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Réminiscence du passé [Yamiko]

Metaru Hideko
Metaru Hideko

Réminiscence du passé [Yamiko] Empty
Sam 2 Avr 2022 - 13:46

Ses pieds, ses molets, ses cuisses, son dos. Son corps tout entier la faisait souffrir. Un pas après l’autre, une jambe, puis une autre ; Hideko avançait, péniblement, les yeux abaissés, scrutant le sol devant ses pieds, cherchant là le moindre obstacle qui pourrait la faire tomber.
Sa chevelure argentée ébouriffée tombait chaotiquement sur son visage, qu’une épaisse mèche cachait en partie. Ses cernes, sa maigreur, ainsi dissimulée aux yeux de tous, dans le cocon qui était le sien.

La douce brise qui, en temps normal, aurait été une caresse sur sa peau, lui semblait être une agression perpétuelle. Vêtue d’un simple tissu blanc, de ceux que tous les patients revêtaient, ses extrémités ainsi exposées au monde extérieur ne supportait pas la moindre intervention, la moindre. Pourtant, une chose lui faisait du bien : le soleil dont les rayons réchauffait sa peau, ses os, d’une chaleur qui lui manquait, une chaleur dont elle avait tant besoin.
Posée contre béquille, ou plutôt un simple morceau de bois dont le sommet arrondie était ainsi plus confortable, elle avançait péniblement, longeant le bâtiment qu’elle cherchait à fuir, en quête de calme, en quête de solitude loin de ce lieu. En face d’elle, à quelques mètres à peine, se trouvait un petit jardin, calme, paisible ; des mètres qui lui semblaient être des kilomètres.
Des secondes qui se transformèrent en minutes.

Quand enfin elle y parvenu, passant le petit portillon en bois qui servait là de séparation, elle s’engagea sur le chemin de terre serpentant entre les buissons et les arbres. A sa droite, un oiseau chanta. Un chant aigu, désagréable, qui réveilla ses céphalées, mais ce chant, tandis qu’elle s’éloigna de l’institut se mua en une douce mélodie apaisante.
Ses yeux ne quittèrent pas une seule fois le sol, trop inquiète à l’idée de chuter, à l’idée de ne pas pouvoir se relever.
Quand à sa droite apparue soudainement un banc vide, elle l’observa puis, soupirante, s’en approcha.
Elle posa sa main gauche sur le bois, bascula son corps au-dessus et se laissa chuter, le dos heurtant le dossier. Sa béquille tomba au sol, roulant légèrement jusqu’à s’arrêter sur son pied droit, tendu devant elle.
Les yeux fermés, elle soupira longuement, puis après une profonde inspiration, les ouvrit, découvrant l’étendue du monde qui se dévoila devant elle.
Un monde sans personne, un monde sans être humain. Une nature réconforte, une nature protectrice, contrôlée.

Sa respiration rauque vibrait dans l’air, cherchant l’oxygène qui lui manquait tant après un effort, normalement banal, qui lui parut là si coûteux.
Pourquoi. Pourquoi n’était-elle pas morte ce jour là ? Pourquoi ne pouvait-elle pas se reposer.
Son cœur se mit à battre plus fort, comme désirant sortir de sa poitrine, tandis que le désespoir qui était sien l’envahit, la dévora.

« Je veux juste me reposer, je suis fatiguée, si fatiguée... » Dit-elle fébrilement.

Une larme perla sur sa joue. Son visage se baissa, rejoignant à nouveau le sol, un sol si réconfortant, fuyant ainsi la vérité si difficile à affronter : celle d’un monde où il fallait survivre, où il fallait se battre pour vivre.
Ce monde, elle n’en voulait plus.
Toute sa vie n’était que tristesse, souffrance, solitude. A peine était-elle né que déjà on lui reprochait son existence ; car elle était une fille, une faiblesse non désirée, inutile aux travaux de l’atelier, aux yeux de son père.
Alors pourquoi ? Pourquoi se battre, alors qu’il était si simple d’abandonner, si simple d’arrêter, de s’endormir et de ne plus souffrir.

Ce fut alors qu’elle sombrait toujours plus dans l’abyme qu’un pas se fit entendre, un pied claquant le sol, du métal s’entrechoquant. Un bruit qui la fit grelotter, un bruit qui l’a rappela à une plus terrible vérité encore : celle de son sang, celui qu’elle partageait avec son père.
Un sang damné.



