Mission B - Sauver des Ruines et des Hommes ₪ Nagamasa Ichizoku
Rares étaient les jours, comme celui-ci, ou Shinzo était missionné. Voilà quelque temps qu’il évitait tout particulièrement d’être envoyé, se concentrant sur un entraînement plus personnel, dans le but d’être plus utile à l’empire. Mais aujourd’hui, le destin semblait l’avoir rattrapé et il n’avait dorénavant plus aucune chance d’échapper à son destin de soldat de l’empire. Après avoir reçu sa missive, l’Aburame la lisa intégralement, était-il envoyé en tant que chair à canon ? Ramasser les restes des héros ? Redorer le blason de l’empire, après cette victoire, non pas sans conséquences pour les ruines de shito ?
Il n’en savait rien, et à vrai dire, cela ne le concernait probablement pas. Assouvir sa curiosité ne lui servirait à rien, se contenter de suivre bêtement les ordres. Pour l’instant.
Après une rapide préparation, l’Aburame, qui avait veillé à ce que son équipement shinobi soit complet, se rendit vers le lieu de rendez-vous -sans même savoir avec qui il devait faire équipe- qui avait été donné dans les plus brefs délais. Il n’aimait pas qu’on le fasse attendre, vraiment pas, alors il en faisait de même avec autrui.
Quelque temps après lui, ils ne tardèrent pas à arriver. N’ayant pas de temps à perdre, Shinzo se décida d’être bref afin de se mettre en route sans plus attendre. Ils pouvaient apercevoir, qu’un jeune homme, dont l’âge était inconnu, couvert de la tête au pied, mais de taille similaire à un enfant.
— Aburame Shinzo, enchanté. Vous êtes ? Dit-il, d’une brève salutation, en inclinant légèrement sa tête. D’après la missive, il reste encore quelques survivants à Takenosato. Les sauver ne va pas être chose aisée.
Voilà ceux que l’empire n’avait pas réussi à sauver, quoi qu’il en soit, il était toujours temps de rattraper ses erreurs. Le légendaire combat entre l’empire et la calamité, n’était plus à raconter à Hi no Kuni, mais aujourd’hui était l’heure de conter une autre histoire, celle des survivants, mais aussi celle de leur sauver.
— Un petit debrief de vos capacités ? Si vous êtes capable de générer du vent ou de vous prémunir du poison d’une manière ou d’une autre, cela nous serait très utile. Prenant une pause, il tendit sa main, un insecte en sortit, virevoltant un peu autour de ses alliés, avant de revenir dans son hôte. Pour ma part, je suis un Aburame, et je sais me servir du doton.
Une fois la mise au point faite, vous pourriez partir en quête, vous aviez une ville à reprendre.
Maturité qui accompagne cette sempiternelle jeunesse qui dépeint désormais tes traits. Sourire pensif sur les lippes, Ombres fugaces dansantes sur le blanc du rouleau que tu tiens dans la main. Dans cette aube qui tarde à l'avaler, tu t'émerveilles, t’électrise tandis que ta plume frôlant de par sa pointe le papier qui borde tes doigts. C'est plus fort que toi, Tsuneyoshi plus fort que ta raison ; tu te met à sourire, déchirant les couleurs douloureuses qui dépeignent ton visage originellement si blafard. Ça ne te ressemble pas de sourire pour si peu - de sourire comme un enfant. d'être si vivant voire trop vivant mais il s'avère que tu n'es plus vraiment le même depuis quelques jours. Un peu trop joyeux, bien moins triste qu’à l'accoutumée, le cœur qui vient côtoyer des nuages pour finir par s'immoler près du soleil.
Ce n'est pas comme s'il pouvait y faire quelque chose, au contraire, c'est tout comme si le contrôle lui échappait, comme si parfois les 'non' se changeaient peu à peu en des 'oui' mélangés à des rêves interdits. C'est bien, ça soulage, lui enlève ce poids qui tape comme un surplus dans ses épaules déjà ankylosées. Ces épaules qui ne rêvent que de pourfendre les ennemis de l’empire une fois encore. Tellement que tu ne prends pas réellement le temps de lire la missive dans son intégralité.
A l’ouïe d’un bruit qui s’approche, le fier samouraï que tu es esquisse un bref sourire. épousant la lumière du jour en depit de l’ombre dans laquelle tu t’étais dissimulé. Ton ombre s'esquissant de plus en plus à même les bâtisses et donnait à sa silhouette une envergure magistrale.
Tu t'élança à la rencontre de ce blafard encapuchonné, foulant l'épiderme moelleux. Ta lame nouée à ta taille, les rayons célestes réverbéraient les symboles anciens gravé en son sein. Ton index et ton majeur épousèrent ta tempe en signe de salutation. Tes iris le détaillant, le sondant comme dans l'espoir de lire en lui.
« Nagamasa. Tsuneyoshi. Enchanté. »
Réponse quasi muette que tu lui renvoies, acceptant ses salutations. Puis les minutes qui semblent s’entasser les unes aux autres, tandis que ton vis à vis semble déterminé à te faire face. Tu ne saurais d’ailleurs dire pourquoi il agit de la sorte. Pourquoi maintenant et pas à un autre moment. Mais qu’importe ca t’es quelque peu égal. Tu en dis le moins possible, en espérant que Princesse Kamiko ne te rejoigne.
Un bruit dehors, quelqu’un qui frappe à ta porte, qui te fait sortir de tes pensées. Tu te lèves, alors allongée sur ton lit, pour te diriger vers le bois, saisissant la poignée pour l’ouvrir. Un soldat de l’empire, serviteur de l’Empereur lui-même, qui vient te tendre une missive. Un sceau que tu reconnais. La porte se ferme et tu viens t’installer sur la chaise pour lire le parchemin.
Une nouvelle mission et vu la description, tu sais tout de suite que c’est très important. La calamité, véritable fléau de ce pays. Tueur de ton ancien capitaine, ton ancien mentor. Retourner sur les lieux de la bataille. L’endroit où la mort est passée. Un frisson qui parcourt ton corps. Tu dois vite rejoindre tes compères, au nombre de deux. Une simple demande, retrouver des survivants, enquêter sur le terrain. Pourquoi toi, tu ne sais pas vraiment. Peut-être pour tes talents de combattante, si jamais un danger se montre.
Tu prends ton haori sur le dos. Un katana accroché à droite de la taille. L’autre à gauche. Et tu prends la route, sans plus attendre. Direction le point de rendez-vous, traversant la ville, pour finalement arriver au pont. Au loin, tu peux apercevoir deux hommes. Un que tu connais très bien, l’autre, pas du tout.
Sans un bruit, sans un mot, tu t'approches. Ton visage se tourne vers ton sang, en premier lieu.
« Bonjour, Yoshi. » plaçant une main dans son dos, signe d’affection pour sa part. Tu viens alors te tourner vers celui dont l'identité t’es encore inconnue. « Nagamasa Kamiko, ravie de vous rencontrer. » en t’inclinant devant lui, comme tout signe de respect que tu as appris durant ta jeunesse.
Rien à dire de plus, des regards qui s’échangent. Dans l’attente de partir pour les ruines du village, dans lequel tu dois te rendre pour accomplir cette mission.
