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The Fly ▬ Mission Libre C.

Ryūuketsū no Deku
Ryūuketsū no Deku

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Dim 28 Oct 2018 - 10:55
Lieu : Pays de la Pluie.
An : Aux alentours de 203.

. : The Fly : .


Cela faisait maintenant plusieurs mois que tu étais chien de guerre ici ; complètement attaché à ta propre haine à ce village pluvieux. À servir des destins qui allaient probablement faire résonner les tambours de guerre, l’impression de survivre plus que de vivre : L’épée de Damoclès au dessus de ta tête, l’ombre d’Iwa au creux de ton coeur, tambourinant contre ta poitrine. La missive parue à ton égard était moins appréciable que l’odeur du cuir sur ta peau arrachée : Mutilation enfantine bien plus plaisante que de courir contre le souffle conquérant des uns et des autres politiciens. La nature couarde qui parcourait tes veines t’obligeait à faire tête basse, être adaptable à en courber l’échine du racisme humain généralisé.

Pour Ame, tu n’étais plus. Cela facilitait énormément les choses. Un simple fou à la garde du Roi en place qui avait péri par l’épée et le chakra ; une énième tentative diplomatique qui remuait un pays déjà bien trop ravagé depuis des années. Le climat ambiant procurait aux diverses morts une dimension presque quotidienne, comme une information que la population digérait facilement, un bébé ravalant son propre vomi en rigolant naïvement. Deku n’était donc plus pour le moment, en espérant que cela puisse aider à brouiller les pistes pour Iwa… Joindre l’utile à l’égéable, à quelque sorte.

Sans pour autant attacher de l’importance à l’organisation ; tu avais repris les codes de cette dernière, du moins, partiellement. L’Anonymat semblait être la coalition spirituelle entre tous les membres ; comme une vérité à demi mot. Le rattachement à une unité distincte ne te plaisait guère ainsi tu portais le goudron comme deuil de ta propre liberté, la noirceur du textile teintait l’imperméable à capuche. Le nylon rendait la neutralité d’autant plus aisé. Finalisant le faux attachement à Seichi ; un demi masque d’Hanya à cornes dont la partie inférieure avait été grossièrement ôté au Kunai. Un aspect lisse et funeste parachevait ce monochrome noiraude.

Le recueil de diverses informations était une opération que tu analysais comme presque commune. Toutefois, faire joujou avec quelques troupiers aurait pu te mettre en joie, mais globalement ça ne t’arrachait pas un sourire ; bien que ta bouche carnassière soit à l’air libre. La guerre demandait des armes, et des armes, le gouvernement en avait masse. Les phrases explicatives étaient déjà toutes faites : La seule protection du peuple suffisait à percevoir nombreux gardes sans intérêt naviguant dans les artères de la métropole principale. Notamment suite à la déclaration de guerre quelques moins plus tôt.

De l’ancienne division de soldats que tu avais commandé il y a quelques mois, certains avaient eu le temps de disparaitre, lâchant les armes par couardise. Cerveau explosant comme pomme s’éclatant contre sol rigide. C’était donc eux qu’il fallait viser pour le moment plutôt que les anthropophages du Pouvoir en Place. Les couards et les timorés ! Les faiblards et les non décisionnaires… L’esprit faible de la chaire à canon est plus malléable que celui d’un Commandant de guerre. Toutefois, les rats ne trainaient pas à la lueur du jour, et encore moins au sein des quartiers principaux de Murashigure ; il fallait donc voir plus loin que le bout de ton nez.

Les Jardins d’Acier… L’odeur… De la honte… 

La pluie dense s’abattant avec dureté sur l’entièreté de la ville permettait un déplacement en toute discrétion. Bien que les gens aient l’habitude de ce climat, personne n’appréciait être trempé jusqu’aux os notamment aux portes de l’Hiver qui pointait le bout de son nez. Au dessus d’une tour quelconque, tu sautas dans le vide avant que le Chakra dans tes pieds et permettent de finir ta course contre la paroi de cette immense tige en métal, descendant les cités d’or, une fausse terre promise, arrivant sur le terrain boueux du peuple.

Sortir des grandes structures prosaïques.
Bidonvilles & abris de bric et de broc.
Recherchant les dissidents ;
Apostasie guerrière.

Résumé:


Dernière édition par Ryūuketsū no Deku le Mar 30 Oct 2018 - 15:25, édité 1 fois
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Lun 29 Oct 2018 - 10:34
. : The Fly : .



Les Jardins d’Acier étaient d’une zone à l’écart de la couronne principale de la ville, il s’agissait d’un endroit ayant subi quelques assauts des personnalités guerrières des autres villages. Ainsi, la dévastation du lieu avait conduit les autorités compétences à évacuer peu à peu les civils, les relogeant aléatoirement dans des abris de fortune ainsi que des hôtels crasseux, en attendant une quelconque reconstruction du centre ville, qui lui aussi, avait subi des dégâts collatéraux. Suite à la désertion des habitants de la zone sinistrée, cette ancienne zone résidentielle fut renommée par la basse population « Les Jardins d’Acier » car, comme seul trace de vie, on y retrouvait que des vestiges et des structures osseuses métalliques d’antiques bâtiments touchés par des Ninjustu redoutables. Rien qui ne donnait envie, en somme. 

Malgré l’endroit peu recommandable, une certaine strate de la population occupait tant bien que mal ce district : Les abandonnés, les lâches et les sans-abris. Au vu de la missive que tu avais reçu, la réflexion se trouvait être plutôt étonnante. Mais tu savais pertinemment ce que tu cherchais en allant par là-bas, les chiens à la patte cassée, les inutiles comme toi, ceux qui n’ont aucune compétence particulière et se voient mettre sur le banc, tous dans un gouffre sans fond qui ne grandissait plus. Il y avait aucune gloire à chercher le savoir chez les ignorants, mais à la différence des sages, ces derniers transmettaient leurs informations pour une bouchée de pain, sans avoir besoin d’un quelconque recourt à la violence, bien que cela te désolait dans une certaine mesure.

S’éloignant alors du centre-ville, se mouvant comme une ombre à l’encre goudronneuse, tu dépassais un à un les différents arrondissements pluvieux de la métropole du pays aux bandits. La population urbaine d’Ame semblait plutôt compacte, comme une seule et unique masse grouillante d’insectes sans pouvoir véritable. C’était bien là le plus gros problème de ce pays, le manque de présence Chakraique amenait ce territoire à finir dans les derniers en terme de puissance militaire. Tu l’avais magnifiquement vu avec la garde civile, une majorité d’incapable n’ayant aucune compétence particulière ou don héréditaire pour le combat contre des Shinobi. C’était arrangeant, cela rendait la récolte d’informations que plus aisée pour toi.

