Il se devait de prendre les devants.

Ce fut avec cet état d’esprit que le Nara entreprit très matinalement de se rendre à la forge. Dans le but de lui rendre visite. Elle lui avait confectionné un cadeau, personnalisé et unique en son genre. Il l’avait tout simplement vendu pour faire du profit. Il s’en était débarrassé en somme.

C’était surement ce qu’elle se dirait et c’était pourquoi il devait prendre l’initiative sur la question et la résoudre avant même qu’elle ne se pose. D’autant que l’équipement était maintenant en la possession d’un autre Shinobi. Si son apparence était quelque peu changée nul doute que la Heidan le reconnaitrait parmi mille. Et ce serait légitimement qu’elle pourrait demander des comptes au Nara. Ou simplement tout garder pour soi et ne rien dire sans pour autant en penser moins.

Et c’était bien là la source du problème : le grade de cette demoiselle. Le Nara, une des étoiles montantes des Nuages, ne pouvait se permettre un quelconque froid ou ne serait-ce qu’un malentendu avec un des piliers du village. Il se devait de faire mourir dans l’œuf ce qui pourrait devenir un problème même minime. L’humain était orgueilleux, sans le vouloir cet acte pourrait entacher la confiance de la Heidan face au Jônin.

Il savait arriver tôt mais connaissait la nature travailleuse et sérieuse de la Heidan alors il n’avait aucun doute sur sa présence.

Lorsqu’il arriva à l’entrée de la forge il tomba sur une personne semblant prendre une pause. Elle semblait jeune et devait sans doute travailler à la forge. En approchant le Nara leva rapidement les yeux au ciel. La cigarette au bec, les mains dans les poches, tout ce qui pouvait caractériser le comportement de la nouvelle génération était interprété à la perfection par cette personne.

« Bonjour. »

Dit-il dans un premier temps comme pour la réveiller de sa léthargie.

« Je me présente, Nara Aizen, Jônin. »

Nul doute qu’en plus qu’être une formule de politesse basique il espérait que sa fonction obligerait la gueuse à se remettre un minimum droit dans ses bottes. Toute cette absence d’ambition était lisible dans la posture de la dite personne. Si les apparences n’étaient qu’une carapace elles étaient toutefois nécessaire dans un monde d’étiquette auxquelles on ne pouvait se déroger dans cette société.

Dans tous les cas, il garda le sourire et ne montra rien de tout cela car ce n’était pas elle qui l’intéressait.

« Je cherche Metaru Mairu, savez vous si elle se trouve dans les parages ? »

Autant conclure au plus vite avec ce qui semblait être futile.