Le pas assurée, Toph avançait dans la pénombre verdoyante. Le Pays du Bois aurait pu, pour elle, également s'appeler le pays de la jungle. Pour autant, l'environnement de lui déplaisait pas. Elle avait l'impression de marcher à la rencontre d'un Homme qu'elle avait connu, il y a longtemps. Un exilé, mort depuis lors. Contre un fanatique, avait mentionné une lettre anonyme, corroborée par les dires d'Ema. Son sensei Senku avait donc arpenté ces grandes forêts. C'était presque un pèlerinage.

L'endroit avait une dimension mystique, bien entendu. Et cela serait encore plus évident une fois qu'elle serait arrivé à la ville des Gardiens.

Son objectif n'était néanmoins pas spirituel. Il était très rationnel, au contraire. Elle voulait apprendre un de ces kinjutsus pour retenir une bête aux pouvoirs dantesques. Un kinjutsu qu'ils devraient déployer à plusieurs pour entraver un de ces démons, le temps qu'il soit scellé. Toph avait des connaissances en fuin, mais elle ne se sentait vraiment pas à l'aise pour apprendre des techniques complexes. Le ninjutsu, par contre, semblait nettement plus à sa portée. Après tout... elle était une maitresse dans cet Art, comme il n'y en avait bien peu dans le Yuukan.

Pour autant, il lui faudrait d'abord retrouver cette fichue ville et un guide ou quelqu'un qui puisse l'aider à trouver Hikari. Son regard aperçu un shinobi qu'elle suivit et héla au loin, se présentant et demandant la direction vers Hikari. Elle aurait également pu utiliser son Byakugan sur une longue distance, mais elle préférait tout d'abord conserver son chakra pour une tâche pragmatiquement plus efficace.

Ola ! Je cherche Hikari ! Pouvez-vous m'aider ?

Dans son dos étaient accrochés deux daishos, de part et d'autres de sa taille, ainsi qu'un arc, un carquois et une besace. Elle portait un kimono vert jade aux longues manches, avec des broderies en jaune couleur or. Elle était équipée comme une véritable samouraï, car il fallait être prête à tout, et surtout à une intervention de l'Homme enchapeauté - on était Paranoïaque, ou on ne l'était pas.

Telle était Toph.

Eh bien, en ce moment Kaya n’avait que très peu de temps à passer auprès des siens. Invitée à être l’une des première à apprendre un Kinjutsu avec l’un des derniers gardiens, ce qui était un grand honneur il faut le dire, elle avait dû repartir assez vite de Kiri pour se rendre au pays du bois. Son ancien élève, Tatsuya, était lui aussi de la partie. Elle espérait qu’il avait mûri avec le temps et qu’il saurait se tenir convenablement en toutes circonstances.

Pour éviter tout désagrément avec leur professeur et ses croyances, Kaya arriva sur ces terres assez mal connues de sa part les épaules couvertes. En effet, elle avait préféré porter une robe plutôt qu’une tenue plus proche du corps et montrant plus la couleur de sa peau. Inutile d’attirer l’attention pour des futilités.

Lorsqu’ils arrivèrent au lieu de rendez-vous, non sans avoir eu un peu de mal à localiser le village, ils se rendirent compte que les autres prétendants à l’apprentissage étaient la fameuse Hyuga, Toph de son prénom, la jeune femme qui avait participé au sommet et avec qui elle avait brièvement discuté après ce dernier.
La seconde personne, en revanche, lui était bien moins connue. Un homme, visiblement. Elle essayera d’en apprendre d’avantage assez vite.

Mais alors qu’ils s’approchaient, voilà que son ancien élève se mit à ronchonner vis à vis de ces deux autres personnes. Il ne cachait pas sa haine, et Kaya se contenta de le fusiller du regard, littéralement. Le but n’était surtout pas d’attirer l’attention de façon négative, ce qui serait une bien mauvaise première impression à la formation de ce petit groupe.

“Tiens ta langue, ce n’est vraiment pas le moment de laisser s’exprimer tes rancoeurs.”

