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The Morning Dew (feat Yasei Zoku)

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Yasei Masamune
Yasei Masamune

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Jeu 16 Avr 2020 - 11:33
Cela ne faisait pas extrêmement longtemps que Moe était arrivée au village de la brume, quelques semaines tout au plus, ou était-ce peut-être quelques mois ? Les souvenirs de notre jeune protagoniste semblaient un peu confus. Elle n’arrivait ces temps-ci, guère à se concentrer, à se reposer, à s’entraîner, ou à effectuer une tâche aussi simple soit-elle. Cela faisait maintenant quelques années que son frère Fû était mort, emporté par la maladie, et qu’importe le temps qui passait, elle n’arrivait pas à en faire le deuil. Bien entendu, les choses s’arrangeaient, elle ne pleurait plus, ou à l’occasion peut-être ; elle ne l’appelait plus dans son sommeil et rêvait de moins en moins du jour de sa mort. Mais son sourire lui ne revenait pas, il avait quitté Moe depuis ce jour où son frère était parti pour découvrir le village de la brume, sans prévenir quiconque, ni même sa sœur jumelle. Ce jour-là, le bonheur avait quitté la Grande Pècheresse et elle ignorait à ce jour, s’il reviendrait un beau jour. Cependant, malgré la peine et le manque de lumière dans la vie de Moe, elle ne se laissait pas aller pour autant, elle se forçait à s’activer, à progresser, à chaque jour devenir meilleure. Et cela étant, dans tous les domaines possibles : le sport afin de faire progresser ses capacités physique ; son mental avec la lecture, s’instruisant de chaque livre qu’elle pouvait dévorer au sein de la bibliothèque de Kiri, ou elle passait la majorité de son temps à vrai dire ainsi que d’autres domaines, comme la cuisine, ou l’utilisation des plantes médicinales.

Dans l’objectif de réaliser son rêve le plus tenace, la jeune femme aux yeux jaunes avait rejoint le village de la brume. Elle s’était inscrite en tant que shinobi dans l’armée de la brume afin de pouvoir recevoir un enseignement militaire qui lui ferait augmenter son contrôle sur son pouvoir tout en recevant bien entendu un salaire pour chaque mission qu’elle allait effectuer, seule ou accompagnée. De plus, quand le temps serait venu, elle s’inscrirait à l’académie de médecine afin de devenir une eisenin et de réaliser son rêve, qui était de devenir une médecin hors-pair. Bien entendu il lui faudrait commencer tout en bas de l’échelle et augmenter au fur et à mesure, mais cela ne la dérangeait guère, notre Moe était une femme extrêmement patiente, et il en fallait pour étudier la médecine. En arrivant à la brume, elle avait passée un test d’aptitude quant à ses pouvoirs et ses capacités. D’après la personne avec qui elle avait passée ce test, Moe était vraiment très prometteuse, mais elle manquait des bases du Ninjutsu et des autres arts ninjas. Elle fut donc nommée Genin afin de pouvoir reprendre les bases de l’apprentissage.

C’était pour celle raison que Moe s’était réveillée aux aurores. Elle habitait désormais dans un appartement d’un grand immeuble un peu loin du centre-ville. Le quartier n’était pas génial, mais elle se contenterait de ça afin de faire des économies. Il devait être environs six heures du matin lorsqu’un courant d’air la réveilla. Il faisait un peu froid à l’extérieur, mais cela ne l’arrêterait pas à sortir pour se rendre au port. Une trentaine de minutes plus tard, elle sorti de chez elle en direction du port. En sortant, elle vit que Kiri était déjà bien vivant : des commerçants avaient déjà ouverts leur magasin et des clients tous aussi matinaux étaient déjà en train de faire leurs courses. Des shinobis bien entendu rentrait de mission et certains sortaient du village pour effectuer d’autres missions. Des parents qui accompagnaient leurs enfants, surement à l’académie ninja, à la crèche, ou autre. Bref, le village était déjà bien réveillé. En effectuant quelques slaloms pour éviter les gens les plus endormis qui ne regardaient pas où ils mettaient les pieds, notre protagoniste se dirigeait rapidement vers le port. L’air avait une odeur particulière, que Moe avait toujours aimée et qui mettait un peau de baume en son cœur noircit par la peine : la rosée du matin. La végétation ainsi que le sol étaient couvert d’une très fine couche d’eau du à l’humidité constante du pays de l’eau. Une brume légère accentuait cette odeur dont Moe se délectait les narines. En quelques minutes, profitant de cet air, elle arrivait à destination.

« Fû.. Comment aurais-tu fait à ma place ? Tu étais si courageux, si téméraire, tu aurais très certainement surmonté les choses bien mieux que moi actuellement. Dit-elle en plongeant son regard sur le soleil se levant au loin, dans l’eau, sous un ciel bleu rosé magnifique et spectaculaire. Que dirais-tu si tu me voyais.. »

Notre protagoniste restait ainsi pendant plusieurs longues minutes à observer l’horizon. Ses mains à la peau délicate parcoururent ses bras à quelques reprises, cherchant tout de même à se réchauffer un minimum. Baissant alors le regard en direction de l’eau à laquelle Moe se trouvait à la frontière, elle finit par enlever ses chaussures et délicatement, montait sur le rebord avant de descendre sur une sorte de marche envahit par l’eau. Rappelons-le, l’héroïne de cette histoire était une membre secrète du clan Yasei, une métamorphe. Elle avait donc le pouvoir de se transformer à volonté en son animal totem qui s’avérait être la pieuvre. Comme chaque animaux marins, elle préférait largement la présence de l’eau, elle préférait être dans l’eau. Elle s’y sentait plus à l’aise. Dans le cas actuel, l’eau qui semblerait plus froide que l’extérieur pour n’importe qu’elle humain, était en réalité plus chaude et plus agréable que l’air humide d’hors de l’eau. En mettant ses pieds dans l’eau, Moe se réchauffait. Elle plongeait alors ses mains blanches dans l’eau avant d’en porter une partie sous ses narines. Inspirant les fragrances de l’océan, elle se sentait apaisée.

Mais une sensation étrange lui étreignait soudainement les sens. Sa tête se tournait légèrement sur le côté. Elle pouvait voir sur le bord du port quelques marins vacquer à leurs occupations, des personnes agées qui se baladaient tranquillement, profitant du peu de personne qui occupaient les lieux. Et parmi toutes ces personnes, se trouvait un animal, d’une taille inférieure à celle des hommes, recouvert d’une épaisse fourrure sombre, des moustaches propre à ceux de sa race, avec une longue queue. Cet animal n’était pas commun à Kiri, ce qui vint à interpeller encore plus notre protagoniste qui fixait désormais cet « individu ». Lorsque celui-ci arrivait en sa direction, cette étrange sensation qu’elle ressentait s’intensifiait. Avec une voix douce, n’appelant que la tendresse, elle s’adressait alors au raton-laveur.

« J’ai une étrange sensation en te voyant, comme je l’avais avec mon frère et de temps en temps depuis que je suis dans ce village. Je me nomme Moe. Pardonne-moi cette question, mais, qui es-tu ? »
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Migaru
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Jeu 16 Avr 2020 - 14:07
Une fois n’est pas coutume, le raton s’éveillait avec les tempes palpitantes. Le tambourinement de son crâne remué par les relents d’alcool de la veille rendit son réveil difficile. Son modeste cagibi laissait filtrer la lumière de l’extérieur par les interstices des planches en bois. D’une patte, il poussa le battant de la porte pour se faire directement agresser la rétine par la clarté matinale. On ne pouvait pas vraiment parler de temps ensoleillé dans la capitale de la Brume mais la lumière se faisait progressivement par-delà l’opaque nimbe humide. Le petit animal s’étira de tout son long en venant gratter le ciel au maximum. Le bruit caractéristique de ses articulations lui indiqua que son exercice portait ses fruits. Il passa une patte dans sa moustache ébouriffée par le sommeil.

Retournant à son cabanon, il se mit en quête de nourriture. Il se saisit d’un fruit dont la seule vue lui rappela la beuverie de la veille. Très mauvaise idée. La denrée rejoignit le casier d’où il l’avait prélevé. Lui-même subtilisé à un marchand du coin qui avait le dos tourné à un animal soit disant inoffensif. Le Yasei savait parfaitement ce qui lui fallait pour combattre ce mal propre aux Hommes. Il n’avait jamais perçu la chose comme ça mais lui qui s’en méfiait, il avait tendance à se plonger aisément dans cette création. Ne serait-il pas bon d’arrêter cette hypocrisie ? Les souvenirs s’amoncelèrent et le dissuadèrent de cette résolution. Il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis. Autant profiter de cette invention humaine et se réfugier dans ses balades matinales au bord de l’eau, si vivifiantes.

Peu de temps après, le Yasei se faufilait entre les jambes des badauds qui martelaient les pavés du port de leurs pieds. L’air marin affleurait déjà au museau du petit mammifère qui se sentait bien mieux. Comme quoi il fallait savoir jouir des petites choses. Après plusieurs minutes à vagabonder, Zoku se dirigea vers un ponton isolé où il aimait se rendre lorsqu’il se retrouvait dans ce genre d’état. Personne pour le déranger et l’immensité océanique face à lui pour réfléchir. Le raton-laveur s’installa au bord et se posta comme à son habitude. Le vent vint balayer ses moustaches et, les yeux fermés, le polymorphe profita de cet instant de pérennité.

Il n’était pas encore au bout de la jetée. Il se mouva pour la rejoindre mais il remarqua la présence d’une jeune femme. Pestant entre ses crocs, il resta un peu en retrait. Elle n’allait pas tarder à partir, espérait-il. S’il se montrait patient il pourrait récupérer son poste d’observation rapidement. Si ça n’allait pas assez vite à son goût il se chargerait de la faire bouger. Il aurait ricané avec malice si l’origine de son hilarité ne venait pas de lui adresser la parole. C’était bien la première fois qu’un humain s’adressait directement à lui. Elle était forte. Ne souhaitant pas jouer à l’imbécile ou au jeu du Kuchiyose, Zoku abandonna sa posture naturelle pour se dresser sur ses deux pattes arrière.

- Eh bah t’en tiens une sacrée couche toi pour causer avec les animaux !

Le raton-laveur sauta plus bas sur le ponton où elle se tenait. Il ne s’approcha que très légèrement, toujours craintif de l’Homme. Les deux billes noires qui lui servaient d’yeux scrutèrent la jeune femme avec curiosité. Il avait beau se moquer, il était intrigué.

- Je m’appelle Zoku. Et toi ?
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Yasei Masamune
Yasei Masamune

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Ven 17 Avr 2020 - 20:47
Il n’y avait que peu de surprise qui s’affichait sur le doux visage blanchâtre de notre jeune héroïne lorsqu’elle reçut finalement une réponse de la créature qui se trouvait non loin d’elle. C’était une réponse franche, impolie et pleine de maladresse, mais quelque part, cela la rassurait grandement. Cette sensation qu’elle avait eu en voyant cet animal, comme celui qu’elle avait en croisant son défunt frère lorsque celui-ci marchait encore à ses côtés, ou lorsqu’elle croisait des personnes particulières au sein de Kiri. Qu’était-ce ? Etait-ce l’instinct primaire du règle animal qui lui dictait sa loi, la prévenant alors de la présence d’un autre animal, prédateur ou proie ? Depuis qu’elle avait son statut de Kirijine, et plus particulièrement depuis qu’elle avait intégrée le village en tant que citoyenne de l’Eau, Moe trouvait beaucoup de réponse à certaines de ses questions restées pendant des années en suspens lorsqu’elle se trouvait être « La Grande Pêcheresse » du petit village de pêcheur dont elle était, adoptivement, originaire. C’était l’un des avantages à être devenue Kirijine. Et cela égayait beaucoup sa perception des factions telle que l’était Kiri la brumeuse.

La créature qui se trouvait être un raton-laveur vint à se mettre sur ses deux pattes avant de répondre. Il prit alors une apparence plus humaine que la minute suivante. Ces paroles étaient claires et distinctes, ce n’était pas un raton laveur ayant apprit à parler, mais bel et bien un homme ayant découvert des origines fauves. Maladroitement, il se moquait à proprement parler de la jeune femme, en précisant qu’elle devait être bien atteinte, mentalement parlant bien entendu, si elle se mettait à parler aux animaux qu’elle croisaient. Des yeux ronds se formèrent sur le visage de notre protagoniste avant que finalement, un sourire ne se dessine sur son visage, puis un rire léger qu’elle tentait de dissimuler en plaçant sa main droite devant sa bouche, sans la plaquer dessus pour réellement étouffer le son. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas rigolé, même un peu comme c’était le cas, et cela faisait du bien. Ce n’était pas tant la taquinerie du raton qui l’avait fait rire, mais sa spontanéité. Sans se soucier de la réaction que Moe pouvait avoir, il avait rétorqué sans la moindre hésitation une boutade franche et directe, pouvant en mettre plus d’un mal à l’aise.

Mais l’ego ne faisait pas partie des faiblesses de Moe. Elle savait rire de tout et encore plus d’elle-même. Comptant là-dessus, son frère Fû c’était fait un malin plaisir à se moquer d’elle à maintes reprises lorsqu’il était encore vivant. Depuis, personne ne s’était permis la moindre remarque, jusqu’à ce que le rongeur en face d’elle ne le fasse, provoquant donc la réaction décrite ci-dessus. Sans attendre une réaction, celui-ci finit par se présenter comme se nommait Zoku tout en se rapprochant un peu de Moe, mais avec un semblait d’hésitation comme si il craignait un mouvement brusque de la part de la jeune femme. Si seulement elle savait que la violence ou même la haine ne faisait pas partie de ses attributs, il serait très certainement plus serein en approchant ainsi de son interlocutrice. Ou peut-être n’aimait-il pas réellement être dérangé et abordé à une heure aussi matinale ? A cette pensée, la jeune femme ne put qu’avoir un peu honte d’avoir été si directe, mais comment aurait-elle pu faire autrement ? Et son besoin de savoir, sa curiosité quand à cette sensation en le voyant était trop forte.