Et c’était ce que tu visais.
Les incapables, les maladroits, les couards et les inaptes. Un laissé pour compte se vengera plus aisément de son propre système qu’une personne parfaitement intégrée à l’intérieur, c’était de la sociologie de bas étage que même un détraqué comme toi pouvait comprendre sans trop de mal et de réflexion. Tu traversas de façon presque linéaire Murashigure ; quelques têtes se retournaient sur ton passage, sentant une présence vive. Quelques haussements de sourcil avant que la majorité des habitants ne retournent à leur occupation naturelle, il y avait bien plus perturbant qu’une large cape noiraude.

Tu arrivas finalement sur le lieu désiré.
Dévastation et odeur de la déchéance gagna peu à peu tes narines. Il allait sans dire que cette zone était totalement à l’abandon par les autorités politiques et gouvernementales. C’était peut-être contre cela que se battait l’organisation criminelle Seichi. Pour ce que tu y comprenais véritablement… Tes bottes foulèrent une poussière épaisse et lourde, soulevant un mini-nuage toxique. Les architectures vomissaient littéralement, délivrant leur squelette de construction tandis qu’au loin, on pouvait percevoir quelques flammes dansantes, certainement des âmes veines tentant de se réchauffer à l’approche d’un Hiver qui risquait d’être dur. Le territoire était un ancien champ de guerre mais on y retrouvait nul cadavre, l’endroit avait été soit-disant nettoyé puis laissé à l’abandon avec le temps, devenant l’un des secteurs où il ne faisait pas bon de se perdre.

Le moment était venu de suivre,
Les seules sources de lumière.
Et donc d’espoir.

Résumé:


Dernière édition par Ryūuketsū no Deku le Mar 30 Oct 2018 - 15:27, édité 1 fois
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Mar 30 Oct 2018 - 15:22
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Sans vraiment de délicatesse extrême, tu t’approchas de la première source de lumière qui brûlait, une espèce de feu de camp de fortune, quelques déchets brûlées, libérant une épaisse fumée noiraude disparaissant dans les cieux humides d’Ame. Les flammes dansantes étaient abritées par un ancien abri métallique, les plaques rouillés formant un arc de cercle limité, entourant les quelques âmes en peine autour du feu. Le masque n’ayant qu’une fonction esthétique et permettant ta dissimulation d’identité, les odeurs te parvenaient malgré toi. L’endroit n’était pas de tout repos, même pour une personne qui avait l’habitude des cadavres et encore plus des boyaux et de toutes les délicieuses saloperies détenues dans leur corps d’un humain. Sans grimacé malgré l’envie, tu entamas la conversation, sortant une fiasque d’alcool.

Messieurs, ça vous intéresse ? 
… Ooooh… Ohhh. Mais t’es qui, toi là ?! 
'Chabe le avec son déguisement, ahaha. 

Le troisième poivrot te regarda, sans rien dire, le seul un poil reculé, tentant maigrement de se réchauffer malgré le climat du pays. Les deux autres, joufflus et étonnement bedonnants. Les nez étaient épais, rougeâtres et aux multiples points noirs similaire à des regroupements de montagnes aux multiples crevasses et aux pics dangereux. Les dents étaient cariées et les habits en lambeau. La scène était pittoresque, mais au moins, te voilà devant un début de piste potentiel. Tu agitas lentement la gourdasse d’acier, un léger bruit aqueux s’emparant de l’espoir des habitants de ce territoire boueux. L’âne et la carotte, il y avait rien de mieux…

Je cherche un ancien garde du Gouvernement, il serait arrivé par ici juste après la déclaration de guerre… Vous en avez entendu parler, n’est-ce-pas ?  
De la déclaration de guerre ? Beeeh oui mon gars.  
Et à quoi qu’il ressemble votre bonhomme, y’en a pleins des gardes !  

Tu haussas les épaules.
Pour dire vrai, tu en avais pas la moindre idée. C’était un coup bourrin que tu jouais là et rien que de la manière dont ta langue claquait verbalement, tu pouvais sentir la puanteur de la perfidie dans tes paroles. L’adaptabilité de l’interrogateur face à son client, un Art que les Ninjas savaient usé aisément. Il y avait pas que des abrutis consanguins dans les forces militaires, la majorité l’était, c’était une certitude. Face à ta non réponse, les deux éclatèrent de rire face à l’absurde de la situation tandis que le troisième se rapprocha enfin, l’air plus chétif que les deux autres. Le teint était livide et la main qu’il tendit vers la fiole laissa présager une antique maladie attaquant l’épiderme.

D’un geste violent, l’un des deux gras vivants repoussa le troisième homme l’envoyant valdinguer un peu en retrait, comme à l’origine. Tu haussas un sourcil derrière ton masque de démon goudronneux, cela ne te regardait pas tellement, c’était des affaires de sans-abri… Tu souhaitais seulement connaitre la position de ton Trésor humain. Le corps du protagoniste fini au sol, s’écrasant lentement contre quelques tuiles métalliques dans un gémissement léger, la maladie, la faim et le manque de soin avaient détruit son existence, son envie de s’en sortir, son rattachement à la vie en quelque sorte.

Qui est le troisième ?  
Lui ? C’est Akeko, l’homme chèvre, ah bah tiens, c’est un soldat d’l’armée régulière !  
Tu vois, y’en a partout…!  

Dommage que tu n’aies pas de compétences en aiguillage, cela t’aurait aisément allégé la tâche… De toute façon, ces abrutis n’avaient pas de Chakra, tu n’aurais pas trouvé grand chose. Tu contournas aisément les deux personnages burlesques et t’avança vers l’âme physiquement amoindrie. Pauvre de lui, lui qui ne souhaitait qu’être une senteur perdue. Malgré le regard noir que portaient ses compagnons, ta main gantée tendit la flasque d’alcool.
Breuvage de vie,
Pour homme sans vie.

Alors mon gars, où sont tes compagnons ?  

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Mer 31 Oct 2018 - 10:31
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Il bu à gorge déployée et vida presque d’un trait la fiole d’alcool fort, il fallait dire qu’il s’agissait d’un breuvage plutôt rare ici, et l’argent ne semblait pas être la fleur poussant le plus dans ces contrées. Si le fait d’avoir du poison dans les veines permettait à un homme de se sentir mieux mentalement, cela te réchauffait le coeur d’une certaine manière. Il y avait pas de honte à s’être écraser au plus profond du puit de la misère, beaucoup d’hommes et encore plus d’anciens guerriers trébuchent pour finir dans ce trou maudit sans fond.
Beaucoup trop.
Toi le premier.

J’attends. 
Ceux que tu cherches sont dans les environs… 
Une deuxième épaisse gorgée stoppa votre discussion.
… Enfonce toi plus profondément dans les Jardins d’Acier, les soldats se cachent du gouvernement, va à l’Est. 