Lui lance la blonde, sur un ton très bas afin de ne pas être entendus. Son hochement de tête était un brin rassurant, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il allait probablement faire des siennes aux côtés de ceux qu’il n’aimait visiblement pas. Une fois plus proche, elle prit les devants pour se présenter de façon très amicale.

“Bonjour, Yuki Kaya, enchantée. Vous avez trouvé facilement? Je sais pas si c’est parce que je ne suis pas du coin, mais ce n’était pas trivial.”

Rien de mieux qu’une petite conversation banale pour briser la glace, après tout. Sous ses aspects froids, et derrière un regard tout aussi glacial, se trouvait parfois un coeur un peu plus chaleureux. Telle était Kaya.

Toph était donc accompagnée pour cette apprentissage par Kaya - réprésentante de Kiri - avec un de ses shinobis qui semblait agité et Shinpachi, lieutenant de l'empire. Elle se présenta rapidement aux deux inconnus - la politesse l'exigeait. Il n'y avait évidemment pas de Kumojin présents, mais ce n'était guère étonnant compte tenu de la situation actuelle.

Toph attendit patiemment de pouvoir voir le seigneur du bois. Lorsque Mokko arriva, elle frappa ses poings ensemble et baissa la tête respectueusement.

Mokko-san, c'est un plaisir de vous revoir.

Toph se releva. Le respect envers le seigneur du bois n'était pas feint. C'était lui qui avait mis sur pied cette coalition, rassemblant les étendards séparées par le manque de confiance, la peur, la haine, et l'histoire passée. Pour autant, la réaction de Mokko était... surprenante. Avait-elle mal entendue ? Ou avait-il parlé d'une certaine partie anatomique de la femme. Toph était confuse, et trop inexpérimentée dans cette discipline.

Elle écouta ses propos.

Elle devait mourir. C'était une métaphore ? Ou il parlait de véritable mort ? C'était assez flou et ambigüe. Le lieutenant semblait prompt à donner sa vie, et avait même invoqué un kuchyiose pour une raison... de sécurité ? Toph était plus sceptique, et prudente. Le seppuku n'était pas un rituel léger à entreprendre.

Un samourai vit pour mourir. Je ne m'attends pas à ce qu'un kinjutsu soit simple à apprendre. Néanmoins, je m'attends respectueusement à quelques explications complémentaires, cher hôte.

Car il était évident qu'il n'allait pas les tuer sans raison. Il avait promis d'apprendre une technique, et non pas promis un meurtre. La modalité de cet exercice serait sans doute proche de la mort, sans en passer outre le seuil. Toph était prête à faire ce genre d'efforts pour protéger son village. Cela ne l'empêchait néanmoins pas de ressentir une boule dans son ventre. Le stress était humain, et signe que son entrainement de Bushi n'était pas encore complètement maitrisé.

Spoiler:

Résumé:

Le petit groupe s’était rassemblé et avait eu le temps d’échanger quelques banalités avant que la porte ne s’ouvre pour qu’ils puissent rencontrer celui pour qui ils étaient tous ici: Mokko. Le Seigneur du Pays du Bois restait, malgré toutes ses connaissances et ses titres, un homme comme les autres sur certains points. Son regard et sa remarque firent apparaître un petit sourire sur le visage de la dame de glace, qui préférait en rire que de s’offusquer. Et puis ça voulait aussi dire qu’il allait avoir un à priori positif sur elle, ce qui était toujours bon à prendre. Jouer de ses charmes? Jamais…

“Mokko, ravie de vous revoir.”

Elle avait toujours son petit sourire aux lèvres en s’adressant à lui, mais elle gardait évidemment un ton sérieux, elle ne parlait pas à un ami de longue date, loin de la.
Autre information bien importante, elle avait enfin l’identité de celui dont elle ignorait le nom. Il était donc bien de l’Empire du Feu, et visiblement gradé, en plus. Elle se contenta de lui adresser un petit hochement de la tête lorsqu’il se présenta afin de lui répondre silencieusement et de lui montrer qu’il avait reçu son attention.

