L'esprit calme du samouraï restait imperturbable à chaque des phrases prononcées par les deux partis. Il était certain que le Kaguya avait l'ascendant sur la conversation et qu'il ne serait pour le trio d'aucun utilité d'ajouter davantage de questions ou précisions. A vrai dire, le travail exécuté par Sesshu méritait une pierre d'honneur au sein de cette mission.
Les deux lames toujours fourrées en leur sein, Mafuyu observait les moindres faits et gestes des inconnus. Si les campeurs en apprenaient plus encore sur eux à mesure des minutes, il était clair qu'il fallait rester vigilant face à de simples paroles. L'avantage présenté par la méfiance de l'Higure relevait tant bien par son calme que par la capacité que son état méditatoire lui conférait pour paraître le plus serein possible. Ses pensées rassemblées au mieux lui accordaient la faveur d'une réflexion éclairée, prête à agir en tout temps.
Le seul mouvement qu'il effectua fut l'accompagnement solennel et pourtant simple d'un remerciement par mouvement de la tête, doublant les paroles du Kaguya lorsqu'il leur en fit part, avant d'enchaîner.
Au sein de ses pensées, le Chûnin au double katana essayait de restituer la plupart des informations délivrées. Plusieurs clans semblaient guerroyer à la faveur d'un casus belli territorial; de simples données qui laissaient le trio dans un flou duquel ils devaient s'extirper. Yuki et Hyôsa avaient fait de leurs origines yukijines une fierté; sans même que Mizu no Kuni ne soit au courant de la présence d'autres regroupements.
Néanmoins, s'emballer était loin d'être une solution. Divers partis guerriers engagés dans une lutte ne voulaient pas forcément dire qu'ils s'agissaient de tout nouveaux clans à proprement parler. Les Hyôsa et autres ancêtres Yuki auraient pu se scinder au fil des âges en divers camps; sans pour autant appartenir à différents clans.
Citation :
Mafuyu reste vigilant, laissant son duo s'occuper de miner le plus d'informations sans avoir à se soucier d'une quelconque méfiance à l'égard des inconnus. Il est prêt à intervenir au besoin et sent bien que le Kaguya touche au bout au fil de la conversation. Nul besoin de s'immiscer et le freiner.
Le milieu naturel de Yuki ? Eh bien, comme on est assez proche de l'Ouest, on est plus dans de la toundra. Nous avons beaucoup d'animaux : des ours, des renards, des lièvres ... on a même eu des manchots qui viennent de l'autre côté des pics infranchissables, mais ici, il neige tout le temps, donc nos terres sont toujours recouverts de neige et on a de ce fait très peu de flore, sauf si on va dans la forêt gelée.
Cela ne faisait que confirmer qu'ils ne sont venus ici sans jamais avoir posé les pieds avant au pays des Neiges, cela restait crédible donc d'entendre ce jeune chunin demandé une audience auprès de leur chef. Les yukijins réfléchissent, "est-ce une bonne idée de les emmener voir le chef ?", c'est ce qu'ils se demandent tous. Certes, ils les ont sauvé, les ont soigné, mais est-ce une bonne idée pour eux de venir les emmener auprès de leur chef ? C'est là la question, et même la tête pensante du camp ne semblait pas être totalement sûr de donner une réponse positive.
J'aimerais vous posez une question avant ...
Visiblement, tout allait se décider sur cette question ... une question qui leur semblait cruciale, car importante à souligner pour avoir une bonne base sur lequel concertée ... ou bien qui pourrait ammener les mizujins à perdre de vue leur premier contact avec les barbares yukijins.
Que savez-vous des Hyôsa, et surtout de leur chef ?
ATTENTION:
Un délai de trois jours entre chaque réponses est maintenant imposé, veillez le respecter.
Engrangeant toujours plus d'informations, le jeune Azuhime possédait déjà bon nombre de renseignements de l'ordre du naturel sur le pays des Neiges, eux qui se trouvaient dans la partie Ouest du pays dont le climat de toundra, sans doute plus clément qu'ailleurs, avait sûrement dû rendre intéressante leur perspective de conquête. De plus, des espèces que la porte-parole eut cité, celle de l'ours semblait être la plus dangereuse. Mais mis à part cette présence d'ursidés sur l'île, difficile d'imaginer que la faune du territoire puisse être un frein important à l'aboutissement de la mission ou même au développement de la tribu.
Toutefois, une nouvelle zone du pays fut mentionné : les Pics Infranchissables. Ce nom sous-entendait une partie de territoire, probablement montagneuse, qui rendait le passage difficile pour la plupart de ceux qui vivaient sur l'île. Si l'Ouest était constitué de plaines, hautes ou non, le Sud d'une végétation dense et que le Nord possédait un Volcan dont le relief le surélevait, on pouvait imaginer que cette zone montagneuse se trouvait un peu plus au nord et à l'est des contrées gelées, d'autant plus que les "manchots", une espèce animale que Kiyonaga ne connaissait pas, devaientt sûrement migrer vers l'intérieur du pays pour des raisons climatiques. Un froid encore plus extrême dans la partie orientale de Yuki ?
