Le regard pressant de l’étrangère sur mon fidèle acolyte me perturbait quelques instants avant de recentrer mon attention sur les guets. L’attitude des gardes semblait plus détendue à mon sujet, me témoignant même une certaine sympathie. J’étais flattée de recevoir cette attention particulière, m’empressant de leur rendre un sourire. Laissant les miliciens me marquaient du sceau d’usage, adressant un regard à mon partenaire qui me talonnait le flan. Je m’avançais ensuite de quelques pas pour laisser mes camarades suivre la démarche.

L’instant d’après, il nous était demandé d’enfiler une cape pour préserver nos identités. Je m’exécutais donc pour ne pas perdre plus de temps devant les portes. Pénétrant dans l’enceinte du rempart millénaire pour la seconde fois, j’essayais d’y reprendre mes marques. J’étais forcée de constater que nous empruntions un chemin inédit lorsque mes sens étaient exposés à de nouveaux stimuli. Je suivais les instructions pour ne pas gêner le déplacement, reconnaissante de trouver un moyen de locomotion confortable. Laissant les paysages défilés sous mes yeux, une main entremêlée dans les poils du ninken.

Le domaine des Vallées s’étendant à perte de vue, les instructions fusèrent, acquiesçant de la tête pour démonter une écoute attentive. Je laissais mes prunelles vagabonder sur ces terres nouvelles. J’étais amusée de découvrir ce nouveau foyer, j’ignorais le temps qu’allaient prendre la suite des évènements. J’étais prête à m’accommoder à toute éventualité tant que je restais aux côtés de Yahiko.

Force de constater que le destin en avait décidé autrement, une missive cachetée m’était parvenue quelques semaines après. L’ouvrant après un bref échange de regards avec le garde qui venait de me l’apporter. Je me sentais un peu forcée d’en lire le contenu de vive voix pour ne pas laisser de doutes germer. J’avais un peu de mal à comprendre la motivation derrière cette missive.

Ayuu – Comment est-ce possible ? Je reconnais le sceau du clan Inuzuka… Je vais la lire à voix haute, ça ne me dérange pas. Notre présence en ces lieux repose sur la transparence, j’en ai pleinement conscience.

Ligne après ligne, ma voix sonnait tantôt rauque tantôt tremblante, j’avais du mal à réaliser la situation. L’expéditeur n’était nul autre qu’Inuzuka Seimeiten, l’ancien Capitaine de l’unité Coloniale dont la place avait été subtilisé au profit d’un accord. L’homme me priait de rentrer au pays et de reprendre le flambeau de nos ancêtres. Le rôle qu’il voulait m’accorder était une aubaine pour la jeune louve qui sommeillait, mais une déchirure pour mes résolutions. Je redoutais la confrontation avec Hanzo, je pouvais clairement sentir une pression s’exercer sur mon cou à cette pensée. Je n’avais pas le courage de m’y présenter après les avoir délaissés au profit d’un autre groupe, mais je n’avais guère le choix. Ils étaient capables de me dénicher par la force, je ne pouvais pas faire courir plus de risques à nos hôtes.

Ayuu – Je ne peux fermer les yeux sur cette situation. Je crains le pire pour les miens et la sécurité de mon groupe n’est plus garantie. J’ai conscience de ma position et des risques que cela peut engendrer.

Je comprenais alors que ma situation se complexifiait, il était difficile de faire machine arrière. Les gardes avaient pris les dispositions nécessaires pour nous accueillir entre ces murs. Je ne pouvais pas laisser Hanzo faire souffrir davantage les membres de mon clan. Je redoutais plus que jamais de voir l’histoire se répéter.

Ayuu – Quelles sont vos conditions pour autoriser ma sortie ? Je ne souhaite pas trahir Joheki, vos conditions seront les miennes. C’est important pour moi de m’y rendre sans plus tarder. Il est crucial d’agir avant que la situation s’envenime jusqu’à vos frontières. Je suis prête à garder le sceau de détection actif pour vous permettre de me tracer en toutes circonstances. Ainsi, si vous jugez mes actions douteuses vous serez en mesure de me retrouver et de disposer de ma vie comme bon vous semble. Je ne peux vous laisser plus précieux que ma liberté avec cette laisse qui m’enchaine à vous. Je comprends qu’il soit difficile de me laisser partir sans une autre sécurité, je ne révèlerais pas votre implication sous la torture. Je suis prête à placer une poche de poison de votre confection dans ma bouche pour me donner la mort plutôt que de laisser ma langue vous trahir.

