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Ériger une nouvelle ère

Aditya
Aditya

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Mar 29 Sep 2020 - 20:08
Ériger une nouvelle ère

solo


Été 204, Hôpital général, village de Kiri.

« Te voilà. »

Aditya éleva son regard vers la silhouette de son ancien mentor, tandis qu'il s'affairait à remplir l'une des tasses boisées face à lui d'une eau bouillante, où se tamisait des feuilles de thé préparées avec soin. L'ombre de la fatigue pouvait se distinguer sur son visage, bien qu'avec habitude en ces jours où ses devoirs envers l'hôpital se faisaient ressentir.

« Tu me cherchais ?, il le vit hocher la tête avant d'accorder à nouveau toute son attention à cette boisson fumante.
Il y a eu des complications pour certains blessés du second cataclysme. On aura besoin de toi ce soir aussi.
Je vois., il s'empara d'une seconde tasse d'osier vert. Es-tu pressé ? J'aimerai te parler. »

L'Irounin arqua un sourcil entre surprise et curiosité, avant de prendre place sur l'une des chaises de cette salle de repos. Sa paume vint s'imposer sur l'un des sceaux placés sur son bras, libérant un kiseru, ainsi qu'une poche de tabac.

« À quel sujet ?, demanda-t-il en remplissant l'objet de son péché.
Iseki.
Si tu veux en savoir plus, je t'ai déjà dit d'aller voir Osamu.
Ce n'est pas pour ça. »

L'homme porta le kiseru à ses lèvres, relâchant une légère fumée teintée de tabac. Son regard portait le sceau de l'incertitude, avant qu'il ne s'adonne à l'observation de l'esplanade, par-delà la fenêtre de cette pièce.

« Je t'écoute.
J'ai réfléchis à ce que tu m'avais dit, le jour où tu as inscrit cette marque au creux de ma paume. Sur le fait que si quelqu'un ravivait son existence, d'anciens adeptes seraient prêts à le reprendre. Osamu comprise. »

Ōgai lui adressa un air à la frontière de l'étonnement et d'une once de résignation, jusqu'à ce que ses yeux ne s'éloignent de la silhouette de celui qui fut son apprenti, pour laisser le silence régner à nouveau sur ses lieux. L'ascèse laissa ses doigts courir sur chacune des tasses, et alors que ses pas le guidaient auprès de l'Irounin, il prit place à ses côtés, tout en lui offrant l'une d'entre elles.

« Tu accepterais de diriger ? »

Il hocha la tête.

« Sous certaines conditions. J'aimerai que l'unité qui accueillerait ces enseignements soit différente de tout autre. Tu connais le caractère militaire et hiérarchique de la Kenpei, plus encore des Éclairs de la Brume. Ce n'est pas ce que je désire. Pas pour cet héritage qui n'est pas le mien. »

Aditya porta sa propre tasse à ses lèvres, en sentant ses poumons se revigorer des notes de tabac que gorgeait la fumée délaissée par son vis-à-vis. Cela ne le gênait pas. Il avait pris l'habitude, au rythme des mois travaillés à ses côtés, de ne pas lui faire de réflexions à ce sujet ; bien que conscient de ce mal qui rongeait son être, Ōgai ne semblait pas prêt à l'abandonner. Comme une relique, qu'il chérissait. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il fut un temps où il ne fumait pas – où il abhorrait une telle pratique.

« Ce groupuscule trancherait en totalité avec les autres, loin d’imiter leur aspect codifié ou rigide. Une sorte d’école, plus qu’un lieu d’endoctrinement, mais qui travaillerait en étroite communication avec l’Hôpital, la Kenpei, le Complexe Shinobi et tous les supports du village sans devoir répondre de droit et de vie aux ordres de l’Ombre. Elle cohabiterait, et coopèrerait avec les autres unités ainsi que le Nanadaime, mais ces derniers n’auraient aucune influence sur elle ou ses règles. Indépendante, mais en parfaite communion avec toute autre.
Tu es bien naïf, si tu penses que la Brume acceptera ces conditions. Cette terre est celle qui a payé le plus lourd tribut de sang. Elle ne craint que la désobéissance et le manque de contrôle., déclara-t-il en s'emparant de la tasse, d'un air indifférent. Marqué par l'expérience.
Peut-être. J’ai foi en le Cavalier de Feu pour voir la vraisemblance dans une telle demande, d’autant plus si chaque dirigeant de cet enseignement devra trouver à ses côtés un partisan de son règne. Le Nijūzoko. Une sorte de double, faisant tant partie intégrante de cette unité que forgé par la fidélité à ce village et par la confiance que l’Ombre lui aura accordé, pour garder un œil sur les agissements de l’Isha – le dirigeant. Qu’il s’agisse de ma personne ou d’un prédécesseur, je ne permettrais pas que ce groupuscule soit entaché par l’avarice de son chef, ou de celui du village. Le Mizukage pourra commander une enquête interne, évidemment, menée par cette personne sur lequel je n’aurai aucun droit de regard à la nomination. Son rôle serait donc primordial, car il garantirait le bien-fondé de ce partenariat. », il but une seconde gorgée, avant de poursuivre. Quant au choix d'un successeur à la tête de cet enseignement, il devra être prise de concert entre l'Ombre et l'Isha en poste. Si le second venait à mourir, il lui faudra laisser un nom à l'intention du premier pour acter sa décision, auquel cas le Mizukage obtiendrait les pleins droits. »

