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[Mission Libre B] Le marchand d'Uka

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Nobuatsu Saji
Nobuatsu Saji

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Mar 18 Déc 2018 - 19:29
Quand les erreurs du passé finissent par vous rattraper, étrangement cela arrive toujours au moment le moins escompté. C’est de bon matin que la police de Kiri est venue frapper à la porte du muet. Violent et soudain, le martèlement l’extirpe de sa quiétude naturelle pour le ramener à la réalité. Les gouttes d’eau ruisselant sur son visage nu, ses paupières se lèvent, dévoilant ses yeux fixant désormais le mur carrelé de sa salle de bain. Encore quelques secondes de répit, et enfin, il sort de sa douche pour se saisir immédiatement d’une serviette sur le côté. Une fois plus ou moins séché, il se sert de la même serviette pour couvrir le bas de son corps dénudé.

Il fait un pas hors de sa la salle d’eau de laquelle se dégage un nuage de vapeur chaude, marche à travers son appartement pour essayer de trouver une pièce de tissu parmi ses vêtements qui puisse convenir. Le martèlement sur sa porte reprend avec davantage d’intensité, les policiers s’impatientent. Il arrête son regard sur le masque de lapin accroché sur son mur, qui lui avait servi la dernière fois lors d’une mésaventure et qui depuis lui sert d’objet souvenir. Il le décroche, et le fixe sur son visage, avant de se diriger vers la porte. Il tourne la poignée, avec son katana dans l’autre main, prêt à dégainer en cas de danger.

Devant lui, un groupe de deux hommes et d’une femme arborant le bandeau de Kiri sur le front le voient désormais dans cette tenue pour le moins inédite, comprenant qu’ils viennent de l’interrompre au milieu de sa routine d’hygiène. La kunoichi tourne les yeux tandis que ses deux collègues affichent un air embarrassé. En apparaissant ainsi, c’est une façon pour le muet de faire comprendre sans les mots qu’on vient de le déranger dans un moment absolument inapproprié. Le malaise se dissipant, l’un des deux policiers prend son courage à deux mains pour demander au chuunin de les accompagner jusqu’au poste de police de la Kenpei. Visiblement désarçonné par la cocasserie de la situation, le policier annonce l’arrestation du suspect d’une voix balbutiante.

« Nobuatsu Saji… Nous sommes là pour vous accompagner jusqu’au poste de police, nous avons besoin de vous écouter… enfin… vous lire pour faire la lumière sur certains événements qui se sont déroulés ces derniers mois. »

Une maladresse de la part du policier qui vient de se souvenir que son interlocuteur était muet, finit par plonger la rencontre dans un malaise encore plus pesant. Un hochement de tête de la part de Saji brise l’immobilité de l’échange, il entreprend de retourner vers son lit pour aller chercher son shôzoku noir. Les policiers, toujours à la porte, se mettent sur le côté pour lui offrir l’intimité nécessaire pour se vêtir. Un moment plus tard, le voilà prêt à sortir comme il le lui a été ordonné. Il se doute qu’il a à répondre de beaucoup de choses, notamment le mercenaire qu’il a blessé au cours d’un combat en pleine rue – aujourd’hui prisonnier, et l’intrusion dans la maison aux enchères de Kiri.

L’interrogation dure plusieurs heures, et le poignet du muet commence à fatiguer à force de raconter tout ce qu’il s’est passé, dans les moindres détails. Sauf qu’il a pris le soin d’omettre l’implication de la kunoichi qui l’a aidé dans ses manigances, afin de la protéger. Grâce au témoignage du mercenaire prisonnier, et celui de l’homme de la mise aux enchères qui a reconnu son masque lorsqu’il était interrogé, les policiers savent déjà que Saji est lié aux deux affaires. C’est donc pour obtenir sa version des faits qu’ils ont demandé à l’homme masqué de venir. Et ils savent déjà qu’une certaine Akane est intervenue lors de la première affaire où ils ont neutralisé le fameux Sanzô, mercenaire de Tatsuzô et ex-partenaire d’Ashikage le frère de Saji.

Confortablement installé sur sa chaise, le muet garde une posture droite qui traduit son impassibilité face aux accusations dont il est la cible. Il comprend parfaitement la situation, et préfère jouer la carte de la transparence de façon à installer un climat de confiance avec les policiers qui savaient d’ores et déjà l’ensemble des faits. Logiquement, Saji s’attend à entendre une sanction de l’officier qui lui fait face derrière leur bureau, assis sur sa chaise et flanqué de deux partenaires qui sont là pour l’épauler dans l’enquête.

« Merci pour votre coopération, Saji. Tout est plus clair à présent. Je crains qu’il vous faille partir au plus vite… Shige Anzai, celui que vous avez assommé lors des enchères de Kiri, il nous a donné une piste sur votre homme, il le connaît bien. Un espion semble-t-il, qui récoltait des informations sur le village depuis un certain temps. Anzai, on a vérifié, il est clean du moins rien n’indique sa culpabilité pour l’instant. Mais on garde un œil sur lui. Tout comme nous, il veut voir le Marchand derrière les barreaux, surtout après le coup qu’il a tenté de lui faire en faisant appel à vous. »

Quelqu’un lui apporte une feuille, complétant les informations qu’il vient de fournir au chuunin muet. Il semblerait qu’une nouvelle vient de tomber.

« On nous rapporte qu’il s’est réfugié sur l’île d’Uka. On vous laisse une chance à vous et à votre complice de mettre la main sur le fugitif, avec le mandat de Kiri. Arrêtez-le, ramenez-le en vie. Et après ça, on vous laissera tranquille, ok ? »

Saji hoche la tête et réalise que l’officier vient de dire « et à votre complice », présumant que la mission sera attribué à lui ainsi qu’à Akane. Mais il ne lui semble pas que cette dernière à ses côtés… Il tourne légèrement la tête et recule soudainement dans sa chaise en remarquant finalement la présence de la kunoichi silencieuse comme de coutume. Depuis quand est-elle arrivée ? Est-il fatigué au point de voir son ouïe affectée ? Ou est-ce elle qui a perfectionné sa furtivité avec le temps ?

@Yasei Akane
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Xuân Nozomi
Xuân Nozomi

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Dim 23 Déc 2018 - 0:05
Ce fut lorsqu'elle s'apprêta à sortir courir comme tous les jours que l'on frappa à la porte de l’appartement de la jeune femme. Intriguée, elle se dirigea avec méfiance vers l'entrée, se demandant bien qui pouvait vouloir venir la voir. C'était bien la première fois qu'elle avait de la visite chez elle. « Chez elle », c'était toujours aussi étrange de penser ça, même plus de six mois après son arrivée. Elle ouvrit la porte et se trouva alors face à des shinobis Kirijins, qu'elle reconnut pour faire partie de la police, pour avoir déjà croisé plusieurs fois des patrouilles dans les rues. Ils avaient le même genre de regard, et le même signe de reconnaissance sur le bras.

- « Oui ? »
- « Yasei Akane. Veuillez nous suivre jusqu'au poste de police. Nous avons des choses à éclaircir concernant les événements de ces derniers mois. »


Un simple hochement de tête pour confirmer, et elle sortit de son appartement. Que lui voulaient-ils ? Elle s'était plutôt bien comportée pourtant, non ? C'était inquiétant, mais elle gardait cependant son calme habituel. Une fois rendus, on l'invita à entrer dans une pièce similaire à celle où elle avait donné les informations sur son père. En un peu plus grande, cependant, et elle prit place sur la chaise qu'on lui présentait. Deux shinobis s’installèrent devant elle, posant un lourd dossier sur la table. L'homme l'ouvrit et prit la première page, où elle reconnut sa propre écriture. C'était le compte rendu concernant tout ce qu'elle savait sur son père, qu'elle avait donné aux autorités de Kiri.

- « Par le passé vous avez déjà espionné, volé, torturé, tué diverses personnes. Et vous aviez des liens étroits avec l'un des hommes les plus influents du pays de l'eau. »

C'était visiblement parti pour plusieurs heures d'interrogatoires, comme pour la première fois. Il tourna cette page pour en prendre une autre.

- « Mademoiselle Yasei Akane. Depuis votre arrivée à Kiri il y a plus de six mois, vous êtes coupable : d'avoir lancé un kunai sur quelqu'un au milieu de passants, d'avoir crié et courut sur les toits en effrayant le voisinage et sous un henge de panthère, d'avoir ouvert la cabane à outils d'un parc alors qu'elle était fermée à clef, d'avoir menacé un marchand, d'avoir torturé un dénommé Sanzô en lui brisant les doigts pour obtenir des informations, d'être montée sur des échafaudages d'un chantier interdit au public, de vous êtes introduite dans une vente aux enchères privée et d'y avoir assommé quelqu'un. Vous confirmez ? »

La jeune femme tentait de garder son calme malgré toutes les accusations à son encontre. Mais elle se voyait déjà finir dans une cellule. Ne répondant rien, elle se contenta de l'observer.

- « Je vous demande de répondre à ma question. Confirmez-vous avoir fait toutes ces choses dont vous êtes accusée ? »

Un ordre ? Voilà qui ne lui laissait guère le choix.

- « Oui, je confirme. »

La femme tendit une feuille à l'homme et prit un autre parchemin dans le dossier afin de poursuivre.

- « Vous avez aussi largement contribué à remplir notre dossier concernant Tatsuzô. Mais également sauvé d'une mort certaine monsieur Nobuatsu Saji, et nous avons le témoignage de mademoiselle Nansei Asami disant que vous l'avez aidée à changer de vie. »

Cette fois-ci Akane ne réussit pas à cacher sa surprise.

- « Asami ? »
- « Une ancienne Geisha visiblement reconvertie en kunoichi grâce à vous. »
- « Oh. »


Elle esquissa un sourire. Tant mieux pour elle si elle avait trouvé sa voie. Les deux policiers tournèrent les différentes pages, les relisant rapidement afin de voir s'ils n'avaient rien oublié, puis finalement l'interrogatoire reprit.

- « Nous aimerions votre version des faits concernant votre enquête menée avec Nobuatsu Saji qui vous a menés jusqu'à un marchand. Et aussi concernant cette tâche qu'il vous a donnée, impliquant Shige Anzai. »

Voyant qu'elle n'avait pas vraiment le choix, elle dû raconter tout ce qu'il s'était passé ces jours là, omettant le passage où Saji avait frappé Sanzô à son tour. Ainsi que son arme qui était venue jusqu'à lui alors qu'il tombait. Mais aussi la discussion qu'elle avait eue avec lui avant d'aller effectuer la tâche du marchand et surtout elle resta floue concernant la manière dont elle l'avait sorti du magasin en train de s’effondrer.

- « Merci pour votre coopération. Nous allons vous conduire à votre partenaire, mes collègues vont vous donner des instructions. »

Hochant la tête, elle sortit sans se faire prier de la salle mais fut conduite dans une plus petite, où Saji était en train d'écrire, faisant face à trois policiers. On l'invita à entrer et elle s'adossa contre un mur, non loin du sabreur. Suivant la conversation comme elle le pouvait, en tentant de ne pas paniquer non plus car ils étaient nombreux dans une pièce si petite. Au bout d'un moment, on finit par leur expliquer la mission qu'on leur confiait. Leur disant implicitement que s'ils effectuaient leur tâche, on oublierait les griefs retenus contre eux. Saji parut surpris en comprenant qu'elle était présente dans la pièce, et se tourna vers elle. Qui lui adressa simplement un signe de tête pour le saluer. Elle n'avait qu'une hâte : sortir d'ici.


Dernière édition par Yasei Akane le Sam 19 Jan 2019 - 16:51, édité 1 fois
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Nobuatsu Saji
Nobuatsu Saji

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Dim 23 Déc 2018 - 12:15
Frappé de stupeur, l’homme masqué lève les yeux sur la kunoichi réalisant qu’elle devait être là depuis un certain moment, dans son dos, sans rien dire. Preuve qu’il devrait faire attention à améliorer ses capacités de détection sensorielle à l’avenir, sans quoi il sera à la merci des ninjas les plus discrets. Une fois remis de sa surprise, il imite Akane en lui répondant avec un hochement de tête. Il se lève, et fait un signe de la main aux policiers desquels ils vont prendre congé. Les talons tournés, il se dépêche de sortir de la petite pièce, en jetant un coup d’œil derrière lui pour vérifier que son partenaire de mission le suit. Ensemble, ils traversent un couloir qui donne sur la sortie du commissariat.

De retour à la lumière du jour, laquelle est miroitée par la visière métallique de Saji, celui-ci fait un pas dehors et s’arrête non loin de la sortie en attendant que la kunoichi en fasse de même. Si sa présence l’étonne quelque peu, il est au fond relativement serein de la savoir à ses côtés, étant donné qu’ils sont tous deux complices d’avoir participé à certains petits crimes qui leur ont valu ce passage forcé à la station de police de la Kenpei.

Il a pourtant fait tout ce qu’il pouvait pour ne pas l’impliquer dans sa version des faits, mais force est de constater qu'ils ont su remonter le fil des indices jusqu’à découvrir qu’ils avaient coopéré dans le passé. Un mélange de déception et de fierté par rapport au travail des policiers. Déçu d’avoir été démasqué, fier de l’efficacité de ces agents de l’ordre de Kiri.