Il en profita pour poser deux dernières questions, qui lui permettraient, d'une, d'avoir une dernière information sur le topographie locale ainsi que d'en apprendre plus sur les populations des lieux.
- Je tiens, tout d'abord, à vous remercier pour ces précieux enseignements. Nous avons là la possibilité d'en apprendre plus sur des terres qui nous sont entièrement nouvelles.
Il prit une légère pause.
- Qu'en est-il des habitudes de vous et des peuples qui vivent ici ? Comment combattez-vous et surtout, comment survivez-vous ? J'émets également la supposition que les techniques de culture, et donc le mode de vie, en zone volcanique, notre destination, diffèrent du reste du pays.
La question était longue mais abordait plusieurs points. Tout d'abord, permettre de savoir si les guerriers Yukijins comptaient des shinobis parmi leurs rangs ou s'il s'agissait exclusivement d'hommes combattant à l'arme blanche. Cette information permettait de savoir comment aborder une éventuelle confrontation avec un peuple ennemi. Et puis, il était toujours utile d'en savoir plus sur les comportements généralisés de ce pays, qui semblait tourné vers le sédentarité. Il était également connu que la fertilité des sols volcaniques était prodigieuse, peut-être une raison du combat qui y avait lieu en ce moment même. La tribu qui possédait la partie boréale du pays détenait des potentielles ressources colossales, bien que la position soit extrêmement dangereuse.
Du domaine de l'historique, Kiyonaga savait que le Kaguya saurait répondre à la question, ayant prouvé sa connaissance précise de l'histoire de Kiri, lui qui semblait en être Shinobi depuis la création. Visiblement, c'était lui qui portait cette mission et si réussite il y avait, l'évidence exigeait que tout crédit devrait lui revenir.
Spoiler:
Résumé : Kiyonaga continue d'enregistrer les informations géographies de Yuki no Kuni. Il en profite pour poser une dernière question à celui qui dirige la délégation, ayant prouvé qu'il possédait de solides connaissances du milieu.
Dernière édition par Azuhime Kiyonaga le Jeu 11 Juin 2020 - 10:46, édité 2 fois
Le dialogue touchait à sa fin, mais une dernière question, lourde d'impact comme de sens, avait été posée par le porte-parole de l'escouade de Yukijin. Que savez-vous des Hyôsa, et surtout de leur chef ? Par cette ultime perche tendue, et le ressentiment tacite que transmettaient les Guerriers de la Neige envers le clan des Hyôsa, Sesshū avait comprit de quel côté ces derniers se penchaient. Pourtant, l'enjeu était bien plus profond qu'un simple alignement. Il y avait là une leçon de vie.
« Le clan Hyôsa, mené par son chef de guerre Hyôsa Hakyô, a infesté notre civilisation et porté atteinte à son intégrité. Dans une ambition folle, il a voulu souiller Kiri de rouge, afin de former une armée implacable, sanguinaire, capable de renverser tout pays. Il a été la piqure de rappel nous permettant de mieux nous connaître. »
Il aurait été hypocrite de vanter les mérites de l'ennemi de Kiri, dont les agissements étaient encore nimbés d'ombre. Le Prédicateur n'avait pas oublié que lors de l'attaque de Seichi, après moult revirements de situation, Hyôsa Hakyô avait disparu avec Raonaka Ao, un traître ayant plus tard profité de la résurgence de Dieu de l'Eau pour semer le chaos sur l'archipel de Mizu. Certes, le chef de guerre du clan Hyôsa avait permis au Palais de la Brume de lever les voiles vers Yuki, isolée par les eaux depuis trop longtemps ; mais était-ce une offrande, ou un remboursement de dette ?
« J'ai fréquenté un Hyôsa, l'an passé, avec qui j'ai fait mes premières armes, dans une volonté d'aide aux autorités de notre village. Sans lui, je ne serais jamais devenu le pilier que j'espère être aux yeux des miens. Était-il le rejeton de Hyôsa Hakyô, ou disposait-il de ses propres aspirations ? Kiri la Grande était sa vraie mère. »
En un sens, les clans Hyôsa et Kaguya partageaient les mêmes ramifications. Il était peu sage de s'arrêter au comportement d'un meneur, et englober sans peine son peuple dans le même miasme. Tous les enfants de l'os étaient-ils des conservateurs sans foi ni loin sous le règne de Kaguya Renzaburô ? De même, avaient-ils été sages et pacifiques sous la régence de Kaguya Shyko ? Non. Tout être devait être isolé de sa faction. Ainsi, les Hyôsa ne devaient pas être chassés du pays.