Le ciel était en deuil. Un linceul de nuages ternes recouvrait la voûte céleste, et l'œil diaphane du soleil manquait de pleurer à tout instant.
Au nom de l'oriflamme, vous étiez là, réunis, prêts à venir à la rescousse de Takenosato. Mais pour sauver quoi ? L'ancienne cité aux mille bambous pleurait ses morts. Dorénavant ne subsistait que des Ruines et des Hommes. Et il n'en tenait qu'à vous de déterminer ce qui méritait de subsister parmi les Ruines, ou de revenir parmi les Hommes.
Après une brève entrevue pour faire connaissance, vous partîtes en route. Votre traversée fut l'occasion de vous familiariser avec la verdure, la végétation ambiante qui caractérisait l'arrière-pays impérial. Des teinte chaleureuses automnales, vous arriviez bientôt aux abords de la grande bambouseraie qui entourait la cité éponyme. Le vermeil et l'ambre vous abandonnèrent. Vous plongiez dans une mer d'émeraude, et cette mer n'avait plus la même saveur aux yeux de quiconque fut informée de la tragédie de Takenosato.
En effet, une fois sur place, le torii qui ponctuait l'entrée méridionale de la cité fut la seule trace de civilisation qui revêtait encore un peu de chaleur. La colline sur laquelle fût bâtie l'ancien fief des Asakura se noyait dans le jade des bambous. Un vert qui évoquait la brume pestilentielle qui quelques temps plus tôt fit sombrer Takenosato dans la corruption, tant physique que spirituelle. Au loin déjà, alors que vous approchiez l'entrée de la bourgade, vous distinguiez déjà les bâtisses éclatées, parcourues d'entailles. Les ruelles jonchées de débris et de macchabées. Dans l'air, un insupportable fumet grandissait, agglomérat de fumée, de poussière, de peste et de mort. Et à l'apogée de cette vision apocalyptique, le sommet du village était parcouru d'une sinistre balafre. Tel était le théâtre d'opérations sur lequel il vous fallait intervenir.
La traversée du torii s'avérait bien différente de celle de vos confrères, venus auparavant pour purifier Takenosato. Si sur le linteau inférieur du monument, le message gravé à l'encre éthérée invita au préalable quiconque à abandonner toute espérance, il semblait que l'Esprit de la Maladie avait corrompu davantage cette maxime, manifestant un avertissement plus universel, mais tout aussi terrifiant.
Le processus de construction et de création implique en lui-même la destruction et le dépérissement. Le palais d'aujourd'hui ne sera que ruines demain, la jeune femme du matin devient une vieille peau le soir, et l'espoir du moment n'est que la fondation d'un regret éternel.
Après cet avant-propos spectral, votre route vous conduisait enfin aux portes de Takenosato. L'œil avait de quoi se perdre dans ce champs de ruines. Et pour cause : aux quatre coins de la ville, les dégâts s'avéraient tous différents, avec pour épitome la colline qui surplombait Takenosato. De cette même cime, ancien trône du Porte-Peste, émanait un léger trait de fumée verdâtre. Que ce soit sous la toxine, la main d'un voisin, ou simplement la conséquence d'un dégât collatéral de la lutte entre Teikokujins et Esprit de la Maladie, les victimes se comptaient par dizaines. Il fallait donc faire preuve de sagacité pour déterminer quelle zone était la plus propice à retrouver des survivants.
Néanmoins, si Takenosato n'était plus qu'un patchwork de ruines et de fange, une ombre tranchait avec ce cimetière à ciel ouvert. Celle d'un homme, agenouillé à proximité de l'entrée sud de la cité. Sa stature n'évoquait en rien celle d'une victime livrée à son sort. Pourtant, il émanait de ce personnage une profonde tristesse, une douleur inconsolable tournée vers les martyrs du village aux bambous. Son visage était en partie couvert d'un tissu, probablement pour supporter l'odeur désagréable qui se dégageait du lieu. Dorénavant, à votre tour de vous confronter au parfum de la peste, et de peut-être retrouver les brebis égarées de l'Empire.
Spoiler:
Après vous êtes retrouvés tous les trois, vous faites route vers Takenosato.
A votre arrivée, vous découvrez l'état de la cité entourée de bambous : un champ de ruines, ponctué de corps dans des états aussi divers que variés. Au centre de Takenosato, la colline qui abritait le temple n'est plus qu'une immense plaie recouverte de débris en tout genre, dont émane une légère colonne de fumée verdâtre.
A gauche de l'entrée sud de la ville, vous pouvez remarquer la présence d'un homme, en train de sangloter devant quelques bâtisses endommagées.
Libre à vous d'aller lui parler, ou de partir à la recherche de survivants. Si la seconde option vous intéresse davantage, penser à indiquer quelle zone (nord, ouest, est, sud, sommet au centre), vous souhaitez explorer, en sachant qu'à l'issue de la Calamité, les dégâts sont différents selon les zones.
Mission B - Sauver des Ruines et des Hommes ₪ Nagamasa Ichizoku
Sans ajouter un mot, toi, Aburame Shinzo, pris marche en invitant les deux autres soldats du feu à en faire de même. Il y avait très peu à dire, et puis ce qui semblait être tes coéquipiers, se révélaient finalement être bien moins loquaces que pouvaient l’être tes hexapodes, cette mission va surement être longue et fastidieuse. Tout ce que tu avais pu apprendre, c’était qu’ils faisaient partie du prestigieux clan Nagamasa, particulièrement connu pour leur maîtrise du sabre et du bushido.
Un art aussi sublime que dangereux, que tu avais pu voir en affrontant le capitaine Kogami Akira lors d’une petite séance d’entrainement. Il t’avait montré tes faiblesses, et tu avais tout mis en œuvre pour les combler.
Après ce qui sembla être une marche interminable, vous arrivez finalement devant ce qui semblait être la ville de Takenosato, souillée par un fantôme du passé. Un air irrespirable emplit rapidement tes poumons, te forçant à respirer beaucoup plus rarement et avec la bouche uniquement, après tout, tu ne savais rien de ces résidus verdâtres émanant dans l’air. Passant sous le torii, tes yeux se posèrent la maxime corrompue par le revenant. « N’importe quoi... » Ton sang ne fit qu’un tour, c’était insupportable. En plus de venir piétiner la tranquillité d’un peuple qui était à peine parvenu à se stabiliser, à se remettre des blessures passées et à aller de l’avant, il se permettait en plus de venir insulter et renier les valeurs du pays du feu.
Une chose était sûre, rien de bon ne vous attendait à Takenosato. En
Mais c’était loin de t’effrayer, n’étais-tu pas un fier et valeureux soldat du feu ? Pénétrant dans l’encieinte du village maudit, ton regard scruta les alentours. À la recherche du moindre civil, martyr de la peste ou encore de la moindre chose, minuscule détail pouvant vous être d’une quelconque aide. Tes yeux se posèrent sur ce vieil homme, la priorité devait sûrement être donnée aux civils… Mais d’abord...