L'ascèse laissa un lourd instant de silence s'imposer entre eux, conscient qu'il faudrait plusieurs minutes à son ancien mentor pour percevoir tous les détails de ces avancées ; bien qu'à l'heure actuelles, elles ne soient que conjectures. Il pouvait lire, aux traits pensifs de son visage, les marques de la réflexion s'imposer à son esprit.

Et comme une dernière parole, Aditya susurra le véritable but de cette discussion. Celle de le tenir à ses côtés, lors de cet ouvrage.

« J'aimerai que tu en fasses partie. »

Pour toute réponse, Ōgai lui adressa un bref regard.

« L'idée est bonne. »

Il inspira à nouveau une nouvelle bouffée avant de reprendre.

« …Mais ce sera sans moi., déclara-t-il en croisant le regard de l'ascèse. Officier au sein de cet hôpital me suffit. Si tu bâtis quelque chose comme cela, tu n’as pas intérêt à décamper, d’ailleurs. Quoi qu’on puisse en dire, tu nous es précieux ici.
Je m’attendais à ce que tu dises ça., souffla-t-il, amusé. Pour être tout à fait honnête, j’avais pensé à les lier. L’un ne peut agir sans l’autre, tout comme l’un agirait pour l’autre. Cet hôpital a besoin de nouveaux médecins, il ne peut sauver autant de vies que nous le voudrions sans cela. Toi et moi… Nous sommes tous deux conscients de cette réalité. »

Bien qu'il comprît la raison de son refus, l'ascèse ne pouvait totalement caché sa déception, à son écoute ; de tout temps accompagné par l'Irounin sur le trajet de son apprentissage, l'avoir à ses côtés pour cette nouvelle avancée... aurait eu ce petit quelque chose de rassurant. Cet encrage, à l'idée de demeurer le même. Mais peut-être était-ce là le plus franc symbole du lien qui unirait ce groupuscule à l'hôpital ; forgé par le respect, et le besoin d'autrui.

« Lui as-tu trouvé un nom ? À cette unité.
L'Han'en. L'hémicycle. »

Ōgai ne put retenir un léger sourire, amusé.

« Je vois. Comme le symbole du code Iseki.
C'est à Osamu que je le dois. », glissa-t-il sur un ton bienveillant.

Le plus âgé se redressa, en érigeant un mudrā de l'une de ses mains, pour enfermer à nouveau l'objet de son péché dans le sceau reposant sur son avant-bras. Il avisa un coup d'œil à l'héritier du bois, en s'emparant de sa tasse, presque vide, pour la porter à ses lèvres.

« Elle prendra notre relève, au milieu de la nuit. Je crains que nous n'ayions trop abusé de cette salle de repos, pour l'heure. Retrouve-moi au coucher du soleil, au second étage.
Ne t'en fais pas pour ça. »

Alors qu'il reposait le verre sur la table sylvestre où ils demeuraient, Ōgai se redressa, jusqu'à poser sa main sur l'épaule de son ancien apprenti. De deux tapes, il signa son départ, en murmurant de dernières paroles à son attention.

« Ne prend pas la grosse tête. Je t'apprécie trop pour devoir botter le cul d'un autre gosse arrogant. »

Aditya laissa un sourire parer ses lèvres, discrètement. Les mèches d'or entourant son visage vinrent caresser sa peau avec légèreté, sous le joug d'un vent salvateur.

Je n'y compte pas, sois rassuré.


二重底 Nijūzoko, litt. double fond, faux-fond
半円 Han'en, litt. hémicycle, demi-cercle

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