L'après-midi était bien avancée lorsque la Sabreuse aux yeux glacés décida de quitter l'auberge où elle s'était reposée après son entrevue avec le Daimyo pour aller visiter un peu ce village des Nuages. Elle avait beaucoup entendu parler de ce dernier, tout autant que d'Iwa, mais jamais elle n'avait vu l'un ou l'autre. C'était donc une découverte totale de la vision d'autres pays quant aux villages shinobis. Et à vrai dire, jusque là, il n'y avait rien de très surprenant à ses yeux. Mais peu surprenant ne signifiait pas inintéressant. Ce fut notamment une échoppe qui laissait échapper un fumet on ne peut plus sucré qui eut raison le premier de la curiosité de la jeune femme. S'approchant de la boutique ouverte aux fourneaux visibles, elle aperçut ainsi une série de pâtisseries plus appétissantes les unes que les autres et c'est avec une pointe de honte au fond du cœur bien écrasée sous son envie irrépressible de se rassurer après sa rencontre avec Raizen qu'elle céda à ce petit plaisir. Décidant d'en prendre plusieurs pour aller visiter ce dojo dont lui avait parlé la Meikyû aux portes, elle s'enfonça ensuite dans la ville avec son butin, commençant à demander sa direction aux passants.

Après une petite demi-heure de recherches à tourner un peu en rond, peu pressée et découvrant au fur et à mesure la cité, la grande blonde débarqua finalement devant les portes dudit dojo. Au coin de ce qui semblait être un large terrain caché derrière une palissade, une porte laissait entrevoir une bâtisse accompagnée d'un jardin. Dépassant ainsi les murs de cette petite institution privée, la Mawehara jeta un œil lointain vers l'extérieur qui semblait s'étaler encore un peu après le bâtiment avant de s'approcher de l'entrée du dojo en lui-même. Toquant à la porte même de cet édifice, la combattante qui avait ses cheveux coiffés en une queue de cheval se mit à laisser son regard vagabonder sur les détails de la porte.

Plutôt joli dans son ensemble, le bâtiment n'était certes pas aussi imposant que le Grand Dojo de Kiri, mais il dégageait un certain calme, une ambiance qui était propice à la méditation qui était agréable, reposante. Faisant sonner la petite cloche d'entrée, la jeune femme aux longues jambes patienta silencieusement dans sa tenue soignée. Ses deux katanas rangés à sa ceinture, elle attendait de voir qui lui ouvrirait, espérant ne pas être venue à une heure où personne n'était présent. Elle ne connaissait pas vraiment la garde, tout juste savait-elle à quoi cette dernière ressemblait. Elle avait simplement connaissance de son intérêt pour sa lame maudite, et si d'ordinaire elle n'aurait pas spécialement accepté d'en parler, elle était là dans le cadre d'une mission diplomatique. Dans ces conditions, comment pouvait-elle ignorer cette occasion de tisser des liens avec Kumo et montrer la bonne volonté de Kiri ? Miyuki pourrait toujours décider de ce qu'elle acceptait de dire et de montrer.

Le jeune homme diffusait malgré lui, des fragrances de fruits frais, banane et pomme. Dans son saladier, il écrasait les fruits mûres à l'aide d'un pillon jusqu'à obtenir une purée lisse. Il fouilla sur le meuble, prés de la fontaine à eau, la boite à œuf, directement du panier. Il y jeta un peu trop violemment sa farine, la levure le sel, la vanille. Il se mit à sourire en pensant à nouveau a son oncle, Yuan, le meilleur boulanger de Kumo. Il posa le bol et fit appelle a deux clones. Les jumeaux malaxèrent dans la main de Ken un tourbillon fûton dans le sens horraire mais en même temps, dans le sens anti-horraire. La technique étrange forma une sorte de fouet. La pâte dansait dans le fond du saladier d’avant en arrière puis d’arrière en avant. Elle se gorgait en oxygène prometant un moelleux inégalé et inégalable. Sur le coup, il se surprit à repensé a la proposition de son oncle. Abandonner le ninjutsu et ouvrir une boulangerie patisserie familliale. Ken en tant que pétrisseur ninja. Minako, comme four ninja. Son katon pourrait chauffer la pâte à la température ideale. Yuan, le rôle le plus important peut-être, l’humidification parfaite de la pâte, permettant à la levure de ce développer au maximum. Il se dit combien son oncle a raison. A trois, ils auraient de quoi être de loin, les numéros un de la boulange de tout le Yuukan et non pas que de Kumo.

- Minako ? Mon coeur ? Tu es là ? Mon chat ? Ken appelait sa source de bonheur.

