Leur confrontation avait été réalisée, une bonne baston en un contre un qui avait été instructive à bien des niveaux. Tsuyoshi s’était exercé au combat et avait à nouveau fait face à bien des difficultés auxquelles il ne s’attendait pas. Seiki était un bon combattant et Tsuyoshi l’avait su dès le jour où ils s’étaient rencontrés. La puissance qui se dégageait de lui était certaine, évidente, le maître des éléments n’avait que prouver tous les espoirs qui étaient placés en lui.
Au moment de se quitter, le Hyûga avait donné rendez-vous à Seiki. C’était aujourd’hui, à ce moment, qu’ils devaient se revoir et discuter de ce que Tsuyoshi souhaitait lui confier. Une mission qu’il avait longuement mûrie. Une mission qu’il souhaitait mener lui-même. Jusqu’ici sa posture de simple Jonin ne lui avait pas permis d’aller de l’avant. Puis curieusement, maintenant qu’il était Taishô, dans ce contexte particulier de guerre contre l’homme au chapeau, il voyait ses options limitées.
Le Hyûga aperçut arriver Seiki. Cet homme n’était pas du genre à arriver aux rendez-vous ou même à les fausser. Non, il était du genre ponctuel ce qui quelque part renforçait le respect que l’on pouvait éprouver envers lui. Tsuyoshi s’était redressé sur son siège. Il se préparait à accueillir celui qu’il avait fait venir.
_ Salutations Seiki San. J’espère que ton épaule va mieux… Avait dit le Hyûga en guise de propos d’ouverture. Il s’intéressait néanmoins réellement à l’état de santé de son interlocuteur qui la veille avait fait un adversaire de poids. Tsuyoshi de son côté, lui, avait bénéficié d’onguents revitalisant la peau. Il en avait bien besoin après les résidus d’explosion auquel il avait dû faire face.
_ Merci beaucoup d’être venu… Je souhaitais avant tout de demander à nouveau si réellement tu te sens à l’aise dans le Sazori. Je sais que tu ne souhaites pas encore officiellement intégrer les forces iwajines, néanmoins comme nous en avions discuté, cela ne pose pas problème pour moi et ne remet absolument pas nos possibilités de collaboration… Bien au contraire d’ailleurs. Finit-il de dire.
Il écouta Seiki afin de s’assurer dans un premier temps, s’il était quelque part toujours des leurs, s’il était toujours disposé à appuyer Iwagakure no Sato.
Le choc fut violent et brutal sur mon épaule, et la douleur bien présente. Si ma clavicule n'était pas cassée, bouger cette dernière allait s'avérer être douloureux et difficile. Mais en contre-partie, dans un match régulier, j'aurais privé mon adversaire de sa jambe. Ce qui aurait pu avoir des conséquences bien significatives sur la suite du combat. Mais nous n'étions pas là pour nous estropier, juste profiter d'un bon combat et de l'adrénaline qu'il engendrerait. Face à mes félicitations, Tsuyoshi parut hésitant, avant de conclure d'une manière assez stoïque sur ses doutes face à sa "victoire". Certainement qu'il ne jugeait pas cela comme étant une victoire s'il avait dû perdre sa jambe dans le processus. Et ce point pouvait en effet se discuter. Mais il était plus important de se poser sur le véritable but de cet entraînement : la décharge d'endorphine incroyablement agréable qui suivait un effort intense tel que celui que nous venions de livrer. Et c'était exactement la conclusion du Taisho du Sazori, une à laquelle je n'avais pas grand-chose à rajouter.
-Merci à toi aussi pour ce combat, cela faisait un moment que je n'avais pas pu me dépenser ainsi.
