Spoiler:

Petit à petit, mais sûrement, Okiko avait repris pas mal de forces après son combat contre l'Homme au Chapeau et l'électrocution qui en avait découlé. Il était temps pour lui de repartir pour une nouvelle mission au compte de Kirigakure no Sato, cette fois-ci, il allait être accompagné de ses deux élèves et pourrait ainsi voir les progrès effectués par les deux jeunes.

A l'aube, le shinobi à la face brûlé attendit Hana et Miya aux portes du village. Il ne voulait pas partir trop tard, la route était assez longue quand même. Evidemment, cette mission était la suite de celle qu'il avait effectué avec Hana et... il se souvenait que cette dernière avait mal vécu le fait de prendre la vie à un brigand. Okiko allait devoir se montrer mature et conciliant pour l'aider à surmonter ce moment de sa vie, il n'avait pas su être là pour elle au moment opportun.

Le Balafré regarda une dernière fois si tout ses équipements étaient au complet : parchemins, kunais, shuriken... Il y avait tout, rien était oublié. Il posa son regard sur l'immense porte du village, encore une fois il quittait un village qui l'avait tant apporté mais le Yamazaki comptait bien revenir.

Evidemment, il repensa à sa conversation avec son frère de coeur, Tatsuya. Il avait raison, Okiko ne devait pas vivre dans le passé, le présent et l'avenir lui réservaient tellement de choses, il y avait tant de choses à découvrir encore.

De ce qu'il avait compris, seul Hana ne s'en était pas sorti indemne avec le Dieu de l'Eau, il avait lu les rapports. Blessé à un bras, elle ne pouvait pas user de jutsus, la mission n'allait cependant pas être compliqué tant qu'elle pouvait utiliser son katana.

La bataille contre la Divine Tortue n’était plus qu’une vieille histoire. Tout comme la cité militaire du pays de l’Eau, Hana pansait ses plaies. Elle avait eu de la chance d’avoir été prise en charge rapidement par l’iwajine qui composait l’unité Ouest. Le bras gauche de la gamine avait été soigné, néanmoins les séquelles étaient trop importantes pour que la Yuki Nagamasa puisse s’en servir dans la vie de tous les jours. Ce membre supérieur invalide était enturbanné dans un linceul blanc et mis en « écharpe » contre le torse frêle de la brunette. Bien qu’handicapé, cela n’empêchait pas la jeune samouraï de partir en mission bien au contraire.

La benjamine de l’équipe une, connue sous le surnom de « Fukushû » était attendue aux portes du village au lever du soleil. Hana allait aussi faire la connaissance de l’autre Genin qui composait cette petite unité, elle ne l’avait jamais rencontré et les récents évènements ombrageux n’avaient pas permis d’effectuer cette rencontre. Néanmoins, la testujine avait appris que Miya étais également de la partie contre le Dieu de l’Eau et qu’elle fut membre d’une autre unité. Fort heureusement, elle aussi était toujours vivante. Par le biais d’un autre rapport, mais surtout par le bouche à oreille, l’adolescente avait aussi appris que le balafré Okiko avait affronté l’ennemi numéro un, qu’il avait été blessé lors de cet affrontement à Tsume no Kuni, mais il n’avait pas passé l’arme à gauche, devenant ainsi l’un des Quatre Valeureux.

Hana arrivait au point de rassemblement. Elle était munie de son katana, et portait son traditionnel kimono noir où était brodé dans le dos le symbole du clan Nagamasa.

— « Okiko-senseï, je suis ravie de voir revoir. » Lançait-elle avec un petit sourire. Puis elle se tournait légèrement vers l’autre jeune femme. « Je suis enchantée de faire enfin ta connaissance Miya, Yuki Nagamasa Hana, samouraï de Testu no Kuni et Genin de la Brume. J’ai appris que tu étais dans l’Unité Sud lors du scellement du Dieu de l’Eau, tu t’en es mieux tirée que moi. » Terminait-elle par dire toujours en souriant et montrant du regard son bras gauche en écharpe.

La Nagamasa était plus loquace depuis son arrivée dans la Brume, elle commençait à s’ouvrir à autrui et se sentait davantage chez elle, maintenant.