Tu relevas ton visage vers les volutes métalliques que tu apercevais au loin, cachées entre la brume épaisse de l’Hiver et la pluie semi-constante de ce foutu pays, on pourrait presque croire qu’Iwa te manquait. Au du moins, son climat. Comme une énorme chauve-souris humaine, tu te relevas, ton épais manteau et ton demi-masque démoniaque te donnant une apparence musculaire plus impressionnante qu’à l’accoutumé. Ailes coupées d’un ange déchu, recherchant sa pénitence auprès de ses compagnons d’escarmouche. Il y avait aucune gloire dans le sale travail que tu faisais, la tête dans les nuages, déconnecté de la réalité.

Un hochement de tête et tu tournas les talons sans attendre, sous les pupilles énervées des deux monstruosités. Toutefois, hormis des jurons ils ne bougèrent pas et se retournèrent plutôt vers le plus faible d’entre les trois. Pas étonnant mais cela ne te regardait pas ; à chacun sa mission ; à chacun sa destinée ; à chacun de se construire. Tu n’étais pas un pilier et tu ne le seras probablement jamais, tu avais une mission a réussir, qu’importe les âmes tombant dans le fleuve, rivière des Enfers. Jashin te surveillait, un oeil au dessus de ton épaule et il en était de même pour Seichi, mais certainement pas pour les mêmes raisons.

Puisqu’il fallait s’enfoncer dans cette jungle de métal et de rouille, que cela ne tienne, ton enveloppe corporelle ne tarda pas à faire le premier pas, puis un autre avant de vouloir prendre un peu de hauteur. Cette partie déterminée de l’espace civilisée de Murashigure était fortement dense ; les nombreux débris et déchirures de guerre n’aidant pas à la compréhension géographique de l’espace. Rien de mieux donc que de grimper un peu ; un air de bol frais sous une pluie acide et sûrement radioactive. Ame n’avait rien d’un pays où il faisait bon vivre, bien au contraire. Ce pays était capable d’engloutir les meilleurs shinobi d’une traite ; sans les recracher.

Après une légère course, tu tombas sur une ancienne tour désaffectée en lambeaux, les étages supérieurs étaient éventrés par les cieux à la manière d’un agneau sacrificiel dont la cage thoracique était ouverte ; permettant de lire l’avenir de ce village. Dans le sang, les boyaux et les pleurs. Pénétrant dans l’établissement, tu grimpas tant bien que mal les quelques étages encore valables ; les escaliers en béton s’effritant sous l’effet de ton poids. Après quelques minutes d’ascension, tu arrivas au dernier étage de cette tour argenté, le toit était dévasté, les poutrelles éclataient par milles feux, le sol hurlait, empreinte de sang séché non effacé par la pluie, comme un souvenir cauchemardesque.

Malgré ce paysage de dévastation guerrière, tu t’avanças jusqu’à un rebord construit malgré lui, représentant un mur anciennement présent, dorénavant synonyme de quelques briques empilées les unes sur les autres, comme un abri de fortune. De cette hauteur, tu pouvais percevoir de nombreux feux follets en long et large des Jardins d’Acier. Si tu souhaitais obtenir les informations adéquates, les feux de campement à l’Est était la meilleure option. Te préparant à sauter, un bref projectile fendit l’air, te ratant de peu. Tombant au sol, l’objet se révéla être une bouteille en verre vide qui exposa à l’impact.

Que fais-tu chez moi, étranger ?! Et qui es-tu ? 

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Jeu 1 Nov 2018 - 10:33
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Usant de tes réflexes de guerrier maudit, la bouteille avait fini son histoire comme elle l’avait commencé : brisée, comme une mise en lumière sur ce qui se passait dans ce genre d’endroit. La population n’appréciait pas les étrangers et encore moins ceux qui semblaient… S’inviter chez les gens sans invitation. Un demi tour rapide et tes pupilles derrière le masque observèrent attentivement l’homme dont tu venais de violer la propriété privée, jeune fou. Un ancien, la barbe épaisse et grisonnante, le dos voûté mais l’oeil d’un vrai soldat capable de percevoir une prostituée de guerre à des lieux, malgré les passes collectives des compagnons. Habits en lambeaux comme sa chienne de vie, l’homme semblait fatigué mentalement et physiquement. Un geste qui se voulait violent mais qui ne traduisait qu’une seule et unique chose : Le problème de ce bidon-ville, le problème des déserteurs et des gardiens de la paix devenu rat d’égout.

Doucement, ancêtre respectable. Pose donc ta hargne et ta folie. 
Qui es-tu ?! 
Un Iwajin en mission. 
… Iwa ? 

Lentement, tu t’approchas de lui, regardant plus attentivement le personnage mais aussi ce lieu, ce sanctuaire d’un esprit malade et corrompu par une vie grossière. En effet, tu n’avais pas réellement fait attention à ce qui t’entourait mais il y avait quelques vivres éparpillés ici et là, quelques affaires de survie et un sabre encore dans son fourreau, posé nonchalamment contre ce qui restait d’un mur, à savoir pas grand chose. Il y avait aucun honneur pour un soldat ou un samouraï à finir dans ce genre de condition, la pluie se déversait sur ce lieu comme la honte sur l’aura du grand père. Le surplombant de plusieurs centimètres, tu remarquas que ton interlocuteur semblait perdu, grelottant à cause du froid ou peut-être dû à sa vieillesse. La pupille éteinte, comme les possibilités d’être de nouveau quelqu’un.

Tu es un ancien soldat, je me trompe ? 
Oui… J’ai fui… Le système il y a de cela plusieurs années. 
Pourquoi ? 
La corruption, la haine, la violence… Je préfère finir ma vie ici, loin des hommes. 

Cela était compréhensible, toi-même, acteur de l’expression brutale de tes sentiments, du sang coulant entre tes doigts et tes crocs, tu pouvais comprendre ce refus à vivre dans un monde qui se militarisait peu à peu. Les villages Ninja gagnaient chaque jour en puissance, les missions d’espionnage devenaient monnaie courante et les attaques éclairs s’inscrivaient en première page des journaux. Ce monde ne possédait aucune gloire, bien au contraire. Au fond de toi, tu pouvais comprendre cette personne âgée, si tu n’avais pas embrasser Jashin, peut-être aurais-tu eu la même envie, celle de vivre loin de tous.

Je cherche un campement à l’Est, de soldats ayant fui la capitale après la déclaration de guerre… 
Oui… J’ai eu des échos de cette déclaration, l’heure est sombre pour Murashigure… 

Tu haussas les épaules et te dirigea vers le sabre du vieil homme, le sortant de son fourreau sans permission. Curieusement, il ne bougea pas, te regardant du même air perdu que depuis tout à l’heure.

