur : je suis appelé l'Elu par leurs membres...

Akio prit place sur une chaise face au bureau, toujours attentif à son dirigeant de l'autre côté.

- Qu'en dites-vous ? J'ai besoin de vos lumières et de votre rigueur.

Naviguant entre diverses rencontres depuis quelque temps, Raizen fut interpellé une nouvelle fois, cette fois-ci concernant le cas de la Prêtresse d’Isonade.

Acceptant ainsi de rencontrer Kentoku Akio, le Meikyû le laissa entrer après avoir rangé certains documents pertinents et importants.

Saluant Akio en se courbant légèrement par mesure de politesse, celui-ci n’eut aucun mal à entrer dans le vif du sujet alors qu’il déclara instantanément le fait qu’un Dieu était à Kaminari selon la déesse. Plus important encore, elle semblait lui avoir montré à quoi il ressemblait.

Poursuivant, il dévoila soudainement un fuinjutsu qu’elle lui avait posé, un élément, qui contrairement à l’annonce des Dieux, le fit sourciller quelque peu. Quel était ce sceau et quelles étaient ses aptitudes ?

Écoutant d’une oreille attentive, bien qu’il pouvait sembler distrait la suite, il fit notamment le lien avec ce que lui avait raconté Minako avant de nourrir un court silence. Akagi, Aizen et Akio étaient dorénavant au courant de la présence d’un Dieu sur Kaminari. Plus important encore, ils avaient partagé la même vision, une aptitude de la Prêtresse aussi intéressante qu’effroyable.

Ne pouvant s’empêcher de faire un lien avec les sœurs gardiennes, Raizen comprenait ainsi de mieux en mieux ce qu’elle représentait possiblement pour Kaminari. Du moins, il savait dorénavant quelles questions poser à Kentoku Akio.

-Merci pour ces informations Akio. Peux-tu m’en dire plus sur les motifs pour lesquels le culte d’Isonade te considère comme étant l’élu ? Pourquoi t'a-elle choisie et que ressens-tu par rapport à ce qualificatif ?

Se levant calmement pour y prendre sa théière et s’atteler à la préparation d’un thé, il ajouta :

-Autrement, avant même d’examiner ton sceau si tu me le permets bien entendu, sais-tu quel est l’objectif de la prêtresse et son rapport par rapport à Isonade ? La vision qu’elle t’a montrée représentait-elle le présent ou le passé ?

Lui demandant ainsi l’autorisation d’examiner son sceau alors qu’il venait de terminer les préparatifs pour une discussion autour d'un thé, le Meikyû remplit deux coupes d’un thé originaire d’Hayashi qui avait pour effet naturel d’être apaisant. Très bon pour la concentration et ayant de nombreuses propriétés positives, c’était le genre d’éléments que Raizen prenait lorsqu'il avait besoin d’enlever un brouillard sur de nombreuses pensées et réflexions.

-Tu m’excuseras pour ces nombreuses questions, mais elles me permettront de te guider au meilleur de mes connaissances tout en identifiant ce que nous savons de ce que nous ne savons pas.

Calme,voire beaucoup trop pour quelqu’un qui venait de se faire dire qu’un Dieu était à Kaminari, il était plausible de se demander pourquoi Raizen n’avait ni bronché ni réagit. Pourtant, un doute était aussi possible quant à son non-verbal usuel qui était aussi calme que contrôlé.

-Ta marque te communique-t-elle des choses uniquement lors de ton sommeil ou même de manière éveillée ?

Curieux d’en apprendre davantage sur cette marque, avant même de poser la main sur celle-ci, Raizen avait déjà deux possibles idées de ses aptitudes en tête. Toutefois, avant même de se prononcer, il préférait sonder quelques informations clés.

-Et finalement, que désires-tu enquêter spécifiquement ?

Lui laissant le loisir d’exprimer là où son intuition le menait, le Meikyû faisait preuve d’un calme presque surnaturel alors que son regard attendait avec une impatience masquée les réponses de l’Akio. Curieux, de nombreux schémas se manifestaient dans son esprit alors que seules ses réponses rendraient les différentes possibilités réelles.

En attendant, il venait de servir le thé pour le Chunin et sa propre personne afin de poursuivre cette discussion.

-Si tu n'aimes pas le thé, ne te sens pas obliger de le boire, je n'y verrais aucune offense.