Cependant, l’ambiance bon enfant retomba vite lorsque Mokko annonça que pour apprendre les fameux Kinjustu, clé de voûte de la stratégie de la coalition, il allait falloir mourir. La jolie blonde fronça les sourcils, un peu étonnée de cette révélation. Elle se demandait s’il était sérieux en parlant de mort au sens premier du terme, c’est à dire une mort physique, ou s’il voulait sous entendre une mort tout autre. Quelque chose de plus spirituel, plus imagé. La renaissance de l’esprit pour s’élever à un rang supérieur, par exemple.

Tous les autres apprentis semblaient vouloir plus d’informations, ce qui était naturel évidemment. Sauf qu’en y réfléchissant un peu plus, la mort toute simple était impossible. Ou alors il userait d’une technique interdite pour les ramener à la vie, car après cette fameuse “mort”, il faudrait bien qu’ils apprennent ces Kinjutsu. Et avec une mort physique, sans réanimation, c’était bien compliqué.

“Je suis aussi étonnée par ce prérequis, mais j’imagine que vous ne parlez pas d’une mort réelle, ou tout du moins physique? Sinon, je ne vois pas bien comment on pourrait apprendre. Je vous accorde cependant ma confiance. Ah, et quoiqu’il arrive, si on peut éviter les cicatrices voyantes...”

Car oui, l’apparence était toujours aussi importante.

Les deux mizujins après elle eurent des réactions très différentes. Kaya semblait partit de la même hypothèse que Toph, à savoir que c'était pas une véritable mort mais plutôt un artifice. Tatsuya semblait... particulièrement inquiet et verbeux dans son aversion. Il n'était pas lâche, mais il semblait au moins savoir ce a quoi la mort faisait référence. Mokko arrêta très rapidement le fou qui était prêt à se perforer la poitrine puis nous expliqua ce qui était attendu de nous.

Toph le remercia avec un salut.

Merci de la clarification. Aucun sacrifice ne serait trop faible pour sauver les innocents du Yuukan. Mais si nous devons apprendre cette technique à notre tour à d'autres shinobis, aurons-nous également besoin de ce breuvage ?

Toph était ancrée dans le présent, mais pensait à l'avenir. Idéalement, cette technique devrait être répandue parmi le plus grand nombre de shinobis possibles. Et pas que pour cette coalition contre le Chapelier. Non, si les bijuu commençaient à entrer dans l'équation, cela deviendrait une technique importantes pour l'équilibre du Yuukan.

L'Intendant tendit la main et accepta la fiole. Elle écouta vaguement le Teikokujin porter un toast, tandis que ses yeux étaient fascinées par ce liquide opaque.

Elle ne pensait pas que la fiole ne ferait que lui arrêter le coeur, néanmoins. Cela semblait trop... facile. Après tout, si elle allait faire un arrêt cardiaque, il avait de fortes chances qu'elle ait un malaise et que le sol se dérobe sous ses pieds. Au minimum. Elle avait déjà vu des shinobis mourir pour moins que cela, et elle ne prendrait pas ce reste de petit risque stupide alors que boire un poison était déjà suffisamment dangereux par lui-même. Toph flexa ses genoux et s'assit au sol. Simplement.

Cela peut paraitre idiot, mais je déconseille de boire ceci debout. Inutile de se réveiller avec une bosse sur le crâne si on peut l'éviter.

Elle ne dit pas grand chose de plus, et engloutit la fiole avant de la déposer sur le côté le plus doucement possible. Dans le pire de ses scénarios, elle envisageait également d'être sous psychotropes et de passer quelques minutes dans un état d'esprit altéré. Dans le meilleur scénario, cela serait fini très rapidement. Aucun moyen de savoir ce qu'il se passerait. Elle se permit donc de se contenter d'attendre.

Et de s'attendre au pire de la façon la plus relaxée possible. En cela, le Bushido était une connaissance apaisante.

Spoiler:

Résumé:

Comme prévu, ils n’allaient pas mourir, pas vraiment. Ou plutôt, pas à cent pour cent, car une crise cardiaque se rapproche tout de même assez violemment d’une mort réelle. Elle avait espéré quelque chose de plus métaphorique que le fait de prendre un poison. De type drogue psychotique afin de faire ressortir des choses enfouies au plus profond de leur esprit.