Je tendais le bout de papier pour laisser le garde en disposer et vérifier mes informations. Je me sentais comme prisonnière, implorant mes joailliers de me faire une ultime faveur avant la sentence.

Spoiler:

Convoqué d'urgence après avoir eu vent de la réception d’une lettre, Horiko avait été maintenu dans le domaine des vallées, lieu dans lequel il n’était pas dans sa juridiction. Pourtant, la Capitaine lui laissait oeuvrer comme bon lui semblait, un élément tout aussi intéressant que normal. Lui permettant ainsi d’éviter d’avoir à trop se préoccuper d’une telle situation, c’était le moyen idéal pour elle de garantir que la personne la plus concernée par le moindre écart demeure à disposition, prête à tout moment à réparer les pots cassés comme celui qui venait de lui glisser entre les mains.

Ainsi, lorsque Ayuu commença à lire la lettre, l’homme anonyme fut aussitôt rejoint d’un Horiko quelque peu inquiet et en sueur.

Prenant ainsi le temps de regagner son souffle et son calme, s’il avait cru la situation sous contrôle jusqu’à présent, ce n’était plus du tout le cas.

La lettre étant claire, la présence d’Ayuu semblait requise par l’Empire, lieu vers lequel elle désirait entamer un retour. Ressemblant en tout point à un réel conflit politique, il était plus que pertinent pour lui tout comme Joheki de considérer cette demande avec soin.

Après tout, lui interdire son départ signifiait la possibilité d’engendrer les courroux de chasseurs nés, un élément dont Joheki devait se prémunir. Qui plus est, plus il y pensait et plus il réalisait qu’en dehors d’une sensation de sécurité absolue, conserver Ayuu à l’intérieur des remparts n’était pas tout à faire nécessaire.

Or, de l’autre côté de la médaille, ce groupe avait tout de même prêté serment, se prêtant ainsi garant à accepter leur situation avec tous les risques que cela comportait.

Le mal étant déjà fait, pouvait-il maintenant se permettre de les laisser regagner l’air libre au risque que l’Empire s’accapare d'elle alors qu’elle foncerait directement dans la gueule du loup ? Qu’en était-il d’un possible guet-apens pour ensuite attirer le chef principal de leur groupuscule ? Qu’est qui prouvait que ce sceau appartenait bel et bien au clan Inuzuka ?

Pestant, Horiko détestait cette situation, encore plus les mots que semblait lui partager Yahiko. Pourtant, il ne dévoilait rien, restant de marbre, comme s’il était plus ou moins paralysé…

Que faire ?

Recevant soudainement une main délicate sur son épaule, une présence douce et silencieuse s’était approchée de lui sans faire le moindre bruit. Pour les moins attentifs, on aurait dit qu’elle était sortie de nulle part. Pourtant, elle s'était simplement faite très discrète sous sa capuche qui voilait son visage...

-Ton coeur bat fort Horiko.

Murmurant ses quelques paroles sans forcément les rendre inaudibles aux autres, cette mystérieuse personne observa Inuzuka Ayuu, Sendai Yahiko et Aburame Kenzo, se permettant par le fait même de les jauger du regard alors qu’il était clair qu’elle n’avait peur d’aucun d’entre eux… Après tout, elle était au sommet de la chaîne alimentaire…

Or, alors qu’Horiko recevait du présumé renfort, il semblait encore plus stressé. Ne s’étant pas forcément attendu à ce qu’elle se présente elle aussi sur les lieux, il passait dorénavant au pressoir, faisant face à la confrontation de deux institutions bien différentes, mais tout aussi pertinentes... Allait-elle être en mesure de se tenir?

Silencieux, il semblait vouloir parler. Pourtant, rien ne sortait de ses lippes tandis qu’il prenait le temps de revoir chacune des possibilités jusqu’à s’arrêter sur la meilleure, changeant chaque seconde, comme s'il était indécis.