@Kentoku Akio

Akio attrapa d'un mouvement sûr la tasse face à lui. Il n'était pas coutumier de ce type de boisson, mais ne pas en boire lui paraissait presque insultant vis à vis de la personne qui le lui avait proposé. Il en bu une petite gorgée en gardant le Raikage dans son regard. Comme souvent, beaucoup de questions accompagnaient les rencontres avec le chef du village. Mais cette fois-ci, rien que la première question mis à mal le Chûnin. Que pensait-il en demandant à Akio si il se voyait comme un élu ? La démarche originelle n'était en rien intéressé par ce genre de considération : il avait simplement souhaité obtenir les grâces de la prêtresse pour le compte de son village. Reposant avec délicatesse la tasse dans un petit bruit tinté de fragilité, il croisa les mains, cherchant ses mots, ceux qui sauraient expliquer au plus juste sa vision des choses.

- Le culte me considère comme l'Elu car j'ai reçu la reconnaissance de la Prêtresse, et la fameuse marque. J'ai déjà eu des contacts avec des croyants, notamment du côté de Matshu, et le regard qu'ils me portaient était clairement différent. J'ai été nommé Amemasu par l'une des suivantes de la Prêtresse, sans plus d'informations... Ganshô-Sama, la dirigeante de Matshu m'a déjà informé du sens du sceau : En sa présence, il brillera de tous ses feux.

Il nota un long temps d'arrêt, avant de rediriger son attention sur son supérieur. Un humble sourire sur les lèvres, presque fier d'avoir pu apporter ce genre de données à son village. Pourtant aucun étonnement ne transpirait des paroles précédentes de Raizen. Si son expérience parlait pour lui, les informations prodiguées par le Céleste étaient majeures. Etrange.

- Ce que je ressens maintenant... Une affection particulière, et un honneur auquel je n'avais pas pensé. Somme toute logique vu la teneur des évènements. Enfin la vision... Je dois dire que ça ne me semblait être ni le passé, ni le futur. Simplement une transposition d'une localisation différente, mais dans la même temporalité. La Grande Prêtresse a évoqué cette marque comme un cadeau, rien de plus. Je pense connaitre deux capacités liées à celle-ci.

De sa main gauche, il marqua son index avant de faire balancer légèrement son corps en avant.

- Premièrement, il y a en effet une sorte de communication qui s'est installée. Un appel lointain, des brumes dans l'esprit qui se manifestent régulièrement, des chuchotements, des ressentis étonnants. Dans mes rêves et aussi durant mes journées, de plus en plus fréquemment.

Puis il indiqua son majeur, pour signifier la deuxième phase de sa réflexion.

- Ensuite, comme la traduction le laisse penser, le sceau doit agir comme d'un détecteur... un détecteur à Dieu. Le reste des capacités, je ne les connais pas encore.

Enfin, il restait à répondre à la dernière requête du Raikage : sur quoi souhaitait enquêter Akio. À dire vrai, il n'y avait pas encore réfléchi. Or il avait en tête une idée qui trottait depuis plusieurs semaines. Une idée totalement folle, peut-être idiote, qui ferait surement rire le shinobi d'exception face à lui. Il s'enfonça sur son fauteuil, avant de prendre un air plus sérieux que jusqu'alors.

- J'aimerais trouver cette créature... Et essayer de communiquer avec elle. Tous les homme sont belliqueux, et jusqu'ici le seul rapport avec ces créatures a été l'agressivité, j'aimerais essayer d'avoir un accord avec, plutôt qu'un affrontement. Cette idée m'est venu des partisans d'Isonade, de mon ressenti et de cette mission à Matshu. Ce peuple vit en accord avec la nature et l'océan, et ce dernier lui rend formidablement bien. Une communion en somme. Le Dieu localisé à Kaminari semble lié à ce sentiment. Être agressif me parait rédhibitoire. Ces divinités sont vouées à disparaitre à cause de l'Homme au Chapeau, je suis certain qu'un accord est trouvable face à un ennemi commun.

Le Chûnin porta à nouveau la tasse à ses lèvres. Les effluves liées à la chaleur vinrent de suite le calmer, presque ralentir son rythme cardiaque. Tant mieux l'organe lié s'était légèrement emballé après ce petit discours. À nouveau Akio posa le breuvage en faisant un geste approbateur et légèrement surpris avec sa tête. Une franche découverte. Enfin avant de laisser à nouveau la parole à Raizen, le Taijutsuka préféra calmer sa pensée précédente.

- Je me doute de votre jugement et de la direction de votre future décision. Mon idée doit vous paraitre, au bas mot saugrenue, au plus totalement déraisonnable. Mais je vous fais part de mon ressenti profond, celui qui ne peut être un mensonge.

Écoutant calmement les propos que lui partageait et lui faisait référence le jeune Akio, Raizen notait chacune des informations clés, à commencer par la fameuse phrase : en sa présence, il brillera de tous ses feux. Était-ce une balise quelconque réagissant à la présence d’une divinité quelconque ?

