Découverte du milieu Médical

L’hôpital de Kiri, récemment repris par le très célèbre clan Kaguya qui n’est probablement rien d’autre qu’une manœuvre politique de plus. La Anaï avait effectué une mission en lien avec les innovations actuellement en cours dans l’infrastructure. Elle en avait profité, suite à cette mission, à solliciter la possibilité de faire un stage d’étude des techniques ninja dans le milieu médical. Eyana ayant développé un intérêt croissant pour l’Iroujutsu ces derniers temps depuis qu’elle réfléchit à une mise en application de ce domaine pour soigner les conséquences des Portes Célestes en plein combat.

Le soleil se levait en début de matinée et de faibles rayons jaunes venait illuminer l’intérieur de l’hôpital. La Anai se présentait, en justaucorps noir avec une jupe fendue. Plus couverte que d’habitude en raison des potentielles expositions qu’elle pouvait avoir dans le milieu hospitalier. Uniquement les tatouages de ses jambes étaient visibles, mais sa nature de Kirijin était identifiable par son brassard au niveau de son humérus droit.

Eyana vint se présenter à l’accueil de l’hôpital où elle lui attribua de l’administratif à remplir ainsi que des décharges. Une fiche d’information pour pouvoir probablement lui constituer un dossier à son nom pour avoir ensuite les rapports des formateurs et des interventions effectuées. La Céleste n’avait absolument aucune formation médicale et un très mauvais contrôle de son Chakra. Elle n’était donc pas du tout disposée pour le domaine qu’elle souhaitait étudier. Elle n’avait jamais postulé à la moindre formation d’Eisenin auparavant et hormis quelques rencontres effectuées ci et là, elle n’avait pas vraiment d’amis dans le domaine non plus. C’était donc une première pour elle, la brune se contentait de répondre non à une série de question. Quand on se rends compte que l’on a absolument aucune compétence dans un domaine, comme ici pour la Combattante, l’envie de partir en claquant la porte peut rapidement se manifester.

Mais en soit, un stage découverte porte son nom et même si la Genin a souvent l’habitude d’être en maîtrise des événements ou tout du moins, d’avoir des bases, comme récemment avec son apprentissage du Ninjutsu. Il fallait cependant parfois savoir faire preuve d’une certaine humilité et retrouver la place du néophyte pour s’ouvrir à de nouveaux sujets.

L’administratif était terminé et la Anaï finit par être appelée par une assistante qui lui fournit une tenue à mettre par-dessus la sienne. L’assistante lui présenta également de nombreux outils utilisés par les médecins, quelques notions de bases et un déroulement global de la journée. L’échange dura près d’une heure avant que la Céleste fût finalement mise à disposition d’une Eisenin.

L’experte en Taijutsu attendait cette dernière alors qu’elle était dans une salle de soin, en train d’examiner divers ustensiles et consulter des manuels de techniques de soins Ninja. Elle notait les références, de façon à pouvoir les retrouver et les lires plus tard. Elle savait qu’un bon livre pouvait être un tout aussi bon professeur que la démonstration d’un expert dans le domaine.

Spoiler:

Le premier Sensei de la Céleste fut un Kaguya, rien de surprenant avec la prise en charge par le clan de l’hôpital de Kiri qui avait d’ailleurs fait son scandale. C’était un Chûnin du Nom de Kaguya Môtoko, plutôt grand et fin, portant fièrement un kimono à l’effigie de son clan et un badge montrant sa fonction d’Eisenin. L’Anaï se montra courtoise à son encontre, elle respectait profondément les talents des Kaguyas et même si elle n’avait jamais eu l’occasion d’en affronter, elle savait de réputation que leur Kekkei Gekkai avait une réputation mortelle. Kaguya Wutu-Fuku en était un exemple célèbre et avait même été choisi pour devenir l’hôte du Dieu de l’eau. Eyana aurait beaucoup aimé rencontrer le Jinchuriki mais il était pour le moment en mission à l’extérieur avec d’autres notables du village de la Brume.

