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Affaires à faire au Pays du Fer [Ft. Joo Jun]

Harusame Natsumi
Harusame Natsumi

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Mar 2 Juin 2020 - 22:18




Affaires à faire au Pays du Fer,
ou le grand voyage initiatique au royaume des samouraïs.
Le reste de la route en direction de Tetsu no kuni s’était déroulé comme au ralenti dans mon esprit, bien trop concentrée sur l’insupportable sensation d’une vessie sur le point d’exploser à tout moment. Un ralenti des plus désagréables, une vraie torture en soi. Les moyens employés par la furieuse Lieutenante pour éviter une quelconque... fuite, de ma part, après ce détestable contact avec un infecte saké, résultèrent en un sentiment d’humiliation jamais égalé jusqu’à maintenant dans ma courte et pathétique existence. La honte, la vraie, et, pensai-je, pas que pour moi, à mon avis. Une seconde chute avait exaspéré au plus haut point ma supérieure, qui avait fini par céder sous le poids de son impatience, invoquant sa créature crocodilesque, fidèle monture improvisée pour terminer notre périple jusqu’à la terre promise. Une jolie nage, qui me parue durer une éternité, avant d’enfin mettre pied sur la côte étrangère, une région dont je ne connaissais que le nom et, pour l’avoir lu par hasard dans un bouquin en étudiant les capacités spéciales à travers le monde, dont je savais qu’il accueillait en son sein des clans de samouraïs surpuissants. De vrais guerriers, maniant le chakra différemment du shinobi lambda, guidés par la voie du Bushido. Bon, après, tout cela sonnait comme du charabia pour moi... pour l’instant. Enfin.

La silhouette de ces contrées se composait principalement de terres montagneuses, de plaines fertiles et de forêts luxuriantes, quoique troublés par le climat hivernal actuel, rude et sans pardon, différent des températures ressenties en Kaminari. Un paysage magnifique, oui, mais qui cachait un visage sombre, de par ses préceptes et valeurs ancestrales appliqués bien souvent à la lettre par de fiers samouraïs, un code d’honneur d’autrefois, marqué par le sang, la mort, les conflits interminables entre clans guerriers. Un Shogun à la tête qui, tout comme le nom du pays, régnait sans partage d’une poigne de fer sur tout un chacun.

Tournant légèrement un regard épuisé vers la Lieutenante, derrière moi, sur la selle du saurien, j’ouvris la bouche pour la première fois depuis mes dernières excuses, écrasée par la confusion et un certain épuisement psychologique, une tornade d’émotions contraires et complémentaires.

« Nous... nous sommes arrivées... Lieutenante? Vous... vous connaissez cet endroit... dites? »
dis-je, péniblement en vouvoyant (une nouveauté à ne pas négliger !) d’une voix éteinte, sans la teinte de naïveté habituelle qui colorait autrefois mon langage, sans une once de provocation ou d'arrogance. Cela ne me servirait à rien, de toute façon.

Le voyage, étape initiale d’une longue, dramatique, route, avait déjà brisé quelque chose en moi, quelque chose sur lequel je n’aurais su mettre le doigt encore. Était-ce l’espoir, l’espoir de revoir un jour le village que j’avais déserté, ou mes proches laissés derrière ? Était-ce le résultat d’une désorientation, d’une perte de points de repère à tous les niveaux de mon existence ? Ou, enfin, la compagnie de la femme au crocodile, féroce, traumatisante, qui visait douloureusement juste à chaque occasion de par ses mots et regards de feu imposants ? Possiblement un mélange de tout ceci, et de plus encore. Toujours est-il que je me sentais à présent intérieurement vide, abandonnée par la vie dans un monde de fous, bien plus violent que je ne l’avais cru avant. Un choc, un choc sans commune mesure jusqu’alors. La perte de ma jambe aurait pu passer pour une simple gifle. Et le seul moyen de m’accrocher : Jun, la rônin, et ses enseignements. Je le savais. Elle aussi. Me voilà prisonnière, mais sans l'être non plus. Une Natsumi mentalement enchaînée, manipulable, vulnérable, bientôt docile comme un toutou. Chouette...

« Que faisons-nous... maintenant... Lieutenante? Pui-Puis-je vous demander la... permission, pour aller aux toilettes ? »
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Joo Jun
Joo Jun

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Mer 3 Juin 2020 - 11:42
-Je connais l'endroit en effet, j'y suis venu avant de devenir membre de l'Empire.

Un franc sourire, une grimace moins affreuse sur son visage mutilée. Ces terres, l'apaisement qu'elle avait ressentie en venant ici pour la première fois. Rien n'était comparable avec le changement de personnalité qu'elle avait ressentie dans le pays du fer, pourtant depuis le pays semblait changé. Les plaines verdoyantes, depuis leur promontoire semblaient avoir perdus de leurs superbes. La guerre, la guerre avait ravagée le pays de son ancien maître, son regard bienveillant sembla soudainement devenir plus grave et sombre. Sakina, la princesse était saine et sauve c'était une certitude, Sobek y avait veillé. En revanche son paternel semblait décédé, l'usurpateur mort. La légitimité des Nagamasa retrouvé, un paysage politique ne lui plaisant pas. Il fallait rester anonyme, l'Empire et les relations avec le fer n'en étaient qu'aux balbutiements et tant que sa hiérarchie ne la contactait pas, elles opéraient en solitaire. Une cigarette en bouche, croisant les bras. Elle devait penser pou deux, c'était un défis de plus et rien qui ne la dérangeait forcément. Retournant son attention avec un haussement de sourcil envers Natsumi, les questions n'étaient pas les plus perspicaces mais logique au vu de la complète nouveauté dans laquelle baignait maintenant la nouvellement membre de l'Empire.

-Toi je sais pas, tâcher de rester en vie. Moi j'ai beaucoup à faire, et je vais devoir redoubler d'efforts au vu de ta présence. Reste près de moi et tu vivras, si tu paniques souffle et dit toi que ça peut toujours être pire.

Un léger ricanement, d'un mouvement de doigt elle envoya Sobek en reconnaissance, l'immense crocodile sinuant parmi les cours d'eau se terminant dans les rizières du pays du fer. Une main sur le pommeau de son katana, l'appel du sang, achever ce qu'elle n'a pas eu le courage de faire dans le passé. Son Maître, devait avoir reconstruit sa maisonnée et son clan, et s'être entraîné pour ne jamais répéter la même erreur, l'impatience gagnait progressivement le corps et les muscles de l'errante. Mais dans le même temps, il était encore en vie pour se rappeler tous les jours que sa bonté avait coûté la vie de sa famille, alors le tuer à quoi cela servirait-il? La Lieutenante aux iris rubis souffla longuement, comme peinée par la situation et les choix à venir. Ce n'était guère l'unique raison pour laquelle Jun avait entraînée Natsumi ici, mais l'un des moyens pour parvenir à ses fins. Tirant frénétiquement sur la nicotine, elle composa des mudras que n'importe quel idiot avec un peu de chakra connaissait, une nouvelle apparence. Celle avec laquelle Jun avait rejoint les rangs de l'Empire, les cheveux azures le corps recouvert de tatouages faisant passer le moindre petit Yakuza pour un enfant de corps, seul ses iris rubis pouvaient trahir la véritable identité de cette nouvelle femme.