L’air frais et humide emplit les poumons du sabreur masqué lequel peut enfin s’étirer après ces longues heures passées à témoigner et à répondre aux incessantes questions de l’officier. Il se rend compte en voyant en face les restaurants s’ouvrir et les délicieuses fumées qui s’en échappent, qu’il vient de passer une matinée entière dans cette bâtisse sombre à écrire sans s’arrêter. Le temps passe décidément trop vite quand on est distrait.

Derrière lui, quelqu’un s’approche à pas de velours. Il se retourne. Akane. Il faillit l’oublier tellement son esprit était préoccupé par les nouvelles informations qui lui ont été fournies pour la mission qu’ils s’apprêtent à exécuter. Le Marchand est parti sur l’île d’Uka, ce fourbe. Un espion, un ennemi du village voire de la nation. Il fallait s’en douter, vu le rôle qu’il occupait de façon officieuse. Un échangeur d’informations. Peut-être aurait-il été plus sage de vérifier son profil avant de traiter avec quelqu’un comme lui.

Probable qu’il ait effacé toute trace de son passé toutefois, et que seul Shige Anzai était au courant. Pourquoi s’attaquer à lui alors ? Sûrement pour l’intimider, ou le faire taire à tout jamais. Une tentative désespérée alors ? Ils ne le sauront que s’ils le lui demandent directement. Le muet tourne enfin son attention sur la kunoichi et s'adresse à elle en abordant directement le sujet de la mission.



Il fait un pas vers le port et s’immobilise, se reproche ses mauvaises manières, trop secoué par l’accumulation d’informations et le stress de l’interrogation pour avoir les pieds tout à fait sur terre.



Au regard confus de la kunoichi, Saji comprend qu’elle ne semble pas saisir ce qu’il tente de lui communiquer par le langage des signes. Il retourne alors à son fameux carnet pour tout redire sous forme écrite.

Saji a écrit:
« Uka est une île impossible à accoster en raison des tornades fréquentes qui l’environnent. Il sera délicat pour nous de trouver un navire qui acceptera de nous y emmener. »

Il range son calepin, reprend en langage des signes.


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Xuân Nozomi
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Dim 23 Déc 2018 - 22:54
Saji semblait visiblement surpris de la voir. Du moins, c'était ce qu'elle en déduisait de sa réaction, car il restait quelques secondes à la dévisager. Mais sans lire sur son visage, il était impossible de savoir à quoi il pensait réellement. Il finit par la saluer d'un hochement de tête à son tour, avant de se lever. Ils pouvaient enfin sortir de cette pièce minuscule. Laissant les policiers derrière eux, ils passèrent dans un couloir afin de pouvoir accéder à la sortie.

Elle avait pas mal réfléchit durant cet interrogatoire, et elle se demandait bien comment ils avaient pu avoir toutes ces informations. Était-elle surveillée depuis son arrivée ? C'était bien possible. Quelles autres détails avaient-ils la concernant ? Avant de suivre Saji dehors, elle s'arrêta et fit quelques pas en arrière. Il y avait quelque chose qu'elle voulait leur demander avant de partir.


- « Excusez-moi. Lors de mon arrivée ici j'ai effectué une mission. J'étais avec un certain Yuki Suzaku. Je lui ai prêté un objet mais il s'est senti mal, est parti, et ne me l'a jamais rendu. Savez-vous ce que je peux faire pour le récupérer ? »

Consciente qu'elle demandait de récupérer quelque chose qu'elle avait perdu il y avait plusieurs mois de ça, elle appuya sa demande.

- « Cet objet est important pour moi. C'est un souvenir. »

La femme qui l'avait interrogée un peu plus tôt lui sourit, avant de s'éclipser, et de revenir avec un parchemin.

« Remplissez cette demande. Décrivez nous votre objet, les conditions dans lesquelles vous l'avez perdu. On verra ce qu'on peut faire pour vous. »
- « Merci. »


Elle hocha la tête et sorti en pliant le parchemin, avant de le ranger. Levant de nouveau les yeux, elle sourit en voyant que le sabreur muet l'attendait dehors. Elle se surprit à se demander combien de temps il pourrait l'attendre comme ça, tandis qu'elle l'observait. Avant de s'avancer vers lui pour le rejoindre. L'homme se retourna alors vers elle, avant de tenter de communiquer en langage des signes. Elle ne maîtrisait pas encore ce type de conversation, mais ça avait au moins le mérite d'éviter au muet de sortir son carnet et de quoi écrire pour pouvoir « parler ». Certains mots lui échappèrent, cependant elle compris ce qu'il voulait lui dire.

- « Ils sont venus me chercher ce matin, quand je partais pour aller courir. J'ai tout entendu oui. Nous allons devoir pouvoir coincer ce marchand. »

Celui qui avait failli faire tuer Saji.

- «  De manière officielle, et avec les moyens dont Kiri dispose. »

Un mandat du village de la brume leur donnait l'autorité nécessaire pour mener cette mission à bien. Alors que le sabreur faisait un pas pour sans doute se diriger vers le port, il s'arrêta subitement avant de s'adresser de nouveau à elle. Elle comprit le début et lui répondit par un sourire. Elle aussi était heureuse de voir qu'il allait bien, et n'aurait pas pu espérer mieux en partenaire. Même si elle redoutait le moment ou ils allaient devoir parler du bâtiment qui s'était effondré sur lui. Elle ne comprit pas le reste de la phrase, et il dût le voir à ses sourcils froncés. Car il sortit son précieux carnet pour y écrire quelques mots.

- « Oui cette île n'est pas facile d'accès. J'ai dû parfois m'y rendre. Il existe un ponton dégagé au Nord d'Uka. Je ne suis pas sûre qu'on puisse lui donner le nom de port, mais en tous cas il n'y a aucune obstacle dans lequel un bateau peut s'échouer aux alentours. Peut-être que quelqu'un accepterait de nous emmener s'il savait qu'un endroit est plus facile à accéder que le reste de l'île ? »

Cependant, il restait toujours le problème des tempêtes à braver. Et elle n'était pas certaine que l'endroit serait bien famé une fois sur place.Mais elle était accompagnée d'un chûnin, et ne risquait donc pas grand chose. Surtout qu'elle avait entièrement confiance en celui-ci.
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Nobuatsu Saji
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Lun 24 Déc 2018 - 11:28
Les tenants et aboutissants de la mission étant désormais connus par les deux coéquipiers, ceux-ci peuvent entamer le début de leur travail, à savoir convaincre un capitaine du port de Naragasa de les conduire sur l’île d’Uka. Cette dernière est réputée pour être difficile d’accès, alors s’y rendre relèvera déjà du défi. Les tempêtes sont violentes là-bas, si bien qu’il n’existe pas de circulation régulière entre ici et Uka. C’est pourquoi ils devront faire appel à un capitaine disposant d’un navire, le convaincre et l’embaucher pour qu’il puisse les emmener à leur destination. En revanche, ce que Saji ne savait pas, c’est qu’il existe un « ponton dégagé au Nord d’Uka » sans récifs pour faire obstacle, réduisant le danger d’accostage. Ce détail de la part d’Akane suffira-t-il pour autant à faire oublier la météo catastrophique ? Probablement pas.

Les retrouvailles étant faites, ils se rendent au port de Naragasa qui, une fois n’est pas coutume, n’est pas noire de monde. Certes, aujourd’hui n’est pas jour de marché et les étals de produits frais ne sont pas là pour appâter les passants, mais les passagers régulièrement déposés sur le quai viennent normalement s’ajouter au tumulte de ce havre marchand. Passant devant des matelots transportant sur leur épaule des caisses de marchandises remplies d’armes et d’outils ninjas, Saji emmène Akane jusqu’à une taverne avec un étage supérieur, ayant une belle vue sur la mer. Quoi de mieux pour nos deux ninjas qui recherchent le potentiel candidat qui les dirigera à travers les flots enragés de la mer mizujine ?

Avant de pousser la porte, au-dessus de laquelle on peut voir la pancarte « La Baleine gourmande », Saji s’arrête juste devant l’entrée pour échanger quelques mots avec Akane, et organiser la répartition des tâches, même si en réalité, il devra beaucoup compter sur sa partenaire pour assurer la partie « conversation ». Comme d’habitude.



Se sentant légèrement gêné de toujours avoir à demander à la kunoichi de parler à sa place, il ne peut s’empêcher de s’excuser car il se sent quelque peu inutile dans ce genre de circonstances. S’il venait à intervenir avec son langage des signes ou son écriture sur papier, il ne ferait que rendre l’échange plus confus et bizarre. Ce qui jouerait en leur défaveur. Tous ne sont pas aussi ouverts d’esprit pour écouter un étranger s’adresser à eux, encore moins quand il s’agit de converser avec un muet. Après tout, les matelots sont là pour se détendre et se déshydrater le temps d’une escale avant de reprendre la navigation. Rustres ou pas, ils n’hésiteraient pas à les refouler d’un revers de la main.

Prenant une grande inspiration, Saji pousse la porte et s’immerge dans le brouhaha des verres et des bruits de conversations, contrastant avec le silence du quai. Et c’est là que le muet se souvient : il s’agit du milieu de journée donc les lieux de restauration sont davantage fréquentés. Il semblerait que plusieurs équipages se soient arrêtés ici, à la vue des différents groupes au sein de la pièce. D’autres âmes plus solitaires se sont assises à des tables isolées, avec un verre de bière et un air de maraudeur. Des gens qui, au premier coup d’œil, n’inspirent nullement confiance, surtout avec leur œil sombre et leur sourire narquois.

Le tavernier pourra-t-il les renseigner ? Celui-ci, en les voyant s’approcher, leur fait un signe de la main tout en nettoyant le fond d’un verre à l’aide d’un torchon à pois. Il lève un sourcil à la vue de l’homme masqué puis tourne son attention sur la kunoichi qui semble plus encline à lui parler.

« Bonjour ! Soyez la bienvenue à la Baleine gourmande. Seriez-vous intéressés par le menu du jour ? Nous devrions encore avoir de la place pour Monsieur et Madame. Là-bas, au fond de la salle, ou bien à l’étage. »
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Xuân Nozomi
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Lun 24 Déc 2018 - 17:01
Les deux shinobis purent enfin sortir du bâtiment pour commencer leur mission, après avoir passé plusieurs heures d'interrogatoire concernant leurs actions passées. Sous-entendu ou non, ce qui se passerait à Uka déterminerait si oui ou non leurs gestes seraient retenus par les autorités. Après tout, ils avaient menacé plusieurs personnes dans Kiri même et n'en avaient pas été inquiétés jusqu'à présent. Mais ce n'était pas pour autant que ce qu'ils avaient fait n'avait pas été remarqué.

Marchant désormais en silence jusqu'au port afin d'y trouver un capitaine pouvant les emmener, le duo s'arrêta devant une taverne. Saji fit alors quelques signes à la kunoichi qui comprit cette fois-ci ce qu'il voulait lui dire. C'étaient des mots simples. Et puis peut-être qu'à force de « discuter » ensemble de cette manière elle finirait par saisir entièrement le sens de ses phrases, et qu'elle progressait sans même sans rendre compte. Elle hocha la tête pour confirmer sa demande, même si ils n'avaient pas vraiment le choix. La jeune femme n'était pas vraiment à l'aise dans les relations humaines, et encore moins lorsqu'il fallait demander des choses à des inconnus. Lors de sa mission pour retrouver un chat elle avait d'ailleurs laissé Ito faire la discussion. Lors de sa toute première, elle avait été seule et avait dû le faire.

Là, le pauvre Saji ne pouvant pas le faire ce serait donc à elle de s'y coller. Mais il devait certainement être encore plus gêné qu'elle, et s'excusait même de son handicap. Alors qu'il n'y était pour rien. Akane prit alors conscience à quel point ça devait être gênant au quotidien, rien que pour faire ses courses par exemple. Avec ses coéquipiers ou ses amis il avait toujours la solution d'écrire ou de communiquer avec le langage des signes. Mais avec des étrangers, ou des personnes agressives ? Comment calmer quelqu'un qui ne nous laisserait certainement pas le temps de sortir un carnet pour s'expliquer ?

Ils entrèrent dans l'auberge et elle ne put s'empêcher de se sentir prise au piège au milieu de tous ces gens dans une salle fermée. Les odeurs de nourriture se diffusaient dans toute la pièce. Le brouhaha des multiples conversations agressaient les oreilles de ceux qui avaient les sens sensibles. Cependant ils étaient en mission et elle tenta de faire abstraction de tout ça pour se concentrer sur leur objectif : trouver un capitaine voulant les emmener à Uka. Ils se dirigèrent vers le tavernier afin de lui poser quelques questions. Mais en les voyant, c'est lui qui leur en posa. Un repas ?


- « Ho, nous ne sommes pas là pour ça. Nous cherchons un capitaine qui accepterait de nous emmener sur l'île d'Uka. C'est dans le cadre d'une mission pour Kiri. Est-ce que vous connaissez quelqu'un qui accepterait ? »

Le tavernier parut réfléchir, puis finalement leur indiqua un homme qui discutait seul à une table :

- « Il y a bien le vieux Pat'folle, là bas. Ils vous emmènera où vous voulez quand vous voulez à bord de son brigantin, tant que vous payez. Bon par contre, en un seul morceau, ça reste à voir... Et il y a le capitaine du « Souffle du dragon », à l'étage. Il possède un navire de guerre, et fait des rondes régulières dans les eaux autour de Mizu no kuni pour assurer notre sécurité. C'est un bon gars, et Kiri le paie déjà bien. Vous aurez peut-être du mal à le convaincre. Faut voir avec lui, comme c'est pour une mission... »

Il haussa ensuite les épaules, pour signifier qu'il n'en savait pas plus. Akane se tourna alors vers Saji, son supérieur, afin de lui demander son avis.

