Il se passe tout un tas de choses dans la ville d’Urahi. Néanmoins, de par ses remparts et la surveillance accrue, la capitale n’étant pas un endroit que l’on peut se permettre de négliger, les accidents graves ne proviennent que rarement. Du moins… quand la menace ne vient pas de l’intérieur. Malheureusement, même les Teikokujins peuvent se montrer perfides entre eux. C’est du moins l’avis d’Akira, lorsqu’il se retrouve devant cette maison carbonisée. Quiconque capable d’un peu de réflexion arrive à la conclusion que cet incendie est peut-être criminel. La demeure d’un ancien conseiller d’Araho Masao prend feu par le plus grand des hasard ? Ce n’est pas à lui que l’on fera croire ça.
“ Hmm… “
Akira se tient droit, pensif. Qu’il ait été mis sur le coup est surprenant. Un soldat sans grand palmarès et ne se faisant habituellement pas remarquer n’attire pas vraiment l’intérêt de ses supérieurs en temps normal. Pourtant, le peu de personnes l’ayant côtoyé savent la vivacité d’esprit dont peut faire preuve le jeune homme sous ses airs de paresseux. Plus encore, c’est l’occasion de faire un peu ses preuves.
Bien sûr, le jeune homme n’est pas seul. Au delà du périmètre instauré par les soldats, un autre homme l’accompagne. Quelqu’un qu’il n’a jamais vu -son implication au teikoku ayant été particulièrement inexistante ces derniers mois- mais qui lui inspire une sorte de prestance. Sûrement un plus haut gradé que lui. Peu importe, il obéira si besoin.
“ Soldat Kogami Akira. Enchanté. “
Dit-il en s’avançant vers les ruines, n’étant pas très fort pour les présentations. De toute manière, un détail a attiré son attention à l’instant même ou le soldat est arrivé sur place. Au vu de la manière dont est effondrée l’habitation, et des brûlures présentes sur les murs extérieurs, une conclusion lui vient rapidement à l’esprit. Ce qui conclut ses soupçons.
“ On dirait que l’incendie a débuté à l’extérieur. “
Evidemment, il aurait été plus difficile de s’introduire dedans pour l’allumer à l’intérieur tout en évitant de se faire repérer par les habitants. Akira se masse les tempes. Espérons qu’ils trouvent des indices sous les gravats. Peut-être même pourront-ils arrêter l'auteur eux-même ?
Une nuit des plus agitée s'était déroulée la veille. Sur le toit de la tour au cœur de laquelle il crèche, l'Uzumaki avait pu observer un feu dévorant une habitation de la capitale au loin durant de nombreuses heures. Observant les soldats de l'empire venant s'empresser d'éteindre le brasier, l'homme aux cicatrices pressentait sa volonté à la pousser à participer à une possible enquête sur cet ... incendie. Connaissant les rues de la capitale depuis maintenant plus d'une année, Gozen sait à qui appartenait la maison ayant subit ce malencontreux évènement.
C'est par un crapaud contenant un rouleau scellé de ses intentions que l'homme contacte ses supérieurs pour participer à ce qui semble être une mission de simple déblayage en surface. Mais sous ces aspects de mission pour simple soldat, l'impériale se doit d'enquêter tel le fantôme qu'elle est afin de pouvoir récupérer certaines informations qui pourraient bien lui servir.
Le lendemain, sur place, l'Uzumaki retrouve un soldat commettant déjà ses premières hypothèses sur l'origine du feu; Kogami Akira. Et les premières impressions de l'homme semblent dans un premier temps assez précises et démontrent une certaine connaissance du feu et de ses ravages. « Enchanté Akira, je suis Uzumaki Gozen, Lieutenant du Teikoku. Tu sembles bien connaître le sujet dis moi. » Une simple remarque, montrant un certain enthousiasme du Balafré envers on homologue Teikokujin. L'analyse de ce dernier reste assez pertinente. « Si le feu est bien parti de l'extérieur, alors quelque chose a du être jeté contre les murs de cette maison. » Très certainement. « Ou alors qu'un élément extérieur s'est accidentellement enflammé avant de se propager contre l'habitation. » Tout peut être possible, mais rien ne doit être laissé au hasard, le duo impériale se doit de trouver des réponses et vite.
