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Le chemin optimal jusqu'à la taverne [solo]

Mikami Fuso
Mikami Fuso

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Ven 12 Aoû 2022 - 19:30
« Cartographie et navigation terrestre. » C’est l’objet de ce cours spécial avec Ikema.

Comment décrire Ikema ?
Nanami Ikema de son nom complet, est une jonin de Kiri. C’est l’une des rares spécialistes du Dokuton et durant mon cursus à l’académie, c’était l’une de mes professeurs. Si elle se consacre principalement à la recherche, il lui arrive de m’aider lorsque je bute sur un problème : ma mentor durant mes premières heures sur l’île principale, elle n’a jamais totalement abandonné ce rôle. Loin d’être une professeur patiente, c’est surtout une puriste qui a toujours eu à cœur de m’apprendre les « bases oubliées » des ninjas : la dissimulation, les poisons, l’imitation. Mais en marge de ces enseignements qui sont assez traditionnels, on trouve parfois aussi une discipline oubliée de tous, qui se concentre sur des détails qui peuvent faire la différence entre une glorieuse victoire et un lamentable échec. Parce qu’il faut travailler les détails, pratiquer encore, encore et encore, afin de se perfectionner et surtout, garder un moral d’acier. Si l’on part vaincu, alors il ne fait aucun doute que la défaite sera au rendez-vous.
Pourtant, Ikema, sous ses traits sévères de jeune quarantenaire, ses cheveux blancs qui lui arrivent jusqu’au milieu du dos et son cache-œil, n’a cure des résultats, tant que les efforts sont là. L’échec arrive, on peut être vaincu et on tombe tous un jour, ce qui fait la différence, c’est la réaction après la défaite. C’est peut-être pour ça que parmi tous les étudiants qu’Ikema a eu, je suis l’unique qu’elle ait gardé : j’essaie de rester optimiste en toutes circonstances et d’ironiser sur ma condition. Elle a eu mieux, plus attentif, plus riche, plus compétent, mais aucun n’avait le bon esprit selon elle.

« Tu sais. » Débute Ikema en grattant la pointe d’une boussole sur une roche magnétique, « je me suis toujours demandée ce qu’il adviendrait de la nouvelle génération, si vous aussi, vous auriez votre heure de gloire. Mais en voyant ce que devient le monde, je me dis que finalement, l’exploit individuel domine toujours sur le collectif.
-C’est une référence aux derniers évènements ?
-Non. »
Répond la jonin d’un ton ni ironique, ni sarcastique. Parfois, le sérieux est ce qu’il y a de plus surprenant, « je fais référence aux gens que je vois en général. Ils se lèvent le matin pour bosser, mais ils n’ont aucune idée d’où ils veulent aller. Tu leur demandes et ils te disent qu’ils ne savent pas. Même pas un objectif constant dans son inconstance : devenir jonin, ouvrir une librairie. Ils suivent un chemin qui n’est pas le leur, ils ne savent pas où ils vont, ils ne savent pas ce qu’ils font, ils marchent. Pas d’adjectif, pas de complément, juste, ils marchent. Tu pourrais être le boucher qui les emmène dans l’arrière-cour pour recevoir un coup de masse sur la tête qu’ils ignoreraient tout de cela. » Elle cesse de gratter la magnétite de la pointe d’acier et s’adosse à sa chaise.

Comme d’habitude, à chacun de nos rendez-vous, nous nous retrouvons dans sa salle de classe, vide. Contrairement à d’autres qui sont étrangement impersonnelles, Ikema insiste beaucoup pour y placer les travaux de ses meilleurs élèves, des petits trophées sur les murs, qui évoquent les plus belles réussites de la génération future. Avec sur le tableau noir une simple phrase qui en dit long sur celle qui lui tourne le dos : « la pédagogie est l’art de la répétition. » La kunoichi regarde par la fenêtre, lasse.

« J’ai toujours aimé Eyana pour ça, même si elle me déteste très certainement : elle bosse. En général, Kiri regorge de gens qui veulent faire plus et se dépasser. On parle souvent du dépassement de soi, cette bonne vieille litanie rance à laquelle personne ne croit, mais elle a un fond de vérité : pour aller loin, il faut le vouloir. La preuve avec ce cours : on se demande bien où sont les étudiants, alors que la cartographie et la navigation terrestre vont constituer une bonne partie de leur vie de ninja. S’ils ne savent pas s’orienter, bonne chance pour trouver l’objectif de mission. » Elle a un soupir. « Tu y crois toi ?
-Je suis la seule à être venue, donc oui.
-C’est bien, tu as encore de l’espoir. »
Elle aussi, sinon elle ne donnerait pas ces cours facultatifs.