-Tu peux marcher?

Sans attendre la réponse de son interlocutrice, elle porta jambe en moins sur son dos maintenant avec sa main et son bras gauche le poids de Natsumi sur dos et l'invitant à passer ses bras sur ses épaules.

-C'est juste pour avancer plus vite, et parce que tu me donnes une bonne excuse pour couvrir mon identité. Inutile de te rappeler que vu la situation, parler inutilement est déconseillée. Et sinon j'aime bien le vouvoiement, t'es pas si irrécupérable après tout.

Son autre main alternait entre le fourreau qu'elle tenait avec fermeté au creux de sa main, et la cigarette lorsque le tabac et les effluves nocives piquaient d'avantages ses narines. Descendre dans le premier petit hameau, sauf si.

-T'as deux choix, on va voir le premier bled dans lequel on peut crécher ou on dort à la belle étoile, mais j'ai pas de quoi faire un campement. Tu maîtrises quoi au juste?

Histoire d'en apprendre plus.
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Harusame Natsumi
Harusame Natsumi

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Mer 3 Juin 2020 - 22:10



Promenade à dos de crocodile, deuxième version.
Une vessie pleine à craquer, un bas ventre douloureux, ballonné. Climat pluvieux à prévoir, ou, tremblement de terre, tout un tsunami. Des paupières lourdes, comme si la force gravitationnelle semblait soudainement bien entêtée à assommer la pauvre genin... ou soldat (qu’importe, au fond) que j’étais, déjà abattue par un parcours aussi rude physiquement que mentalement. Un moignon en feu, pulsatile souffrance, irradiant jusqu’à la hanche droite, elle aussi endolorie pour je-ne-savais-quelle raison sinon les chutes constantes de ma personne, face contre terre. Une âme vidée de ce qu’autrefois elle fut, attristée, non, en perdition, face aux événements qui avaient chamboulés son bien-être relatif, utopique. Une âme qui se cherche des repères et qui, paniquée, trouve en son élan le moindre rocher où s’accrocher pour faire face aux vagues déchaînées sur elle, pour respirer un brin, pour remarquer, au loin, la lumière obscure d’un phare solitaire, impérial, l’unique possibilité de survivre un moment, en duo. Ce phare; une Lieutenante qui, par ses ordres et enseignements, ses manières de faire parfois extrêmes, représentait, malgré tout, la seule chose ayant du sens dans mon univers maintenant chaotique, dépourvu de stabilité. Ma seule famille, oui, bien que le mot soit fort, c’était ceci qu’elle symbolisait. Maman? Non, elle était restée à Kumo, qu’une fantomatique présence parmi tant d’autres. Seule, craignant d’être abandonnée à mon destin, la mort, en bonne ratée que j’étais. N’était-ce pas ce qu’avait affirmé Syoto, à la fin de notre premier entraînement? Une pathétique et suicidaire ratée. Une plaie toujours ouverte, de la chair à vif. Douleur.

Et dans ce tourbillon d’émotions et de sensations incompréhensibles, une main se porta à un endroit particulièrement... intime. Surprise et, surtout, perturbée par le bris de confidentialité (C’qui se trame à cet endroit, ça devrait rester un secret propre à soi-même, voyons), un léger cri vint perturber le calme ambiant, le mien. Je rougis, détournai le regard vers la gauche, au sol, gênée par cette trop importante proximité soudaine. Paralysée par le choc, je ne bougeai pas d’un poil. Terrorisée par la suite des choses ou encore à l’idée de contester ce perturbant affront, ma bouche resta close, solidement, des lèvres presque soudées ensemble. Autant serrer les dents et attendre de ça passe, au fond, c’était qu’une vérification, après tout, non...? Bon. La réponse à ma précédente question, délivrée au même moment, concernant l’usage des toilettes, ne laissa place à aucune interprétation. Non, point. En tout cas, pas comme le commun des mortels le faisait... ceux du même âge que moi, du moins. L’humiliation, quoi, purement et simplement. Mince. Merde. Hm, bref. Je n’osai point demander de raison, ensuite, puisque je savais déjà qu’elle ne me plairait pas. Aussi restai-je muette comme une tombe, par crainte de me mouiller un fois de plus, stupidement, ce qui, visiblement, ne servit à rien, puisque la femme aux yeux de feu venait de me peser une fois encore sur l’estomac. Je retins, tant bien que mal, le relâchement du sphincter, sachant très bien que fuite, alors minime, il y avait eu. Zut de zut.

La Lieutenante poursuivit son charabia, m’offrant au passage quelques conseils, tous cruciaux, si je désirais survivre dans ce pays de guerriers, où la violence et le sang semblaient régner. Respirer, rester près d’elle (et pourquoi pas lui tenir la main, du coup!), bien. C’était enregistré. « D’accord, Lieutenante. » dis-je, sans émotion, sans chercher à placoter plus qu’il ne fallait. Ç’aurait été inutile. Quelques mudras plus tard, la femme au crocodile changea du tout au tout, mis à part pour la couleur des yeux. Un nombre incalculable de tatouages, une chevelure aussi impressionnante et colorée que les eaux du sud; une métamorphose réussit, ça oui. Voilà, nous étions prêtes à poursuivre notre route au cœur du pays des samouraïs.

Je devais visiblement être un fardeau pour Jun, lors de nos déplacements, pensai-je, au moment où elle m’agrippait pour m’installer sur son dos, sans attendre une quelconque réponse à savoir si j’étais en mesure de marcher. Chouette. Une balade de plus à dos de crocodile, et bien réductrice, celle-là. Étouffant un sanglot inattendu, causée par la douleur émotive et la surprise de se voir traiter comme une gamine incapable à tous les niveaux, je pris sur moi pour l’instant, et posai mes bras sur les épaules de la Lieutenante, lui offrant au passage un timide ‘désolée’. En route, maintenant. Enfin, le crépuscule gagnant le monde alentour, un surprenant choix se présenta par les mots de la Lieutenante. Où dormir ? Deux possibilités.