« Commençons par déblayer tout ceci ... » dit l'homme tout en pointant du doigt le tas de débris encore fumant face à eux. « ... on trouvera plus de réponse sur le sort de la victime et l'origine du feu. Si on peut trouver également un indice sur l'auteur de ce crime, cela peut nous être bénéfique pour la suite. Cet homme travaillait pour Araho Masao, peut-être pas un homme ayant fait de bonnes choses, mais attaquer quelqu'un rattacher à cet homme semble faire ressurgir les mauvais esprits de nôtre pays ... et cela doit rester sous terre. Commençons ! »
Si l’homme l’épaulant à la tâche dégage une certaine prestance, son statut vient confirmer cette impression. Un lieutenant, rien que ça ? Il est rare pour lui d’en croiser. Akira n’est ni le plus enthousiaste ni le plus remarqué des soldats, si bien qu’il est généralement tenu loin des plus gradés ou des affaires importantes de l’empire. Aussi loin qu’il se souvienne, les seuls gradés ayant interagi avec lui ont été le lieutenant Chokuku pour la fortification du pont et la capitaine Suzuri lors de son arrivée à Urahi. Simple coup de chance. Bien entendu, le traître Sayirio Hiko ne compte pas dans l’équation.
“ Hum… “
Le jeune homme cherche ses mots un instant. Devrait-il s’adresser à lui d’une manière spécifique afin de ne pas paraître arrogant ou grossier ? Il n’en a aucune idée. Autant laisser les choses se faire toutes seules, Akira a toujours fonctionné ainsi et cet homme a plutôt l’air concentré sur l’état des lieux. Il lui fait même un compliment, ou du moins un constat élogieux, ce qui n’est pas si courant.
“ J’ai pu voir comment brûle un bâtiment lors de la conquête de Kumo. Il suffit de retenir les détails, ça sert toujours plus tard. “
Et il ne croit pas si bien dire. Quand bien même le contexte de cet incendie ne soit pas vraiment un secret pour qui que ce soit, il reste à trouver des preuves et de quoi relier l’événement à un coupable. Akira n’aimerait pas être à sa place, cet homme est dores et déjà mort et enterré. Mieux vaut réfléchir à deux fois avant d’agir contre l’empire de quelque façon que ce soit.
“ Je penche plutôt pour l’incendie criminel et donc, quelque chose d’enflammé jeté. Peut-être que c’était un piège préparé à l’avance et qu’une matière inflammable a été déposée près des parois de l’habitation. Mais ce n’était pas du côté de la rue, ça aurait été trop visible. Peut-être depuis la cour extérieure, puisqu’elle est à l’abri des regards grâce à la clôture. “
Clôture qui tient d’ailleurs toujours. Il aurait été simple de passer par dessus pour démarrer un feu de là-bas, surtout avec les plantes présentes dans le jardin. La maison étant en bois, le feu se serait répandu très rapidement à partir de la. Lentement, Akira hume l’air pour tenter de sentir la moindre trace de produit inflammable, du moindre résidus inhabituel. Mais rien. Le feu a eu le temps de tout consumer.
“ Entendu. “
Dit-il au monologue du lieutenant avant d’ajouter.
“ Surtout que cet acte nuit à l’empire. Le coupable peut sûrement être considéré comme un traître, ais-je tort ? “
Demande t-il au lieutenant, qui doit être plus renseigné que lui sur la question. Akira a beau avoir l’air enthousiaste et observateur en ce qui concerne cette tâche, il reste la plupart du temps un fainéant apathique n’étant pas totalement au fait du règlement de l’empire dans les détails. Pourtant, lorsque le travail doit être fait… le Kogami le fait. Consciencieusement.