@Gentoku M. Yamiko
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Gentoku M. Yamiko
Gentoku M. Yamiko

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Lun 11 Avr 2022 - 21:43
Réminiscence du passé [Yamiko] Yamiko10
Réminiscence du Passé - Feat. @Metaru Hideko

~ Teitetsu - Année 203 ~

« – Vos blessures sont légères. Vous ne garderez aucune cicatrice mais veillez à bien les désinfecter jusqu’à ce qu’elles se referment. Quant à vos hématomes, ils devront disparaître d’ici quelques jours. »

Tu te contentas de lancer un regard sur la personne qui t’accompagnait. Un regard qui la blâmait de ne pas t’avoir écouté alors que tu avais insisté pour lui faire comprendre que tes blessures ne nécessitaient aucune consultation médicale. Mais, soucieuse de ton état, Dame Tatsuki avait persévéré jusqu’à ce que tu cèdes pour te rendre dans cet établissement que tu préférerais ne pas fouler même en étant mortellement blessée. Tu n’avais jamais apprécié te faire soigner. Ego surdimensionné ou confiance trop excessive dans ta capacité physique mais tu jugeais mériter de mourir si ton corps ne réussissait pas à se remettre de lui-même. Ainsi, comme aujourd’hui, sans l’intervention d’autrui – des personnes qui tenaient à ce que tu restais en vie pour une raison ou une autre – tu aurais certainement succombée depuis longtemps à une blessure grave. Pourtant, tu n’avais la moindre envie de mourir. Bien au contraire. Tu étais une épicurienne mais dont la jouissance se puisait, malheureusement, dans une activité dangereuse : la violence, plus exactement le combat.

Tes ecchymoses et blessures d’aujourd’hui étaient le fruit d’une bagarre mais utile car tu avais défendu ton bien en quelque sorte. Tu t’étais battu contre une dizaine d’hommes armés. Des simples civils mais qui étaient des voyous habitués au combat de rues. Grâce à ta maîtrise du combat au corps à corps, tu avais remporté la bataille et avec assez d’aisance mais les vauriens avaient réussi tout de même à marquer ton corps à plusieurs endroits. Chose qui ne se serait jamais arrivée si tu avais eu recours à ta maîtrise du métal qui te permettait sans crainte d’encaisser des attaques mais, depuis que tu avais quitté Kumo, tu te forçais de cacher le fait que tu maîtrisais le chakra. Tu pensais que c’était de cette façon que tu parviendrais à mener une vie « normale » dans cette ville.

« – Merci Docteur. »

Dame Tastuki prit le temps de remercier convenablement le médecin qui venait de d’ausculter, en accompagnant ses mots par une légère courbette, alors que tu te dirigeais déjà vers la sortie. Par manque de confiance en toi – et elle avait bien raison – Dame Tatsuki t’avait accompagné et était même restée durant l’auscultation. Elle se sentait probablement un peu coupable de ce qui t’était arrivé car tu avais dû te battre contre des hommes cupides qui en avaient après elle, ou plutôt après sa maison de plaisir qui commençait à gagner en notoriété dans le milieu et dont tu détenais en partie les actions. Tu étais devenue comme le garde-corps de l’établissement mais aussi des femmes qui travaillaient en son sein.

Alors que tu te dirigeais vers la sortie de l’hôpital, tu repensais à l’incident qui t’avait mené ici. Celui-ci te faisait comprendre à quel point tu t’affaiblissais. Même avec ta maîtrise du taïjutsu seule, jamais tu ne te serais fait toucher par des simples combattants lambdas si tu avais continué à t’activer en combat et en entrainement comme lorsque tu étais une kunoïchi de Kumo. Malheureusement, en dehors du Village Caché, il t’était difficile de trouver un rival à ta taille pour te maintenir en forme. Et le fait de cacher ta maîtrise du chakra n’aidait en rien dans la maintenance de ta capacité en tant que guerrière. Si cela continuait, tu vas régresser pour ne plus pouvoir rivaliser contre un simple genin de Kumo. Pour toi qui n’aimais guère se retrouver en position de faiblesse, il t’était urgent de remédier au problème rapidement.