« Hm... Je... Je veux bien choisir d’attendre jusqu’au prochain village, Lieutenante. Sinon, hmm... pour tout vous dire... je maîtrise le Mitsudo. Je... je peux modifier l’action de la gravité sur des corps ou des objets. Ou... ou encore leur poids. Et, je... je maîtrise aussi l’affinité doton. »

Pour appuyer mes propros, ou peut-être aussi pour distraire mon cerveau bien trop focalisé sur des sentiments et sensations désagréables, je fis une petite démonstration des effets de cette étonnante puissance qu'était le Mitsudo. Je malaxai mon chakra, concentrée symboliquement sur le mouvement et la forme que celui-ci prenait, léger comme une plume, avant de le laisser déborder, l'insufflant dans mes propres membres ainsi que dans ceux de la Lieutenante. Brève nausée, puis impression de vertige, que nous ressentîmes à l'unisson, en toute intimité. Nos poids respectifs temporairement réduits, il n'en serait que plus facile pour maman, euh... non, pour la Lieutenante, oui, voilà, la Lieutenante, de poursuivre sa route jusqu'à notre halte prochaine. J'esquissai un pâle sourire, sans doute invisible de tous, puis fermai les paupières, épuisée, à la recherche d'un peu de repos. Bon sang...

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Joo Jun
Joo Jun

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Jeu 4 Juin 2020 - 7:27
-Tu n'es pas si inutile, ton pouvoir est un atout je le concède.

Plus de bruits à l'arrière, au moins la solitude et le silence laissait de nouveau à Jun l'occasion d'être elle même, temporairement mais c'était bon de retrouver qui on était vraiment. La technique de Natsumi semblait fonctionner et Jun en profita pour gagner en vitesse descendant promptement la vallée montagneuse pour arriver dans les rizières. Son apparence ne se prêtait pas forcément avec la situation et le fait qu'elle trimbalait Natsumi sur son dos, mais l'errante mit en évidence le fait qu'il manquait une jambe à l'estropiée. Il fallait savoir s'inventer rapidement une vie passée au cas ou des gardes du nouveau pouvoir venaient à les rencontrer, ou si la population se montrait trop insistante. La chute du régime Taira semblait avoir plongé le pays dans une nouvelle période de crise, ce n'était pas l'anarchie et le village dans lesquels arrivaient les deux femmes semblait ennuyeusement typique et cliché des recoins relativement excentrés du centre de la civilisation. Jun garda la tête relativement penchée vers le sol, rangea son fourreau à la ceinture et fit rapidement un tour des lieux, des bâtisses plus imposantes que d'autre indiquant certainement que de riches propriétaires vivaient ici, certainement d'ailleurs le plus oisif d'entre eux régnait en l'absence d'une nouvelle centralisation du pouvoir. Mais ce n'était pas les civils qu'observait la Lieutenante mais d'avantage ses 'confrères', Jun ne portait les habits et couleurs d'aucune maisonnées ou clan et en l'état apparaître comme un ronin en ces temps tendus signifiait majoritairement une ancienne appartenance à l'armée Taira. Celle ci avait du battre en retraite, se divisant en bandes pillant l'arrière pays. La géopolitique du pays arrangeait autant que cela représentait un inconvénient au vu des tenues des deux membres de l'Empire.

La première auberge relativement attrayante et surtout donnant l'impression de goûter aux mêmes luxes que son ancien appartement à Kumo, fit l'affaire et Jun y rentra sans se soucier de si Natsumi était réveillée ou pas. Dans un environnement inconnu elle devait certainement se faire petite et discrète, l'errante se dirigea vers le comptoir saluant respectueusement le tenancier et demanda la meilleur chambre disponible, sortant de ses poches intérieurs une bourse de ryos qu'elle laissa tomber sur la réception. Instantanément l'ancienne Kumojin sentie les regards de certains soûlards se tourner vers elle, enfin surtout l'air perplexe pour la majorité au vu de l'étrangeté de la scène. Les iris rubis de Jun changèrent un instant mimer ceux de Sobek qui ne devait pas être loin, attendant la nuit avant de rentrer dans la ville le lien entre invocateur et invocation se rompant si l'un des deux s'éloignait trop. La clé récupérée, Jun monta les escaliers en étant quasiment certaine que cette nuit le sang coulerait, à vrai dire elle avait provoquée sans être ouvertement hostile ce genre de situation. La misère poussant l'humain à renier ses principes, qui oserait attaquer une estropiée et son accompagnatrice? Poussant la porte de la chambre, la refermant avec son pieds droit Jun laissa tomber sur le lit Natsumi et alluma instantanément une nouvelle cigarette.

-Je me nettoie rapidement, te montre pas à la fenêtre la nuit est entrain de tomber.

Sans autre forme de politesses ou d'empathie pour l'utilisatrice Mistudo, elle s'enferma dans la salle de bain. Enfin, c'était d'avantage un un bain onsen cliché des petits commerces de repos, mais l'eau chaude lui convint. Posant son sabre sur le rebord en bois du cube, inhalant la nicotine avant d'écraser le mégot sur l'autre côté, le plaisir ne durait jamais longtemps. Elle fut sortie de son bain en cinq minutes, se sécha brièvement et sa plus grande interrogation était de continuer à parfaire son déguisement. Devait-elle attacher ses cheveux? Un chignon pour imiter les femmes Tetsujins? Une queue de cheval? Habituellement ce genre de formalités, Jun s'en moquait éperdument mais dans le contexte régionale cela devenait une forme de priorité.

La porte s’ouvrit doucement, la figure qui entra avec autant de discrétion que possible, remercia les dieux de la stupidité des occupantes de la chambre. Une blessée de guerre et sa servante, probablement que le sabre appartenait au paternel décédé de la plus jeune des deux, l'autre avait pas l'air franchement commode couverte de tatouages, certainement une ancienne esclave. Dans tous les cas ce soir il serait hors de la ville et plus riche qu'il n'était entré. Son poignard en main, il se rapprocha du lit à sa droite la salle de bain d'ou semblait émaner un occupant, parfait il n'aurait qu'à noyer la deuxième. Une planche craqua sous son poids, il marmonna une insulte et se précipita vers l'estropiée. C'était son jour de chance, il l'avait prise par surprise impossible qu'elle ne réagisse à temps.

La prochaine chose qu'il sentie, ce fut un mouvement le tirant vers l'arrière, et une main sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Il tenta de se débattre, mais son agresseur avait de la force, le métal froid d'un sabre se posa contre sa gorge, au même endroit que sa carotide. De nouveau il tenta de se débattre, poussant au maximum vers l'arrière celui qui le menaçait dangereusement.

-Observe Natsumi, ce qui arrive quand tu n'es pas assez méfiante. La porte n'était pas fermée tu n'as pas vérifiée.

