Une belle nuit s'annonçait pour le pays du feu, un ciel dégagé laissant apparaître des étoiles lumineuses qu'on ne pouvait compter. Une heure tardive pour certain qui se délectaient paisiblement des bras de Morphée, d'autres se désaltéraient le gosier à l'aide de différents alcools plus ou moins fort. Que voulez-vous, chacun possédaient de petites habitudes, celle d'Ozuka se passait plutôt du côté du camp d'entraînement. Un lieu propice pour des rencontres explosives.

Rentrant chez lui par la même rue que d'habitude, cette fois il n'allait pas mettre quelques minutes pour parvenir à sa porte mais quelques heures. En effet dans cette tranquillité digne d'un roman, un jeune bambin venait tout gâcher. Particulièrement sensible des oreilles, j'entendais son cri d'alarme qui résonnait dans les rues. Le plus étonnant restait que personne ne venait à sa rencontre, préférant dormir ou tout du moins essayer. Je n'étais pas du genre à faire du baby-sitting, mais laisser un gosse gâcher la nuit des habitants n'était pas une option.

M'approchant du garçon habillé plutôt chaudement pour un mois d'automne, j'en conclus qui ne criait pas à cause du froid. L'attrapant par le bras pour lui faire comprendre que j'étais là, son cri s'arrêta net en ouvrant les yeux, me dévisageant le visage il se remit à pleurer de nouveau comme s'il avait vu un monstre. Ma coupe de cheveux était certes originale mais pas de là à faire chialer un nouveau né…

« Tu vas la fermer oui !!! »

Un cri qui venait du cœur, certes un peu trop violent au vu de la situation, mais il eut l'efficacité escompté. J'allais enfin pouvoir savoir pourquoi un garçon de 6 ans sortait autant de larmes de son corps à une heure où il devrait dormir.

« J'ai… j'ai… Perzu mon Bibouuuuuuu !!!!! »

« Ton bibou ? C'est quoi ce truc-là ? »

« Mon Bibouuuu !!!! »

Bon, la scène suivante ne pourrait être décrite, les dialogues seraient longs, ennuyant et je ne voudrais pas que mon personnage soit vu comme un tyran. Voilà ce qui était ressorti de la conversation de ce mignon petit enfant.

« Bon, ton père a disparu, tu le cherches depuis plusieurs minutes et tu as aussi perdu ton doudou qui ressemble classiquement à un ours en peluche. Mon gars, ta pas de chance toi… »

Je reposais le petit au sur le sol, oui j'avais dû le secouer un peu quelques secondes plutôt pour avoir des réponses. Un shinobis doit savoir obtenir des informations rapidement et précisément, j'imaginais déjà son père en train de faire la tournée des bars oubliant que son fils l'avait suivi. Lui donnant la main j'entrai dans le premier bar du coin, à quelques mètres de là. Un endroit bien trop puant pour qu'un enfant reste plus de 5 minutes, je devais faire court et concis.

« Il est à quelqu'un ce môme ?!! »