La première journée fut accès sur la théorie de l’Iroujutsu et quelques phases de pratiques mineures afin d’évaluer le contrôle du Chakra que possédait la Genin. Le résultat fut plutôt catastrophique et ce fut donc l’œuvre de seulement plusieurs jours après d’y revenir. Môtoko enseigna à Eyana l’ensemble des techniques utilisées en Irou et leur application. C’était encore obscure pour elle, mais elle comprendrait mieux une fois en pratique.

Cela n’allait pas arriver avant que les prochains jours ne se concentrèrent sur le contrôle du Chakra afin d’être capable des tâches élémentaires en Iroujutsu. C’était la faiblesse de la Céleste et c’était pourtant le point le plus important pour les Eisenin. Sans ça, elle ne pouvait pas manifester le moindre Jutsu médical.

Kaguya Môtoko : « L’Iroujutsu est une nature à part entière, vois là comme une affinité que tu dois parvenir à éveiller. Et celle-ci est liée à ton envie d’aider les autres, de les assister. Il faut vraiment le vouloir sincèrement avec une dévotion profonde. C’est le seul moyen. »

Aider les autres ? Ce n’était vraiment pas pour ça que l’utilisatrice des Portes Célestes c’était engagée dans cette voie, mais bien par pure satisfaction égoïste d’optimiser son potentiel en combat. Elle ne supportait que difficilement les contrecoups et le handicap que cela pouvait représenter en pleine mission. Ses camarades dépendant régulièrement de ses compétences, le fait d’être une carte piège utilisable une seule et unique fois était lassant.

Kaguya Môtoko : « Il faut aussi parvenir à un degré de concentration extrême. Appelle à ces émotions en restant bien concentrée sur ta tâche, il ne faut pas en dévier. Il faut que cela reste d’une précision extrême à laquelle tu ne pêches pas. Le moindre défaut peut causer la mort par un empoisonnement au Chakra ou une entaille trop profonde, trop large. Ta dextre doit être impeccable. »

Elle n’avait jamais été habile de ses mains, même plutôt maladroite. En fait, plus Eyana avançait dans la formation, plus elle ne se sentait absolument pas destinée à la tâche. Contrôle, empathie et habilité, trois choses dont elle manquait cruellement. Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir la banane face à toute cette difficulté. Elle arriverait à bout de ce défi, à défaut d’en être convaincue, elle était déterminée.

Kaguya Môtoko : « Et puis il va falloir acquérir de solides connaissances médicales, tu dois parfaitement visualiser ce que tu veux où compte faire. J’ai vu jusqu’ici que tu avais de bonnes connaissances en anatomie, surtout pour… Tuer. On voit la future Assassin du Kyôi. Pour le moment, essayons d’étudier la partie concernant le fait de soigner. Et donc toute la connaissance liée à l’anatomie… Disons positive. Même s’il y a des liens qui te seront utiles. »

Môtoko avait en effet eu l’occasion plus d’une fois de la tester sur ses connaissances théoriques. Si la Céleste était loin d’être bête, on pouvait même la qualifier de logique et intelligente, elle était très orientée pratique, pour elle le foie, le cœur, le diaphragme, les tempes, la carotide n’étaient que des moyens de neutraliser un adversaire en les percutant ou les sectionnant. Elle allait devoir aborder le corps humain d’un point de vue moins… Meurtrier.

La prochaine étape était donc de se concentrer sur ce que le Kaguya venait de lui donner comme piste et voir le résultat.

Spoiler:

Cela fut l’affaire de plusieurs pour Eyana. La base fut de passer par plusieurs exercices de concentration du Chakra. Elle devait être capable de rassembler une importante quantité de Chakra sur une très petite surface. L’exercice fut tout de même accès sur l’Irou, le Kaguya ayant récupéré des organes de bêtes abattues tel que des porcs, brebis ou encore poisson pour les plus précises. L’Anai avait l’objectif de devoir dessiner des motifs ou encore des mots sur les différents organes et d’adapter la pression qu’elle exerçait à l’organe en question. Si bien que contrairement à un simple entraînement sur du bois, elle voyait en premier lieu les conséquences d’une mauvaise gestion de sa concentration et cela avait l’intérêt de montrer des résultats concrets.