— « Je vais essayer de me renseigner sur cette fumée, c’est irrespirable. Les survivants n’ont pas à endurer ça. » D’une rapide accélération, tu pris la direction du sommet. Tu n’aimais pas donner des ordres, et à vrai dire, tu n’avais pas à le faire. Tu n’étais en aucun cas leur supérieur hierarchique, mais tu supposais que ce vieil homme avait besoin d’aide. « N’hésitez pas à m’appeler en cas de besoin. »
Dans la continuité de ton avancée, une nuée d’insectes se manifesta, tout aussi motivée que leur hôte, fonçant bien plus rapidement que toi vers ce qui semblait être la cause de tous vos maux, te rapportant instantanément chaque chose dont ils prenaient connaissance, pour que tu puisses réagir à cette situation, dont tu ne savais, honnêtement, rien du tout.
Résumé Etat de Chakra : [0 S / 0 A / 0 B / 0 C / 1 D] Etat de Santé : Parfaite pour l’instant. Etat Mental : Determiné.
Shinzo arrive sur les lieux et son regard se pose sur la maxime souillée par l’esprit de la peste, déterminé à rapidement venir en aide aux villageois encore en vie, il pénètre dans le village. Dès lors que l’odeur nauséabonde en vient à emplir ses narines, il se décide à raréfier les moments ou il respire, via apnée et en respirant via la bouche (Full RP). Déja insupportable pour lui, il se décide d’aller vers ce qu’il estime être la source de cette odeur putride pour essayer d’y mettre fin, envoyant ses insectes par sûreté (Full RP), attendant de voir ce qu’ils peuvent observer ne tardant pas avant de les rejoindre et une quelconque autre initiative.
Une rencontre avec l’Aburame, des présentations très basique, mais nécessaire et te voilà maintenant sur la route pour te rendre sur le lieu de la mission, avec tes deux alliés. Un petit voyage, assez rapide. Très peu de mots échangés sur la route. Jusqu’à finalement arriver sur ce lieu meurtri. Un lieu qui apporta la mort à des grands noms de ta faction. Lieu de désolation, l’endroit où normalement, tu n’as pas envie de venir.
Juste en voyant le désastre ici, tu peux comprendre pourquoi ton ancien capitaine a perdu la vie. En regardant autour de toi, tu comprends vite que ça ne va pas être facile de s'aventurer à l’intérieur de cette zone. Ce qui te semble être du poison, te basant sur les rapports et les dires des survivants de la calamité, est le plus gros danger pour le moment.
Mais si tu es ici, c’est pour une bonne raison. Tu dois trouver des indices, trouver des survivants. Faire en sorte de ramener quelque chose à l’Empereur, qui vous a demandé de venir ici lui-même. Alors, tu commences à regarder autour de toi, avec les deux soldats.
L’Aburame semble vouloir partir de son côté et commencer à investiguer sur cette fumée toxique et, peut-être, trouver un moyen de passer à travers et ainsi se rendre un peu plus en profondeur dans le village. Tâche plus que difficile, mais il semble être déterminé, alors tu ne veux pas te poser de question et tu décides de le laisser faire.
De ton côté, avec Yoshi avec toi, tu décides de t’approcher de cet homme que vous avez vu en arrivant, à côté de l'entrée. Peut-être qu’il est présent depuis le début, depuis l’attaque de l’ombre samouraï sur ce lieu.
Une main toujours posée sur la garde de ton katana, juste par sécurité, car tu ne veux pas non plus être prise par surprise, toujours garder un minimum de prudence. C’est une fois devant l’homme que tu décides d’engager la conversation.
« Bonjour, nous sommes des représentants de l’Empire du feu, missionnés par l’Empereur lui-même. » autant annoncer directement la couleur, cela peut jouer en ta faveur. « Puis-je vous demander votre identité et pourquoi vous êtes ici ? »
Vous voici enfin aux portes de Takenosato. Le village aux bambous ne vous offrait guère un accueil chaleureux. Ruines fumantes, air vicié, il n'y avait qu'un unique homme à l'entrée qui semblait constituer la seule trace de vie tangible dans les alentours. Toujours accroupi, en pleine lamentation, il ne manqua pas de se tourner lorsque les bruits de pas de Kamiko et Tsuneyoshi se démarquèrent du silence sépulcral. L'inconnu observa les deux arrivants. Son regard était vide. Son visage, d'une grande sécheresse, était à l'image du territoire qui se trouvait derrière lui : un vaste terrain dévasté. Pourtant, vous deviniez une maigre lueur d'espoir qui se mettait à éclore dans le fond de son regard charbonneux. L'inconnu se releva péniblement, pestant à demi-mot ses articulations séniles.
« Des soldats de l'Empire du Feu… je n'y croyais plus… »
L'émotion gagnait sa voix, alors qu'il peinait à conclure sa phrase. L'inconnu épousseta ses jambes avant de s'approcher de quelques pas des deux Teikokujins.
« Merci à vous d'être venus… On m'appelle le vieux Yabe. Je… je suis un habitant de ce village. J'étais parti rendre visite à de la famille, au nord de l'Empire, et… et quand je suis rentré… alors il était trop tard…Il s'arrêta un temps, pour mieux encaisser les souvenirs terrifiants qui revenaient à lui.J'ai essayé de retrouver ma femme et notre fille… de chercher dans les rues à l'ouest d'ici le collier de perles que j'avais offert à mon épouse… impossible. »
Le vieux Yabe baissa les yeux. Empli d'une profonde tristesse, il soupira avant de s'approcher brusquement de vous. Avec les dernières forces dont il disposait, il empoigna promptement la main de Kamiko, ignorant désespérément la seconde qui trônait sur son arme.
« Je… je vous en prie… Je n'ai plus la force de fouiller dans les ruines, ni à travers le corps de mes proches. Si vous êtes ici, je vous en conjure… faites quelque chose pour ma femme Aika, ou au moins pour ma fille Tsumugi ! S'il vous plait, s'il vous plait…Et les larmes inondèrent les sillons creusés sur sa peau, alors qu'il ne cessait d'implorer les deux samourais.»
Au même moment, l'exploration de l'Aburame débutait, alors qu'un relent de brume verdâtre persistait. Le souffle de l'Esprit de la Maladie continuait de hanter les ruelles décharnées de Takenosato. C'était une certitude. C'était léger. Diffus. A peine perceptible. Pourtant, le spectre du Porte-Peste demeurait présent. Les premiers pas de Shinzo le conduisirent vers une scène d'horreur. Les corps remplaçaient les pavés, et le sang séché traçait les contours de quelques chemins démoniaques. L'humanité avait abandonné cet endroit, même parmi ses ultimes représentants. La décomposition avait commencé son œuvre. Pour les victimes du Don, leur peau portait les stigmates de cette toxine virulente qui avait autrefois poussé à la révolte. Une chair grisâtre, presque céladon. Des yeux injectés de sang noirci. Tels étaient les habitants qui accueillirent le maître des insectes dans la section méridionale de Take.