« Hyôsa Hakyô a prouvé qu'il était l'ennemi de Kiri, et il s'affaire maintenant à devenir un allié potentiel – peut-être par rachat de ses péchés. Il est celui nous ayant montré du doigt son pays – le vôtre. Mais il est évident qu'il n'a plus la main mise sur ce pays. Fort heureusement. Un combattant aussi belliqueux ne peut être un bon meneur. »
Sesshū laissa le silence s'engouffrer derrière son témoignage. Il n'avait pas parlé avec son esprit, mais avec son cœur. Au diable la diplomatie, si elle s'affaire à éloigner les peuples de la vérité du quotidien. Les Yukijin pouvaient être sauvés.
Résumé : Sesshū témoigne de sa méfiance envers Hyôsa Hakyô, mais dilue toutefois son discours en mentionnant un ami Hyôsa ayant été très important dans son passé, expliquant qu'il faut prendre du recul et ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Il dénigre l'importance de Hyôsa Hakyô et poursuit sa quête de partenariat avec la tribu que les trois Kirijin ont rencontré.
Toujours aux aguets, le samouraï épiait la conversation alors qu'une multitude de questions lui parvenait au cerveau. La majorité n'avaient pas une grande utilité pour faire avancer la situation du trio, davantage portées sur le futur des kirijins au sein de cette étendue tempétueuse. A ce stade, ils n'avaient toujours pas de guide et étaient encore bien trop peu informés sur les environs pour pouvoir se frayer un chemin vers le Volcan. Parvenir aux combats ou se perdre dans les vastes zones enneigées restaient encore trop probable pour que la possibilité de fuser à travers le blizzard ne puisse s'envisager.
Le trio avait encore des informations à tirer et probablement encore des éléments à apprendre. Certains sujets restaient encore trop flous, parfois éludés, probablement de manière intentionnelle par les tenants du camps. Mafuyu le savait, il fallait rester et s'accrocher à la possibilité de trouver un guide compétent, voire une aide quelconque.
Invoquer un Faucon de grande taille n'ajouterait que des risques au sein de cette tempête, malheureusement.
Le dos toujours droit et le visage apaisé. Il ne dit rien, profitant simplement de signe de respect à chaque fois que son regard croisait celui trop insistant d'un Yukijin. Certains se méfiaient probablement de lui, il n'avait pas beaucoup parlé pour sûr et il ne comptait pas le faire. Saliver dans un contexte identique n'avait pour lui pas d'utilité.
La main gauche toujours proche de son fourreau, il gardait l'allure d'un combattant qui n'avait pas à être suspecté de quoique ce soit, mais dont les desseins s'apparentaient à un fin sanglante.
Lorsque le Kaguya chercha à rencontrer le Chef du groupe Yukijin, l'Higure comprit qu'il n'y aurait sûrement pas de moment plus propice pour rester sur ses gardes. Un mouvement de travers, et sa main droite viendrait effleurer le pommeau de l'un de ses sabres, alors même que le gauche était prêt à user de son panel de techniques avancées de Iaido... à deux sabres.
D'un pas plus proche vers Kiyonaga, Mafuyu se jura de protéger avec efficacité l'unique genin du groupe, usant de la proximité pour réagir; alors même que son regard suivait Sesshu afin de l'assister à distance. La guerre n'était qu'à deux pas de l'endroit s'il fallait en juger les secondes qui s'écoulaient. Chaque instant de plus laissait croître la possibilité de rapprochement de combattants ou de l'arrivée d'un groupe de fuyards. Aucune possibilité, aucun risque, n'était à négliger.
Les yukijins observent Kiyonaga, un peu dérangés de voir le jeune Genin leur poser des questions comme s'ils étaient des genres de monstre de foire, des animaux inconnus, si le genin ne dégageait pas cette aura de curiosité un peu innocente, ils pourraient très mal le prendre d'être vu ainsi.
J'ignore comment se passe la vie près du volcan, de toute manière, tant que les deux autres tribus se battent pour les terres qui se situent autour du volcan, on ne le saura jamais. Mais c'est quoi ces questions jeune homme ?
Une manière polie de dire que les questions étaient peut-être un peu trop intimiste pour les barbares, surtout que cela pouvait se voir sur eux comment ils se battaient, vu les armes blanches posées dans un coin, des armes rustiques, mais pourtant de qualité, du moins, si on s'y connait assez en arme blanche.
Je vois ... alors Hyôsa Hakyô vous a parlé de notre pays, et on dirait qu'il repense encore à faire renaître l'ancien pouvoir des Hyôsas ...
Les barbares discutent encore un peu, visiblement, une réponse commune semblait émergée de leur discussion. Mais certainement voulaient-ils connaître la cause de cette question, n'est-ce pas ?
Je vous demandais ceci car nous sommes en guerre contre lui, ou plutôt, nous sommes contre lui, et notre chef déteste cet homme plus que n'importe quel être humain. Notre tribu s'est formé en grande partie des Hyôsas ayant abandonné cette idée de conquérir à nouveau Yuki et être à sa tête, puis d'autres assimilateurs apparus mystérieusement nous ont rejoint. Nous luttons pour que le pays ne subisse plus ce qu'il a subit lors de la montée au pouvoir des Hyôsas.