Ainsi, le soldat commence à fouiller les lieux à la main. S’il pourrait utiliser une technique doton pour soulever la terre, beaucoup de preuves pourraient être déplacées ou ensevelies et ce n’est pas ce qu’il recherche. C’est un travail de précision, inutile de se montrer impatient ou trop brutal.
Néanmoins, la fouille dure une bonne dizaine de minutes de son côté avant qu’il ne tombe sur un élément intéressant. Une lanterne brisée parmis les décombres, comme si elle avait été lancée. Le produit que contiennent ces objets est hautement inflammable, c’est d’ailleurs ce qui leur petmet de brûler continuellement sans rien consommer contrairement à une bougie. Peut-être l’incendie est-il parti de la ? Ce n’est qu’un début de piste, mais mieux vaut le considérer. En espérant que son lieutenant ait trouvé quelque chose lui aussi.
“ Lieutenant ? J’ai trouvé une lanterne près des gravats extérieurs. Elle a peut-être été lancée dans le jardin pour y mettre le feu en premier lieu avant qu’il s’étende avant la maison. “
Il réprime un bâillement dissimulé. Akira n’a vraiment pas l’habitude d’être actif aussi longtemps.
Les connaissances de l'homme semblent bien complètes et se trouvent être utile pour le duo pour cette enquête préliminaire. L'Uzumaki, à part brûler des soldats dans une cabane perdue au beau milieu de nulle part, ne savait pas réellement enquêter avec minutie pour ce genre d'affaire. L'homme est plutôt doué pour être sur le terrain en tant que bras armé de l'Empire. Cependant, cette enquête est nécessaire car ... « Oui. Celui qui a fait ça et dès à présent un traitre à l'Empire. Et si nous ne pouvons pas trouver ne serait-ce qu'un indice sur son identité, tâchons de trouver quelque chose par rapport à la dernière direction qu'il a pu prendre afin d'en renseigner l'Unité Territoriale. » Et les traitres doivent tout à un moment ou à un autre, payer.
L'ineptie face à laquelle les deux Teikokujin font face reste un acte terroriste. Qu'il soit envers un ancien conseillé de tyran ou un simple civil, ce geste est une déclaration de guerre. Une insulte pour le Feu. Alors dans sa quête de trouver l'auteur de cet incendie, Gozen se met à fouiller avec minutie dans le tas de bribes un potentiel indice sur l'origine du feu.
Durant de longues minutes, rien ne viendra aiguiller le Guerrier Élémentaire jusqu'au moment où le soldat doué dans les départs de feu l'interpelle et lui montre une lanterne ayant potentiellement aidé à créer l'embrasement. Un élément certain que ce dernier est placé du côté extérieur de la maison, comme le prédisait le Kogami. « Intéressant ... » Cette dernière a pu être jeté sur la pelouse du résident, aidant à la bonne propagation des flammes. Une méthode bien certaine pour s'assurer de mettre le feu à un domicile. « On dirait bien que c'est le cas. Cette lanterne a été utiliser pour enflammer le jardin de son propriétaire pour ensuite se propager aux portes extérieures. Que c'est intelligent. »
Mais pour que cela se propage aussi vite, un matériel bien spécifique a du être utilisé. Du bout des doigts, Gozen touche la toile calcinée de la lanterne et constate une matière visqueuse à sa base, là où se pose la bougie à l'origine. Humant la texture, l'Uzumaki reconnait ce type d'odeur — les crapauds du Mont Myôboku l'utilise pour propager des feu bien dévastateur lors d'affrontement.
« Tu sens ça ? » demande le Balafré à Akira en lui tendant ses doigts visqueux. « C'est de l'huile. Gardons en un peu et faisant le tour des boutiques qui en vendent. On peut trouver un potentiel vendeur et surtout ... un acheteur. Qu'en penses-tu ? »
Lorsque son lieutenant confirme ses dires, Akira se fait néanmoins une réflexion. L’unité territoriale, hein ? Il est vrai que cette affaire n’est pas du ressort de la coloniale. C’est à se demander ce qu’il fait ici. Mais puisque son unité n’a pas beaucoup à faire ces temps-ci, le jeune homme se voit souvent envoyé sur des missions n’étant habituellement pas de son ressort. Après tout, sous ses airs d’éternel paresseux se cachent des talents n’étant pas passés inaperçus auprès de tout le monde.