ACTION(S):

L’ordre de mission entre tes mains, tu scrutais la moindre ligne une énième fois pour en discerner le moindre détail. Parchemin que, au fil des lectures, tu connaissais littéralement par cœur. Bien que tu étais très impliquée dans toutes les missions auxquelles tu avais participée jusque là, celle-ci avait une importance capitale à tes yeux. En effet, il s’agissait de la première que tu allais faire avec ton équipe. Trois shinobis qui ne se connaissaient pas – ou du moins, vaguement – et qui pourtant étaient unis par un lien précieux dans votre organisation. Des petites unités, composées d’un instructeur et de ses élèves, qui s’entrainaient, se confrontaient aux difficultés, qui murissaient ensemble jusqu’à ce que les élèves deviennent des ninjas accomplis, voire des professeurs à leur tour. Ce dernier aspect que tu affectionnais, tu avais déjà pu aider le vagabond Akira lors de son passage au village il y a quelques années, et plus récemment la Sabreuse Miyuki dans son apprentissage des arts médicaux. Une place qui te comblait et qui, peut-être dans le futur, s’inscrirait concrètement. La route était encore longue, tu avais beaucoup de choses à apprendre de ton senseï et bientôt de ta coéquipière. Mais tu l’abordais sereinement, toi qui avais tellement de mal à gérer la pression.

Tu arrivas à ton tour aux portes du village, portes que tu ne pouvais traverser sans être accompagnée, trouvant Hana et Okiko déjà sur place. Une foulée timide pour les rejoindre, tu pris une respiration avant de prendre la parole.

— Pardon pour mon retard, j’ai dû récupérer du matériel à l’hôpital avant de partir !

Parce qu’on était jamais assez prudent. Ta poche dorsale était remplie de bandages, de mixtures et autres dispositifs tout à fait accessibles. Les villages attaqués pouvaient compter des blessés, peut-être même des morts, et tu voulais mettre toutes les chances de votre côté afin de les sauver.

— Okiko-senseï. Un hochement de tête pour le saluer poliment, tu te tournas vers ta coéquipière que tu n’avais pas pu rencontrer avant. Enchantée, Hana. C’est un honneur pour moi de faire équipe avec une samouraï telle que toi.

Bien que tu ne l’avais jamais vue auparavant, tu avais entendu quelques informations à son sujet, que ce soit de la bouche de votre senseï, d’autres shinobis du village ou des médecins qui s’étaient occupés d’elle. Un sourire indélébile, tu répondis timidement aux mots de la samouraï, fixant ta hanche guérie puis son épaule.

— J’ai surtout eu beaucoup de chance… D’ailleurs, n’hésite pas si tu as une quelconque douleur pendant la mission. Pareil pour vous, Okiko-senseï.

Tu te tournas vers l’Élementaliste, lui qui sortait d’un affrontement avec l’antagoniste tant redouté. Même s’il te rassurait sur son état, tu ne pouvais t’empêcher de garder un œil sur lui. Et maintenant, sur Hana. Ta passion de guérisseuse qui ne te quittait pas, même en dehors du village.

Il avait là deux élèves totalement différent autant physiquement que par leur capacité. L’une était brune et fière Samouraï tandis que l’autre était blonde et une guérisseuse hors-pair. La première à se présenter fut la jeune Yuki Nagamasa, le bras en écharpe. Malheureusement, elle ne pouvait plus user de techniques liés au Ninjutsu mais pouvait pratiquer toutefois l’art Samouraï a une main. Si elle y arrivait, cela allait la parfaire dans cette condition là. Okiko serait attentif et bien plus sécuritaire pour le coup.

Miya arriva avec quelques minutes de retour, cette-dernière ayant cherché du matériel médical à l’hôpital du village. Okiko n’en tint pas rigueur, il était important d’avoir de quoi se soigner eux-mêmes ou bien ceux qu’ils allaient pouvoir rencontrer. Un simplement hochement de tête à la proposition de l’eise-nin puis il prit la parole.

— Bien. Miya, nous avons effectué une mission il y a de ça quelques jours avant les récents évènements avec Hana ainsi nous avons pu mettre fin définitivement à un groupuscule de criminels sur les Terres de l’Eau. Aujourd’hui, comme vous avez pu lire sur le parchemin qui vous a été envoyé, il faut porter assistance aux villages qui ont subi sous le groupe des Écorcheurs autant sur un plan matériel que humain. Quoiqu’il en soit, nous avons pu constater une recrudescence de petits groupes criminels, dans l’Ombre des Écorcheurs auparavant mais aujourd’hui bien libre de leur movements.