Alors l’apprentie Eisenin commençait par cet apprentissage basique de la concentration du Chakra. Un véritable retour aux fondamentaux pour elle qui n’était jamais parvenue à maîtriser correctement cet aspect du Ninjutsu. La Céleste faisait appel au calme et à la concentration qu’elle avait dû développer pour l’ouverture de la sixième porte Céleste, celle de la contemplation. Elle venait alors générer du Chakra au bout de son index et s’efforçait de maintenir une quantité égale de Chakra, une stabilité dans la présence de celui-ci. Ce n’était franchement pas facile.

Et donc en conséquence logique, les premiers organes sur lesquels elle venait m’exercer n’avait juste aucun effet ou finissait rapidement en bouillie. Elle pouvait sentir Môtoko soupirer derrière alors qu’il venait réparer ses erreurs avec l’aura verte typique de l’Iroujutsu. Mais elle faisait preuve de détermination et ne lâchait pas le morceau. Cela donnait lieu à pendant plus d’une heure, à de très très nombreux ratés sous l’œil attentif du Kaguya qui finissait par lâcher l’affaire.

Kaguya Môtoko : « Bon appel moi quand tu les a tous fait, je réparerais tout d’un coup. Et essaye de t’appliquer un peu bon sang. »

Eyana ne relevait pas la pique, se contentant de se dire qu’elle allait lui prouvait qu’elle pouvait y parvenir. Elle avait toujours été de nature obstinée, jamais à abandonner, jamais à se trouver de fausses excuses, toujours persévérer jusqu’à trouver une solution, c’était même d’ailleurs cela qui l’avait amené à découvrir les Portes Célestes dans un premier temps. Et elle appliquait la même détermination sur l’exercice d’Iroujutsu.

Et cela pris la journée, même un peu plus car elle fut au laboratoire de l’hôpital jusqu’à très tard avant de parvenir à réussir les premiers exercices que le Kaguya lui avait donné. Cette journée avait été pour elle d’une richesse hors norme dans l’apprentissage de la concentration. Dessiné les symboles, les mots qu’il lui avait donné à faire sur chaque partie du corps des bêtes lui avait demander d’avoir recours à des techniques qu’elle n’avait jamais eu auparavant. Et si cela pouvait semblait simple et basique, c’était pour elle un pas énorme dans l’apprentissage de l’Iroujutsu.

Mais bien entendu, le lendemain, cela allait recommencer. La Céleste devait alors dessiner de nouveaux symboles, gérer différents types d’incision, de pression, différentes manières de contrôler son Chakra. Mais c’était pour elle probablement l’apprentissage le plus important qu’elle allait recevoir durant son mois de stage à l’hôpital de Kiri.

Spoiler:

Après plusieurs jours déterminé à travailler le contrôle de son Chakra. Son habilité s’était grandement améliorée. Il était curieux pour l’Anaï de constater à quel point quelques jours de travail intensif pouvait permettre de conférer à un professionnel, de nouveaux réflexes changeant quelque chose qu’il utilisait chaque jour de sa vie. Lorsqu’elle avait pris un moment pour s’entraîner, la Kirijine avait pu constater que sa nouvelle maîtrise du contrôle de son Chakra allait même jusqu’à s’appliquer dans son Taijutsu, que ce soit ses frappes, ses esquives ou ses parades. Elle parvenait à concentrer dans ces dernières d’ailleurs une dose de Fûton de plus en plus importante et puissante.

De retour à l’hôpital, elle était passé par plusieurs mentors différents qui lui avait tous donnés différentes techniques et exercices pour améliorer le contrôle de son Chakra qui peu à peu était venu chacune résoudre les différentes problématiques à laquelle la Genin faisait face. Sa maîtrise de son Chakra n’était pas encore parfaite, mais elle était passée de mauvaise à moyenne voir correcte. Le reste viendrait avec de l’entraînement et réitéré les exercices pendant des mois et des mois. Au moins, elle avait désormais les bases pour s’essayer aux techniques d’Iroujutsu.