-Je vous arrête tout de suite Sendai Yahiko, évitons de sauter aux conclusions pour le moment et laissez nous faire notre travail, car jusqu’à preuve du contraire, il n’est mentionné que la nécessité qu’Inuzuka Ayuu soit présente. Ainsi, si vous permettez, en quoi la sortie de Sugimoto Kenzo serait nécessaire ?

Réfléchissant, alors qu’il n’aimait pas du tout l’aspect prémédité de cette demande, Horiko ne pouvait s’empêcher de se demander si le tout n’avait pas été prévu du début jusqu’à ce moment. Le Senbazuru s'était-il créé une échappatoire au cas ou leurs conditions ne les convenait pas ? Étaient-ils présents pour faire de la reconnaissance ? Demeurant calme sachant que Joheki n’était pas forcément en péril, Horiko fit le tri dans ses pensées. Que l’information de leur accueil soit partagée ou non, cela ne changeait rien en fonction de l’approche qu’ils pouvaient avoir…

-Quant à vous Inuzuka Ayuu, en quoi pouvez-vous nous confirmer l’authenticité de cette lettre et qui est l’enfant du bois dont il est fait mention ? Est-il possible que ce soit un piège ?

Ayant un plan en tête, Horiko n’avait besoin que de ses deux éléments afin de procéder à sa décision moyennant l’appui de la personne de haute stature qui l’observait, masquée par une capuche et n'attendant que le bon moment pour se présenter.

Pourtant, il ne faisait aucun doute que cette personne était la même que vous aviez vue au loin vous sourire lors de votre entrée... Elle vous souriait notamment de la même manière...

Spoiler:

Alors que j’attendais les directives de la garde, je pouvais assister à l’intervention de deux de mes pairs. Yahiko soutenait ma demande, tenant à voir Kenzo m’accompagner pour assurer ma sécurité en ces terres isolée. J’avais conscience du danger qui me guettait hors de ces murs, mais les affaires du clan obligeaient ma présence. Je ne pouvais ignorer la souffrance des miens et encore moins le courroux de l’homme redouté.

Les appréhensions du garde étaient parfaitement légitimes, il était difficile de raisonner dans la menace. Il était important d’apporter le plus d’informations possible pour clarifier la situation. Je prenais ainsi le temps de répondre aux interrogations de la milice. Je devais apporter quelques éclaircissements sur le sobriquet mentionné.

Ayuu – Je préfère vous répondre dans l’ordre de pertinence, le titre d’enfant du bois désigne l’actuel Empereur du feu, du nom de Shinrin Hanzo. Un homme épris de la tourmente et du deuil.

Il m’était difficile de prouver la conformité du sceau clanique à l’œil, je ne pouvais réfuter le fait qu’il pouvait être falsifié. Toutefois, j’avais la certitude que les informations présentes sur cette lettre ne pouvaient provenir que d’un membre de mon clan.

Ayuu – Je ne peux vous confirmer l’authenticité de cette lettre par sa seule présence, mais je peux néanmoins vous exposer les faits. Seuls les membres du clan Inuzuka possèdent un flair assez affuté pour déceler ma présence en ces murs, malgré vos précautions. Si piège il y a, il ne provient pas de mon clan, tant ils privilégient les liens du sang au pouvoir.

Il était temps de partager l’historique pour expliquer la position du clan. Les injures prononcées à l’encontre de l’ancienne matriarche, l’excès de zèle d’un petit homme. Le passif des évènements et l’enchainement des récents déboires, il ne pouvait en être autrement.

Ayuu – Mais je pense qu’il est impossible qu’un membre de mon clan ait relayé cette information. J’ai assisté à la prise de pouvoir de Shinrin Hanzo et c’est sous mes yeux que je l’ai vu donner le rôle de capitaine à un autre, éjectant un membre influent de mon clan hors de ses fonctions. Il s’agissait d’un affront de plus pour le clan Inuzuka dans l'histoire de l'Empire, un de trop. Ce qui explique le légitime retour de bâton.

Je devais ainsi prouver la légitimité de mon départ. Il était invraisemblable de recevoir un tel dilemme après une désertion. J’étais moi-même flattée par cette mesure bien qu’apeurée des conséquences que cela aurait sur mon avenir. J’allais devoir faire des choix difficiles pour supporter les miens dans l’adversité. Pour l’heure, j’ignorais tout de la situation à Hi.