Je ne le dis pas à voix haute, Ikema a toujours été très secrète et je n’obtiendrais rien de cette remarque, même pas un sourire en coin.
Elle laisse passer un silence.

« Puisque tu es la seule, inutile de faire un cours pompeux dans une salle de classe vide. Je vais expliquer les bases ici, puis ensuite, démonstration pratique en ville. » Elle me tend une carte de Kiri.

Loin d’être le simple plan de la cité, c’est une version personnelle d’Ikema, richement annotée à ligne de plomb que je tiens entre mes mains. On peut y voir des graduations pour les azimuts, les quatre points cardinaux et un quadrillage numéroté, avec quelques points d’intérêts qui ont été apposés dessus. Je ne fais aucun commentaire sur leur nature : si ma professeure estime que les onsens et les bars à chat de la cité sont des endroits critiques, c’est son droit le plus strict. J’aurais entouré les auberges pour ma part.

« On va reprendre les bases, numérotation à quatre chiffres pour noter des coordonnés : les deux premiers correspondent à l’abscisse, les deux derniers à l’ordonnée. Ce nombre indique une intersection sur la grille, qui désigne le carré supérieur droit de ce croisement des lignes. Tout est clair pour l’instant ?
-Comme de l’eau de roche. »
On parle de cases, c’est assez simple à comprendre.
« Ensuite, » reprend la jonin, « le Nord, toujours aligner la carte avec le Nord. On en distingue deux : le Nord de la boussole, le Nord de la carte et le « vrai » Nord qui se définirait par les étoiles. En pratique, ce dernier ne sert à rien de jour, c’est de nuit et sans boussole qu’il est utilisé. Le Nord de la boussole et le Nord de la carte doivent toujours être plus ou moins alignés pour des raisons de lisibilité. Tout est clair ?
-Oui.
-Parfait, détail important à retenir : la rotondité du globe.
-C’est dire ? »


Plutôt que de m’expliquer, Ikema se fend d’une démonstration en formant dans sa main un globe de poison élastique, elle le défait pour le mettre à plat comme s’il s’agissait d’une pelure d’orange.

« Les cartes sont des objets en deux dimensions, qui sont censés représenter une fraction d’un objet tridimensionnel : la surface du Sekai. C’est important pour les mesures d’angles sur la carte : tu as toujours une divergence de quelques degrés, proportionnelle à l’échelle de ta carte. Sur de courtes distances, tu peux facilement ignorer ce décalage, mais sur de longs trajets, tu peux rater un objectif de plusieurs kilomètres. C’est un détail important que de nombreux ninjas oublient. Ils corrigent à vue d’œil en se référant constamment à leur environnement, mais tu n’auras pas toujours cette chance. Soit attentive à la dérive et compense toujours dans un sens ou dans l’autre. »

Je me penche sur la carte : trop petite pour prendre en compte les azimuts, Ikema s’éclaircit la gorge.

« En règle générale, tu rajoutes quelques degrés quand tu passes de l’azimut de la carte à celui de ta boussole. Tu en retires lorsque tu prends celui de la boussole vers la carte. Tu comprends l’intérêt de la démarche ?
-Avoir des déplacements précis en toutes circonstances et ne pas se laisser avoir par la divergence entre la carte et la rotondité de la terre.
-Parfait. Je ne t’assomme pas avec les lignes de niveau, tu connais déjà. Néanmoins, j’insiste sur un point important : les pas, tu dois pouvoir évaluer les distances simplement à ton temps parcouru. Dans les bois, dans la neige, en ville, en pente, qu’importe le dénivelé, tu dois être apte à avoir une idée précise de ton rythme et des distances comblées afin de ne pas te perdre dans des environnements sans points de repère. Les jungles par exemple sont tellement denses qu’il est difficile d’y trouver un endroit de référence. En terme de cartographie pure et dure, pour passer du coq à l’âne sans transition, la notion de triangulation est extrêmement importante, aussi bien sur un plan vertical qu’horizontal. Tu peux évaluer rapidement et de manière relativement précise des distances et des hauteurs via les triangles. C’est un concept primordial à maîtriser si un jour tu veux cartographier les îles sauvages de Mizu. »


Elle laisse passer un silence.

« Si tout est clair, allons dehors. »
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Le chemin optimal jusqu'à la taverne [solo]

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