A l'abordage !

La décompte des jours donné par le capitaine des pirates lors de notre dernière rencontre était enfin arrivée à sa fin, et le jour était venu de nous frotter à sa horde inhabituelle. Comme bien souvent dans ce genre de situations, la sensation du temps s'était faite tantôt lente, tantôt rapide, rendant les sentiments partagés entre l'impatience et une certaine appréhension. Enfin, cela était certainement vraie pour la plus part des gens et des shinobis que je voyais suivre l'étrange cortège à travers les rues de la cité des Nuages. Pour ma part, il n'y avait eu que l'impatience et l'excitation d'affronter ces étranges hommes, comme le prouvait mon sourire extatique. Et rien ne pourrait empêcher ce qui allait suivre, pas même la fine bruine qui s'était invitée sur les montagnes et obscurcissait la teinte de mes cheveux.

Le son des tambours, des chants paillards et de leur démarche ponctuée par le tambourinement d'armes diverses sur le sol rendaient leur avancée remarquable, presque spectaculaire. On pouvait les entendre arriver bien avant de les voir, et ce n'était pas peu dire car étant donné leur nombre, ils ne passaient certainement pas inaperçus. La tension continuait à monter, et même si le temps n'annonçait pour l'instant aucun orage ni la fortification des nuages de pluie déjà présents, l'électricité renforçait l'air autour de moi en hérissant mes poils. Oh, était-ce simplement la manifestation de mon excitation ? Je roulai des épaules et bougeai mon cou pour détendre mes muscles un tant soit peu, mais mon regard bleu électrique et mon sourire était aussi intense que le volume de leur célébration. Et pendant toute la procession, je restai presque parfaitement immobile à ma place, non loin de ma partenaire de combat du jour, Hideko. Mais toute mon attention était focalisée vers le groupe, et une expression frôlant la folie peignait mes traits, tableau de mon adrénaline débordante. J'aperçus Akio, mais ne fit pas grand étalage de son cas, nous aurions tout le temps de nous renseigner sur son absence auprès de la Grande Prêtresse.

Les paroles du capitaine résonnèrent, mais j'y prêtai à peine attention. Et les combats commencèrent, et encore une fois, je ne prêtais pas la moindre attention à ce qui m'entourait. Ma concentration était profonde, entière, et me coupait de tout le reste. J'avais l'impression d'être entièrement immergée dans celle-ci, et que le reste de mes sens étaient presque anesthésiés. Et vint alors l'heure de notre combat, avec la blondinette et moi-même. Sortant un peu de ma bulle, je pris une grande inspiration tremblante d'excitation et m'approchai d'Hideko alors que nos adversaires entraient sur le terrain d'affrontement.

-Héhé, j'ai hâte. On va bien s'amuser !

J'observai l'arrivée des deux pirates sur le terrain. Le premier était à dos de renne, son visage à peine visible sous son chapeau de fourrure et sa pilosité aussi envahissante que douteuse. Les rennes de son animal étaient larges, et même si je n'avais pas souvent vu ce genre d'animale, il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'ils étaient même anormalement larges. Le second homme portait un heaume et une imposante massue dont le poids ne faisait aucun doute au vue de la manière dont elle était tenue et la carrure de son propriétaire. Un duo hétéroclite, et leur combinaison me surprit un peu. C'étaient des pirates, non ? Alors pourquoi le premier avait un renne pour animal, et le second une sorte d'heaume sur la tête ? Il nous réservait certainement d'incroyables surprises, et mon sourire ne fit que se renforcer. Je glissai un regard à Hideko-san, mais je n'avais pas besoin de la prévenir, elle savait qu'il fallait qu'on reste sur nos gardes. Et sans plus attendre, d'un grand bond, je fis mon entrée dans l'arène en atterrissant accroupis, soulevant que très peu de poussière avec mon atterrissage anormalement léger.

-Yo ! Bienvenue héhé, j'espère qu'on va bien s'amuser ! Moi c'est Ikari !

En matière de force brute, celui à la massue était certainement bien plus puissant que moi, mais certainement aussi bien plus lent. Qu'en était-il du cavalier ? Etait-ce même judicieux de l'appeler ainsi, compte tenu de sa monture inhabituelle ? J'attendis qu'Hideko nous rejoignes et me mis en position. Puis avec un sourire, je chuchotai à la blonde sans qu'ils puissent m'entendre en face.

-On va voir de quoi ils sont capables, je vais leur couvrir un peu la vue. Restons sur nos gardes.

Puis sans plus tarder, je lançai une bombe fumigène dans leur direction, à leur pieds pour qu'à l'explosion la purée de pois les enveloppe. Nous nous tenions à une distance suffisante pour pouvoir réagir en cas d'attaque de leur part, mais le but premier de ce fumigène était bien évidemment de dissimuler leur vue et ainsi de cacher ma prochaine action et son origine. Il n'était pas bon de dévoiler ses capacités trop tôt. Alors que le nuage les recouvrait, je tendis mes mains vers la position de celui à la massue un peu plus tôt et lâchai une volée de sphères électriques. Allons voir comment ils allaient se débrouiller.