Un premier détail pouvait interpeller Aburame Shinzo. Et il s'agissait d'une grande mare de boue séchée qui trônait au bout de l'allée. Là, les signes d'affrontement se tarissaient, bien que les morts restaient à déplorer en abondance. Là, les premiers envoyés du Teikoku avaient réussi à protéger d'eux-mêmes quelques civils. Mais le temps, la ruine et la détresse étaient passés par là depuis. A l'épitome de cette ode à la décadence, les insectes envoyés en première ligne par Shinzo furent témoins d'un phénomène inquiétant. Sur la cime ravagée de Take, la colonne de fumée verte qui s'échappait se renforçait. Si au loin, Yabe, Kamiko, Tsuneyoshi, et de maigres survivants distinguaient à peine un faible filet de fumée qui grimpait au ciel, la chose était toute autre aux abords du sommet au centre de Take. Les petits soldats de Shinzo pouvaient alors distinguer des volutes de vapeur de jade serpenter sur le sol couvert de débris en tout genre. De quoi inquiéter le maître de ces sentinelles minuscules…
Spoiler:
@Nagamasa Kamiko@Nagamasa Tsuneyoshi — Vous faites la connaissance du Vieux Yabe, un habitant de Takenosato, rentré trop tard pour secourir sa femme et sa fille. Il vous implore de les secourir.
@Aburame Shinzo — Ton exploration se fait logiquement du sud vers le centre de Take. Quelques cadavres ponctuent ton exploration. Au loin, tu peux apercevoir une zone de boue séchée, où sont piégés plusieurs corps bien préservés. Dans le même temps, tes insectes commencent à se rapprocher du sommet. Un premier détail attire ton attention : en dépit de la fin du combat, la maigre colonne de gaz toxique qui s'élève au-dessus de la cité se renforce à sa base. Pour l'heure, tes insectes comme toi ignorez la cause de ce phénomène inquiétant…
Mission B - Sauver des Ruines et des Hommes ₪ Nagamasa Ichizoku
— « Tss. » Pesta-t-il tout simplement en continuant son avancée, cette odeur était vraiment pestilentielle, plus il approchait de sa source, plus il sentait grandir le dégoût en lui. Malheureusement, le martyr qu'il était ne pouvait plus reculer, c'était bel et bien son devoir de souffrir à la place des habitants de ce pays. C'était le rôle de chacun des soldats du feu.
Continuant d'avancer, pas après pas, son regard se tourna vers alentours, à la recherche du moindre signe, de la moindre voix qui pourrait signaler la présence de survivant. Malheureusement rien qui ne pouvait satisfaire l'Aburame, il n'y avait que mort et désolation. Le silence était roi et aucune âme, même survivante, n'osait briser cette règle. Observateur, ses yeux finirent par se poser sur une mare de boue, à priori banale mais en la détaillant, c'est bien un tableau d'horreur qui était peint sous ses yeux.
Les corps meurtri de plusieurs habitants, coincés dans cette masse de terre liquide, achever par le poison. Se rapprochant de cette scène, il analyse les cadavres, à la recherche d'un potentiel survivant, voir d'un fait notable, points communs entre les macchabées avant de reprendre route : Ses insectes étaient arrivés à bon port et n'attendaient plus que lui.
Pressant le pas pour les rejoindre, Shinzo se rapprochait véritablement de la source du mal-être de ce village, à vrai dire, il ne savait pas vraiment comment agir, la fumée verte semblait s'échapper du sol. Soulevant les quelques débris pour créer des interstices et y envoyer ses insectes, l'informant de la situation en temps réel. Il déroulant un rouleau avant d'effectuer les mudras y étant inscrit.
Soucieux, l'original se retourne. À la recherche de ses deux compagnons Samouraï, désireux de savoir si tout allait bien pour eux.
— « ... »
Résumé État de Chakra : [0 S / 0 A / 1 B / 1 C / 2 D] État de Santé : Parfaite pour l’instant. État Mental : Soucieux.
Continuant d'avancer, Shinzo s'arrête pour aller observer la mare de boue et les cadavres qui y siègent. Il les examine, sans les toucher, avant de repartir. Arrivant au sommet de la colline, il soulève quelques débris pour dégager le passage et ouvrir une potentielle voie pour que ses insectes puissent observer l'endroit qu'il estime être le foyer de cette fumée. Créant deux clones, il en envoie un sous-terre, analyser cette même colline depuis l'intérieur tandis que l'autre continue de dégager les débris. Le véritable Shinzo se retourne ensuite, essayant d'apercevoir ses compagnons.
Le délai de 72h étant passé, le tour de @Nagamasa Tsuneyoshi est sauté. Son tour étant passé pour la seconde fois, il est de fait exclu de la mission et ne pourra bénéficier des récompenses qui peuvent en découler.
Tu regardes et écoutes l'homme en face de toi. Il semble être un ancien habitant du village. Et après ses explications, c'est tout à fait clair, désormais. Il a ses raisons, de rester dans le coin, malgré le risque. Fermé dans l'idée de retrouver sa famille. Est-ce que tu es vraiment présente ici, pour ce genre de raison ? Peut-être pas, mais tu ne peux pas non plus lui tourner le dos.
« Je vais voir ce que je peux faire en explorant les environs, mais je ne vous promets rien. » en le regardant dans les yeux. « En attendant, je vous demande de vous écarter un peu d'ici, pour ne pas vous mettre en danger. C'est pour votre sécurité, Yabe-dono. »
Après tout, tu dois tout de même aider les survivants de la zone, donc c'est le meilleur conseil que tu peux lui donner. Tournant les pieds, tu décides ensuite de te diriger dans l'enceinte de ce village. La scène sous tes yeux devient de plus en plus austère, difficile à supporter. Le malheur de la calamité qui a frappé la zone, à présent meurtrie dans son ensemble. Tu remarques vite qu'il y a plusieurs endroits ou tu ne peux pas te rendre sans être frappé par ce qu'il semble être des restes de poison.
Quelques pas de plus, pour avancer, et tu arrives désormais à côté de ton compagnon de route. L'Aburame semble être déjà à la tache, cherchant des réponses, aidé de ses clones. Une très bonne prise d'initiative.
"Du nouveau Shinzo ?" en regardant autour de toi.
La main sur la garde de ton katana, tu restes prête à toute éventualité. Et cette fumée qui semble se dégager du centre de la ville, aux bords de ce sommet, te donne encore plus l'impression que vous n'êtes pas les bienvenues ici.
HRP:
j'ai eu l'autorisation de quand même faire mon poste mais le retard est tout de même consommé. désolé j'ai vraiment pas eu le temps de rp ce week-end, des problèmes avec l'irl qui sont pas simple.
Au sommet de Take, la vue post-apocalyptique s'accentuait. Vous preniez davantage conscience de l'étendue des dégâts. Matériels et humains. Pas même le vent ne s'aventurait à s'infiltrer sur la cime de la bourgade ceinte par les bambous. La colline, ancien symbole du pouvoir spirituel, n'était plus qu'un champ de ruines, traversé d'une large balafre. Ce fut dans ce théâtre d'opérations qu'opéra Shinzo, accompagné de ses clones et de ses insectes avant d'être rejoint par Kamiko.