- « Qu'est-ce que vous en pensez ? Ho ! Et vous vouliez manger ici, peut-être ? »

Il était vrai qu'ils étaient en milieu de journée, et n'auraient peut-être pas vraiment l'occasion de manger par la suite. Même si manger juste avant de prendre le bateau n'était pas forcément la meilleure des idées. Ça dépendrait du choix du chûnin, et de l'heure à laquelle ils partiraient de Kiri pour prendre la mer.
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Nobuatsu Saji
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Mar 25 Déc 2018 - 12:00
N’ayant d’autre choix que de rester en retrait, Saji laisse sa partenaire mener la conversation auprès du tavernier qui présume qu’ils sont ici pour manger. Mauvaise réponse. Akane lui révèle alors la vraie raison de leur venue : étant en mission pour Kiri, ils sont à la recherche d’un capitaine suffisamment courageux pour les emmener sur la tant redoutée île d’Uka. Peut-être sait-il si l’un de ses clients pourrait correspondre au profil qui vient de lui être dressé ? Le premier nom qui lui vient à l’esprit est celui d’un certain Pat’folle, qui ne semble pas être fiable avec son bateau deux-mâts de seconde catégorie, tandis que le capitaine du navire de guerre « Souffle du dragon » aura plus de chances de les y emmener en toute sécurité.

Saji se retourne, aperçoit le dénommé Pat’Folle, une barbe blanche et un chapeau de corsaire rongé au niveau des extrémités, laissant deviner que cet objet à l’odeur suspecte a traversé plusieurs dizaines d’années, voire des générations. Assis à une table aux côtés de son équipage de gringalets, il rigole à gorge déployée tout en tapant sur la table face aux boutades de ses sous-fifres, soulevant au rythme de ses frappes, les verres de bière et le liquide qu’ils contiennent. Certes, ils ne paient pas de mine, mais leurs interactions dégagent une certaine spontanéité chaleureuse, et pas mal de stupidité.

Si la bonne humeur et la bonne volonté sont la bienvenue, il faut néanmoins admettre que ce n’est pas le bon caractère qui permettra d’affronter la violence des tornades. Il serait peut-être plus judicieux de compter sur l’expérience d’un navigateur bien rodé et un navire à la coque suffisamment solide pour absorber les chocs les plus violents. Quoi de mieux qu’un navire de guerre, mené par un capitaine déjà reconnu par Kiri et déjà grassement payé par eux. A noter cependant qu’il ne sera pas quelqu’un de facile à convaincre, d’après les mots du tavernier. Non, cela aurait été trop beau. Espérons seulement qu’il ne soit pas du genre têtu et arrogant.

Le tavernier n’ayant plus d’informations à communiquer, hausse les épaules et continue de frotter les verres, tandis qu’Akane se retourne pour demander ce qu’en pense le chuunin. Ce dernier jette encore un regard en direction de la table de Pat’Folle, au moment où celui-ci se met à lâcher des flatulences accueillis par un fou rire général par l’ensemble de ses hommes de main. Un signe du destin qui leur dit d’aller voir ailleurs, ce que suggère Saji à la kunoichi.



Sans parler de l’impression assez mitigée qu’il a de son équipage chétif, de leur humour douteux ou de leur vieux capitaine… un peu trop vieux.



Il fait un pas vers l’escalier quand soudain il se rappelle qu’Akane lui a posé une deuxième question… En voyant un des clients déguster une soupe de champignons, elle lui revient à l’esprit. Il réalise aussi que depuis le premier jour où ils se sont tous les deux rencontrés, ils n’ont à aucun moment mangé ensemble ou pris le temps de se voir en dehors des cours d’écriture, des missions ou des enquêtes. Ainsi l’exige le rapport purement professionnel qu’ils entretiennent, même si quelquefois Saji aimerait qu’il en soit autrement. Et puis qui seraient-ils pour prendre une pause au beau milieu d’une mission même s’il s’agit de se sustenter ? Il ne faut pas négliger l’importance de bien se nourrir afin d’avoir de l’énergie pour le reste de la journée. Il en va du bon déroulement de la mission. Dans ce cas…


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Xuân Nozomi
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Mar 25 Déc 2018 - 21:46
Le chûnin eut l'air de réfléchir, se demandant certainement lequel des deux capitaines était le plus adapté pour les emmener à Uka. Celui qu'ils pouvaient voir ne payait pas de mine, mais avait au moins le mérite de bien s'entendre avec son équipage. De plus, malgré son absence de bonnes manières, il devait certainement avoir l'expérience nécessaire en tant que capitaine. Après tout, il avait l'air âgé, ce qui signifiait donc qu'il avait réussi à survivre jusqu'ici.

Saji lui fit quelques signes. Elle ne saisit pas tout, mais le sens essentiel de la phrase y était. Il doutait des capacités du vieillard. Faisant de nouveaux quelques signes, il lui indiqua vouloir d'abord essayer de convaincre celui à l'étage. Akane hocha alors la tête pour confirmer qu'elle avait compris, et le sabreur lui tourna alors le dos pour prendre les escaliers. Avant de se figer, et de faire de nouveau quelques signes. Elle se tourna alors vers l'aubergiste.


- « Merci pour les renseignements. Nous montons à l'étage. Pouvez-vous nous préparer un panier repas pour deux personnes pendant ce temps ? Est-ce que vous faites ça ? »
- « Bien sûr que je peux vous faire ça ! Vous voulez quoi ? »
- « Hum... Des choses qui ne risquent pas de se renverser. »


Elle pensait aux remous du bateau en disant ça.

- « Pour moi ce sera de la viande rouge cuisson bleue. Avec des boulettes de riz, des légumes cuits vapeur encore croquants. Avec des fruits. Et de l'eau plate aussi, s'il vous plaît. »

Se tournant vers Saji, elle poursuivit :

- « Vous avez des envies particulières ? »

Elle attendit qu'il prenne sa commande, avant de remercier l'homme, et de suivre Saji dans les escaliers une fois qu'il eut terminé. Lui offrant ainsi une belle vue sur son dos se mouvant au rythme des marches empruntées. La jeune femme tourna vivement la tête en rougissant légèrement lorsqu'elle se rendit compte de son regard un peu trop appuyé. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle se reprit rapidement et sa gêne avait disparu lorsqu'ils arrivèrent en haut. Ici, l'endroit était beaucoup moins rempli et bruyant. Était-ce une salle privée ? Son regard parcourut la salle, avant de s'arrêter sur un groupe d'hommes semblant richement vêtus. Leurs teints indiquaient qu'ils avaient l'habitude du soleil, leur peau ridée celle du vent et du sel. Elle s'avança vers eux en les saluant d'un hochement de tête.

- « Nous cherchons le capitaine du « Souffle du dragon ». Nous avons une proposition à vous faire. »

Ils se dévisagèrent, jusqu'à ce que l'un d'entre eux leur lance un regard emprunt de fierté et de suffisance.

- « C'est moi. J'espère qu'elle est importante votre proposition. Je travaille déjà pour le gros des employeurs possibles : Kiri. »
- « Justement, nous venons de la part de Kiri. Nous aimerions que vous nous emmeniez sur Uka. »


Il éclata de rire, et quelques-uns des membres de son équipage aussi. Ils s'arrêtèrent tous en même temps que leur capitaine. Ils semblaient lui obéir au doigt et à l’œil.

- « Je crois pas que ça va être possible, non. »
- « Nous sommes en mission et avons besoin de nous y rendre. »


Se tournant vers Saji, elle s'adressa à lui.

- «  Vous pouvez lui montrer la preuve s'il vous plaît ? »

Ils avaient un mandat qui prouvaient leur besoin d'aller là-bas. Tandis qu'il cherchait le papier, elle se tourna de nouveau vers le capitaine.

- « Preuve ou pas, je vous y emmènerait pas. »

Et il leur fit un signe de la main pour leur demander de partir. Les regardant toujours de haut, et semblant vouloir les balayer comme s'ils étaient des mouches.

- « C'est dommage. On nous a pourtant dit que vous étiez le meilleur. En plus il existe un ponton au Nord de l'île qui permet d'y accoster plus facilement. Mais je suis sûre que quelqu'un avec votre expérience n'en aurait même pas besoin. »

Autant le brosser dans le sens du poil, puisqu'il avait l'air de chercher d'avantage la gloire et la fortune que de vouloir aider le village. S'il refusait, ils n'auraient plus qu'à s'adresser au dénommé Pat'Folle.
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Nobuatsu Saji
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Mer 26 Déc 2018 - 0:21
A l’étage, les deux shinobis font la rencontre du fameux capitaine du « Souffle du dragon », qui est manifestement leur meilleure option si jamais ils veulent avoir une chance de se rendre sur l’île d’Uka. Toutefois, il s’avère que l’homme idéal de la situation si imbu de lui même, qu'il ne souhaite rien entendre de la proposition de la kunoichi qui, même si elle n’a pas réussi à le convaincre avec leur mandat de Kiri, vient d’attiser sa curiosité en faisant mention d’un accès facile via un ponton au nord de l’île. Cela suffira-t-il à l'appâter ? Le silence commence à devenir pesant, et le suspense s’allonge au point que l’homme en noir se fige en attendant une réaction de la part du capitaine. Est-il intéressé ? Il ouvre la bouche puis se ravise avant de se tourner de nouveau vers ses acolytes. Les voyant chuchoter afin de ne pas être entendus par Akane et Saji, ce dernier commence à se concentrer sur leurs lèvres, tout en écrivant sur son carnet qu’il vient d’ouvrir sur une double page blanche.



Son handicap l’ayant toujours empêché de parler, le muet, forcé d’écouter et d’observer les gens sans qu’il ne puisse participer, a fini par entraîner son œil, lequel s’est habitué à lire les mouvements des lèvres de ses interlocuteurs. Il reconnaît les formes de la bouche, associées à des sons spécifiques. A partir de ces sons, il parvient à former des mots, puis des phrases, et enfin donner du sens aux sonorités qu’il vient d’extraire de sa technique de détection visuelle. Peut-être Akane a-t-elle aussi eu le réflexe d’écouter leur conversation privée. Saji prend tout de même la peine d’échanger avec sa partenaire l’ensemble de sa découverte en lui prêtant son carnet.

Saji a écrit:
« J’ai pu lire ce qu’ils disaient.

- T’en as entendu parler toi de ce passage ?
- Des rumeurs seulement.
- Ah ? Peut-être qu’elle ne sait pas non plus ?
- Peut-être.
- Bon ça peut être pas mal comme exploit ça, d’accoster sur une île pareille ! T’imagine ma réputation ! L’explorateur de l’île d’Uka qu’on m’appellerait.
- Ca va redescend un peu. Tu crois vraiment que ça vaut la peine de risquer ton bateau pour ça ?
- Hé. Pour ma carrière, je donnerai tout.

Voilà ce que j’ai pu extraire.
»

Le capitaine, soudainement plus enthousiaste, commence à caresser sa barbe, toujours avec la même mine arrogante et condescendante. Celui avec qui il vient de parler, et qui a l’air d’être son bras droit, se lève et se rapproche de Saji et d’Akane. Un petit gros d’une quarantaine d’années, richement vêtu et à l’air inoffensif mais dont l’œil trahit une certaine intelligence les fixe du regard, intrigué par le carnet que l’homme masqué vient de ranger dans sa sacoche après l’avoir montré à sa coéquipière. Un comportement suspect qui a attiré le regard du matelot dont l’attitude est plus rigide et fermée. A son tour de prendre la parole à la place du capitaine et de les interroger.

« Hé. Vous êtes vraiment sûre qu’il existe ce ponton ? J’ai plutôt l’impression que vous bluffez. »

Le bras droit du capitaine semble perplexe, voilà la dernière chance pour la kunoichi de convaincre le capitaine de les emmener. Ils pourraient augmenter leurs chances de le rallier à leur cause, s’ils trouvent les mots pour que le bras droit aille dans leur sens.
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Xuân Nozomi
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Mer 26 Déc 2018 - 15:46
Akane attendait patiemment la réponse du capitaine. S'il disait non, les deux shinobis devraient alors demander à l'autre, se trouvant en bas. Ce qui ne les enchantait pas vraiment. Il fini par se tourner vers son équipage pour leur parler à voix basse. Comme s'ils n'étaient pas là et ne pouvaient pas comprendre ce qu'il se disait. Le sabreur muet les fixa alors, avant de sortir son carnet et de se mettre à écrire. Voyant qu'il retranscrivait leurs paroles, elle ne prit alors pas la peine d'écouter leur conversation. Saji le faisait déjà. Elle fit alors mine de se détourner d'eux pour leur laisser un peu d'intimité. Mais en réalité, ça lui permettait de mieux lire ce que Saji écrivait.