Une femme? Celle à la chevelure azure? Impossible, lentement le métal ouvrit sa gorge et le liquide carmin qui s'en écoula le fit hurler de douleur. Enfin il n'y avait que des sons étouffés par la main de la femme, son corps prit de tremblements fut enfin relâchée par Jun. Elle fit tomber sur ses genoux, l'hémoglobine avait teinté son sabre. D'un coup net, comme si son arme n'avait pas bougée elle l'acheva en plantant son arme entre ses deux côtes. Il s'écroula, Jun sans même sourciller nettoya son sabre dans les habits du corps encore chaud. Elle alla fermer la porte s'assurant que personne ne les dérange, sortie une flasque de saké son avant dernière ce qui l'agaça encore plus et traîna le corps jusqu'à la fenêtre avant de le balancer par dessus bord. Il n'y eu aucun bruit ou impacte, car c'était Sobek qui attendait la gueule grande ouverte. Jun le congédia de nouveau dans son monde, ils étaient quittes le saurien avait mangée et Jun avait prouvée son point à Natsumi.

Ouvrant la porte de la salle de bain, elle utilisa son affinité suiton pour nettoyer le sang au sol, enlevant toute traces potentiellement gênantes, avant de se laisser tomber sur le matelas et de descendre sa gourde en allumant une autre cigarette.

-C'est pas à Kumo que t'aurais vue ça hein?

Un léger rire.

Son monde était comme ça, et elle venait d'accueillir Natsumi dedans. Elle lui tendis une carafe sur la petite table de son côté du lit.

-Tombe pas dans les pommes non plus.
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Harusame Natsumi
Harusame Natsumi

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Jeu 4 Juin 2020 - 10:56

Coup de tonnerre. Le choc.
Car un orage est ainsi fait qu’il peut surgir, par mégarde, même en lieu clos.
Un atout ? Pas si inutile? Il fallut si peu pour provoquer de vives palpitations cardiaques au creux de mon thorax, des vrais papillons grouillants par-ci, par-là au fond de mon estomac, tant de spécimens que j’aurais pu en vomir un arc-en-ciel entier dans les airs. Vous voyez le tableau, hein. Savoir que j’avais plu, ne serait-ce qu’un infime instant, à ma supérieure, provoquait en moi cette sensation de chaleur caractéristique du bien-être, du réconfort. Le bonheur, quoi, et bien malgré moi, je vous le jure, car cette réaction me surprenait grandement, comme un incontrôlable réflexe, incapable de se voir stopper. Enfin.

« Merci, Lieutenante... » chuchotai-je, exténuée par les montagnes-russes d’émotions de la journée.

La joue posée sur l’épaule de la Lieutenante, les paupières lourdes, fermées, tentant une brève, mais ressourçante plongée entre les bras de Morphée, je due en fin de compte m’endormir alors que nous arrivâmes aux rizières, peu après le territoire montagneux. Pour être honnête avec vous, je n’avais point souvenir de notre arrivée au village, ni de notre entrée dans l’auberge. À travers le flot d’images déformées, grossières, que mon cerveau produisait dans mon sommeil; l’écho d’un souvenir métamorphosé par l’émotion. Je revoyais mes parents, dans le restaurant familial, et ma chère mère s’approchant de moi, une gourde à la main. Oh, de l’eau, pensai-je. J’avais si soif. Sans crier gare, elle saisit ma mâchoire fermement, ouvrant ma bouche que je tentais instinctivement de sceller, y enfonçant l’objet, le plus creux possible, pour y déverser un liquide enflammé et répugnant. J’étouffai. J’étouffai. Je tombai sur le dos, choquée par le geste d’une personne à qui je tenais tant. Enfin, c’est cette impression de chute qui me fit m’éveiller d’un coup sec, le cœur battant la chamade suite à cette frayeur soudaine. J’étais sur un lit, de toute évidence, je ne savais où, confuse d’avoir quitté aussi précipitamment mes songes. Venais-je de me réveiller d’un horrible cauchemar? Pourtant, je ne reconnaissais pas les murs de ma chambre, à Kumo. Cette brève perte de repères repoussée, je vis la Lieutenante debout, marchant en direction de ce qui me parut être une salle de bain. Je baignais toujours en enfer, donc, et pas que, car quelques gouttes avaient suivi le réveil. Bon, pas de quoi qualifier la chose de tsunami, mais tout de même, juste assez pour en avoir honte. Merde.

Je pris le temps d’observer les lieux, dos à la porte de la chambre, sans pourtant porter une attention particulière aux détails. J’avais l’esprit déjà bien encombré - et épuisé -, et pas que par la douleur à mon bas ventre. Distraite, je n’entendis pas, ni ne sus ce qui s’apprêta à bondir en ma direction : un furtif brigand, poignard à la main, prêt à mettre fin à mon existence. Je le vis du coin de l’œil, et, sans avoir le temps de réagir, sentis uniquement ma poitrine se serrer, intensément, comme un poing au milieu du torse. Un éclair azur, vif, fit reculer le pauvre homme, décontenancé par son pitoyable échec, la main de ma Lieutenante plaquée contre sa bouche pour l’empêcher d’hurler, une lame sur la carotide.

Les événements cités ensuite se déroulèrent à une vitesse réduite, comme si la scène avait été ralentie par un quelconque sortilège inconnu. Sans pouvoir arrêter de fixer ce qui se déroulait sous mes yeux, je ne vis qu’un mouvement de sabre, net, précis, enfin... mon cerveau dû combler cette absence de données par après, car en réalité, il n’y eut qu’une large giclée de sang, sur le coup, qui m’aspergea au passage. Paralysée par le macabre spectacle et le contact avec... ce truc, les yeux écarquillés, je sentis une substance encore chaude sur mon visage, substance qui, visiblement, attira par réflexe l’attention de mes deux mains, qui se portèrent doucement à ma peau, en un mouvement lent, pénible, à la limite du cérémonial. La paume de mes mains, mes doigts, tout fut taché par le liquide chargé en hémoglobine. J’y restai fixée, le corps parcouru de frissons, tout tremblotant de micro spasmes. Dans un ultime effort, je relevai les yeux, le teint pâle, vers la Lieutenante, qui s’affairait déjà à effacer les traces de son exécution. Je ne bougeai pas. Je n’aurais su vous décrire ce qui m’habitât, sinon l’horreur d’avoir assisté à un pareil acte. J’étais sous le choc, c’était incontestable. J’étais sous le choc. Et, ensuite... voilà. Je craquai. Les larmes coulèrent sans vouloir s’arrêter, et un ricanement, non, un rire sinistre, insensé, celui d’une personne en proie à la folie, en perte de contact avec le réel, s’échappa du plus profond de ma gorge. Encore des larmes. Un pouce couvert de sang en direction de ma bouche, un comportement régressif à souhait, un goût surprenant de métal... C’était... pas si mal. Presque... agréable, au fond, haha. Quelle sensation de réconfort. Un étourdissement. Le flou. Effet tunnel. Néant. Plus rien.