Si l'exploration de ce territoire hostile cachait de terribles secrets, un élément avait attiré ton attention au préalable, Aburame Shinzo. En observant minutieusement le regroupement de corps coincés dans la boue sèche, ton regard fut confronté à une triste vision. Des corps dans tous leurs états. Décharnés. Ecchymosés. Une peau cyanosée, traversée de veines verdâtres. Toute vie avait abandonné ces villageois, ces citoyens de l'Empire. Toute vie ? Presque. Car sous ce monticule de chair condamnée elle aussi à la ruine, Shinzo, tu avais perçu une pulsation. Fébrile. Faible. Mais dans ce silence sépulcral, cette perception tranchait avec le reste. Un cœur battant à peine. Une respiration ténue, fragile. Et surtout, un murmure, à peine audible.
« 'il… ou… lait… ai'ez… oi… »
Mais pour l'heure, voici que vous entrepreniez l'exploration des hauteurs du village.
De multiples découvertes sont à votre portée. Mais pour les accepter, il fallait accepter avec elle de lourdes révélations. En nettoyant les alentours des débris en tout genre qui jonchent le plateau où reposait autrefois le temple de Takenosato, vous comprenez que le lieu de culte a sombré dans les entrailles de la colline. Englouti, certes, mais pas totalement. En dégageant quelques rochers, vous tombez avec les vestiges du toit, qui s'est effondré par l'avant comme le reste de la structure. Étrangement, le bâtiment s'avérait assez bien conservé, malgré la position bancale qu'il occupait aux portes des abîmes. Si son accès demeurait encore difficile, qui sait ce qu'il pouvait encore renfermer ?
Mais plus qu'une trépignante exploration du symbole révolu de la bourgade, un autre phénomène vous préoccupait davantage. Les fouilles conjointes des insectes de Shinzo, ainsi que de son clone sous terre vous firent comprendre que ce silence sépulcral ne faisait qu'étouffer un sinistre secret. Sous vos pieds, dans les profondeurs de la colline éventrée, se jouait la symphonie de la décadence. La Corruption vivait encore.
La masse informe d'insectes fut la première à constater cette persévérance. A mesure qu'ils s'enfouissaient dans le sol parcouru de fissures, de failles, et autres cavités en tout genre, ils purent constater l'Abîme. L'immense plaie qui divisait le mont en deux. Et en son sein résidait la pestilence. Les derniers vestiges du Grand Don d'Asakura Yoshitsugu, l'Esprit de la Maladie. La voilà, l'origine de ces volutes, de cette fine colonne de fumée nocive qui alertaient vos sens. Ainsi contenu dans ces solides profondeurs, le Grand Don demeurait inoffensif. Mais c'était sans compter sur son pouvoir destructeur. Et sa volatilité.
De minces filaments de gaz s'échappaient de cet enfer. En remontant, le poison absolu se heurtait aux roches les plus fragiles, les plus tendres. Jusqu'à les consumer progressivement. Peu à peu, la chape de débris qui isolait le Grand Don de l'Empire s'effritait. Et bientôt, elle serait de retour pour accomplir le destin promis par son créateur. Cette vision d'horreur, les insectes les plus avancés en eurent un aperçu : les plus avancés furent touchés par cette technique qui dépassait la compréhension humaine. Ils disparurent bien assez tôt, invitant le reste de l'essaim à se disperser plus en hauteur. Le clone sous terre fut lui aussi confronté à cette vision : en creusant, il réalisa la fragilité de la roche, grignotée par les vapeurs chtoniennes du Porte-Peste qui émergeaient du cœur de cette large faille.
Spoiler:
@Aburame Shinzo : Lors de ton inspection des cadavres bloqués dans l'ancienne mare de boue, tu as observé une faible présence de vie caché parmi les macchabées.
Votre fouille des hauteurs de Takenosato vous permet ensuite d'obtenir deux informations intéressantes : • Le temple, bien qu'endommagé, reste accessible en creusant un peu à travers les débris. Il reste néanmoins difficile d'accès, étant incliné vers l'avant en direction de la faille qui a séparé la colline en deux. • Les insectes comme le clone souterrain de Shinzo font une découverte qui se rejoint : l'ultime technique de l'Esprit de la Maladie est contenue au fond de la faille. Cependant, si la roche s'avère normalement en capacité d'isoler le Grand Don de l'extérieur, le sommet, plus fragile, commence à s'effriter lentement au contact du poison. Quelques insectes meurent au contact de ce poison. Le clone de Shinzo, lui, est aux premières loges de la dégradation du dôme de débris qui protège l'Empire de la diffusion du Grand Don.
La découverte terrible du Grand Don enfoui dans la balafre à peine cicatrisée de Takenosato avait de quoi pousser à la panique. Pas même la roche ne survivait à l'épreuve de la pestilence. Et, si rien n'était fait, il ne serait donné pas cher de la peau de quiconque se tiendrait à proximité de cet embryon de cataclysme. Le compte à rebours était lancé : il fallait agir. Vite. Très vite. Car la situation ne faisait que dégénérer de seconde en seconde. Chaque instant sans agir amenuisait les chances de sauver ce qui pouvait l'être. Des Ruines. Et des hommes.
Car dorénavant, la détresse avait de quoi t'accabler, Aburame Shinzo.
En effet, malgré la présence de tes clones, l'omniprésence de tes insectes, tu te sentais terriblement seul à présent. Livré à toi-même, sans aucun soutien pour t'épauler dans cette tâche. Pas même le vieillard, resté en bordure du village, ne saurait venir te prêter main forte, la faute au poids du temps ayant fragilisé sa charpente. Le temps pressait. Et, face aux faits qui se confrontaient autour de toi, il fallait faire un choix. Tu le sentais, tu le savais même. Avec la dégradation de la chape de pierre qui scellait le Grand Don du reste de l'Empire d'une part, et le sort déclinant des rares survivants éparpillés aux quatre coins du village, il fallait trancher.
Tu avais aperçu cette présence fébrile, la flammèche agonisante d'une bougie exposée à la tempête, gisant dans un bain de boue sèche. Tes insectes, eux, purent sentir quelques signes de vie en contrebas, à l'ouest comme l'est de ta position. La violence des combats, du poison, et le déclin de ces malheureux à l'air libre imposait l'urgence. Ces âmes en peine n'attendaient plus rien que la délivrance. Chaque instant qui s'écoulait, tu pouvais presque sentir leurs vies s'échapper entre tes doigts, s'effriter pour se mêler à la terre de leurs ancêtres. Il n'en tenait qu'à toi de décider si leur sort était de rejoindre les leurs, tombés sous les coups de l'Esprit de la Maladie, ou de rejoindre les autres enfants du Feu.