Bien que tu eusses hâte de sortir de ce lieu où tu étais venue juste pour rassurer celle qui se comportait comme ta maternelle, tu te dirigeas tranquillement vers la sortie. Dame Tatsuki n’eut aucun mal à te rattraper. Vos pas vous menèrent à l’extérieur puis vers un espace vert qui se trouvait sur votre chemin. Tu ne prêtais la moindre attention à ceux que tu croisais mais lorsque vous passez près d’une blessée aux cheveux argentés presque blancs, installée misérablement sur un banc, ses propos qui parvinrent à tes oreilles te firent sortir soudainement de ton indifférence. Sans crier gare, tu t’arrêtas puis jeta un œil à la déplorable.

« – Quelque chose ne va pas ? Demanda Dame Tsubaki avec stupeur alors qu’elle avait réussi à te dépasser de quelques pas avant de s’arrêter à son tour puis se tourner vers toi.
J’ai quelque chose à faire. Tu peux continuer sans moi.
Ne fais pas de bêtise s’il te plaît !
Oui Mère ! Fis-tu sur un ton ironique. »

Aussitôt, Dame Tatsuki poursuivit son chemin, non sans jeter un coup d’œil en arrière pour te voir te diriger vers la femme aux cheveux cendrés face à qui tu te postas fièrement.

« – Si vous le souhaitez, je peux abréger votre souffrance. »

Par ces quelques mots qui sortaient de nulle part, tu te proposais d’être la Faucheuse de cette âme en peine non pas par pitié mais par pure impulsivité. Une fois encore, tu te laissais guider par ta spontanéité qui te poussait souvent à commettre des actes que des êtres sain esprit ne parviendraient pas à comprendre …
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Dim 8 Mai 2022 - 10:09

Un frisson parcourut son corps, la tétanisa. Ses mains devinrent moites et froides, tandis que son regard se planta sur le sol à ses pieds. Elle aurait voulu se cacher, elle aurait voulu disparaître, mais elle ne le put.
Dans son esprit défila un passé qui se rappela à elle bien trop tôt. Incapable de le gérer, de l’affronter, elle tenta de le fuir.
Le temps ralentit, se figea.
Des pieds foulèrent la terre devant elle et s’arrêtèrent là, à moins d’un mètre. Des jambes dénudées se dévoilèrent. Les jambes d’une femme dont la voix perça le cœur de Hideko, la ramenant brutalement à la réalité. Ses yeux s’écarquillèrent tandis qu’elle entendit ces mots, cette proposition d’être ramenée à la mort… Était-ce la faucheuse elle-même ?

La peur prit contrôle de son corps. Ses yeux s’élevèrent vers cette femme, dont le corps élancé aux formes voluptueuse ne la trompait aucunement : c’était bien là une Metaru, une personne qui ne voulait aucunement son bien.
Elle se releva presque aussitôt, plongeant son regard pourpre dans celui de son interlocutrice. Des yeux où la frayeur étaient lisible, mais des yeux où transparaissaient la volonté d’acier de survivre, de ne jamais plier, de ne jamais arrêter.

« Qu’est-ce… qu’est-ce que vous dîtes ? » balbutia Hideko.

Il y a quelques mois à peine venait-elle de faire la rencontre avec la mort. Sa froideur, sa noirceur… l’abysse qui la définissait et voilà donc que quelqu’un lui proposait à nouveau de la rejoindre ? Non, jamais.
Plus jamais.
Ses expressions se muèrent. Dans les secondes qui suivirent la peur laissa place à la colère, à la rage.

« Non mais vous êtes qui ? Cassez-vous ! » Lui hurla-t-elle.

Celle qui se dévoila là n’avait plus rien de celle quelques secondes auparavant. La peur enfouie, reléguée au second plan par cette profonde détermination à s’en sortir, à survivre, tout comme elle l’avait ce jour-là. Quand elle avait du ramper entre les hautes herbes, ses jambes paralysées, afin de trouver refuge, de se cacher de ses ravisseurs.

La peur de la mort la poussait dans ses retranchements. Là où se cachait une rage et une colère dont elle ignorait tout, car depuis sa plus tendre enfance, elle avait apprise à l’enterrer tout au fond d’elle-même, à ne jamais faire appel à elle, dominée par cet homme qui se disait être son père.

