Tsuyoshi n'avait pas oublié. Il avait pris le temps de récupérer de donner ses ordres afin d'obéir à la volonté de la Rokudaime Tsuchikage qui avait demandé à ce que la surveillance soit établie et que Yanosa, Rin et Kisuke soient bien observés. Ses ordres avaient été donnés et une ronde régulière avait été établie afin de garder les concernés sous haute surveillance. Ils le seraient à tout moment. Le Hyûga lui-même se chargerait de certains aspects de cette surveillance, mais d'abord il lui fallait récupérer de ses efforts d'après le combat face au Yonbi. Voilà ce qu'il était de faire dans l'Académie Hashira, dans son bureau. Récupérer les yeux ouverts. Un exercice périlleux, mais auquel il se pliait sans trop de difficultés. Aux premières heures du retour à Iwa, il ne pouvait trouver l'occasion propice pour fermer l’œil. Voilà qui lui donnait l'occasion de penser, encore et toujours, à tout ce qui s'était passé.

_ Faîtes convoquer Iranos Daiki ! dit alors le Hyûga après avoir sauté de sa chaise, ouvert la porte de son bureau et s'être adressé à son assistant. Il referma derrière et retourna s'asseoir sur son siège les bras croisés sur la nuque la tête basculant sur le repose-tête du siège. Il repensait à ce moment où il avait rattrapé Rin qui se trouvait alors en compagnie de Noroi. Il repensa à l'arrivée de Daiki, à tout le déroulement de la scène. Il repensa aux refus de Rin, aux interventions de Noroi à son désistement face à l’opiniâtreté de Rin et au final aux propos de Daiki.

C'est à ce dernier qu'il souhaitait parler bien plus qu'à une Noroi en qui il croyait fortement et pour qui il nourrissait quelques grands projets. Néanmoins, il n'oubliait pas, ce regard, ces reproches, ces mots accusateurs. Il n'avait aucune intention d'échanger avec elle pour le moment tant que le cours des événements n'emmènerait pas Noroi à devoir effectuer un choix définitif et tranché et ce en pleine connaissance de cause.

A contrario, le potentiel qu'il voyait en Daiki ne pouvait absolument pas être perdu, pas être gâché. Il lui fallait parler à ce dernier, le sondait, en savoir plus sur sa volonté, sa vision des choses, du cours des événements et savoir comment il se projetait vers l'avenir.

Patiemment il attendrait que ce dernier soit retrouvé, et qu'il défère à sa convocation.

Le Hyûga porta son attention sur le nouveau venu. Iranos Daiki avait répondu à l'appel aussitôt qu'on l'avait fait demander. Le gradé pris la peine de regarder de haut en bas son vis à vis sans pour autant que ce regard n'ait l'air d'être réalisé dans le but de manquer de considération à l'Iranos. Non, au contraire, il l'évaluait, le pesait, le soupesait cherchant à savoir si la vision qu'il avait de Daiki était la bonne, s'il n'était pas en train de faire fausse route quant à la vision qu'il avait de ce dernier.

_ Oui, je t'ai fait demander Daiki San... Répondit le Hyûga calmement.

Il proposa d'un geste de la main à son interlocuteur de s'asseoir. Ce dernier pouvait tirer une chaise devant lui afin de s'asseoir. Il était libre également de rester debout s'il préférait demeurer ainsi.

_ Je souhaitais te parler Daiki... Reprit-il après ce moment pendant lequel Daiki devait se décider : rester debout ou accepter de s'asseoir comme on le lui proposait gentiment. Il s'est passé beaucoup de choses en un laps de temps très court et tu n'es pas sans savoir qu'il y aura nécessairement des répercussions positivement ou négativement. Avait-il poursuivi d'un ton calme.

Le Hyûga chercha a croiser le regard son interlocuteur. Yeux dans yeux, ils devaient se parler et yeux dans yeux, Tsuyoshi soupèserait son interlocuteur afin d'apprécier la véracité des propos qu'il tiendrait et jusqu'à quelle hauteur il était en phase avec les mots qu'il prononcerait. Un moment, son regard soutint le regard de Daiki si celui-ci parvenait à soutenir le sien, puis il baisserait le regard en coin alors qu'il serait en train de rassembler ses idées. Par où commencer ? La question demeurait entière.

