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[Mission C - Kiri] Marin des douanes / Ft. Fuso

Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Mar 16 Aoû 2022 - 19:59
Marin des douanesLes échanges commerciaux en provenance du continent se sont intensifiés depuis plusieurs jours, pour des raisons encore inconnues. Rien n'indique une hausse du commerce ou un événement à Kiri qui pourrait justifier ce changement soudain mais les quais commencent à saturer à certaines heures. Les responsables du port n'ont pas noté le débarquement de marchandises différentes qu'à l'accoutumée mais ils demandent des renforts. Ils suspectent des arrivages illicites qui demanderaient une fouille des cargaisons en amont. A vous de prendre une petite embarcation et d'intercepter les vaisseaux avant qu'ils n'accostent. Vous êtes chargés de ces inspections et de trouver une explication à ce phénomène.

Se rendre au Port Naragasa et prendre une embarcation
Inspecter des cargaisons
Interroger des marins
Trouver la raison de cette hausse d'activité
Faire un rapport




L’activité avait repris son cours sur le Port Naragasa depuis quelques jours. Les quais étaient tous remplis et il y avait une file d’attente significative pour accoster et décharger ses caisses auprès des manutentionnaire. Le plein emploi avait de nouveau regagné un port qui avait connu une petite baisse lors de l’Automne. A défaut d’une énième mission en rapport avec Yuki No Kuni, le célèbre duo Empoisonneuse et Céleste avait reçu pour mission de vérifier les cargaisons des navires entrants et surtout d’enquêter sur la raison de ce boom économique.

Le village ne s’en plaignait pas, mais soucieux de sa sécurité intérieure, il était toujours curieux voir dangereux d’avoir une affluence trop importante si celle-ci n’est pas maîtrisée. Marché noir, contrebande, inondation du marché intérieur, les risques étaient multiples et l’Anai et la Mikami devait en ce jour faire la lumière sur la situation.

Juntaro Akota : « Les navires en attente sont ceux qui se trouve au sein de la baie, repérez les navires marchand, fin, je vous fait confiance mademoiselle Anaï, vous saurez les repérer. Il y a quelques navires de plus petits calibres comme ceux là bas, mais ce n’est pas tant cela qui affluent que les gros tonnages, on a une pléthore de de deux et trois mats provenant de tous le Yuukan. Pas vraiment de circulation intérieure. »

L’homme qui s’adressait à Eyana était Juntaro Akota, le responsable du port de Kiri. Un homme approchant la quarantaine, le crane rasé avec une bonne moustache et un petit bouc plus court caractéristique. Il était souvent vêtu d’un petit veston et d’un pantalon très large. Ce qu’il portait en dessous dépendait des saisons. Sur son crâne, il y avait de nombreux tatouages signes de sa vie passée à servir dans les différents ports de Mizu. Il avait l’apparence et l’accent typique d’un natif de l’île d’Hakari avec cette petite attitude de quelqu’un qui a grandit dans la ruralité la plus extrême bien qu’il connaisse les codes de la ville. Il a un physique plutôt fort sans être athlétique, l’homme respire le bon vivant, mais au travail, c’est un individu très perfectionniste et surtout méticuleux.

Eyana : « Je vous remercie Akota-Sama, nous allons donc aller procéder à quelques inspections, le temps que les navires sont dans la baie, autant utiliser ce temps perdu à bon escient pour eux. »

La Céleste guidait alors l’utilisatrice du Dokuton jusqu’au quai inférieur, où la petite barque qui leur avait été attribuée les attendaient. Posant ses deux pieds à bord de l’embarcation qui tanguait de gauche à droite, mais l’experte en navigation maritime ne semblait même pas être déséquilibrée ou perturbée par cet état de fait. Elle connaissait que trop bien les navires pour cela. Ses deux fesses se posaient alors sur l’une des planches en bois servant de siège et elle attrapait les deux rames, pour commencer leur progression dans la baie du port Naragasa.

Eyana : « Tu viens ? Je te laisse défaire le cordage et le jeter à bord, je vais m’occuper de nous emmener jusqu’au premier navire. Je te laisse en repérer un qui te semble intéressant. Surtout, joues la cool, on est là pour les contrôler, mais pas faire un concours d’égo, ces personnes sont venues faire du commerce chez nous. »


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Dernière édition par Anaï Eyana le Mar 16 Aoû 2022 - 23:20, édité 1 fois
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Mikami Fuso
Mikami Fuso

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Mar 16 Aoû 2022 - 23:01
J’admets, lorsqu’on m’a demandé de participer à une mission anti contrebande, j’ai eu un cri de joie. Pour une fois, la liberté de pouvoir quitter Kiri, ne serait-ce que pour aller dans la baie et inspecter des navires remplis de marchandises venant de tout le continent, à la recherche de contrebande illicite, d’espions venus de l’étranger et de techniques interdites, dans des rouleaux cachés quelque part entre la coque et la cale.
En suivant Eyana, je découvre le maître du port de Kiri, Juntaro Akota. Instinctivement, mon premier réflexe est de m’incliner devant-lui et tandis que les deux discutent de la mission, je l’observe. Il est dodu, mais pas le genre « gras », le genre « ours » à soulever des troncs d’arbres pour sa routine matinale. Le genre à manger un poulet entier avant de partir au travail. Massif, balaise, il se lève à un moment pour recevoir un papier d’un subordonné et dans sa démarche, on a l’impression qu’il se dirige vers son repas de huit heures.
Toutefois, une fois qu’il a reçu la précieuse feuille, il nous donne les instructions et accorde sa confiance à Eyana.
Quelques instants plus tard, nous voilà sur les quais à préparer notre barque. J’attrape les cordages et les jette à l’intérieur de notre petit navire alors que ma comparse est déjà aux rames. Nous voilà parti pour un petit trajet à faire sur l’eau. Bientôt, nous serons en train d’inspecter les grands navires que nous voyons au loin pour des inspections de routine, en quête de tout produit illégal qui cherche à atteindre les quais.

« Tu sais Eyana, je me posais la question de la barque, mais à la réflexion, j’ai comprise toute seule : on ne va pas inspecter cinquante navires avec de la contrebande sur le dos. » Oui, je sais, esprit subtil, esprit malin, etc.

En arrivant au pied d’un navire, c’est une petite femme qui s’adresse à nous du haut de son bateau et nous met directement dans l’ambiance.

« Vous êtes ici pour les douanes ? Vu la queue de navires jusqu’au port, j’imagine que vous inspectez tout le monde.
-C’est à peu près ça oui.
-Alors montez ! Je vais vous déplier une échelle de corde. »
Quelques instants plus tard, nous voilà sur le pont d’un grand galion à trois mats.

C’est une drôle d’ambiance à bord, si les marins sont détendus, on peut sentir une énergie particulière, comme s’ils évacuaient une tension précédente en buvant plus que de raison, alors que leur capitaine, une jeune fille borgne, nous accueille avec les honneurs et toute la politesse du monde, si ce n’est le sourire. Mon regard déambule sur le pont, bute sur une baliste à parchemins explosifs, le genre à en tirer dix agglomérés ensembles autour d’un énorme carreau d’acier. J’ai un regard admiratif pour cette machine de guerre, tandis que celui de la capitaine percute le mien.

« Ne crois pas que c’est un joujou utile tous les jours, il suffit que les cordes soient trempées et ça devient une merde plus douée à crever l’œil de son utilisatrice qu’à envoyer des navires pirates par le fond. » Elle pointe du doigt sa blessure au visage, « je l’ai découvert à mes dépens.
-Hélas, c’est le genre d’expérience où il faut tenter pour découvrir les conséquences.
-Je sais, les cons ça ose tout, c’est comme ça que je me suis reconnue. »
Répond la capitaine avec un sourire. « Au moins, l’avantage d’être monophtalme, c’est qu’on peut faire des blagues.
-Ah oui ? »
Elle ouvre son œil mort.

C’est une magnifique iris verte azurée qui se révèle à nous, identique à sa consoeur. Je n’en crois pas mes yeux, l’espace d’un instant, je songe même à une histoire pour me faire tourner en bourrique, tant la différence est difficile à voir. Elle me sourit avec une sincérité désarmante et j’en perds mes mots. Le temps se dilate, les secondes deviennent des minutes et alors que j’allais faire une remarque, elle réagit la première.
Son œil de verre tombe au sol dans un « merde » surpris, j’ai un cri de frayeur alors qu’elle perd sa prothèse. Un instant plus tard, elle ramasse son oculaire factice et je récupère mon souffle, clairement incommodée.

« Ce genre de blague. » Reprend la capitaine avec un sourire. « Pour ce genre de moment. » Elle s’éclaircit la gorge et retrouve son sérieux habituel. « Venez, je vais vous faire une visite du bateau et vous me direz les endroits où vous souhaitez chercher. Mon navire se charge des transports de bijoux depuis Aato, s’il est bâti comme une forteresse, c’est normal, les pirates sont toujours très pressés de le voir au plus près. En général, ils coulent par le fond à coup de baliste explosive. » Elle nous emboîte le pas. « Au fait, je m’appelle Masami, et vous ? »

En marchant, elle pointe du doigt l’unique caisse sur le pont, occupée par un pirate qui a le nez dedans tel un soulard qui siffle les dernières gouttes d’un tonneau de vin.

« C’est notre… eh ! » S’énerve la cheftaine, « sort la tête de cette caisse ! Ce sont nos provisions d’eau douce pour le retour, pas le cul d’une gueuse des quais ! » Le matelot sort la tête et s’enfuit précipitamment tel un chat apeuré. « Par les esprits… » regrette la capitaine. « C’est un mélange de rhum, de citron et d’eau, c’est ce qui marche le mieux pour les longs trajets, ça se conserve. » Je veux bien croire.

On oublie momentanément ces histoires d’alcool, de rations et prostituées pour visiter les cales. La responsable du bateau allume une chandelle et on descend dans les tréfonds du navire : la Sainte-Barbe, qu’elle appelle Sainte-Barbara pour une raison que j’ignore, sans doute culturelle. Comment décrire cet entrepôt à munitions ? Si ce n’est que je n’ai jamais vu autant de parchemins explosifs entreposés dans un même endroit, si je hurle le mot qui commence par K, c’est un feu d’artifice qui va modifier durablement la géographie de Kiri et redessiner la carte de l’île principale. Au contraire, la cambuse est appauvrie, la faute à un voyage en mer qui a dû se prolonger, le chef nous propose les quelques biscuits qui restent, mais en voyant leur tête, je refuse poliment.
S’ensuit une inspection des marchandises : conservés dans des caissettes remplies de pailles, ce sont des bijoux de toutes les tailles et de tous les types qui s’alignent. Je distingue beaucoup d’or et d’argent, assez peu d’ambres ni de pierres précieuses.

« Aato a des règles assez strictes sur sa métallurgie, il y a des impératifs de concentration de l’or à respecter. Tout ce qu’on transporte a été vérifié à l’acide, ce sont des bijoux de luxe destinés à l’aristocratie du pays de l’eau, ça se vend une fortune dans les orfèvreries et les bijouteries. C’est pour cela que les pirates nous en veulent fréquemment. On en a deux ou trois dans la cale, un souvenir de notre dernière attaque. On n’a pas eu le cœur de leur dire au revoir en les laissant à leur bout de bois qui se perdait à la dérive. On les a ferré tout au fond du bâtiment pour qu’ils soient traduits en justice.
-Ah, vous avez souvent des attaques de pirates ?
-Bien sûr, les singes, ça tente toujours de vous la mettre dans l’os. Deux abrutis qui marchent, ça va plus loin que deux ninjas qui sont assis. Alors, forcément, il y a un paquet d’hurluberlus qui tentent le coup. »


Nous avons fait le tour du navire, elle nous invite dans sa cabine.

« Si vous le souhaitez, vous pouvez jeter à l’inventaire et aux livrets de taxes. Tout est en ordre. » Elle a un regard vers Eyana.

Il y a un petit silence dans la pièce, je consulte ma camarade d’un bref coup d’œil, retourne mon attention sur Masami la capitaine, avant de chercher une réponse à ce blanc qui vient d’envahir la conversation. Elle nous détaille l’espace d’une miliseconde avant de poser la question qui surprend et m’en coupe le souffle. Mais surtout, c’est à Eyana qu’elle s’adresse.

« Mademoiselle, je ne touche pas aux mecs, si nous avons cela en commun, est-ce que je peux vous inviter à prendre un verre à l’occasion ? »
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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Sam 27 Aoû 2022 - 21:57
Marin des douanes
PV : Mikami Fuso

There is no paradise for you,
To escape to



Le premier navire, la sainte barbe était un gigantesque trois-mâts, celui qui dénotait le plus parmi toute la flotte marchande, donc assez instinctivement celui vers lequel la future Capitaine se dirigeait. Elle enviait ce type de bâtiment sur lesquels elle avait déjà eu l’occasion de naviguer quelques fois. Ils étaient lourd, mais pas forcément lent, ils avaient à leur bord, par contre, un équipage monumental et peu de port était capable d’entièrement les accueillir, nécessitant ainsi bon nombre de chaloupe. Rajoutant à cela, une véritable logistique pour gérer tout l’équipage. A bord, c’était un véritable petit chirurgien, du maître d’équipage aux chefs de pièce en allant jusqu’au Chirurgien ou le cuistot surnommé Coq qui avait bon nombre de commis.

La Céleste était sortie de ses pensées par l’entrevue avec la Capitaine de l’immense bâtiment. Fuso s’occupait du gros de la discussion initiale, comme d’habitude. Eyana restant silencieuse étant plutôt vigilante aux détails qui pourraient sortir de l’ordinaire. Comme les regards suspicieux de bon nombre de membres d’équipage, de coups d’œil par-dessus l’épaule ou encore l’un des vieux loups de mers qui à la vue des Soldats de Kiri fait demi-tour en direction du quart des officiers.

La Genin garde une attention sur les explications de la femme du nom de Masami, elle joue la carte routinière, celle de la sympathie. Son honnêteté peut être fausse et ce n’est malheureusement pas le rôle des Soldats que de nouer des ententes avec les Capitaines. Ils se doivent de faire leur travail avec le plus d’impartialité possible. Tout en restant courtois, évidemment.

Eyana : « Oui, je souhaiterais voir l’inventaire et les livrets de taxe. Par ailleurs, je vais vous demander de nous ouvrir certaines caisses conformément à l’article L44-7 du Code du Commerce Mizujine qui stipule que lors de toute inspection de cargaison, les autorités sont autorisées à procéder aux dégradations nécessaires à la réalisation de leur inspection tant que cela reste proportionné et basé sur une suspicion raisonnable. »

Surprise, surtout après sa dernière remarque, le sourire de la Capitaine vient disparaître à la mention très procédurière d’Eyana, probablement n’est-elle désormais plus vraiment intéressée par la combattante tatouée. Mais celle-ci vient quand même fournir une réponse à sa proposition au lieu de simplement ignorer.

Eyana : « Non, et même si j’étais intéressée par ce genre de relation dégénérée, je choisirais une partenaire… Entière. »

Référence à son œil manquant, la Céleste vient alors s’incliner en signe de respect, suite à ses demandes officielles. Si la Capitaine pouvait se vexer, elle était là dans un rapport officiel avec la Soldatesque qui pouvait décider de vraiment l’emmerder même sans motif légitime autre que le contrôle de routine et elle le savait parfaitement.

La seule Maître à bord s’incline à son tour, mais ne peut s’empêcher de sauver son égo par une petite pique.

Masami : « Bien, je vais vous chercher la comptabilité. Je vais vous demander de porter votre brassard qui est obligatoire il me semble ? Déjà que je vous laisse vous balader à moitié dévêtue à bord. »


Haussant les épaules, sans montrer la moindre émotion, la possédée vient sortir son brassard d’un sceau sur son triceps droit avant de l’attacher autour de son bras. Voyant la Capitaine en train de quitter la zone, elle apporte une dernière précision à sa demande.

Eyana : « L’ensemble des registres je vous prie. »

En plus de bien faire son travail, ce serait l’occasion pour elle de voir si elle est à peu près à jour sur tous les détails nécessaires à la gestion d’un tel bâtiment. Etant donné que c’était un navire imposant qu’elle souhaitait, il fallait au-delà de son désir, qu’elle soit capable de le gérer.

En attendant, elle faisait le tour des caisses de marchandises destinée à l’aristocratie de l’eau, la plupart étaient fermées et attachées par de longs cordages, logique pour le transport maritime, mais impossible de savoir ce qu’elles contenaient réellement ainsi. Il fallait solutionner ce problème et elle en connaissait une qui serait très ravie de le faire.

Eyana : « J’ai dû apprendre tout un paquet de réglementation et de lois dans la perspective de devenir Capitaine Kirijine, j’ai rebossé un peu tout ça avant cette mission aussi. On va commencer l’inspection, je t’en prie Fuso, ouvres moi cette caisse à la hache. »


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Mikami Fuso
Mikami Fuso

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Dim 28 Aoû 2022 - 10:47
J’ai une grimace en entendant le passage sur les lois : on participe à des exécutions extra judiciaires, on nous lâche en mission sans règles d’engagement avec des consignes on ne peut plus vague et là, on nous chie un code du commerce ? Le droit est décidément une matière à part dans les sciences dures comme les sciences molles, c’est sans doute la plus déprimante d’entre toutes et pour être honnête, j’ai envie de m’asseoir en entendant le jargon.
Je dois réprimer un rire en entendant Eyana envoyer sur les roses la capitaine du navire, cette dernière riposte d’une dernière pique avant d’obtempérer aux ordres de la ninja. En retour, ma camarade demande l’entièreté des registres, c’est un long moment de rigolade qui nous attend et alors qu’on fait le tour de la marchandise, je reçois une simple consigne : ouvrir une caisse à la hache.
Je regarde Eyana, puis la caisse en question : c’est du sapin, ça devrait s’ouvrir comme le crâne d’un pillard après un peu d’huile de coude. Une cognée sert à fendre du bois après tout, ce ne sont pas quelques planches dans un bois tendre qui vont m’arrêter. Je me saisis de ma précieuse et balance mon fer à hauteur de jointures. Je fais circuler mon chakra dans la lame, tire sur le manche et par effet de lever, c’est tout une paroi qui est arrachée avec ses clous. Le contenant fraichement éventré vomit une petite quantité de pailles qui se répand au sol, on découvre soigneusement enveloppé dans des draps plusieurs amulettes. Du simple morceau d’ambre attaché par une ficelle à du travail d’orfèvre avec des pierres précieuses et de l’or, on en voit beaucoup. Il y a plusieurs mois de salaire par terre.

« Vous comptez éventrer toutes mes caisses comme ça où c’est purement une vérification aléatoire ? » Conteste mollement la capitaine, agacée par cette fouille intempestive.
« C’est le travail qui veut ça. De toute façon c’est moi qui vais remballer ça d’une manière ou d’une autre. » Pour preuve, je commence déjà à remballer : c’est l’instant nul, mais il faut bien être une flic rigoureuse. « Les registres sont en règle ?
-Les douanes, les taxes, tout a été payé, avancé, notifié à l’administration. Mon boulot est trop rentable pour que je fasse du trafic. Tricher auprès des impôts ? Non merci, ce n’est pas si cher que ça, Kiri, quand on sait ce qui se passe ailleurs en mer.
-Les pirates
-Yep. »


Je continue l’inspection, c’est un chien ninja qu’il nous aurait fallu afin de vérifier les caisses et trouver une éventuelle contrebande. En l’absence d’in fidèle compagnon canin, il faudra faire avec notre ingénuité et en naviguant entre les contenants, je me rends vite compte qu’il y a des caisses marquées d’un cercle rouge.

« Ce sont des caisses hors taxes ?
-Oui, il y a des réductions d’impôts sur les premières pièces d’orfèvreries livrées à Kiri. »
Nous échangeons un regard.
J’éventre la caisse pour vérifier ses dires et en effet, encore des bijoux. Je reviens vers Eyana, hache sur l’épaule.
« Tout a l’air bon de mon côté, tu as trouvé des anomalies dans le registre des taxes ? »
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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Dim 28 Aoû 2022 - 14:12
Marin des douanes
PV : Mikami Fuso

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Eyana : « Nous en ouvrirons autant que l’on veut, c’est notre travail de vérifier l’authenticité de votre cargaison Capitaine. Qui nous dit que vous transportez bien ce que vous déclarez ? Voyons, vous savez bien qu’à Kiri, nous sommes plus laxistes que dans beaucoup d’autres endroit. Vous avez déjà fait du commerce avec Hi ? »

L’Anaï connaissait, l’Empire du feu était réputé intransigeant sur beaucoup de chose, Kiri beaucoup moins, surtout en matière économique.

Masami : « Oui, ils m’ont ouvert toutes les caisses, tout retourné et n’ont rien rangé. »

La Marchand semblait agacée de la situation mais encore plus du souvenir qu’elle évoquait. Eyana de son côté, restait parfaitement impassible et froide, se contentant de pointe du doigt Fuso qui avait pris la peine de tout remettre en place, elle n’avait pas non plus recloué le dessus, mais globalement, tout était correctement rangé, rien ne l’obligeait à faire ça.

Relevant les yeux des registres que la Capitaine lui avait apporté, l’Anaï se permettait une petite remarque, toujours dans son ton très professionnel, elle se comportait tel un automaton à qui on avait confié une tâche.

Eyana : « Ici, la Genin Mikami a même la cordialité de ranger. »

La Capitaine semblait insatisfaite, elle se contente de pester.

Masami : « Tsch… »

Le petit groupe se dirige alors du côté de caisses parfaitement empilées et séparées du reste. Véritable chef d’entreprise, Masami sait assez facilement expliquer qu’elle profite d’une mesure d’optimisation fiscale pour inciter l’importation de certaines marchandises dans l’archipel de Mizu.

Fuso, visiblement pas assez impliquée qu’Eyana, fait le tour et tout lui semble en règle. Une inspection sommaire, rapide, très loin de ce que la Céleste compte faire. Surtout après avoir passé quelques minutes de plus dans le registre du navire et le livre de comptes.

Eyana : « Pour bénéficier de l’exonération de taxe sur les premiers produits d’orfèvreries, il faut avoir obtenu l’autorisation du Trésor de Mizu, j’ai bien votre formulaire d’autorisation, mais il date de 203. Or, il faut le renouveler une fois par an. »

Souriante quand elle entends les paroles de l’experte en Dokuton, la musique qu’émet l’utilisatrice des Portes en fond semble être beaucoup moins à son goût.
Le sourire se métamorphose en expression de surprise et surtout, de justification.

Masami : « Mais… Je passe deux fois par an à Kiri, vous imaginez la paperasse ? »

Toujours pas de réaction de la part d’Eyana, complètement neutre dans sa tâche, le respect du règlement jusqu’au bout.

Eyana : « Vous êtes libre de contacter le corps diplomatique du pays où vous vous trouver avant de venir, c’est une mesure avant tout destinée aux clients réguliers. Et puis votre navire est de manufacture Kirijine non ? Vous connaissez bien les coutumes locales je pense Capitaine. Avez-vous le formulaire à jour ? »

Masami : « Vous voyez bien que je respecte les règles Shinobi, je l’ai fais en 203. »

Redressant les yeux du livre de compte tout en le fermant, la Genin vient tendre sa main gauche en direction de la Capitaine.

Eyana : « Le Formulaire. »

C’est la goutte qui fait déborder le vase pour la Marchand qui voit la suite arriver, elle, qui était si calme et avenante en premier lieu doit amèrement regretter le désir naissant qu’elle avait pu exprimer à l’égard de celle qui lui causait désormais autant d’ennui.

Elle venait attraper une choppe et se le remplir de Rhum dans une des réserves à « eau douce » de son navire tout en hurlant

Masami : « Je ne l’ai pas votre putain de formulaire !! Mais qu’est ce que vous êtes inflexible bordel ! C’est une règle que les premières caisses sont exonérées ! »

Fuso pouvait assister à une véritable joute verbale où chacun se renvoyait des coups de lance mutuelles mais où le désarçonnement était d’ores et déjà écrit dans les livres d’histoires. Comme un match truqué qui allait coûter très cher au perdant. Plutôt, à la perdante.

Eyana : « Que vous ne respectez pas, vous n’avez pas le formulaire. Fuso, nous allons donc mettre une amende au Capitaine pour fraude fiscale, et également nous allons saisir l’ensemble des caisses qu’elle pensait exonérées de taxe, comme le veut la procédure. »

Crachant son rhum à moitié sur Eyana et Fuso de surprise à l’annonce de la sanction, elle venait balbutier quelques mots, la colère montait, c’était carrément visible, son seul œil restant semblait d’ailleurs se mettre à rougir à l’annonce de la réalité.

Eyana se contentait de ressuyer les postillons et autres restes de liquide qui l’avait atteinte.

Masami : « Mais.. Mais.. Si vous me saisissez ça, le profit de mon voyage est à zéro voir négatif ! »

Se retournant vers ses livres, sans vraiment plus d’âme ou de compassion pour celle qui avait voulu jouer et qui avait perdu, pour une simple question de formalité, l’hôte démoniaque se remettait alors à excessivement bien faire son travail, sans pour autant oublier la vraie raison de leur venue ici.

Tout ceci n’était qu’un enchaînement subtil de bon flic et mauvais flic, si les infractions étaient réelles, Fuso était assez cool avec elle depuis le début. Peut être la Capitaine avait-elle des informations à livrer en échange de quelques yeux qui se ferment.

Eyana : « Si vous avez une réclamation Capitaine, je vous laisse contacter le bureau de l’Administrateur de Kiri. Maintenant, voyons le contenu d’autres caisses et si le compte est bon… »

Ou bien peut être que le duo irait chercher son information ailleurs, loin de la première perdante de la journée.



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Mikami Fuso
Mikami Fuso

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Dim 28 Aoû 2022 - 15:52
J’ai envie de crier. J’ai une bouche et je ne dois pas m’en servir pour hurler. Si mes oreilles pouvaient vomir, elles le feraient. J’ai en horreur la fiscalité et ces centaines de formulaires à remplir. L’administratif me dégoute et très honnêtement, je n’en reviens toujours pas que pour manier une hache à deux mains, j’ai dû remplir un formulaire qui attestait que j’étais apte à manier un gros fer, quand bien même tout le monde est courant qu’à Kiri, il n’y a qu’une poignée d’hurluberlus qui manient la hache. Je croise les bras, un peu sceptique, plus par rapport à l’intolérance d’Eyana envers un pépin administratif que l’oubli de Masami la capitaine de navire.
Néanmoins, par solidarité envers ma comparse, je lui tends mon mouchoir de soie lorsque la responsable du navire commence à lui postillonner dessus. Quand même, amende pour fraude fiscale, c’est un peu fort. En particulier quand on nous demande de faire de la recherche de contrebande pour éviter les trafics illégaux.

« Nous sommes là principalement pour de la contrebande, on vérifie la fiscalité pour afficher du résultat. » Je me racle la gorge, « si vous avez des informations à nous faire parvenir, cela aiderait sans doute pour votre cargaison. Les autorités sont à la recherche d’activités suspicieuses. »

La capitaine prend un instant pour réfléchir, elle fouille dans son esprit à la recherche d’un détail qui pourrait nous aider et je prie pour que nous trouvions plus utile et plus pertinent. Obtenir une grosse prise sera plus valorisant que d’aligner tout le port de Kiri pour des questions de fiscalité.

« J’ai connaissance d’une rumeur. J’ai fait un arrêt par Asosan, apparemment, il y a une sorte de fétichisation des gladiateurs par le public féminin à Kiri. On m’a proposé plusieurs fois de transporter de la sueur de gladiateur, mais aussi des drogues dures en provenance de l’île de Kakari, beaucoup de chanvre et d’opium. J’ai refusé, mais je sais que d’autres équipages ont pu accepter d’en transporter. » Silence, « quoi ? J’ai été honnête, je vais pas transporter des produits qui peuvent me faire dormir au fond d’une geôle quand je peux toucher autant en restant dans la légalité !
-Vous auriez un nom ?
-Non, mais il y a de nombreux vaisseaux qui ont l’habitude de faire le trajet en Kakari et Kiri qui profitent de la routine des trajets pour faire passer discrètement des stupéfiants. Si vous fouillez, vous trouverez vite. »


Je me tourne vers Eyana.

« On passe au suivant ? »
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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Lun 29 Aoû 2022 - 0:36
Marin des douanes
PV : Mikami Fuso

There is no paradise for you,
To escape to




Eyana : « Cela ne fait pas beaucoup tout de même. Une histoire de drogue venue de Kakari, c’est bien flou, nous ne trouverons rien ici sans nom et sans rumeur. »

Plus perplexe et surtout plus exigeante que sa camarade en ce jour, la réponse n’était clairement pas suffisante pour l’Anaï. Les quelques dernières missions pour le Kyoi avait travaillé son sens de l’investigation et surtout de ce qui s’apparentait à des intox. Bien souvent, ses interlocuteurs cherchaient des moyens faciles d’obtenir satisfaction sans trop donner en retour.

Et il n’était que de la responsabilité de celui qui acceptait peu en échange de ce qui ne lui coûtait rien, de laisser ce genre de marché prospérer. Ce n’était pas la perspective de la Céleste.

La Capitaine quant à elle, redevenait de nouveau rouge de colère, elle l’avait désirée, désormais elle devait la haïr profondément, réagissant comme une enfant gâtée qui se voit privée de son jouet préférée, la Combattante ne pouvait que se demander comment elle pouvait avoir les épaules de gérer un équipage aussi imposant.

Masami : « Donc vous allez tout de même tout prendre ? Bande de rats… »


Les insultes auraient mérités une trempe, mais Fuso n’était visiblement pas d’humeur, et Eyana attendait de voir ce qu’elle pouvait soutirer d’elle avant de céder à la violence. Elle ressassait les informations au sujet de la mission dans sa tête, surtout, les détails qui avaient relevés la curiosité des autorités kirijines. La contrebande certes, mais surtout une affluence anormale de navire. L’archipel était en mauvaise santé financière, quel était donc cette aubaine qui se présentait aux portes du village caché.

Quand tout est trop beau pour être vrai, ce n’est pas qu’il faut le refuser, mais toujours prendre en se méfiant de ce qui arrive en simultané, dissimulé dans l’ombre.

Eyana : « Pourquoi êtes vous revenu à Kiri en ce moment même ? Pourquoi maintenant ? »

La Borgne répondait du tac au tac, à la recherche d’une opportunité de profiter de l’aubaine Kirjine pour sortir avec autres choses que des miettes d’un voyage qu’elle avait probablement longuement planifié. Et surtout, là étaient des informations intéressantes, probablement évidente pour elles, mais qui cette fois allaient intéresser les deux Kunoichis.

Masami : « Eh bien parce que la rumeur dit que vous avez fait le ménage à Mizu ! Ils disent même que vous avez chassé les pirates des terres de Yuki. Il y a quelques mois, c’était la résurgence des pirates, comme jamais depuis 201, et vous avez apparemment tout nettoyé. Je dois dire que personne n’a eu de soucis à venir jusqu’ici. »


Perplexe, Eyana venait poser une question rhétorique tant quant à ses informations, celle du village mais surtout pour remettre en question les déclarations de la source, voir si elle ne sortait pas cela de son chapeau, sachant pertinemment qu’une fois le duo parti, il ne reviendrait probablement pas.

Eyana : « C’est ce qui se dit… Partout ? »

Mais elle semblait sûre, affichant de la confiance en comprenant que la filon avait mordu et que surtout l’information n’avait pas encore atteint ce côté de l’archipel. Elle avait trop de détails, trop de connaissances sur des opérations encore récentes pour que tout ceci ne soit qu’une coincidence.

Et pourtant, le village n’avait probablement pas souhaité profiter d’une quelconque fausse notoriété au vu des troubles qui se trament. Était-ce là une initiative du Daimyo ? Ou de Kaiba ?

Masami : « Oui ! Et puis les prix sont très élevées à Kiri ! Je peux vous vendre des bijoux à prix d’or, littéralement et racheter la matière première en échange de quelques céréales sur certaines îles, le prix de l’alimentaire est devenu tellement cher que le troc se fait pour une fortune en échange d’un morceau de pain. »


La Céleste hochait brièvement la tête aux déclarations hâtives de la Capitaine, elle sentait que sa bonne étoile était enfin là. De son côté, la Genin se tournait vers l’experte en Dokuton, hochant cette fois-ci la tête quand à sa requête précédente, acceptant d’enfin avancer.

Eyana : « Fuso, maintenant, on peut passer au suivant. Pensez à mettre à jour votre formulaire Capitaine. »



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Mikami Fuso
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Lun 29 Aoû 2022 - 13:45
J’écoute attentivement l’échange qui se poursuit. Je pourrais bien parler de la guerre contre les pirates, la déception de la capitaine, mais ce qui attire mon attention est l’étincelle de fierté que je vois dans les yeux d’Eyana, dans sa voix. J’ai cette sensation que pour une fois, au milieu des nombreux mois où j’ai pu la côtoyer, je la vois sous un autre jour, comme si elle était heureuse, voire stupéfaite, de voir que ses actes avaient pu triompher et aider Kiri. C’est étrange de la voir ainsi, ça me fait plaisir, même si je n’y suis pour rien, c’est toujours agréable de voir les fruits de son travail. En particulier lorsqu’ils sont fructueux. Finalement, Eyana donne l’ordre de départ et nous retournons dans notre barque pour la prochaine inspection. Je m’installe aux rames et en nous menant vers le prochain navire, je ne peux m’empêcher de partager ma joie avec ma comparse.

« Toutes mes félicitations, il semblerait que ton travail de lutte contre la piraterie soit auréolé de succès. Il faudra qu’on aille fêter ça en ville à l’occasion, ce n’est pas tous les jours qu’il y a un triomphe sur les forbans qui pourrissent les mers de Kiri. Ils ont amplement mérité leur sort, ces bougres. »

Je continue de ramer jusqu’au prochain navire, une caravelle de taille moyenne, moins imposante que le gallion que nous venons d’inspecter. Ce bateau vogue sous le pavillon d’Asosan et en nous voyant arriver, les matelots nous déploient une échelle de corde afin que nous puissions monter. Je cale la barque contre la coque du navire et nous grimpons à bord. Contrairement au gallion de Masami où règne une ambiance calme, c’est un environnement plus bruyant qui nous attend, jusqu’au moment où…

« Shhhhhttt. » Déclare un homme qui nous est familier : le bookie que nous avions croisé près des arènes, lors de notre recrutement de gladiateurs. D’un coup, tout le navire se mure dans un silence assourdissant et même les mouettes qui survolent la baie de Kiri cessent de chanter. « Bonjour mesdames, je vois que vous êtes toujours en bonne forme. Je connais la routine. » Un instant plus tard, ses hommes apportent trois chaises, une table et les registres fiscaux. « Tout y est : les douanes, les autorisations pour des réductions d’impôts, des déclarations bancaires. Dans ce navire vous trouverez la fortune de plusieurs gladiateurs qui sont venus cacher leur argent à Kiri, là où on trouve des banques avec de véritables coffres forts. Je me suis personnellement assuré que tout est en règle.
-Merci de votre prévoyance. »


Tandis qu’Eyana se livre à une inspection de toute cette paperasse administrative, j’ai un regard vers l’étage inférieur, accessible depuis une grille centrale sur le pont. En marge des lingots d’or, on distingue aussi de nombreux flacons dans de la paille.

« C’est quoi ? »

Le bookie a un sourire.

« T’es vraiment pas familière avec la culture des combattants, n’est-ce pas petite ?
-Non, pas du tout. »
Il laisse passer un silence avant de finalement me répondre.
« C’est de la sueur de gladiateur, les femmes de Kiri en raffolent comme aphrodisiaque. D’ailleurs, à cause de toi, les extraits de sueur de couille de Kalos ne valent plus rien sur le marché, plus personne ne veut de la transpiration d’un perdant qui s’est fait arracher par une bûcheronne de province.
-C’est une blague…
-Non non, à une époque les couilles de Kalos avaient plus de valeur que lui, aujourd’hui il peut les jeter à la poubelle. Heureusement que j’ai d’autres combattants qui ne se font pas humilier par les kunoichi de la Brume, sinon les aphrodisiaques locaux ne vaudraient plus rien. »
Tant mieux pour eux, mais je ne suis pas certaine que cela avance notre mission du jour. « D’ailleurs, vous deux, suite à vos récents exploits dans l’arène, il y a pas mal de dépravées qui voudraient de votre sueur, évitez de transpirer à Asosan. » Charmant. « Je déteste les éléphants. » Grommelle-t-il dans sa barbe.
« J’apprécie votre honnêteté, mais nous sommes ici à la recherche de contrebande.
-J’imagine bien, Kiri n’envoie pas ses ninjas prendre le thé, ou du moins, pas ceux qui ont de la valeur. Restez-ici, je vais vous apporter ce que vous cherchez. »


Ce que l’on cherche ?
Il va nous livrer volontairement de la contrebande ? Je rêve ? Est-ce que nous sommes dans une dimension alternative où les criminels se livrent d’eux-mêmes lorsqu’on leur demande ? Est-ce un énorme malentendu ? Peut-être va-t-il nous proposer de la drogue en guise de corruption ? Je croise les bras un peu songeuse, puis en le voyant revenir avec trois gros rouleaux de stockage, je ne peux m’empêcher de poser une main sur ma hache, restée soigneusement à ma ceinture depuis le retour dans la barque. Ce n’est pas tous les jours qu’on a ce genre de nouvelles et je me méfie de ce qui peut arriver.
Le vieux déplie les rouleaux de stockage pour en sortir trois cadavres tout frais.

« Vous parlez des petites salopes qui ont essayé de me menacer quand j’étais à Kakari ? Ils ont cru pouvoir m’embarquer dans leurs histoires de trafic de drogue. Avec les garçons, je me suis permis de vous les emballer au frais, j’ai leurs noms, leurs adresses et dans la cale, j’ai même la marchandise qu’ils voulaient que je refourgue. Assez d’opium pour assommer le village pendant quelques semaines. »

Je croise les bras, surprise par la tournure des évènements. Pour être strictement honnête, c’est encore un de ces moments où la réalité dépasse la fiction et cette fois-ci, j’ignore comment réagir. C’est un beau cadeau qu’il nous fait là, seulement… Je doute sincèrement de la légalité de la chose. Si ça ne tenait qu’à moi, je lui serrerais la main et le féliciterais pour son civisme, mais Eyana est peut-être plus procédurière.
Je prends la parole, dans une tentative d’arrondir les angles.

« On se croirait à Kubiri un soir de nouvel an.
-Non trésor, si on était vraiment à Kubiri…
-Je sais, ils seraient déjà au fond de l’océan, à dormir avec les poissons.
-Exactement. »
S’enthousiasme d’un air mauvais le bookie en agitant un doigt plein de pouvoir, « c’est pour cela qu’il ne faut jamais emmerder des insulaires des montagnes, c’est pire que des ours. Tu finis dans la cale parce que tu leurs parles mal et quand on vient payer ta rançon, ils exigent que tu repartes dans la cale du bateau de tes parents. » Je me penche vers Eyana pour lui préciser deux ou trois détails sur mon île et ma famille.
« Je crois que mon père a déjà fait quelque chose comme ça, c’est monnaie courante là-bas.
-Voilà, là on reconnaît l’insulaire grincheuse qui snob un stade entier après avoir niqué un Kalos l’impuissant. »
Je m’empourpre, je ne voulais pas snober le stade, j’étais mal en point ! J’avais peur de perdre mes jambes. « Bref, bon prince que je suis, j’ai jugé bon de vous apporter le corps des trafiquants et leur cargaison, avec une liste de leurs biens à Kakari. Est-ce que ça convient à mesdames, ou je dois aussi lâcher une larme symbolique pour m’excuser de ne pas m’être laissé braquer par trois salopes qui vendent de l’opium ? »

Il faut croire qu’Asosan forge le caractère.
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