Une sorte de résistance, mais plus puissante, car il s'agit d'une des tribus barbares de Yuki, semblant tous œuvrer pour renverser ce qui reste du pouvoir des Hyôsas.
ATTENTION:
Un délai de trois jours entre chaque réponses est maintenant imposé, veillez le respecter.
Le jeune Kiyonaga baissa honteusement de la tête, dans ce qui était une sorte d'excuses quant à sa curiosité bien trop débordante et peut-être un manque de tact envers des individus, il est vrai, qu'il ne connaissait pas. Malgré le froid, ses joues s'étaient légèrement rosés.
Il écouta les paroles du Kaguya, maître des mots comme peu de l'orateurs l'étaient. L'Azuhime eut alors la chance d'en apprendre un peu plus sur son passé, tandis qu'il dépeignait le passé de la Brume avec les couleurs sanglantes de la bannière des Hyôsa.
Comme il l'avait expérimenté avec la kunoichi Hayame Atsumi, le Genin se rendit compte du fossé qui séparait les shinobis de son acabit des Moyennes-Classes expérimentés du village. Plus que la force physique ou le nombre de techniques possédées, leurs attributs mentaux faisaient d'eux des ninjas d'un tout autre niveau. Un niveau que Kiyonaga n'était sans doute pas prêt à atteindre, mais il continuait d'observer et de progresser comme il le pouvait. En s'inspirant des meilleurs.
Le porte-parole du groupe éclaircit alors la position de la tribu à laquelle il appartenait, la plaçant contre le Yondaime Mizukage. D'où l'intérêt de s'assurer que Kiri et lui n'était pas dans le même cas...La situation se complexifiait.
Si l’alignement des Yukijin était encore nébuleux, l’aveu du porte-parole du camp de réfugiés vint achever la dernière once de mystère : ils étaient hostiles à l’infâme Hyôsa Hakyô. Pouvait-on leur en tenir rigueur ? Pendant toute son histoire, l'Humanité a toujours cherché un bouc émissaire sur lequel rejeter ses fautes, sa malchance, ses erreurs – et le chef de guerre des assimilateurs en était un parfait spécimen. Face à ce halo de lumière, Sesshū fit un parallèle avec son propre clan, les tensions de fratrie mettant à mal la souveraineté des enfants de l'os. La création de son titre honorifique de « Prédicateur » avait été légitimée par un net désir de rassembler les maîtres du Shikotsumyaku sous une même bannière, en dépit de toute divergence d'opinion. Y avait-il le moyen d'assouvir ce fantasme naïf sur les terres en hivernation de Yuki ?
« Veuillez comprendre mon ami. Vous êtes des étrangers, à nos yeux. Votre culture est exotique, et mérite cette innocente curiosité. Tout comme nos mœurs sont susceptibles de vous s'intéresser. »
L'enfant de l'os posa son regard sur le jeune agent de la Brume, et habilla son visage d'un sourire tranquille, serein.
« Entrer en guerre pour la seule haine d'un homme est une réaction démesurée, qu'un peuple ne saurait accepter facilement. D'autres voies peuvent être tentées, et doivent être tentées, avant l'apogée des luttes fratricides. Néanmoins, je vous comprends. Défendre son territoire est un but noble dont vous pouvez vous vanter. »
Les idées se bousculèrent dans le psyché du guerrier-né. La haine contre la paix. L'allégeance de Kiri, tâtonnant une fragile alliance avec la flotte de Hyôsa Hakyô, contre la prévision d'un partenariat commercial, et plus si affinités, avec l'une des tribus majeures du pays de Yuki, n'ayant encore rien attenté contre l'archipel de Mizu.
Acculé dans ce dilemme, Sesshū avait déjà choisi. Mais il ne représentait en rien les intérêts complexes et politiques du Palais de la Brume.
« Un adage universel mentionne que partager un ennemi revient à créer une amitié. »
L'enfant de l'os leva la tête. Le froid mordant luttait de son mieux pour l'empêcher d'articuler à sa pleine mesure, et d'ainsi faire une terrible erreur. Sesshū allait parler pour quelqu'un d'autre – parasitant l'idéal de vérité que méritait Yuukan.
« J'aimerais entendre le ressentiment de votre chef autour d'une infusion de plantes, afin de comprendre qui est l'homme qui vous représente. Et, s'il est digne de supplanter Hyôsa Hakyô à la rencontre des factions, je convaincrai les miens de l'importance de cette nouvelle gouvernance. À admirer l'humanité de ses représentants, il le sera. »
Des guerriers aussi vrais que les Yukijin avaient besoin de plus que des mots pour marcher dans la direction d'un parfait étranger. Il fallait leur prouver de la valeur. De l'honnêteté. Tout ce que le confort et la civilisation époussetait avec le temps.
« Moi, Kaguya Sesshū, Prédicateur de mon clan, le jure sur mon honneur. »
Résumé : Sesshū ne peut pas parler pour le Palais de la Brume, mais il pense que s'unir avec la tribu, et de surcroit se mettre Hyôsa Hakyô à dos, est la bonne chose à faire. Il propose à nouveau de rencontrer le chef de cette tribu majeure afin de consolider cette rencontre, et aboutir à quelque chose. Il mentionne la possibilité pour le chef de remplacer Hyôsa Hakyô à la tête du pays, avec son aide, comme celle "des siens".