Droite, prête à combattre si la situation le demandait, toutes ses douleurs disparurent. Le poing serré, les tripes contractées, elle se prépara au pire.

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Gentoku M. Yamiko
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Mer 18 Mai 2022 - 13:24
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Réminiscence du Passé - Feat. @Metaru Hideko

~ Teitetsu - Année 203 ~

La réaction de la blessée face à ta provocation fit naître un sourire sur ton faciès. Un sourire plutôt malsain au vu de la situation. Tu étais comme en train de rire du malheur de l’infortunée mais, au moins, tu avais le mérite d’être honnête. En effet, alors que beaucoup compatiraient au triste sort de la jeune femme, toi tu ne ressentais la moindre compassion à son égard alors pourquoi paraitre affligée alors que tu ne l’étais même pas d’un iota ?

Tu appréciais la réaction de ta « cible » qui semblait être décidée à se battre contre la Faucheuse dont tu te faisais passer. Tu pensais qu’elle aurait accepté de mettre un terme à sa misérable existence mais, contre toute attente, ce fût la rage de vivre que tu parvins à lire au fond de son regard cæruleum où se mêlaient à présent colère et espoir. Elle se montrait prêt à te défier pour pouvoir poursuivre son existence même bien branlante.

Bien que tu appréciasses la réplique de ton interlocutrice, tu ne comprenais pas cependant cette rage si féroce qu’elle te témoignait. Était-elle donc un personnage si susceptible ou bien avait-il là une raison que tu ignorais ? Mais peu importait, cela n’avait aucune importance.

« - Calmez-vous ! Je n’étais pas sérieuse ! Croyez-vous vraiment que je vais vous tuer ? … En toute sincérité, votre sort m’importe. Je ne sais pas ce qui m’a pris de venir vous importuner. »

En vérité, tu n’avais jamais eu la moindre intention de mettre un terme à la vie de la miséreuse aux yeux azurés. Même si elle t’avais supplié d’abréger sa souffrance, tu n’aurais rien fait car cela ne t’aurait apporté que de problèmes. Chose dont tu préférais s’en passer en ce moment alors que tu aspirais plutôt à vivre la discrétion. Tu étais venue vers elle par pure impulsivité ; comme il t’arrivait souvent.

Expressément, tu exécutas quelques mudra afin de fabriquer un couteau tout en métal et dont la lame bien aiguisée était tout juste assez long pour atteindre les organes internes si on se la plantait dans le corps. Tu posas ensuite ta création sur les jambes de la blessée.

« - Si jamais vous souhaitez mettre un terme à votre souffrance vous-même. »

Sur ces mots qui invitaient à mourir, tu tournas les talons pour t’éloigner sans prévenir comme tu étais venue sans avertir …

HRP:
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Jeu 7 Juil 2022 - 15:56

Ce sourire qui se dessina sur le visage de cette femme fut comme un combustible au feu ardent qui brûlait en Hideko.
Appréciait-elle donc la voir souffrir ? La voir ainsi diminuée ? Cette salope de Metaru.
Mais était-ce réellement une Metaru ? A part ce morceau de métal accroché à sa jambe et qui n’arrêtait pas de raisonner à chaque pas, rien ne le laisser penser. Pourtant, Hideko en était aveuglément convaincu, car tout la ramenait à eux.
Pour le pire et le pire uniquement.

Aucune agression ne vint : aucune attaque, aucun coup. Son cœur battait à tout rompre dans ses oreilles. Son corps, prêt à se battre, lui criait pourtant de fuir, de prendre les jambes à son cou. Fuir le plus loin possible.
Non, ce fut même des excuses que prononça là cette femme. Des excuses sous le couvert d’un humour tordue et d’un mensonge inavoué. Son sort l’importuné ? Pourquoi ? Comment ?
Personne n’en avait que faire du sort des autres. Son propre sort, ça et le sort de quelques personnes à qui l’on pouvait tenir : c’était tout ce que les gens valaient et c’était tout ce que Hideko devait devenir.