Et sa première phrase l'intriguait. Il avait « lu » et non pas « écouté ». Il savait lire sur les lèvres ? Intéressant. Si jamais elle devait lui parler discrètement, elle pourrait alors le faire sans émettre de son. Et sans utiliser le langage des signes dont elle n'était pas encore bien familière. D'autant plus que faire des gestes était moins discret que de simplement bouger les lèvres. Après cette réflexion personnelle, elle lut le reste. Ils doutaient de ses dires, et pensait que « découvrir » ce ponton connu de quasiment tous les criminels du pays de l'eau leur apporterait la gloire dont ils rêvaient. Dont rêvait surtout ce capitaine imbu de lui-même. Elle sourit légèrement à Saji pour le remercier de lui avoir fait partager les informations, avant de se tourner de nouveau complètement vers l'équipage lorsqu'elle entendit l'un d'entre eux se lever.

Au premier regard, elle sut qu'il n'était pas de la même trempe que son capitaine. Il était même étonnant que ce ne soit pas lui qui ait ce poste. Il était plus suspicieux, et semblait plus réfléchi. Il n'avait pas refusé en bloc comme l'autre, et cherchait à en savoir d'avantage sur cet endroit dont elle leur avait parlé. Pour celui-là, flatter son ego ne suffirait pas à la convaincre. Alors elle opta pour la franchise.


- « Oui, il existe. Je l'ai vu et j'y ai accosté quatre fois lorsque j'étais mercenaire. Tous les criminels en connaissent l'existence. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler. »

Se tournant vers Saji, elle s'adressa à lui pour lui demander quelque chose une nouvelle fois.

- « Pouvez-vous me donner une feuille ainsi que de quoi écrire ? »

Elle attendit qu'il lui donne, sous l’œil suspicieux du bras droit. Puis elle posa la feuille sur la table quand le chûnin lui eut donnée, avant de dessiner l'île à main levée.

- « Il se trouve au nord ouest. »

Une fois l'île dessinée, elle ajouta une petite croix dans le creux qu'offrait la forme.

[Mission Libre B] Le marchand d'Uka Uka

- « Ici, la crête un peu plus au Nord protège cet endroit des vents les plus forts, et stoppe les tempêtes provenant de l'est. Et cet endroit un peu plus en bas, protège de celles provenant du sud. »

Elle posa le doigt sur l'endroit indiqué dont elle faisait mention. Avant de reposer sa main à plat sur la table et de lever les yeux vers l'homme à qui elle parlait.

- « C'est à l'opposé de l'île principale de Mizu, ce qui évite les regards indiscrets des Kirijins. En revanche, comme je vous l'ai dit, c'est possible que ce soit mal famé. Et je n'y ai pas posé le pied depuis plus de cinq ans. Je ne sais pas du tout en quel état est ce ponton à l'heure actuelle. Mais ça peut valoir le coup d'y faire un tour. Ça donnerait un avantage à Kiri. En plus, vous possédez un navire de guerre. Vous pourrez donc vous opposer facilement aux éventuels assaillants, et rendre cet endroit plus sûr. Vous nous aideriez donc ainsi pour notre mission, mais aussi en débarrassant cet endroit des potentiels criminels s'y trouvant. Aucun doute que Kiri vous en serait très reconnaissant. »

Cette dernière phrase était d'avantage adressée au capitaine à la recherche de gloire. Mais elle espérait qu'elle avait réussi à convaincre cet homme là également. Car elle avait beau réfléchir, elle n'avait pas d'autre atouts dans sa manche.
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Nobuatsu Saji
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Mer 26 Déc 2018 - 17:08
Le moment de vérité. Désormais tout va se jouer avec l’argumentation d’Akane qui dispose des informations transmises par son partenaire muet. Elle sait que le capitaine souhaite se couvrir de gloire avec l’exploration de l’île d’Uka mais qu’au contraire son bras droit reste indécis vis-à-vis de l’information que la kunoichi vient de lui donner. Un ponton au nord ? Des rumeurs, se dit-il. Saji lui-même se demande si elle en sait autant qu’elle le prétend, n’ayant pas pris la peine de lui demander des détails étant donné qu’il lui fait pleinement confiance. Même en essayant de lire sur son visage, il a des doutes sur le fait qu’elle soit en train de bluffer ou de dire la vérité.

Concentrée, elle penche sa tête sur le cahier que lui a tendu le muet et se met à dessiner. Son crayon suit un tracé qui semble reproduire la forme de l’île d’Uka, laquelle se trouve au nord-ouest de l’île principale. L’œil de l’homme sceptique se pose sur l’échancrure de l’île, indiquée par une croix. Son regard ne quitte pas le dessin. En face, Akane continue son explication avec fluidité et assurance, de quoi convaincre n’importe qui de la véracité de ses propos.

Une position géographique à l’abri des tempêtes grâce au relief qui l’entoure. Elle joue la carte de la sincérité, en avouant que cela fait plus de cinq ans qu’elle n’y est plus retournée, et qu’elle ignore encore l’état actuel du ponton. L’acolyte du capitaine fait alors la moue, un peu embêté de prendre autant de risque au nom de la renommée.

Akane fait alors appel à la vanité du capitaine, afin de faire pencher la balance de son côté, évoquant la gratitude de Kiri si jamais il venait à débarrasser l’île des individus hostiles qui la peupleraient, grâce à son navire de guerre majestueux, le « Souffle du dragon » dont le nom traversera les générations. Quel capitaine n’a jamais rêvé d’être à jamais inscrit dans les annales de l’histoire ?

C’est décidé. Ragaillardi par la promesse de gloire, le capitaine se lève de son siège et lève sa bouteille de rhum dans les airs, et lance à ses compères d’un ton déterminé.

« Qu’en dites-vous les gars ? Ça vous tente un peu d’exploration pour changer ? »

Son équipage suit le mouvement et lève leur verre pour se donner du courage, exprimant au passage leur approbation à la proposition de leur capitaine par des clameurs enthousiastes. Finissant le fond de son verre, le capitaine tend la main aux deux ninjas qui lui font face.

« Mon nom est Jakku Suparo. Mais appelez-moi Jakku tout court. »

Il se tourne vers Akane pour prendre sa main et y déposer un baiser.

« Cela vaut surtout pour une belle demoiselle comme vous. »

A ce même moment, on peut entendre la main de Saji tirer très légèrement sur la poignée de son katana. Comme une réaction instinctive qu’il ne s’explique pas. Ce n’est que lorsque l’un des matelots se lève après avoir remarqué le sabreur masqué dégainer, que celui-ci s’en rend compte, et finit par ranger sa lame. Qu’est-ce qui lui prend ? Il secoue la tête et descend les escaliers en premier, pour se rendre au comptoir et récupérer les paniers repas. Peu de temps après, Jaku et son équipage descendent à leur tour, sortent de la taverne pour rejoindre le bateau. Voyant Akane s’approcher, Saji lui tend son déjeuner, se gardant bien d'évoquer ce qui s'est passé il y a quelques instants.

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Xuân Nozomi
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Mer 26 Déc 2018 - 21:39
L'ancienne criminelle avait donné toutes les informations en sa possession afin d'essayer de convaincre le capitaine et son bras droit de les emmener sur l'île d'Uka. S'ils refusaient, elle aurait partagé tout ça pour rien. Quoique, non, après tout ils étaient au service de Kiri et ça leur servirait peut-être un jour ou l'autre. Mais elle aurait préféré que ce soit pour Saji et elle, puisque c'était pour ça qu'elle leur en avait parlé.

Lançant un regard vers son coéquipier, elle se demandait si elle avait bien fait de jouer tous ses atouts. Qu'en pensait-il ? Elle n'avait aucun moyen de le savoir. Elle reporta alors son attention vers le petit groupe d'hommes face à eux. Pour voir avec soulagement le capitaine se lever pour demander leur avis à ses compagnons. Il semblait avoir déjà décidé, et finalement ils trinquèrent tous pour « fêter » ça.

Akane poussa un soupir de soulagement en voyant ça. Avant de se crisper lorsque le capitaine lui prit la main. Elle voulut se dégager par pur réflexe, mais se retint finalement car ça aurait risqué de gâcher tous leurs efforts. Ce serait dommage de se mettre le capitaine à dos alors qu'il venait d'accepter leur proposition. Elle le laissa donc faire malgré sa réticence et se contenta de rester impassible. Ce qui ne fut pas le cas de son coéquipier lorsque le capitaine se mit à vouloir la charmer ouvertement. Car le sabreur mit instinctivement sa main sur son sabre suite aux paroles du dénommé Jakku Suparo. Il y avait-il un danger qu'elle n'avait pas perçu ? Tous les regards se tournèrent vers lui, si bien qu'il descendit les escaliers en les laissant là.


- « Votre ami est très étrange. »

Au moins lui avait-il offert une diversion, elle avait ainsi pu dégager sa main. Elle s'inclina en signe de respect.

- « Merci d'avoir accepté, capitaine Suparo. »

Il haussa un sourcil, légèrement vexé de la façon dont elle l'avait appelé. Avant de lui sourire et d'annoncer fièrement.

- « Retrouvez-nous avec votre... Ami sur mon bateau. Il est facile à reconnaître : c'est le plus majestueux de tous. Maintenant, veuillez m'excuser... »

Il s'inclina à son tour avant de descendre les escaliers avec son équipage. Elle en fit de même et rejoignit le sabreur devant l'aubergiste. Akane hésita à lui demander ce qu'il s'était passé, soupçonnant qu'il avait vu un danger qu'elle-même n'avait pas perçut. Mais peut-être s'était-il trompé, et était-ce pour cela qu'il s'était ensuite éclipsé. Elle se contenta de le remercier d'un sourire pour le panier repas, avant de saluer l'aubergiste d'un signe de tête et de sortir.

Les deux shinobis purent se rendre au quai afin de chercher le « Souffle du dragon ». Il ne mirent effectivement pas longtemps à le trouver. L'un des bateaux présents au port était deux fois plus grand que les autres, et toute une foule s'était amassée devant afin de l'admirer. Akane se stoppa en lisant le nom du bateau sur la coque, confirmant que c'était le leur.


- « Merde alors... Je m'attendais pas à ça ! »

Le navire de guerre était un majestueux cuirassé. Il s'agissait d'un Atakebune, nommé aussi Tekkôsen. La kunoichi n'avait encore jamais rien vu de ce genre. Vu de l'extérieur, il semblait immense. Elle se sentait un peu stupide d'avoir dérangé le capitaine d'un si grand bateau pour une simple mission. Elle jetant un coup d’œil à Saji, avant de se diriger vers le bateau. Jakku Suparo qui était occupé à donner des tâches à son équipage leur sourit en les voyant, même si son regard portait sur un seul des deux. Il s'avança vers eux et les invita à monter à bord, souriant toujours en voyant l'air impressionné de la jeune femme.

- « Montez, je vous en prie. Nous faisons encore quelques préparatifs et nous pourrons partir. »

Et il offrit son bras à Akane, qui était bien trop occupée à regarder le navire pour penser à le refuser. Le capitaine prit un air victorieux qu'elle ne vit pas, et il emmena les deux shinobis à bord.
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Nobuatsu Saji
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Jeu 27 Déc 2018 - 1:08
Comment n’ont-ils pas fait attention à un bateau d’une telle immensité en arrivant au port Naragasa ? Sûrement parce qu’ils étaient obsédés par leur objectif, marchant d’un pas pressé vers la taverne pour y recruter leur capitaine. Souverain, l’Atakune domine parmi les autres navires amarrés qui palissent en comparaison du navire de guerre. Maintenant qu’ils ont trouvé quelqu’un qui daigne les emmener jusqu’à l’île d’Uka, il ne leur reste plus qu’à attendre et faire confiance à l’expérience de ce fameux Suparo dont la mine suffisante ne plaît pas du tout au Nobuatsu.

Son allure bouffonne, avec ses airs de m'as-tu-vu quand il marche, son regard narquois et charmeur à la fois, sa façon de parler avec condescendance, tout pour dégoûter le sabreur muet qui d’habitude est indifférent face à ce genre de détail. Mais conscient des enjeux de leur mission, il ne veut pas compromettre leurs chances, se contente de rester en retrait comme il sait très bien le faire et laisse sa partenaire assurer le dialogue avec leur allié.

La main tendue en direction de la kunoichi, celle-ci l’accepte et monte à bord de la forteresse flottante tandis que le sabreur suit de près. Le voyant s’approcher, le capitaine se retire aussitôt pour retourner à la barre et donner ses instructions au reste de son équipe. Si le balancement léger du bateau à gauche et à droite n’était pas là pour les rappeler qu’ils se trouvaient sur un Atakebune, il aurait été facile de confondre le pont avec l’intérieur d’une bâtisse, tellement l’architecture est soignée. La dénomination « forteresse flottante » semble parfaitement correspondre au bateau sur lequel ils vont naviguer.

Des canons sont rangés, sur chaque côté du navire, on peut voir aussi certains des matelots portant un arc et un carquois sur le dos. Presque comme s’ils se préparaient à partir en guerre, sauf qu’il s’agit là d’explorer une île lointaine, au nord-ouest de Mizu. Ils n’ont encore aucune idée de ce qui les attend là-bas, mais il est certainement préférable qu'ils soient suréquipés que pas assez. Qui sait si le marchand ne s'est pas réfugié auprès d'une bande de mercenaires armés jusqu'aux dents?