Les choses tournèrent assez rapidement dans l'esprit étriqué du samouraï. Entre révélations d'hostilité à l'égard de l'un des Mizukage de Kirigakure no Satô et les mots de l'équipier Kaguya qui suivirent, Mafuyu préférait demeurer silencieux, comme il l'avait fait jusqu'à présent.
Son regard fusa néanmoins dans la direction de Sesshu, insistant, presque trop. L'Higure savait pertinemment que la position du groupe, couplée aux négociations de son camarade Chûnin ne lui permettait pas réellement d'apporter son avis, tant tranché il était.
Le regard du samouraï s'affaissa légèrement en même temps que son couvre-chef dont la hauteur ne faisait que vaciller de millimètres en millimètres pour cacher peu à peu l'intégralité de ses yeux.
Mafuyu était un fier représentant de l'ordre kirijin, il avait juré allégeance à la cité de la Brume, quelqu'était sa politique. Nobuatsu Saji, l'actuel Mizukage lui avait déjà laissé une chance de se racheter après la purge qu'il avait entrepris au sein du village; il lui fallait respecter d'autant plus ce village qui lui servait de nouveau foyer.
Sachant pertinemment l'important qu'avait pu avoir Hakyô Hyôsa dans l'Histoire de Kirigakure no Satô la Grande, le samouraï restait sceptique à propos des paroles du Kaguya. Etait-ce une ruse ou une véritable prise de position ? Peut-être pourraient-ils s'entretenir à propos dans les heures ou les jours qui suivent... Ou peut-être n'en auraient-ils pas l'occasion.
Quelque pouvait être le futur du trio, Higure Mafuyu ne laisserait pas un clan yukijin s'opposer aux décisions de la hiérarchie kirijine. Il jouerait le rôle qu'il a à jouer jusqu'à la fin de sa mission, tant qu'il n'avait pas la confirmation certaine qu'Hakyô allait devenir un ennemi; ou du moins jusqu'à avoir l'avis du Mizukage actuel en personne.
Les événements promettaient de devenir interessants.
Suite à ce que vient de dire le jeune Chunin pour protéger le jeune Genin, les yukijins continuent de l'observer, mais moins outrager. Ils sont au moins compréhensifs, on ne pourra pas leur retirer ça. Les yukijins se concertent encore, surtout suite à l'annonce du manipulateur d'os qui affirmaient que leur ennemi commun ferait de cette situation une preuve d'amitié envers la nation de Kiri et celle de la tribu Tanuki.
Ce ne sera pas à nous d'en décider.
La plupart des yukijins commencent à s'assoupir, il était temps pour eux de se reposer avant de repartir. Difficile de savoir qu'elle heure il est, tout ce froid pourrait rendre somnolant n'importe qui et il pourrait très bien être très tôt le matin que tard le soir que vous n'en saurez rien, hormis si vous tentez d'attendre que la tempête finisse par se calmer.
Nous partirons une fois que la tempête est finie, on pourra ainsi voir qui sera victorieux assez facilement ... reposez-vous en attendant, mangez et buvez, une assez rude route nous attend, pas forcément longue, mais j'espère que vous avez de bonnes jambes.
Les barbares encore debout prépare un coin pour que les kirijins puissent se reposer, soit quelques peaux d'animal poser en tas pour servir de lit, mais suffisamment assez chaude pour que la tempête de glace n'arrache pas la peau des shinobis des tropiques.
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Silencieusement, Kiyonaga remercia le Kaguya qui s'était excusé pour lui. Il fut particulièrement reconnaissant envers son aîné qui aurait très bien pu porter seul le poids de la honte. Pour un jeune garçon assez timide et qui avait tendance à être vite gêné, cette aide était précieuse.
Verdict : il faudra attendra la fin de la tempête pour que le groupe se déplace enfin. Voilà longtemps qu'elle continuait à déferler sur les terres gelées, qui sait s'ils restaient cloués là plusieurs jours encore ? Loin de lui l'idée d'être pessimiste, mais si affrontement il y avait il pouvait très bien s'éterniser. Le Genin aurait toutefois adoré observer la bataille qui se déroulait près du volcan, histoire de voir à quoi ressemblaient les styles de combat à Yuki.
Et surtout... utilisaient-ils le chakra ? Pour l'instant, rien ne semblait l'indiquer.
Ceux qui semblaient être désormais leur hôte leur aménagea un coin où ils pourraient dormir, et c'est avec excitation que l'Azuhime se glissa entre les épaisses peaux animales. Profitant de la chaleur que ses dernières lui octroyaient, il s'apprêta à se plonger dans un sommeil léger lorsqu'une question lui vint en tête.
Il se tourna vers le Samouraï et le Kaguya, mais c'était à ce dernier que la question était destinée.