Il regarde les deux femmes.

— J’imagine que vous avez compris de quoi il en retourner concernant ces petits criminels de bas-étage... Enfin, mettons nous en route.

A en voir le sourire sur le visage d’Hana, Okiko espérait qu’elle ait pu passer outre l’individu qu’elle avait tué alors lors de cette précédente mission. L’équipe put se mettre en route.

— Hana. Si tu te retrouves en difficulté, n’hésite pas à faire appel à nous. Nous somme une équipe et devons nous faire confiance mutuellement, j’ai confiance en vous et vos capacités à mener à bien cette mission.

Le Yamazaki sourit alors, bien trop rare pour ne pas être souligné.

La guérisseuse s’était tournée vers sa cadette, lui annonçant que si elle avait besoin de quoique ce soit, elle ne devait pas hésiter. Hana était toujours blessée et partiellement handicapée. La samouraï savait qu’elle ne pouvait plus utiliser l’art du Ninjutsu et qu’il lui était impossible de composer la moindre série de signes incantatoires, car elle n’était pas une experte en la matière. Néanmoins, cela n’était pas un problème pour la brunette, sa maîtrise du katana lui était amplement suffisante, la grande majorité de ses techniques reposaient sur le combat au corps-à-corps avec un sabre en main.

— « J’en prends bonne note, Miya-san. Pour le moment, la douleur ne se fait pas ressentir grâce aux médicaments que l’on m’a prescrit. » Disait la gamine adolescente.

Le balafré prenait la parole ensuite. En sa qualité de chef d’équipe, il faisait un rapide examen de la mission à venir. Le contexte était semblable à la mission précédemment exécutée par la Nagamasa en compagnie de son senseï. Les Écorcheurs n’étaient plus de ce monde, néanmoins d’autres avaient pris la place laissée vacante par leur disparition. La vermine proliférait toujours et il fallait y mettre un terme.
La tetsujine savait ce qu’elle devait faire pour cette mission. Elle était prête et avait réussi à digérer son duel à mort avec le sbire écorcheur. S’il fallait verser le sang au nom d’une cause juste, la Yuki pouvait le faire et encore une fois, elle était noble.

Le trio pouvait se mettre en route puisque toutes les informations avaient été énoncées. Avant même que la quête ne se lance, Hana pouvait sentir la bonne humeur de ce trio, tous souriaient. Ils étaient certainement ravis de pouvoir partir ensemble après les récents évènements. Profitant du voyage qui les séparaient des terres mizujines, la samouraï souhaitait avoir l’avis de ses deux comparses sur le message de L’Homme au Chapeau, ce message que tous avaient reçu au même moment.

— « Dites-moi Okiko-senseï et Miya-san, qu’avez-vous penser des paroles de ce Sakaze Tosen ? Même s’il a versé du sang et causer d’innombrables dégâts, sa cause n’est-elle pas juste dans le fond ? » Lançait la Genin aux prunelles prunes.

Tu appris que cette mission allait être la continuité d’une autre que ton équipe avait accomplie auparavant. Si tu connaissais vaguement le contexte grâce à la note de mission, tu te demandais ce qui s’était passé, ce qu’ils avaient fait dans les détails. Parce que tu n’y étais pas, et tu arrivais pour compléter les haut faits de ta camarade et de ton senseï. Il fallait que tu sois attentive à cela pouf être à la hauteur de cette première partie de mission. De ce fait, tu écoutas soigneusement les paroles de l’Elementaliste qui te rappelait l’essentiel de vos objectifs du jour. Le soutien matériel et humain. Tu avais pris soin de remplir tes étuis de matériel médical pour justement aider les villages comptant des blessés. Tu les soignerais et tu pourrais même leur apprendre les gestes de premier secours s’ils ne les connaissaient pas déjà.

— Le groupe de criminels convoitait-il quelque chose en particulier qui motivait leurs assauts contres ces villages en particulier ? Ou le faisaient-ils pour aucune raison, mis-à-part leurs pulsions sanguinaires ? Tu marquas une pause, avant de révéler la source de ces interrogations. Peut-être que les nouveaux groupuscules vont reproduire le même schéma que celui que vous avez démantelé ?

