| Lè RETOUR | Saako Hita  Avatar © : Hisako Arato ( Shokugeki no Soma)
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 | | | Mer 21 Sep 2022 - 9:49 | | |
-Je vois que vous êtes enfin rétablit Mme. Vos blessures ont entièrement cicatrisé cependant, les cicatrices feront dorénavant partie de vous au même égard que la douleur que nous soulageons avec vos traitements. Vous devrez les prendre toute votre vie nous en sommes navrés …
Tout au long de son interminable tirade, les yeux du médecin n’avaient cessé de balayer le corps semi-nue de la jeune fille. Combien de temps avait-il passé à essayer de réparer ce qui ne pouvait-l ’être ? Impossible pour lui de le dire exactement et au fond, peu lui importait. Tout ce qu’il voyait, c’étaient les ravages de la guerre et de la vie de ninja. Au moins eut-elle préservé son visage, dernière trace d’innocence chez cette kunoichi ou regard morne et terne.
Elle avait énormément changé avec le temps. Ses cheveux avaient poussé recouvrant partiellement son visage et descendant bien en dessous de ses épaules. Des bandages bien qu’inutile en l’état continuait de garnir son corps frêle sur bien des parties couvrantes ainsi les stigmates de ses aventures. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si tout cela était pure coquetterie ou simple séquelle de trauma pour cette dernière. Enfin son visage, bien que n’ayant jamais été totalement accueillant depuis son arrivé était maintenant lointain et distant.
Tout cela s’était produit doucement mais surement. La disponibilité qu’elle avait pu prendre pour se rendre à l’examen chunin n’avait fait que l’affaiblir la renvoyant presque instantanément au centre de soin. Avec le temps, les visites de ses camarades s’étaient faites moins nombreuses, les fleurs autrefois toujours fraiches avaient maintenant fané et d’elles ne restaient d’ailleurs qu’une poignée d’épine flétrit s’accrochant non sans mal à une tige sans vie.
-Vous pouvez partir Docteur … Je vous remercie.
Sa voix le tira de ses réflexions avec violence. Peut-être par manque de mot, ou plus simplement par manque de force, il ne prie pas le temps de répondre se contentant de fermer la porte derrière lui avec l’espoir secret de ne plus avoir à croiser cette jeune fille.
Maintenant seule dans sa chambre, ce fut avec lourdeur qu’Hita se laissa tomber sur le lit qui ne serait bientôt plus le sien. Le peu d’affaire qu’elle avait était soigneusement rangé dans un sac et tout ce qui lui restait à faire, s’était partir. L’avantage des anti-douleurs, c’est qu’il émousse tout. Son corps, bien que se faisant toujours pesant, n’était plus qu’un vague cri dans le lointain de son esprit. Grace à eux, cela faisait des jours qu’elle n’avait pas pleuré et pourtant … en cette instant similaire à une sortie de prison, ce furent des larmes sans joie ni souffrance qui tombèrent. Des larmes qu’elle ne pouvait s’expliquer et qui pourtant roulaient sans goût sur ses joues.
-Jeune fille ! Kumo a beaucoup changé depuis votre départ vous le savez déjà cependant, ne vous étonnez pas.
La porte se referma presque aussi vite qu’elle s’était rouverte. Tout juste le temps d’essuyer ses larmes à l’aide de son bras bandé et voilà qu’à son tour, elle quittait enfin sa chambre
--------------------------------- Plus tard ---------------------------------
Debout face à son miroir, c’était un regard à la fois interrogateur et nostalgique qu’HITA lançait sur sa personne. Au sein du centre de soin, elle n’avait toujours eu à sa disposition qu’une simple glace tenant dans sa main. Depuis celle-ci, elle n’avait pu observer son corps que par bribe et en ce jour le constat était lourd. Sous ses bandages, sa peau avait flétri et bruni asséché par les crocs impitoyables des flammes. Sa poitrine, ses bras, ses jambes, son abdomen rare était les zones épargnées par les flammes.
Ce furent des mains tremblantes qui guidées par des gestes fermes et routiniers rattachèrent les bandages qui couvriraient dorénavant son corps. Propre et maintenant couverte, il était temps pour elle de consacré son temps à l’une de ses dernières possessions. Ses cheveux avaient énormément poussé avec le temps. Leurs couleurs rouges si caractéristique n’avait pas terni lorsqu’à l’inverse, sa peau elle était encore plus pâle qu’à l’origine fait probablement lier à son manque d’exposition au soleil.
L’œil concentré sur son entreprise, la jeune femme faisait virevolter son kunai avec justesse au-dessus de son crâne. Initialement, elle avait prévu de couper entièrement cette chevelure qui la gênait presqu’autant qu’elle la dégoutait. Les mèches rougeoyantes fermement entrelacé par ses doigts, elle avait approché sa lame de ses derniers avec volonté. S’apprêtant à couper cours elle s’arrêta finalement à quelques millimètres à peine de ces derniers.
Comment pouvait-elle se résoudre à détruire l’une des dernières zones de son corps épargnées par les flammes ? Elle haïssait ses derniers sans pour autant pouvoir se résoudre à les abandonnés. Tiraillé par ses sentiments contrariés, une décision fut finalement prise. Armé de son courage et d’une poignée de produit trainant dans ses affaires. Elle passa la nuit à travailler mèche par mèche. Son crâne brulait sous l’effet de ses derniers mais la douleur elle connaissait.
Lorsque le jour vint enfin frapper à sa fenêtre, elle avait fini. Ses cheveux naguère rougeoyants étaient maintenant teintés d’un vert tissé de mèches grisonnantes leur donnant un léger reflet. Après un ultime soupire montrant l’épuisement accumulé par cette nuit de travail, elle avala d’une main nonchalante une poignée des médicaments visant à étouffer ses douleurs et après quelques instants à peine, ses yeux commencèrent à s’alourdir avant de finalement se clore tandis qu’elle plongeait dans un sommeil réparateur.
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