« Enchantée Zoku. Je me nomme Moe. Elle marquait une courte pause, tout en regardant ses mains, elle se devait de rassurer l’homme-animal qui se trouvait en face d’elle. Après tout, elle avait remarquée une certaine distance provenant de cette créature, et elle en était la cause. Un sentiment d’appartenance devrait aider en ce sens. Regardant donc sa main, elle y concentrait son chakra avant que son avant bras tout entier ne se module, prenne une couleur orange beige, devenant une matière légèrement visqueuse. Des ventouses finirent elles-aussi par apparaître sur ce bras de mollusque. Finalement, ses deux bras se transformèrent en tentacule. Redressant la tête, notre pécheresse vérifiait que Zoku avait bien vu ce qu’elle essayait de lui montrer avant de reprendre. Je suis arrivée que récemment à Kiri, et j’ai appris l’existence d’un clan de métamorphe, les Yasei dont visiblement je suis issu. Elle prit une courte pause avant de reprendre. Faite-vous également partie de ce clan ? J’ai beaucoup de questions, et très peu de réponses. »

Elle fit une longue pause. Regardant de nouveau ses avant bras, elle y concentrait de nouveau une bonne dose de chakra avant qu’ils ne reprennent forme humaine. Moe avait toujours la tête baissée et semblait honteuse. Honteuse d’accabler de tant de soucis qui n’étaient pas les siens, un homme qu’elle ne connaissait pas, d’un clan dont elle ne connaissait rien et à une heure qui ne semblait pas correspondre. A cette pensée, Moe revint planter son regard dans celui de Zoku avant de se pencher très légèrement en avant en signe d’excuse. « Veuillez pardonner mes questions, je suis embêtante si tôt le matin alors que je ne vous connais pas ».
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Migaru
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Ven 17 Avr 2020 - 21:48
En voilà une à laquelle le polymorphe ne se serait pas attendu. Son absence de tact légendaire et son parler impoli venaient de faire ricaner délicatement la jeune femme. Zoku en avait vu et connu des énergumènes mais il tenait là un beau spécimen. Il avait eu bien raison finalement de lui faire cette remarque. Elle devait avoir un grain ou bien elle faisait la tactique fourbe de celle qui lui rentrerait dedans violemment. C’était également pour cela qu’il n’avait pas pris le risque de trop s’approcher. Ça plus le fait qu’il n’appréciait pas le contact avec une tierce personne et le fait qu’il avait sale caractère. Personne n’aimait se faire tripoter un lendemain de beuverie.

La demoiselle avait un prénom singulier et concis. Ce qui était parfait car les noms à rallonge avaient tendance à finir très réduit par le raton-laveur. Souvent pour finir en surnoms désobligeants qui ne faisaient que renforcer le caractère antipathique du polymorphe. Même si son interlocutrice n’avait pas l’air du genre susceptible, il restait méfiant. Ce ne serait pas la première qui joue les gentilles au début pour lui chercher des noises juste après. Zoku avait confiance en ses réflexes mais il pouvait toujours se faire surprendre par bien des façons. Sens en alerte il était prêt à écouter ce qu’elle voudrait lui raconter. Là aussi, il n’allait pas tarder à être surpris. Décidément, cette kunoichi avait plus d’un tour dans sa manche.

Sans avoir besoin de prononcer le moindre mot, l’impensable se produisit. La dénommée Moe leva sa dextre dont l’apparence se mit à changer. De simple membre humain elle passa à une texture plus molle qui prit rapidement la forme singulière d’un tentacule. Cette fois, le raton-laveur comprenait mieux le feeling de la demoiselle sur sa véritable nature. Une sorte d’instinct où l’autre polymorphe avait reconnu son compère rien que par leur proximité. Zoku en découvrait chaque jour un peu plus sur son propre pouvoir. Il ne put s’empêcher de naïvement élever sa paume vers son regard, comme un miroir face à la jeune femme. Les deux bras de sa consœur étaient maintenant sous leur forme animale. Le Yasei l’observa silencieusement, pour une fois, sans l’once d’une moquerie lui traversant l’esprit. Le même état d’esprit dans lequel il s’était retrouvé après sa discussion avec sa senseï.

Apparemment, Moe ne connaissait que peu de choses sur son talent. Elle était une nouvelle venue au sein de la Brume. Son innocence rappelait à Zoku sa propre arrivée au village. A l’exception faite qu’il était loin d’être un innocent de nature. Ceci dit il n’était sûr de rien avec elle. Son sourire charmeur et sa douceur en apparence pouvaient être manipulation ou simplement le côté pile de la pièce de sa personnalité. Le raton-laveur se retrouva presque hébété et répondit d’un petit hochement de tête lorsqu’elle voulut s’assurer qu’ils étaient du même sang. Elle lui signala avoir des questions, ce qu’il comprenait.

La Pieuvre reprit sa forme humaine et resta un moment le visage bas, dans l’attente d’une intervention de son compère qui n’était pas forcément à l’aise avec la situation. Jamais encore il ne s’était retrouvé à la place de celui qui pouvait guider quelqu’un. Un sentiment qu’il ne ressentait jamais commençait à poindre dans son esprit : la gêne. Il en existait plusieurs formes mais celle-ci était particulière. Pas le genre dérangé par quelqu’un ou quelque chose, ni une entrave qui vous empêcher de progresser. C’était une autre forme qu’il n’avait jamais connu et qui le renvoyait à sa fameuse crise de panique lors de la réunion avec Reikan et l’emplumé. Il comprit alors que ce sentiment était partagé lorsque son interlocutrice s’excusa d’être aussi entreprenante à une heure matinale. Levant précipitamment les pattes en l’air, en signe d’apaisement, Zoku la rassura :

- Non non il y a pas de mal.

Il n’aimait pas en arriver là mais son instinct lui disait d’obéir aveuglément à ce qu’il ressentait. Le petit mammifère masqué disparut pour laisser la place au trentenaire à la mine désabusée qu’il était. L’homme renfonça un peu son béret sur le crâne alors qu’il prit place au bord du ponton, les pieds se balançant au-dessus de l’eau. Il observa son reflet grossier sur ce miroir mouvant. Un vague retour de ses traits marqués par la fatigue et ses âneries. En ce moment précis, plus que jamais, il réalisait son âge et sa situation.

Toujours perdu dans la contemplation de ce reflet incertain, il ne perdait pas de vue qu’il était loin d’être seul, et surtout au beau milieu d’une conversation. Il lâcha finalement la surface de l’eau des yeux pour les reporter sur la polymorphe plongée dans l’incertitude.

- Si tu viens de découvrir que t’es pas toute seule, tu dois avoir un paquet de trucs sous le crâne ouais. Je suis loin d’être une tête mais je peux peut-être t’aiguiller sur certains trucs.

Les coudes sur ses genoux et les mains jointes devant lui, il retourna à une observation de l'horizon cette fois-ci.

- Pour ma part j'ai découvert ça étant petit. Je vivais à Ame avec mes parents. Puis on a été séparé et j'ai appris du mieux que je pouvais à exploiter notre pouvoir. J'ai erré pendant quelques années avant de me retrouver ici.
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Yasei Masamune
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Sam 18 Avr 2020 - 22:43
Finalement, il semblerait que le Raton laveur susnommé Zoku avait fini pas se détendre en compagnie de notre jeune protagoniste. Aux excuses de la femme il répondit en levant les mains en l’air en signe de protestation, non comme quoi il n’acceptait pas ses excuses, mais plus comme quoi il n’y avait pas de raison de s’excuser. Moe ne lui avait causé aucun mal. Ayant reprit sa forme originelle au niveau de ses bras, celle-ci mit sa main droite au niveau de sa poitrine en soufflant de soulagement. La dernière chose que la jeune femme désirait était de vexé les gens du village, et plus encore, les gens de son clan. Le léger sourire qui s’était affiché sur le visage de notre pécheresse finit par s’éteindre lorsqu’elle sentit de la part de son interlocuteur une forte concentration de chakra. N’en comprenant pas la cause, elle levait immédiatement les yeux en direction de l’animal à fourrure. Que pouvait-il bien faire ? Pourquoi une telle concentration de chakra ? Allait-il l’attaquer, ou lui montrer quelque chose à son tour peut-être ?

Un léger souffle se fit ressentir alors qu’un instant plus tard, le petit mammifère de fourrure laissait lace à un homme. Blanc de peau, dans la trentaine, avec un air nonchalant. L’animal plus petit que notre héroïne avait laissé place à un grand homme sec bien plus grand qu’elle. Cette idée l’amusa et elle laissa s’échapper un petit sourire en voyant que finalement, Zoku avait accepté de lui montrer sa forme humaine. Ce n’était pas forcément sa forme naturelle car Moe pouvait bien imaginer que cela dépendait de la vision de chaque Yasei. Pour elle par exemple sa forme normale était son enveloppe humaine, non qu’elle rejetait sa partie céphalopode, mais tout simplement car avait découvert cette partie animal visqueux que bien plus tard. Elle était donc plus habituée à être sous forme humaine que pieuvre. L’homme finit par remettre en place son béret correctement sur son crâne avant de se diriger sur le ponton où se trouvait la jeune femme. Finalement un peu plus décontenancée par l’homme que par l’animal, elle attendait simplement une réponse.

Bien que la réponse ne se fit pas attendre longtemps, elle avait eu le temps de venir se placer à côté de Zoku qui regardait son reflet dans le miroir. Finalement, le raton laveur prit la parole, expliquant qu’il avait découvert son appartenance à ce clan quand il était encore très jeune et qu’il vivait à Ame no kuni avec ses parents. D’après les connaissances que lui avait transmise la doyenne de son village de pêcheur, Ame no kuni était le pays de la pluie. L’homme racontait avoir été séparé de sa famille, avoir erré dans le monde avant de se retrouver ici, au village de la brume, capitale du pays de l’Eau. Dans sa voix, Moe ressentait une certaine.. Tristesse n’était pas forcément le mot, une certaine acceptation de son destin, comme s’il avait renoncé à certaines choses et qu’il s’y était fait. Non pas sans souffrance bien entendu, mais il avait accepté son sort, peut-être celui de ses parents où qu’ils soient. Il ne semblait pas forcément satisfait de sa situation, mais faisait avec, comme tout à chacun. Du moins c’était ce que Moe ressentait aux dires du mammifère. Il avait prononcé ces paroles d’une traite, la voix monotone et avec un regard plongé sur l’horizon. La femme aux yeux orangés ne savait pas forcément comme réagir dans cette situation. Elle n’était pas assez proche de lui pour lui donner du soutien, pas assez égoïste pour totalement faire comme si elle n’était pas touchée. Elle décidait donc de marquer un court silence avant de reprendre. Un partage de vécu.

« Je comprends. Je n’ai pas connu mes parents. Je vivais jusqu’à peu dans un village de pêcheur au sud d’ici où mon frère a finalement été emporté par la maladie. J’ai découvert mes pouvoirs il y a quelques années maintenant et une ancienne a partagée son savoir avec moi. C’est ainsi que j’ai appris l’existence du clan Yasei et que j’ai décidée de venir à Kiri. »

Elle marquait une courte pause. Moe était toujours debout, donc elle en profitait pour se mettre à côté de Zoku, dans la même position que lui. Ses pieds ballotaient dans le vide, entre le ponton et l’eau qui n’était pas très loin. Elle essayait maladroitement de forcer sur ses pieds afin de toucher l’eau, mais sans succès. Après cela, elle se mit à regarder son interlocuteur avec de simples questions qui lui expliqueraient certainement beaucoup de choses. « Tu pourrais m’expliquer ce qu’est ce clan ? Connais-tu des membres ici à Kiri ? Elle marquait une nouvelle pause. Par hasard, tu ne connaitrais pas un Yasei Pô ? »
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Migaru
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Dim 19 Avr 2020 - 15:54
Le regard du polymorphe alternait entre l’horizon et la pointe de ses pieds au-dessus de la surface aqueuse. Il n’était cependant pas sourd aux dires de son interlocutrice. Il était rare qu’une première approche se fasse aussi sereinement lorsque le raton-laveur était impliqué. En soit, l’histoire de Moe n’était pas si éloignée de celle de Zoku. Ses parents il les avait connus mais brièvement. Trop occupés qu’ils étaient à le vendre pour une bouchée de pain. Ses talents de traqueur, il aurait aimé les affiner jusqu’à parvenir à l’excellence. Ainsi il les retrouverait pour les confronter, et sûrement leur faire la peau. Mais un polymorphe qui se baladerait avec une capuche en peau d’animal, ça risquait de faire mauvais genre parmi ses compères. La différence entre les deux Yasei résidant dans la fraternité qu’elle avait partagé. Même si finalement, elle se retrouvait seule ici. Comme Zoku.

Ces réponses transmises, Moe se décida à rejoindre le raton sur son perchoir. Elle s’assit à côté de lui. Instinctivement, il eut un coup d’œil en biais pour jauger de la distance entre eux. Il n’appréciait que modérément la proximité avec les autres. Ce n’était pas parce que cet entretien se déroulait de manière avenante qu’il allait en oublier ses principes ou renier son caractère. Sa cousine éloignée devait s’interroger sur ses origines ou son talent. Il n’avait pas eu le même problème, aussi il ne pouvait qu’imaginer le trouble dans lequel elle se trouvait. Lui qui s’était habitué tout né à ses pouvoirs, il n’avait pas traversé la même épreuve. Ce qui le poussait à l’aider dans l’immédiat plutôt que de la conduire directement auprès de Reikan qui saurait habilement l’inviter à rejoindre leur cause.