La jolie blonde avait son regard planté dans ces fioles avant qu’il ne les distribue. Lorsqu’il lui tendit la sienne, elle fit un petit sourire à Mokko avant de le taquiner.

“Si ça provoque un arrêt cardiaque assez court quand c’est bien dosé, rassurez moi… Vous êtes bien sur de votre alchimie? Enfin, par exemple Toph et moi n’avons pas des grands gabarits, par exemple...”

Probablement un signe d’une certaine anxiété. En effet, elle se retrouvait dans une situation où elle devait lui faire une confiance aveugle, ce qu’elle n’avait pas vraiment l’habitude de faire. Si jamais le poison se retrouvait à faire un effet plus dévastateur de part leur corpulence ou un mauvais dosage, alors la mort serait bien réelle.

Mais devant le regard de Mokko, elle attrapa finalement la fiole, avant de la porter au niveau de ses yeux pour l’observer à nouveau plus en détails. Les autres étaient déjà en train de faire des culs-secs dignes des plus grandes soirées Kirijines, et l’effet fut assez rapide. Ils s'effondraient un par un. Kaya avait eu le temps d’observer l’effet de la potion, comme pour se rassurer. Mais au final, elle avait juste vu l’effet de la crise cardiaque, mais aucune garantie de réveil. Et puis vu la durée de l'inconscience et le comportement de Mokko à son égard, elle doutait légèrement de ses actions durant ce laps de temps. Au pire, il ne ferait rien de si grave...

La Sanjikan poussa un petit soupir avant de finalement ouvrir la fiole pour ensuite se mettre en position assise comme préconisé par Toph et enfin boire d’une traite le contenu de cette fiole. Elle avait connu des breuvages plus doux, plus gouteux… Mais en revanche, et heureusement, aucun ne lui avait fait un effet aussi violent.

Une vive douleur au niveau du torse, son coeur s’emballant subitement, et un rythme qui se faisait plutôt bancal. Et au bout de quelques courtes secondes loin d’être agréables, l’héritière du clan Yuki s’effondra elle aussi, se demandant bien comment elle allait se réveiller.

Spoiler:

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Toph tomba au sol - heureusement, elle ne se fit pas mal, par sa prévoyance. Elle attendit, mais la mort n'arriva pas. Ce qui était présent, à sa place, était un poids énorme et une absence en même temps. Une absence et un poids. Quelle ironie de la physique. Mokko expliqua le comment du pourquoi.

Un test inutile pour ma part. J'apprécie le sentiment, et la volonté. Mais doutez-vous réellement que nous rebrousseront chemin ? Personne ne sous-estime la difficulté de la tâche.

Mais même parler semblait prendre une énergie importante pour l'Intendant. Cette potion tenait plus du poison que du breuvage médicinale. Elle s'était relevée, à présent. Tant bien que mal. Son intellect tout entier se focalisait sur une seule chose. Ecouter et comprendre les implications du Daiymo du pays du bois. Ainsi, les moines n'avaient pas de chakra. Ainsi, ils avaient une autre énergie.

Intéressant.

Ainsi, ils ne pourraient pas changer de nature, et leur réserve avaient été drastiquement limitées. Toph formentait trois hypothèses, à ce stade. La première était que leur affinité ne marcherait plus du tout. Ils ne pourraient se reposer sur leur acquis élémentaires pour faire cette barrière. Une technique proche des Gardiens. Sa pensée se tourna directement vers le kaiten - projeter du chakra devant elle pour se défendre. En absence de chakra, elle devait avoir une autre énergie en elle, et les projeter tout autour d'elle serait instinctif dans sa condition du moment.

Mais avait-elle le chakra pour une telle dépense ?

Elle l'ignorait. En réalité, elle devait tester cette hypothèse avant tout autre.

Je tente une technique clanique !

Elle vit du coin de l'Oeil que le Teikokujin commençait à assembler des mudras.