Bien évidemment, la prochaine étape était de passer à l'hôpital pour soigner ma blessure à l'épaule. Iwa était bien connu pour son art de la médecine ninja, et il n'y avait aucun doute que demain, la douleur qui étreignait mon épaule n'allait être qu'un mauvais souvenir. De ses dernières paroles, le Hyûga me donna rendez-vous le lendemain à l'Académie, certainement cette fois-ci pour une simple discussion. Du moins, simple serait peut-être exagéré, je me doutais qu'il ne m'aurait pas convoqué autrement. Nous nous saluâmes et nous finîmes par partir chacun de notre côté. A l'hôpital du village caché de la Roche, ils me prirent en charge rapidement et m'administrèrent des soins locaux qui soulagèrent rapidement la douleur dans mon membre supérieur. Fort heureusement, le Taisho n'avait pas usé d'une technique plus puissante ou liée au Juken, auxquels cas les soins auraient pu être drastiquement rallongés. Je rentrai ensuite chez moi, me lavai et profitai de la fatigue engendrée par la dépense d'énergie pour me laisser aller à un paisible et profond sommeil réparateur.
Le lendemain, comme convenu, je me préparai pour me rendre à l'Académie à la recherche de Tsuyoshi. Arrivant bien à l'heure, après quelques interrogations de shinobis présents, je trouvai rapidement le bureau de l'intéressé et m'y dirigeai sans délais. Après quelques coups frappés à sa porte en attente de réponse, je finis par rentrer après son autorisation pour faire de nouveau face à la longue chevelure et l'air sérieux du Hyûga, qui me salua presque cérémonieusement.
-Bonjour, Tsuyoshi-san. Mon épaule va mieux, merci de t'en soucier. Les médecins d'Iwa sont réellement excellents.
Ils avaient été bien formés, cela était certain. Avec une pointure comme l'Eiseinin Ecarlate, Chiwa Aimi, cela ne pouvait certainement pas en être autrement. Mais comme je m'attendais de la part d'un homme aussi direct que le Chef du Sazori, il coupa directement dans le sujet qui l'intéressait ; ma collaboration avec le village. A travers son discours, il était assez intéressant, voir presque amusant que l'homme aux pupilles paradoxalement sombres considérait presque mon intégration officielle au village comme n'étant qu'une question de temps. Je ne m'étais pas décidé dessus, et en réalité je chérissais mon semblant de liberté, mais je préférais rester prudent quant à ce genre de questions.
-Pour l'instant à vrai dire, je n'ai vu que peu de choses du Sazori. Mais cela n'est en rien un obstacle à notre collaboration, que je compte bien sûr honorer. Mais comme je te l'ai dit, je ne ferai rien qui ne réponde pas à mes principes.
Il était hors de question que je pile, vole ou saccage d'autres villages pour pouvoir faire profiter Iwa. Je ne comptais d'ailleurs nullement m'inclure dans la politique des pays ninjas, dans leur petit conflit. Toutefois les autres missions ? Cela ne serait certainement pas un soucis. Je levai donc les yeux vers le Taisho, l'invitant à continuer le fil de sa pensée d'un regard interrogateur.
Le Hyûga avait écouté avec intérêt les propos de Seiki. Effectivement dès qu'ils s'étaient revus, Tsuyoshi s'était inquiété de son épaule et avait souhaité s'enquérir de son état. Il est vrai que les médecins d'Iwa demeuraient très compétents en la matière et qu'il n'y avait au fond pas tellement de soucis à se faire, mais c'était un acte nécessaire envers un homme avec qui il avait livré un combat amical un poil engagé. De son côté, les blessures qu'il avait subie avaient été prises en charge quand bien même elles avaient laissé sur son visage et une bonne partie de son corps quelques vestiges de leur apparition.
Tsuyoshi avait hoché de la tête comme pour dire qu'il avait pris bonne note de l'information communiquée par Seiki concernant son état de santé. Pour le reste, la question suivante porta sur son engagement au sein d'Iwa et plus particulièrement du Sazori. Tsuyoshi savait bien que Seiki souhaitait demeurer un homme libre. Il n'avait pour l'instant aucune envie d'être un iwajin préférant le statut certaine d'allié de la roche. Tsuyoshi en avait fait un élément du Sazori pourtant, certes pas un membre tel que le serait un iwajin mais le premier membre d'un démembrement du Sazori comme le serait la légion étrangère. Il avait eu cette idée depuis très longtemps avant même d'être du Sazori, avant même d'en être le Taishô comme s'il se savait prédestiné quelque part à arriver un jour à ce type de fonctions.