Or, avant même de se pencher sur les fonctionnalités et les technicalités liées à son sceau, Raizen préféra se concentrer sur ce qu’il ressentait, car là était une partie importante de la discussion. Y voyant ainsi un côté assez humble, mais curieux, le Meikyû ne pouvait que comprendre cet état d’âme étant donné que ce cadeau était tout aussi unique que curieux, et ce, de bien des manières.

-Connais-tu le nombre de fonctions associées à ton sceau ?

Entamant sa première réponse, que ce soit la communication ou la localisation, les deux éléments étaient assez utiles. Cependant, il se demandait pourquoi Akio songeait à l'existence d'autres aptitudes. Lui avait-elle révélé des détails à cet égard ?

Expert en fuinjutsu, Raizen savait mieux que quiconque la difficulté quant à la réalisation d’un fuinjutsu à deux fonctions. Or, l’ajout d’une troisième voire d’une quatrième revenait à l’ordre du génie… ou de connaissances dites ancestrales…

Dans tous les cas, un frisson ne put s’empêcher de parcourir tout le derme du Meikyû alors qu’il réalisait le teneur des compétences de la prêtresse. Lui rappelant par le fait même quelques souvenirs, notamment auprès des sœurs gardiennes, son passé semblait le rattraper dans un contexte qu’il n’aurait jamais vu venir…

Malgré tout, il se devait de tourner la page sur cette facette afin de se concentrer sur le dernier élément mentionné par l’Akio.

-Peux-tu m’en dire davantage sur la culture des suivants d’Isonade et les préceptes qu’ils suivent ?

Sirotant quelque peu son thé, Raizen laissa planer un long silence alors qu’il comptait s’ouvrir sur un élément n’étant pas tout à fait facile.

-Pour avoir rencontré des Dieux à trois reprises plutôt qu’une, je dois t’avouer que les échos actuels semblent diverger d’un possible moyen de communiquer ou de coexister pleinement avec eux.

Marquant une pause, il observait calmement Akio :

-Pour avoir moi-même essayé, je pense que ces bêtes dépassent sous bien des facettes notre réalité. Ainsi, je ne sais pas si elles savent réellement communiquer, mais elles représentent respectivement un thème quelconque. Ichibi représentait le désert et Gobi représentait les cinq éléments. Cela vaut de même pour les autres Dieux, bien que ma connaissance de ceux-ci soit limitée. J’ose croire que les compétences d’Isonade seraient liées à l’eau ou plutôt à la mer bien que je puisse me tromper à ce sujet.

Poursuivant calmement, Raizen approchait du point qu’il tentait d’amener.

-Jadis, Ichibi était gardé par des prêtres similaires à la prêtresse d’Isonade. Or, en permanence, le sceau était gardé et conservé dans tout le secret par des membres de mon clan. Ils priaient en permanence et maintenaient constamment ce sceau protégé et actif. Un culte était ainsi voué à cette créature dans le plus grand des secrets.

Poursuivant, Raizen n’avait aucun mal à relater du tout comme si c’était hier :

-Ces prêtres occupaient d’ailleurs un pouvoir important sous l’impératrice Shima, alors que leurs rites et préceptes prédominaient dans la population. Tout cela a duré jusqu’au jour où le sceau a été libéré. Dès lors, une créature s’est manifestée et a fait de nombreux meurtres, détruisant tout sur son passage tel une tempête de sable qui n’avait que pour essence et but de susciter le chaos. Ce sceau, nous l’avons refermé avec les autres héros de Kaze. Les prêtresses n’étaient nulle part et n’ont jamais rien pu faire une fois le mal réalisé. Nous les avons évidemment revus après, bien que nous n’avons jamais pu identifier quel était leur rapport ou du moins leur ressenti face à la libération du Dieu du désert, ni les réels motifs ayant justifiés un tel secret. Tout ce que nous savons c’est que leur cheffe avait été corrompue par un homme qui à ce jour est surement l’homme au chapeau…

Marquant une pause, il poursuivit :

-Ainsi, des membres de mon clan ont préservé cette puissance sans réellement savoir de quoi elle découlait , sans réellement savoir qu’au moindre bris de sceau, elle pouvait provoquer un chaos infernal. Ce même chaos s'est produit une nouvelle fois, mais cette fois-ci, bien des gens sont morts. Allant de nombreux Meikyû à la moitié de la population d’une ville en entier, ce sont de tels ravages que cette créature a provoqués…

Certaines créatures pouvaient être domptaient, or toutes les créatures n’étaient pas nées sur un même pied d'égalité.