- Sesshū-senpai, je me demandais...
Il déglutit lentement.
- Tu dis être Prédicateur du clan Kaguya, qu'est-ce ? En serais-tu l'un des chefs ?
En l’absence de leur chef, les Yukijin en convalescence ne pouvaient donner de réponse positive à l’augure. L’enjeu politique était bien trop grand pour être discuté autour d’un feu de camp peinant à survivre, la tempête de neige ne cessant de le harceler. Il fallait attendre. Ainsi, les autochtones de la Neige invitèrent leurs compatriotes à se reposer auprès d’eux, le temps que la colère des cieux – ou du chakra s’entrechoquant à des kilomètres de là – s’apaise.
Le porte-parole des réfugiés déterra une remarque intéressante. Parmi les deux tribus rivales s’entredéchirant aux alentours du Volcan, qui allait pouvoir en ressortir vivante ? Par chance, Sesshū n’avait d’yeux que pour cette troisième tribu au potentiel exemplaire, rencontrée par un heureux hasard. Leur prochaine ascension allait changer la surface du pays.
Quelques minutes suffirent aux Yukijin pour organiser un semblant de confort à leurs trois invités surprise. Malgré le néant de matériel que transportaient ces enfants des neiges, ils avaient eu la décence, le respect, et la politesse de partager leurs précieuses et épaisses fourrure, afin de sauver la vie de trois parfaits étrangers. Face à ce geste empreint de symbolisme, comme d'espoir, Sesshū s'inclina, remerciant ses compatriotes d'outremer pour l'ampleur de leur hospitalité. Finalement, ces gaillards n'étaient pas si "sauvages" et "barbares" que les "civilisés" de l'Ouest le prétendaient. Au contraire. Il y avait là l'essence d'une fraternité admirable, digne de l'alliance des trois clans fondateurs de Kiri la Grande.
À peine s'étaient-ils emmitouflés dans leurs couvertures animales, se préservant des dangers du froid pour ne pas perdre un membre, Azuhime Kiyonaga interpela le Prédicateur sur son titre honorifique. Était-il important, au sein du clan ?
« Notre uji no kami, Kaguya Renzaburô, m'a fait don de cette responsabilité pour former mes frères et sœurs à la spiritualité que cultivent nos esprits, et aux traditions qu'essuient nos corps. Je n'ai pas la prétention de siéger au Conseil des Anciens – mais j'aspire à préserver coûte que coûte ce qui fait de nous des enfants de l'os. »
Les récents jeux de pouvoir au sein du clan Kaguya perturbaient encore l'augure. Même s'il n'avait aucune ambition quant à la direction que devait prendre le clan, l'héritage que lui avait laissé son feu maître ne lui laissait aucun choix.
« Chaque membre de notre famille est un maître du Shikotsumyaku. Nous sommes, par nature, tous égaux – de la plus jeune bouture ayant développé son horrible arcane, au boucher ayant purgé l'archipel de sa mauvaise herbe. »
Épargnés de l'urgence de trouver un refuge pour la nuit, incapables de dissiper la tempête de neige, les deux agents de la Brume pouvaient discuter en paix, pendant de longues minutes, sans craindre de ralentir leur emploi du temps. De sa qualité de percepteur, Sesshū s'engouffra naturellement dans cette question ouverte, pour répondre à son confrère Kirijin.
« Seuls les Anciens, ceux ayant consacré leur vie à l'épanouissement du clan et survécu à une existence de conflits, devenus trop faibles pour marcher sur le champ de bataille, sont légitimes au pouvoir. Nous leur devons respect, et loyauté. La "loi du plus fort", greffée dans notre code de conduite, brique élémentaire de notre société guerrière, pouvant trancher bien des dilemmes épineux par la lame, ne les concerne plus. Ils méritent davantage. Et pour cause, ce serait abject d'obliger un Ancien – incapable de se défendre – à subir un duel d'honneur. »
L'augure se devait d'insister sur le gouffre béant séparant les Anciens de sa personne. Malgré ses hauts-faits admirables, il n'était rien face à eux. Son titre de Prédicateur ne représentait qu'une lueur d'espoir en l'avenir – la marque de confiance du Conseil des Anciens, apposée sur l'un de leurs nombreux enfants de l'os. Et, par la réciproque directe, le levier légitime pour leur soumettre une proposition, telle l'alliance avec cette tribu de Yuki. Pour autant, Sesshū n'était qu'un intermédiaire.
« Je suis le guerrier fidèle de Kaguya Renzaburô. Comme tous les maîtres du Shikotsumyaku devraient l'être. Hélas... les coutumes se perdent. S'il te faut retenir une leçon de notre rencontre, Azuhime Kiyonaga, la voici : n'oublie pas tes origines. N'oublie pas ce que tu es. N'oublie pas ton foyer. Et fais en sorte que tout le monde en ait un. »
Résumé : Sesshū remercie les Yukijin pour leur hospitalité, et s'installe dans leur coin désigné. Il répond alors à Azuhime Kiyonaga, et profite de ce contexte plus posé pour s'étendre sur son clan, en sa qualité de Prédicateur. Il fait confiance à la tribu "barbare" pour ne pas les assassiner.