Et sa première session fut en compagnie de nouveau de Môtoko, qui allait débuter par lui enseigner la technique basique de Soin Irou. Celle qui permet de s’occuper des blessures externes et de stabiliser un patient. Ils s’étaient penchés au-dessus de tissus d’animaux d’élevages détruit mais pas encore décomposé mais aussi de souris avec des blessures légères provenant des laboratoires de l’Han’nen.

Môtoko : « Ressens comme je te l’ai dit, ton envie et ce besoin intérieur d’aider les autres, concentres toi dessus. Contrôle très précisément ton Chakra comme tu l’as fait précédemment pour tracer les symboles et essaye de manifester ta volonté de soigner. »

La Céleste venait alors à se concentrer et appliquer les consignes au mot du Kaguya. Mais rapidement sans aucun effet sur le tissu. Les concentrations de Chakra venant d’ailleurs le détériorer plus qu’autre chose. Aucune apparition de ce fameux Chakra Iroujutsu à vue d’œil.

Môtoko : « Vraiment, penses à cette volonté que tu as de soigner et aider les autres. Pas seulement ton amicalité et ta bienveillance mais ton envie profonde de guérir. »

Elle essayait, encore et encore et ils y passèrent toute la matinée. Eyana était une élève terriblement frustrante car elle n’arrivait à rien. Le Kaguya lui dit qu’elle avait énormément de retard déjà sur son stage, ils effectuaient là ce qu’elle était censée faire le premier jour. Mais la raison était assez simple au-delà des lacunes en contrôle du Chakra. La Mizujine n’avait absolument aucun désir d’aider ou guérir les autres. Sa volonté de maîtriser l’Iroujutsu était par pure quête de la puissance et de ne plus être limitée par son corps.

Zushakon : « Utilises donc cette détermination, cet excès, cette quête infinie de la Force dont tu es l’incarnation. Laisse ta volonté suprême de régénérer prendre le dessus. Si tu ne sais avoir envie de soigner les autres, utilise cet esprit profond de domination de la nature le faire. »

Levant quelques verrous psychiques en sentant le Démon intérieur frapper contre la porte. L’Anaï l’avait écouté, après une matinée et un début d’après midi de frustration. Elle était complètement saoulée, les relations avec Môtoko étant d’ailleurs fortement dégradé, ce dernier la prenant pour une moins que rien. Elle se canalisait alors sur ce sentiment d’impuissance. Sur cette peur d’être trop faible pour son environnement, de ne pas être forte. Elle était déterminée à surpasser tout cela, l’émotion était dominante chez elle, celle de la puissance. Elle qui était gouvernée par un tempérament jugé tout le temps excessif.

Alors elle suivait la voix du Démon, la Céleste y allait déterminée, convaincue qu’elle allait être capable de surpasser tous ces conseils de la part de l’Eisenin et trouver sa propre voie dans la maîtrise de l’Iroujutsu.

Et alors qu’elle était concentrée à l’extrême, usant de sa volonté toute entière à vouloir voir ce tissus se régénérer, elle put voir, centimètre après centimètre, sous l’effet de son chakra, la peau venir se reformer et n’être plus qu’un seul bloc uniforme alors que son doigt la parcourait.

Elle avait réussi.

Aujourd’hui, la Céleste avait un nouvel objectif. Appliquer ses nouvelles connaissances basiques sur des patients humains. Il était inhabituel pour les Eisenins de s’occuper normalement de la bobologie. Ils ne se penchaient que sur les cas les plus graves, les handicapés, les pronostics vitaux engagés, les maladies mortelles… Bref, tout ce que des médecins classiques ne pouvaient pas résoudre sans l’aide du Chakra. Car un Médecin Ninja était une ressource précieuse et son temps à l’hôpital l’était tout autant car c’était du temps où on ne l’employait pas sur le terrain.

Assez rapidement l’Anaï avait fait comprendre son souhait de ne pas devenir Eisenin mais d’obtenir les bases afin de pouvoir s’occuper de ses propres soucis. Même si la position sociale et le salaire étaient extrêmement intéressants, elle ne voulait pas de cette place de médecin. Elle était une guerrière et il n’était pas question que cela change. Elle était une soldat avant d’être quoi que ce soit d’autres. Même si elle ferait valoriser ses talents pour les sceaux et le soin lorsqu’elle voudrait intégrer le Kyôi, bien évidemment.