Comme il s’en doutait, vinrent les questions sur ce qu’était le clan, qu’en était-il des membres et elle poussa même son interrogation à un individu. Avant même de répondre, Zoku prit la peine de réfléchir au nom qu’elle venait de donner. Aussi curieux que le sien d’ailleurs. Pô. Un autre malaimé de ses parents pour avoir un prénom à coucher dehors. Le raton ne le connaissait pas mais il chercha dans sa mémoire la moindre évocation du patronyme. En vain. Il ne pourrait qu’être partiellement utile à sa voisine de ponton quant à leur famille si particulière.

- Bah en soit c’est une vaste famille qui s’est séparée il y a des années de ça. Apparemment autrefois on habitait dans le désert de Kaze. Pas sûr que des gens comme toi ou moi auraient apprécié mais bon ! Puis il y a eu un éclatement, pour des raisons que j’ignore. Je tiens tout ça d’une Yasei qui vit ici. Elle se nomme Reikan et elle a pour but de réunir notre famille justement. Je pourrais te la présenter si tu veux.

La Tigresse avait ce don de se faire apprécier. Même le corbac malotru qu’ils avaient rencontré la première fois s’était montré plus ou moins coopératif. Si ce n’est que le raton avait eu l’envie de la déplumer très rapidement. La jeune demoiselle avait fait preuve d’une patience légendaire pour laquelle il l’avait félicité. Ce n’était pas pour rien que cette jeune kunoichi s’était attelé à une tâche aussi ardue et non un personnage comme Zoku. Ce dernier continua sur sa lancée d’éclaircissement d’Octofille.

- C’est pas un prénom qui me parle. Ça devrait ? Quelqu’un que tu connais ?
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Yasei Masamune
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Dim 19 Avr 2020 - 16:27
La conversation continuait ainsi et les minutes défilèrent à grande vitesse. Au fur et à mesure de la conversation, la fraicheur diminuait au sein du village pour laisser place à une légèr brise qui était extrêmement agréable, suivit par quelques rares, mais précieux rayons de soleil. Ceux-si se reflétèrent sur le peau blanchâtre de Moe qui ne pouvait que ferme les yeux en levant la tête dans leur direction dès que l’un apparaissait. Le village continuait de se réveiller doucement. Les voix se faisaient de plus en plus insistantes au port de Naragasa. Beaucoup de marins et de pêcheurs allaient prendre la mer. Au loin, l’on pouvait voir l’allée principale du port avec un grand navire marchand. Des hommes et des femmes soulevant des caisses de marchandises les faisaient entrer sur le bateau. Il y avait également plusieurs shinobis, tous armés de leur veste de leader ainsi que de divers parchemins qui intégrait le bord. Certainement allaient-ils escorter le bateau pendant une dangereuse escale en direction d’un pays lointain. Ou peut-être était-ce un bateau d’exploration des eaux inconnues. Moe appréciait énormément regarder les gens et imaginer des scénarios, qui finissaient généralement tous par être aussi improbable les uns que les autres.

Revenant dans la conversation en tournant la tête lentement vers le raton laveur au béret quand celui-ci reprit la parole. Sa voix était maintenant plus rassurée, ils avaient changés de sujet et cela semblait lui plaire un minimum. Moe ne pouvait que comprendre, elle par exemple, n’ai mait pas parler de son frère, de sa famille ou de son passée en règle générale. Zoku expliquait alors que les Yasei étaient une très vaste famille. Famille qui s’était séparée au fil des années, autrefois originaire de Kaze no kuni, le pays du vent. Moe laissait échapper un petit rictus d’amusement lorsque celui-ci précisa que le raton comme l’octopus n’auraient très certainement pas aimé le climat. Il n’avait pas vraiment tord à vrai dire, un poulpe et un raton laveur dans le désert, ce serait bien la première fois. Rien que de penser à cette chaleur étouffante, cela mettait des frissons au niveau de l’échine de notre protagoniste. Zoku continuait alors sans pause à parler des Yasei. La famille s’était dispersée pour des raisons qui étaient malheureusement inconnues à Zoku, mais qu’une Yasei du nom de Reikan qui vivait ici à Kiri pourrait surement lui répondre. C’est ainsi qu’il proposa à Moe de la lui présenter. Posant ses mains sur ses genoux, Moe répondit :

« Oh oui ce serait avec plaisir. Merci à vous ! »

Dit-elle avec un sourire franc. Changeait de ton et de sujet, Zoku reprit en prenant en compte la question sur sa connaissance d’une personne du clan nommée Pô. Malheureusement, il ne le connaissait pas et n’en avait jamais entendu parler. Physiquement, Moe tentait de rester profondément neutre, de ne pas afficher sa tristesse sur son visage afin que Zoku ne se pose pas trop de questions. Après tout, bien que très sympathique, elle ne le connaissait que depuis très peu de temps, elle ne voulait pas l’embêter avec ses problèmes et encore moins avec des suppositions. Comme précisé plus haut, elle n’aimait pas et ne voulait pas forcément parler de son paternel tant que cela n’était pas d’une extrême nécessité. Elle se contentait donc de planter son regard sur les marins qui embarquaient sur le bateau avant de reprendre d’un ton neutre. « Pas que je connaisse non, mais une personne qui pourrait m’apporter beaucoup de réponses. Elle marquait une courte pause avant de reprendre avec un sourire. Mais ce n’est pas important, je retrouverai cette personne en temps et en heure. »

La jeune femme se redressait alors pour se remettre sur ses jambes. Elle frottait alors ses vêtements pour y enlever la poussière qu’il pouvait y avoir dessus avant de planter son regard dans celui de l’homme au béret. « Excusez-moi de vous demander ça. Mais je suis assez nouvelle au sein de Kiri. Je ne connais pas forcément le village et je ne connais pas grand monde, vous serait-il possible de me faire faire le tour du village ? Elle marquait une courte pause avant de reprendre. Je ne connais que le port et la bibliothèque pour le moment. » Finit-elle par dire en plantant son regard orangée en direction de Zoku. Bien entendu, elle ne s’attendait pas à ce qu’il accepte forcément, mais cela ferait un engagement de Moe envers Zoku. Comme elle venait de le préciser, elle ne connaissait pas grand monde et tenait forcément à rencontrer des personnes. Qui plus est, Zoku était de son clan et ce serait un grand bénéfice moral pour Moe de connaître et de fréquenter des gens de son clan. Bien qu’elle ne connaissait vraiment pas le village, c’était plutôt une tentative pour apprendre à connaître un peu plus son interlocuteur.
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Migaru
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Dim 19 Avr 2020 - 16:54
La vie portuaire continuait autour du duo de polymorphe. Les marins-pêcheurs se passaient le relais sur les quais. Certains déposaient leur marchandise, d’autre leur pêche et il y avait les dockers qui s’assuraient du bon acheminement de certaines commandes ainsi que de l’organisation du passage sur les quais marchands, laissant les autres aux badauds comme Moe et Zoku. Son interlocutrice n’avait pas caché son enthousiasme à l’idée de rencontrer Reikan. Elles risquaient de bien s’entendre les deux. Ça changerait la Tigresse des caractères conflictuels comme celui du raton.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Moe se referma un peu suite aux réponses sur le fameux Pô. Elle d’abord si curieuse, elle ne s’aventura pas sur le sujet suite aux interrogations du raton. Ce dernier s’était peut-être montré impoli mais il n’était pas équipé du bagage intellectuel pour s’en rendre compte. Ni de la sensibilité sociale. Il préféra associer ça à des histoires personnelles dont il se moquait et qui ne le regardait pas. Ce ne serait pas le premier à blâmer quelqu’un de ne pas partager son histoire. Lui-même n’aurait pas envie d’en discuter maintenant avec elle. Reikan y était parvenue car elle avait sû trouvé les bons mots et son projet avait encouragé Zoku à se fier à elle.

Ce sentiment d’unité qu’elle recherchait était reconnaissable dans la main que lui tendait Octofille. Sans le savoir, elle qui demandait simplement à faire le tour du village, elle poussa le raton à s’interroger sur sa réponse. La première, instinctive, aurait été : nope. Mais après avoir brièvement discuté avec elle, connu son passé, il ne pouvait s’empêcher de s’identifier à elle. Ses premiers jours au sein de Kiri et toujours maintenant où il n’était pas le plus aimé de tous. Il avait cependant eu l’habitude d’arpenter ces rues pour commettre ses petits larcins, son éternel péché mignon. Inconsciemment, la Tigresse avait dû avoir cette inspiration pour lui.

Il se releva en s’aidant de ses bras pour se remettre debout et observer Moe. Ce n’était pas comme si son programme était très chargé et il lui devait bien ça. Entre cousins. Mains dans les poches, il approuva d’un signe de tête.

- Ouais pourquoi pas. Bah pour la bibliothèque t’en connais déjà plus que moi alors !

Il est évident que ce n’était pas le repaire du raton-laveur. Sa visite allait surtout s’orienter sur les quartiers vivants et marchands. Là où il pouvait faire des affaires. leur route prit cette direction, la rue marchande était non loin du port. Là, il commença à pointer certaines échoppes du doigt sur leur passage.

- Là ils font de très bons prix sur les produits frais. Mais un p’tit détour par cette ruelle là-bas et t’arrives direct sur la fenêtre de leur réserve. Moins cher que gratuit.

Il continua son petit tour en indiquant notamment les endroits où il avait été confronté à certaines échauffourées, l’essentiel ayant été provoqué par sa personne bien sûr. Ce n’était pas le plus touristique des tours qui pouvait être proposé mais c’était ainsi qu’il connaissait la ville. Il ne comptait pas brider ses paroles ou sa pensée pour se faire bien voir de la jeune femme. Il assumait son caractère et son passif cleptomane. Il se montrait conciliant en lui servant de guide et il était le Yasei du Raton-laveur. Non du Canard.

Alors que les polymorphes poursuivaient leur route dans le village, ils parvenaient aux bâtiments administratifs en r apport avec toute l’infrastructure shinobi. Ce fut à ce passage qu’une idée vint au raton. Il désigna l’un des bâtiments qui était une sorte de capitainerie où on retrouvait beaucoup de Chûnins. Zoku s’était déjà retrouvé embarqué là-bas pour une bagarre. Il avait échappé à la Kenpei mais pas à l’autorité. S’arrêtant à proximité, il désigna l’édifice du pouce.

- T’as essayé de leur demander là-bas s’ils avaient des infos sur ton Pô là ? Y a quelques Chûnins là-dedans qui pourraient peut-être t’aider s’ils sont pas trop occupés à se goinfrer ou à faire leur paperasserie.
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Yasei Masamune
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Dim 19 Avr 2020 - 17:31
En se redressant, le jeune mammifère acquiesçait à la demande de notre héroïne d’un simple signe de tête. Il allait donc servir de guide autour de la ville à Moe. Ce qui était une aubaine pour elle car non seulement elle allait en apprendre plus sur cette grande ville qu’était Kiri, sur la géographie de ses bâtiments, et elle allait pouvoir rester un peu plus longtemps en compagnie de l’un des siens. La jeune femme aux cheveux blancs fit alors un grand sourire à son interlocuteur alors que celui-ci assurait qu’elle connaissait mieux la bibliothèque que lui. Un autre sourire. Ce genre de réplique était typique d’un homme maladroit qui utilisait l’autodérision en arme, mais cela fonctionnait très bien avec Moe. Elle préférait les gens comme ça à ceux qui se prenait tellement au sérieux qu’ils en devenaient inintéressants, et d’un ennui mortel. Moe elle était une tête, un rat de bibliothèque, elle adorait les livres. Elle s’évadait souvent à travers les histoires des auteurs, et ça avait été d’une grande aide dans le cure de Moe, dans sa voie de guérison aussi bien physique que mental.

Les deux compères partirent donc en direction du centre-ville. Zoku allait lui montrer tout ce qu’il connaissait, ce qui allait parfaitement à notre pècheresse. Elle le suivait en souriant, regardant tout ce qu’elle pouvait et s’instruisant de tout ce que le raton pouvait dire. Ils arrivèrent bientôt sur le marché et visiblement l’endroit préféré de l’homme au béret car celui-ci se mit à pointer plusieurs échoppes du doigt, expliquant qui ils étaient, ce qu’ils vendaient, les prix qu’ils exerçaient, etc. Dont l’une qui vendait des produit frais. Il pointait alors une petite ruelle sombre inutilisée, prétextant qu’en se rendant dans cette ruelle, l’on pouvait directement avoir accès à leur réserve. Moins cher que gratuit. Moe se figeait pendant un instant. Un voleur ? « Voler c’est mal ! » Dit-elle en tapant sans force sur l’épaule de Zoku avec le plat de sa main. Cette réprimande aurait pu être celle d’une mère envers son fils, si elle n’avait pas eu un sourire au moment de dire ça. Bien entendu, cela était fait dans le but de taquiner Zoku, elle ne pourrait se permettre de faire quelconque remarque à cet homme dont elle ignorait tout. Si ça se trouvait, il volait pour se nourrir car il était trop pauvre, si ça se trouvait, il volait pour le compte de la mafia, si ça se trouvait il était malade, un cleptomane.