_ Daiki... Il est difficile, à l'heure qu'il est, de savoir exactement sur qui compter dans Iwa. Les derniers événements sont terribles en termes d'impact tant sur le village que sur le pays... Dans tout ce merdier, il appartient comme toujours à Iwa de savoir tenir bon dans la tempête, de tenir droit et de ne point chanceler. De notre capacité à maintenir la cohésion interne dépendra notre capacité à restaurer Tsuchi no Kuni malgré les moments troubles dans lesquels nous nous engageons. Il marqua un temps d'arrêt. Il ne savait pas où aborder le sujet qu'il voulait aborder justement avec Daiki et pourtant, il faudrait bien trouver un moyen de le faire maintenant que l'Iranos se trouvait là devant lui.

_ Quelle est ta vision des choses, des événements passés. Quelle lecture en fais-tu Daiki San ? Questionna le Hyûga. Par facilité, il aborderait les choses ainsi, lui le manichéen.

Attendant patiemment une réponse du Genin, le Hyûga n'en continuait pas moins de tenter de sonder son interlocuteur au travers de la moindre possibilité qui lui serait offerte.

Le Hyûga n'était pas déçu d'avoir fait appel à Daiki. Il avait vu son potentiel comme il avait vu le potentiel de bien d'autres avant l'Iranos. A aucun moment il ne s'était trompé. En vérité, presque jamais. A chaque fois qu'il avait entrevu le potentiel d'un ninja et qu'il avait tenté de le couver, il avait été à minima sur la bonne voie. Dans cet ordre d'idée, son plus grand regret demeure certainement Chôkoku Jurôjin dont la carrière a pris comme qui dirait du plomb dans l'aile depuis qu'il s'est fait massacrer les jambes par le Yonbi, lors de sa première apparition. Une douleur, une blessure existentielle certainement dure à surmonter. Il le comprenait et en comparaison avec ce que réalisait malgré tout Ashitaka qu'il avait toujours trouvé quelque peu amorphe, la situation plaidait cette fois-ci en faveur du Jonin. Était-ce justement d'ailleurs parce qu'il était Jonin qu'il avait pu aller au-delà ? Le Hyûga eut une pensée aussi pour Taishi, un autre Jonin qui continuait d'appuyer efficacement Iwa malgré le handicap.

Pour en revenir à Daiki, à l'heure actuelle, derrière son sensei justement, Nihito Meho, il était l'étoile montante, celle qui en principe ne devrait pas s'éteindre. Il était la relève de toute une génération. Comme son senseï et comme toutes les étoiles montantes de chaque génération, il devrait apprendre à poursuivre son chemin seul. Oui, seul car il perdrait sur le chemin de la croissance tous ses amis et proches. Certains seront encore là, oui bien évidemment, mais aucun ne pourra le suivre sur le chemin tout tracé du plein leadership dans Iwa. Il devra continuer à progresser et à progresser seul car pour arriver à certaines hautes sphères, il faut accepter de marcher seul.

Tsuyoshi relâcha la pression contenue dans sa poitrine alors qu'il pensait à cette idée et que nécessairement il repensait à lui-même et par comparaison, aux prédécesseurs de Daiki.

_ Tu as vu juste... Il y aura nécessairement beaucoup de chamboulements. C'est certain... Dit-il pensif. Oui, dans l'ombre, des mouvements s'opèreront nécessairement, ce coup du sort entraînera possiblement des remous.

_ Et que penses-tu de la mort du Yonbi ? Je veux dire vis à vis de Iwa... Questionna t'il. On aurait dit un interrogatoire ou peut-être une interview qui sait ?

Toujours est-il que Tsuyoshi souhaitait en savoir plus de la part de l'Iranos.

Quelque part, le Hyûga trouvait que les réponses de Daiki fort intéressantes. En un sens, elles lui rappelaient celles d'une kunoichi, qui n'avait de kunoichi d'ailleurs que le nom : Fujioka Yukari. En cette Genin, qui en réalité n'était Genin que parce que Iwa n'avait pas su déceler son potentiel et l'exploiter, il avait découvert l'une des personnes les plus intelligentes du village. Une véritable perle à la lecture politico-sociale juste avec une vision pour le développement d'Iwa. Voilà la raison pour laquelle il avait voulu s'entourer d'elle et s'appuyer et miser miser sur son potentiel pour faire avancer la cause de son projet de banque de Tsuchi. Quelque part, en écoutant les propos de Daiki, il ressentait et percevait combien ce dernier pouvait s'avérer être quelqu'un d'important. Ses réponses étaient inattendues et sa vision des choses plus qu'intéressantes. Elles permettaient d'ouvrir des perspectives sur un futur souhaité par le Hyûga.