Le mot clé demeurait la "collaboration". Le mot avait même été formulé par Seiki. Fort bien, car Tsuyoshi quelque part l'avait déjà mêlé aux affaires iwajines. Il comptait bel et bien se reposer sur cet homme qu'il estimait quelque part digne de confiance.
_ Très bien... Pour ma part, je t'en avais déjà parlé, je te considère comme un membre du Sazori, quand bien même tu serais de ce groupe, dont je n'ai pas encore trouvé le nom, composé de non iwajins. Ce n'est pas une forme de discrimination, c'est une manière de travailler avec toi et ceux qui comme toi souhaiteront garder un attachement avec Iwa tout en demeurant libres et non lié au régime militaire de la Terre. Il marqua un temps d'arrêt. Il lui semblait nécessaire de formuler à nouveau ce rappel, d'exprimer sa vision du Sazori et de où il souhaitait mener cette unité. Il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin.
_ Je t'accorde que le Sazori n'a pas tellement bougé mais j'ai mis en place les premiers jalons et nous allons dorénavant remplir notre mission avec plus de panache. Après l'infiltration à Tsume no Kuni, nous allons continuer, insister à ce niveau en attendant de voir ce que nous ferons de Tsume, est-ce que nous devrons engager une guerre totale avec eux ou nous limiter à des actions précises à objectifs limités. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai demandé de me rejoindre aujourd'hui. Un nouveau temps d'arrêt et le voilà qui poursuivit en lui remettant [url=https://www.ascentofshinobi.com/t10989-rapport-au-tsuchikage-sur-le-retour-de-yume-et-la-question-teikokujine]un document[/ur] document qui contenait quelques informations "secrètes".
Tsuyoshi laissa Seiki en prendre connaissance, s'il le souhaitait deux ou trois fois. Puis lorsqu'il relèverait la tête afin de regarder le Hyûga ce dernier poursuivrait :
_ En tant que membre du Sazori, il te faudra bien entendu faire attention à qui tu divulgues les informations et surtout quel bénéfice tu en tires. Cela dit, ce rapport qui a été transmis à la Tsuchikage Toph et qui est resté sans suites, m'intéresse surtout sur un point : Naari Etsuko. Il marqua un temps d'arrêt. Son regard devint comme plus dur.
_ Naari Etsuko a été Taishô d'Iwa, Taishô du Shishiza. Sa mort jusqu'à date n'a entrainé aucune réaction d'Iwa toujours occupée à gérer des urgences. Pourtant bien des informations font état du fait que c'est une ancienne d'Iwa, un déserteur, Chôkoku Tomoe qui en serait à l'origine. Il marqua un temps d'arrêt continuant de regarder droit dans les yeux Seiki. Je souhaite te confier cette mission en compagnie d'un ninja du Manazuru dès que possible. Je dois en discuter avec les autres Taishô mais s'ils ne veulent pas agir alors le Sazori agira seul car c'est notre mission. Cette mission te mènera entre le pays de la Foudre et celui du Feu car d'après nos informations Tomoe aurait eu un lien avec ces deux nations... Une enquête internationale, rassembler des informations, suivre des pistes afin que l'on puisse lancer la traque.
Regard plongé dans celui de Seiki, le Hyûga lui demanda solennellement :
_ Acceptes-tu cette mission Shizen Seiki ?
Il connaissait par avance la réponse qui devrait normalement être positive. Seulement, qui sait, peut-être Seiki jugerait-il plus pertinent à son niveau de décliner la proposition ?
Je m'étais rapidement laissé emporter par les questions et les inquisitions du Taicho, et je n'avais au final même pas remarqué les derniers stigmates de notre affrontement chez le Taisho du Sazori. Il ne s'était au final prit aucune de mes techniques exceptée ce kunai explosif. Les yeux experts de son byakugan avaient su déceler la supercherie, mais la rapidité et le timing de l'attaque avait tout de même réussi à le surprendre un tant soit peu, et avait laissé quelques légères marques de brûlures sur son faciès. Elles avaient déjà commencé à cicatriser, et en étaient même à un stade avancé, mais je décidai tout de même que cela ne me dispensait pas des bonnes manières.
