| Une lettre dans le vent [Sendai Yahiko] | Sendai Hanae Avatar © : Lenia (WLOP) Expérience : 3327
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| | Mer 10 Aoû 2022 - 23:25 | | Hanae avait accepté la proposition d’attendre dans l’auberge la réponse de Yashigare Masumi. Après tout, le temps pressait énormément, et l’appel à l’aide de la part des Sendai dans le pays de Tetsu datait désormais de bien trop loin en arrière pour les faire attendre une seconde de plus. Convaincre la dirigeante de ce pays était donc la seule solution d’obtenir un lieu de refuge pour les siens.
Le temps passait lentement dans cet endroit, et une drôle de sensation prit soudain le contrôle de la jeune femme. Un mauvais pressentiment, qui n’annonçait rien de bon. Ses yeux furetèrent sur une table voisine, où un journal du jour se trouvait. S’informer des événements de l’extérieur pouvait être utile, surtout lorsque l’on était recherché par un Empire gouverné par un aliéné. Sans dévoiler son visage, la rougeoyante s’empara de l’objet de sa convoitise et commença à le parcourir. Au bout de quelques pages, une information la figea immédiatement. La Kazejine se leva subitement et quitta les lieux, rapidement suivie par un garde qui savait ce qu’elle faisait ici à cet instant. Il lui demanda de ne pas quitter les lieux, et d’attendre la réponse à sa demande. Le regard que lui jeta la fugitive était perdu, paniqué, voire terrifié.
« Je m’excuse, mais cette demande n’a plus lieu d’être. D’ailleurs, si vous pouviez oublier m’avoir vue dans cette auberge, et même dans ce pays… Je n’ai plus rien à faire ici, je n’abuserai plus de votre hospitalité. » Toujours cramponnée à son journal, il fallut deux bonnes journées à l’ancienne Porte-Parole pour quitter Joheki. D’un côté, les autorités locales semblaient étonnées, mais de l’autre, il était plutôt évident que laisser partir une personne recherchée – une autre, en l’occurrence – ne devrait pas les rebuter. La Sendai, malgré son état inquiétant, comprenait que ce départ serait sans retour, du moins tant qu’elle n’aurait pas trouvé rédemption et qu’elle sera une fugitive. Une fois hors des limites du pays du Rempart, toujours bien camouflée sous une lourde capuche ne laissant pas même une once de sa chevelure ardente apparaître, l’adoptée du désert trouva une auberge pour s’y cacher temporairement. Son premier réflexe fût d’écrire une lettre pour son ami le plus proche, celui avec qui elle avait partagé le plus de choses ces derniers mois…
- lettre pour mon Ami:
Mon ami, Je t’écris le cœur lourd, et dans un empressement certain, pour t’annoncer que j’ai quitté notre refuge sans même parvenir à rencontrer celle qui y gouverne. Alors que je m’apprêtais à venir à sa rencontre, une terrible nouvelle m’est apparue dans un journal qui se trouvait là : ceux que je voulais sauver ont finalement été retrouvés… mais pas par les bonnes personnes. Rien ne mentionne un quelconque survivant ou prisonnier…
Je ne peux que m’en vouloir d’avoir tant tardé à agir, et je me hais pour avoir encore laissé quelqu’un se faire massacrer alors que j’avais le pouvoir de les aider. Ce monde est peuplé de barbares, de créatures viles et sans une once d’empathie, et il m’est difficile de tenir le même discours que j’avais pu t’adresser par le passé. Je t’ai dit de laisser cette créature ailée vivre, il y a quelques mois, te conjurant de le juger avec clémence, mais c’est justement cela qui m’a menée à perdre un temps précieux, conduisant irrémédiablement aux nouvelles que je te porte en ce jour.
La colère bout en moi, comme cela avait été le cas pour toi à cette époque, et je ne sais comment la contenir. J’ignore comment endurer encore plus de malheurs, et mon ami, j’ai besoin de ton aide. Je suis actuellement en direction du pays où se trouve cette amie qui me ressemble tant, dont je t’avais parlé… Si l’on pouvait se trouver prochainement, j’aurais beaucoup à te parler. Il faut que les choses changent, et cela ne peut plus attendre indéfiniment.
A bientôt,
Ton amie qui file comme le vent...
Le courrier s’en alla, tout comme la demoiselle qui ignorait encore que faire. Quitter ces terres inhospitalières était une première étape.
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| | | Sendai Yahiko Avatar © : Satoru Gojo (Jujutsu Kaisen) Expérience : 4003
Messages : 1177 Date d'inscription : 13/06/2018
| | Jeu 11 Aoû 2022 - 15:22 | | Cela devait dater de plusieurs jours, peut-être de plus d'une semaine. La lettre qu'avait envoyée Hanae, son amie, avait dû mettre du temps à trouver sa réception bien qu'elle ne fut sûrement pas envoyée trop tardivement après le départ du Deuxième du Pays du Rempart. Sa position était inconnue, même si sa destination devait être soupçonnée par celle qui le connaissait mieux que personne, après les nombreux mois passés ensemble à discuter et partager. Son volatile avait dû suivre une trajectoire bien précise, sillonnant les paysages de sa vue perçante spécifique à son espèce, jusqu'à trouver la silhouette de celui qui se voulait discret mais pas invisible aux yeux des cieux. Alors qu'il était encore en route vers Kumo, il tendit le bras et laissa se poser sur le dos de sa dextre les pattes fourchues du Messager. Et après avoir lu les quelques lignes qui lui furent partagées, il s'arrêta un moment pour y répondre. Mon amie,
Que je suis attristé de lire ces paroles. Nous sommes sûrement encore trop impuissants pour pouvoir agir pour eux, mais surtout trop peu influents. Notre statut ne nous permet pas d'accueillir qui que ce soit auprès de nous, au risque de les mettre également en péril. J'ai bien compris où tu te rendais, sache que je me rends moi-même dans un premier temps auprès de ceux qui m'ont vu naître, afin de tenter de récupérer leur sympathie à mon égard.
Je ne sais hélas pas comment cela évoluera, peut-être est-ce la dernière lettre que je t'adresse. Dans le cas contraire, je te tiendrai au courant de la suite des événements afin qu'un jour, nous puissions nous rencontrer à nouveau. Ca devrait aller. Je ne te laisserais pas tomber.
Nous rediscuterons plus tard de nos intentions de paix, notre pacifisme s'est vu trouvé des limites depuis notre arrivée au Teikoku. Je te promets que nous trouverons une solution à tous nos problèmes.
A bientôt, mon amie.
Renvoyant son messager à son envoyeur, il laissa la vie se dérouler avant qu'il ne vienne à lui apporter d'autres nouvelles.
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