Après les paroles yukijines, Mafuyu profita de la nouvelle d'une longue attente pour s'asseoir en position du tailleur. S'il était d'abord incertain que le groupe réussirait à trouver un guide, les discussions du Kaguya avec les campeurs de Yuki finirent par faire taire la simple possibilité de quitter le camp avant la fin de la tempête.
Il leur fallait être patient.
La majorité des autochtones du camps prenaient déjà leurs dispositions pour la nuit, prêts à se laisser emporter au sein d'un sommeil dont l'importance de durée n'avait de dépendance que celle du blizzard puissant qui giflait les terres alentours. Comment rester aussi calmes alors même que des combat, presque décisifs prenaient place quelque part dans la Brume au fouet hivernal.
Assis, sans un bruit de sa part, le samouraï s'était plongé dans un état profond de méditation qui lui servirait de sommeil. Nul besoin de s'allonger, le repos d'un corps passait bien avant tout par le cerveau. Plusieurs formes de couleur prirent place au fond des yeux aux paupières fermées qu'il se permettait de n'utiliser qu'à cet effet... Détecter, analyser et interpréter l'espace proche par la simple connexion cognitive entre lui et les forces naturelles qui l'entouraient. Chaque forme virevoltante n'était qu'un visuel informatif que la méditation lui accordait de transcrire en couleurs et lignes abstraites.
Mafuyu n'avait rien eu à dire avant de s'échapper du monde physique; et pourtant il écoutait.
Le prédicateur semblait décrire un clan dont la réputation restait inégale dans l'esprit de chacun des kirijins. Certains voyaient encore les Kaguya comme de fiers combattants prêts à atteindre le stade de la morbidité pour l'honneur; alors que d'autres voyaient l'évolution que certains des membres du dit clan s'étaient efforcés de créer.
Le samouraï du crépuscule, bien loin de s'arrêter à de simples on dit, n'avait pas d'avis spécifique quand à ce clan emblématique du village. Il avait toujours tiré ses informations de lui-même, s'infiltrant, épiant et triant tout de son propre regard. Inspecter faisait partie de l'un de ses plus grands passe-temps; l'un de ceux qui l'avaient amenés à finir au sein des geôles de Kirigakure no Satô, après même qu'il avait été pris sur le fait lors de la dernière Grand Purge des Criminels qu'il avait décidé de réouvrir de son propre chef. Jamais il n'avait eu à enquêter sur les Kaguya, préférant rester loin des domaines de clan. Eviter toute escalade et faire confiance aux clans fondateurs restait pour lui un point de respect à ne pas négliger.
La nuit artificielle, forcée par le camp, prenait maintenant place.
Dans sa méditation profonde, Mafuyu reprenait des forces, aidé par une couverture de fourrure et des pensées évasives.
Le lendemain matin, les kirijins dans un grand silence, non pas que le campement les a laissez ici, mais ils n'entendent plus la tempête de neige, ni même la sentent. La température est encore très froide, mais elle ne les mord pas comme elle les a mordu la vieille. Cependant, ils peuvent voir au loin l'immense volcan en train de cracher de la fumée, chose qu'elle ne faisait pas avant que le groupe de kirijin parte du port.
Il semblerait que les Oni ont gagné.
Dit le responsable qui vient prendre le groupe de kirijins sur le fait, alors qu'ils sont à peine réveillé et remis de la nuit qui devait être très lourde. On leur donne de quoi manger, de quoi avoir encore plus chaud, puis, les yukijins démontent leur tente pour ensuite commencer à tout emporter.
Suivez-nous, nous avons de la chance, la tempête s'est calmée il y a peu, nous arriverons avant le soir et nous risquons pas de tomber sur des animaux en chemin, tous doivent encore être en train de se réfugier.
Les barbares commencent donc à les guider, les kirijins qui se sont dirigés vers le volcan, finissent par faire un détour vers leur gauche. Sur le chemin, ils pouvaient voir d'anciens vestiges de campements, à moitié enseveli dans la neige, mais très peu de village encore debout, quelques rares camps barbares, mais cela n'allait pas plus loin que le simple village, jusqu'à ce que les shinobis des tropiques se retrouvent devant leur destination.
Se tenait devant eux une montagne gigantesque, creusé pour servir d'habitation à quelques endroits. Cette montagne, les kirijins ont pu la voir depuis le port, mais jamais ils ne pouvaient penser qu'elle servirait d'habitation. On les conduit à l'intérieur, dedans, les kirijins assistent à un spectacle haut en élément : du vent, du feu, de la terre, de la foudre, de l'eau, de la glace, et même du sable, du métal, de l'encre, de la lave et probablement tant d'autres. L'endroit semblait être un véritable lieu de réunion pour les assimilateurs de tous genre, même des récents apparus lors de la récente Résonnance. L'homme qui dirigeait le camp de barbares finit par se tourner vers les kirijins, puis leur indique le village qui a été caché par la montagne.