-Je suis désolé, je me suis laissé emporté par tes questions. Mais j'espère que tu vas bien aussi et que tes blessures ne tarderont pas à cicatriser.
Et nous rentrâmes dans le vif du sujet assez rapidement. Et face à ma réponse, le Taisho du Sazori reprit ses intentions envers sa branche, et aussi envers moi. Et pour l'instant, ce discours me paraissait certes clair sur certains points, mais bien flous sur d'autres. Son but était bien évidemment de créer une branche externe du Sazori, une branche qui ne serait pas directement rattachée à Iwa et qui pourrait ainsi faire, de ce que je comprenais, ce que des Iwajins ne pouvaient faire. Des shinobis rattachés à Iwa, mais qui n'étaient pas soumis à l'autorité d'Iwa. Et par conséquent, d'une certaine manière si je cherchais à aller plus loin, qui n'étaient pas soumis aux restrictions de la Coalition. Ce qui faisait théoriquement de ces shinobis de parfaits soldats indépendants et impossibles à rattacher de manière officielle à la Roche. En échange, ces derniers gagneraient un accès à des informations que seuls des grands Pays étaient susceptibles d'avoir. Une autre des questions que le Hyûga se posait était comment nous devions agir par rapport à Tsume. Les attaquer pourrait saper les forces de l'Homme au Chapeau d'une certaine manière, mais cela représenterait à coup sûr aux yeux du reste du monde comme une tentative d'oppression. A contrario, des missions à objectif préventif, informatif, seraient bien mieux vu mais bien moins incisif et pouvait à long terme nous porter préjudice. Mais une fois de plus ce n'était pas la question qu'il voulait aborder aujourd'hui. Il me tendit alors un papier, et je compris rapidement la nature de ce dernier. Un document de la plus haute importance, qui révélait des informations tout à fait capitales.
-Hum...je te remercie de ta confiance. Je ferai bon usage de ces informations, finis-je par dire à la fin de ma seconde lecture.
Levant les yeux pour remercier du regard mon interlocuteur, il enchaîna immédiatement avec une des informations que j'avais vu sur cette lettre, mais qui avait moins attiré mon attention que d'autres. Cette Naari Etsuko, je ne la connaissais pas réellement, et je ne pensais pas avoir entendu parler d'elle même à l'époque. Mais il fallait dire que là où j'étais, les informations avaient parfois du mal à me parvenir, ce n'était donc pas réellement une surprise si je ne la connaissais pas. Mais le jeune homme ne manqua pas de remplir les blancs qui me manquaient, et je compris rapidement la raison qui l'avait poussé à porter son attention sur la Naari. Ancienne Taicho du Shishiza, elle était visiblement un des prédécesseurs de celle qu'on appelait l'Ecarlate et qui tenait actuellement ce rôle. Mais l'information la plus importante à tirer de cette tirade était ce qu'il comptait faire avec cette information. Chokoku Tomoe, ce nom me disait quelque chose, et il semblait qu'elle avait en effet été responsable de la mort de l'ancienne capitaine de police d'Iwa, après avoir déserté son village et rejoint le Teikoku. Je sentais, au regard dur de Tsuyoshi, que cela signifiait beaucoup pour lui. Toutefois, je plissai les yeux légèrement et pris une grande inspiration avant de déclarer.
-Je refuse...désolé Tsuyoshi-san.
Je serrai les lèvres un instant, un court instant, avant de reprendre rapidement pour expliquer la raison de mon refus et le tempérer. Je supposais que l'annonce de mon refus allait suffisamment surprendre mon interlocuteur pour me laisser le temps d'enchaîner.
-Comme je l'ai dit il y a quelques temps, je ne compte pas m'impliquer dans des griefs entre les grandes puissances ou pour le besoin personnel d'un village. Même si j'apprécie Iwa et l'offre que tu me fais de faire partie d'une branche externe du Sazori, je préfère oeuvrer sur des missions qui concernent...une nécessité mondiale. Sauf si cette Chokoku Tomoe représente un réel danger pour la Coalition et la paix mondial, je me vois obliger de refuser...