Ayuu – Ma position de déserteur m’oppose directement à Shinrin Hanzo et cela doit plaire aux miens. Ce n’est pas la seule raison qui nécessite ma présence, j’ai été remarquée par mon implication dans mon rôle d’ambassadrice au sein du clan. Voilà les raisons de leur convocation.

J’étais rassurée d’avoir la possibilité d’être accompagnée par Kenzo bien que j’ignorais encore ses capacités. Je me sentais toujours mieux préparée à affronter ce qui m’attendait avec une personne de confiance. Je tenais à ce que les gardes acceptent sa sortie si la mienne était possible.

Ayuu – Je pense que Yahiko souhaite que Kenzo m’accompagne pour assurer ma sécurité.

J’observais Horiko, espérant obtenir une réponse positive. Le temps m’était compté et je ne pouvais en perdre davantage en négociation.

Étant totalement en dehors de sa zone de confiance, si l’intervention de l’Inuzuka éclairait la lanterne du décideur principal quant à l’authenticité du moment, il devait avouer ne pas être un fervent amant des paroles quasi manipulatrices que proférait le chef de ce groupuscule.

Faisant preuve d’une influence positive jouant sur la pression et la peur, Horiko pouvait y voir là une forme quelconque de manipulation. Du moins, c’était ce qu’il ressentait sachant qu’il en était un fervent partisan. L’utilisant avec aise et soin à de nombreuses reprises lors de ses tours de garde, voilà que le marionnettiste devenait soudainement la marionnette, se faisant ainsi influencer à pencher favorablement en leur faveur.

S’il était vrai que l’arrivée de cette lettre en leur direction incarnait la possibilité que les Inuzuka puissent les retrouver d’une quelconque manière, le conflit auquel Ayuu faisait référence était beaucoup plus gros qu’Horiko n’aurait pu le planifier.

Ainsi, en temps normal, il aurait opté pour l’approbation des hautes instances au regard de cette décision. Or, en cet instant, il n’était plus tout à fait certain. Après tout, impliquer Masumi dans une telle décision signifiait l’absence de tout risque d’erreur contrairement à la prise d’une mauvaise décision qui pouvait facilement être rejetée sur lui.

Ayant plus ou moins l’impression d’être un sacrifice humain et un tribut, une chose était claire : Ayuu comptait fort probablement rejoindre des alliés, c’en était même certain.

Entre cela et l’insistance soudaine pour qu’elle soit suivie par Sugimoto Kenzo, le risque se voyait soudainement doublé, ce qui ajoutait de plus en plus de pression au Lieutenant qui voyait son front s’humidifier.

Immobile, la marionnette portant le nom des Sato était littéralement paralysée alors qu’aussi stressante soit la situation, ce n’était que le cadet de ses soucis.

En effet, silencieuse, mais pourtant présente, la faucheuse encapuchonnée faisant sentir sa présence par son silence qui ne masquait en aucun cas le sourire quasi maléfique qui parsemait ses lèvres.

Agissant ainsi comme variable supplémentaire de pression, un léger toussotement sortit des lippes de celle-ci, rappelant qu’elle était présente et attendait à son tour qu’il prenne une décision. Après tout, de quelle manière allait-il justifier le fait d’avoir fait entrer des étrangers dans un Domaine privé si ce n’était pour en faire repartir certains en mettant la protection de Joheki en péril ?

Préméditée, cette situation était frustrante. Pourtant, la main froide qui venait de se poser soigneusement sur son épaule lui rappelait qu’en ce jour, la mort n’était pas une option…

Brisant ainsi la totalité de la situation pour n’en faire qu’un noyau aux multiples contextes, il percevait dorénavant avec plus de clarté les possibilités qui s’offraient à lui.

Ainsi, devant la possible mort qui défilait devant ses yeux, il se rappela qui il était et d’où il venait.

Ayant brillé au sein de l’Académie Johekijine et portant fièrement le nom des Sato, le bâtard risquait d’en surprendre plus d’un.

Se demandant par le fait même la raison pour laquelle Kenzo était mis de l’avant avant d’introduire aussi la possibilité d’y bannir Yahiko et ses pairs, il préféra délaisser ce faux dilemme.