Je ne me souvins plus des minutes qui suivirent. Je cru comprendre, à en juger pour mon état lorsque je retrouvai un semblant de lucidité, que j’avais pris un bain. Ma chevelure, encore mouillée, pouvait en témoigner. Le sang était disparu et, la douleur à ma vessie, amoindrie. Assise sur le rebord du lit, je m’entendis quémander honteusement, mes paroles dans le désordre et agitées par un bégayement prononcé, l’aide de la Lieutenante pour remettre en place une nouvelle protection.

« Lieu... Lieutenante... Besoin... J’aurais besoin de... de votre aide, s’il-vous-plaît. Dé-désolée... »

À la fois moqueuse et dégoûtée, elle accéda à ma requête, sans broncher, fidèle au comportement qu’elle avait envers moi depuis notre rencontre initiale. L’humiliante procédure terminée, je fus emportée par l’épuisement, sombrant, une fois n’étant pas coutume, dans un sommeil aussi bizarre qu’agité. Le traumatisme se répéta en boucle, de vils cauchemars, oui, tantôt de manière déformée, tantôt semblable à ce qu’il avait été. Cette fois-ci, j’entendais les supplications du pauvre homme, je l’entendis gémir, je l’entendis hurler, je l’entendis quitter ce monde une millième fois. Puis, le katana se retourna contre moi. Slash ! Un réveil en sursaut, triste Natsumi tachycardique, haletante, cherchant une bouffée d’air frais dans ce lieu clos. Je me recroquevillai, le corps en position fœtale, gémissante, gagnée par des sanglots, mais étouffés pour éviter de perturber la nuit de ma supérieure endormie. La grande fuite. Le diluvien débordement. Et pas qu’en haut. L’état de choc.
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Joo Jun
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Jeu 4 Juin 2020 - 12:19
Un mort. Deux réactions différentes.

C'était l'habitude, un mouvement commun que celui d'ôter la vie d'autrui. Depuis qu'elle se souvenait ainsi avait été sa vie, toujours à se battre dans les bas fonds du pays de la pluie ou la foret de Hayashi. Elle avait parcourue le monde, en guerroyant selon les contrats allant même jusqu'à tuer ceux lui ayant tendus des mains. La loyauté n'existait pas, elle ne pouvait s'attacher éternellement à une institution ou quelqu'un. La folie dansait parfois dans ses iris, mais dans le même temps elle gardait un esprit critique et sainement malsain. Les plus grands fous étant ceux pouvant cacher ce qui les dissociait de la normalité du genre humain, la vue de sang ne lui faisait pas plus de choc que la découverte d'une nouvelle civilisation. Mais parfois, parfois elle sombrait dans de longues phases ou les démons dansaient autour d'elle, ou les âmes damnés de ses victimes quémandaient justice. Mais en voyant la réaction de Natsumi, l'espace d'un instant un miroir la connecta à cette shinobi, et le dégoût de ce qu'elle avait été et pouvait redevenir se transforma presque en pitié. Son accompagnatrice craquait, la première fois qu'elle voyait un mort? Autant qu'elle s'habitue alors, parce que ça ne faisait que commencer. Le monde, le Yuukan regorgeait d'entités plus dangereuses que l'errante et ses pulsions sanguinaires. Haussant les épaules, elle laissa tomber le fait de discuter avec l'ancienne Kumojin en état de choc mais nota quelques détails amusant.

Elle l'aida néanmoins à barboter, tandis qu'elle tirait sur une autre cigarette à la fenêtre. Le paysage, les quelques lumières à l'horizon. Un instant de silence, de paix intérieur pour faire une légère introspection sur son cas. Ou allait-elle avec cette Mitsudo? Demain, demain elle pousserait le vice à fond. Demain, elle achèverait d'enterrer l'ancienne Natsumi définitivement. Comme avec de l'argile, elle sculpterait une acolyte digne de ce nom. Mais pas assez indépendante ou ouverte d'esprit pour lui faire à l'envers, remanier l'esprit humain ce n'était pas sa spécialité mais après tout elle apprenait tous les jours des nouveaux tours. Des cordes à son arc pour se mettre en avant. Lorsque l'autre l'appela timidement, elle s’exécuta non sans flegme.

Et enfin l'autre s'endormie rapidement, le silence et le calme de nouveau. Jun sortie par la fenêtre pour acheter dans les échoppes ouvertes de quoi contenter sa soif, et l'autre genre de soif de sa nouvelle sbire. Remontant par la même fenêtre dont elle ferma la vitre avant de s'asseoir et d'observer la figure assoupie de Natsumi. Les heures passèrent, les bouteilles aussi. L'heure sonna enfin pour l'errante de se reposer, du moins c'est ce qu'elle pensa jusqu'à ce que les gémissements et les pleurs étouffés de l'autre ne l'empêche de dormir. Mais qu'à cela ne tienne, Jun attendit que de nouveau la fatigue emporte vers Morphée l'Harusame. Fermant les yeux un instant, elle se décida à se venger tout de même de cet affront. Un processus simple qui fut appliqué avec la carafe et son contenant et une des mains de l'endormie.

Le réveil ne fut pas si compliqué, habituée à se lever à l'aurore. Baillant et allant se rendre propre, la ronin commença par regarder au travers de la vitre des éventuels comportements suspects. Satisfaite, elle rangea ses affaires et réveilla sans ménagement Natsumi. Lui indiquant que le temps manquait et de toute façon si elle avait voulu se préparer il aurait fallu se réveiller plutôt.

-On bouge, on se dirige vers le centre du pays. Tâche de pas dormir, après l'incident d'hier ils pourraient être plus nombreux la prochaine fois.

Et portant Natsumi sur son dos comme à l'allé, Jun sortie par la porte principale et non la fenêtre en remerciant le tenancier avant de s'enfoncer dans les forets de bambous de Tetsu. Après environs deux bonnes heures de marche, le soleil arrivant doucement à son zénith et sans trace apparente de vie humaine jusqu'à présent. Jun eue la désagréable impression d'être suivie, elle posa Natsumi au sol lui indiqua fermement de pas bouger et disparu dans les bosquets. Un hurlement au loin, une explosion. Puis de nouveau le silence, avant que des bruits de pas ne se rapprochent en craquant les brindilles et les branches au sol, des bosquets tombant face contre sol une ombre ensanglanté mais vivante. Suivie de Jun dont l'avant bras semblait être relativement brûlé, rien de grave elle avait vu pire mais cela la démangeait et il fallait appliquer rapidement de l'eau froide. Les iris de Joo se plantèrent dans le regard qu'elle devinait apeurée de l'estropiée. Arrachant un kunaï de sa ceinture elle lui jeta. Le ton et les mots employés qui suivirent ne laisse nul place au refus ou au doute.