Sans dégager la moindre animosité, mon ton restait parfaitement calme mais ferme. Tout comme mon expression se voulait compatissante. J'avais perçu la détermination de Tsuyoshi, mais j'étais certain de ne pas en comprendre totalement la raison. Etait-ce parce qu'il jugeait nécessaire de répondre au sang par le sang, en chassant et tuant tous les déserteurs ? Etait-ce parce que la Naari était quelqu'un de spécial pour lui...? Etait-ce encore pour une autre raison ? Je me tâtais à poser ces questions, car dans tous les cas, serais-je en mesure d'apporter satisfaction et réconfort à ses réponses ?
Le Hyûga pour la première fois de sa vie faisait face à un refus auquel il ne s'attendait pas. Ayant accusé le coup, il hocha la tête et recula celle-ci comme s'il venait de prendre un coup de poing. Dévoilant sa pomme d'Adam, les yeux plissés comme si instinctivement, ou naturellement il souhaitait montrer à Seiki son point vital, au fond un signe d'assurance dans le monde animal lorsque l'attitude n'était guère à la reddition. Il fronça les sourcils, bien conscient de tous les enjeux qui impliquaient ce refus, ce niet. Il inspira un grand coup sans pour autant répondre pour le coup, portant son regard vers sa droite, réfléchissant. Sourcils toujours froncés, oui il se questionnait. Il était jusqu'ici sûr, malgré les mises en gardes de ce dernier, qu'il avait affaire à un homme de parole, un homme en qui il pouvait placer sa confiance. Qu'en était-il après ce non concernant un dossier si important et à la fois si sensible.
_ Je comprends mieux ta position en ce cas Seiki San...Dit alors le Hyûga. Il tendit la main, réclamant le dossier qu'il venait de confier au Shizen. Si ce dernier n'était pas prêt à jouer le jeu, alors que vaudrait la confiance placée en lui ? Pour sûr, il avait d'autres intérêts, notamment celui de demeurer un électron libre apte à servir toutes les nations tel qu'il le faisait avec Iwa. Pour ce faire, il ne pouvait nullement s'impliquer dangereusement avec Iwa au risque justement de se compromettre et se mettre à dos des nations avec qui il pourrait se rendre utile.
_J'avoue avoir commis une erreur en te proposant tout ça. Compte tenu de ma position de Taishô du Sazori, mes missions impliquent forcément des actions qui pourraient rencontrer l'assentiment des puissances étrangères bassement pour des questions d'intérêt entre puissances. Dit-il sans détours. Il ne souhaitait pas mentir à Seiki en lui racontant que Tomoe était dangereuse au point de l'être pour la Coalition. Elle avait déjà quitté Iwa et était quelque part à la fois liée d'une façon ou d'une autre à Kaminari et à Hi no Kuni. Se pouvait-il quelle occupe différentes positions dans un intérêt caché ? Et si oui lequel pouvait-il être ? Ces questions demeuraient à son niveau sans réponse et au fond, il ne s'en préoccuperait guère. Il souhaitait dans un premier temps obtenir une information sur son affiliation actuelle et peut-être sur ses actions passées. Quant à la traque, elle n'y couperait pas. Iwa se devait de réagir pour l'honneur de l'une de ses Taishô tuée mais aussi parce que cette même Tomoe avait attenté à la vie de Byakuren Yume.
_ Je saurais m'en occuper moi-même. Dit-il encore. Il regarda le bonhomme un moment considérant toutes les opportunités de collaboration qui disparaissaient avec ce non qu'il venait de formuler. Etudiant ses possibilités et bien conscient du manque de main d'oeuvre fiable au sein du Sazori, le Hyûga compris que comme avec son infiltration au sein de Tsume no Kuni, à nouveau, il devrait mettre lui-même la main à la pâte.
_ Je te remercie pour ta franchise Seiki. J'aurais aimé te considérer comme un Sazori même au travers de ce nouveau corps que j'aurais souhaité sur mesure pour toi et pour des ninjas comme toi. Peut-être l'expérience sera t-elle plus heureuse avec un ou une autre ? Dit-il. Pour l'heure il était assez évident qu'à ce niveau-là, il avait échoué.