Sur le pont, dans un désordre organisé, des membres d’équipage circulent dans tous les sens afin d’accomplir la tâche qui leur est assignée. Certains détachent les amarres reliant le bateau au ponton, d’autres descendent dans la cale pour commencer à ramer. Une véritable fourmilière, se dit l’homme masqué tandis qu’il marche vers sa partenaire en prenant soin de ne pas rentrer dans l’un des marins qui passe brusquement devant lui.

Une fois aux côtés d’Akane, il lui propose de l’accompagner près de l’une des rambardes, dans un espace où ils ne risqueront pas de gêner les opérations. Les rameurs commencent à pousser, faisant avancer le navire à un rythme très lent au départ, mais qui s’accélère avec la distance parcourue, jusqu’à adopter une vitesse régulière, une vitesse qui restera la même tout le temps de la croisière.

Il s’assoit donc en position de seiza au sol, sur ce pont surélevé par rapport aux vagues irisées par les rayons du soleil. La mer paraît si paisible, si tranquille en cette période de l’année. Ils sont loin de se douter que bientôt le doux bercement de l’eau qui vient caresser, légère comme une plume, la coque du bateau, laissera bientôt place au tumulte furieux des tempêtes.

Cette pause-déjeuner, un intermède au milieu de la journée, est l’occasion pour les deux shinobis pour reprendre des forces, et partager un moment de convivialité. Saji dépose son panier repas sur la surface en bois, et l’ouvre pour en sortir un beignet de riz cuit et quelques fruits frais. Rien de très consistant, et surtout aucune viande ni de poisson. N’ayant jamais mangé à bord d’un navire, il ne sait pas si son estomac peut supporter d’être plein le temps de tout un voyage. Il retrousse le bas de son masque pour commencer à déjeuner en compagnie d’Akane, son regard dirigé vers l’horizon azur.

Au milieu du repas, il se dit qu’ils pourraient profiter de ce moment pour échanger sur des thèmes qui ne se limiteraient pas à Tatsuzô ou Ashikage. Malgré toutes les aventures qu’ils ont vécues ensemble, Saji n’a pas vraiment l’impression de la connaître, mis à part son sombre passé. Il sort son carnet et hésite à écrire ce qu’il veut lui demander, se résout finalement à le faire.

Saji a écrit:
« Vous aimez lire ? L’autre jour à Asosan, j’ai vu que vous gardiez précieusement ce livre avec vous: "Contes et légendes du Yuukan" »

La première question triviale qu’il ait jamais posée à la kunoichi, depuis le jour où ils se sont rencontrés. Même si le bavardage n’est pas vraiment son fort, Saji souhaite connaître la personne qui se trouve au-delà de son passé de criminelle, la vraie Akane.
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Xuân Nozomi
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Jeu 27 Déc 2018 - 16:17
Les deux shinobis avaient réussi à convaincre le capitaine de les emmener à Uka. C'était une bonne chose de faite, mais il ne s'agissait malheureusement que du début de leur mission. Ils n'avaient aucune idée de ce qui pourrait les attendre une fois sur place. Pour le moment, ils montèrent à bord de l'énorme bateau et s'éloignèrent un peu de l'équipage pour aller manger leur déjeuner.

Le navire prit bientôt le large, et Akane prit place aux côtés du sabreur en s'asseyant de la même façon que lui. Avant de commencer à manger. Jetant un coup d’œil à l'homme installé à côté, elle commença par manger sa viande de la façon la plus discrète possible. Pourquoi avait-elle commandé ça ? Elle n'en mangeait jamais en public ! Ha oui, sa Bête en avait besoin et en réclamait. Il valait mieux la contenter plutôt que de risquer qu'elle se réveille au plus mauvais moment. Au moins de cette façon, elle se tiendrait sage.

Le début de repas se déroula dans le silence. Les marins étaient quant à eux tous occupés, mais l'agitation sur le pont ne semblait pas déranger les shinobis, installés un peu à l’écart pour être tranquilles. Finalement Saji se décida à prendre son carnet, pour adresser quelques mots à la jeune femme. Celle-ci s'essuya la bouche et but un peu avant de se tourner vers lui et de lui répondre.


- « Ce livre, il appartenait à ma mère. C'est tout ce que j'ai d'elle. Je l'ai beaucoup lu à ma sœur, dès qu'on se retrouvait toutes les deux ou quand on avait besoin de... Réconfort. C'était le seul que nous avions et je le connais par cœur. C'est elle qui m'a apprit à lire et à écrire. Mais pour l'écriture, je n'avais plus pratiqué depuis. »

Elle lui sourit avant de le remercier.

- « Merci pour ça, d'ailleurs. Je crois que je n'aurais jamais osé demander à qui que ce soit de me donner des cours là dessus. Et pour la lecture... Je pensais que c'était plus par souvenir que par réelle passion. Mais il y a tellement de livres ici ! »

Son visage s'éclairait au fur et à mesure qu'elle en parlait.

- « J'adore lire ! Il y a plein de choses à apprendre, et il y a des livres pour tout. Vous voulez apprendre à cuisiner ? Il y en a ! Vous voulez parfaire la maîtrise du fuinjutsu ? Ça existe aussi ! Il y a même des livres coquins, vous imaginez ? J'ai l’impression d'avoir raté plein de choses ! Depuis que je me suis inscrite à la bibliothèque, je passe quasiment tout mon temps libre à lire. J'ai envie de tout apprendre et tout connaître. J'ai tellement de lacunes... Ho et j'ai adoré le roman que Ito m'avait conseillé, « Les fleurs du feu ». C'est la légende d'une jeune fille qui réussit à construire une communauté en harmonie avec la nature. Je l'ai même lu plusieurs fois. »

Akane se tourna alors de nouveau vers la mer, et ses yeux qui étaient pétillants quelques secondes plus tôt perdirent soudainement de leur éclat.

- « La lecture ça me permet d'apprendre, mais aussi de m'évader. C'est bizarre mais quand j'étais poursuivie par mon père, j'étais tout de même libre, en quelque sorte. J'ai passé plus de trois ans quasiment seule à me débrouiller par mes propres moyens. Parfois c'était difficile. Surtout en hiver. Mais en général, j'adorais cette impression de liberté. Vivre dans la nature aussi. Surtout ça ! Depuis que je suis à Kiri, c'est... Différent. Je suis en sécurité mais enfermée. »

Elle hésita à poursuivre, ouvrit la bouche puis la referma de nouveau, se rappelant qu'elle était en présence d'un chûnin et qu'elle ne pouvait pas dire n'importe quoi. Se tournant de nouveau vers lui, elle le regarda quelques instants avant de le questionner timidement.

- « Saji... Vous êtes allé à l'école, vous ? Qu'est-ce qu'on est censés y apprendre mis à part lire et écrire ? Et ce n'était pas trop dur de vous faire des amis avec votre... Handicap ? »

Tournant de nouveau le regard pour échapper au sien, elle poursuivit.

- « Les gens ne vous trouvaient pas... Différent ? À moins que ce ne soit arrivé qu'après. Si c'est trop personnel, ne répondez pas. Ce n'est pas grave. »

Elle ne voulait pas se montrer trop intrusive non plus, mais elle devait bien avouer que ça l'intriguait.
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Nobuatsu Saji
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Jeu 27 Déc 2018 - 21:51
Ce livre. Celui qu’il a aperçu à Asosan lorsqu’ils ont fouillé l’ancien foyer de la kunoichi il y a quelques mois, en hiver, en compagnie de Wutu-Fuku. Il avait le pressentiment qu’elle y tenait, qu’il s’agissait du moins d’un souvenir de son ancienne vie et de sa complicité avec sa sœur qu’elle a évoqué à plusieurs reprises. Et il semblerait que le fait d’avoir mentionné le livre dans son message ait réveillé en elle une foule de souvenirs agréables.

Il peut le voir à son regard apaisé. Ses mots s’écoulent de façon naturelle, tellement elle prend plaisir à partager cette partie de sa vie avec le muet. Ce dernier se sent honoré qu’elle accepte de lui accorder autant de confiance vis-à-vis de sa vie privée, surtout qu’ils sont moins amis que partenaires.

Ce livre. Il appartenait à la mère d’Akane. Même si elle ne l’a jamais connu, il reste néanmoins un souvenir de son existence qu’elle chérit plus que tout, sans quoi elle se sentirait privée de repère. N’ayant pas connu sa mère, forcément, elle en a besoin pour se souvenir de son passé, le seul lien concret avec ses origines.

Ce livre lui a aussi donné du plaisir à lire, en compagnie de sa sœur. C’est donc en autodidacte qu’elle a dû apprendre l’écriture et la lecture. Ce qui explique davantage ses lacunes, que le professeur muet a tâché de combler en lui proposant de lui donner des cours réguliers. Elle le remercie avec enthousiasme. Il acquiesce simplement.

Elle lui parle ensuite de ses lectures qu’elle a découvertes dans la bibliothèque de Kiri. Il semblerait qu’il s’agisse d’une activité qui la passionne réellement. Si bien qu’elle en vient à évoquer les livres coquins et les manuels de fuinjutsu. Résultat, elle s’est inscrite et passe son temps libre à bouquiner, à se renseigner sur le monde à travers tous les thèmes et tous les sujets de lecture qui lui font envie.

On lui a même conseillé « Les fleurs du feu », un roman classique que Saji n’a jamais eu l’occasion de lire mais dont il a entendu parler. Mais il semblerait que l’histoire lui ait tellement plu qu’elle l’a relu à plusieurs reprises… Ce qui donne envie au muet de l’emprunter aussi, quand il en aura le temps. Un hobby qu’elle a développé quand elle était encore sous Tatsuzô, elle avait justement beaucoup de temps pour la lecture.

Alors qu’à Kiri elle se sent plus enfermée mais au moins, à l’abri des menaces qui la guettent de l’extérieur. Dommage, elle qui est amoureuse de la nature semble-t-il, elle ne peut pas sortir comme elle le voudrait puisqu’elle est genin. Mais Saji se ferait un plaisir de l’accompagner dehors s’il en a besoin, pas forcément dans le cadre de leur « marché ».

Etonnant qu’une simple question éveille autant d’ardeur chez la kunoichi, dont le plaisir de la lecture ne fait plus de doute. Ayant épuisé son flot de souvenirs, elle se demande désormais comment s’est déroulé la scolarité de Saji et s’il s’est senti contraint par son handicap.



Les mots qui vont suivre étant moins courants, il prend en main son carnet, se prépare à rédiger un court texte.

Saji a écrit:
« Des matières mathématiques, du sport – j’adorais le sport, des arts plastiques, de la philosophie et de l’histoire, ces deux dernières étant mes disciplines préférées. Il y en avait pour tous les goûts et chacun pouvait trouver sa spécialité. J’avais des difficultés avec les chiffres, mon esprit était plus philosophe et tourné vers les lettres. »

Il s’arrête en contemplant l’horizon bleuté puis reprend après s’être détendu le poignet. Il se fige, se rappelant qu’il devait demander quelque chose de crucial à sa partenaire.


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Xuân Nozomi
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Jeu 27 Déc 2018 - 23:23
Akane s'était emportée en parlant de son amour de la lecture, et s'était livrée une nouvelle fois au sabreur. Était-ce le fait qu'il était muet et ne pouvait pas l'interrompre ? Ou bien qu'il était masqué et qu'elle était incapable de lire ses réactions ? Toujours était-il qu'elle se confiait volontiers à lui. Sur sa mère qui lui avait apprit à lire et à écrire, sur le fait que ce livre auquel elle tenait tant était l'unique souvenir la reliant encore à elle. Et même sur le fait qu'elle le lisait à voix haute à sa jeune sœur lorsqu'elles avaient besoin de réconfort. C'était via ce livre qu'elle avait réussi à garder l'enseignement donné par sa mère, et l'avait même amélioré. En revanche concernant l'écriture elle n'avait plus eu l’occasion de pratiquer pendant des années, ce qui expliquait ses lacunes.

Le chûnin écoutait patiemment sans l'interrompre, et lorsqu'elle eut terminé de lui parler d'elle la jeune femme lui posa des questions à son tour. Auxquelles il répondit volontiers également. Se tournant vers lui, elle fut surprise de voir ses propres progrès en langage des signes. Elle se concentrait pour comprendre c'était certain, mais la pratique jouait aussi. C'était encourageant.

Le sabreur muet avait visiblement eu des soucis d'intégration au vu de son handicap, comme elle s'en était doutée. Ce qui était bien dommage car il était quelqu'un sur qui on pouvait compter. Il s'était alors tourné vers les études, et était naturellement devenu un bon élève. Il lui donna ensuite les noms des matières enseignées, et certaines ne lui disaient pas grand chose. Saji était d'avantage porté sur la littérature que sur les chiffres, ce qui n'étonna pas beaucoup la métamorphe. Il écrivait si bien ! De plus, il ne devait pas eu avoir vraiment le choix d'aimer écrire, puisqu'il devait le faire pour pouvoir communiquer. Mais il ne s'était pas pour autant renfermé sur lui-même. Puis il s'arrêta d'écrire, ayant visiblement terminé de raconter ce qu'il avait à dire.


- « Merci. »

Il avait répondu à ses questions sans sourciller. Pensant la conversation terminée pour le moment, elle s'apprêta à recommencer de manger lorsqu'il fit de nouveau quelques signes. Se tournant vers lui, elle fut visiblement surprise de sa question. Puis complètement gênée, au point de détourner le regard et de s'empourprer légèrement. Mais elle s'était bien doutée qu'il finirait par le savoir, un jour ou l'autre.