Résumé:

Fière. Voilà qu’elle avait était son sentiment lorsqu’elle eut apprise qu’elle avait était choisie pour entraîner les pirates. Après tout, qui de mieux placé pour le faire que la championne de l’Examen Chuunin de Kumo ? Championne, mais traînée dans la boue. Pourquoi ? Pourquoi la gloire tant attendue ne vint pas ? Ni la gloire, ni le respect, ni la récompense. Non, seuls les regards, les messes basses, les jugements l’eurent accueilli.
Qu’elle injustice.
Une injustice qui ne cessait de se poursuivre : qui donc de pire avec qui faire équipe qu’un assimilateur ? Apprendre qu’Ikari allait se battre avec elle, que tous deux devraient faire équipe, travailler ensemble pour défaire leurs adversaires… Cette idée la répugnait, mais qu’il s’agisse d’Ikari était un mal pour un bien. Au moins le jeune homme était puissant et malgré sa nature, ses qualités faisaient de lui un allié envisageable, même si ce serait difficile.
A minima, lui ne lui cracherait peut-être pas dessus, l’espérait-elle tout du moins.

Elle et son coéquipier se trouvaient légèrement en retrait, attendant que leurs adversaires ne se viennent sur le terrain : une étendue de terre battue, parsemées par quelques îlots d’herbes et de six cabanes. Un terrain qu’on pouvait utiliser de maintes manières et qui, utilisé à bon escient, pourrait permettre de prendre le dessus.
Deux hommes entrèrent sur le terrain. L’un portait un chapeau, dont dépassait des cheveux noués en épaisses nattes. Il se présenta à eux chevauchant un renne, dont les bois impressionnants forçaient le respect et surtout la méfiance. Il était fier, fier comme un coq, dans un combat qu’il pensait déjà gagné. Son regard se posa sur elle, un regard qui lui donna l’impression d’être dévorée.
Un regard qu’elle lui ferait payer.
Le second homme était impressionnant de part ses dimensions hors-normes, tant de taille que d’envergure. Il tenait entre ses mains une masse, arme qui en disait long sur son style de combat.
Un binôme qui avait tout sauf l’air d’être harmonieux.
Ikari avait l’air excitée. Sa passion du combat était loin de lui être inconnue, après tout, tous deux se ressemblaient bien sur ce point. Après tous ces combats, toutes cette fureur qu’elle avait déchaînée sur ses adversaires, Hideko n’en avait pas eu assez. Non, elle en voulait encore, elle en voulait même toujours plus.

Elle sourit, observant Ikari en coin. Il lui rendit son regard, son sourire s’intensifia. Ces deux hommes, fiers comme des coqs… il ne fallait pas les sous-estimer, car s’ils étaient toujours en vie dans ce groupe qu’ils formaient avec celle folle de prêtresse, c’était qu’ils devaient être puissant.
Ikari bondit sur la scène de combat, face aux deux hommes. Hideko quant à elle le rejoint d’un pas lent, déterminé, les yeux fixés sur l’homme au renne, lui-même qui ne décochait pas son regard d’elle. Il se présenta, elle n’en fit pas autant, non, peu importait qu’ils se connussent.

« Compris. » Répondit-elle simplement à ses conseils. « Je m’occupe du cavalier. »

Ikari jeta un fumigène sur leurs ennemis, puis attaqua immédiatement l’homme à la masse. En même temps, Hideko commença ses mudras. Au-dessus d’elle se forma en très peu de temps trente armes d’hasts. Quand le fumigène heurta le sol, il explosa, projetant un épais nuage sur toute la zone où ils se trouvaient. Ce fut à cet instant qu’elle projeta ses armes sur sa cible : l’homme au renne. Les armes fendirent l’air à une vitesse prodigieuse. Une victoire rapide et écrasante, voilà qui le remettrait à sa place.

Résumé :

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Spoiler:

Barbe et brame, pique et pique et...

Ce n'était pas la réponse que j'attendais de mes adversaires, mais après tout je ne savais pas ce à quoi je devais m'attendre d'un binôme de pirates aux allures plus qu'étranges. En place et lieux de présentations, nous eûmes droit à un concert de cris gutturaux et de tambourinements de leurs appendices inférieurs sur le sol. Une manière bien étrange de saluer ses adversaires, mais je ne pus m'empêcher de sourire face à ce spectacle original. Le plus gros d'entre eux maniait une masse énorme avec une apparente facilité qui laissait autant présager de sa force que la marque qu'il laissa sur le sol en frappant de son arme. Nous allions bien nous amuser.

Les hostilités commencèrent avec moi, et sans attendre, je lançai une boule fumigène sur le duo pour tenter de les dérouter et les confondre. Sans grands succès. Alors que je commençais à tendre les mains pour envoyer une dizaine de sphères électriques vers le plus gros de mes adversaires, les deux pirates sortirent du nuage de fumée mauve et dense pour foncer sur nous. Le barbu à l'hygiène douteuse fonçait sur nous avec son cerf, plus rapide que son compagnon à la masse un peu à la traîne derrière. Hideko ne perdait quant à elle pas une seule seconde, à peine sortaient-ils du nuage qu'elle lançait déjà une myriade d'armes métalliques vers le cavalier et sa monture. Et à ma grande surprise, le barbu plongea les mains vers les épaules de sa monture, et les bois de ce dernier poussèrent et se renforcèrent jusqu'à former un bouclier qui protégea son utilisateur des armes. Quant à mon désigné adversaire, ce dernier ce débarrassa des sphères en les balayant d'un geste ample de son énorme masse. Ils n'étaient pas faibles, visiblement.