_ A moins que tu aies quelque chose à me confier, je pense que nous pouvons nous en tenir à cet échange... Dit-il encore en le regardant droit dans les yeux. Espérait-il un revirement de situation ? Non pas vraiment. Entre homme de parole, il savait que par moment des vérités crues étaient de mise et qu'éclaircir les rapports était ce qu'il y a de plus salvateur pour la suite d'une relation.
Le refus que je venais d'opposer à Tsuyoshi semblait être un réel coup dur pour ce dernier. A l'expression de son visage et au recul visible qu'il accusa, il était aisé de comprendre qu'il ne s'était absolument pas attendu à ma réponse négative. Il resta un instant ainsi debout, yeux plissés, sans dire le moindre mot. Dans ses yeux je pouvais voir tous les rouages qu'enclenchaient ce refus de ma part, et ce que cela pourrait impliquer pour le Taicho. Il devait certainement sentir le poids de ses espérances s'effondrer sur elles-mêmes, et devait reconsidérer ce qu'il avait initialement prévu pour moi. Après un moment de silence commun, il finit par tendre sa main vers moi et vers le dossier qu'il m'avait remis afin de le reprendre. Il revint rapidement sur sa proposition, admettant une "erreur" de sa part, même si je n'étais pas entièrement d'accord avec ce qu'il disait. Il était vrai qu'au vu de la nature de son poste au sein d'Iwa, il était incontestablement amené à mené des luttes dans l'ombre qui risquaient de déplaire aux autres puissances dont j'avais parlé un peu plus tôt. Et mon refus de me mêler de querelles directes entre ces grandes puissances semblaient avoir coupé court à ses attentes envers moi.
Prenant visiblement sur lui et sur la frustration qu'il devait ressentir, il proclama qu'il se chargerait de cette affaire lui-même. Et au vu de ses compétences, il n'y avait pas de doute quant au fait qu'il parviendrait un jour à concrétiser son but. Mais contrairement à la mission d'infiltration et de recueil d'informations que nous avions mené à Tsume, je ne comptais pas m'y mêler. Mais toutefois il semblait se méprendre sur les mots que je venais de prononcer. Car en effet, si je me refusais à me charger des déserteurs du village de la Roche, cela ne présumait pas en rien du champ des possibles que j'étais prêt à explorer avec ce village, notamment avec cette collaboration qu'était prêt à m'apporter Tsuyoshi. Alors qu'il s'apprêtait à me congédier, je pris la parole à mon tour.
-Je pense qu'on s'est mal compris, Tsyoshi-san. Si je préfère restreindre mon activité à des questions de l'ordre plus générales, sans rentrer à l'intérieur des conflits entre les grandes puissances, rien ne dit que je cherche l'approbation de ces dernières pour autant. Bien au contraire. Si je refuse de m'impliquer dans les entremêlements politiques, c'est bien parce que je désire ne pas être restreint par ces questions politiques. Faire des choses qui déplairaient aux grandes nations ne me dérange absolument pas, tant que cela sert tout de même un intérêt plus grand.
Car nous savions tous que parfois, certaines choses ne pouvaient pas être faites à cause de considérations politiques parfois absurdes, afin d'éviter des tensions entre les pays. Ce que je proposais à Tsuyoshi, et à Iwa par extension, était la possibilité de faire fi de ces considérations afin de mener des missions aux multiples facettes, tant que celles-ci n'avaient pas pour but de nuire sans autres raisons que les petits désirs des hommes. Cela pouvait couvrir de larges zones d'ombres. Si tant est que nous étions aptes à les exploiter.
-En échange des informations d'Iwa, je pourrais m'aventurer dans les "zones" où aucun de vous ne peuvent se rendre pour le politiquement correcte, et sans qu'aucune de mes actions ne puissent vous être imputer.
Et par les "zones" dont je parlais, cela s'agissait autant de lieux que d'actions. C'étaient là les conditions du marché que je proposais à Tsuyoshi. Bien évidemment, j'aurais certainement des préférences lors de ces missions qui pouvaient être autant officielles qu'officieuses. Mais cela serait une discussion pour un autre temps. Si cela convenait au Taicho du Sazori.
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