- « Je suis désolée, vous m'aviez demandé de partir. Vous m'aviez clairement fait comprendre que vous ne vouliez pas de moi en dehors de notre alliance. Et je me suis imposée quand même. »

Elle se tut quelques instants, regardant la mer qui était soudainement devenue très intéressante.

- « Mais je n'ai pas pu vous laisser comme ça. »

Akane prit une grande inspiration avant de se tourner vers lui de nouveau.

- « Vous avez failli mourir à cause de moi ! Je ne comprends même pas comment vous ne pouvez pas m'en vouloir ! Comment vous pouvez encore vouloir me parler. »

Les mains crispées sur ses jambes, elle poursuivit.

- « C'est moi qui ai parlé de cet homme aux autorités de Kiri sans penser aux conséquences que ça aurait. Et c'est sur vous qu'il s'est vengé. Vous devriez me détester ! »

La détestait-il ? Restait-il avec elle simplement parce qu'il s'était engagé dans leur alliance ? Tout un tas de questions trottaient dans sa tête, mais aucune semblait n'avoir de bonne réponse.
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Nobuatsu Saji
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Ven 28 Déc 2018 - 1:06
Pourquoi n’a-t-elle pas cherché à lui parler ? Après avoir interrogé les infirmières à l’Hôpital Général de Kiri, il a appris qu’une femme était venue à la réception pour avoir des nouvelles de son état de santé alors qu’il était encore hospitalisé. La réceptionniste avait trouvé cela étrange que la kunoichi n’ose pas monter dans la chambre du patient dont elle demande des informations.

Compte tenu du portrait dressé de la kunoichi en question, il n’avait plus l’ombre d’un doute. Akane était au courant. Elle aurait pu l’être par le biais de la rumeur, du bouche à oreille, cependant, un deuxième indice a permis de confirmer les suspicions de Saji. Le fait qu’il ait été sauvé par une kunoichi aussi, comme en a témoigné l’eisei-nin qui se trouvait sur les lieux ce jour-là.

C’est le moment ou jamais pour Saji de l’interroger à ce sujet, qui a probablement tourmenté Akane tout ce temps, puisqu’elle a refusé de lui en dire le moindre mot. Sûrement se sentait-elle coupable de l’avoir vendu aux autorités de Kiri. Le lien de cause à effet semble évident, et pourtant, il se dit qu’il faudrait poser la question directement au Marchand avant de tirer des conclusions trop hâtives.

Avec ce masque sur le visage, et le corps relativement relâché, difficile de dire si l’homme est pris d’animosité vis-à-vis de sa partenaire visiblement troublée par cette question directe, et quasiment sortie de nulle part. A la vue de son visage rougissant à la lecture de ses signes suggérant la question, elle comprend ce qu’il veut lui dire, elle ne comprend que trop bien.

Comme si elle avait anticipé ce moment, s’y était préparé. Et ce moment est arrivé. Un moment de soulagement également, maintenant qu’elle peut se défaire de ce poids, et qu’elle a dû fortement y penser tout le temps où elle était en sa compagnie. Saji ne peut imaginer la douleur qu’elle a dû ressentir, la peine qu’elle s’est infligée en se maudissant d’avoir été à l’origine de l’hospitalisation de son allié.

Alors qu’il pourrait fulminer, bouillir et lui reprocher son silence, cette façon de jouer de son ignorance, seule la quiétude domine son esprit. Il compatit, mais pas seulement. Ses sentiments envers elle vont bien au-delà de la seule compassion, comme celle qu’il pourrait avoir pour une personne dans le besoin ou un ami dans la difficulté. Avec Akane, c’est différent.



Elle pose pourtant une bonne question. Pourquoi ne pas lui en vouloir ? Refuser de lui reprocher quoi que ce soit ? Saji doit se rendre à l’évidence, sa subjectivité a pris le pas sur sa rationalité.



Sa façon de penser, il se souvient du jour où elle lui a envoyé cette lettre étrange en réponse à son invitation au cours d’écriture. Elle lui avait demandé comment elle pouvait lui compenser son service. Toujours dans cette logique d’échange marchand, une logique qui ne lui plait guère.

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Xuân Nozomi
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Ven 28 Déc 2018 - 22:50
Il avait fini par comprendre, après tous ces mois passés à lui cacher la vérité. Sans doute en partie par peur d'avoir cette conversation. Car elle craignait plus que tout qu'il la rejette. Et avait gardé le silence, prenant sur elle durant tout ce temps. Mais l'heure n'était plus au silence et elle avait dû avouer, et devait maintenant affronter le sabreur qui devait certainement la détester pour l'avoir mis en danger et lui avoir désobéi.

C'était donc avec inquiétude qu'elle l'observait, attendant sa réaction. Mais son attitude corporelle était à l'opposé de ce à quoi elle s'était attendue : il paraissait complètement calme et détendu. Pourquoi ? Était-ce une feinte ? Non, elle l'avait déjà vu serrer les poings ou se raidir lorsqu'il était énervé. Là, ce n'était pas le cas. Et aux premiers mots qu'elle comprit de son langage des signes, elle fut surprise une nouvelle fois. Il s'excusait à son tour ? Certains mots lui échappaient mais elle comprenait le sens principal de ce qu'il voulait lui dire. Et elle comprit à son tour quelque chose qu'elle n'avait pas saisit jusque là. Elle avait cru qu'il l'avait repoussée pour ne pas l'avoir dans ses jambes à le gêner. Mais la raison était toute autre.

Si bien qu'elle le regardait d'un œil nouveau. Toutes les fois où il l'avait repoussée, ça n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait pensé jusqu'ici. Si elle avait osé, peut-être se serait-elle jetée dans ses bras. Et alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres, il disparut rapidement avec la suite. Ce fut un véritable ascenseur émotionnel. Juste avant il venait de dire qu'il l'avait protégée, et maintenant voilà qu'il voulait mettre fin à leur alliance. C'était ce qu'elle craignait : il ne voulait plus d'elle. Décidément, elle ne comprenait pas les relations avec les autres, et encore moins celle qu'ils entretenaient tous les deux.

Elle détourna le regard quelques instant mais dû le reposer sur lui car elle était bien forcée d'observer ses gestes pour savoir ce qu'il lui disait. Il lui proposait un tout autre genre de relation que celle qu'ils avaient entretenue jusque là. Depuis le début, ils étaient des alliés, s'entraidant pour leur familles respectives. Il proposait désormais d'agir de façon plus naturelle. D'être non plus des alliés, mais des amis. Et ce fut un large sourire qui se dessina sur son visage.


- « D'accord. Mais ne comptez pas sur moi pour vos soirées aux Cheval Aqueux : je ne bois pas d'alcool ! »

Une phrase dite sur le ton de l'humour, un ton qu'il n'avait certainement pas encore entendu jusqu'ici. Ce qui lui fit penser à autre chose.

- « Et à une condition. Ne fuyez pas la prochaine fois que vous m'invitez quelque part. »

Il l'avait fait attendre pendant des heures lorsqu'il l'avait invitée au bar. Et ensuite il lui avait demandé de venir au cours d'écriture et était parti en la laissant avec Kuzan et Shitekka. Même si cette phrase était clairement pour le taquiner : elle l'attendrait des heures s'il le fallait. Reprenant son sérieux, elle poursuivit avec des paroles moins légères.

- « Je n'avais pas compris que vous cherchiez à me protéger en me repoussant. Je croyais que vous ne vouliez simplement pas de moi. Et que vous m'aidiez par pure pitié ou bonté d'âme. Merci Saji, si vous n'aviez pas fait ça on serait tous les deux morts. »

Même si l'idée de mourir à ses côtés n'était pas désagréable.

- « Vous savez, je n'ai jamais vraiment eu d'amis. Toute ma vie, je n'ai eu que ma sœur. Il n'y avait pas d''autres enfants où j'habitais. Et je n'avais pas le droit de parler aux mercenaires. Et à Kiri... J'ai cru avoir Madoka, mais elle s'en fichait pas mal de moi puisqu'elle est partie quand même. Il y a bien Kuzan, mais c'est différent. On s'entend bien, mais on a pas le même âge ni les mêmes centres d'intérêts. Il est plus comme... Une sorte de mentor. Je ne sais pas trop comment expliquer ça. »

Elle hésita, avant de poursuivre sans le regarder.

- « Vous, c'est... Différent. Je me sens bien avec vous. J'ai l'impression que peu importe ce que je peux vous dire sur moi, vous serez toujours là. C'est... Rassurant. »

Il était agréable d'avoir quelqu'un sur qui compter. Se tournant de nouveau vers lui pour le regarder dans sa visière, elle poursuivit avec un nouveau sourire.

- « Je suis contente que vous ayez proposé ça. Je suis contente de vous avoir. C'est important pour moi. »

Ses yeux parcouraient l'homme masqué. Oserait-elle lui demander de voir son visage ? Non. En revanche, elle pouvait désormais demander autre chose.

- « Comment va votre épaule ? »

Elle pouvait désormais lui poser la question et s’inquiéter de sa santé. D'autant plus qu'elle l'avait vu à plusieurs reprises masser cette épaule.
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Nobuatsu Saji
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Dim 30 Déc 2018 - 0:32
En changeant les termes de leur relation, Saji venait de délester la kunoichi d’un poids sur sa conscience. L’alliance sur laquelle ils s’étaient reposés jusque-là, cette façon formelle de s’aider et de se considérer, elle ne semblait pas comprendre leur accord de la même façon que lui. Toujours à raisonner avec une logique de dette et de compensation, tandis que lui ne cherchait pas à obtenir un équilibre comptable parfait. De sa perspective, il était avant tout question de s’entraider quand l’autre était dans le besoin, qu’importe la différence de ce besoin entre les deux parties.

La motivation qui poussait Saji à assister sa partenaire procédait davantage de sa sympathie vis-à-vis d’elle, plutôt que de son sentiment d’obligation tacite. Sympathie n’est peut-être pas le mot exact qui permettrait de définir la complexité de ce qu’il ressent, mais il est évident au vu de son comportement qu’elle ne le laisse pas indifférent, au point de bouleverser la rationalité de son jugement.

La facilité avec laquelle il a pardonné le passé de criminelle lorsqu’elle s'est confiée à lui, la conviction avec laquelle il refuse de croire qu’elle ait quelque chose à voir avec les représailles du Marchand et l’explosion. Comme si intentionnellement - ou inconsciemment - il cherchait à la dédouaner de toute faute, en dépit de ses principes moraux et de sa lucidité. Aurait-il été aussi indulgent envers un quidam ? Rien n’est moins sûr.

Elle paraît soulagée, plus détendue, face à la proposition qu’il vient de lui faire. Pourtant, il n’a pas l’impression d’avoir déclaré grand-chose, rien de grave ni de très heureux, ils auraient très bien pu être amis tout en gardant les mêmes conventions mais il semblerait, d’après ce qu’il a pu observer, qu’elle prenne au premier degré les « ordres » et les règles qui lui sont donnés.

Comme la fois où Saji lui avait quelque peu forcé la main en lui demandant de dévoiler son passé, ou quand maître Wutu-Fuku l’avait sommé de lui dire toute la vérité sur leur voyage à Asosan. Alors qu’il la sait de nature relativement fermée, il a pu constater qu’à ces moments-là précisément elle leur avait dit tout ce qu’ils voulaient savoir, au lieu de les refouler. Peut-être parce qu’elle leur fait plus confiance qu’aux autres qui sait ? Un comportement étrange qui a interpellé le sabreur masqué.

Réconforté de la voir aussi sereine, comme soudainement libre d’exprimer ce qu’elle avait gardé sur le cœur, il ne peut s’empêcher d’être attendri par son sourire, qui embellit le visage dont la douceur avait jusque-là échappé à l’attention de Saji. Ce n’est qu’au moment où elle plonge son regard dans le sien qu’il se fige, au point qu’il a l’impression d’être sans masque, complètement désarmé face à elle. Cette dernière exprime alors la joie avec laquelle elle accueille la proposition de son nouvel ami, et ne se prive plus de lui demander l'état de son épaule, maintenant qu'ils ont arrêté de se cacher les choses.



Il lui est reconnaissant, mais il a le sentiment de ne pas l’exprimer suffisamment, lui qui ne peut parler qu’en gestes, difficile pour son interlocutrice de deviner le plaisir qu’il ressent à échanger avec elle. Peut-être est-ce le moment…



Des bruits de pas en approche. Il s’agit du capitaine du navire, Jakku Suparo qui vient de les apercevoir assis dans un coin du pont en train de déjeuner près de la rambarde. Un raclement de gorge exagéré pour signaler sa présence avant de lancer:

« Désolé de vous interrompre, c’était pour vous proposer d’aller vous reposer à l'intérieur, dans l’entrepont. Monsieur peut rejoindre le dortoir des matelots tandis que Madame peut emprunter ma cabine si elle le souhaite. Une chambre pour vous toute seule, et vous ne pourrez pas dire qu’on ne traite pas bien nos invités sur le Souffle du dragon ! »

Lâchant un soupir amer, Saji acquiesce et se tourne vers sa partenaire, il a oublié ce qu’il voulait lui dire avant d’être coupé dans son élan, le privant de l'opportunité de dire quelque chose qu'il avait sur le cœur... qu'il aurait peut-être regretté, après tout il n'a pas encore l'impression de connaître Akane, malgré tout le temps passé ensemble. Il range alors ses provisions avant de poser la main sur l'épaule de sa coéquipière avant de la quitter.