Elle était donc aujourd’hui au contact de jeunes enfants, de personnes ayant subis des accidents domestiques ou encore les accidents de chantiers légers. Elle avait pour objectif de refermer les blessures légères, de résorber des brûles ou de réparer des os fêlés au grand maximum. Elle ne sortait bien entendu pas tout juste de son entraînement avec Môtoko, il s’était passé plusieurs jours, elle était d’ailleurs à plus de la moitié de son stage en hôpital déjà. Il était juste temps de mettre en œuvre l’ensemble des connaissances qu’elle avait pu apprendre pour avoir une piste de progression dans l’Iroujutsu.

Le plus simple était les petites plaies ouvertes, elle venait concentrer son Chakra en jouant toujours non pas sur cette volonté d’aider les autres, mais cette détermination et ce mental sans faille à vouloir outrepasser ses limites. C’était l’excès qui guidait la Céleste, et certainement pas l’altérité. Elle venait donc refermer les bobos en longeant la plaie de sa main et sous les regards assez émerveillés des enfants qui n’avaient pas l’habitude de recevoir du soin par Chakra. Le poids de la tâche n’était cependant pas mince, un mauvais dosage de Chakra pouvait avoir de lourdes conséquences.

Pour les brûlures, elle venait stimuler directement la régénération cellulaire des individus afin de pousser les cellules mortes à être expulsée par les cellules neuves de la peau. Les brûlures étant particulièrement douloureuse, elle pouvait ainsi également voir le soulagement et l’effet anesthésiant de l’Iroujutsu sur une blessure.

Pour les os fêlés, cela était de la médecine interne et Eyana dû demander de l’assistance, sans aucune honte et elle pu apprendre ainsi les bases des techniques iroujutsu avancée permettant ce qui l’intéressait tout particulièrement. Stimuler la régénération cellulaire dans les blessures internes. Que ce soit les os, les organes ou même les… muscles. La technique était entièrement différente car il ne suffisait pas d’apposer le Chakra curatif mais de l’injecter. Le travail était là presque comme avec une seringue sauf que cela se faisait par apposition de la main. Ou comme la Céleste le découvrirait également, possiblement par apposition d’un Sceau de Fûinjutsu.

Elle passa plusieurs jours de la sorte au service de la population, à entraîner et continuer d’aiguiser ses talents de soigneuse Ninja.

Spoiler:

Zushakon : « Concentres toi sur ce que tu ressens à l’intérieur de toi. Cette envie de puissance, de surpasser les autres, de perfection. Cède à ta passion de l’excès tout en visualisant tout ce que tu as pu voir jusqu’ici. »

Certains verrous étaient ouverts pour l’Anaï, elle visualisait la présence du Démon avec lequel elle fraternisait par moment dans son for intérieur. C’était un moyen pour elle de surpasser certaines de ses lacunes pour accéder à un savoir plus grand. L’Omniscience du Démon était aussi rageante que ses tentatives de prise de contrôle. Eyana se demandait régulièrement comment un être sachant autant ne parvenait pas à la duper finalement.

Et si tout cela n’était qu’une œuvre de son plan ?

L’apprentissage de la Neo Eisenin à l’Hôpital de Kiri arrivait à son terme. Il ne lui restait plus qu’une semaine où elle allait devoir essayer de mettre un maximum en pratique tout ce qu’elle avait pu apprendre. Elle était en réalité encore relativement mauvaise. Mais elle était venu ici avec un objectif en tête, avoir des bases à explorer pour ensuite parvenir à développer des techniques de soin personnel pour parvenir à guérir les conséquences des Portes Célestes.

Et aussi bizarre que cela puisse paraître, cela se passait aujourd’hui par le biais d’une méditation guidée avec son propre démon intérieur. Souvent ennemi, tous le temps tentateur, parfois de bonne volonté pour lui apprendre une ou deux choses. Affirmant un peu plus son emprise sur elle au passage, rien n’était gratuit dans ce monde.