Si le kaiten était une technique réputée, sa cousine pour se libérer d'entraves l'était moins. Le concept était similaire - une projection de chakra via tous ses tenketsus. Elle n'avait pas la rotation ni les capacités défensives de l'arcane le plus renommée de son clan. Ce n'était qu'une technique pour faire fi des entraves, au mieux. Une version simplifiée à l'extrême du tourbillon divin. Pourtant... Pourtant, elle pourrait voir directement les effets de cette potion sur son corps et sur son chakra. Si cette hypothèse s'avérait vraie, elle aurait de quoi survivre aisément les assauts suivants.

Si elle était fausse...

...

Et bien, elle avait toujours deux autres hypothèses à tester. En tout cas, le Teikokujin avait lancé une technique élémentaire, et cela permettrait de tester directement la seconde hypothèse de Toph; celle que les affinités n'étaient pas impossibles, mais automatiquement transformée.

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Résumé:

Mokko était vraiment un personnage particulier. Ils n’allaient finalement pas mourir, ou pas tout de suite. En effet, ce breuvage n’était pas non plus de l’eau, loin de la. Kaya se releva, mais se sentait très faible. Ses muscles étaient comme vidés de toute leur force - déjà qu’ils n’étaient pas extrêmement développés de base… La jolie blonde fronce alors les sourcils et fini par redresser l’échine, avant de lancer un regard noir à celui qui devait leur apprendre les Kinjutsus.

Et assez rapidement, la cause de leur faiblesse fut annoncé par Mokko: la fiole qu’ils avaient bu avait drainé leur chakra au point où lancer la moindre technique allait les mettre dans leurs derniers retranchements. En plus, la nature de leur chakra se retrouvait elle aussi verrouillée. Kaya, affaiblie par ce manque de chakra, poussa un petit soupir.

“Mourrir était presque plus plaisant, au final…”

S’il semblait apprécier l’humour, elle espérait qu’il en était de même pour le sarcasme. Sauf qu’au final, la mort pouvait arriver plus vite que prévu. En effet, lui qui était -malgré son âge- en pleine forme, ou tout du moins avec du chakra, avait comme plan d’attaquer ceux qui se retrouvaient affaiblis. L’objectif était visiblement de réussir à se défendre en étant à court de chakra, et de voir ce que donnait ce chakra de nature neutre, du coup.

Avec le peu de ressources qu’il lui restait, elle allait devoir se défendre, et de façon assez expéditive. Leurs mouvements étaient bien moins rapides qu’à leur habitude, il était évident que l’anticipation était de mise. Et alors qu’elle réfléchissait à la technique à employer, elle fut sortie de sa réflexion par son ancien élève qui était venu à ses côtés. Il semblait vouloir ériger une défense en duo plutôt que de chacun tenter sa chance de son côté. Elle hocha alors simplement le visage pour lui donner son approbation, et à vrai dire elle fut étonnée d’une telle sagesse de sa part. Il semblait évoluer assez vite, du coup, et c’était un bon point.

L’héritière du clan Yuki s’empresse alors de réaliser des signes pour non pas ériger un dôme, mais pour ériger un mur de défense sous le dôme, à l’endroit prévu de l’impact.

“Je vais faire un mur à l’intérieur, ça devrait effectivement aider à arrêter le coup.”

Quelques signes plus tard, et voilà qu’elle avait érigé un mur qui n’était pour le coup … Pas en glace. Assez surprenant pour celle qui avait dédié sa vie à cet art, manipulant presque exclusivement son chakra pour réaliser du Hyoton.

Spoiler:

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Un échec. Le mur formé commença par s'effriter du côté des kirijins, et leur défense s'effondra. Pourquoi ? Toph n'eut pas le temps d'y réfléchir, elle était emportée par une puissante projection qui n'avait rien à envoyer aux paumes du Hakke. Elle se sentit compressée. Un bruit sourd venait de son bras gauche et de ses deux chevilles. Un douleur cinglante. Du sang qui coulait sur son visage.

Pourtant, ce n'était pas fini.

Non.