_ C'est certainement la présence des samouraïs mais aussi l'obstination de Yanosa a vouloir tuer la bête qui nous a mené dans cette impasse... Pourtant, les choses étaient sous contrôle. Le Yonbi s'était totalement fait dominer. Il n'avait en réalité que très peu d'issues autre que le scellement... Nous en étions pleinement capable si tous les iwajins avaient bien voulu suivre les ordres. Dit-il laconiquement.

Quelque part, c'était à cause de ce seul fait qu'Iwa avait perdu. L'objectif initial avait certes été de sceller le Yonbi dans la faux afin d'en faire un réceptacle sûr et peut-être utilisable, mais à priori la chose n'était guère possible ou du moins peut-être certaines conditions devaient-elles être réunies ? Dans tous les cas Daiki avait parlé de quelque chose d'intéressant. Il avait évoqué, exprimé une vision particulière de la relation qui devrait être celle des bijuus et des ninjas : l'entente cordiale. Pour ce faire, le premier pas aurait été l'échange, la discussion. Pour il ne savait quelle raison, lui également croyait cette option possible. Iwa n'avait tout simplement pas assez insisté ou pas adopté la bonne approche. Désormais, mort et à priori capable de revenir à la vie, le Yonbi garderait certainement en tête les derniers moments de sa vie dernière : ce face à face avec Iwa et sa mort. Comment prendrait-il tout ces éléments ?

_ Nous devrons mener l'enquête concernant la raison réelle de l'apparition du Yonbi, du pourquoi et du comment. Le sceller dans un objet comportait sa part de risques, mais nous menait totalement vers l'inconnu : d'abord était-ce réellement réalisable ? Ensuite comment quand bien même nous y serions parvenu, n'était-ce pas le meilleur moyen de sceller l'objet et que cet objet ne nous permette aucunement d'user du pouvoir du Yonbi ? Auparavant, les anciens les avaient scellés dans des stèles. Et autant que je sache, le but n'était rien d'autre que de les tenir là caché, enfermés, inutiles.

Il avait été l'un des rares à vouloir mener des expériences à l'époque sur la résonance, puis sur le Yonbi et enfin sur Teruyo jinchuuriki. A chaque fois, il avait fait face au manque de volonté des iwajins, ou à des questions de position hiérarchique l'empêchant de dérouler concrètement des actions et d'être soutenu institutionnellement. Pour autant, Iwa ne devait pas se cantonner à des échecs, ou à des situations de fait. Iwa devait rechercher en tenter d'en savoir plus, toujours plus en ce qui concerne ces dieux, ces puissances de chakra. Agir autrement était agir contre le progrès, contre l'évolution. C'était agir de façon primaire et rétrograde.

_ J'ai une fois combattu amicalement Teruyo sous sa forme simiesque. C'était à ma demande. Je voulais savoir jusqu'à quel niveau il était parvenu à absorber ou utiliser les pouvoirs du Yonbi. Teruyo avait toujours eu la maîtrise de ses actes même s'il semblait absent par moments lorsque notamment l'intensité de l'affrontement se faisait grandissant. Dit-il d'un ton assuré. Il poursuivit après une courte pause : Teruyo sous la forme du Yonbi disposait de bien des capacités magmatiques. Il était bien plus dangereux qu'un Borukan et la lave enveloppait chacun de ses mouvements. Il disposait même d'une agilité qui ne semblait pas être la sienne de base...

Il ne le disait pas, mais au fond, il n'avait pas connu tant que cela Teruyo. Ce dernier était plus proche d'Aimi et possiblement de ses élèves. Seulement, il avait partagé quelques moments avec lui, dont une mission importante à l'époque où Teruyo n'était au mieux que Chuunin. Ses aptitudes au mouvement, au déplacement étaient tout autre. Le maître en taijutsu qu'il était l'avait parfaitement décelé.