-Je suis lasse de devoir affronter seul des adversaires qui prennent en puissance, hier un civil aujourd'hui un misérable ronin mais même lui est moins pathétique que toi. Je ne perdrai pas la vie par ta faute et pour tes stupides sentiments. Tue le, je vais rincer ma blessure tu as cinq minutes. Si je passe la tête et qu'il est vivant, je ne reviendrai pas et au vu de ton refus de prendre la vie tu ne survivras pas longtemps ici. Peut-être qu'il te tuera, c'est ce que je souhaite si tu restes ancrée dans tes convictions. N'oublie pas à qui tu es redevable. Tu me dois la vie entre autre, mais je ne veux pas d'une loyale laquais. Je veux une soldat.

Et Jun parti de nouveau dans les bosquets laissant Natsumi seule face à son destin. En vérité cela prendrait moins de cinq minutes pour appliquer de l'eau froide sur son bras, mais Jun voulait entendre. A défaut de voir, Natsumi sombrer lentement pour devenir le genre de personne qu'avait été l'errante auparavant.

Tic, toc.

Briser les liens la reliant encore à sa vie passé. Elle était désormais ou serait à son effigie, ou mourrait ici seule.
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Harusame Natsumi
Harusame Natsumi

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Ven 5 Juin 2020 - 7:05




Ainsi sonne le glas d’une vie ancienne, d’une fragile personnalité,
entraînant dans la tombe, avec elle, son lot de souvenirs lointains, une soi oubliée, oubliée.

« Tu... Le tuer ? Lieutenante... Tuer, tuer lui? Le tuer, lui, Lieu... Lieutenante? » balbutiai-je, péniblement, encore traumatisée par le sanglant spectacle lors de notre première nuitée au pays du Fer. Me voilà dans de beaux draps, tendue à m’en craquer les os, la mandibule et le maxillaire bien serrées l’une contre l’autre, crispées au point d’endommager mes dents si cela durait trop longtemps. Mon cœur battait à tout rompre, je suffoquais presque, les larmes aux yeux, prête à reprendre la position fœtale au moindre choc ajouté. Le pouce dans la bouche, il n'était pas loin, je vous le jure. Sans un mot de plus, Jun me balança une arme tranchante dans les mains, avant de s’éloigner, signe que le compte à rebours venait de débuter. Merde. Cinq minutes, pour tuer et vivre, ou ne pas tuer et mourir. Cinq minutes. Tic. Toc.

Tic. La première minute. Et la Lieutenante venait de tourner les talons, sans une indication de plus, s’éloignant en-dehors de mon champ de vision afin de soulager de légères brûlures subies lors de son affrontement avec le rônin à ses pieds, face contre sol. Mon regard se fixa sur le kunaï que je tenais fermement, comme hypnotisée par l’horreur et le dégoût qu’il m’inspira soudainement. Je ne pouvais pas faire ça à quelqu’un, voyons, qui étais-je pour décider du sort des autres, du moment de leur trépas?

L’espace d’une seconde, je me vis, sur le terrain d’entraînement du village de Kumo, mon ancien chez moi, le dos contre mon propre mur de terre, en plein duel contre le psychopathe de Syoto, le chûnin à la charge de l’équipe dont je faisais partie, avec mon... mon... mon amoureux, Tengoku. Terrorisée à l’idée d’être bientôt exclue de l’unité - l’enjeu du combat avec le Nakamura – et d’être prise, une fois de plus, pour une moins que rien (Par Syoto et Tengoku, hein!), j’avais agi pour en finir avec le Senseï, pour lui enlever la vie, envoutée par une sorte d’impulsion étrange, une perte de lucidité soudaine.

Cette mystérieuse vision, traumatisante, se dissipa peu à peu, emportée par la brise forestière qui me caressa la joue. Tue-le. Le rônin se trouvait encore à terre. Mon esprit flancha un tantinet. Je ne pouvais pas désobéir à ma Lieutenante une fois de plus. J’aurais fait n’importe quoi pour ne pas être jugée par elle, pour ne pas devoir me débrouiller seule, pour ne pas avoir à errer sans but et sans demeure où rentrer. Pour survivre, simplement.

Toc. La deuxième minute. Tue-le. Je fis quelques pas, terrifiée, tremblotante, en direction de l’homme étendu de tout son long, en compagnie de mes propres démons, qui me rongeaient de l’intérieur, arrachant lambeau par lambeau le peu de l’ancienne Natsumi s’accrochant à ma conscience, n’osant point commettre pareille folie que le meurtre d’un individu – et d’un individu sans défense, désarmé, en plus. Par pitié, ne cède pas à cet acte barbare, me soufflait-elle, défigurée, son image difforme, intangible, se dématérialisant peu à peu, la faiblarde.

Et la fusion de deux êtres s’accéléra, l’un bien plus féroce que l’autre, prenant le dessus sur ses agissements, ses pensées, sur tout. Ne cède pas... Ne cède pas... Ne cède... pas... Ne... cède... pas... Ne... Cède... Ne... Ne... ... Que penserait Tengoku, ou ta meilleure amie Medyûsa, de cette gratuite exécution, hein? Ils te jugeraient, sans doute, n’est-ce pas, Natsumi, pathétique créature sans talent, inutile, comme Syoto te l’avais confirmé à l’entraînement. Non, non, non. Tu pouvais ouvrir les yeux, pour une fois, constater à quel point la vie savait se montrer cruelle, et comment tu devais cruellement agir pour la contrer, pour forcer les événements à ton avantage. Non ! Ils ne seraient pas témoins de la scène, ils n’en sauraient rien, après tout, ils ne représentaient plus que des fantômes de ton passé, de ton ancienne toi... ton... ancienne toi? Non ! Qui? Qui donc ?! Qui étais-tu donc, Natsumi ? Pathétique. Pathétique enfant-ninja. Pathétique. Défectueuse Natsumi...