Et sais-tu où se situe ce campement par le plus grand des hasards ? 
Que comptes-tu leur faire ? 
Rien, j’ai besoin de quelques informations… 
Qui serviront à la guerre. 
J’imagine, oui. 

Une grimace teinta le visage blafard du vétéran, se refusant presque à te fournir les informations que tu souhaitais. Levant le sabre, sa pointe effleura la gorge de l’ancêtre, l’obligeant à relever le menton vers les cieux, quelques gouttes de pluie venant s’écraser sur son visage aux crevasses déjà marquées.

Du coup ? 

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Jeu 1 Nov 2018 - 15:32
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Le geste était mauvais et peut-être que le collectif de Seichi n’aurait pas approuvé tes actes mais tu n’en avais que faire, la patience n’était pas l’une de tes qualités premières et tu avais encore de nombreuses choses à faire avant de pouvoir revenir à la maison, la tête haute. S’il fallait faire peur à un antique autochtone, que cela ne tienne, tu n’allais pas te gêné plus que ça pour dire vrai. Tu relevas légèrement la pointe de l’arme, relevant une seconde fois le menton de l’énergumène. L’homme avait déjà connu la violence, ce n’était certainement pas un acte comme celui-ci qui allait le faire changer d’avis.

Je ne te dirais rien. 
Tant pis. 

D’un tracé rapide et bref, malgré ton incompétence dans l’art du maniement du sabre, l’épiderme de la peau fut tranchée nette, libérant un puissant flot sanguin que tu évitas à la dernière seconde. Pas de sang du peuple. Pas de violence délibérément inutile. Théoriquement, mais la réalité était souvent plus dérangeante et sombre que les pensées militaires. L’homme balbutia quelques vains mots sans queue ni tête avant que son enveloppe corporelle ne s’écrase au sol dans un nuage de poussières et d’eau de pluie goudronneuse. Une mort rapide et efficace, qui ne servait en aucun cas son service militaire passé.

Essuyant avec une fausse délicatesse le sabre, tu le déposas avec une certaine nonchalance sur le torse de ton adversaire, si le terme pouvait véritablement convenir. Il était donc temps pour toi de continuer ton chemin, malgré le peu d’informations que tu avais entre les mains. La traque risquait d’être plus longue que prévue, certaines personnes n’étaient pas prêtes à faire un pas en avant pour sauver le peuple d’Ame. Cela ne te gênait pas en soit, par ton acte barbare tu venais d’offrir un nouveau crâne à Jashin, garnissant son trône démoniaque. Un mal pour un bien en quelque sorte, cela dépendait de quel côté tu te rangeais.

Se détournant globalement de la situation dans laquelle tu venais de te mettre, ton regard se tourna de nouveau vers les quelques campements enflammés que tu percevais grâce à la hauteur du lieu. Si l’on faisait confiance aux informations que tu avais déjà obtenu, l’Est des Jardins d’Acier comportait quelques fumerolles dansantes. Il ne te restait donc plus qu’à les visiter tous un à un. En espérant que tu ne perdes pas trop de temps pour rien. De tes deux commissures rougeâtres, un léger souffle chaud apparu comme un volute de fumée ivoire, signe de ton exaspération face à ton commandement supérieur.

Tu sautas de l’immeuble, usant de ton chakra pour courir le long de la paroi, certainement le chemin le plus rapide pour atterrir correctement sur le sol terreux si ce n’est boueux de cette zone géographique de la capitale pluvieuse. Quelques clapotis et tu n’attendis nullement pour te diriger vers l’endroit indiqué, priant que le prochain campement soit le bon. Ce dernier se trouvait à plusieurs bons mètres de ta position, il fallait jongler entre les structures d’acier, les cadavres décomposés ainsi que Mère Nature qui commençait à reprendre doucement son droit de propriété sur le terrain abandonné.

Continuant ton cheminement, le temps passa et plus tu t’enfonçais dans cette forêt urbaine, plus la misère semblait importante. De nombreux slots de familles naissaient ici et là, t’observant d’un regard timide, se demandant ce qu’une âme aussi sombre pouvait faire ici, un visage inconnu, caché, misérable voire même interdit. Il aurait été un temps, tu aurais essayé de sortir l’endroit de la misère, à ton niveau, si tu avais encore foi dans les villages cachés des différents pays de la région. Toutefois, au vu de ce que tu voyais maintenant, tu savais pertinemment que rien ni personne n’allait pouvoir changer ce que tu voyais aujourd’hui. Que cela soit le pouvoir en place, ou bien la fameuse organisation Seichi.

Plusieurs minutes passées, tu arrivas finalement au premier campement. Ce dernier était populeux, comme une mini organisation interne à un village. Plusieurs bâtisses en ferraille, rouillées, insalubres. Il s’agissait là d’un village de survivants ; quelques femmes et enfants. Les hommes, quant à eux, semblaient tenir la garde avec leur pauvre moyen ou bien s’affairer à colmater tant bien que mal les habitations, tentant de se protéger de la pluie.

Un village… Dans un village. 

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Jeu 1 Nov 2018 - 18:01
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Un village dans un village, il y avait pas d’autre métaphore pour ce que tu voyais aujourd’hui. Ô grand jamais tu n’aurais cru voir cela durant ta chienne de vie, un système qui semblait totalement autonome ou du moins, partiellement et avec les moyens du bord. La population n’était pas bien massive, cela restait plusieurs groupes de déserteurs d’Ame ou de villes alentours ayant décidés de vivre en dehors des logiques sociétales. Tu trouvais l’exercice intéressant et la réalisation, même si elle n’était pas parfaite, avait le plaisir de tenir plus ou moins debout. Tout n’était pas noir ou blanc ; mais cela apportait peut-être un peu de lumière à ces habitants que de croire qu’ils n’étaient pas seul dans la misère.

Sans quitter pour autant ton demi masque, tu pénétras par l’entrée principale, sous le regard curieux de quelques bambins s’amusant avec des morceaux de bois en décomposition et des cailloux. La pluie et la misère ambiante ne semblaient pas être un problème pour les enfants ; bien au contraire, ils riaient et s’amusaient comme des êtres normaux, des heureux bambins rigolant avec plaisir et malice. Malgré la noirceur du lieu on pouvait entrevoir une légère lumière qui se nommait humblement « Espoir ». Si tu n’avais pas été un chien enchainé à une société conservatrice, peut-être aurais-tu fui, mais cette option n’était malheureusement nullement envisageable.