-On parle souvent d’eux comme étant des Dieux de par leur puissance, mais le terme adéquat serait plutôt celui de démons du chaos. Mais en effet, le rapport des humains a bien souvent été défensif dans notre réalité, et ce n’était pas forcément par choix, crois-moi. Ensuite, personne ne connaît leur réel historique, ni ce qui a mené à ce qu’ils soient scellés initialement. De la même manière qu’à ce jour, personne ne sait si une relation peut être développée lorsque la créature est scellée dans un être humain. Tout ce que je sais, c’est qu’elles ont au moins plus de 200 ans… et sachant que nous sommes en l'an 205, je pense que tu dois te douter de ce que cela signifie.

Tout comme le fait que ces chimères du chaos n'avaient d’égales que leur propre essence dans toute sa brutalité…

-Par contre, garder une créature enchaînée, que ce soit dans un corps humain qu’elle n’a pas choisi ou dans une pierre ne peut qu’aggraver son niveau d'agressivité. Pourtant, tenter de communiquer avec elle avant un tel scellement peut provoquer de nombreuses causalités voire un échec total au regard des efforts nécessaires afin d’en sceller une en plus de coûter de nombreuses vies même si l’idée est louable. Je doute que des créatures aussi puissantes entendent l’idée de pactiser avec des créatures qu’elles pourraient éliminer assez aisément…

Observant Akio, bien que les propos de Raizen pouvaient paraître moralisateurs, ils étaient plutôt pragmatiques. Révélant la réalité d’une personne qui avait vu une trinité de démons, il ne pouvait ainsi parler que d’expérience…

-Je pense donc que nous devrions continuer nos recherches à leur sujet en ce moment, quitte à en apprendre davantage sur la fameuse prêtresse et ce qu’elle sait, tout comme ceux qui vouent un culte à cette créature. L’idéal serait de comprendre toute le lore qui entoure cette culture au même titre que d’en comprendre l’objectif ultime de la Prêtresse.

Après tout, était-elle favorable au scellement ou était-ce tout le contraire ?

-C’est d’ailleurs pour cette raison que le département du Divin a été fondé, un département aussi intéressant qu’important et au goût du jour. Tu pourrais d’ailleurs, si l’envie te chante entreprendre un cheminement en direction de ce département jusqu’à un jour en devenir un expert.

Retournant à ses moutons en ayant une pensée pour le fait que personne dans le Yuukan ne semblait s’intéresser à ces créatures plus que cela, Raizen poursuivit :

-Par contre, que les recherches soient faites en amont ou après, la créature devra toutefois être scellée afin d’éviter qu’elles tombent entre de mauvaises mains, car si nous ne le faisons pas, d’autres le feront. D’une certaine manière, tout n’est qu’une question de temps et si l’effectif nécessaire était déjà prêt, nous y serions déjà.

Que ce soit l’homme au chapeau ou d’autres membres de la Coalition, laisser une créature à l’air libre ne semblait pas être une possibilité.

-Ainsi, une fois scellés, nous pourrons opter pour des tentatives de communication. En attendant, je pourrais me renseigner afin d’en savoir davantage sur les hôtes de démons et leurs tentatives… Qui sait, peut-être qu’elles accepteront de prêter leurs pouvoirs pour mieux survivre comme l’essence des ancêtres Meikyû… Le prix est la seconde inconnue dans un tel scénario.

Fermant le dialogue d’une certaine façon en laissant planer un doute sur la nature des pouvoirs Meikyûs, Raizen tenait tout de même à garder le sujet ouvert.

-Qu’en penses-tu ?

Observant sa réaction, il ajouta avant d’oublier :

-D’ailleurs, avant d’oublier, me permettrais-tu d’examiner le sceau qu’elle t’a posé ? Bien que déceler des informations sur un sceau soit complexe, peut-être que je saurais en apprendre davantage sur sa complexité et l’essence même qui compose ton sceau.

À titre d’expert en fuinjutsu, Raizen était curieux d’en apprendre davantage sur ce sceau, lui qui avait l'œil pour voir au-delà des perceptions. Après tout, il espérait que ce sceau ne masquait pas quelque chose de plus sournois, surtout que le mystère planait toujours quant à celui-ci et les intentions de cette fameuse prêtresse…

Parmi ses questions, il se demandait quel âge avait la prêtresse et surtout, par quel moyen avait-elle rencontré ce Dieu ? Était-elle aussi influencée par l’homme au chapeau ?

Tant de questions demeuraient… et pourtant Raizen savait en partie où les trouver...