Ta Lieutenante, dans tout ça ? Elle te laisserait tomber, elle t’abandonnerait à ton funeste destin, si tu ne te bougeais pas. Oui, un funeste destin, ici, isolée de tes... proches... Quels proches? Éloignée de ton pays... mais quel pays ? Isolée de tout ce mirage, une cible facile pour le moindre mécréant qui passerait sur ton chemin. Tu ne le tuerais pas, pff. Tu serais torturée, souillée, égorgée, ou pire encore ! Tu l’aimais ta chère Lieutenante, oui, tu voulais lui faire plaisir, à ta chère maman aux yeux rubis, j’en étais certaine. Oui, oui, oui. Ton unique guide, ton phare obscur, ta seule famille dorénavant. Jun. Celle qui t’a sauvée la vie, et par deux fois, même si tu doutais de la première, dans les rues de... de... d’où, déjà ? Elle t’avait sauvée la vie, elle s’était occupée de toi malgré ton répugnant état, elle avait tuée, pour toi, oui, pour toi, pour toi, pour te sauver, pour prendre soin de toi. Toi, qu’avais-tu fait, sinon te plaindre, gémir, brailler à chaudes larmes de crocodiles pour qu’on vienne te chercher, t’emporter, te réconforter ? Faiblarde, n’apprendras-tu donc jamais que ce monde n’était pas le cocon doré, le conte de fées que tu t'étais construit auparavant, que tu avais besoin de ta chère mère pour tenir bon au centre de cette monstruosité de Yuukan. Tu lui devais tout, à elle, car tu serais six pieds sous terre sans son omniprésence. Prendre la vie de cet homme montrera ta dévotion, ton respect, ton envie de la remercier franchement, ton amour pour elle. Tu l’aimais, hein ? Tu l’aimes gros-gros, oui ? Tu représentais comme... son enfant, à ses yeux, son bébé, son trésor, sa protégée, son jouet, son disciple, son arme. Oui, tu te devais de la remercier, de la protéger à ton tour, pour toujours, pour toujours, ta chère maman. Tue-le. Tue-le donc. Il n’était qu’une menace à ta sécurité et, surtout, à celle de ta Lieutenante, ta maman, à ton lien privilégié avec elle, à ta relation, à ta survie. Tue-le, qu’on en finisse. Tue-le pour de bon. Tue-le !


Tic. La troisième minute. La lumière, les couleurs, le monde entier, prirent une teinte grisâtre, délavée. Je me retrouvai plongée dans un univers à la fois proche et distant de ce qu’il avait été quelques secondes auparavant. Un monde fade, sans saveur, sans goût et, en apparence seulement, sans émotions ou sensations. J’entendais mon souffle, sans pourtant l’entendre, les battements rythmés d’un cœur déchaîné, sans pourtant les ressentir, non plus. Tremblai-je encore, en cet instant ? Je n’aurais su le dire. Pleurai-je aussi ? Aucune idée, pour être honnête avec vous. À la fois détachée des alentours et de mon intérieur, il me semblait paradoxalement être d’autant plus présente, dans l’ici et maintenant, que jamais dans mon existence. Le passé était flou, l’avenir tout aussi. Une seule chose comptait, tout de suite, là, en cet endroit : exécuter l’ordre de la Lieutenante, lui faire plaisir, qu’elle soit fière de moi. Oui, qu’elle soit fière de mes actions. Tue-le donc.

Le corps, évanoui, du rônin à mes pieds, je me penchai légèrement en sa direction, puis m’accroupi pour me mettre au même niveau. Je tâtai ses cheveux, envahis de saletés diverses, bien gras (non, mais, la propreté, voyons!), imbibés d’un liquide carmin semblable à celui du pauvre brigand de l’auberge où nous avions créchées, ma maman et moi. Ils allaient connaître un destin semblable, heureusement, je vous le dis. Tue-le. Je retournai ma main, mes doigts maintenant tachés, pour visualiser de plus près la substance tiède qui me collait à la peau. Du sang, du sang frais, l'unique coloration que je pu apercevoir dans ce paysage restraint, du sang provenant, de toute évidence, d’une récente blessure à la tête. Maman avait sans doute dû l’assommer avant de le traîner jusqu’ici, pour me l’offrir en cadeau. Tue-le. Je saisi son cuir chevelu, solide poigne visant à lui relever le crâne, histoire d’observer de plus près les traits du visage de l’homme endormi. Un homme d’âge mur, oui, la peau teintée par les écoulements sanguinolents. Faisant usage de toute ma force musculaire, une ou deux bonnes contractions plus tard, le voilà sur le dos. Pouf !

Toc. La quatrième minute. Il était temps d’agir, sinon maman allait me laisser ici, en plan, abandonnée, seule avec la flore locale. Je, je ne voulais point la froisser, la frustrer, la décevoir. Je ne voulais pas être sans elle, sans sa présence, sans cette sécurité. C’était plus fort que moi, voyez-vous, un besoin viscéral de la savoir à mes côtés, de lui faire plaisir, de la rendre heureuse, ma maman. Tue-le. Je plaçai donc, en son honneur, le tranchant sur la gorge de celui qu’elle avait combattu. Où fallait-il couper, déjà, pour que ce soit rapide? Mince. Merde. Le tremblement revint, brièvement, comme un écho d’un souvenir oublié. J’avais... peur, de lui faire mal? Je voulais en finir rapidement? Pathétique. Faiblarde. Inutile. Défectueuse. Tue-le. D’un geste brusque, je pivotai la lame de mon arme, placée perpendiculairement au cou du dormeur, la pointe transperçant légèrement la chair, laissant s’échapper quelques gouttes de sang. C’était donc ça... la sensation... Je récupérai les gouttelettes avec mon index, scrutant un instant les jolies perles rouges sur le bout de mon doigt. Et si je... J’y passais ma langue, une simple léchette quoi, comme un flashback du pouce en bouche et du goût métallique, dans la chambre, cette nuit-là. Intéressant. Intéressant, oui. Tue-le. Je relevai la lame, pris un élan, et plantai maladroitement, mais avec force, ô barbarie, le kunaï, en plein centre de la gorge, m’engouffrant profondément dans la trachée et l’œsophage de ce... sacrifice humain. Un bruit de suffocation, mais pas un cri, non, pas un cri. Mes tremblements ressurgirent, cette fois-ci pour une raison bien différente des premiers : l’excitation, la fébrilité, la folie, le goût de répéter l’expérience initiale. Nouveau plongeon. Et encore. Et encore. Et encore. Et encore... Tue-le pour de bon.

Tic. La cinquième minute. La vie l'avait quitté, pensai-je, en silence, déçue. J’en voulu plus, bien, bien plus, pourtant. Maman ne serait pas fière de moi, autrement. Il fallait lui prouver tout mon talent, me rendre utile, lui faire connaître l’intensité de mon amour pour elle. Tue-le. Les coups s’enchaînèrent, au cou, au visage, au niveau du torse et de l’abdomen, un contact de plus avec la lame pour chacun des membres. J’extirpai les yeux de leurs orbites, les crevant au passage (je voulais simplement voir l’effet, promis !), puis entrepris de séparer le crâne du pauvre cadavre du reste du corps. Prenant de courtes pauses d’une seconde à peine pour goûter encore et encore au précieux liquide biologique rouge qui fuyait de partout, je connue un réel plaisir à ressentir la résistance de la chair, des différents tissus ou des os sous l’insistance de ma lame. Ha... Maman allait être si fière de moi... Hihi.