Toi, tes sosies et ton armée de petits soldats chitineux, tu avais palpé la précarité de cette protection de pierre et de terre. Celle-là même qui garantissait un sort favorable pour quiconque séjournait dans la région. Les tiens avaient vu cette immense pierre, pilier s'il en était, qui soutenait une bonne partie des débris sur sa tête, et qui menaçait de chuter si rien n'était fait pour l'écarter de l'abîme qui se creusait progressivement. Face à cet Atlas minéral, la devanture du temple agissait comme un levier. Par un habile jeu d'imbrication, un complexe système de rouages de pierres, poutres, et gravats en tout genre tenait en équilibre par la seule présence des ruines de ce lieu de culte. Tes insectes le sentaient : une colonne de fumée verdâtre s'échappait du sol éventré de ce temple, contribuant à sa destruction progressive. Si rien n'était fait pour colmater cette porte vers l'Enfer, alors le Grand Don menaçait de se libérer dans les cieux. Entre ce rocher et cette toiture salvatrices, existait une foultitude de failles à colmater. Des interstices, des fissures, des tunnels même parfois, qui n'attendaient qu'à être colmatés pour empêcher l'impensable de se produire. Chacun de ces espaces ne représentait pas grand chose, en réalité ; mais le nombre constituait dès lors un obstacle majeur, au même titre que l'Atlas et la Porte de l'Enfer, qu'il convenait de considérer avec la même rigueur pour parvenir à contenir l'ultime maléfice de Yoshitsugu Asakura.
L'urgence primait à chaque endroit, ou presque, du village déchu des bambous. Aburame Shinzo, tu en avais pris conscience, grâce à tes clones et tes insectes. Mais une dernière pensée accompagna ce triste constat : le temps te manquait terriblement pour agir à ta convenance. Des Ruines et des Hommes, il fallait que tu choisisses de sauver l'un, et sacrifier l'autre, pour réussir. Le compromis, comme une alternative séduisante, mais pourtant si lointaine, te semblait envisageable : mais en rognant sur l'une ou l'autre des priorités, à quel prix ?
La situation prend une toute nouvelle tournure. Seul, avec tes insectes et tes clones, tu es confronté à un terrible dilemme. Des Ruines ou des Hommes, qui sauver ?
Des Ruines : Ton inspection poussée des lieux te permet de comprendre comment le Grand Don est isolé de l'extérieur, et comment il menace de le rejoindre si rien n'est fait.
Un très gros rocher au sud supporte une partie importante des débris constituant la chappe protectrice. Sa stabilité est menacée par l'effritement progressif de son support de terre du fait du poison. Si rien n'est fait pour l'éloigner du précipice en le déplaçant à plusieurs, il risque de tomber, emportant avec lui une bonne partie de la Protection.
Au nord, de l'autre côté, tu notes que la devanture du temple agit comme un levier, lequel, par un hasardeux assemblage de poutres, pierres et autres débris, maintient en équilibre une partie de la Protection. L'intégrité des ruines du temple est menacé par un trou à l'intérieur du même temple, duquel s'échappe le Grand Don. Si rien n'est fait pour neutraliser ce trou, la face avant du temple s'effondrera, condamnant une bonne partie de la Protection.
Entre ces deux repères majeurs, une multitude de failles à colmater. Il peut s'agir de zones poreuses, de fissures, de cavités creusées par l'infiltration du poison. Il n'existe pas de solution aussi radicale que pour les deux points précédents : seuls tes efforts pour agir en ces multiples points, et le sacrifice de ton précieux temps, sauront agir à ces endroits. Même si ces zones semblent superficielles en apparence comparés aux deux piliers précédent, toute action de ta part contribuera au maintien de la Protection.
Echouer à restaurer l'intégrité de la Protection conduira à libérer une fraction non-négligeable du Grand Don, l'ultime technique de l'Esprit de la Maladie. Ses conséquences sont actuellement impossibles à estimer sur les alentours.
Des Hommes : Tes insectes ont pu noter la présence de zones où la vie est susceptible d'avoir résisté, malgré le drame qui s'est produit à Takenosato.
Au pied du temple : tu as pu percevoir, subtilement, un souffle de vie dans la mare de boue sèche.
A l'Ouest : non loin des escaliers du temple, tes insectes ont pu sentir un charnier animé d'un étrange mouvement. Une pulsation. La montagne de cadavres semble parcourue de légers soubresauts.
A l'Est : au sein de bâtisses plus ou moins bien conservées, tes insectes ont senti une odeur moins pestilentielle que les autres. Un parfum jeune, qui échappe au fumet omniprésent de la mort.
Echouer à retrouver à temps les derniers survivants de Takenosato, et à les conduire en lien sûr hors de Takenosato, conduira ces mêmes rescapés à une mort lente et inexorable, condamnant l'Empire à perdre à jamais une bourgade entière, et les Enfants du Feu qui la composent.
Tu l'as donc compris : tu dois choisir tes priorités, pour décider quoi sauver. Considérant la seule présence de tes deux clones, et le soutien potentiel de tes insectes, tu n'as pas le luxe de t'éparpiller selon ton bon vouloir entre la Protection et les survivants. Si toutefois tu tentes de combiner les deux options, et que tu ne fournis pas les efforts nécessaires à leur succès, alors ces deux options pourront ne pas être un franc succès comme escompté, avec les risques associés.
Pour ton prochain post, tu es donc invité à élaborer ta stratégie, quelle option tu souhaites privilégier, et vers quel endroit tu comptes te rendre pour agir (à noter que le grand Rocher et le temple sont situés sous des débris, et qu'il faudra un tour pour les atteindre, tout comme les foyers de survie où se trouvent d'éventuels rescapés).
Qu'il était difficile de réfléchir avec cette odeur pestilentielle qui narguait les narines de l'Aburame, mais cela ne l'empêchera pas d'accomplir son devoir, rien ne pourrait le résoudre à abandonner à vrai dire. Il était simplement plus ardu de se mettre dans les dispositions nécessaires à sa tâche, et l'attente de ses légions parties en éclaireur était tout bonnement insupportable.
En inspectant, regardant les ruines de fond en comble, Shinzo n'eut aucun à mal à découvrir et à comprendre. Le poison qui s'échappait actuellement n'était qu'une infime partie de l'arcane scellée ici même, plus bas. Et si la roche avait su la contenir, elle ne pouvait le faire éternellement et il fallait que l'Aburame lui trouve un substitut.
Et vite.
Il n'avait plus le temps de réfléchir, alors qu'il s'élançait pour partir en quête des ruines, une information parvint jusqu'à ses oreilles.
Des survivants.
S'arrêtant dans sa course, l'Aburame s'immobilisa alors que l'information répondit plusieurs fois dans son esprit. Des enfants, des hommes, des femmes, étaient encore en vie. Son regard se tourna vers le village, puis vers les ruines d'où s'échappaient les volutes de poisons. L'heure n'était plus à l'hésitation.
Il n'en avait plus le temps. Choisir, c'est renoncer. Ne rien choisir, c'était échouer.
— « Pour l'empire. » Furent les seules paroles capable de le conforter dans l'idée qu'il avait fait le bon choix.
Alors qu'il ramenait son clone et ses insectes vers lui. Il effectua un mûdra qu'il connaissait déjà trop bien, à l'aide du même rouleau que précédemment. Deux copies parfaites, identiques, prennent forme. Le clone souterrain ressort et met tout le monde au courant. L'heure était grave.
Un regard, quelques indications, et tout le monde se met en route.
— « Allons-y. »
Si les deux premiers groupes, binômes de clones, avancent vers le Sud et le Nord en déplaçant les débris. L'original lui, se contente d'observer les petites brèches. Et se demander de quelle manière il pouvait les combler.
Un dernier regard, désespéré vers les survivants.
— « Désolé. »
Désolé de ne plus avoir le temps de penser à vous.