Tu t’avanças un peu plus dans ce village et malgré qu’on en fasse rapidement le tour, l’organisation était plutôt complète. Enfin, pour un village de sans-abris bien entendu. Tu décidas de ne pas perdre plus que ça ton temps et te dirigea vers le premier enfant que tu croisas sous ton regard ; ces derniers étaient bien plus facilement manipulables que les adultes. Il valait mieux faire en sorte d’éviter le maximum d’embrouilles ici. De plus, tu n’étais pas là pour faire un massacre mais pour recueillir quelques informations capitales. Un peu à l’écart, tu t’approchas d’un enfant s’amusant avec une flaque d’eau et un bâton, rien de bien en somme.

Eh, gamin, tu fais quoi ? 
Euh… Je joue. Z’êtes qui ? 
Un monsieur qui cherche un autre monsieur, t’aurais pas vu des soldats dans le coin ? 
Pourquoi vous avez un masque ? 
Silence.
Je suis gravement défiguré. 
Oh, comme le m’sieur là-bas ! C’est un soldat ! Z’êtes un soldat vous aussi ? 
Plus ou moins. 

Tu tapotas rapidement sur sa crinière comme un signe de remerciement et lui donna une pièce ; un signe de secret : Doigt sur la bouche et le pacte était conclu. Bien plus simple qu’avec un adulte, la différence était notable. Ainsi donc, tu partis vers la direction du « Là-bas » à savoir un doigt pointé vers une tente de toile où se trouvait certains hommes autour d’une caisse en bois retourné, jouant aux cartes et buvant quelques coups. Une scène au potentiel d’hormones qui avait le mérite de te faire rire, les guerriers étaient ce qu’ils étaient, des brutes et des truands dans la plupart des cas.

Discrètement, tu t’approchas de ce groupe à l’écart, ne semblant pas être perturbé plus que ça par la situation que vivait les habitants, de toute façon, un village comportait toujours quelques loubards et ces anciens guerriers ne dérogeaient point à la règle.

Dites moi… À quoi… 
T’es qui et tu veux quoi le masqué ? 
Décidément, il fallait croire que ces questions revenaient souvent ici.
Juste un humble voyageur qui cherche quelques informations… 
Sur ? 
Le gouvernement. 

Aucun sourire.
L’homme se leva.
Les hommes se levèrent.

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Jeu 1 Nov 2018 - 21:11
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De la bagarre ? Si ces soldats là étaient aussi doués que ceux que tu avais vu mourir sans difficulté lors de ta dernière mission, cela risquait de ne pas être bien long comme affrontement. Cela ne te dérangeait pas en soit, s’il fallait faire couler le sang sur ce terrain boueux aux multiples ordures, qu’il en soit ainsi. En quelques secondes, ton attitude changea, te plaçant en position de combat. Un combat seul contre tous ; valait mieux qu’une défaite solitaire. Et au vu de ta dernière honte attachée à Seichi causé par le bouffeur d’insecte, tu te refusais grossièrement à te prendre une énième raclée, qui plus est par des civils.

Laissez-moi le, les mecs. J’en fais mon affaire.  
Tu es un ancien soldat, je me trompe ?  
Bien vu le mystérieux, tu veux quoi ?  
Des informations sur les casernes royales et les planques d’armes.  
Ahahaha, rien que ça !  

Le défiguré plaça ses mains sur ses hanches, aboyant d’un rire gras et fort. Apparement, la coopération ne semblait pas de mise. Sûrement car tu n’avais pas expliqué le but de ta manoeuvre, ou plutôt, pourquoi tu faisais cela plus exactement. Car objectivement, tu faisais cela pour le peuple, pour eux, pour ces gens abandonnés dans la misère et la crasse. Tu aurais pu prendre le temps, tenter de raisonner ce bonhomme dont la guerre semblait l’avoir transformé autant physiquement que mentalement, mais. Mais ce n’était pas dans tes habitudes. Nullement dans tes habitudes de régler les affaires par le verbe, la patience et la poésie. La violence avait ce quelque chose de plus direct et de plus simple, pour être honnête.

Te saisissant d’un Kunai, tu l’envoyas directement vers ton nouvel adversaire, ce dernier l’esquiva au dernier moment en effectuant une roulade assez pittoresque sur le sol, tâchant par la même occasion ses habits. Pour un pauvre, cela ne devait pas être si dérangeant que cela, tu imaginais… Qu’il en soit ainsi, si ce dernier n’était pas capable de comprendre que tu n’avais pas de temps à perdre, tu effectuas une poussée et tenta directement le corps à corps, puisque ce sauvage ne devait pas maitrisé les Arts Ninjas et notamment le Ninjustu, autant lui laisser une petite chance de se rattraper sur sa bêtise.

Bloque ça !  

Arrivant face au défiguré, tu enchainais rapidement plusieurs coups de poings et de mains qui déstabilisèrent ton adversaire, toutefois, l’homme réussi à bloquer grossièrement certains mouvements avant que tu inities un coup latéral dans les parties intimes de ton adversaire. Il tomba directement au sol, le souffle coupé. Tu en profitas pour sortir un deuxième Kunai, le positionnant sous sa gorge. Tu n’avais pas de temps à perdre et quitte à utiliser des techniques interdites par le code des Ninja, autant s’en servir. Car oui, se servir du sexe de l’adversaire était certainement la meilleure façon de lui faire du mal directement. Une éthique ? 
Certainement pas.

Maintenant que tu es dans l’incapacité de procréer…  
Je… Ne… Te… Dirais rien.  
Je te les coupe si tu veux.  

Se faire battre à l’aide d’une telle technique, une honte pour un ancien soldat de la nouvelle dynastie, c’était certainement pour cela que Seichi avait eu autant de facilité à prendre au cou la capitale d’Ame, car il ne s’agissait là que de nombreux incompétents ; et les politiciens devaient certainement être de la même trempe, fait du même argile. Observant la situation, le village s’était regroupé autour de votre petit manège, mais personne avait eu le loisir ou plutôt le courage d’intervenir. Malgré leur unification, il fallait croire que le tempérament et l’attitude de l’homme à l’égard des siens le plaçait dans une situation délicate.

Si tu veux que ton village soit rasé par ta faute, continue à faire le gangster et à ne rien dire.  
… Je vais parler.  

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Ven 2 Nov 2018 - 9:26
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Tu rangeas le Kunai tandis que la population commençait à émettre quelques bruissements auditifs. Que faisait donc le village d’Iwa à Ame ? Le but était plutôt simple, faire en sorte que de l’animosité gagne Ame à propos de ton ancien territoire, avec un peu de chance, ça bouleversera un peu la politique interne du pays, rajoutant du piment dans tout ça. D’un air qui se voulait dur bien que quasiment invisible à cause du masque, tu plantas ton regard flamboyant dans celui du défiguré de guerre. Au vu de ce que tu voyais dans son regard, il l’avait plutôt mauvaise. Finalement, il se releva doucement et d’un geste de la main il demanda à la population de retourner à leur occupation première.