Ils poursuivirent leur route, quittant de peu la place marchande avant d’arriver devant des bâtiments administratifs, dont certains étaient vraiment très grands. Au loin, des shinobis étaient en train de parler les uns avec les autres. C’est alors que Zoku s’arrêtait net en les pointant du doigt, prétextant que peut-être pourrait-elle aller leur parler de Pô. S’ils étaient dans l’administration ils auraient très certainement des réponses à lui donner, positives ou négatives. Bien qu’une homme idée, elle ne désirait pas faire cela maintenant. Elle voulait profiter du moment de détente qui était devenu rare ces temps-ci. Moe se mit alors doucement à pousser Zoku pendant quelques secondes. « Non non je n’ose pas. Peut-être plus ta… »

Alors qu’ils avaient dépassés les bâtiments administratifs grâce à la force des bras de Moe, ils passèrent tous les deux à côtés d’une autre ruelle d’où venait d’en sortir un homme. Cet homme, qui avait l’air en colère, était sortit précipitamment de la ruelle en administrant un grand coup de poing dans la tempe de Zoku qui fit quelques pas sur le côté, certainement du au choc et à la surprise. Moe fut prise de panique lorsqu’elle se rendit compte qu’environs six ou sept hommes étaient sortis de cette ruelle, tous dans la même colère que le premier. Ils se mirent à entourer le raton qui semblait encore sonné du coup du premier homme. « Alors, tu pensais réellement que nous ne t’avions pas vu passer sur la place marchande. Aujourd’hui tu vas regretter de venir nous voler. » Alors qu’elle voulait le rejoindre, l’un des hommes la repoussait gentiment sur le côté afin de ne pas la mêler à ça. Essayant de se débattre pour passer, l’homme pu finalement l’attraper par le bras en le rejetant un peu plus fort, accentuant la peur de Moe.

« Zoku.. »
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Migaru
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Dim 19 Avr 2020 - 18:08
Moe avait eu une chance inouïe d’être née avec le même sang que le raton. Ce dernier avait imperceptiblement serré mâchoire et poings lorsqu’elle lui avait administré une très légère tape sur l’épaule. Même si c’était bon enfant et loin d’être douloureux, il aurait fustigé n’importe qui d’une flopée d’insultes en plus d’une réplique qui tâche du style : la prochaine tu ramasses une salade de phalanges et ce sera double service. Mais l’hérédité commune l’inclina à ne pas s’énerver à ce point. Il avait pris sur lui pour ne pas faire passer le clan comme un ramassis de sauvages. Il espérait que son comportement aiderait la future rencontre entre les deux femmes polymorphes. Reikan voudrait sûrement qu’il la ramène pour qu’elle lui partage son envie d’unification. Il n’était pas temps à se diviser pour de telles broutilles. Mais il devrait trouver un moyen subtil de lui faire comprendre. Subtil. Dure épreuve.

Lorsqu’il lui proposa l’aide des Chûnins, elle refusa immédiatement. Elle se mit même à insister pour qu’ils avancent afin de continuer leur route. Il ne comprit pas tout à fait sa réaction, lui qui n’avait toujours pas compris qu’il y avait un certain malaise derrière cette histoire. Le contact lui hérissa de nouveau l’échine mais sa patience limitée prenait encore un sacré coup. Il continua sans poser plus de questions. Il connaissait un autre restaurant non loin qu’il pourrait lui conseiller, surtout si elle avait l’envie de faire un tour sur le toit où, là encore, les prix étaient bradés si on empruntait la lucarne du garde-manger.

Le projet fut avorté en même temps que la tempe du polymorphe reçut un violent coup par surprise. Déboussolé, Zoku tituba sur le côté, dans le prolongement du coup de poing. Il se tint le crâne des deux mains alors qu’il prenait conscience qu’ils n’étaient plus seuls. Il y avait eu un coup mais plus d’individus prêts à en remettre. Faisant de son mieux pour ignorer la douleur lancinante, il entendit de loin les provocations de son agresseur. Il ne s’interrogea pas sur son identité ou sur la raison. Il y avait tellement de personnes dans ce village qui devaient lui en vouloir. L’essentiel était de savoir combien ils étaient et comment s’en sortir. En temps normal il se serait assuré d’une humiliation en bonne et due forme ainsi qu’une petite fuite en règle.

Seulement aujourd’hui il se retrouvait accompagné de sa consœur qui se retrouva embarquée dans l’affrontement malgré elle. Elle tentait de l’aider mais elle fut repoussée par les copains de son agresseur. Sa patience avait été mise à rude épreuve quelques minutes avant, là au moins il n’aurait pas à lui demander de mettre de l’eau dans son vin. Clignant des pieds et reniflant à plein nez, Zoku put mettre ses idées au clair en se redressant et en dévisageant l’assaillant. C’était bien ce qu’il pensait, il ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam. En tout cas il ne s’en souvenait plus. Ce qui ne changeait rien à la suite en vérité.

- Aucun jugement les gars. Huit mecs dans une ruelle sombre, je peux comprendre que vous êtes à cran et qu’un joli garçon comme moi vous titille la rétine. Par conséquent j’accepte d’en épargner cinq d’entre vous pendant que les trois autres vont douiller pour le groupe. Vous leur transmettrez le message une fois tous retournés à la queue leu leu dans votre allée. Et avec une plume dans le cul vous formerez une jolie file indienne.

Le pas encore un peu hésitant, Zoku s’était exprimé d’une voix claire et incroyablement calme vu la situation. Même si pour le coup, ses opposants ne risquaient pas d’en faire de même. Le premier à l’avoir frapper resta l’air béat face à autant d’aplomb. Un comportement pareil pour quelqu’un en faute, c’était inouï. Un de ses camarades prit moins bien la provocation et se jeta sur le Yasei. Ce dernier au regard aiguisé le vit arriver et ne le manqua pas. Un coup de pied vint le cueillir au foie. Il termina plié en deux par terre. Cette fois, ce fut trois lascars qui se jetèrent à corps perdu dans la bataille. Le trentenaire laissa alors place au raton-laveur.

Le petit mammifère masqué se retrouva à zigzaguer entre les jambes de ses attaquants, un peu ahuris par ce changement. Ils l’avaient vu marchandise en main mais pas comment il y était arrivé. On ne se méfierait pas d’un raton-laveur. Pourtant celui-là leur apprit à coups de griffes au niveau de l’entre-jambe. Plusieurs paires de genoux finirent à terre, à hauteur du Yasei. Il en profita pour en griffer de nouveau au niveau des yeux. Les autres encore indemnes comprirent qu’il leur fallait agir. Même celui qui retenait Octofille se bougea et vint à sa rencontre. De quelques mudras, Zoku créa de petites marches de terre juste devant les pieds des opposants. La moitié trébucha et termina face contre terre, où le raton leur sauta joyeusement dessus pour les assommer avec la pierre. Le reste se jeta sur lui pour essayer de l’attraper mais la vivacité de l’animal fut salvatrice.

Il en restait trois, dont celui qui l’avait frappé en premier. Les autres étaient à terre, gémissant ou protestant. Deux des survivants semblaient indécis cette fois. Son agresseur était hésitant mais toujours enragé. Zoku décida de prendre les devants ce coup-ci. S’aidant de ses pattes arrière, il se jeta sur celui qui l’avait frappé pour finir sur son visage. S’entama alors une séance de griffures particulièrement vivaces et intenses. Les deux autres ne demandèrent pas leur reste et détalèrent, laissant leur camarade à son triste sort. Arcade sourcilière et bouche n’étaient plus qu’estafilades sanguinolentes suite aux assauts répétés de la bestiole. L’écorché parvint à attraper Zoku pour le jeter plus loin mais il était aveuglé par son propre sang. Il était maintenant à quatre pattes, cherchant à se faire la malle. Le raton-laveur fut rapidement sur lui, administrant un coup de genou magistral en plein dans les tympans. Il valait mieux ne pas être un cristal de l’oreille interne à ce moment. Allongé au sol, le futur sourd n’était pas au bout de ses peines.

Le mammifère bicolore se dressa sur son torse et arrosa le visage d’un liquide jaunâtre dont la provenance ne faisait aucun doute. L’acidité du liquide ainsi que les fraîches blessures arrachèrent un cri d’agonie au malheureux qui se précipita loin de la scène en se débarrassant de l’infect animal sur son ventre. Le souffle haletant, quelques blessures sur les bras et sa forme humaine reprise, Zoku s’assura que sa cousine n’avait rien.

- Tout va bien ?
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Yasei Masamune
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Dim 19 Avr 2020 - 19:49
Toujours à l’écart, Moe s’inquiétait de savoir ce qui allait se passer. Son cœur redoutait un massacre, mais les hommes ne semblaient pas des shinobis, et Zoku avait l’air coriace, donc elle ne connaissait n’y ne se doutait de l’issu de ce combat. Toujours retenu par le bras de l’homme qui l’empêchait de se mêler au combat elle ne bougeait pas en attendant la suite des évènements. Finalement, avant que le combat ne commence enfin, Zoku crachait une flopé de remarque désobligeante en direction de ses détracteurs. Moe semblait choquée. C’était un mélange de machisme malsain avec une grosse dose d’homophobie saupoudré d’un soupçon de grossièreté. La jeune femme ne se trompait guère sur son interlocuteur, c’était un « bourru » comme elle aimait les appeler. Les « bourrus » étaient une catégorie d’hommes et de femmes qui n’avaient pas la langue dans leur poche, et dont les manières laissaient grossièrement à désirer. Cela ne les rendait pas mauvais, ni bon d’ailleurs, juste des personnes avec un caractère particulier, il ne fallait pas être choqué outre-mesure. Zoku faisait donc partie de cette caste de personne. La réaction de ses opposants par contre, ne se fit pas attendre..

Le combat commençait donc avec une réaction très vive de son homologue Yasei. Celui-ci se battit premièrement mains nues avant de finalement se changer en raton laveur, combattant sous cette forme pour gagner en dextérité et en devenant une proie plus difficile à attraper pour ses adversaires. En effet, ils avaient beaucoup de mal à le frapper du fait de sa petite taille. Même l’homme qui retenait notre héroïne avait du abandonner son poste pour partir au combat. Celui-ci se faisait rude. Zoku avait l’avantage de la vitesse et du fait d’être shinobi, et ses opposants eux avaient l’avantage du nombre et très certainement de la motivation pour ce combat. Le mental faisait beaucoup, mais visiblement pas assez. Alors que Zoku était en train de se battre, des personnes se rassemblèrent et commencèrent à faire du vacarme en voyant qu’un combat avait lieu en centre-ville, certains se dirigeaient même vers le centre administratif d’où ils étaient venus afin de prévenir les shinobis.

Moe se dirigeait vers eux en essayant de les rassurer. Mais dans une telle condition le subtile « c’est un malentendu » n’était pas si subtile que ça. Si cela continuait ainsi, des ninjas supérieurs allaient leur tomber dessus, et la journée allait terminer bien plus mal qu’elle ne s’était commencée. Mais fort heureusement, Zoku vint rapidement à bout de ses ennemis. Reprenant sa forme animale et boitant un peu, il revint vers Moe en lui demandant, d’un air légèrement inquiet, si elle allait bien, si elle n’avait été ni blessée ni touchée par l’un des hommes qui avaient si sauvagement agressés Zoku. Elle ne l’avait pas été, ils n’en avaient visiblement pas l’envie d’ailleurs. Ils voulaient très certainement faire passer l’envie au raton laveur de voler chez eux. De la pure vengeance donc. Elle ne répondit pas et se dirigeait d’un pas décidée vers Zoku, les sourcils froncés. Elle finit par l’attraper par le col. La sanction allait être immédiate. Notre héroïne, pleine de courage, tirait Zoku en sa direction avec la main gauche, se décalait sur le côté droit et enfonçait ses phalanges serrées dans la mâchoire d’un des détracteurs de son compère. Le choc entre la petite main de Moe et l’immense mâchoire du pauvre bougre fut intense et non sans quelques craquements. Il tombait à la renverse, comme une planche verticale tombe sur le sol. Il échappait une plainte sourde avant de quitter les lieux.

Moe baissait lentement la tête, puis vint à s’accroupir, ramassant quelque chose sur le sol. En remontant, elle montrait sa trouvaille à Zoku. « C’est une dent ? » Dit-elle avec un grand sourire. Elle n’en avait pas l’air, mais elle semblait être plutôt forte notre pècheresse. Des voies s’élevèrent dans les airs, des shinobis surement. Il fallait se sauver. Faisant signe à Zoku de la suivre malgré son état, ils se mirent à courir en direction opposée des voix, afin de fuir, de se cacher pour essayer de terminer la journée correctement. Au bout de quelques minutes, ils s’arrêtèrent, essoufflés. Elle rigolait à plein poumons avant de reprendre la parole d’une voix aussi forte qu’elle le pouvait, et au vu de la course qu’ils venaient de faire, elle n’était pas très forte, ni concise.

« Et bien avec vous on ne s’ennuie pas. Bon évitons cette partie du village pendant un petit moment. Que souhaitez-vous faire maintenant ? »
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Migaru
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Dim 19 Avr 2020 - 21:25
La question du raton eut pour seule réponse une empoignade qu’il n’aurait jamais imaginé de la part de la jeune femme. Puis il repéra le poing armé prêt à frapper. Elle n’était pas sérieuse ?! Il se démène d’une bande de malotrus et c’était lui qui finissait avec un œil au beurre noir. Cela lui apprendrait à faire confiance à la famille. Dans le même geste, son visage se retrouva décalé sur le côté alors que le poing prêt à l’emploi vint s’écraser en plein dans la face d’un des tabassés. Il avait trouvé la force de se relever pour venir s’occuper du Yasei imprudent. La frappe de Moe l’envoya au tapis une bonne fois pour toute.

Sous le choc de cette violence insoupçonnée, Zoku put reprendre un peu son souffle alors que sa cousine fouillait par terre. Elle devait avoir perdu quelque chose dans l’agitation. Le raton jeta un regard derrière lui pour jauger de son travail. Il y avait du progrès. Il y a de cela plusieurs mois il avait fini dans le même état face à autant de gars. Il avait pu profiter des enseignements du chef des Sabreurs d’ailleurs. Il réalisa sous ce spectacle qu’il avait fait des efforts sans même s’en rendre compte. Une vision encourageante pour lui et son avenir. Lorsque son regard revint à Octofille, elle venait de se redresser, un petit objet entre les doigts. Une dent pour être exact. Zoku ricana :

- Bien joué tu vas pouvoir te faire un collier souvenir avec ça. Je t’avais dit que le coin était bourré de bonnes affaires.