Eyana : « Comme ceci.. ? »

Eyana venait connecter son émotionnel à son rationnel afin de parvenir à un résultat concret sur des dommages internes imaginaire. Elle tentait de penser toujours à cette volonté égoïste inébranlable de surpasser les autres, son désir profond pour la compétition certes, mais surtout une envie de se surpasser elle-même. De se démontrer qu’elle était capable de réussir là où elle échouait auparavant. Sa quête était celle d’un corps parfait, qui venait excéder les limites humaines, les limites qu’elle s’imposaient elle-même. Le contrecoup de sa nature Céleste qu’elle venait tenter de dominer.

Elle pouvait sentir l’effet des cellules par le biais des pièges extracellulaires neutrophiliques qui se forment. Du neutrophile au neurone tout enclenchait le processus de renouvellement à un rythme saccadé en raison d’un manque de maîtrise de la Shinobi. Mais elle pouvait presque voir sa quête s’accomplir.

Une remontée acide venait tout interrompre et Eyana reprenait pied avec la réalité pour se pencher sur son côté et vomir dans une poubelle du laboratoire de Kiri. Son estomac se nouant à cet instant précis.

Zushakon : « Trop intense, ton corps doit s’habituer et surtout tu dois également capter le message de régénération, sinon il va voir ça comme une infiltration étrangère. Tu es là pour endormir tes sens le temps que la régénération se fassent. Recommences. »

C’est ce qu’elle avait vu de nombreuses fois ces dernières semaines sur le processus de régénération cellulaire, mais la quantité d’actions simultanées la perdaient. Elle parvenait à produire des effets, mais elle était encore loin de la maîtrise.

Venant de nouveau clore les yeux après avoir nettoyé le coin de ses lèvres, Eyana reprenait son entraînement.

C’était les derniers jours de l’Anaï à l’hôpital en cette fin d’automne. Elle allait pouvoir retourner par la suite à ses occupations. Elle commençait à avoir hâte de reprendre ses missions. Elle avait passé ces derniers jours seule à expérimenter et poser des questions sur la jonction entre Fûinjutsu et Iroujutsu. Son but était assez simple, parvenir à faire des sceaux qui contreraient le contrecoup des Portes Célestes de façon à pouvoir les utiliser avec des risques minimises en combat. Et elle était parvenue à des effets satisfaisant concernant l’ouverture des trois premières portes pouvant la redynamiser et éviter la lourde fatigue qui s’abattait pour elle. Pour combler les déchirures musculaires par contre, cela allait requérir un entraînement plus pousser de sa part.

Elle avait de nouveau rendez vous avec Kaguya Môtoko aujourd’hui, qu’elle attendait dans la première salle d’étude, celle du tout premier exercice sur les tissus à reconstruire. Il ne se fit d’ailleurs pas attendre. Lorsqu’il pénétrait dans la pièce, il était toujours peu avenant, visiblement pas très heureux d’avoir l’Anaï comme élève du jour, mais il effectuait son travail.

Kaguya Môtoko : « Bonjour Eyana-San, bien, on arrive au bout de ton stage et pour être honnête, ton apprentissage a été plutôt lent. Nous n’avons pas pu tout voir, mais aujourd’hui, nous allons explorer quelques pistes que tu pourras entraîner de ton côté. »

Eyana se contentait de hocher la tête, la remarque n’était pas aimable, mais pas vraiment fausse non plus, elle n’avait pas été une élève brillante, ses lacunes dans le contrôle de son Chakra avait pris beaucoup de temps à être rattrapés. Mais c’était aussi un grand pas en avant pour elle en tant que Shinobi.