Résumé État de Chakra : [0 S / 0 A / 2 B / 1 C / 1 D] État de Santé : Parfaite pour l’instant. État Mental : Résolu, dévasté.
Shinzo se rend compte au dilemme auquel il est confronté, il est dévasté mais finit par choisir d'aller sauver le plus grand nombre en se dirigeant vers les ruines. Il crée deux nouveaux clones, alors que son clone dissimulé revient pour partager les informations qu'il a récolté. Le premier binome (constitué de clone) dirige vers le Nord, le deuxième également constitué de clone se dirige vers le sud. L'original quant à lui, se dirige vers les petites brèches.
Aux petites gens, tu avais préféré œuvrer pour la grande cause.
Sur le toit du village aux bambous, ainsi tu abandonnais ces femmes, ces enfants, ces hommes à leur propre sort. Le sacrifice de ces innocents nourrirait dans un futur incertain la légende de Takenosato, par deux fois sauvée de la pestilence. Dès lors, afin d'éviter de créer plus de veuves, d'orphelins et de malheureux au sein de l'Empire, toi et tes sosies investirent le sommet ravagé par la ruine. Ta présence se divisa entre le nord et le sud, ignorant l'agonie des martyrs. Tu quittais la fraîcheur de cet air, quoiqu'un peu vicié, pour t'enfoncer parmi les gravats. Une lumière diffuse guidait tes gestes, alors que progressivement, au silence sépulcral, se substitua la mélodie de la décadence. Tu distinguais légèrement le bruit de la roche qui s'effritait, des structures qui cédaient et menaçaient de s'effondrer davantage. Celui du grondement de la colline, infestée par quelques relents du Porte-Peste.
En crapahutant au sud du sommet, tes clones parvinrent à se rapprocher du Rocher, imposant fragment de la colline qui fut décroché par les explosions d'un certain Bakuhatsu King. Le chemin menant à ce pilier précaire s'avérait pénible : il fallait se baisser tout en se déplaçant avec une extrême minutie, de sorte à éviter de finir enterré vivant ou pire, de condamner l'intégrité du dôme. Il n'empêchait que tes deux sosies de boue distinguaient le rocher à sauver du précipice. La terre s'effritait, menacée par des effluves verdâtres en provenance des entrailles de la colline de Take. Un coup d'œil avisé donnait la marche à suivre : il fallait pousser le rocher suffisamment loin du bord de la faille pour empêcher qu'il ne chute. Cependant, au vu des dimensions de ce colosse qui dépassait de plusieurs têtes tes clones, ce constat s'avérait bien plus facile à formuler qu'à accomplir. Alors, comment faire pour protéger un tel morceau ?
Au Nord, l'exploration s'avéra plus trépidante, quoique tout aussi empreinte d'inquiétude. L'urgence était de mise, après tout. En plongeant sous la coupelle de gravats, tes deux autres clones purent atteindre le seuil du temple, quelques mètres en profondeur. Ou tout du moins, ce qui subsistait de ce lieu de culte. En pénétrant dans les ruines de la bâtisse, tes sosies purent apprécier, au contraire de leurs homologues du sud, un plus grand volume pour opérer. Un élément important avait de quoi attirer leur attention, et les pousser à agir avec hâte : une imposante colonne de fumée nauséabonde, perçant à travers le sol de l'entrée du temple. Si rien n'était fait, cette colonne continuerait à s'étendre et pire, à détruire la structure salvatrice que constituait le toit du temple. Un vif examen des lieux permit à tes clones d'avoir une idée de la surface du trou à colmater. Autour d'eux, parmi les décombres du temple, rien ne permettait vraiment de boucher efficacement cette porte vers les enfers. Rien… à l'exception d'un objet qui attirait facilement l'œil, et dont les dimensions correspondaient avec celles du trou formé par le Grand Don. Au détour d'un tas de pierres se trouvait un coffre plutôt bien conservé de la catastrophe. Un coffret en bois laqué, finement décoré, bien que la poussière et le sinistre entachèrent la beauté de l'ouvrage. En examinant davantage ce coffret, tes clones purent comprendre qu'il était verrouillé, sans doute pour protéger un précieux trésor. Mais le temps n'était pas à l'archéologie : il apparaissait difficile de forcer l'objet pour en dévoiler le contenu avant que le gaz ne force davantage le passage. Une fois n'était pas coutume : il fallait trancher.
Dehors, toi, le véritable Aburame Shinzo, te confrontait à un casse-tête à grande échelle. Un puzzle en trois dimensions fait de gravats, de débris, de morceaux de bois, qui n'attendait qu'à être résolu pour empêcher le pire de se produire. Ce puzzle, c'était le sommet de cette colline : un vaste terrain parcouru de brèches et de failles qui nécessitaient d'être résorbées à tout prix. Il était loin, le temps des jeux d'enfant : ici, l'épreuve avait perdu tout son caractère ludique. Seul, sans tes confrères de l'Empire, ni tes clones, avec le concours de tes insectes, il te fallait à présent résoudre l'énigme de la cime de Takenosato.
Spoiler:
Tu as donc choisi de prioriser les Ruines.
Au Sud : tes clones atteignent accroupis le Rocher qui soutient une bonne partie de la protection contre le poison. Ils se tiennent de part et d'autres du rocher, sur un terrain grignoté lentement par le poison de l'Esprit de la Maladie. Si la structure est actuellement stable, elle menace de chuter dans la faille qui s'étend. Ton objectif est simple : trouver un moyen de mettre à l'abri ce précieux Rocher, que ce soit en l'éloignant du précipice, ou par d'autres moyens. Mais comment ?
Au Nord : tes clones pénètrent dans ce qui reste du temple de Takenosato. Si la structure s'avère assez bien conservé, notamment à l'intérieur, elle est menacée par la présence d'une émanation de gaz toxique qui met en danger l'intégrité du toit du temple. Le trou duquel émerge cette colonne de fumée est aussi large qu'un enfant. En examinant les parages, tes clones notent la présence d'un coffret, assez grand pour pouvoir boucher le trou. Ce même coffret est cependant scellé : forcer le coffre prendra du temps, et ce même temps servira à la colonne pour prendre toujours plus d'ampleur. A toi de voir si tu choisis de te servir de ce coffret sans en apprécier le contenu, ou de recourir à une alternative.
Dehors : Tu as l'embarras du choix : avec les multiples débris du temple, et les gravats de la colline fendue puis explosée, voire ton arsenal de techniques, tu as divers outils à ta disposition pour colmater autant de brèches que possible par tes propres moyens. Autour de toi, tu arrives à distinguer quelques émanations de gaz émerger depuis le sol, qui te donnent autant d'indications sur les endroits où agir.
Il existait encore un espoir pour Takenosato. Une lueur faible, difficile à percevoir dans les volutes de gaz toxique, mais bien présente. Tu semblais, Shinzo, avoir entraperçu cet éclat salvateur. Celui-là même qui t'avais conduit à mobiliser tes clones et tes insectes pour préserver les Ruines, et ainsi protéger la région. Les survivants périraient dans le silence et dans l'oubli, pendant ce temps.
Mais alors que tes doubles se mettaient au travail, tu découvris qu'il était, en réalité, trop tard.