Sans attendre, elle s’exécuta. Cela blablata légèrement avant que les familles se convainquent elles-mêmes, retournant à la bonne idée de faire de ce patelin minuscule une ville où il faisait de nouveau bon vivre. Détecteur d’émotion, la journée d’aujourd’hui ne restera certainement pas gravé plus que ça dans la mémoire des habitants. Toujours dans la grimace, l’antique soldat te fit signe de le suivre, se relevant tant bien que mal de cette humiliation publique. Il congédia la majorité de sa troupe, te montrant une chaise un peu au hasard, se positionnant en face de cette dernière.

Tu changes vite d’avis. 
Pourquoi recherches-tu les caches d’armes de la Dynastie ? 
Pour servir le peuple, si tu as fui le pouvoir en place, ce n’est pas certainement pas pour rien. 
Ame est corrompu, c’est un fait. 
Alors aide moi à redonner les lettres de noblesse à ton pays. 

Dans ta gorge, ça sonnait mal. Même toi tu avais du mal à y croire et objectivement, tu n’avais pas grand chose à faire d’Ame et de ses problèmes politiques, économiques, internes et externes. Ce n’était pas en quelques mois qu’on pouvait se sentir affilé à une ville, un bandeau ou encore pire, un pays. Tu restais un prisonnier à ta manière servant une cause qui ne te regardait pas. Heureusement que ton masque cachait ton envie démesuré de vouloir sauter sur cet homme et de lui bouffer n’importe quelle partie du corps, tu n’avais pas encore craqué face à la légion d’êtres humains que tu avais aperçu dans le coin.

Pour être honnête, je ne sais pas où elles se trouvent exactement… 
Tu me fais perdre mon temps. 
J’étais un simple troupier avant de fuir… 
Tu tapotas sur la table.

▬ … Mais je sais qu’elles se trouvent en dehors de Murashigure. 

Au moins, tu avançais. Bien que ta mission ne concernait pas la récupération des armes, cela allait peut-être permettre à Seichi de faire un pas de plus vers sa propre destinée, te concernant, ça ne faisait pas avancer ton problème concernant la traque d’Iwa, bien au contraire.
L’homme griffonna rapidement une adresse.

Va à cette adresse, mon ancien supérieur hiérarchique y habite. 
J’espère pour ton village qu’il ne s’agit pas d’un piège. 
Ne t’inquiète pas, il devrait pouvoir répondre à tes interrogations… 

Tu attrapas le morceau et le garda précieusement au niveau de ta poitrine, au sein d’une poche intérieure. Sans plus attendre, ton enveloppe corporelle se leva de la chaise. S’inclinant respectueusement, tu tournas les talons, dos au défiguré, prêt à repartir le plus rapidement possible. N’ayant plus rien à faire ici, il était temps de laisser les marginaux tranquille. 


Eh, c’est quoi ton nom ? 
L’Inutile. 

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Ven 2 Nov 2018 - 11:03
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Une journée passa.



Tu avais rendu compte de tes recherches à tes supérieurs hiérarchiques, la bave aux lèvres. Cela te foutait allègrement la gerbe d’être revenu à un système pseudo-militaire qui ne servait en rien tes idéaux et encore moins ton Dieu. Malheureusement, il était impossible pour toi de dire quoique ce soit ou encore mieux, de partir sans laisser de trace. Sachant pertinemment une chose, c’est que la fuite n’était pas une option : Ayant déjà un village caché sur le dos, tu ne pouvais te permettre d’avoir une organisation en plus. Intérieurement, peut-être priais-tu pour que tes compagnons malgré eux te viennent en aide au cas où une meute de chasse pénètre les portes d’acier d’Ame.

Mais objectivement, cela restait de l’utopie et tu voyais mal les gens que tu côtoyais se mouiller pour ta personne, toi simple esclave d’un dessein certainement plus grand que ta propre vie. Cela ne te gênait pas tant que cela, de mourir. Mais encore fallait-il mourir pour une cause qui te semblait juste, et la libération d’un peuple que tu ne connaissais nullement n’était pas une option qui t’enchantait plus que ça. Mais tu t’y pliais, souriant faussement jusqu’au jour où la possibilité de reprendre ton envol se présentera, la faux à la main, oeuvrant de nouveaux pour les démons se tapissant dans l’obscurité.

L’adresse que t’avais fourni le défiguré au sein des Jardins d’Acier ; il ne restait plus qu’à y parvenir et voir le résultat. Étant un chasseur nocturne, tu attendis patiemment la nuit, préparant ton équipement avec le plus grand soin. Si l’homme était un supérieur hiérarchique, ce dernier devait avoir de nombreuses informations concernant ce qui se passait globalement au sein de la capitale. Malgré ses artères bouchées, malgré son centre-ville défait, malgré son problème de population et de défaut chakratique. Cette pluie constante t’avait fait conclure certaines choses, fait entrevoir de nouvelles possibilités que tu ne pouvais, pour le moment, pas mettre en place.

L’astre solaire se déplaça, plongeant peu à peu les bâtiments dans une aura ténébreuse quotidienne, le moment précis où tu décidas de sortir de ta cachette, toujours affublé de la même tenue que précédemment. Tu étais mort pour le peuple. Tu étais donc mort pour Iwa. Tu espérais secrètement que cette situation allait te permettre un peu de répit. Baladant ton corps parmi les hauteurs de la cité militaire, tu remarquas le nombre de soldats bien plus nombreux qu’à l’accoutumé. La déclaration de guerre n’avait pas plus au pouvoir en place, apparement. Tu avais foutu un sacré bordel dans cette ville, c’était toujours appréciable de voir ton oeuvre avoir des répercutions. Un souvenir presque ému du porc que tu avais présenté à tous ; à ce peuple pleureur.

Il valait mieux être discret cette fois-ci, une flemme constante de te battre contre tes ennemis utiles, à peine capable de tenir un couteau à beurre. La bâtisse se trouvait légèrement en recul du centre ville, un endroit résidentiel plutôt calme où les patrouilles semblaient être moindre malgré l’importance des gens y habitant. Que cela ne tienne, peut-être que le plus gros des forces s’occupaient du centre-ville encore en reconstruction ainsi que de la protection des grands généraux, la population, même les quelques guerriers gradés étaient tous remplaçables en soit. Descendant des toits, tu gagnas cette fois-ci les arbres et leurs feuillets, permettant d’établir les rondes des soldats. L’Hiver approchant, ces derniers se pressaient tous de faire leur ronde pour revenir en intérieur, prendre un verre de saké ou un bon thé pour tenir le restant de la nuit.