_ Je pense qu'Iwa ferait fausse route en adoptant dorénavant systématiquement cette façon de faire. Cette volonté de détruire pour détruire et de tuer pour tuer. Il nous faut être plus intelligent que ça. Il ne nous faut pas avoir peur de créer de nouveaux jinchuuriki parce que le premier test fut un échec. Et encore, le mot échec est à considérer selon l'angle d'analyse. En termes de fusion avec le Yonbi, Teruyo avait brillament réussi, je peux te l'assurer. Seulement au final, était-il réellement la personne idoine ou alors avons-nous mis en place tout ce qu'il fallait pour éviter ce drame ? Il marqua un temps d'arrêt. Il réfléchissait.

_ Je pense qu'Iwa n'a pas mis toutes les chances de son côté et étant comme souvent trop laxiste par peur de froisser l'autre. Il porta son attention vers Daiki et le regard droit dans les yeux avant de prononcer ces paroles : Nous sommes des soldats et nous nous devons d'agir comme tel. Teruyo avait été choisi comme Jinchuuriki et il s'y était résigné au point, qu'en tant que scelleur, il avait obéi et avait scellé ce dieu en lui. Meho était prêt à supporter cette charge quand bien même il ne le souhaitait pas forcément. En attendant d'autres sont prêts à faire face à cette charge. Et Iwa devrait regarder par là, faire son tri, former les scelleurs et ceux devant tenir la barrière, trouver des gens sûrs en quantité et avancer ses pions vers la recherche de nouveaux bijuus. Nous ne devons pas avoir peur Daiki ! Dit-il avec force et conviction.

Le Hyûga en apprenait de bonnes. Décidément discuter avec les protagonistes de l'affaire Yonbi lui permettait de se faire une idée assez précise des ambitions et visions des uns et des autres vis à vis de ce qui s'était passé. Il aurait souhaité les rencontrer chacun, seulement, il savait que le temps ne jouerait pas en sa faveur. Nécessairement, à un moment ou à un autre, Aimi délivrerait sa décision et dès lors l'engrenage pourrait se poursuivre avec de nouvelles réactions insoupçonnées. Quelque part, c'était pour éviter de se faire surprendre, qu'il prenait les devants et tentait d'en savoir le plus possible. Il voulait aussi s'assurer de quelque chose de plus précis. En la matière, avec cette discussion avec Daiki, il s'en trouvait sur la bonne voie, du moins, de son point de vue.

_ L'équipe Nord hein... C'était Hyûga Tenshiro le Jonin affecté à cette unité... Il marqua un temps d'arrêt comme pour assimiler l'information selon laquelle Tenshiro s'était fait effacer en termes de leadership par Nara Aizen. Tsuyoshi ne le connaissait pas. Peut-être s'agissait-il de quelqu'un qui avait la trempe d'un Kage ? Peut-être était-ce le futur Kage de la Foudre ? Cet homme semble intéressant... J'irai le rencontrer. Dit-il fermement.

_ L'Etoile meurtrière... Il est vrai que tu as un style de combat basé sur les armes assez particulier. Ce titre est amplement mérité même si j'imagine qu'il te faudra constamment être à la hauteur de ta réputation dorénavant Daiki San .

Les titres étaient quelque chose qui venait marquer d'un sceau indélébile un accomplissement reconnu par les humains, par les shinobis notamment. Quelque part, c'est un Graal, d'autre part, c'est un carcan, un emprisonnement dans un rôle. Tsuyoshi n'avait jamais eu de titre en tant que tel. Si un jour il devait en avoir un, alors il espérait que ce serait un titre qui colle réellement à ce qu'il est. Pour l'heure, il préférait les méandres de l'anonymat ; encore qu'il était probablement trop tard pour lui sur ce plan. Il était déjà connu dans Iwa, largement connu et son nom circulait dans Tsuchi no Kuni. Lui aussi avait eu à poser des actes et il continuerait à en poser nourrissant sans le vouloir sa réputation.