L’agitation avait ameuté des curieux qui eux-mêmes avaient ramené des membres de l’armée du village. Si les Chûnins mettaient leur grain de sel là-dedans, ils étaient tous deux bon pour un redressement. Maintenant que Moe en avait frappé un, elle serait considérée comme complice du raton-laveur. Sans même se concerter, ils détalèrent aussi rapidement que les moins courageux de leur groupe d’agresseurs. Comme à son habitude, Zoku avait récupéré sa forme animale pour plus de vélocité. Ils coururent sans interruption jusqu’à s’estimer hors de danger. La polymorphe conseilla de ne pas approcher du quartier un moment avant de demander la suite du programme. Elle avait constaté qu’on n’était jamais au bout de ses surprises avec le raton.

- C’est déjà ce que j’étais censé faire, je m’y pointais toujours en raton-laveur pour m’éviter d’être grillé. Et puis j’y allais de nuit mais là je vais éviter le temps de quelques semaines.

Après quoi, il scruta les alentours à la recherche d’un endroit intéressant à lui faire visiter. Il n’oubliait pas sa tâche mais ne retrouvait rien de palpitant. L’enseigne d’une taverne cependant attira son regard. Il la désigna du doigt sans rien dire, la devanture parlant d’elle-même. Le duo se rendit à l’intérieur où peu de monde commençait déjà la descente jusqu’aux abimes obscures des méfaits alcooliques. Zoku se laissa tenter par son penchant pervers en demandant une bouteille de sake. Ils prirent place et il songea immédiatement à ce qu’ils venaient de vivre, notamment la frappe de Moe.

- T’avais oublié de me dire que tu savais te battre ! Je pensais pas que t’étais shinobi du coup. T’aurais peut-être pu m’aider avant, railla-t-il. T’as appris ça chez tes pêcheurs ?!
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Yasei Masamune
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Dim 19 Avr 2020 - 22:36
Alors que les deux compères reprenaient leur souffle, le raton laveur acquiesçait aux dires de Moe de ne pas remettre les pieds dans le quartier pendant un moment. Quelques minutes plus tard, les deux compères reprirent le chemin pour se rendre dans un nouvel endroit. Puis finalement, ils s’arrêtèrent dans une taverne. Le temps filait et le soleil était haut dans le ciel. Alors que Zoku proposait cette solution à la jeune pècheresse, celle-ci ne s’y opposait pas et suivit le raton dans la taverne. Les deux compères s’assirent à une table alors que le serveur arrivait déjà dans leur direction. Zoku commandait lui du saké alors que Moe elle demandait du thé. Lorsque le serveur avait prit la commande, il se retirait et c’est le moment qu’avait choisit Zoku pour poser quelques questions à la femme aux cheveux blancs.

Il revenait sur le fait qu’elle ne lui avait pas dit qu’elle savait se battre. Un petit sourire s’affichait alors sur le visage de Moe alors qu’elle réceptionnait son thé. Elle prit une cuillère afin d’agiter lentement le breuvage pendant que Zoku lui récupérait son alcool. « Ce n’est pas forcément la première chose que l’on dit lorsque nous rencontrons quelqu’un monsieur Zoku. Elle prit une gorgée de thé avant de reprendre. Dans mon village, lorsque j’ai appris l’existence de mes pouvoirs, la doyenne du village qui était une kunoichi à la retraite a prit soin de moi et de mon frère. Elle m’a appris tout ce qu’elle savait : de la géo-politique jusqu’aux arts ninjas. C’est ainsi que j’ai appris à me battre et que j’ai décidé de devenir kunoichi de Kiri. »

Moe marquait de nouveau une pause, plus longue cette fois-ci, afin de laisser le temps à son homologue de comprendre tout ce qu’elle disait. Elle pourrait également parler de son père et de son frère, mais c’était bien trop tôt. Elle ne connaissait pas encore assez Zoku pour tout lui confier, et en aurait-il même seulement envie ? Son côté nonchalant n’était pas désagréable, mais cela pouvait également avoir des désavantages, dont de savoir si ce qu’elle pouvait bien lui raconter était pour lui, intéressant ou pas. Elle prit une nouvelle gorgée de son thé avant de plonger son regard dans celui de son homologue, elle aussi avait des questions concernant Zoku. « Et vous alors ? »

Notre jeune protagoniste regardait alors autour d’elle lentement. Il y avait déjà beaucoup de monde dans la taverne, certains qui buvaient, mangeaient, il y avait aussi des marchands qui venaient vendre leurs marchandises, d’autres qui venaient pour essayer de se faire recruter. Le village avait vraiment prit vie ces dernières heures, c’était un spectacle très agréable à voir. Continuant à boire son thé, elle continuait de scruter le monde dans la taverne. Elle pensait également à son frère, Moe aurait aimé qu’il puisse voir tout ça, vivre cette vie. C’était tout ce don il avait toujours rêvé. Il voulait absolument habiter à Kiri, suivre la voie Kirijin, voyager. Il était téméraire, toujours prêt à l’aventure, tout le contraire de sa sœur, tout le contraire de Moe qui n’aspirait de base, qu’à une vie tranquille. Mais le destin fut différent, les choses furent plus compliquées. Le sort s’était acharné sur cette famille et en avait retiré un membre. Mais il en était ainsi.
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Migaru
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Dim 19 Avr 2020 - 23:14
Le polymorphe s’était désaltéré d’une traite d’une coupole de son saké. Pendant cet acte, jugé impoli par les bonnes mœurs, il avait eu le droit à une remarque de son interlocutrice qui lui signalait qu’il n’était pas coutumier de parler de la profession shinobi dès une rencontre. Zoku se sentit comme un enfant boulimique pris la main dans le paquet de gâteaux. Avant de se faire la remarque silencieuse qu’il valait mieux que la rombière se calme. Bien sûr il avait compris de travers la remarque mais l’alcool fort ingéré lui brûlant chaque recoin de l’œsophage l’écarta du sujet.

Après une gorgée de thé, Moe s’expliqua sur ses compétences et la manière qu’elle avait eu d’apprendre à l’extérieur du village. Au final la voie du shinobi était tellement répandue qu’il n’était même plus obligatoire de faire appel à une infrastructure comme un village pour pouvoir intégrer une académie et y apprendre les principes de base. La preuve en était de cette jeune femme qui tenait son savoir d’une retraitée. Assez curieux comme technique d’apprentissage mais il supposait que ça avait été efficace, surtout au vu de la droite qu’elle avait.

- Pfiou géo-politique en plus ! Pardon madame la ministre ! Et même en apprenant toutes les merdes qui se font un peu partout dans le Yuukan à cause des shinobis t’as eu envie de venir ici ?!

La remarque n’était pas faite sur le ton du reproche mais plus du questionnement véritable. Les deux semblaient si contradictoires qu’ils éveillaient une pure curiosité chez le raton. Venait son tour quant à s’expliquer sur les raisons de sa vie de shinobi. C’était tout de suite plus compliqué et surtout moins noble. Mais comme d’habitude, Zoku n’éprouvait pas vraiment de gêne sur sa situation. Plutôt de la méfiance. Mais au point où ils en étaient, elle s’était retrouvée embarquée dans une bagarre avec lui, l’ayant même aidé à s’en sortir. Il pouvait la compter parmi les personnes potentiellement cool. A vérifier sur dossier et candidature.

- C’est bien parce que c’est toi ma p’tite Poulpy. Entre Ame et ici j’ai connu quelques déboires qui font que je ne peux plus mettre les pieds sur le Continent, sous peine de me faire trouer la peau par quatre beaux bâtards. Du coup je suis tombé là parce que j’ai fui et qu’il y avait que ça à faire sur ce caillou.

Il vida une nouvelle fois sa coupelle remplie à ras bord. Son gosier s’embrasa et il laissa échapper un soupir rassasié. Il se remettait de sa course poursuite mais vérifia autour de lui s’il n’y avait pas eu de nouveaux arrivants à la mine patibulaire cherchant un raton-laveur et une nana blanche comme un cadavre. Même s’il n’était plus sous forme animale, un spectre comme l’Octofille ne passait pas inaperçue. Heureusement ils étaient tranquilles pour un moment. Les idées embrumées comme ces terres, il poursuivit sans gêne.

- Ton frère était un des nôtres aussi ?
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Yasei Masamune
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Dim 19 Avr 2020 - 23:47
Un grand sourire s’affichait sur le visage de Moe lorsque son compère et complice du jour se moquait ouvertement d’elle quant à l’apprentissage de la géo-politique de la part de la doyenne. C’était visiblement une ministre de la haute d’avoir ainsi étudié la géo-politique. Il est vrai, à l’entendre, que cela faisait tâche, mais c’était pourtant vrai. Ce qui n’était au départ qu’une aide pour découvrir ses propres pouvoirs et ça s’était progressivement transformée, sans qu’elle ne s’en rende compte, en véritable éducation militaire. En y repensant, elle se sentait un peu comme le dindon de la farce dans cette histoire. A l’occasion, elle irait toucher deux mots à la doyenne afin de comprendre ses motivations quant à une éducation tellement poussée. Les paroles suivantes de la part de l’homme raton étaient par contre tout de suite moins amusantes. Il prétextait que beaucoup de « merdes » arrivaient dans le Yuukan et que malgré cette éducation, elle avait voulu intégrer Kiri. Son visage, bien que moins illuminé, n’était pas sombre pour autant.

« Malheureusement je n’ai pas forcément eu trop de choix. Le vagabondage comme vous Zoku ne m’était pas permis. J’ai donc terminée ici à Kiri. »

Vint alors le moment où Zoku devait lui rendre des comptes sur sa vie shinobis. « Poulpy ? » Questionnait alors la pècheresse alors que Zoku allait commencer à parler de lui. Il venait tout juste de l’appeler « ma petite Poulpy » en référence bien entendu à son pouvoir céphalopodien. Elle me savait pas vraiment comment réagir à cela. C’était marrant bien entendu et Moe eut un petit sourire, mais était-ce une blague ? Etait-ce un surnom ? La doyenne ne l’avait visiblement pas préparée à ce genre de comportement. Mais soit, Moe continuait à écouter le raton en se disant, profondément, qu’un lien se créait entre les deux Yasei. Non seulement Moe avait écrasé son poing dans la figure d’un homme pour le protéger, mais maintenant, ils se donnaient des surnoms. Au moins, son objectif de se rapprocher de personnes prenait alors vie, progressait de plus en plus, petit à petit. Une réussite charmante. Buvant une nouvelle gorgée de thé et en finissant sa tasse, elle prit alors la théière pour se resservir une tasse tout en écoutant les paroles de l’homme raton.

Celui-ci avait connu pas mal de problème entre Ame et Kiri. Il ne pouvait pas aisément remettre les pieds sur le continent sans que de « méchants monsieurs » ne veuillent sa peau. Notre bad-boy avait donc du quitter le continent pour venir échouer sur cette archipel afin de continuer sa vie. Une histoire sans détails, mais qui viendraient certainement avec le temps, surtout que maintenant elle avait un surnom : Poulpy. Moe acquiesçait instinctivement en regardant sa tasse et en écoutant les histoires de Zoku. Celui-ci buvait, peut-être un peu trop, de saké entre quasiment chacune de ses paroles avant de reprendre avec quelque chose de plus.. Compliqué. Il venait de parler du frère de Moe. Ca faisait bien trop de fois que son frère était évoqué et malheureusement, notre héroïne ne pouvait cette fois-ci pas cacher sa tristesse. Elle posait sa tasse un peu violement, sans le faire forcément exprès, renversant un peu de thé sur la table, maladroite qu’elle était. Elle mit alors une serviette dessus pour éponger, tout en prenant une mine de plus en plus sombre. Malheureusement, il n’était plus possible cette fois-ci de cacher sa tristesse. Redressant finalement la tête quelques secondes plus tard, elle fermait les yeux en affichant un sourire dissimulant très maladroitement et faussement les émotions qui se lisaient sur son visage.

« Que diriez-vous de m’emmener voir cette fameuse Reikan ? »
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Migaru
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Lun 20 Avr 2020 - 0:30
Apparemment le fait de barouder dans le Yuukan n’était pas permis à la polymorphe. Cette raison saugrenue arracha un lever de sourcil chez le Yasei. Il n’y avait pas plus pur sentiment de liberté que de vagabonder où bon vous semble. Il allait finir par se demander si elle n’était pas véritablement une figure politique importante. Style la fille d’un Daimyô ou quelque chose dans ce goût-là. Et l’histoire de fille dans un village pêcheur ce serait du pipot. Peut-être qu’elle s’était inspirée du premier produit exporté. Les théories allaient bon train sous le béret de Zoku.

Elle s’était également surprise du surnom qu’il lui avait donné naturellement. Il avait toujours tendance à faire ça mais jamais par sympathie. Il avait une belle flopée de visages qui lui revenaient en tête avec tous les surnoms dégradants qui allaient avec. Elle avait beaucoup de chance qu’il la supporte car elle aurait pu mal tomber. Il eut un petit haussement d’épaules en réponse à sa surprise.

- C’était ça ou Davy Jones.