Idiots… 

Seulement à quelques mètres de la bâtisse indiquée, tu sautas de tes hauteurs avant que ton corps ne s’écrase avec une pseudo délicatesse contre les tuiles noiraudes, protégeant de l’épaisse pluie synonyme de tristesse pour beaucoup. Une légère fenêtre que tu forças à l’aide d’un Kunai avant de pouvoir te mettre au chaud, arrivant à l’intérieur de la fameuse bâtisse. Apparement, il ne s’agissait pas d’un piège et tu semblais au bon endroit : La décoration était simple mais légèrement précieuse, une espèce de fausse richesse fait de toc et d’argent plaqué. Tu pouvais donc te mettre à l’oeuvre, sereinement.

À nous deux… 

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Ven 2 Nov 2018 - 11:33
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La bâtisse n’était pas bien grande, objectivement. Deux étages, une maison qui semblait typique des bâtiments d’Ame. Il y avait pas grand chose à dire ou à faire ; seulement à suivre le cheminement et à rechercher l’homme. Tu avais obtenu son nom de la part de l’individu au visage défiguré : Akiro ; vice-général du quartier Nord de la capitale. Un homme plutôt serein quoique âgé pour un soldat. C’était certainement pour cela qu’il dormait à cette heure-ci et n’effectuait pas les rondes avec les petits ; la chaleur d’un foyer avait certainement plus de conséquence pour les Grands de ce monde que les petits qui ne pouvaient connaitre qu’une seule et unique chose : Le froid.

Sachant que tu avais atterri sur le toit, tu te retrouvais donc directement au deuxième étage de la bâtisse. Au moins cela allait être plus rapide que prévu. Possédant toujours ton masque sur la figure, tu observas plus attentivement l’endroit dans lequel tu avais atterri. Après quelques secondes à ne rien faire, compréhension simple : tu te trouvais dans un simple couloir aux cloisons coulissantes fermées de l’extérieur. L’homme devait donc être dans l’une de ses nombreuses chambres ; maintenant il suffisait juste de connaitre la position exacte de l’homme.

Ne possédant nullement de capacité sensorielle, il allait falloir faire à l’ancienne, à savoir ouvrir discrètement toutes les portes de la baraque jusqu’à découvrir l’homme dans son lit, ronflant et bavant comme un jeune foetus sorti un peu trop tôt de sa génitrice. La situation ne t’enchantait guère mais il allait falloir faire avec : Tu attaquas directement en entrouvrant la plupart des portes sans réussite première. Le petit manège dura quelques minutes, éliminant une à une les nombreuses pièces de la demeure. Réfléchissant un minimum, les statistiques étaient forcément de ton côté : De moins en moins pour de plus en plus de chance.

Il doit être là. 

Tu entrouvris légèrement l’une des dernières cloisons avant de t’apercevoir que tu venais, enfin, de découvrir ce que tu cherchais depuis plusieurs minutes : Le vice-général dans son lit, emmitouflé dans ses draps aux diverses broderies pseudo-royales. Le ronflement était épais et gras, couvrant sûrement une toux ou une fièvre légère, sûrement dû à cause de l’Hiver naissant en cette année 203. À pas de velours, comme un loup face à un agneau délicieux, le déserteur que tu étais s’approcha au plus proche du lit avant de farfouiller légèrement dans son épais manteau à capuche goudronneux, protection parfaite contre la pluie. Après quelques secondes de recherche, tes doigts gantées tirèrent une seringue contenant un liquide. En réalité, il s’agissait d’un placebo, une recette aléatoire. Ce n’était pas dans tes habitudes, toutefois, tu avais une autre idée derrière la tête…

D’un geste brutal, tu plantas la seringue dans le cou de ton nouvel adversaire, l’effet fut assez immédiat puisque ce dernier se réveilla, complètement abasourdit par la violence du geste mais surtout et tu imaginais, la douleur de la piqure et du liquide coulant dans ses veines, dès à présent. Tu plaças immédiatement ta main sur sa bouche, lui tenant avec force sa tête, grimpant à moitié sur le lit pour le maintenir en place. Même si l’absence de garde à l’intérieur de la maison te laissait une grande liberté de mouvement, il fallait toutefois faire attention à ce que personne ne se doute de quoique ce soit.

Chut, petit sanglier. 
Hum… Qui… Huuuum. 
Je t’ai inoculé un poison, tu auras le remède si et seulement si tu réponds correctement à mes questions… Ça sert à rien de crier, ça ne te sauvera pas de la Mort. 
Huuuuum… 
Compris ? 

Il hocha positivement la tête et tu retiras doucement de sa main, prêt à la remettre à n’importe quel moment. Il valait mieux être prévoyant avec des gens qui donnaient leur vie à la guerre et à leur nation.

Si je te livre les informations que tu souhaites… J’aurais la vie sauve ? 
Promis. 

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Ven 2 Nov 2018 - 11:41
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Le petit manège allait donc pouvoir commencer pour ton plus grand plaisir. Intérieurement, un large et épais sourire commençait à naitre. Tu avais déjà tout programmé, sachant parfaitement comment ce dialogue allait se mettre en place. La peur dans le coeur des ennemis, la meilleure tactique qui existait au monde, il y avait pas d’autres alternatives. C’était ce que tu pensais en regardant ce petit porcin enroulé dans sa couverture. Suant à grosses gouttes, son adrénaline commençant à circuler dans ses veines, son corps totalement boulversé par ce que tu venais de lui dire, son esprit entrain de retracé exactement le cheminement de sa chienne de vie. Nul besoin de faire le boulot ; le cerveau humain était suffisamment complexe pour se tordre lui-même.

J’écoute… 
Je suis à la recherche des casernes royales… 
Vous recherchez nos armes…?!  Grinça-t-il.
Oui et tu vas me dire… 

L’homme se leva, tu sortis intuitivement un Kunai. Jouant une presque comédie, il balbutia physiquement, manquant de tomber, les jambes légères et le corps bedonnant. Il y avait aucune gloire à finir dans cet état-ci, les hommes de l’armée te donnait quasiment tous la gerbe. Le manque de respect à propos de soi-même était important mais que cela ne tienne, tant que ce général te donnait les informations que tu souhaitais… Ce dernier alla trifouiller dans quelques documents sur son bureau, se pressant sous la tension. Des feuilles volantes s’éparpillèrent un peu partout rendant la situation presque comique. Un mensonge et le monde de certains s’effondraient avec autant de facilité qu’un Genin essayant de faire mouche au Kunai sur sa première cible en bois.