Je vous présente la montagne des esprits, le repère de la tribu Tanuki.
Spoiler:
Félicitations, tout le monde gagnent +5xp pour la découverte de la nouvelle zone: la Montagne des esprits
Montagne des esprits
Nommé ainsi par les yukijins, ce nom a été donné car ce serait dans cette montagne que la première assimilatrice de glace serait apparu. Maintenant, elle est occupée par de nombreux assimilateurs de tout genre qui ne semblent pas prêt à la lâcher.
Vous avez aussi fait la connaissance avec la tribu Tanuki. Un "clan" entièrement conçu d'assimilateurs de tous genre.
Vous avez terminé la mission, vous pouvez poster une dernière fois sur ce sujet pour le conclure.
La suite se passera par ici.
Dernière édition par Narrateur le Dim 5 Juil 2020 - 17:17, édité 1 fois
C'est avec un mélange de sérieux et de fascination que l'Azuhime écouta son aîné lui parler de son clan. Bien emmitouflé dans ses fourrures et laissant la fatigue s'en aller, il pouvait pleinement écouter le Kaguya et apprendre sur les valeurs d'un des clans fondateurs du village. Car au final, leur nom était connu mais il n'y avait qu'un de leur membre pour en véhiculer les vérités.
C'est avec respect, pas aussi profond que ceux des Guerriers de l'Os mais tout aussi sincère, que le Genin inclina légèrement de la tête.
- Je te remercie pour ces mots et explications, que je ne saurais oublier. J'ose espérer que tu puisses être la lumière qui guide les enfants de l'os.
Suite à quoi il tomba dans un sommeil profond...
Le lendemain, le campement découvrit avec surprise que la tempête avait cessé et il ne leur prit guère du temps pour savoir ce qu'il en était advenu du combat. Le nom des vainqueurs tomba.
Les Yukijins poussèrent plus loin encore leur hospitalité en offrant de quoi manger à l'équipe de Kiri, de quoi leur donner des forces avant que le groupe se mette en route. Direction le repaire de la tribu.
...
Arrivé à destination, le Genin chercha des yeux le village que celui qui dirigeait le groupuscule avait mentionné. Puis lorsqu'il comprit que la montagne en était la porte, ne put masquer sa surprise. Difficile de faire meilleur repaire, étant donné l'infranchissabilité de la bâtisse. Et lorsqu'il la pénétra, il comprit qu'il n'était pas au bout de ses surprises.
Y avait-il autre but plus crucial dans la vie du Prédicateur que d’enseigner à autrui ? Aiguillé pendant une longue enfance par les mots et les faits de son feu maître, le Kaguya avait pu développer cette fibre de patience, de fraternité, lui permettant de tendre la main vers son prochain sans rien attendre en retour. Apaisé par le calme de la discussion, comme celui du campement se préparant au sommeil, l’enfant de l’os sombra peu à peu dans les limbes des songes, des étincelles plein la tête. Cette journée avait été forte en rebondissement – bien trop pour être prolongée artificiellement. À ce moment charnier de son voyage au Pays de la Neige, le Prédicateur ne voulait ni rater, ni retarder, la venue du lendemain. Alors, à son tour, il ferma les yeux. Remontant le cours de ses dires de tantôt, afin de savoir s’il allait pouvoir les assumer encore longtemps.
⬩ ⬩ ⬩
Sesshū était loin de se douter ce qu'il allait pouvoir trouver au bout de leur destination. En écoutant les paroles du chef du campement, il pensait se diriger vers des forêts sauvages, aux sapins maculés de blanc, mais ce fut une gigantesque montagne qui s'imposa à eux. Le clan Tanuki – représentée par les nouveaux guides des trois Kirijin – semblait habiter ces lieux reculés, abrités à l'intérieur du pic pour contrer les affres quotidiens de froid. Tandis que de nombreux camps avaient rendu l'âme face à la Tempête, la « Montagne des esprits », elle, tenait bon. Mais quels esprits pouvaient hanter les lieux ? Ceux des Éléments, devinait l'enfant de l'os. Érigés en guise de divinités, liés à des autels jurant avec la roche.
Même sur les terres reculée de Yuki, la Résonance avait semé ses graines.
« Je vous remercie pour ce sauf-conduit. Je n'oublierai pas ce geste. »
Face à cette trouvaille extraordinaire, méritée par la force des mots, Sesshū peinait à garder son flegme. En son for intérieur, il était maintenant convaincu d'avoir fait le bon choix, la veille, en apportant sa confiance à cette tribu tertiaire de ce pays rongé par la guerre. Il y avait tant à faire, ici bas. Mais, avant cela, il fallait accorder ses violons avec ses collègues de l'archipel... mais aussi avec le chef de la tribu Tanuki. La Brume allait-elle pouvoir tirer son épingle du jeu ?
Résumé : Sesshū suit donc le chef du campement, et découvre la Montagne des esprits.
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