Il s’envoya un nouveau saké alors que son regard vagabondait parmi les visages des clients. Certains autres surnoms lui venaient et aucun n’était flatteur. Il s’en amusa et il avait balancé sa question de manière innocente en continuant son petit tour d’horizon à la recherche d’une belle tête de vainqueur. Le bruit de la porcelaine posée brutalement sur la table le tira de sa réflexion. Il détailla du regard sa cousine qui semblait en plein nettoyage de la table. Toujours l’air interrogateur, il ne comprenait pas ce qui venait de se passer, et surtout il n’avait pas fait attention à sa réponse. Peut-être pour ça qu’elle avait jeté sa tasse, par énervement ? Elle releva les yeux et cette fois, même un rustre que comme Zoku comprit. Un petit silence gêné semblait planer depuis des heures au lieu de la seconde qu’il dura véritablement.

Pour passer à autre chose, Moe réclama à voir Reikan. Une bonne idée qui lui permettrait de se tirer de cette passe compliquée. Zoku acquiesça en balbutiant qu’il allait régler la note. Il partit au comptoir jeter un billet et fila dehors pour retrouver Octofille. Il lui accorda un léger regard de côté alors qu’il fouillait à sa ceinture pour récupérer le rouleau que sa senseï lui avait confié. Il l’avait précieusement gardé par plaisir de collectionneur et voilà qu’aujourd’hui il en devenait utile. Il le porta à ses narines devenues truffe. Puis il n’eut qu’à humer l’air afin de se laisser guider par son instinct animal.

Après plusieurs dizaines de minute de marche, ils parvinrent à une sorte de temple qui se trouvait à proximité du centre-ville. L’endroit était paisible et son entrée semblait libre. Zoku s’y reprit à deux fois pour s’assurer que c’était la bonne piste. Il ne se trompait pas. Curieux endroit où trouver la Tigresse mais après tout pourquoi pas. Ils firent leur entré pour découvrir plusieurs effigies métalliques abîmées par le temps. La rouille s’était déposée sur beaucoup des statuettes devant lesquelles certaines personnes silencieuses se recueillaient avec chacun des mouvements propres. Certains firent sourire le raton qui continua néanmoins son chemin. Au centre de l’édifice se trouvait un jardin. Il y avait une silhouette familière qui s’y trouvait, seule parmi les plantes. Zoku fit un signe de la tête à Moe et s’engagea vers sa senseï. Arrivé à son niveau il l’interpella :

- Salut cheffe. Désolé de te déranger, je me suis dit que tu serais contente de rencontrer une cousine à nous.

Puis d’un mouvement de la main, il désigna Octofille qui le suivait de près. Il ne se faisait aucun souci pour elle de ce qu’il connaissait de sa cousine éloignée.
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Yasei Reikan
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Lun 20 Avr 2020 - 1:55
Hiver de l'An 203, Village de Kiri, Seidou no Shiden

Loin des funestes terres mises à feu et à sang par l'égoïsme des nations continentales, existait un Archipel gorgé de mystères, de surprises. À lui seul, le Pays de l'Eau incarnait cette face cachée du monde, nébuleuse et étrangère à tous ceux qui n'avaient jamais osé le fouler. Mais cela ne lui avait en rien empêché d'être en proie au danger extérieur, à une menace que même les flots les plus impétueux n'avaient su arrêter ; celle du Démon à trois queues, que le village avait laborieusement réussi à maîtriser grâce à la solidarité sans faille de ses combattants, de ses enfants. Et malgré les terribles épreuves que la Cité Brumeuse avait traversé, la Tigresse blanche continuait à y entrevoir une lueur d'espoir et à croire qu'elle pouvait devenir cet havre de paix qu'elle souhaitait tant toucher du bout des doigts, depuis sa plus tendre enfance. Cet optimisme était tel que la Fille du Lion de l'Atlas y avait décelé l'opportunité de réaliser son rêve et réunifier les siens et de faire du village de Kiri, le berceau du clan des métamorphes.

Voilà donc pourquoi Yasei Reikan aimait passer le peu de son temps à libre à côtoyer l'ataraxie et à se laisser bercer par la douceur de ce pays, au cœur d'un de ses abris spirituels les plus reposants. Comme si cela était un avant-goût de la réalisation de ses idéaux, qui elle, s'avérait manifestement bien plus éprouvante.

Même la veille de son départ pour le Pays du Vent ne put faire entorse à cette habitude. Sous les rayons d'un soleil mourant, la jolie brune profitait du frais et douillet jardin de mousse de la maison des divinités oxydées pour répondre à ses nombreuses lettres et surveiller deux petits fauves à sa charge, qui n'hésitaient pas à gambader à travers l'humide verdure. Si son cœur peinait à ne pas se laisser avaler par les inquiétudes d'un lendemain incertain, la tranquillité de l'endroit lui permit de mieux supporter le tas de responsabilités qui pesait sur ses épaulières de lions dorées, comme à chaque fois. Ainsi s'était-elle terrée dans un sage silence, à l'écart des rares passants qui n'osaient pas dépasser les statues pour aller rejoindre cette bulle d'intimité naturellement brumeuse. Mais deux d'entre eux n'hésitèrent pas à le faire, à sa plus grande surprise.

L'Héroïne de l'Eau sortit de ses songes, interpellée par la voix de son lointain cousin qui l'en extirpa de force. Ses yeux éthérés trouvèrent d'abord un repère sur la silhouette du raton-râleur, tandis que ses fins doigts relâchaient déjà leur emprise sur son crayon de papier et son carnet de lettres. Une fois ceux-ci déposés avec délicatesse sur la planche de bois à côté, la féline se dressa sur ses jambes pour révéler une posture au dos anobli par le temps et l'effort, saluant au passage Zoku et la charmante fille qui l'accompagnait par un petit mais taquin sourire tout juste peint sur ses lèvres charnues.

« Ça faisait un moment tiens, Zoku. Une... cousine à nous, dis-tu? »

Surprise par l'annonce de son confrère, Reikan haussa légèrement les sourcils avant de déposer son regard myosotis sur la fameuse. Sa tête se tourna légèrement, entraînant la courte balade de sa longue chevelure de jais dans son dos et le tintement de ses boucles d'oreilles griffues dans le vide. Outre sa fière attitude, la Yasei à la peau dorée par le soleil de Kaze avait le don d'inspirer l'exotisme, aussi bien par les voiles orientaux de sa tenue que par les éphélides qui parcouraient ses joues. Elle était de ceux qui, rien qu'à travers leur apparence, intriguaient au premier coup d’œil et savaient imposer un respect mêlé de curiosité. Aussitôt, la changeforme chassa sans remords l'étonnement de ses traits pour mieux préparer le retour de son légendaire sourire, visiblement comblée par la visite de son élève et la rencontre avec une autre personne qui partageait son sang.

« Je suis Yasei Reikan, fière enfant des Bêtes, Chūnin de la Brume et Capitaine de la Kenpei. À qui ai-je l'honneur? »

*Seidou no Shiden (青銅の神殿, litt: Temple du bronze oxydé)
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Yasei Masamune
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Lun 20 Avr 2020 - 10:58
Un rayon de soleil perçait la froideur de l’ambiance qui s’était installé dans la réunion des deux homologues Yasei par la faute maladroite de Moe. Soulevant lentement son visage, le soleil semblait effacer sa mine triste pour laisser place à une mine réconfortante, avec un léger sourire s’affichant sur ses lèvres roses. L’homme en face de notre jeune femme céphalopode s’était levé pour régler l’addition, obtenant ainsi toute la gratitude et la reconnaissance de la pècheresse aux cheveux neige. Un simple sourire adressé servait de remerciement chaleureux quant à cet acte désintéressé. Celui-ci avait acquiescer à la demande de Moe d’aller voir cette fameuse femme, cette membre du clan Yasei : Reikan. Se levant de sa table après avoir terminé son thé, elle remettait sa chaise en dessous de sa table avant de saluer le serveur d’un simple signe de la main. Les deux compères sortirent alors de la taverne sans se presser, Zoku passant devant Moe. Celle-ci aimait à suivre les gens, non devenir celle que l’on suivait. C’était une femme simple et introvertie qui n’aimait que très rarement être mise en avant de la scène.

Pendant de longues minutes, les deux polymorphes marchèrent côte à côte en silence observant le paysage, les gens qui circulaient dans la ville. Moe, d’un pas en retrait, profitait elle de la chaleur bienfaisante du soleil. Celui-ci était assez rare à Kiri, car souvent masqué par une épaisse brume. Finalement, la curiosité de notre pècheresse aux cheveux blancs l’emportait sur l’endroit où était en train de le mener notre raton préféré. Celui-ci avait reniflé un parchemin en ayant changé son nez en truffe pour profiter de l’odorat de sa race totémique. Il suivait simplement cette odeur, menant les deux héros dans une sorte de temple. Moe se délectait de cette vision, elle aimait ce genre d’endroit pour la sérénité qui s’en dégageait. Un lieu de culte ou le silence était généralement entité suprême, respecté et adulé. Alors qu’elle observait les statues, les personnes qui se recueillaient, Zoku freinait le pas, ils étaient vraisemblablement arrivés à destination. Se concentrant sur ce qui se passait devant elle, Moe se décrivait la scène.

L’homme au béret prenait la parole afin de s’adresser à une jeune femme, visiblement la supérieur de ce dernier. Moe ouvrit ses paupières, concentrant son regard orangé en direction de cette jeune femme qui se dévoilait, sous un sublime apparat. Elle possédait une grande chevelure noire se balançant dans son dos au rythme de ses mouvements, quelques bijoux qui enjolivaient le tout. Avec une peau dorée par les gênes ou le soleil, cette femme rayonnait de splendeur. Si ce n’était le titre qu’elle se donnait en se présentant que notre « Grande Pècheresse », son apparence dégageait une aura particulièrement agréable. C’était le genre personne avec qui l’on ne pouvait pas, même en le souhaitant, ne pas s’entendre. Elle était impressionnante, et inspirait une certaine sérénité, comme ce lieu que Moe trouvait magique. Aux paroles de la « cheffe » de Zoku, notre héroïne inclinait respectueusement la tête en avant, laissant tomber sa chevelure blanche et pure le long de ses joues, ne dissimulant pas un regard amusé et fasciné envers la jeune femme. Finalement, elle rencontrait beaucoup de ses semblables aujourd’hui, et pas n’importe qui. L’avenir semblait prometteur..

« Je me nomme Moe, originaire de Tamô, un village de pêcheur au sud de Kiri. Enchantée de vous rencontrer. Elle marquait une pause en redressant lentement la tête. Son interlocutrice avait son regard azur planté dans le regard ambre vif de Moe. Je suis arrivée à Kiri il y a très peu de temps et bien naturellement je cherche des réponses quant à mes origines liées à notre famille. J’ai rencontré monsieur Zoku ce matin, et il m’a parlé de vous, assurant que vous pourriez très certainement clarifier certaines de mes interrogations. »

Dans la présentation de son interlocutrice, Reikan avait prononcé un nom qui était inconnu à Moe. Kenpei. Qu’était-ce ? Mettant une partie de sa chevelure blanche tombée sur ses joues derrière son oreille, Moe continuait de regarder autour d’elle, fascinée par ce qu’elle voyait. Ce genre d’endroit était précisément ce qu’il fallait pour réfléchir. Mais l’heure n’était pas à la réflexion. Plantant de nouveau son regard sur Zoku une première fois puis sur Reikan, Moe continuait. La jeune femme était partagée entre le fait de vouloir tout connaître et de ne pas devenir un boulet à la cheville de ses deux compères avec toutes ses questions. Cependant, elle osait. « Capitaine de la Kenpei, qu’est ce donc ? Et quel est cet endroit magnifique ? »
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Migaru
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Lun 20 Avr 2020 - 17:02

Zoku accorda un sourire en coin à sa senseï qui gardait toujours son attitude avenante. Tout le contraire du mammifère masqué, et pourtant il s’en retrouvait lui-même un peu adouci en sa présence. Elle avait su voir au-delà du masque de nonchalance, d’impolitesse et exaspérant. Un acte dont il la remerciait en se modérant à ses côtés, même si parfois le naturel reprenait un peu sa place. Il était cependant ravi de pouvoir lui amener quelqu’un qui pourrait peut-être embrasser leur cause. Reikan avait su faire entendre raison au raton acariâtre, elle risquait donc d’avoir un peu plus de plaisir à converser avec la compagnie de Moe.

Les présentations étant faites de manière conventionnelle, Zoku se sentait de trop. Cependant il ne prit pas la décision de partir. Il profita d’un petit rebord où s’était posée Reikan pour y prendre place à son tour. Une planche et de quoi faire de la correspondance y avait été déposé par la Tigresse. D’ordinaire il y aurait jeté un œil mais il s’en abstint. Ce n’était ni le moment ni la personne pour faire ça. Au-delà de sa gentillesse, elle était une guerrière redoutable. Quelques civils en colère, le raton-laveur avait réussi à les gérer mais il savait parfaitement impensable d’espérer terrasser sa senseï même s’il recevait l’aide d’Octofille.

Sa part du marché était remplie, il aurait pu regagner son cagibi mais il était curieux de voir quelle voie prendrait cette jeune polymorphe qu’il avait rencontré par hasard. Il ne la connaissait que d’aujourd’hui mais il avait un bon pressentiment. Déjà parce qu’elle avait tenu jusque-là pendant presque une journée aux côtés du raton. Ce qui relevait de l’exploit. Ou du fait qu’elle ne connaissait personne d’autre dans le village. Ça par contre c’était bien plus probable comme hypothèse. Il ne serait lui-même pas étonné qu’elle l’ignore maintenant qu’elle connaissait quelqu’un d’autre à peu près normal.