_ Privilégier la discussion avec les dieux... Oui mais une fois qu'ils sont scellés dans un humain. On ne peut pas décemment laisser un Yonbi se promener dans Tsuchi no Kuni. Tu as vu les dégâts qu'il cause même sans le vouloir. Par sa seule présence, il irradie la nature, l'éteint par la lave qui dégouline de lui. Et sa taille... Oui sa taille est un autre souci. Dit-il en marquant une pause, une courte pause. Il poursuivit pourtant : Cependant, il devrait y avoir un moyen d'échanger avec eux, de les comprendre ou d'avoir un aperçu de leurs aspirations. Le Yonbi était scellé sous Iwa ! Ce n'était pas pour rien ! Il doit y avoir un moyen de collaborer.

Il marqua à nouveau un temps d'arrêt. Il ne pouvait s'empêcher de penser aux Borukan. Ces derniers demeuraient étonnamment silencieux, amorphes en dépit de tous les événements. Pourtant, il crevait aux yeux du Hyûga que les Borukan étaient liés au Yonbi. Peut-être même que ce dieu était à l'origine de leurs pouvoirs, de l'essence même de l'utilisation magmatique par les ninjas. Après avoir laissé un temps afin de se donner l'occasion de réfléchir, le Hyûga porta son attention sur Daiki :

_ Que dirais-tu que l'on mette sur pied un entité chargée d'enquêter et de percer les mystères des dieux ? Questionna t-il sans détours.

Le Hyûga porta son attention sur l'Iranos. Leur discussion les avait mené à parler plus en profondeur sur la question des dieux. Ces derniers et plus spécifiquement le Yonbi, devaient recevoir une attention toute particulière. Dans la mesure où le dieu singe venait d’être éliminé, alors le temps du retour de celui-ci, les shinobis et particulièrement Iwa qui avait désormais perdu son bijuu, Iwa devait reprendre du poil de la bête et tenter de chercher à obtenir à nouveau sa propre arme de destruction massive. Le Hyûga n'était pas dupe, il n'était pas de ceux qui se laissaient aller à suivre leurs instincts et leur envie de se mesurer aux dieux pour le simple plaisir de se donner le sentiment d'être parvenu à leur niveau. Non, comme toujours, le Hyûga gardait en tête les intérêts du pays de la Terre mais surtout d'Iwa. Iwa, dans le concert des nations devait demeurer dans le peloton de tête. Iwa doit avoir sous la main son bijuu c'est le minimum.

_ C'est un marché conclu alors. Considères déjà que notre unité est sur pied. Dit le Hyûga en tendant la main vers Daiki comme pour signer ce pacte entre eux. Tsuyoshi entrevoyait déjà la participation de certains qu'il pourrait convaincre. Il connaissait déjà un ninja de valeur plus ou moins homme de confiance. Sur ce point, normalement, il pourrait s'en ouvrir à Seiki et ce dernier ne le décevra pas. J'avais dit enquête sur les dieux, mais c'était juste pour te sonder ! On va faire plus. Nous allons en débusquer un et le sceller ! Dit-il avec enthousiasme un sourire presque carnassier aux lèvres.

_ Oui tu peux suivre ta voie d'agent du Manzuru. Peut-être cela nous sera t-il profitable un jour... Reprit le Hyûga. Cependant, il savait bien que pour ce qui est de la traque des bijuu, l'appartenance à telle ou telle unité spéciale importait peu au fond, du moins pour lui. S'il avait besoin d'un Shishiza, d'un homme de confiance appartenant à cette unité, il irait s'en ouvrir à la personne et s'arrangerait pour le coopter. La question était une question d'intérêt nationale. Cette question transcende les appartenances.

_ Bon... Je pense que j'aurais au moins tiré ceci de positif avec toi...Pour le reste j'aimerais que tu te tiennes prêt pour les jours qui suivent. Chiwa Aimi va faire une déclaration. Selon ses choix et les réactions des uns et des autres, il faudra que l'on sache maintenir la flamme iwajine encore allumée pour les générations futures. Comme tu as su faire ton devoir en ramenant Hyûga Rin à Iwa ainsi il te faudra te tenir prêt pour les moments possiblement troubles qui arrivent.

Le Hyûga s'était levé en prononçant ces paroles. Il était parvenu à la position de Daiki et avait finit par appuyer la fin de son propos par une main sur son épaule et un regard perçant presque brillant.

_ Je pense qu'on peut s'en tenir là jusqu'à nouvel ordre Daiki San... Avait-il finit par dire.

Voilà qui venait certainement conclure leur entretien.