Lorsqu’il vient ensuite remettre la lanterne à son supérieur, le soldat l’observe faire sa besogne. Quelque chose semble avoir attiré son attention, quelque chose qu’il se passera bien de sentir. La matière ne lui inspire rien de bon, autant lui faire confiance.
“ Hum… je vous crois. “
Son plan est intéressant. Il lui rappelle une mission faite à Kumo du temps ou le village était encore sous domination Hijine. Un homme appelé Atorasu l’avait aidé à retrouver une bande de gamins saboteurs, notamment en faisant le tour des commerçants pour trouver les mêmes parchemins ayant été utilisés. Le bon vieux temps. Qu’a pu devenir cet Atorasu désormais ? Et ces gamins ?
“ C’est une bonne idée. Il ne doit pas y en avoir des centaines. “
Après tout, les criminels font toujours des erreurs. Il y a trop de choses à prendre en compte pour que tout soit parfait, tout le monde n’est pas capable de camoufler parfaitement ses traces. Et c’est bien la dessus qu’il compte jouer pour remonter à lui. Ainsi commence leur marche en direction des différents vendeurs d’huiles. Non pas qu’il doive y avoir beaucoup de gens spécialisés en ce domaine mais certaines boutiques en ont dans leurs stocks.
Malheureusement, les deux premières boutiques sont infructueuses. Pas l’ombre d’une huile à l’horizon. La troisième, en revanche, tombe juste. Plusieurs bouteilles sont exposées, ou plutôt des jarres. Jarres dont l’odeur traversant le couvercle correspond bel et bien à l’huile utilisée sur la maison. S’il s’agit peut-être d’une simple coïncidence, rien ne coûte de demander.
“ Hum… la dernière personne à m’avoir acheté ça était une vieille dame pour faire sa cuisine. “
Répond la vendeuse au jeune homme, qui s’adresse alors à son lieutenant.
“ J’imagine qu’il a été assez malin pour envoyer quelqu’un d’autre l’acheter avec un prétexte. Mais cette huile ne peut pas servir à la cuisine, si ? “
Tous deux d'accord sur la manœuvre à suivre, le duo peut donc se mettre en route pour les quelques boutiques proposant de l'huile aux nombreux citadins de la capitale du Feu. Comme le mentionne le Kogami, des lieux vendant de l'huile aussi spécifique que celle-ci alors la recherche devrait être assez rapide pour cette enquête qui se dirige donc en dehors des ruines encore fumante de l'ancien conseillé d'Araho Masao.
Pas après pas, soldat et lieutenant arrive à hauteur du premier magasin spécifique mais ne trouve aucune trace de la dite huile. La rencontre avec la propriétaire est brève, laissant les deux enquêteurs du jour poursuivre leur quête à l'indice. Quant à la deuxième boutique, le résultat est le même. Rien ne vient amener le duo à avancer plus précisément cette enquête qui semble dans le fond, bien plus complexe que prévu. Toutefois, Gozen est serein ils trouveront.
Celui ayant mit le feu à la maison du conseiller est forcément un habitant d'Urahi, connaissant l'ancienne politique de Masao et éprouvant une certaine haine pour la personne. S'il était extérieur à la capitale, ou même à Hi, cela aurait été bien différent. Alors arrivant au troisième lieu indiqué, le Balafré croise les doigts intérieurement, souhaitant trouvé à tout prix l'identité du pyromane.