Zoku allait se contenter d’observer ce face à face intéressant de deux univers diamétralement opposés mais pourtant liés par une anomalie génétique ayant réuni tout ce curieux monde autour d’une cause commune. A considérer que la Pieuvre adhère aux propos et idéaux de la Tigresse. Même si d’un côté, il ne s’en faisait pas trop.
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Yasei Reikan
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Mar 21 Avr 2020 - 1:03
Pour l'heure, la Fille du Vent ne put se résoudre à détacher ses pupilles prédatrices de cette toute nouvelle connaissance, qui était loin d'être des moindres. Dans ses iris régnait une flamme d'éther très singulière, réaction instinctive qui témoignait en tout point de l'intérêt qu'elle portait à celle qui se tenait au-devant. Plus que quiconque en ce monde, Reikan était sans doute l'une des personnes qui chérissaient au plus haut point les siens, ceux qui étaient la chair de sa chair. Les enfants des Bêtes incarnaient la prunelle de ses yeux, quand bien même ils avaient été morcelés aux quatre coins du globe. Une chance que cette dénommée Moe ait vu le jour sur cet Archipel, là où la féline avait choisi d'établir sa tanière de rêves et d'espoirs, après avoir quitté la mer de dunes qui avait supporté ses premiers pas et entendu ses premiers souffles. Depuis toute jeune déjà, elle avait su entretenir cette noble idée selon laquelle chaque métamorphe, peu importe l'animal qui l'habitait, était particulièrement unique en son genre et méritait de naître dans un monde bien moins affreux que celui-ci.

Mais la Tigresse blanche ne pouvait pas envisager d'écraser la cruauté des Hommes à elle seule.

Son amour pour ses pairs l'avait poussée à se lancer dans une monstrueuse quête de réunification, formidable et terrifiante à la fois. Et cette quête prenait forme au cœur du Pays de l'Eau aujourd'hui et depuis plusieurs saisons déjà, avant d'être étendue au Pays du Vent et bien plus encore demain. Rien qu'à travers ses questions, Moe fit preuve de son ignorance à l'égard du système militaire et ninja de la Cité Brumeuse et fâcheusement, plus encore au sujet de ses origines claniques. C'était là quelque chose de fort regrettable pour la métamorphe, elle qui n'avait jamais cessé d'éclairer la lanterne des changeurs de peaux placés sur son chemin. Ainsi, elle s'apprêtait à chasser avec joie l'obscurité d'esprit de son vis-à-vis, soutenant le contrat visuel avec. Son teint hâlé et l'éther de ses yeux tranchaient délibérément avec le teint laiteux et les pépites d'or de Moe, sans parler de leurs chevelures respectives qui étaient aussi opposées que l'ombre et la lumière. Pourtant, tout semblait les rapprocher aux yeux de la Fille du Désert.

À commencer par le sang qui coulait dans leurs veines et la folle bestialité qui parfois s'amusait à tambouriner contre elles.

« Yasei Moe. Je suis ravie de faire ta connaissance et te souhaite la bienvenue à la Cité Brumeuse. Ici, la Kenpei, ou la Main de la Justice, représente en quelque sorte la police de Kiri, le corps qui veille à la sécurité du peuple de la Brume. Pour ce qui est de cet endroit, nous nous trouvons au Temple du bronze oxydé, dont les ascètes ne cessent d'entretenir l'état et la tranquillité. »

Reikan laissa son sourire s'envoler, gardant toutefois un visage apaisé et confiant. Son regard s'en alla réaliser une courte balade auprès de la faune et de la flore du jardin, comme si elle espérait démêler l'amas de pensées qui rebondissait contre les parois de son psyché. Une légère brise embrumée vint parcourir ses mèches d'ébène parsemées de préciosités, balayant sans remords les petites incertitudes intérieures qui essayaient d'entacher sa sagacité. Ses idées recentrées, elle retourna son faciès en direction de Moe, elle qui avait titillé son intérêt et à qui elle avait tant de choses à dire. La jolie brune leva sa dextre sur le côté, souhaitant faire table-rase de la réalité en espérant la transporter autre part grâce à la spiritualité de la maison. Comme elle l'avait fait avec son frère d'armes Yasei Zeref, sa tendre cousine Yasei Akane, son fidèle raton-râleur Yasei Zoku et bien d'autres encore, la Tigresse blanche se devait de transmettre la flamme de son clan à celle qui réclamait la levée du voile sur ses origines.

Une flamme qu'elle s'obligeait à entretenir éperdument pour qu'elle ne s'éteigne plus jamais.

« Si j'ai bien compris, le Pays de l'Eau est tout ce que tu as connu jusqu'à lors. C'est une des choses qui nous différencient, étant donné que j'ai vu le jour il y a bientôt vingt ans dans les bras du Désert de Kaze no Kuni, à mille lieux de cet Archipel. À l'époque de ma naissance, la période d'unification de notre clan était révolue depuis déjà des décennies. J'ai ainsi pointé le bout de mon nez en ce monde au cœur d'un clan en miettes, déchiré par ses inévitables disparités face auxquelles nul n'avait su trouver de solution pour maintenir une saine union entre nos prédécesseurs. Tu dois te douter que cette mer de sable ne pouvait pas convenir à toutes les familles de métamorphes, certaines ayant besoin d'environnements spécifiques pour survivre. Voilà pourquoi bon nombre de nos aînés avaient pris la décision de se détourner des dunes bien avant notre ère, incapables d'y subsister sans renier leur bestialité. Le clan Yasei s'est dispersé à travers le monde au fil des ans, presque jusqu'à sombrer dans l'oubli. J'ai quitté le Pays du Vent l'année de mes six ans sous l'impulsion de Yasei Ragna, mon paternel et le guide d'une des branches félines de notre clan, qui a succombé à l'appel du Yuukan et entamé un long parcours sur les routes du monde entier. Cela fait désormais une année entière que je me suis arrêtée à Kiri et séparée de mes proches, avec pour but de développer mon potentiel ninja et être en mesure de réunir les nôtres, à terme. C'est un rêve que je n'ai jamais cessé de nourrir alors, j'ose imaginer qu'il puisse t'être plus aisé de comprendre à quel point je semble être enchantée de faire ta rencontre, comme tous les autres métamorphes natifs de l'Eau. Si la plupart de nos ancêtres considéraient que les différences entre chaque grande espèce du règne animal n'étaient qu'une source de discorde, je suis convaincue que cela fait plutôt notre force. Malheureusement en quittant temporairement ma horde, j'ai souvent eu l'impression d'être la seule à le voir... »

Les pupilles céruléennes de Reikan retombèrent vers le sol, avant de rouler jusque sur le visage de Zoku. Un agréable sourire étira ses traits, alors que ses yeux se plongeaient à nouveau dans ceux de Moe.

« ...même si ce n'est plus le cas, désormais. Toi qui a souhaité en savoir plus sur tes racines, que penses-tu de cet espoir de réunification? »
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Yasei Masamune
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Mar 21 Avr 2020 - 11:51
Les prunelles azurées de Reikan se plongèrent dans l’ambre des pupilles de Moe alors que cette dernière répondait sans mal aux interrogations posées par la pècheresse. L’organisation dont elle était le Capitaine, le Kenpei, se trouvait être la police intérieur de la capitale de l’Eau, c’est à dire un groupement de shinobis qui apportaient la paix et la sérénité aux sein de Kiri. Ils faisaient régner l’ordre et respecter les lois. Le regard de Moe vint alors regarder le reste du corps fin de Reikan, elle était d’une grande beauté, mais rien sur son corps ne laissait présager la puissance qu’elle devait posséder pour être ainsi Capitaine, donc celle qui dirigeait une unité si prestigieuse et importante que la police intérieure de la capitale de l’une des plus grandes nations du monde. Cette femme aux cheveux sombre devait être vraiment très forte. Une lueur d’admiration traversait alors l’esprit apaisé de notre héroïne à la peau blanche comme un manteau de neige en hiver. Quant à l’endroit, ils se trouvaient tous les trois actuellement dans le temple du Bronze Oxydé. Comme elle l’avait pensée, c’était bien un temple. Difficile de se tromper en même temps. Le regard ambré de Moe se mit alors à scruter les recoins de ce temple, comme si elle cherchait quelque chose. C’était absolument fascinant…

Reprenant alors d’un ton plus dévoué, expliquant ce qu’était le famille à laquelle Moe appartenait, son expérience personnelle et ses rêves concernant le règne animal que représentait les Yasei. Ecoutant avec une attention particulière les paroles du Capitaine, celle-ci prenait naturellement les rênes du clan Yasei, désirant ardemment une unité générale de ces membres, une « réunification ». Bien entendu à cette question beaucoup de questions se posaient, beaucoup de problématiques, les lois de la nature elles-mêmes seraient certainement enfreinte. La première et comme l’avait justement soulignée son homologue aux yeux océans, chaque biotope préféré était différent pour chaque espèce animal. Par exemple, Moe elle ne pourrait définitivement pas vivre au sein de Kaze d’où Reikan était originaire. Elle était Yasei, polymorphe de l’octopus. Elle vivait principalement dans l’eau et avait au minimum besoin d’un biotope humide si ce n’était marin pour pouvour vivre, survivre, se battre, se développer correctement. Un Yasei du scorpion ne pourrait vivre dans ce biotope précis. Beaucoup de choses étaient à prendre en compte. Si elle voulait une réunification, il faudrait prendre cela en compte. Mais sans doute la jeune femme y avait-elle déjà pensée.

Reikan n’était pas originaire de Mizu. Comme elle l’avait précisée, elle était originaire du désert de Kaze no kuni, le pays du vent où seul le sable régnait. Profondément marquée par le manque d’unité des siens, elle avait été forgée toute son enfance par cette idée de voir sa « famille » totalement réunie. C’était un rêve incroyablement ambitieux, qui serait extrêmement difficile à atteindre, mais qui serait un exploit incroyable. Peut-être que c’était également le rêve de son paternel, le rêve de Pô. Peut-être même qu’en suivant cette idéologie elle aussi, Moe finirait par revoir celui dont les pensées l’obsédaient. Peut-être se trouvait-il encore à Mizu no kuni, là ou il avait déposé ses deux enfants avant de fuir, lâchement. Au final, elle ne cessait d’imaginer une scène de retrouvaille avec son père, mais elle ignorait comment elle réagirait. Surement avec un excès de violence qui ne ressemblait aucunement au céphalopode. Mais toute la souffrance et la solitude qu’elle avait toujours ressentie et accentué maintenant par la perte de sa moitié semblait insupportable. Les jours défilaient et se ressemblaient, sans aucune ambition si ce n’était la médecine. Moe n’avait pas en ambition de devenir une grande kunoichi, de fonder une famille etc, tous ses rêves avaient étés enterrés avec son frère Fû.

« C’est un rêve ambitieux.. Dit-elle en replongeant ses pupilles dans celles de son homologue. Et je comprends maintenant pourquoi Zoku tenait à ce que nous nous rencontrions. Dit-elle de nouveau, mais en tournant cette fois-ci vers Zoku, avec un sourire tendre. Malheureusement de mon point de vu il y a beaucoup de chose à prendre en compte pour réaliser ce genre de rêve. Vous parlez de réunifier et de pacifier une chaine alimentaire dont les racines sont aussi vieilles que le monde. Prédateurs et proies. Il sera vraiment difficile de convaincre le loup de copiner avec le cerf. De convaincre le lion et la gazelle, le requin et les tortues, l’ours et le phoque. Outre ce problème de chaine alimentaire, il reste le problème des territoriaux, des solitaires, des biotopes. »

Moe marquait une courte pause, son souhait n’était pas d’être négative ou d’apporter une ombre sur les projets du Capitaine du Kenpei, mais bien d’apporter une patte à l’édifice. Après un petit moment de réflexion, elle revint prendre la parole

« Cependant, je pense que dans le monde dans lequel nous vivons, et vu la différence qui nous oppose au reste des humains, pas toujours bien vu, il serait bénéfique pour tous que nous nous assemblions et nous unifions dans un seul endroit. Une famille unie et soudée ferait forcément poids pour améliorer l’avenir. Vous pouvez compter sur moi si vous en avez besoin. »
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Migaru
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Mer 22 Avr 2020 - 15:56
La Tigresse ne perdait rien de son beau parler et de sa qualité de meneuse pour inciter les membres du clan à croire en son beau projet. Même si son laïus sur la paix universelle n’avait pas convaincu le raton lors de leur premier entretien avec le corbac, elle avait le mérite de savoir véhiculer ses idées. Si Zoku était aussi bon orateur, il n’aurait pas besoin de fuir quand il se faisait prendre la patte dans le sac. Les bras croisés sur le torse, le raton souriait d’avance de la réaction de la petite nouvelle qu’il lui avait amenée.

Il ne fut pas déçu par la kunoichi en question. Elle se montrait positive au projet mais sceptique sur sa réalisation. Le fait d’espérer unir chaque espèce du règne animal dans un environnement qui ne correspondrait pas aux souhaits et besoins de chacun s’avérait être un pari à la fois risqué et infaisable. En soit, ce qu’elle disait n’était pas bête. Le raton-laveur n’y aurait pas pensé lui-même, étant assez polyvalent selon les milieux, bien que certains puissent être difficiles. Cependant il n’était pas sûr que c’était ce que sa senseï avait véritablement en tête. La remarque de Moe relevait du bon sens bien sûr et dans ce cas ce rêve resterait à l’état onirique puisqu’il n’était que le reflet d’une utopie, par définition inatteignable.

Il n’aurait jamais pensé être aussi absorbé par une simple discussion mais c’était pourtant le cas. Il lui tardait de découvrir la réponse de la Tigresse qui savait aussi bien manier les mots que les armes. Il souffrait encore de quelques courbatures suite à leur entraînement au bord du lac avec ses camarades. Elle avait tous les attributs de son animal totem. La grâce et la férocité sous couvert d’une apparence charnelle délicate. Pourtant elle se battait pour son idéal depuis quelques temps. Elle n’était pas ce genre de petite fille à papa sortie du confort maternel avec un ustensile en métal précieux planqué quelque part. Si ça avait été le cas, Zoku ne se serait même pas fatigué pour amener Poulpy ici. Il n’aurait d’ailleurs pas accordé plus d’intérêt à la future tête de son clan.