Alors que Hideko commença à se détendre, la femme fit une première mudra. Hideko eût un mouvement de recul, manquant de tomber à l’arrière du banc. La tête en arrière, le bras levé devant elle, elle était prête.
Encore une fois, aucune attaque ne vint. La femme forgea une lame – confirmant de fait les soupçons qu’avait Hideko sur elle – et la posa sur ses genoux.
Une cynique invitation à la mort. Une femme qui disait que son sort l’importait, puis qui, deux secondes plus tard, lui offrait là une chance d’en finir avec ses souffrances.
La femme se retourna, puis commença à s’en aller.
Hideko regarda hébétée le couteau, le bras toujours levé en signe de défense. Une idée lui traversa l’esprit : l’envie d’en finir. Le soulagement, la fin de la souffrance. Puis la rage revint aussitôt. Elle consuma tout : sa peur, sa tristesse, ses craintes.
Une rage qui lui fit saisir cette lame. Une rage qui lui fit lancer ce couteau sur cette femme, qu’un cri de colère interpella.

« Mais va te faire foutre avec ton couteau ! »

Sa respiration se faisait roque, son souffle bruyant raisonnant dans l’air ; chaque bouffée alimentant la suivante.

« T’es bien une Metaru, une salope qui ne cherche qu’à me tuer, qu’à tuer ton sang pourri. »




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Gentoku M. Yamiko
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Lun 18 Juil 2022 - 14:53
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Réminiscence du Passé - Feat. @Metaru Hideko

~ Teitetsu - Année 203 ~

Sentant le danger te frôler, tu fis rapidement volteface pour voir le couteau que tu avais offert à la jeune femme aux cheveux dorés voler maladroitement vers toi. Instinctivement tu esquivas le projectile qui poursuivit alors sa lancée pour atterrir assez loin, dans des fleurs. Fort heureusement qu’à cet instant personne ne trainait de ce côté, autrement, toutes deux auraient eu de sérieux problème. Ce n’était pas que tu avais peur de blesser un malheureux innocent mais finir en prison pour un fâcheux accident n’était pas vraiment tentant.

« - Tu n’as pas que de problème physique on dirait ! S’exclamas-tu. »

Tu sous-entendais que la jeune femme avait également de problème psychologique et, d’après ses propos, tu soupçonnais les Metaru être la cause de son état, du moins mental. Elle paraissait nourrir une haine profonde pour les manipulateurs de métal. Ce qui suscita ton intérêt pour cette malheureuse. Bien sûr, ta personne s’en fichait de son état mais la curiosité étant humaine, cette dernière te poussa à revenir vers l’inconnue aux cheveux d’or.

« - Ce n’est pas plutôt toi qui as cherché à me tuer à l’instant ? En me lançant dans le dos un couteau que je t’ai offert en plus … Je crois que la salope de nous deux c’est plutôt toi ! »

Malgré la rudesse de tes propos, le timbre de ta voix n’énonçait pourtant la moindre contrariété car, en vérité, tu n’étais point irritée. Bien au contraire, surement parce que tu avais de problème mental toi aussi, mais la provocation de la Dorée te ravissait au lieu de te susciter de la colère.

Sans demander l’autorisation, tu t’installas aux côtés de la Dorée.

« - Je ne suis qu’une bâtarde Metaru alors tu peux m’insulter autant que tu veux à cause du sang qui coule dans mes veines cela ne m’atteindra pas ! Lâchas-tu tout en regardant devant toi. »

A vrai dire, aucune injure au monde ne pouvait t’atteindre. Tu considérais les insultes comme des armes que seuls les plus faibles useraient pour espérer blesser leurs ennemis. Et, en général, elles n’étaient vraiment efficaces que sur les susceptibles ou encore des êtres qui manquaient confiance en eux. Et l’un ou l’autre ne te correspondait guère.

Entre temps, tu avais calé ton dos sur le dossier du banc et reposé tes bras le long du-dessus de celui-ci. Posture qui indiquait que tu n’avais la moindre intention de partir. Tu te muras dans un silence durant un bref moment avant de fixer la jeune femme assise à tes côtés. Elle te paraissait si faible.

« - Je te prête une épaule pour pleurer si tu veux. Les Metaru sont peut-être des salauds mais ils ont des épaules solides. »

Chercherais-tu donc à consoler la Dorée ? Toi-même étais incapable de répondre clairement à cette question car, bien que tu n’éprouvasses la moindre compassion à l’égard de l’infortunée, pour une raison que tu ignorais, tu désirais la voir autrement que dans cet état pitoyable ...
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Mer 27 Juil 2022 - 19:42

Rien ne pouvait plus la raisonner, tout juste avait-elle la force de rester, de faire face à ce sang damné.