La mission avant tout. Après le long interrogatoire de ce matin au poste de la Kenpei et leurs efforts pour négocier à la taverne, ils devraient reprendre des forces en vue de ce qui les attend bientôt. Il la quitte pour descendre dans l’entrepont et rejoindre la cabine commune de l’équipage, où il pourra faire une sieste en attendant que le voyage s’achève.
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Xuân Nozomi
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Lun 31 Déc 2018 - 0:37
C'était avec soulagement que la kunoichi put s’inquiéter de la santé du sabreur muet. Jusqu'à présent elle ne s'était basée qu'à ses propres observations ainsi qu'aux indications des infirmières de l'hôpital. Or elle l'avait vu se masser cette épaule depuis sa sortie, ce qu'elle n'avait guère aimé. Pourtant son ami la rassurait sur ce fait, lui disant qu'elle allait bien. La jeune femme n'était pas vraiment convaincue, mais elle lui fit confiance. Comme toujours.

Maintenant qu'elle avait dit tout ce qu'elle avait à lui dire, il semblait vouloir prendre de nouveau la parole à son tour. Mais ce fut à ce moment-là que le capitaine fit son apparition afin de leur proposer d'aller se reposer le temps du voyage. Il demandait à Saji de prendre la salle commune des matelots, tandis qu'elle pourrait prendre... Sa cabine personnelle. Ce qu'elle ne souhaitait pas vraiment. Elle se tourna tout de même vers lui, pour lui répondre par pure politesse.


- « Merci beaucoup, nous apprécions votre attention. »

Il s'inclina respectueusement avant de repartir, et Saji rangea alors ses affaires afin de la laisser. Il posa la main sur son épaule, avant de lui faire quelques signes pour la laisser.

- « Oui, on ne sait pas ce qui nous attend là-bas. À tout à l'heure. »

C'est avec regrets qu'elle le regarda partir, se demandant bien ce qu'il avait voulu lui dire avant d'être interrompu. Pour sa part, elle resta encore un peu là, au moins le temps de terminer son repas. Elle avait l'habitude des trajets en bateaux, et appréciait d'être à l'extérieur. Son père l'envoyait dans tout l'archipel lorsqu'elle devait effectuer des tâches pour lui, et elle avait déjà prit le large de nombreuses fois. Ce trajet n'étant qu'un de plus dans la liste pour elle. Même si c'était la première fois qu'elle voyageait à bord d'un si gros navire.

Une fois son repas terminé, elle se leva afin de se dégourdir les jambes sur le pont. Le navire était immense. Elle le parcourait du regard, avec les yeux émerveillée d'une enfant. Akane admirait le travail des marins, chacun savait ce qu'il avait à faire et personne ne se marchait dessus. Le capitaine était peut-être imbu de lui-même mais il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Son tour fait, elle se dirigea alors vers la cabine afin d'aller se reposer un peu. Elle n'appréciait pas vraiment ce genre de proposition, en général. Parce qu'elle savait très bien ce que ça signifiait lorsqu'un homme invitait une femme à dormir dans sa chambre. D'autant plus lorsque l'homme passait son temps sur les eaux sans aucune compagnie féminine. Et puis, elle le savait aussi par expérience personnelle : son père lui avait dit de se méfier de ce genre de proposition en l'envoyant seule en dehors de l'île d'Asosan pour la première fois. Et elle avait entendu certaines rumeurs aussi.

Mais là, il s'agissait d'un homme tenant à sa réputation, et travaillant pour Kiri. Elle ne craignait donc pas grand chose. Ce fut donc rassurée par ces pensées qu'elle entra dans la pièce, plus grande que l'appartement qu'elle louait. Au moins ne manquerait-elle pas d'air ici. La jeune femme ne prit cependant pas place sur le lit. Elle ne fouilla pas non plus dans les affaires, bien que l'envie de le faire ne lui manquait pas. À la place, elle s'assit en tailleur au milieu de la pièce, et entreprit de penser à une forêt. Bientôt elle s'imagina l'odeur des arbres, la sensation de l'humidité environnante. Et dans son esprit, elle courait sous sa forme animale dans cet environnement. Laissant ainsi sa Bête se libérer pour éviter qu'elle ne survienne au mauvais moment plus tard.

C'était un exercice qu'elle faisait régulièrement afin de la contrôler. Elle le faisait même parfois plusieurs fois par jour. Cette fois-là, elle fut tirée de sa méditation par les mouvements du bateau. Il tanguait plus que ce qu'il n'aurait dû. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre pleinement possession de ses sens réels. Elle se leva ensuite pour sortir de la pièce, et se rendre compte de l'ampleur de la situation. Ils se trouvaient en pleine tempête. Ils ne devaient plus se trouver loin de l'île et du ponton. Ponton qu'elle ne pouvait pas vraiment aider à trouver, elle l'avait indiqué sur la carte au capitaine. Que pouvait-elle faire de plus ? Elle fit quelques pas dehors, s'accrochant fermement à une rambarde afin de ne pas être emportée. Puis elle porta sur regard sur l'horizon, mais ne voyait rien d'autre que de la pluie et du vent. Le temps était bien trop mauvais pour y voir quoi que ce soit. Du moins pour un être humain normal... Tenant toujours la rambarde, elle porta alors son attention sur les marins alentours, afin de voir s'ils avaient besoin d'une aide éventuelle. Mais elle se doutait qu'il s'agissait de leur travail, et n'en auraient certainement pas besoin.
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Nobuatsu Saji
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Lun 31 Déc 2018 - 11:52
Traînant des pieds pour se rendre jusque dans la cabine commune de l’équipage, Saji regrettait de ne pas avoir fini son échange avec Akane, qu’il avait l’impression de découvrir sous une nouvelle perspective. Pour lui elle n’était plus seulement sa partenaire, celle avec qui il échangeait de simples formalités, quelques gestes amicaux à chaque rencontre pour finalement se focaliser sur leur objectif. Désormais, elle devenait un visage, une personne avec des sentiments, et qui prenait une certaine place dans ses pensées.

Reste encore à la situer… et il n’était pas encore convaincu de la réalité de son sentiment. Mais à écouter ses paroles de tout à l’heure, il était pris d’un élan, prêt à briser tous les filtres qu’il s’était imposé jusqu’ici pour lui dire vraiment ce qu’il appréciait chez elle. Véhiculer des émotions n’a jamais été facile pour le muet, non seulement parce qu’il est de nature réservé mais aussi parce qu’il est relativement contraint par sa condition.

Laissant de côté ses divagations, il descend les marches menant au faux-pont pour rejoindre enfin le dortoir où il lui a été suggéré de s’installer pour piquer un somme. Sur le pas de la porte, il tombe nez-à-nez avec un marin à l’allure patibulaire faisant une tête de plus que lui et à la carrure impressionnante. Celui-ci s’arrête devant lui comme pour le provoquer, et voyant qu’au bout de quelques secondes le muet ne cédait pas à l’incitation au combat, le bouscule à l’épaule pour sortir de la pièce sans rien dire.

Ce n’est pas la première fois qu’il a droit à ce genre de réaction vis-à-vis de marauds comme celui-ci. Ils se croient tout permis quand ils sont en groupe, se mettent à regarder de haut les étrangers et leur marchent dessus afin de marquer leur territoire. Des abrutis à l’instinct grégaire ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez. Ils sont nombreux à Mizu. Peut-être plus à Ame, où la pluie ne cesse jamais, d’après les on-dit. Dans la mesure où le sabreur masqué n’est pas dans son Grand Dojo ni en position de négocier davantage, il doit s’efforcer de se plier aux contraintes du voyage en faisant ce qu’il fait le mieux : en se taisant.

Les regards des marins présents dans la pièce sont intrigués pour certains, méfiants pour d’autres. Le point commun étant que l’aspect mystérieux de Saji et son mutisme l’ont toujours entravé dans ses relations avec les autres, jusqu’à aujourd’hui. Et il s’y est accoutumé. A Kiri cependant, il a pu faire la rencontre de personnes importantes pour lui, dont une aujourd’hui. Les mains derrière la tête, il s’allonge sur le dos, confortablement installé sur son lit.

Il pense aux responsabilités qui lui ont été confiées, à la confiance du village de la Brume à son égard et qu’il a tâché de rendre par son investissement constant non seulement dans son clan mais aussi auprès des nouveaux arrivants. Il est si ravi d’être aux côtés de personnes aussi motivées et portées par un sentiment d’appartenance à un destin commun, alors qu’ils sont individuellement d’horizons différents. Une peur qu’un jour tout cela ne s’arrête, que cette harmonie se brise, et qu’il ne soit plus aussi présent qu’auparavant, avec la réalité qui inexorablement le rattrapera au tournant.

Néanmoins, il peut se réjouir d’avoir fait cette croisière, ce doux voyage sur les flots de la mer. La question étant désormais de savoir s’il aura l’occasion de faire tout ce qu’il avait pour projet d’accomplir. Un beau rêve que cela été, de rêver aux côtés des Kirijins dont il s’est pris d’amitié.

En rouvrant les yeux, l’obscurité de la nuit. Il se réveille aux sons de la cloche qui sonne l’accostage imminent, ou serait-ce une alerte ? Il n’en sait rien. Appréhensif, il sort une jambe de son lit, puis l’autre, monte les marches d’un pas rapide pour rejoindre le pont mouillé par l'eau et couvert par des débris de bois. Ont-ils traversé des tornades pendant qu'il dormait? De là il constate avec stupeur… un cimetière de navires échoués sur la plage au loin. Le silence funèbre à la vue des épaves est brisé par la prise de parole du capitaine exalté qui annonce fièrement à son équipage.

« Terre en vue ! Nous allons arriver comme prévu sur le ponton nord ! Et plus de tempête ! »
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Xuân Nozomi
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Mer 2 Jan 2019 - 17:32
Les vagues frappaient le bateau, le secouant violemment. La pluie tombait abondamment sur les marins et la mer alentour. Il n'y avait aucun doute : ils arrivaient aux alentours de l'île d'Uka. Akane observait les matelots, se demandant s'ils avaient besoin d'aide. Ils s'agitaient dans tous les sens, chacun s'affairant à sa tâche. Les rameurs surtout redoublaient d'efforts contre le vent poussant le bateau. Les fortes vagues venaient parfois s'écraser sur le pont, éclaboussant les personnes présentes au passage.

Quelques marins s'attachèrent à des cordages, et s'armèrent de seaux pour vider l'eau qui s'accumulait un peu trop vite. Le capitaine lui, donnait des ordres dont la plupart étaient inaudibles à cause des vagues frappant la coque du navire. Il s'agissait d'un bateau de guerre, et il n'était pas spécialement préparé pour ce genre de voyage. Cependant il était de bonne facture et le capitaine malgré son air hautain, avait de l'expérience. Voyant qu'on ne l'entendait pas, il se mit à faire plusieurs signes afin de se faire comprendre par son équipage. Akane s'approcha de lui afin de lui parler.


- « Je peux faire quoi que ce soit ? »
- « Oui : retournez vous abriter ! Je gère la situation, ne vous inquiétez pas. Et je ne voudrais pas perdre un de mes invités car il ne se trouvait pas à sa place. »
- « D'accord, mais si vous avez besoin, n'hésitez pas. »


Un hochement de tête, et il se concentra de nouveau sur son bateau. Pour sa part elle soupira, et fit du mieux qu'elle le put pour rentrer dans la cabine sans se faire emporter par le vent. Une fois retournée à l'intérieur, elle entreprit de se sécher du mieux possible. Elle n'avait passé que quelques minutes dehors mais pourtant ça avait suffit pour être trempée. Elle était un peu déçue de devoir ne rien faire, mais il avait raison. Ce n'était pas son domaine et elle n'était qu'une passagère. Il valait mieux le laisser faire et ne pas traîner dans ses jambes.

Alors à la place elle sorti quelques affaires d'un de ses sceaux, afin de s'occuper d'elle. Ce serait tout de même dommage de s'enrhumer alors qu'ils n'étaient même pas encore arrivés sur l'île pour chercher ce marchand. Elle se demandait d'ailleurs comment procéder pour mener à bien cette mission, tandis qu'elle changeait ses vêtements trempés. Devraient-ils questionner tous les villages ? Au moins avaient-ils un papier officiel pour ça. Une fois changée elle brossa ses longs cheveux afin qu'ils ne fassent pas de nœuds. Il faudrait vraiment qu'elle s'en occupe un peu mieux, un jour. Ça faisait longtemps qu'elle n'en avait pas prit vraiment soin. Peut-être pourrait-elle même aller chez un coiffeur, elle n'avait encore jamais fait ça. Une fois de nouveau prête elle rangea toutes ses affaires et attendit patiemment, reprenant sa place où elle méditait un peu plus tôt. Le bateau tanguait toujours mais cette fois-ci elle ne sortirait pas.

Puis au bout d'un moment une cloche sonna, indiquant qu'ils étaient arrivés. Elle sorti alors sur le pont trempé. Du bois brisé indiquait la violence de la tempête qui avait eu lieu un peu plus tôt. Mais ils étaient saufs, contrairement à l'équipage des autres bateaux brisés sur la place. Elle rejoignit Saji en le voyant, et le capitaine s'approcha d'eux, un large sourire sur les lèvres.


- « Vous aviez raison, il y a bien un ponton ici ! Mais il est trop petit pour que le souffle du dragon puisse y accoster. Nous allons nous ancrer ici, et vous allez descendre en barque. Quelques uns de mes hommes vont aller en éclaireurs aux alentours. Nous laisserons du monde sur la place, afin de pouvoir vous accueillir à votre retour. »

Il éclata de rire, avant de poursuivre.

- « Ha, quelle découverte ! J'ai hâte de rentrer en parler à Kiri. Nous vous attendrons le temps qu'il faudra, nous trouverons bien de quoi nous nourrir sur la terre ferme. »
- « Merci. »
- « C'est moi qui vous remercie ! »


Rien ne semblait vouloir entacher sa bonne humeur, pas même les bris de bois. Certains marins partaient déjà devant, afin de voir sur place ce qu'il s'y trouvait. Le capitaine montra une barque d'un signe de la main, et les deux shinobis purent grimper à bord afin de rejoindre la terre ferme.

[Mission Libre B] Le marchand d'Uka Souffledudragon

Ils avaient réussi à arriver sur l'île, il leur restait maintenant à l'explorer et à retrouver ce fameux marchand.
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Nobuatsu Saji
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Jeu 3 Jan 2019 - 23:40
Plongé dans un profond sommeil au moment où le navire a fortement bousculé par la violence des vagues et les rafales de vents, Saji apparaît sur le pont couvert de morceaux de bois résultant des dégâts subis par le mât. Sûrement a-t-il manqué quelque chose pendant qu’il était endormi, néanmoins il n’aurait pas été d’une grande aide compte tenu du fait qu’il n’a pas la moindre expérience en termes de navigation maritime, d’autant qu’il est de nationalité Kaminarijine et non pas un adepte des mers comme peut l’être un Mizujin. Et puis, l’équipage est suffisamment rôdé pour parer à toute éventualité, il s’agit de professionnels après tout, des hommes dont la compétence est reconnue par le village de la Brume.

Tandis que les yeux de Saji balaient l’ensemble du pont à la recherche de quelqu’un, se demandant si elle allait bien, la personne en question vient à sa rencontre. Il se retourne pour constater avec soulagement qu’Akane avait les cheveux un peu plus… brossés que tout à l’heure ? Ou s’agit-il seulement d’une impression ? Non, il observe aussi qu'elle a changé ses vêtements? Quelque chose s'est donc bien passé pendant qu'il n'était pas là. Le capitaine les rejoint et leur annonce qu’ils vont s’amarrer ici-même, et leur propose une embarcation pour rejoindre le rivage à la rame.

Gonflé d’enthousiasme et vivifié par l’appel de la gloire, son rire résonne au milieu du tintamarre de ses matelots qui tâchent de rafistoler les dégâts causés par la tempête. Sur les remerciements laconiques de la kunoichi, elle et son coéquipier vont s’installer sur la barque suspendue au-dessus de l’eau à l’aide de cordages.

En posant le premier pied dessus, la barque remue légèrement sous l’effet du poids. Il s’immobilise tout en restant debout, attendant que tout se stabilise. Il fait signe à sa partenaire de le rejoindre et lui tend la main pour qu’elle monte à bord. Ils s’assoient alors, plus ou moins confortablement installés l’un face à l’autre. Levant les yeux plus haut, Saji lève le pouce en direction des hommes pour leur donner le feu vert. Ils actionnent la poulie, faisant descendre le plus délicatement possible la barque sur la surface de l’eau.

Arrivés au ponton, ils descendent de l’embarcation pour poser pied sur la terre ferme. De là, ils entendent le chant des grillons, et l’air frais de la nuit leur balayer le visage. Une île qui à première vue semble sauvage étant donné la dense végétation face à eux, il ne tient qu’à eux d’explorer cette terra incognita afin d’identifier les communautés qui y résident encore. Saji s’arrête alors devant sa coéquipière pour échanger quelques mots avec elle.



Il regarde le chemin qui s’offre à eux et qui se divise en trois directions. L’une partant vers le nord-est, l’autre vers l’est et le troisième vers le sud-est. Saji se tourne vers Akane pour lui demander conseil.



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Xuân Nozomi
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Sam 5 Jan 2019 - 15:06
Les deux shinobis s'étaient retrouvés, et pouvaient désormais commencer à chercher ce marchand qui avait voulu essayer de mettre fin aux jours de Saji. Il le paierait ! Mais encore fallait-il le dénicher. Après un court voyage en barque – où Akane avait volontiers accepté la galanterie de Saji pour monter -, ils arrivèrent enfin sur l'île. C'était tout de même bien plus agréable de pouvoir marcher sur un sol qui ne tanguait pas. Le vent soufflait moins fort aussi. Ils firent quelques pas sur la plage et Akane prit une grande bouffée d'air frais.

L'odeur de végétation encore sauvage emplissait ses narines. Le chant des grillons, le bruissement des feuilles étaient de douces musiques à ses oreilles. Ça faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas pu se sentir libre, à courir dans la forêt ! Peut-être qu'elle allait enfin pouvoir se lâcher. Ou bien peut-être serait-elle encore plus frustrée qu'avant en se retenant, encore. L'homme en noir vint se poster devant elle afin de communiquer, coupant court à sa réflexion.

Il la ramena à la réalité en lui parlant de prudence. Il était vrai qu'ils étaient là en mission, et non pas pour se promener. C'était fou de voir comme le simple fait d'être aussi proche de la végétation avait un tel effet sur elle. À moins que ce ne soit aussi qu'elle soit trop souvent enfermée dans Kiri. Les rares fois où elle avait pu sortir du village, elle n'avait pas pu en profiter. Pour sa part l'obscurité n'était pas un problème, mais elle ne dit rien. Devait-elle lui en parler ? Ils étaient amis, non ? L'idée de pouvoir se soulager d'un poids, et de partager de nouveau un secret avec lui, lui plaisait. Mais il avait déjà tant accepté sur elle ! Et si c'était la goutte de trop ? Comment avouer à quelqu'un qu'on n'était qu'à moitié humain ? À quelqu'un à qui on tenait, et qu'on ne voulait pas risquer de perdre ?


- « Oui, vous avez raison. »

Ils allaient devoir ouvrir l’œil et être prudents. Elle regarda alors chacun des trois chemins se présentant devant eux. Où menaient-ils ?

- « C'était il y a longtemps, je ne m'en souviens plus très bien. »

Cependant son regard semblait ne pas vouloir quitter le chemin menant vers le sud-est. Vers le milieu de l'île, vers les bois qui l'appelaient. Finalement elle se tourna vers celui menant à l'est, et le pointa du doigt.

- « Si mes souvenirs sont bons, il y a un hameau à quelques kilomètres d'ici. Avec une petite auberge. »

Puis elle pointa ensuite la dernière direction.

- « Mais si c'est encore le cas, on devrait pouvoir trouver une planque un peu plus loin, par là. J'y suis allée une fois y donner ce qu'on m'avait envoyée voler. J'imagine que si notre homme se cache, c'est parmi des gens comme lui. »

Il était inutile de préciser qu'ils risquaient de tomber sur de la résistance s'ils allaient par là bas. Se souvenant qu'elle était toujours recherchée, elle fit quelques mudras afin de modifier son apparence physique et se mit en route sur le chemin du nord-est. Après quelques pas, elle suggéra quelque chose.

- « J'imagine que vous devez aussi connaître cette technique. Est-ce qu'il ne serait pas plus prudent d'inventer une histoire à mettre en place ? Avant de se retrouver nez à nez avec eux. »

Même si pour sa part il n'avait qu'à enlever sa combinaison noire pour ne plus être reconnu. C'était bien pratique, au final. Quant à elle, elle jouerait le rôle qu'il lui indiquerait. Elle lui avait déjà montré plusieurs fois qu'elle savait le faire. Que ce soit en geisha ou en marchande expérimentée pour tirer des informations. Mais tout dépendrait de ce qu'il choisirait de faire.
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Nobuatsu Saji
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Dim 6 Jan 2019 - 17:37
Face aux trois chemins qui s’offrent à eux, l’incertitude étant le meilleur allié du danger, Saji préfère demander l’avis de sa partenaire de mission avant de continuer, se rappelant qu’elle est déjà venue ici dans le passé. D’où sa connaissance du ponton au nord de l’île près duquel ils se trouvent à présent et qui leur ont permis d’y poser pied en toute sécurité dans cet abri des vagues et des vents dont la dangerosité est réputé autour d’Uka.

Ils ont d’ores et déjà réussi une étape importante de la mission, en parvenant à trouver un bateau et un capitaine suffisamment expérimentés pour défier les violentes tempêtes qui, on l’a vu, ont brisé les rêves et les espoirs de nombre de navigateurs. De leur passage, il ne reste que les épaves échouées sur la plage. Ce jour ne sera pas celui où nos deux braves shinobis de Kiri perdront la vie, pas encore, pas aujourd’hui.

Si le regard de la kunoichi était fixé vers le sud-est, c’est finalement vers l’est qu’elle pointe son doigt, signalant à Saji qu’un hameau se trouve là-bas, et une petite auberge qui abriterait potentiellement l’homme qu’ils recherchent. Et au nord-est, une planque, où les chances de trouver leur cible seront plus grandes. Akane s’y serait rendue dans le passé afin d’accomplir l’une de des basses besognes dont son père l’a chargé. N’insistant pas pour en savoir plus sur le vol dont elle a été l’auteure, Saji se contente d’incliner la tête avant de reprendre la route.

Changer d’apparence, inventer une histoire crédible pour passer inaperçu. Sur le chemin, la kunoichi lui fait part de son plan. Ayant l’habitude de manœuvrer avec furtivité, elle pense déjà à prendre les précautions nécessaires pour traquer le Marchand sans se faire repérer par lui. Elle a raison. Joignant les mains, l’homme au shôzoku noir prend l’apparence de l’homme au shôzoku blanc, lequel n’est autre que le frère de Saji, celui qu’il connaît le mieux et qu’il peut reproduire de façon quasiment parfait grâce à sa mémoire.

Tout comme l’autre Nobuatsu, celui-ci porte un katana dans le dos. Sa constitution physique est la même, à la différence que ses vêtements sont blancs. Son visage, dissimulé en grande partie par sa cagoule, ressemble davantage à celui de leur père, alors que Saji a les mêmes yeux que leur mère.

Henge no Jutsu:



En ce qui concerne l’histoire à inventer, Saji ne débordant pas d’imagination se cantonne au rôle du mercenaire ou garde du corps.



Une fois les rôles attribués, Saji ouvre la marche, attentif aux bruits qui les environnent, tentant de séparer les chants des grillons de la danse des feuillages. Concentrant son attention sur un bruit particulier, il entend des voix, non pas dans sa tête mais au loin, à quelques pas de plus de leur position. Deux hommes semblent marcher dans leur direction, discutant tranquillement à propos de leur journée d’hier, des trivialités, rien qui n’attise vraiment la curiosité de Saji.

La tension monte au moment de se croiser, mais les deux individus ne représentant finalement aucun danger, le duo de Kiri passe devant eux comme si de rien n’était.

Leurs pas les emmènent jusqu’à l’entrée d’un village endormi, un silence absolu règne dans ses rues. L’auberge se trouve à deux pas d’ici. En se rapprochant, les bruits de conversation se font plus importants, et ce n’est qu’au moment où Saji pousse la porte qu’un des clients sort brusquement, un peu pressé semble-t-il de quitter les lieux. En le voyant partir, le chuunin hausse les épaules avant d’entrer…

L’intérieur est bien plus animé, les tables sont complètes et les verres sont remplis du breuvage doré. L’aubergiste se trouve tout au bout derrière le comptoir, une femme d’une carrure importante et à la peau bronzée, dont la corpulence n’a rien à envier avec celle du gros Feng. Sans éprouver la moindre gêne, elle dévisage les deux nouveaux visiteurs et esquisse un sourire mesquin au moment d’apercevoir Saji, ou du moins Saji sous l’apparence de son frère Ashikage, ce qu’elle ne tarde pas à lui rappeler en l’interpellant avec la même finesse qu’une poissonnière qui vendrait à la criée.

« HA ! Tiens tiens… On dirait que tu reviens bredouille cette fois-ci ! Le loup blanc qu'ils disaient ! Toi qui n’arrêtais pas de te vanter d’être l’ancien mercenaire de Tatsuzô. »


Le muet s’immobilise au moment d’entendre ces mots. Son frère serait déjà passé par ici, et les paroles de l’aubergiste semblent sous-entendre que la dernière fois qu’ils se sont quittés son frère et elle, Ashikage avait accepté un contrat. Quand ? Saji a besoin de savoir mais ne pouvant pas parler, il doit trouver un prétexte pour ne pas paraître suspect et ne peut donc même pas se servir du langage des signes pour communiquer car on comprendrait qu’il est muet. Il ne peut pas se permettre d’éveiller les soupçons et tout gâcher, si près du but. Il fait donc mine de l’ignorer et monte les escaliers tandis que l’aubergiste le regarde, intriguée par ce comportement anormal. L’aurait-elle vexé ? se dit-elle probablement.

Témoin de cette scène, Akane est la seule à pouvoir intervenir, et extraire les informations essentielles pour qu’ils avancent dans leur enquête, sur le Marchand mais aussi sur le frère de Saji.
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