Il avait besoin de lui dire qu’il est fou d’elle. Qu’il n’est rien sans elle. Bien qu’ils soient ensemble depuis des mois, par moment, on pouvait croire qu’ils étaient ensemble que depuis quelques jours. Il ne la trouvait pas. Il la cherchait. Le train-train n’avait aucun impact sur Ken, sauf celui de rendre sa femme plus parfaite que la veille. Il la surprit devant le mirroir a se toucher la joue. Aussitôt, l’homme comprenait qu’elle etait en pleine torture mentale. Sûrement elle pensait de nouveau a cet imbécile en tutu rose. Ken voulu cracher sur l’âme de Joben mais se retenait. Kiwe’an lui avait suggérer de ne pas systématiquement courir vers Minako dés qu’elle avait la moindre douleur. Tout le monde à besoin d’un peu de souffrance dans sa vie, selon le buffle. Ken n’etait pas totalement d’accord, mais il accepta le deal. Minako, pour rester forte et fière, se devait parfois d’être seule avec ses ténèbres. Au pire, se soir, il chantera le Kuzuri pour elle.

En attendant il retourna en cuisine, préparant le tout pour leur invitée. Minako avait voulu lui faire une surprise, une invitée particulière, une personne qu’il devait absolument rencontrer. Il avait eu beau lui demander, jamais elle ne cracha le morceau. Il avait une confiance aveugle dans le jugement de sa reine. Si elle disait que cette femme serait importante pour lui, c’est qu’elle le serait ! Ken fini par faire chauffer les pancakes, chauffer la soupe, badigeonna les Yakitoris, il ne restera plus qu’a faire chauffer le riz quand l’invitée de marque sera présente.

A défaut de Minako, il prit simplement une poele, un allume feu et du beurre. Il posa une louche de pâte et commenca son premier pancake. Une fois la cloque présente, il retourna la pâte jusqu’a dorure. En plus d’être un délice, son dessert était un exemple culinaire car dépourvu de cette cochonnerie appeler sucre. Il fit chauffer des feuilles de menthe fraiche. Son astuce maison, il faisait chauffer les feuilles de menthe pour le thé afin que les végétaux offrent toutes leurs puissances. Il entendit sa femme faire coulisser la porte d’entrée, puis revenir un petit moment avec une personne, du moins, il le supposait à l’entendre souhaiter la bienvenue. Ken se fit une beauté expresse en utilisant de la vapeur d’eau de l’eau pour le thé pour se recoiffer rapidement, geste inutile, qui toutefois, lui donnait confiance en lui. Il plongea enfin le thé dans l’eau chaude.

Minako, enfin, présenta la cuisine ouverte sur la salle de thé en appelant son fiancé, le plus merveilleux des onkyotonka pour elle. Il rougit fortement en fixant le tissus de l ‘étrangère. Tasse en main, il toussa fortement en s’étouffant en regardant le symbole de faction de l’invitée. Une Kirijin, chez lui ? Comment etait ce possible ? Il en cracha son thé sur la table en s'étouffant. L’homme virait au rouge.

— Kof, kof, kof. Il leva une main pour dire qu’il allait mieux. Il réussi a apaiser son étouffement.

L’homme ne voyait pas la femme, ni la sienne d’ailleurs. Il etait hypnotisé par le petit bout de métal gravé de vague. Sa patrie. Il avait depuis toujours maudit Kumo de l’avoir empêché et de le bloquer en son sein. Lui, qui avait appris qu’il était né Kirijin. Il ne connaissait rien de cette terre qui pourtant etait la sienne ! Surprenamment, c’est Kiri qui allait le chercher. Cette femme, une de ses sœurs.

Minako le reveilla en parlant du sabre et de la capacité Onkyoton. Il cligna des yeux et accourus jusqu’a elles.

— Oh ! Excusez moi je manque a mes devoirs, prenez place, prenez place !!! L’homme devenait tout joyeux subitement.

— J’arrive, prenez place ! Cherie toi aussi, tiens vous me goutterez ça ! Dit-il comme si Miyuki etait une amie de tout les jours. Il prépara le thé pour les femmes sans lacher le bandeau du regard. Les yeux brûlant de questions, mais la politesse l’empêchait d’harceler la Kirijin. Il posa enfin un peu de pancakes, juste de quoi accompagner le thé.

Il avait hâte de dévorer le son de Miyuki, il esperait qu'elle lui dira tout sur Kiri, la terre de naissance qui lui à été arraché de force alors qu'il n'etait encore qu'un tout petit bébé.Pour finir là... une terre aussi aride que le cœur de ses habitants.