Les yeux rivés sur son livre des comptes, la vendeuse informe le duo que la dernière personne ayant achetée la dite huile, car cette fois-ci la boutique en vend, est une femme d'un certain âge prenant la fameuse pour sa cuisine. C'est alors qu'Akira se questionne sur l'utilité de cette dernière dans la cuisine de l'Hijine tout en faisant part de son interrogation à l'Uzumaki.
« Hm ... Je sais que les crapauds du mont Myôboku font usage de cette huile qui leur est naturelle pour enflammer toute sorte de chose. Elle peut donc servir à allumer un feu comme pour un feu de camp ou faire chauffer des plats. » Alors tout naturellement, elle peut être utilisée pour embrasé un lieu dit. C'est fort probable. « Mais dire que cette femme est la criminelle, je ne pourrais te dire. Nous allons prendre son adresse et nous y rendre. Et regarde bien, la date d'achat est concordante, à peine douze heures avant l'incendie ... » Tout commence à s'aligner. « Je vous prends ce registre, il est une preuve pour une enquête impériale. » dit-il alors à la demoiselle, lui promettant de le lui rendre une fois tout cela terminé.
D'un geste bref de la tête, Gozen remercie la vendeuse pour se rendre alors chez la personne pour ... en apprendre plus sur cette dernière.
Ainsi, le soldat se rend sur les lieux accompagné de son lieutenant. C’est bien la première fois qu’il va directement chez quelqu’un pour l’interpeller, maintenant qu’il y pense. Espérons qu’ils puissent y trouver quelque chose. Cet homme semble avoir mis les moyens derrière son attentat, bien qu’il devait savoir qu’il finirait par se faire avoir au final. Nul n’échappe à l’empire, surtout pas une personne agissant seule sans alliés puissants pour l’appuyer. Encore moins lorsque deux shinobis sont sur le coup.
“ Je crois que c’est ici. “
Dit-il en s’arrêtant devant la bonne adresse. Drôle de hasard, celle-ci est dans une côte et le lieu de l’incendie est donc visible depuis la maison. Pratique pour s’informer en temps réel de la progression des flammes sans paraître suspect en restant sur les lieux. Sans doute n’est-ce qu’une réflexion sans importance mais Akira aime rassembler le plus de pistes possibles sur ce genre d’affaires ou le moindre détail peut avoir son importance.
“ Juste au cas ou… je vais entrer par l’arrière, au cas ou l’idée de s’enfuir lui viendrait. “
Akira prend donc l’initiative de sauter la barrière pour contourner la maison et se rendre dans le jardin sans un bruit. Aucun bruit et personne à l’arrière visiblement. Cela concorde avec l’idée qu’on se fait d’une personne âgée préférant rester tranquillement chez elle. Néanmoins, quelque chose cloche. L’endroit a un étage et plusieurs outils sont disposés dans le jardin, ceux-ci semblent avoir servi récemment. Sans doute une preuve que cette femme ne vit pas seule.
Une fois situé derrière la maison près de la porte vitrée, le jeune homme jette rapidement un coup d’oeil à l’intérieur. Personne. Ils sont pourtant en pleine journée. Mais quelqu’un vient rapidement pointer le bout de son nez lorsque Gozen frappe à la porte, Akira voyant un homme descendre des escaliers pour s’approcher de la porte. Celui-ci semble prêt à l’ouvrir mais s’arrête pour regarder dans le trou de la serrure, ou il reste immobile quelques instants… avant de détaler dans l’autre sens. Manifestement, voir une tenue impériale ne lui plaît pas beaucoup et le malheureux fonce droit vers la porte arrière. Manque de chance, Akira l’attrape à la volée en lui fauchant les jambes d’un coup de pied.
Ils avaient une adresse et un nom. Alors sans perdre la moindre seconde, le duo Teikokujin se dirige en direction du fameux lieu hébergeant la dernière cliente du magasin. Vont-ils trouver la véritable personne responsable de l'incendie ? Ou est-ce la dame âgée décrite plutôt à la boutique par la gérante est la personne passionnée par le feu ? L'Uzumaki se pose pas mal de questions quant à l'origine de cette personne comme de ses motivations même s'il pense savoir pourquoi. Il faut dire que l'Araho n'a pas été tendre à l'époque de son règne.