-Ai-je besoin de vous rappeler que vous n’êtes pas en zone vous permettant de décider ?

Ouvrant les lippes pour marteler l’ancien Empereur d’une juste remarque, Horiko n’appréciait pas la pression qu’il avait ressentie et n’avait aucun mal à le dévoiler. Or, à l’heure actuelle, ils devaient agir.

-Inuzuka Ayuu et Sugimoto Kenzo, vous serez escorté en dehors des murs de Joheki, zone dans laquelle vos camarades tarderont tôt ou tard à vous rejoindre. Toutefois, prenez note que trahir Joheki et les informations que vous avez pourrait engendrer des représailles sachant que nous ne jouons pas avec la sécurité de notre pays. Vous nous devrez d’ailleurs une faveur pour avoir plus ou moins brisé notre contrat verbal en l’attente d’une décision quelconque. Cela vaut encore plus pour les nombreuses vies que vos sorties mettent en péril.

Observant la femme masquée sous sa capuche, celle-ci ne disait rien, signe qu’elle acceptait pour le moment les décisions d’Horiko. Après tout, elle avait fort probablement elle-même une idée de ce qu’elle aurait fait. Or, elle leva la main, faisant signe aux gardes d’amener Ayuu et Kenzo jusqu’à l’extérieur de la frontière dans les plus brefs délais.

-Je vous souhaite bonne chance, Inuzuka Ayuu et Sugimoto Kenzo. Pour le moment, je dois discuter un peu plus avec Yahiko, si vous le permettez.

Baissant soudainement son ton alors qu’il les laissait être amenés en dehors de la zone, il attendit avant de reporter son attention sur Sendai Yahiko une fois que les deux membres de son groupe furent suffisamment écarté.

-Pour votre part Sendai Yahiko, vous resterez sur place en compagnie de Sendai Hanae jusqu’à nouvel ordre à Joheki, le temps que votre situation ait une quelconque réponse et que nous confirmions la survie de vos camarades.

Représentant le parfait moyen de maintenir une forme de domination ou d’échange, si Ayuu et Kenzo en venaient à être capturés, Yahiko pourrait très bien être utilisé comme monnaie d’échange tout comme sa lieutenante, un élément aussi crève-cœur que pertinent pour eux.

-De plus, vous nous devrez une dette telle que mentionnée pour avoir plus ou moins brisé le contrat que nous avons fait en entrant à Joheki. Toutefois, comme vous le dites si bien, il faut agir et prendre des précautions…

L’incendiant du regard, Horiko dévoilait nettement qu’il n’aimait pas la tournure de la situation. Or, c’était le meilleur des mondes compte tenu de la situation.

-Pour Joheki...

Après tout, leur vie n’importait peu au regard de ses fonctions. Toutefois, si permettre la sortie de Inuzuka Ayuu contribuait un moindrement à équilibrer la situation, le tout n’avait de poids que tant et aussi longtemps que Sendai Yahiko et Sendai Hanae servaient d’objet de négociation. Autrement, les mettre en dehors de Joheki et se faire pointer du doigt pouvait rapidement transformer une situation plus ou moins favorable en contexte nettement défavorable.

-J’approuve.

Brisant de nouveau son silence, la Capitaine venait d’ajouter son approbation d’une voix aussi douce que mélodieuse. Pourtant, le tout perturbait le derme du Sato alors que sa pression venait soudainement de redescendre. Elle était d’accord… Après tout, en cas d’échec, la lame de la Faucheuse ne serait pas qu’une sensation, elle deviendrait réalité, signe clair qu’elle n’avait en aucun cas du mal à représenter la lame du bourreau dont Joheki avait besoin…

Après tout, même si Joheki était pris pour cible par le Teikoku, Joheki conservait une échappatoire… du moins, il l’espérait. Autrement, il finirait fort probablement emprisonné pour acte de haute trahison ou pire : exécuté.

Or , pour le moment, seul l’avenir servirait à rétablir un moindrement le balancier et l’équilibre du contexte...

-Sommes-nous sur la même longueur d'onde ? Une fois validé, nous confirmerons à la garde qu'ils peuvent lever la barrière.

Spoiler: