Faire partie d’une équipe, mais de manière officielle et non temporaire. Cela faisait bizarre pour la jeune femme que de refaire partie d’un groupe avec qui elle doit se lier d’amitié ou créer une bonne entente. La kunoichi n’avait pas fait partie d'une véritable équipe ou autre de manière plus sérieuse depuis Tsume no Kuni. Est-ce que le destin veut lui donner une seconde chance ? Peut-être, elle n’en savait rien du tout. La Unohana n’était pas trop à l’aise avec cette idée de voir faire équipe pendant un long moment avec d’autres personnes. C’est-à-dire qu’en mission, elle devra faire attention à elles, Kyoumi et Natsumi pour qui ne leur arrive rien. Après tout, Hideko lui a dit qu’elle était la plus forte du groupe et qu’elle exerçait des responsabilités envers ses partenaires. Ce n’était pas quelque chose de facile à devoir gérer, mais la Dokusatsusha allait devoir faire de son mieux, même si l’une de ses camarades ne semble pas l’apprécier. Yachi se savait très dure, stricte et violente par moments dans ses propos. Cependant, elle a vu le résultat du combat contre la Metaru et cela allait demander beaucoup d’efforts pour que les trois Genin s’améliorent. En réalité, Yachiru craint qu’il se passe la même chose à Tsume. Difficile d’être à nouveau la cheffe et de perdre encore une fois, les individus sous sa responsabilité.
Maintenant, ça fait quelques années qu’elle est à Kumo et il fallait aller de l’avant pour mieux tourner la page de son passé. Cette équipe sera un défi à relever et un moyen de faire fi de son vécu précédent à Tsume pour un avenir, peut-être meilleur. De toute manière, la brune n’allait pas se rabaisser ou baisser les bras par des souvenirs anciens. D’ailleurs, elle se rappelle que Hideko lui avait demandé de la rejoindre aux terrains d’entraînement afin de s’exercer ou autres. Cette fois-ci, elle se retrouvera seule à seule avec la chef de l’équipe et il était temps de voir à quoi elle ressemble sans devoir gérer tout un groupe. Yachiru s’était préparé convenablement, comme si elle allait partir en combat. Après tout, il fallait s’attendre à tout avec la blonde et difficile de savoir ce qu’elle manigance dans son coin. La Unohana parvient à sortir de sa demeure, après s’être préparé et vagabonde dans le village des Nuages. Une période hivernale et pourtant, les gens se déplaçaient dans Kumo comme si la température assez basse ne les gênait pas du tout. Étant habitué à vivre en montagne, tout le monde s’est habitué aux températures, peu importe la saison. Enfin, du moins pour une majorité, mais certains ont toujours du mal à s’y faire. Pour le cas de la Tsumejin, elle était du genre à s’adapter aisément aux endroits où elle vit et les températures d’hiver ne la gênent plus trop à présent.
Après quelques minutes à se déplacer en ville, la kunoichi parvient à arriver aux terrains d’entraînement. Il y avait peu de monde, cela dit, Kumo est en état d’alerte maximal donc, beaucoup de ninja sont en mission que ce soit dans le village ou à l’extérieur. Cela allait permettre à Yachiru et Hideko d’être tranquille, en cas d’entraînement sérieux. Maintenant, il fallait trouver la tête blonde, car il y a tout de même plusieurs terrains pour s’entraîner. La Unohana se balade de terrain en terrain avant d’apercevoir Hideko, en train de patienter. La Dokusatsusha s’avance dans sa direction, sans aucune pression et d’un pas calme, prenant un air sérieux, ne montrant aucune hésitation ni stresse de sa part. La sen'nyo no Kumo se retrouve face à sa supérieure hiérarchique et la salue poliment dans un premier temps. L’observant, elle prend la parole. « Bonjour, Hideko-sensei. Tu m’as convoqué, je suis là. Que va-t-on faire à ce jour ? Voyant l’endroit où nous sommes, je doute fortement que ce n’est que pour papoter entre filles. » Dit-elle d’un ton calme, observant ses cheveux, visages et sa tenue, savoir si Hide prend soin d'elle.
Marchant lentement dans les rues du village, son regard était vide, son esprit perdu dans ses pensées, dans ses souvenirs. Le lègue de son pacte, de ce lien si précieux que Kamui lui avait confié, lui fit l’impression d’un grand vide. Dans ses pensées se rejouait son combat contre Atorasu. Elle ressentait à nouveau cette rage qui l’avait consumée, cette folie qui l’avait poussé à sacrifier son ami pour vaincre son ennemi ; là où tout avait commencé. Un homme frappa son épaule. Elle l’ignora, ne se retournant pas sur son passage, continuant sa route comme si de rien était. La douleur qui en émanait lui donna l’impression d’être vivante, car son cœur saignait. Dans ce deuil qu’elle traversait seule, elle n’en ignora pour autant pas ses devoirs. Ainsi avait-elle convoqué Yachiru, non pas pour l’entraîner, car cette dernière dépassait déjà le niveau de ses deux camarades, mais pour améliorer leur coordination. Quoi de mieux pour se faire que de créer ensemble une technique qui combinerait leur force. Aussi, peut-être cela lui permettrait-elle d’arrêter de penser ; de la libérer de ses tourments.
Chaudement vêtue afin de résister aux affres de l’hiver, elle arriva aux terrains d’entraînements extérieurs avant son élève. Là, où nul arbre pour les protéger de la brise hivernale glacée, l’hiver, son calme, sa froideur, étaient omniprésent. La nature dormait, pas un chant d’oiseau ne vint transformer la mélodie du vent. Tous ici se retrouvaient seuls avec eux-mêmes, dans cette terre désolée par les violentes rencontres qui s’y déroulaient. Là, elle y trouva bien peu de monde. Nombreux étaient ceux en mission, ou utilisés pour garder le village, en ces temps troubles qu’il traversait. La sécurité renforcée ne laissait que peu de temps aux hommes et aux femmes pour se reposer. Hideko continua à marcher jusqu’à s’isoler quelque peu, puis attendit là son élève, les yeux rivés sur ces montagnes qui sillonnaient l’horizon.
Le crissement de la boue glacée raisonna derrière elle, faiblement, puis de plus en plus fort. Hideko jeta un coup d’œil en coin, puis se retourna pour faire face à son élève qui s’approchait d’elle. Déjà ses premiers mots la firent froncer les sourcils : Yachiru avait beau avoir du potentiel, elle n’appréciait guère son ton. Aussi ne manqua-t-elle pas de le lui faire remarquer.
« Je suis ton maître, pas ton amie, Yachiru. »
La politesse voulait que l’élève vouvoie le maître et Hideko ne se gêna pas de le lui rappeler.
Ses iris pourpres posées sur Yachiru, Hideko resta là à l’observer ; ses cheveux argentés dansant dans son dos au gré des bourrasque.
« Je t’ai convoquée pour que nous nous entrainions ensemble. »
Etant donné le caractère hautain de Yachiru, il était inutile de lui rappeler qu’elle était la plus forte du groupe. Aussi Hideko se retint de faire tout compliment à son égard.
« Nous allons développer une technique. A travers cet entraînement, nous pourrons mieux comprendre nous fonctionnons et comment nous combattons. »
Toutes deux devaient mieux se connaître pour faire efficacement équipe. Un apprentissage qui demandait du temps et des efforts.
« Cela ne se fera pas un jour, mais des semaines, voire des mois, car je ne me contenterai pas d’un petit tour de passe-passe. »
Aquérir une technique de haut rang prenait déjà beaucoup de temps, en créer une combinée serait donc d’autant plus long et ardue.
Hideko avait déjà réfléchi à quelques possibilités, mais elle ne désirait aucunement faciliter la tâche de son élève.
« Prends le temps d’y réfléchir, puis donne-moi tes idées. »
Les mots sont riches de sens, tout comme le sont les pensées.
Comme demander, Yachiru s’était déplacé jusqu’aux terrains d’entraînement de Kumo et elle avait marché jusqu’à la zone où s’était placé Hideko. La brune ne comprenait pas pourquoi elle voulait la voir dans un tel endroit et se battre n’allait rien faire d’intéressant pour son développement. Après tout, elles se sont déjà battues l’une contre l’autre, même si c’était un trois versus un, ça restait un combat. Cela dit, la Unohana n’avait pas développé tout son potentiel ni montrer toute sa force contre la Metaru, à cause de Natsumi et Kyoumi. Or, la jeune femme ne souhaite pas non plus user de ses meilleures techniques Dokuton contre son sensei. La Tsumejin ne doute pas de la force de sa maîtresse que ce soit défensivement et offensivement, mais elle préfère quand même éviter. S’étant avancé vers la blonde, la Genin l’avait salué et elle avait pris l’initiative de lui adresser la parole dans un premier temps. Cela dit, le tutoiement de la brune ne semble pas être apprécié par Hide. Son petit air de chef qui se voulait dominateur était amusant. Cependant, Yachiru n’est pas le genre de femme à se soumettre à n’importe qui, peu importe son rang. « Et ? Tu peux être mon maître, ça ne change rien, blondie. Je ne dénaturaliserai pas celle que je suis pour quiconque. » Dit-elle d'un ton calme et sûr d’elle.
Maintenant, Yachiru aimerait savoir pourquoi elle a été convoquée et ce que comptait faire la blonde, en sa compagnie. Elle est mignonne et avec de belles formes, mais ce n’est pas un lieu pour s’amuser entre filles. Selon la Chûnin, elle souhaitait s’entraîner à ses côtés, voilà, la raison de la convocation de la brune en ces lieux. La Unohana arque un sourcil, avec un air perplexe. « S’entraîner à quoi ? » Demande-t-elle calmement avant que la blonde lui réponde en disant qu’elles vont développer une technique. De plus, cet entraînement allait permettre d’apprendre à se connaître que ce soit en tant que personne et ninja. Une technique combinée si tôt dans leurs relations ? Pour la kunoichi, ça semble un peu compliqué, mais bon, l’idée est qu’elles doivent apprendre à se connaître à travers cet entraînement qui va paraître long à mettre en place. Pour le moment, Yachiru ne dit plus rien et l’écoute attentivement. L’écoutant encore, il semblerait que Hideko a prévu cela sur du long terme, d’après ce qu’elle dit. Ça pouvait être intéressant de développer une telle technique à ses côtés, surtout si elles apprennent à se connaître afin de forger leurs relations pour créer cette technique. « Je vois et je ne pensais pas non plus que cela prenne si peu de temps. On ne se connaît pas des masses et je pense que créer une technique combinant nos forces est bien trop tôt. Or, si tu comptes faire cela sur le long terme avec moi alors, pourquoi pas, ça pourrait fonctionner. » Dit-elle d’un air sérieux.
Cela dit, Hideko ne veut pas lui donner la vie facile et tout lui donner dans les mains. Elle a peut-être des idées en tête pour la technique combinée, mais elle souhaite que Yachiru trouve par elle-même. Ce n’est pas si évident que cela. La brune se met à réfléchir, posant sa main sur son menton. Hideko est un membre du clan majeur de Kumo : les Metaru. Ils sont spécialisés dans l’usage du Kinton, l’art de manipuler le métal. Et elle ne fait pas partie de la branche des assimilateurs de son clan. De plus, elle manipule le Katon avec une grande expertise, d’après ce qu’elle a pu voir durant leur entraînement. En dehors de son Kekkei Genkai et de son affinité, elle utilise également l’Iroujutsu, ce qui est pratique. Cela dit, elle ne sait pas si Hideko est une experte en Taijutsu, sensorialité, Bukijutsu, Kuchiyose ou encore, en sensorialité. Il lui manque des informations pour développer un large panel d’idée de technique combinée.
L’observant attentivement, elle se met donc à prendre la parole. « Je sais que tu utilises le Kinton de ton clan, le Katon et l’Iroujutsu. Cependant, je ne connais pas tes autres compétences en combat. Hum...Je vais donc devoir me fier avec ce que je sais de toi, blondie. » Dit-elle d’un air réfléchi et en quelques instants, elle trouve une idée. « Tu peux chercher à immobiliser une cible avec des chaînes d’acier et pour ma part, j’utiliserai un dragon empoisonné qui pourrait avoir comme effet de la nécrose ou un venin liquide et corrosif pour dévorer sa chair. Sinon, avec ton Kinton, tu enfermes la cible dans un dôme et je l’empoisonne mortellement avec un gaz Dokuton. Je pense qu’il y a plusieurs manières de combiner nos forces. Or, je ne te connais pas assez pour réellement me faire une idée d’une technique combinée et qui pourrait être efficace, en combat. » Dit-elle en soupirant et laissant un instant de pause avant de reprendre la parole. « Le mieux est d’apprendre à se connaître afin de développer une telle technique. Parle-moi un peu de tes forces et faiblesses, et j’en ferai autant. » Demande-t-elle d’un ton calme.
Mais les mots de Yachiru restèrent creux, car le respect qui aurait naturellement dû s’installer ne le fut point. Hideko plongea son regard dans celui de son élève, sondant son âme en quête de réponses, d’explications de ce refus. Tout ce qui lui vint pourtant à l’esprit fut les caprices d’un enfant censément adulte ; un irrespect sans cesse martelé par Yachiru à l’égard de Hideko. Une attitude qui la laissa de marbre.
« Pour apprendre à se connaître, il faut le vouloir. Pour le vouloir, en avoir l’envie, le respect est la première pierre des nombreuses nécessaires. »
Hideko tourna le regard vers les montagnes, cessant de défier cette femme qui, de toute évidence, se nourrissait du conflit.
« Je ne pourrai te faire confiance que si j’en ressens la possibilité et je t’ai donné les clés pour cela. Tu as déjà mon respect, tu n’as pas à l’obtenir, tu ne peux que le perdre. »
Là-bas se trouverait peut-être les fibres de ce lien qu’elle cherchait à tisser. Face à la nature, à sa rudesse, à ses épreuves, Yachiru comprendrait-elle la nécessité de ce qu’elle demandait.
L’attention de Hideko revint sur Yachiru. Les propositions de technique combinée que cette dernière partageait faisaient sens, de même que la nécessité d’en apprendre plus l’une sur l’autre afin de déterminer laquelle serait la plus pertinente. Bien que la patience n’était guère son fort, Hideko décida d’aller dans le sens de Yachiru, de répondre à son invitation au dialogue.
« Le feu n’est pas la seule affinité que je maîtrise. »
Hideko fit face à Yachiru, puis tendit sa main gauche devant elle. Fermant les yeux, elle y concentra son chakra. Dans la paume de sa main apparut un éclair, puis un second. Des crissements se firent entendre, de plus en plus fort.
Ils se turent, la foudre disparut.
« Je me nourris de chaque combat, de l’expérience qui j’y acquiers. Quand je perds face à un ennemi trop rapide, j’apprends à le devenir. Quand je perds face à un ennemi trop puissant, alors je m’entraîne jusqu’à lui devenir supérieure. »
Tel était son nindo : combattre le feu par le feu ; dominer son adversaire, s’entraîner sans relâche jusqu’à lui être supérieur.
Jamais Hideko ne pourrait espérer être aussi rapide qu’Eyana, aussi insaisissable qu’Ikari, mais l’apprentissage du Raiton lui permettait de rivaliser avec eux sur leur terrain de prédilection. Grâce à sa puissance brute, tant sa force que sa maîtrise de l’acier, les défaites se transformeraient en victoire.
« Ma faiblesse est mon ignorance. Que faire face à un pouvoir dont on ignore tout ? Contre lequel on n’a jamais combattu ? La prudence serait de mise, mais ce ne sera pas la prudence qui permettra de remporter la victoire. »
La meilleur des défenses est l’attaque ; on ne pourrait remporter un combat en esquivant les attaques de son adversaire sans y répondre.
Cette sagesse qui était sienne fut obtenue dans le sang et la souffrance ; dans ces innombrables combats qu’elle avait mené depuis son entrée dans les forces shinobis de Kumo.
Ce ne furent là qu’un échantillon de ces précieuses expériences qu’elle gardait en mémoire. Des défaites et des victoires, de la sueur et du sang versé.
« Tous ces combats sont autant de connaissances du combats, de pouvoirs, de tactiques, de situations. »
Un échantillon bien maigre comparé à ce qui existait dans ce bas monde.
Mais l’abstraction ne semblait guère être le type de parole dont avait besoin Yachiru. Hideko ferma à nouveau les yeux. Inspirant profondément, elle les rouvrit, puis adapta son discours.
« Mes défenses sont puissantes, mais je manque encore de vitesse. Mes attaques le sont aussi, tant à distance qu’au corps à corps, mais là aussi, je manque de vitesse. »
Telle était la leçon qu’elle avait apprise de ces nombreux affrontements, face à ses adversaires qui étaient parvenus à prendre le pas sur elle, malgré tous ses efforts, tous ses sacrifices.
Hideko tourna à nouveau la tête vers les montagnes qui s’étendaient à perte de vue à l’horizon. Elle ressentait que là-bas toutes deux parviendraient à communiquer au-delà des mots. L’idée germa.
« Je vais bientôt m’en aller vers le Pays de l’Eau avec Kyoumi. Quand je reviendrai, nous partirons, toi et moi, vers ces montagnes pour nous entraîner. »
Jamais encore elle n’avait pu expérimenter ce qu’était la vie dans ces roches qui se dressaient vers les cieux. Cette épreuve serait donc tant pour elle que pour son équipe une première.
Hideko souria, puis se tourna vers Yachiru, désireuse de connaître la réponse que cette dernière lui donnerait.
« Et toi, quelles sont tes forces ? Quelles sont tes faiblesses ?»
Quel avis Yachiru porterait-elle sur elle-même ? Ferait-elle preuve de la même arrogance qu’elle le faisait à son égard ? Ou parviendrait-elle à faire preuve de la sagesse nécessaire pour survivre en ce monde cruel et sans pitié.
Le respect est un élément-clé dans une relation, que ce soit amical, maître/élève, amoureuse ou autres qui se veut bienveillant les uns pour les autres. Cependant, il ne faut pas que cela ne dénaturalise une personne, au point de la forcer à être quelqu’un d’autre. Yachiru veut bien se montrer respectueuse envers la Metaru, mais à aucun moment, elle ne souhaite devenir un pantin sans âme qui répond que oui ou par non avec des Hideko-sama ou du vouvoiement. Une perte de temps et lorsqu’on est Shinobi, on est voué à mourir et donc, personne n’avait le temps de jouer avec du vouvoiement avec tout le monde. La Dokusatsusha peut user du langage soutenu avec un Kage ou quelqu’un d’extrêmement connu et puissant, mais il ne faut pas non plus exagérer. Il y a des manières d’agir et elle n’est pas là pour jouer la soumise avec qui ce soit, s’il n’y a pas d’intérêt à l’être. Hideko se met à prendre la parole, parlant de façon à se casser la tête, au lieu d’aller droit au but. Franchement, cette femme est une vraie plaie avec sa soi-disant philosophie à dormir debout. « Hum…Comme n’importe qui, finalement. La confiance est facile à perdre, mais plus dur à obtenir selon nos actes. » Dit-elle. Une petite pensée également à Natsumi dont Yachi a du mal à voir comme quelqu’un de confiance, après sa tentative de fuir durant un combat.
Des techniques combinées, entre elle et Hideko, une proposition assez surprenante de la part de sa maîtresse d’équipe. Elles se connaissent que très peu et depuis quelques jours uniquement et aux yeux de l’Empoisonneuse, c’est beaucoup trop tôt. Elle connaît que certaines de ses capacités entre le Kinton, le Katon et l’Iroujutsu, cela dit, elle ne connaît rien d'autre de sa part. Certes, la brune dispose de quelques idées en sachant si peu de choses sur Hide tout en connaissant soi-même ses propres capacités. Mais est-ce réalisable ? Est-ce suffisant ? Difficile de le savoir. C’est pour cela que la Genin aimerait connaître les forces et les faiblesses de celle qui gèrent son équipe. Cela dit, elle remarque tout de même que la blonde a du mal avec elle, mais peu importe, si elle ne prend pas le temps d’en discuter, ce n’est pas elle qui le fera. En tout cas, Hideko semble accepter le dialogue. Apparemment le Katon n’est pas l’unique affinité qu’elle maîtrise et le Raiton est la seconde que la blonde parvient à créer et manipuler avec son chakra. Intéressant à savoir personnellement, mais pour une technique combinée, il n’allait servir à rien. Un problème de fusion vu que la brune maîtrise le Doton et rien ne peut matcher avec le Dokuton.
En l’écoutant attentivement, Yachiru ne cherche pas à lui couper la parole. Au contraire, ça rendait la récolte d’information passionnante et elle pouvait mieux enregistrer certains détails. Elle a appris à être patiente, c’est ce qu’on attend généralement d’un assassin. Garder son sang-froid, observer les moindres signes trompeurs d’une cible, son expression faciale, ses gestes, son regard et le ton de ses mots. Hideko est une femme sincère et qui ne cherche pas à avoir des secrets, ou tout du moins, pour l’instant, elle ne semble pas à l’aise en sa compagnie. Parler semble être forcé, mais elle prend la parole de lui expliquer des choses. Son expérience du combat, elle l’explique à la Unohana. De ce qu’elle comprend, Hideko s’adapte au fur et à mesure de ses combats que ce soit dans la victoire ou la défaite, elle voit ses faiblesses et ses forces, elle sait où travailler pour ne plus pêcher. Un ennemi rapide ? Alors elle fera en sorte de s’entraîner pour devenir plus rapide. L’acharnement et l’adaptation, voici donc la force d'Hideko. Et pour sa faiblesse, c’est son ignorance, comme beaucoup de ninja en réalité. On combat parfois des ennemis dont on ne connaît rien et donc parfois, ses capacités sont inconnues. Ainsi, on apprend à être prudent et stratégique pour ne pas mourir ou perdre bêtement. Et ça, elle l’a appris à ses dépens.
Des noms, Hideko lui donne une liste de nom et donc, d’après ce qu’elle comprend, des ninjas qu’elle a combattus depuis bien des années. Et ils sont une partie de son expérience au combat et qui l’ont rendu forte. Par la suite, elle parle de ses défenses et attaques qui sont fort utiles, mais elle manque dans tous les cas de vitesse d’où sans doute l’heureux hasard d’avoir du Raiton comme affinité. « Hum…Je comprends ce que tu veux dire et je t’ai plutôt bien cerné, Hideko-sensei. Tu es capable d’acharnement et d’adaptation pour devenir plus forte. Tu as acquis de l’expérience à travers bien des combats, ce qui t’a permis de connaître tes forces et tes faiblesses, remarquant que tu manques de vitesse dans tes défenses et certaines attaques. Le raiton va peut-être pouvoir corriger ce manque de vitesse, qui sait. » Dit-elle d’un ton calme. D’ailleurs, par la suite, la Metaru annonce qu’elle compte partir pour Mizu no kuni en compagnie de Kyoumi, mais à son retard, la blonde souhaite emmener la brune dans les montagnes pour s’entraîner. La brune soupire et hoche la tête. « Bien, comme tu veux…je connais assez bien ses montagnes, ça tombe bien. » Dit-elle en pensant au temple caché d’Izanami et même au jour où elle s’y est rendu pour conclure son pacte des araignées.
Maintenant, c’était à son tour de parler de ses forces et faiblesses, un sujet qu’elle a demandé à Hideko, mais qui n’est pas simple d’en parler de son côté. Depuis des années, elle joue le rôle d’assassin et un assassin ne dévoile rien de la sorte. Or, depuis trois ans, elle est Kumojine et son passé est resté à Tsume, dans la tombe de son défunt époux. La brune soupire avant de prendre la parole. « Voilà, un exercice bien difficile quand c’est à mon tour de jouer le jeu. » Dit-elle en allant croiser ses bras. Son regard se pose sur ceux de la blonde avant de prendre la parole, après une légère pause. « Je ne possède pas de faiblesse, mais que des forces. Que dois-je dire de plus ? » Dit-elle en regardant d’un air sévère Hideko pendant quelques secondes avant de sourire légèrement. « Tu as cru que j’allais dire ça, sensei ? » Demande-t-elle en ricanant avant de se frotter les mains. « Reprenons tout depuis le début, en oubliant ce que j’ai pu dire durant notre entraînement, d’il y a quelques jours. Je maîtrise le Doton, un art qui permet d’être polyvalente et qui se nourrit bien à travers quelques compétences entre possession d’une bonne défense, entre des murs, armures ou des dômes, comme de bonnes attaques : pieux, dévastation de terrain ou encore, projectiles rocheux. Contrairement à toi, je ne maîtrise qu’une affinité. Ou des techniques de soutiens, comme de la déstabilisation depuis des tremblements de terres ou des immobilisations, petite pensée à mes chaînes de roche lors de notre affrontement. » Dit-elle en présentant ce qu’elle peut et pense, être capable de réaliser avec son élément de la Terre. En soi, elle fait que présenter ces compétences dans un premier temps.
« Je suis assez douée en sensorialité, je suis capable de localiser un groupe de chakra de manière approximative ou une source de chakra de manière précise, comme de mémoriser une signature chakratique. Je peux dissimuler mon chakra, comme aussi, fusionner cette compétence avec mon toton pour le fondre dans le sol. Je suis capable d’utiliser le kuchiyose, celui avec les araignées, mais ne t’attends pas à ce que je l’utilise pour papoter ou m’entraîner avec plus faible que moi. Kyoumi ne mérite pas que je fasse appel à mes filles. Mais Natsumi, c’est peut-être autre chose. Enfin bref…elles sont utiles, mes araignées, pour l’espionnage et la récolte d’information pour certaines. Or, mon pacte est fragile à cause de certains détails donc je peux perdre le pacte si je ne fais pas attention. » Dit-elle d’un ton calme. Maintenant, autant passer à ses points forts et faibles. « Je ne suis pas une grande experte en taijutsu, je manque de précision et de vitesse comme de technique. Mais je suis plus à l’aise avec le ninjutsu pour attaquer à distance. Je ne me risque pas trop d’aller au corps-à-corps. En soi, je suis plus axé mi-distance et distance que combats rapprochés. J’ai de bonnes défenses et des attaques passables. Cependant, je me prive un peu d’utiliser certaines techniques qui ne sont pas faites pour être utilisé en compagnie d’allié. » Dit-elle en pensant à des attaques de zone en Doton et spécialement à son Dokuton. En parlant de sa capacité principale, elle allait justement en parler, après tout, c’est son point fort dans son ninjutsu.
« Ma principale force est mon Dokuton, je suis maîtresse dans l’empoisonnement, je suis la mort dès qu’on se met à respirer mon poison. Aucun poison ne peut me vaincre, mon corps le détruit sans remord et m’immunise immédiatement. Je peux créer du gaz, du liquide ou visqueux. Je peux y mettre tant d’effet, tant de possibilité entre nécrose, corrosif neurotoxique, hallucinogène et bien plus. Je connais parfaitement les capacités de mon Dokuton et même toi, une Irounin ne pourra rien contre certains de mes poisons. Il est ma plus grande force et elle détruit toute vie en ce monde, si on ne la stoppe pas. » Dit-elle très fièrement de son dokuton qui est sa fierté la plus absolu. Mais soit, elle ne va pas non plus s’attarder sur ses capacités. « En dehors des arts ninja, je suis aisément capable de séduire le cœur des hommes et des femmes, du fait de ma beauté. De récolter des informations et jouer de mes charmes. » Dit-elle en plongeant son regard dans ceux de Hideko. « Enfin, ne vois pas cela comme de la vantardise, cela a déjà été attesté par le passé. Et ça fonctionne encore à ce jour, avec certaines personnes…ces gens faibles d’esprits, je te jure. » Dit-elle en soupirant. « J’apprécie être patiente et la diplomatie, mais je n’aime pas ceux qui abandonnent les autres ou blesse ses alliés. » Dit-elle d’un ton sec vers la fin. « J’ai combattu tant de personnes, que ce soit des ninjas, des mercenaires ou de simples civils menaçant la paix…j’ai du sang sur les mains et je n’ai pas peur de me salir les mains pour le sale boulot. » Dit-elle sans pression.
« Je suis quelqu’un de réfléchi et qui pense stratégie au sein d’un combat. Je ne souhaite pas foncer tête baissée ni prendre de risque inutile. J’ai horreur des faibles qui sont d’une gêne et peuvent être des fardeaux. Je me sais, pas la plus forte du monde, mais je ne suis pas faible. J’apprends, je m’adapte, j’observe, j’analyse et je tente de mettre en place une stratégie. Lorsque je suis consciente de faiblesse, je tente de la combler pour la transformer en force. J’ai l’âme d’un leader, d’une cheffe, je ne veux pas être le larbin de quelqu’un de toute ma vie. » Dit-elle en se tournant vers les montagnes de Kaminari. « Cependant…être un leader, il faut plus que des mots et de la force…il ne faut pas commettre d’erreur ni se laisser envahir par des émotions, au risque qu’un jour tout s’écroule et qu’on perde ceux qu’on aime. » Dit-elle d’un air triste en observant le ciel.
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