Arrivant alors en direction de la dite habitation, Akira informe au lieutenant qu'il passe par la porte de derrière, afin d'augmenter les chances du duo d'intercepter un potentiel suspect. Face à la porte, le Balafré frappe de son poing à trois reprises mais personne ne vient lui ouvrir. Jusqu'au moment où un vacarme retentit, avant que la voix du Kogami ne retentisse pour l'avertir qu'il tient un potentiel suspect.
Éclatant la porte d'entrée d'un coup de pied des plus vifs, le Guerrier Élémentaire pénètre dans la demeure mais reste calme malgré son action explosive. « Tiens tiens tiens ... Mais qu'avons nous-là ? » La voix de l'homme résonne alors dans l'intérieur de la soi-disante retraitée alors que de ses pupilles écarlates, Gozen aperçoit un homme. « Ne t'en fais pas, on ne va pas te faire de mal ... » Est-ce lui ou non ? Il va falloir trouver des réponses à ces questions. « ... dis nous simplement qui tu es, pourquoi es-tu dans la maison d'une retraitée, où est-elle et si tu es le responsable de cet incendie. Mais je te préviens d'avance, ne t'avises pas de me mentir où tu risques de dormir pour l'éternité. » Son regard malicieux perce celui de l'homme maintenue à terre par son acolyte et l'Uzumaki regardant de haut sa potentielle future victime, attend des réponses.
S’il aurait pu tenir tête à un simple soldat, la présence d’un lieutenant rend le criminel bien plus docile. Surtout lorsque l’on sait ce que fait l’homme aux traîtres, rôtir vivant n’est pas dans ses projets. Ainsi, toujours maintenu au sol, l’homme se livre en tremblotant comme le dernier des misérables. Il sait ce qu’il attend. Et il sait aussi qu’il ne pourra rien y faire.
“ Je… y’a pas de retraitée, c’était moi sous un henge no jutsu… “
Avoue t-il alors devant un Akira haussant les sourcils. Un shinobi donc. Quel gâchis, chaque shinobi pourrait être un atout supplémentaire pour le Teikoku. Pourtant, en voilà un ayant décidé de gâcher bêtement son potentiel.
“ C’était moi… ce salaud d’Araho a toujours récolté toute la gloire, c’est injuste ! Ou sont les honneurs pour les autres conseillers ayant sué pour leur empereur ! “
L’homme semble véritablement touché, pour le peu que cela représente. Un criminel est un criminel aux yeux d’Akira, la jalousie ne rend d’ailleurs son crime que plus pitoyable. Néanmoins, une question reste en suspens. La maison ayant brûlé n’était pas celle d’Araho Masao. A moins qu’il soit complètement idiot, sans doute a-t-il décidé de s’en prendre à quelqu’un de plus facilement atteignable.
“ Pourquoi cette maison en particulier alors ? “
Demande t-il, stoïque.
“ Masao est mort, quelle importance ! Je devais me venger auprès d’un de ses plus proches conseillers. “
Akira se redresse alors, satisfait. Cette mission n’a jamais eu vocation à être spécialement compliquée, ils savaient depuis le départ que l’auteur de ce crime ne pourrait pas aller bien loin. Néanmoins la satisfaction de l’avoir attrapée est bel et bien la. Espérons qu’il puisse en retirer quelque chose, même un chocolat en guise de récompense lui conviendrait. En revanche, la suite s’avérera bien moins rose pour lui.
“ Je crois que notre rôle s’arrête là alors. Je vais me charger de le ramener aux autorités, il ne paie rien pour attendre. C’était un plaisir de travailler avec vous dans tous les cas, lieutenant. “
Après une poignée de main bien sentie, Akira disparaît de la maison avec le condamné. Pour une fois, cette journée s’avère un peu plus mouvementée que les autres. Peut-être devrait-il faire plus de missions au final.
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