Les remarques d’Octofille étaient intéressantes mais la capacité de réponses de la Tigresse n’était plus à démontrer. Par conséquent le polymorphe du mammifère masqué s’attendait à une belle joute verbale. Toute la beauté résidant dans la politesse et la finesse des arguments, dont il devrait peut-être s’inspirer personnellement. Si la Tigresse avait du pain sur la planche pour en faire un shinobi viable, elle en avait dix fois plus en ce qui concernait sa capacité à s’exprimer. Ou en tout cas son sens diplomatique inexistant. Là-dessus, ils auraient tous plus vite fait d’envoyer le peuple Umimori en village de vacances à Kaze no kuni.
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Yasei Reikan
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Dim 26 Avr 2020 - 0:17
Ce fut avec un cœur bercé par l'accalmie que Yasei Reikan tendit l'oreille, pour ne rien manquer de la réponse fournie par Moe à l'une de ces fameuses questions qui ne cessaient de la hanter. Ses paroles lui montrèrent à quel point la femme porcelaine semblait être aussi bordée de perspicacité qu'elle. Au fond, en laissant la sagacité de son vis-à-vis s'exprimer, la féline à la chevelure de jais n'en attendait pas moins d'une autre enfant des Bêtes, qui pourtant devait avoir un vécu strictement opposé au sien. Cette dernière n'avait jamais connu les antécédents de son sang jusqu'à lors, mais cela ne l'avait en rien empêché de cibler, en une poignée d'instants seulement, les problématiques majeures de la quête de réunification portée par la Fille du Vent. Mais la complexité de la tâche qu'elle essayait de remplir était dans le même temps sa plus grande beauté, à ses yeux. Parce que si personne n'avait osé emprunter un chemin aussi abrupt et incertain...

...la Tigresse blanche, elle, y parviendrait tôt ou tard.

Si bien des inquiétudes rongeaient son âme entière, la métamorphe faisait en sorte qu'aucune ne parvienne à venir à bout d'elle et de sa volonté. Si Kiri la Grande allait peut-être devenir le berceau des retrouvailles du clan, l'idée de ne pas céder pour toujours à la sédentarité avait traversé l'esprit de la Fille du Lion de l'Atlas. Les quatre coins de la voûte psychique de cette éternelle nomade dans l'âme étaient traversés par des rivières dorées de solutions, autant qu'il existait de différences entre les espèces animales. Au-delà des différends qui s'étaient empressés de déchirer les siens, le genre humain n'avait lui jamais cessé de chercher à leur faire du mal. Le mystère qui pesait sur ses frères et sœurs, aussi beau pouvait-il être, avait fâcheusement charmé les Hommes les plus vils, si bien que bien des changeurs de peaux avaient vécu sous le joug des vices de l'Humanité. Comme Zoku, qui faisait partie des preuves vivantes ayant croisé sa route, non sans manquer à chaque fois de la conforter un peu plus dans ses ambitions tournées vers le bien et la protection du clan Yasei. La séparation de ses pairs et la terreur qu'ils enduraient, voilà les deux abjectes choses que Reikan s'était jurée de réduire en charpie, de sa poigne de fer.

Le voile de satin de la nuit peinait à grignoter un ciel qui se faisait orange, au-dessus du somptueux jardin hivernal. La jolie brune jeta un œil aux premières étoiles, déjà si lointaines et si froides, qui se mettaient à envahir la voûte céleste et qui parvenaient à faire voir la lumière de leur mort même à travers l'écharpe brumeuse de Kiri. Puis, son visage se détourna des hauteurs de ce monde, pour permettre à son regard bleu roi de revenir se poser sur les traits de Moe. Un instant de flottement s'installa, durant lequel elle n'osa pas sortir le moindre mot mais se permit d'élever sa dextre près du faciès de son vis-à-vis. Si la brise habituelle de la Cité Brumeuse vint faire s'élever ses propres mèches de jais, sa main, elle, s'offrit le luxe de passer une mèche de la nitescente chevelure de sa consœur entre ses fins doigts. Par cet affectueux geste, elle put prouver sa bienveillance et son appartenance à ces êtres qui ne connaissaient ni la gêne, ni l'appréhension envers les leurs. Par cette douce caresse, Reikan put extérioriser de la plus belle façon sa joie intérieure d'avoir croisé la route de Moe.

Et comme pour les autres métamorphes de Kiri, elle espérait que leurs destins soient à jamais liés.

« Il est vrai que bien des choses sont à prendre en considération, mais j'estime que le bien des nôtres passera avant tout. La Brume deviendra le nid de cette si grande réunification, toutefois, rien n'empêchera les enfants des Bêtes de... s'envoler, pas vrai? Ce ne sont pas seulement les oiseaux, mais tous les animaux qui détestent être enfermés dans une cage. Sans manquer de faire passer le bien et la protection du clan avant tout, je saurai trouver un moyen pour nous de vivre sans que personne ne soit jamais inquiété par tous ces problèmes qui ont su terroriser nos aînés. Même cette chaîne alimentaire, que tu as eu raison d'évoquer, ne pourra résister à l'envie de nous réunir une bonne fois pour toutes. Parce que jusqu'à lors, il me semble que le tigre ne se soit encore jamais jeté sur le raton-laveur. »

Yasei Reikan se révélait convaincue de sa capacité à marquer les esprits et à changer les cœurs. Si le règne animal posait autant de difficultés qu'il contenait de diversités, la féline, elle, avait passé toute sa vie à chercher à les appréhender au mieux pour finir par les faire taire, à terme. Sa poigne confiante redonna sa liberté à la nivéenne chevelure de sa camarade de sang, avant de revenir se réfugier aux côtés de sa nébuleuse tenue et de sa silhouette élancée. Après ses propos, Reikan ne put empêcher un sourire taquin de naître sur ses lèvres, alors même qu'elle venait d'accorder son attention à Zoku pour quelques secondes. Une fois revenue sur la native de Mizu, elle se tourna entièrement en sa direction en dévoilant indirectement l'un des trésors du clan qui trônait en reine à son cou, la dague de cristal. L'Héroïne de l'Eau maintint cette singulière expression en observant Moe et tendit à nouveau sa dextre vers elle, cette fois-ci en guise d'invitation à la lui serrer.

Non pas que pour officialiser leur entente, mais aussi pour se redécouvrir sous un nouveau jour.

« Yasei Reikan, métamorphe du Tigre blanc. Et toi, qui es-tu donc, finalement? »
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Yasei Masamune
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Dim 26 Avr 2020 - 13:38
Les minutes défilèrent à une vitesse folle alors que la femme aux allures de Cosmos -cette délicate fleurs aux pétales blanches laissant en son milieu un trésor d’or- était, sans que ses compères ne puissent l’imagine, en train de réaliser deux de ses objectifs chers à son cœur. Le premier objectif était de rencontrer du monde au sein du village qui, désormais et malgré elle, était maintenant le sien. Seule depuis bien trop longtemps, elle désirait ardemment rencontrer du monde, afin de pouvoir sortir à l’extérieur, s’excluant ainsi de son confinement mortel, pour grandir et s’épanouir auprès d’autres Kirijins. Le deuxième objectif lui avait été de rencontrer des gens qui avaient le même pouvoir qu’elle. Finalement, pour ce deuxième objectif, Moe avait découvert que non seulement, une quantité d’hommes et de femmes avaient son pouvoir, mais en plus qu’elle faisait partie d’une famille organisée et qui souhaitait une reconnaissance majeure au sein de la capitale du pays de l’Eau. La journée avait extrêmement bien commencée et continuait sur cette lancée, bien que son poing lui faisait un peu mal… La faute à Zoku.

Alors que Moe s’exprimait le plus sérieusement du monde en réponse aux importantes ambitions de Reikan concernant une unification totale des Yasei, jusque là dispersés aux quatre coins du globe, la femme aux cheveux sombre approchait de sa compère avant de glisser ses doigts dans la chevelure aussi pure que neige de l’Ambrée. Moe eut un petit sursaut, faisant une pause dans son discours, avant de finalement reprendre, voyant que cela n’avait aucun effet sur ses paroles. Cependant, sa voix était un peu moins délicate et moins ferme. En effet, notre héroïne aux cheveux blancs était d’un naturel très introvertie, et n’avait par conséquent pas l’habitude de ce genre de contact. Plus encore, cela la mettait rapidement mal à l’aise. Il fallut bien quelques minutes à Moe –dont les joues s’étaient légèrement teintées de rose- pour reprendre une voix ferme, voyant bien que le geste soudain de son homologue aux yeux azurés ne relevait que de l’affection des siens comparé un geste totalement déplacé.

Accrochant ses douces mains l’une à l’autre comme pour mettre une barrière de protection devant elle, Moe se mit à écouter les dires de cette magnifique et ambitieuse femme qui se tenait désormais devant elle. C’était étrange que notre héroïne ressente le besoin de faire ça. Il y avait une grande différence, un fossé à proprement parlé, entre la Moe de tous les jours, douce, gentille, attentionnée, mais d’une grande timidité, comparé à la Moe de combat ou de mission. Mais nous ne le décrirons pas ici, laissant ainsi le plaisir aux curieux de connaître les différentes mœurs de notre blanche colombe dans de nouvelles aventures. Ecoutant donc attentivement les paroles de son homologue, que Zoku devait grandement estimer, Moe gardait ses mains devant elle en protection, tout en cherchant quoi répondre lorsque son temps de parole viendrait. Reikan expliquait alors qu’il ne s’agirait pas de mettre des animaux en cage et que chacun pourrait alors « voler » de ses propres ailes quand bon lui semblerait. Les paroles de sa consoeur vinrent à ses oreilles comme un abri pour ces animaux en quête d’unification. C’est à dire que chacun serait libre de voguer, mais qu’ils sauront, qu’ils pourront trouver refuge, lorsque leur cœur en ressentira le besoin, au sein de Kiri, la capitale des futurs Yasei. Répondant au souci de la chaine alimentaire, elle se permit de faire une remarque concernant le raton laveur.

Le regard de Moe se tournait alors immédiatement vers Zoku, mettant sa main devant sa bouche pour masquer un petit rire qui fut malgré elle audible de tous. Bien entendu, ce qu’elle venait de dire avait un rapport avec Zoku qui était le polymorphe du raton laveur, et par déduction, Reikan, qui devrait très certainement parler d’elle-même, devait être le polymorphe du tigre. Une découverte absolument sensationnelle pour la jeune Yasei qui continuait a afficher un sourire sincère aux deux métamorphe se trouvant en face d’elle. Remettant ensuite d’un geste de la main sa chevelure neige derrière ses oreilles d’un geste lent et délicat, Moe vit alors Reikan se diriger vers elle, tendant la main en direction du céphalopode, paume ouverte comme pour se serrer la main. Proprement et officiellement, Reikan se présentait comme étant Yasei Reikan, métamorphe du tigre blanc. Observant pendant quelques secondes cette main avec étonnement, Moe repensait à ses objectifs avant de redresser la tête pour plonger un regard ambre dans un regard azur, affichant un nouveau sourire avant de prendre cette main tendue. « Yasei Moe, métamorphe de la Pieuvre. »

Que penserait son frère en cet instant….
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Migaru
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Dim 26 Avr 2020 - 14:40
Tel qu’il s’y attendait, ce ne serait pas les remises en question de la kunoichi aux cheveux argentés qui ébranleraient les convictions de celle à la chevelure d’ébène. Chacune savait réfléchir et s’exprimer. Il s’agissait d’un débat courtois sur le devenir de leur famille commune. Moe avait raison d’exprimer ses réticences ou ses remarques. Si elle ne le faisait pas maintenant, cette rencontre serait inutile. Zoku avait tenu à la conduire ici pour qu’elle trouve des réponses à ses questions et que Reikan puisse en profiter pour lui présenter son idéal. Même si la forme avait poussé Octofille à la réflexion, c’était un projet qui semblait lui convenir.

La Tigresse rassura sa cousine sur ses propos. Bien sûr ils ne pourraient pas coexister tous sur l’archipel. Le climat humide et marécageux ne saurait convenir à l’ensemble de la faune. Il y aurait dans leur clan des individus qui s’en retrouveraient léser. Si ce n’était pas pour pouvoir vivre librement sous forme bestiale, il n’y avait pas de sens à cette unité. Elle offrait naturellement l’assurance d’un soutien et d’une protection mais si chaque être ne pouvait vivre librement, cette vaste entreprise n’aurait servi à rien. Reikan expliqua bien qu’il n’y aurait aucune retombée pour ceux désirant vivre sur le Continent, surtout dans des lieux plus adaptés à leurs besoins naturels. Cependant le clan avait besoin d’une nouvelle hiérarchie pour ne plus répéter les erreurs passées.

La Tigresse avait même appuyé ses dires en rigolant sur l’association du tigre et du raton-laveur. Moe s’en amusa et le concerné dévisagea les deux kunoichis avec un air provocateur.

- Entre un gros chaton et une brochette japonaise, vous feriez mieux de vous méfier du petit raton-laveur.

Une étiquette qui lui était souvent collée et qu’il s’évertuait de retirer pour l’épingler sur la tête de ses détracteurs à coups de griffe. Mais la discussion ayant bien avancé et se menant sans trop de difficultés, Zoku se permit d’intervenir plus sérieusement. Il se releva, étirant son dos avant de s’exprimer :

- Bon au moins vous avez l’air de vous entendre c’est bien. Mais personnellement j’ai une question. Il pivota sa tête vers sa senseï. On commence par quoi ? demanda-t-il avec un sourire carnassier.
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