Après quelques secondes de complication intense pour ta victime, il sorti finalement plusieurs documents agrafés ensemble avant de te les tendre, d’une main tremblante, d’un visage presque blanchâtre, teinté de la maladie qu’il n’avait pas. La loyauté n’était pas ce qu’appréciait les gens apparement, cela n’était pas si étonnant que cela. Après tout, toi-même n’avait pas été honnête envers ton ancien village caché, peut-être que sans le savoir, tu ressemblais plus à ce gras personnage que tu ne le pensais ? Cela serait un comble mais cela semblait logique… Plus logique tu ne l’aurais cru.

Voici… La localisation des casernes, vous y trouvez toutes les armes que vous souhaitez. 

Derrière ton masque, tu jetas un rapide coup d’oeil aux nombreuses feuilles, cela indiquait en effet la position géographique de plusieurs lieux, et comme l’avait déjà soufflé le défiguré des Jardins d’Acier, ces dernières se trouvaient en dehors de la capitale, sûrement par soucis de défense ainsi que de place. Tu semblais par conséquence sur la bonne voie, c’était rassurant de voir que ton investigation payait. Posant les documents sur le rebord du lit, d’un geste de Kunai tu invitas l’homme épais à revenir au sein de sa couchette.

Reviens ici, toi. 
… 
Il y a trois casernes en tout et pour tout, c’est bien ça ? 
Oui… Chacune est protégée par une cargaison de gardes. 
Ça ne devrait pas être un problème de ce que j’ai déjà vu. 

Tu ricanas légèrement.

Je peux avoir… L’antidote ? 
Ah oui, bien sûr. Tire la langue, cochon.

L’homme s’exécuta, à genoux sur son lit comme un gamin dodu.
Kunai coupant langue.
Main contre gorge.
Dos contre mur.

Jashin… Voici une nouvelle âme. 

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Ven 2 Nov 2018 - 11:54
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Torture.
Plaisir.
Art.

Le véritable « Deku » venait de reprendre le contrôle, animé par une folie furieuse, par une envie malsaine. Tu n’avais pas fait beaucoup d’écart lors de cette mission mais tu pensais secrètement que s’amuser avec un membre du gouvernement n’allait pas faire grincer les supérieurs de Seichi, bien au contraire ; cela allait être une ode à la gloire de l’organisation…! Bien qu’en vérité, tu versais le sang pour ton Dieu et non pas pour ce Prince capricieux incapable de faire quoique ce soit pour le moment. Suite à la langue coupée, une épaisse gerbe de sang teinta la majorité des draps, l’homme dans l’incapacité d’hurler et sous ton contrôle trembla de plus belle avant que tu ne le jettes au sol avec une certaine violence, te positionnant au dessus de lui, un sourire malicieux aux lèvres.

J’ai faim. 

Tu n’avais pas manger aujourd’hui.
Tu n’avais pas manger hier.

Tes cicatrices se défirent lentement, s’ouvrant dans une déchirure puissante avant que d’innombrables filaments noiraudes sortent de ton être, rampant lentement vers ta future victime. Étrangement, les tentacules goudronneuses se collèrent à la langue de l’homme, arrêtant l’hémorragie. Le plaisir était dans la lenteur, le plaisir se trouvait dans le regard de la brebis perdue ne sachant pas quoi faire, ne pouvant rien faire. Pas d’alerte. Pas d’hurlement. Un meurtre surveillé par des soldats qui ne comprendraient qu’au petit matin. Finalement, peut-être que la guerre était plus intéressante qu’on n’y pensait, tant que tu pouvais bouffer à l’oeil…

Il fallait faire de cette chaire là, un exemple pour tous. Un exemple pour l’armée. Un exemple pour instauré la peur dans le coeur de la garde impériale. La frousse et la couardise étaient les meilleures armes pour commencer une guerre, une frappe chirurgicale suffisait à mettre en déroute une armée entière. Faire tomber les têtes de l’Hydre, même si ce Vice-Général allait être remplacé au pied levé dès demain matin, mais ça, ça ne te regardait absolument pas. Le Kunai se planta dans l’une des phalanges proximales de l’homme, la découpant d’un geste vif et régulier. De ta main gantée, tu attrapas ce nouveau morceau de viande et, puisque ton masque laissait ta bouche apparente, suçota doucement ce nouveau met.

Ton sang est gras. 

C’était un fait.
Tant pis.

Continuant sur ta lancée, ton arme blanche se planta de nouveau dans les doigts du général, les découpant tous un à un. À chaque doigt se détachant de son enveloppe corporelle, tes tentacules venaient cicatrisées rapidement les moignons. Le but était simple, il fallait qu’il reste en vie. Il devait être Ton Messager. Il devait être ta seconde Oeuvre offerte au peuple d’Ame. Tu étais l’artiste de ce pays, tu étais l’artiste qui allait offrir une autre dimension à cette foutue ville plongée dans une torpeur quotidienne. Alors tu lacères. Alors tu coupes. Alors tu commences la main gauche. Alors tu finis la main gauche, ricane. Alors tu commences la main droite. Alors tu finis la main droite, ricane. Un jeu entre toi et toi-même, les Dieux te regardant au dessus de ton épaule, un sourire bestial, la bave coulante sur les lèvres.

Tu continuas ton petit manège, et plaça tes mains au dessus du crâne de l’homme, complètement perdu, dans l’incapacité de faire quoique ce soit, il s’agissait là d’un cadavre de porc te regardant avec peine et amertume. Jusqu’à que… Tu ne plantes tes deux pouces dans les orbites de l’homme, ce dernier tentant d’hurler, mais vainement. une tentacule ayant obstruée la gorge de l’homme. Oui, il s’agissait là de ton meilleur pantin. Fier de ton oeuvre qui prenait forme, fier de ce que tu faisais, fier du sang qui coulait et teintait pour toujours le bois commençant déjà à gonfler.

Tu resteras en vie… Ne t’inquiète… Pas. 

Retirant tes doigts, ta langue serpentine passa lentement sur ses derniers, se délectant du goût sucré de cette partie si spéciale du corps humain. Le manège continua encore et encore, t’amusant avec son corps et le cicatrisant à chaque fois, découpant morceau par morceau, goûtant, vomissant, remangeant de suite après. La délectation de la chaire te faisait perdre la tête, ce n’était pas nouveau, la folie dans ton esprit, dans tes pupilles, dans ton avenir. Tu n’étais pas un Ninja. 
Tu étais un fou.

Une heure.
Puis deux,
Puis trois.

Tu te relevas enfin, posant tant bien que mal ton Oeuvre sur son lit, le bordant comme une mère avec son fils, un tendre baiser sur le front, tu pouvais encore sentir sa respiration saccadée. Espérant qu’il survive à la petite nuit qu’il lui restait. Pendant quelques minutes, tu restas là, debout, sans rien dire, sans rien faire, observant simplement ce doux cocon.

Avant de fuir, n’oubliant pas les documents récoltées.

Quelle beauté… 

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