Ce n’était pas la première fois que tu apprenais des histoires de village pillé, de civils violentés. Des femmes et des hommes qui avaient été attaqués dans leur quotidien sans qu’ils puissent s’être préparés. Le banditisme que tu peinais à comprendre, que tu ne cherchais plus à comprendre lorsque des pertes étaient à déplorer. Si vous vous rendiez dans ces villages, tu ne savais pas encore à quel point la population avait été touchée. Et tu espérais que les catastrophes allaient être évitées. La dernière remarque d’Okiko te fit serrer les poings.

— J’imagine que la diplomatie ne marchera pas avec ce genre de personnes...

Si tu avais pu t’entraîner et développer quelques techniques offensives, tu savais que tu n’étais pas la meilleure des combattantes. Pourtant, tu ne comptais pas pour autant rester à l’écart. Si combat il y avait, tu testerais tes nouvelles compétences sur le terrain plutôt que dans un contexte d’entraînement. Une expérience comme tu avais demandé. Sur la route, tu te tournas vers Hana qui vous posait à Okiko et toi une question importante. Tu te remémoras aussitôt le discours que l’antagoniste avait prononcé alors que ton unité faisait face au divin. Si sur le coup tu avais été catégorique, le temps qui s’était écoulé t’avait fait réfléchir plus profondément sur ce sujet.

— Je suis d’accord avec lui sur quelques points, notamment sur la place minoritaire voire inexistante des civils dans les organisations shinobis. Mais je crois surtout au destin, je crois que l’apparition et la manipulation du chakra ne sont pas apparues sans but. Comme il l’a souligné, beaucoup l’ont utilisé dans un but de guerre, de chaos. Mais beaucoup l’emploie de manière noble. Sans le chakra, les médecins ne pourront plus guérir les blessés aussi rapidement et efficacement, ne pourront plus donner d’espoir à ceux qui souffrent d’une maladie incurable par les autres moyens… Tu fixas tes mains, paumes aux vertus de guérison avant de reprendre. Et toi ?

Si le chakra venait à disparaître, ta famille et toi continueraient très certainement vos activités médicales. Vos connaissances et savoir-faire qui demeureraient indélébiles. Mais cela changerait beaucoup de choses et raillerait tous tes rêves de kunoichi, un coup dur.

Le Valeureux avait raconté à Miya la mission qu'il avait effectué avec Hana précédemment, c'était un rapide résumé mais l'objectif était là. Il s'agissait d'un résumé clair qui amenait l'équipe Fukushū à continuer leur route sur une nouvelle mission en corrélation avec la dernière. Au moins, c'était clair : leur mission consistait à éradiquer cette racaille des terres de l'Eau.

Okiko avait simplement envie de mettre fin à tout ces crimes, mais peu importait.... Il le savait, quand bien même, il détruirait ces groupuscule, d'autres arriveraient.

— Je doute que les Ecorcheurs avaient un but précis, mais c'est probable que ces nouveaux criminels suivent le même processus, en effet. La diplomatie n'est malheureusement pas une option.

Le Yamazaki ne comptait pas négocier avec des criminels, cette phase était déjà dépassé malheureusement. Il n'y avait qu'une solution : éliminer une bonne fois pour toute cette canaille.

Hana vint alors à poser une question concernant l'Homme au Chapeau. Son discours. Okiko n'avait pas vraiment d'avis sur la question, cependant il avait pu combattre cet homme et il ne pensait pas que l'objectif final de l'ennemi du monde était bon.

— Il y a probablement du bon dans ce qu'il veut, toutefois... La façon dont il s'y prend me pose problème. Il a détruit des villages, provoquer le chaos dans notre monde. Et puis, même si nous supprimons le chakra, le monde sera toujours dans le chaos. Malheureusement, l'humain trouvera toujours un moyen pour dominer son prochain, avec ou sans chakra.

Voilà sa position.

Le trio marchait en direction du village. Tournant sa tête vers Miya, il était bien content de compter une eise-nin dans son équipe.

— Miya, lorsque nous arriverons sur les lieux, tu devras soigner ceux qui sont blessés. Profites-en pour en savoir un peu plus, Hana et moi, nous délimiterons le village. Nous ne sommes pas à l'abri d'être attaquer à tout moment.