Se lever. Se redresser. Faire face à son destin et le surmonter. Elle sent son pouls à ses tempes. Sa douleur est là, bien présente. Elle souffre.

Sa première hypothèse n'était pas un échec total, mais n'était pas une réussite. La défense était loin d'égaler ce qu'elle aurait du être. Peut-être... que les techniques claniques n'étaient pas ce qu'elle devait faire. Elle avait une autre carte dans sa manche. Peut-être que la conversion de chakra clanique en chakra moniale était moins efficace que celle du chakra neutre qu'elle utilisait pour les clones de l'ombre.

C'était une hypothèse. Cela et... mieux travailler ensemble.

Sa prochaine hypothèse était de lâcher la sauce sur son chakra, mais avec ses réserves, c'était un pari très risqué à prendre. Mokko semblait presque s'amuser. Il posa une question, et Toph le regarda droit dans la prunelle de ses yeux. Oui, elle avait mal. Oui elle souffrait. Oui, ses genoux tremblaient déjà. Pourtant, elle était debout. Le Teikokujin s'approchait d'elle. Elle répliqua.

Abandonner ? Pas quand tout mon pays dépend de moi, et pas tant que mes alliés sont à mes côtés. Rassemblons-nous tous ici, nous seront plus facile à protéger si nous devons couvrir une moindre surface. Essayons de combiner nos techniques au compte de trois.

Fatigue. Douleur. Sueur. Volonté. Rage. Obstination. Devoir.

Tous ensemble. Elle se mit à décompter, tout en composant les .

Trois...deux... UN... GO

Son mudra s'acheva en même temps que sa parole, et avant que la nouvelle paume de Godo ne lui arrive sur la tronche. Elle tenta de focaliser le chakra de cette étrange nature en face d'elle, dans la direction de l'assaut. Elle essaierait tant bien que mal de mélanger tous ces chakra ensemble pour en faire une défense consistante...

Si c'était possible.

Spoiler:

Résumé:

Malgré cette sensation d’avoir dépensé beaucoup de forces pour faire une défense de niveau assez faible à cause de la potion ayant affaibli la totalité du groupe, cela ne suffisait pas. Pas du tout même. De ce fait, la paume puissante de Mokko traversa la défense qu’elle avait essayé d’érigé avec son ancien élève pour venir les frapper de plein fouet. Kaya n’était pas du genre à apprécier de rester trop longtemps au corps à corps lors d’un combat, et recevoir ce genre de coup direct était loin d’être la norme ou sa tasse de thé.

La Sanjikan fut donc propulsée par cette paume en arrière, provoquant ainsi une grande douleur au niveau de son abdomen qui fut frappé de plein fouet. Le souffle coupé, sa peau égratignée et son ventre qui marquerait probablement d’un hématome disgracieux, elle remarqua que tout le monde avait décidé de se rassembler pour eriger une défense commune.

La stratégie qu’ils avaient employé avec Tatsuya, donc, allait être remise à l’épreuve, mais de façon plus évoluée, à quatre. Après s’être relevée de façon assez douloureuse, la blonde se rapprocha du groupe pour observer leur type de défense. Elle était en train de reprendre son souffle quand elle entendit que Toph souhaitait synchroniser leurs techniques.

“Restez proche de moi, ma technique est une sorte de dôme, mais son rayon d’action n’est pas très grand.”

Dit-elle avant de se placer soigneusement au milieu du groupe alors rassemblé de façon assez étroite et de se préparer à effectuer ses mudras. Et au top départ annoncé par Toph, la Kirijine réalisa avec une agilité extrême ses signes pour faire apparaître un dôme de protection autour du groupe. Normalement, sa technique s’apparentait à un bloc de glace, mais dans cette situation, elle savait que son chakra n’allait pas faire du Hyoton…

Elle avait hésité à faire une technique bien plus puissante, mais cette sensation de manque de chakra l’avait dissuadée. Si aucune technique ne sortait de sa part, alors la situation serait catastrophique. Elle décida cependant de monter un peu la puissance de sa défense, tant qu’elle en était capable.

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