Kaguya Môtoko : « Il faut savoir que l’Iroujutsu dispose de deux autres applications en dehors du Ninjutsu Médical. Deux applications que l’on appel l’Hyperforce et le Scalpel de Chakra. Les deux touchent cependant au même domaine, l’application au niveau cellulaire comme nous avons pu le voir. Le premier vise en un renforcement de tes cellules musculaires par le Chakra afin de booster tes capacités physiques et décharger une puissance monumentale à la fois par le biais d’un Chakra très concentré et injecté dans tes muscles. C’est une discipline très compliquée, souvent non maîtrisée par de nombreux Eisenin, je t’ai préparé un dossier à étudier si un jour tu veux t’y consacrer. »

Peu amical, mais professionnel, il venait lui tendre le dossier que l’Anaï venait feuilleter brièvement. Elle avait déjà pu étudier l’Hyperforce à Kumo, en compagnie d’une Genin du nom d’Hideko avec qui elle avait livré combat. Elle lui avait longuement montrer tout le fonctionnement de ce point précis. Eyana avait par ailleurs était intriguée en premier lieu par l’Iroujutsu en imaginant ce que cela pouvait donner comme résultat avec sa force déjà importante. Le Kirijine venait refermer le dossier alors que Motoko continuait.

Kaguya Môtoko : « Aujourd’hui, on va surtout voir le Scalpel de Chakra qui est en fait l’inversion du fonctionnement régénérant de l’Iroujutsu. Au lieu d’injecter pour soigner, tu vas injecter pour rompre. Ton but est de sectionner les tendons, les muscles, renforcer les hémorragies, provoquer des ruptures internes. C’est très efficace en combat si tu parviens à toucher ton adversaire. Mais c’est surtout utiliser en médical durant les chirurgies, de nombreux Eisenins trouvent cela bien plus précis que les outils des chirurgiens classiques. »

Môtoko venait mettre face à moi les mêmes tissus que j’avais réparé des semaines auparavant, lors du début de mon entraînements et d’un geste de concentration, sa main devenait bleu et il venait le trancher en deux, comme s’il manier une lame très fine et très aiguisée.

Kaguya Môtoko : « Il faut que tu concentres en un poing précis et que tu imagines trancher au-delà du tissus en réalité, pour provoquer des dégâts internes, mais commence en premier par imaginer comme une lame. Génère le même Chakra Iroujutsu, mais visualise une volonté de détruire plus que d’aider, imagines un travail de précision, comme l’œuvre d’un orfèvre. »

Je venais m’exécuter, j’essayais de penser à ce qu’il me disait, à la perfection. Exactement ce qui m’avait permis de soigner en premier lieu, au final, il me disait de faire ce que je faisais pour le Chakra curatif. Je sentais Zushakon se réveillait à la mention de ces émotions.

Zushakon : « Ne réfléchit pas, fait la même chose et vise à trancher, cela est bien plus naturel pour toi. »

Je venais tendre ma main, je concentrais le Chakra Irou mais au lieu de vouloir vaincre la douleur, vaincre ma mortalité, je me concentrais dans un désir de nuire, de détruire. Je voyais ma main, habituellement violette-rosée tourner vers un pourpre royal. Et au contact du tissu bien plus aisément, il se trancher en deux. Je redressais le regard vers Môtoko, qui était surpris.

Kaguya Môtoko : « Eh.. Eh bien, tu as déjà étudié cela n’est-ce pas ? Bien, passons à l’étape suivante. »

Il n’avait visiblement pas prévu cela pour aujourd’hui, ou tout de suite du moins, mais nous passions directement sur des corps d’animaux et il me montrait cette fois-ci, comment infliger au travers du tissus, il venait rompre un tendon puis le régénérer dans le même temps. Comme pour s’aiguiser encore et encore.

Je venais me mettre à mon tour à la tâche, sauf que cette fois-ci, c’était beaucoup moins facile. Mais détruire m’était visiblement bien plus naturel que réparer. C’était après tout, ma dernière leçon à l’hôpital.

Les bases du Scalpel maîtrisée, Môtoko m’avait présenté quelques applications de l’Hyperforce, ce dernier n’étant pas un spécialiste au cours de la dernière journée au sein de l’hôpital. Il était plus engagé qu’avant, soit pressé que je parte, soit visiblement intéressé par son rôle de professeur.