Cette femme ne s’arrêta pas là. Non, bien au contraire, voilà qu’elle commença à la traiter de folle en plus d’handicapée. Cela ne fit que renforcer la colère de Hideko, mais pour combien de temps encore ? Car déjà, la peur lui montait au cou, comme une masse qui la prenait à la gorge. Déjà, elle sentait qu’elle devait s’en aller, battre en retraite face à cette intruse qui ne cessait de l’importuner, qui refusait de la laisser en paix.
Une intruse qui, toujours plus dans l’excès, accusait maintenant Hideko d’avoir essayé de la tuer avec le couteau qu’elle venait de lancer.
Une meurtrière et une salope. Était-ce vraiment cela que l’on voyait en elle ?
Tout cela fut dit avec une telle froideur, que cette femme ne semblait aucunement touchée par Hideko ou son malheur. Un comportement digne de ces dégénérés de Metaru, il n’y avait aucun doute.

Brusquement, la femme s’approcha. Hideko eût un mouvement de recul. Les bras placés devant elle, comme un enfant qui cherchait à se protéger. A peine eût-elle le réflexe de se retenir pour ne pas tomber du banc, tant elle s’était approchée du bord. La femme s’assit là, à ses côtés. Cela la surprit tellement qu’elle ne sut comment réagir. Prise au dépourvue, elle resta l’air hébétée plusieurs secondes, apeurée.
La femme dit être une bâtarde et n’être donc pas atteinte par les insultes de Hideko, mais ces mots ne l’atteignirent pas. Non, il était déjà trop tard. Hideko était partie, son esprit effrayé à l’idée d’un châtiment physique recroquevillée tout au fond de son âme. Plus rien ne l’atteignit.

Les secondes passèrent sans que Hideko ne bouge. Les yeux rivés sur le sol, de peur d’affronter du regard la femme, elle n’eût la force de bouger que quand la souffrance de ce silence fut trop insupportable. Alors, d’une main frêle, elle se leva.

« S’il-vous-plaît, laissez-moi tranquille. »

Hideko, un pas après l’autre, battit en retraite, trop fragile pour résister.


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Gentoku M. Yamiko
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Jeu 25 Aoû 2022 - 13:26
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Réminiscence du Passé - Feat. @Metaru Hideko

~ Teitetsu - Année 203 ~

Silencieuse, tu fixas le dos bien frêle qui s’éloignait. Une vision bien pathétique qui susciterait de la compassion à quiconque qui éprouverait une once de sympathie à ses semblables mais tu ne ressentais la moindre émotion. Au lieu de ton cœur, c’était plutôt ta tête qui boulonnait alors que tu te demandais qui était réellement cette misérable femme et que lui était-il arrivé pour être dans un été aussi déplorable. Était-ce le fruit de la maltraitance d’un Metaru. Ce qui pourrait expliquer cette profonde aversion qu’elle nourrissait envers le clan des manieurs de métal.

Une phrase qu’elle avait lâché précédemment mais à laquelle tu n’avais accordé d’importante jusque-là te revint soudain à l’esprit : « T’es bien une Metaru, une salope qui ne cherche qu’à me tuer, qu’à tuer ton sang pourri. ». Cela suggérait qu’elle avait en elle du sang des Metaru. Il était donc fort probable qu’elle fût une bâtarde comme toi mais, contrairement à toi, elle n’assumait pas cette position. Alors que toi, tu avais accepté et même remercié d’avoir hérité du sang qui te permettrait de contrôler le métal, cette femme semblait être prête à arracher ce même sang qui coulait dans ses veines par dégout.

La haine de la misérable envers les Metaru était bien profonde et, bien que tu ne fusses pas un être qui appréciait se mêler de la vie des autres, tu étais cependant bien curieuse de connaître l’histoire de cette femme aux cheveux d’or. Le sauras-tu peut-être un jour. Le Yuukan était vaste mais le destin se complaisait à provoquer des rencontres mais aussi des retrouvailles des plus improbables …
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