Cinq minutes. Une présence inattendue, une main sur mon épaule, un calme nouveau en mon esprit. Le temps était venu pour moi de présenter le résultat de cette charmante rencontre avec la mort à maman. Lentement, très lentement, inclinant d’abord la tête vers la gauche, je me retournai, un large sourire niais imprimé sur mon visage, pour voir maman qui m’observait, un pas derrière, l’air perplexe. La tête décapitée du rônin toujours fermement retenue par les cheveux entre mes doigts, je brisai le silence, excitée comme une puce :

« Re... Regarde... Maman... Cadeau ! Un... un cadeau, pour toi. Fi... Fière, hein, hein ? Je... j’ai fait... j’ai fait ! » dis-je avec maladresse, à la manière d’une enfant, heureuse de présenter mon bricolage à ma chère mère. Puis, délirante, gagnée par le bonheur d’avoir accomplis mon objectif du jour, je lui fis le plus chaleureux des câlins, les vêtements couverts par le sang de ma victime, une fuite importante souillant la protection. Comme si je sortais bêtement d’une amusante baignade. Comme si rien ne venait de se produire. Non, rien. Absolument rien. Rien.

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Joo Jun
Joo Jun

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Ven 5 Juin 2020 - 10:55
Ils étaient terrifiés, car entendre le bruit de son rire signifiait entendre la folie.
Faerie - Raymond E. Feist


Un sacré bordel, un joyeux carnage et une scène de meurtre à faire rougir certains criminels sévissant dans ce bas monde. Une cigarette en bouche, le regard circonspect de l'errante se posa sur d'abord sur le décors, sur les restes ensanglantés du ronin. C'est une boucherie, c'est anarchique et un rapide coup d'oeil sur les blessures post-mortem pour savoir, savoir que sa disciple avait finalement craquée. Ce n'était pas trop tôt, continuer avec l'ancienne version aurait été impossible de toute manière. Soupirant, se relevant les manches elle arracha des mains de la nouvelle née la tête sans vie du cadavre. Cinq minutes, il n'avait fallut que cinq minutes pour que Natsumi ne sombre dans une démence sans précédents, la faiblesse avait surement accéléré le processus autant que l'incapacité jusqu'à présent à faire couler la moindre goutte de sang. Ses mains effectuèrent le mudras le plus aisé de son répertoire, la patte écailleuse secouant le sol au travers de la fumée de l'invocation, le rugissement provoquant l'envol des volatiles présent dans les arbres aux alentours. Un simple regard à Sobek pour lui indiquer de faire disparaître les preuves sur place, l'immense langue passa doucement sur les babines et provoqua un nouveau haussement d'épaules chez l'errante.

En arrière plan le maigre banquet du crocodile, au premier plan Jun afficha sur sa gueule cassée un semblant de sourire. C'est vrai que si elle suivait la logique, enfin les propos incohérents de son interlocutrice Natsumi avait obéit conformément à l'ultimatum qu'avait déclaré sa supérieure, sa main droite se posa un instant sur la chevelure de la poupée brisée. Elle se pencha en avant, son visage à quelques centimètres de celui de Natsumi, d'ou par endroits le sang frais séchait. Son front colla celui de Natsumi et la main dans la chevelure força un instant leurs deux têtes à rester l'une contre l'autre, avant de la prendre avec les deux bras et la porter jusqu'à la rivière ou l'errante avait pansée ses brûlures. La lâchant dans l'eau froide mais pur, la maîtrise du suiton nettoya la nouvelle zélée des impuretés sur ses habits de haut en bas, sans même prononcer un mot et si jamais la jeune imbécile montrait un signe de résistance ou d'indépendance, un jet d'eau aspergeait son visage pour étouffer toutes protestations. Lorsque toute trace d'hémoglobine disparue, l'eau poussa Natsumi jusqu'aux pieds de la Lieutenante. La flasque dans sa main droite, une cigarette dans l'autre et ses iris rubis irradiant semblant briller comme des supernovas brûlant l'âme en miettes de son élève. Se laissant tomber sur le sol, son index et son pouce sur le front de Natsumi avec une pichenette pour focaliser son attention.

-C'est bien, félicitations Natsumi. Bienvenue dans ta nouvelle vie, en revanche j'aime pas trop les cadeaux empestant la mort.

Le compliment était sincère, la situation s'y prêtant plus que jamais. D'une main elle tira la soldat sur ses genoux la forçant à rester en place. Sa jambe droite se levant pour positionner Natsumi face à face. Omettant le fait que l'autre était encore trempée, Jun écrasa son mégot à côté et descendit le reste de l'alcool, un tremblement de terre aux alentours? Simplement la figure du crocodile écrasant les bambous sur son passage pour barboter dans la rivière trop petite à son goût.

-Désormais, nous allons avancer toi et moi vers ce que j'ai prévu. Je suppose que maintenant, tu vas plus râler ou émettre tes propres opinions, mais tu n'es pas non plus aussi bête que tu veux me faire croire n'est ce pas?

Un rire cristallin, guttural sortant des entrailles de l'errante. La situation était risible mais surtout à son avantage, ses mains visèrent les côtes de sa charge pour provoquer rire et larmes de joies aussi de son côté. Une créature bipède, un humain tout neuf voilà ce qu'elle avait obtenue et jamais elle ne rendrait à l'estropiée sa liberté d'avant. Et puis même si elle lui proposait, Jun doutait maintenant que l'ancienne Kumojin souhaite s'éloigner de sa personne. C'était pas plus mal d'ailleurs, un lien spécial mais qui garantissait l'obéissance et le dévouement.

-En route, bientôt tu deviendras aussi forte au sabre que pour faire tes conneries.

Un clin d'oeil en sa direction, elle ouvrit les bras laissant le soin à sa camarade de venir s'y loger ou de tenter marcher malgré son état. Et de nouveau la fausse azure aux rubis prit la direction d'un village, leur prochain arrêt fut nettement différent tant la bourgade semblait plus grande et vivante. Avant de, encore dormir dans une auberge de luxe, Jun se décida à entièrement parfaire son déguisement pour cacher les tatouages de son enveloppe corporel et fondre dans la masse. Des Kimonos, les mêmes couleurs, du pourpre aux chrysanthèmes dorés comme motifs. Un autre détour sur l'initiative de son apprentie et les deux femmes de nouveau retrouvait le luxe d'une chambre et de quatre murs. Instinctivement, d'un simple mouvement de sabre elle trancha les habits que portait Natsumi, ils étaient impurs et l'habilla du Kimono en examinant si il y avait besoin de retouches. L'ancienne Kumojin fit de même avec sa personne, se moquant éperdument d'une quelconque pudeur ou gêne avant de se laisser tomber sur le matelas.

-Qu'est ce qu'on dit, jeune impolie?



Une nouvelle cigarette, une nouvelle bouteille d'alcool de riz. Les joues qui rougissent, une journée exténuante mais ô combien prolifique. Demain, demain serait un autre jour mais à présent qui l'arrêterait dans son entreprise? Sa meilleur alliée se trouvait à ses côtés.

-Demain on fait comme j'ai dit, d'accord? L'est temps de t'entraîner miss.
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