Le bruit ambiant de la pierre craquelant sous la puissance de la toxine se mua en une tempête tellurique, annonciatrice d'un plus grand désastre. Le sol sous tes pieds tremblait. De nouvelles émanations toxiques t'entourèrent, à droite, à gauche. Bientôt, tu errais dans un jardin infernal, infesté de plantes vaporeuses au parfum mortifère. Avant que tu ne puisses réagir, tu fus pris d'un frisson, vif et immédiat.
Au nord, les derniers restes du temple et son précieux contenu ne purent résister aux sévices de l'Esprit de la Maladie. La colonne de fumée verdâtre poursuivit son irrésistible expansion, avant que la toiture ne s'écroule, emportant avec elle les deux clones, et une bonne partie des débris recouvrant la colline. Au sud, un scénario tout aussi emprunt de détresse frappa le pilier de roche au bord du précipice. Ce même rebord, rongé par le poison du samurai dément, emporta finalement le mégalithe protecteur dans l'abîme. A nouveau, la zone s'effondra. Le grondement de la pierre étouffa la disparition des deux envoyés de l'Aburame, condamnés dans leur trou de souris.
En un instant, celui d'une grande bouffée d'air, tu réalisais ce qu'il venait de se produire. Et ce qui allait se produire. La perte soudaine de tes clones te figea sur place, le temps d'un bref vertige. Mais au moment de reprendre tes esprits, il était trop tard. Le sol s'effondrait progressivement. Le Grand Don émergeait des entrailles de la colline. Tu eus tout juste le temps de prendre tes jambes à ton cou. Fuir, partir aussi loin que possible. Tu dévalais le long de ce plateau, qui se mua en portes de l'Enfer et se dérobait sous tes pieds. Tu manquas de peu de sombrer dans les entrailles corrompues de Takenosato. La pierre lâcha prise. Mais, par chance, tu trouvas les ressources nécessaires pour t'en sortir.
Des Ruines ou des Hommes, il ne restait plus rien à sauver ; sinon ta propre existence.
L'écroulement s'intensifia, bien que tu t'éloignais à grande allure des lieux. Quand soudain, le tonnerre de terre gronda de plus belle. L'orage pestilentiel souleva des volutes de gaz, les éleva davantage, alors que la chappe de débris avait disparu.
Le Grand Don s'offrait enfin au Yuukan.
Pour toi, il fallait courir. Avancer toujours plus loin, sans ne jamais s'arrêter. Ni se retourner. Car le spectacle qui jouait dans la bourgade aux bambous dépassait de loin tout ce que tu avais pu vivre jusqu'ici. Au même moment, le vieux Yabe s'apprêtait enfin à retrouver les siens. Cela faisait des dizaines de minutes, peut-être même des heures, qu'il attendait que les deux samurais lui rapportent ne serait-ce que la dépouille de sa compagne, ou de sa fille. Mais, les yeux rivés vers le ciel, il ne fit que contempler l'horizon infesté d'un vert insupportable.
« Par tous les dieux… quelle… quelle est cette… »
Et avant qu'il puisse finir sa phrase, le Grand Don l'emporta, lui et tous les survivants de Takenosato.
L'ultime acte de folie de l'Esprit de la Maladie s'étendait dorénavant à l'air libre. Takenosato, épicentre de la catastrophe, devint la capitale d'un empire gazeux imposant une tyrannie à tout être, qu'il soit organique ou non. Les chairs se consumèrent. Le bois se pétrifia. Et la terre se désagrégeait. Bientôt, la bourgade de Take ne serait plus qu'un lointain souvenir. A la place se dessinait des ruelles déstructurées, dont les parois des ruines formaient des motifs alvéolaires, des structures fongiques. La paisible cité de Hi no kuni se défigurait peu à peu, cachée dans la brume verte qui s'étendait au gré des courants d'air. Elle se muta en un sanctuaire hideux, à l'architecture démente, presque extraterrestre.
Si, grâce aux efforts des héros de l'Empire, l'entreprise démentielle de Yoshitsugu Asakura fut ébranlée, cela n'empêcha pas le Grand Don d'étendre son emprise par-delà le bois qui avait donné son nom à Takenosato. L'imposant brouillard dépouilla de la forêt la superbe de son vert ; ne subsistait dorénavant qu'un vert qui évoquait l'enfer sur terre, la peste dans les airs. Les bambous furent à leur tour sujet au maléfice du poison, bien que moins impacté que l'épicentre de ce désastre. Le territoire de cet empire gazeux commença à s'étendre, encore et toujours, jusqu'à atteindre ses limites. Celles des ruines de Shîto. L'Esprit de la Maladie avait, en un sens, réussi son but suprême : reconstruire son domaine clanique depuis la terre natale de sa génitrice. Son héritage, sous la forme du Grand Don, avait supplanté l'ancienne capitale du Pays du Feu pour offrir à cette terre dévastée son pandémonium : Takenosato.
* * *
Tu étais loin, mais tu pouvais néanmoins te rendre compte de l'étendue des dégâts, Aburame Shinzo. De cette zone de non-droit, à la fois pour les vivants et les non-vivants. Le récit de Take, village sauvé par deux fois du poison, fut entériné, mort dans l'œuf. Mais tu n'eus guère le temps de t'apitoyer sur ton échec. Sur la perte des civils de la bourgade, et peut-être de ceux présents dans la région et qui n'eurent pas le temps de fuir avant la tempête verte. Car sur ta route, tu revins enfin à tes esprits. Dans l'urgence de la fuite, ton corps avait fait le nécessaire pour ne pas t'affoler davantage.
Mais lorsque tu pris le temps d'observer ton corps, il était trop tard, une fois encore : le poison avait ravagé ta chair. La souffrance réveilla ton être, endormi à ton insu pour te permettre de réchapper au Grand Don. Une odeur nauséabonde s'échappait de tes plaies, purulentes, alors que ta peau adoptait une couleur anormale. Il te fallait faire vite, si tu souhaitais éviter un sort similaire à tous ceux que tu avais laissé derrière toi.
Spoiler:
Ainsi s'achève la mission.
Du fait de l'exclusion des trois participants, et compte tenu de l'ultimatum imposé deux posts plus tôt, la mission est un échec. En plus d'une pénalité d'XP, s'en suivent les conséquences suivantes :
• Takenosato est condamné, les débris étant emportés dans la faille à cause des émanations de poison corrosif. L'éboulement qui résulte de cet effondrement soulève un imposant nuage de poussière, de fumée et de poison qui se répand dans toute la cité. • La ville est ravagée par le poison : les survivants de la Calamité périssent tous, ainsi que le vieux Yabe. • Le poison s'étend par-delà la bambouseraie, et recouvre dorénavant la région des Ruines de Shîto. En conséquence, la description de la zone sera modifiée. • Aburame Shinzo parvient à fuir, in extremis, à la catastrophe. Une fois hors d'atteinte, il constate néanmoins qu'il a été touché par le poison du Grand Don au moment de fuir sur le sommet de la colline. Sa peau est rongée, et sa chair commence à être attaquée sur une partie de son corps. Il devra par conséquent faire un RP pour se soigner.