Kaguya Môtoko : « L’idée est de concentrer ce Chakra dans tes muscles, par une diffusion sanguine, de la même façon que si tu voulais régénérer un canal sanguin mais cette fois ci de façon beaucoup plus concentrée avec le mouvement de diffusion. C’est une technique un peu risquée, donc tu y vas progressivement. »

Je me rappelais des paroles d’Hideko et des techniques qu’elle avait utilisées contre moi à Kumo. Mais aussi de Miyuki, la sabreuse Eisenin. Je visualisais parfaitement bien ce que je devais faire, il ne restait plus qu’à voir si j’allais être capable de le reproduire.

Les premières tentatives étaient dénuées d’un quelconque effet. Je pouvais sentir un bienêtre intérieur, j’étais visiblement plus entrain de procéder à un processus de régénération cellulaire que de renforcement musculaire. La subtilité était de maîtriser cette technique de régénération mais de parvenir à la diffuser tout en ayant une concentration supérieure de façon à alimenter les muscles voulus.

Kaguya Môtoko : « Essaye de vraiment visualiser cette anatomie que l’on a étudié ensemble. Imagine le passage par ton triceps, ton biceps, ton supinateur, ton palmaire jusqu’à l’abducteur de ton pouce et ton canal carpien. Aucun muscle ne doit être oublié, tu répètes, jusqu’à ce que ça soit naturel. »

Et ce fut en effet, la difficulté. En premier lieu, les muscles se renforçaient, mais pas les autres, ce qui mettaient lourdement en péril mon intégrité physique en cas de contre force. Soulever un poids avec plus de facilité devenait une sorte de déséquilibre constant, de sensation d’être avec un muscle handicapé. L’équilibre devait être parfait et en même temps, l’appareil de mesure interne en parfaite adéquation avec l’action voulue.

Une fois le dosage uniforme, je venais saisir un verre pour essayer de mesurer ma capacité à doser ma force, ce dernier vint éclater immédiatement entre mes mains, m’occasionnant plusieurs coupures. Une simple façon de remettre à l’épreuve mes talents de soins. Ce genre de choses étaient devenues de la routine pour moi. J’effectuais quelques mudras et d’un halo violet, les blessures se refermaient.

Kaguya Môtoko : « Là, il ne te reste qu’à t’entrainer pour vraiment saisir le bon dosage et tu sauras comment faire. A haute intensité, il va falloir que tu penses à régénérer également la paroi osseuse de ta zone de frappe pour éviter les fractures. »

C’était un conseil pour plus tard, probablement. Pour le moment, je devais surtout être capable de simplement doser ma force. Donc rebelotte avec des poids plus lourd, essayer de ne pas les écraser sur place ou de simplement utiliser ma force naturelle, mais bel et bien de concentrer le Chakra dans l’ensemble de mon groupe musculaire.

Je finissais par parvenir à quelques résultats intéressants. Je pouvais lever des charges au moins deux fois plus lourdes que mon poids normalement maximal et surtout, je ne cassais plus rien. Ce n’est pas en une journée, même après autant d’entraînement en Iroujutsu, que je viendrais maîtriser tout un pan aussi rapidement.

Kaguya Môtoko : « Bon Eyana, c’est la fin de ta dernière journée. N’hésites surtout pas à envoyer ta candidature au Directeur si tu décides de nous rejoindre. Il y aura toujours une place pour une Eisenin envieuse d’apprendre en poste permanent à l’hôpital. »

Je venais m’incliner, nous étions bien loin des commentaires du début du mois, j’avais ma blouse sur le dos et une fatigue perceptible sur le visage après une longue journée d’entraînement.

Eyana : « Merci Kaguya-Sama, mais je vous rends ma blouse, ma place est sur le terrain et la mer de Mizu. Cela me manquerait trop. »

Je venais ôter ma blouse, révéler mes seins nus en dessous couvert des ma centaine de sceaux Fûinjutsu. Je la déposais dans le panier destiné aux blouses sales et déposait l’étiquette avec le Kanji composant mon nom sur le bureau qui m’avait été prêté. Le soir avait pointé le bout de son nez, et il était désormais temps de partir.

Eyana : « Merci pour tout. »

J’avais beaucoup appris, il était désormais temps de tout mettre en pratique.

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