Mais ce n'était pas tout, toujours en train de courir, le cavalier se dirigeait vers ma partenaire blonde et menaçait de lui asséner un puissant coup de tête. Mais la Metaru avait dit qu'elle s'occupait du cavalier, et je la savais capable de le faire. Même alors que le géant à la masse frappait le sol de sa puissance énorme, envoyant une onde de choc vers la blonde. Héhé, ils décidaient de focaliser leurs attaques et leur attention sur ma coéquipière, en me laissant libre ? Un sourire carnassier étira mes lèvres. Ils allaient se frotter à un mur de fer, et une combattante à la harge et à la ténacité impressionnante. Et de mon côté, ils allaient goûter à la vitesse de la foudre. Je ne comptais pas laisser ma partenaire se dépatouiller avec deux adversaires. A peine leur attaque coordonnée lancée, je commençai à me diriger vers le plus balèze des deux en chargeant l'électricité dans mon corps.

Galvanisant mes muscles et tout mon corps, j'augmentais ainsi drastiquement ma vitesse. Mais cheveux se hérissèrent légèrement sur ma tête, alors qu'un puissant courant bleu électrique mais toutefois inoffensif se propageait à la surface de ma peau et dans mon corps. Et sans attendre un seul instant, je laissai le chakra s'emparer de mon corps et le transformer en un courant électrique plus que véloce. Je fonçai vers le costaud, et en un rien de temps, le contournai pour passer dans un angle mort de sa vision à une vitesse incroyable. Profitant de ce geste, je tendis rapidement la main vers ce dernier pour toucher une partie de son corps qui était plus ou moins dégagée si possible -bien que ça ne changerait probablement rien-, et y décharger une formidable quantité d'électricité pour paralyser entièrement mon adversaire. Si l'ordre était de ne pas les tuer, les paralyser était amplement suffisant et j'espérais suffisant pour leur faire quitter le combat. Je me demandais comment allais réagir mon adversaire face à cette offensive fulgurante ?

Résumé:

Mais il ne faisait nul doute que ces barbares ne se laisseraient pas faire aussi facilement. Non, marins d’eaux tumultueuse, habituée à une vie de labeur et de combats, ils combattraient jusqu’au bout. Iraient-ils jusqu’à la mort ? Non, elle en doutait, car sinon, seraient-ils encore là ? Pouvaient-ils vivre cette vie en se montrant zélé au combat, plutôt que de l’éviter autant que possible ?
Elle par contre, n’hésiterait pas.

Hideko put apercevoir leurs ombres s’approcher, grossir toujours plus jusqu’à s’arracher du nuage. Ils leur fonçaient dessus, chargeant de toute leur puissance, toute leur masse vers eux… vers elle. Ainsi elle serait leur cible. Comme elle avait pu voir du précédent combat, qui avait opposé Aizen et Akagi face à deux autres pirates, ils concentraient toujours leurs attaques contre une seule et même cible.
Tandis que ses lames menaçaient de clouer au sol le cavalier et sa bête, cette dernière vit ses bois grandir et s’élargir à toute vitesse, jusqu’à former un bouclier qui les protégea tous deux de l’assaut. Quel était donc ce pouvoir ? Était-ce dû au pirate, ou à la bête ?
Hideko n’eut cependant guère le temps d’analyse cette pensée : le cavalier la chargeait. Son intention ne faisait aucun doute : l’empaler avec sa monture. Juste derrière lui se dessinait la silhouette de l’imposant guerrier, qui venait tout juste de parer l’orbe de Ikari.
Seule une défense rapide lui permettrait de se protéger : deux choix s’offraient à elle et en une fraction de seconde, elle prit le plus risqué. Solidement ancré sur ses appuis, elle renforça le métal de ses protections et le fit croître, recouvrant une partie de son corps.

Le renne arriva sur elle, le choc fut brutal. Hideko, projetée en arrière, se sentit écrasée par cette masse véloce. Elle roula plusieurs fois sur le sol avant de réussir, d’un mouvement maîtrisé, à se redresser et finir sa course debout. Son métal, toujours présent, mais vidé de son chakra, couvrait maintenant en partie son corps. Un corps endolori, traumatisé par le choc subit, mais loin d’être en défaut.
Son attention se reporta aussitôt sur le second pirate qu’elle entendit hurler une maxime. Là, elle progresser vers elle une onde de choc, brisant la terre sur son passage. Elle frappa le sol de son pied droit, puis effectua de rapide signes afin d’y faire jaillir un mur d’acier. A peine forgé, il fut brisé en deux par l’attaque dans un fracas métallique assourdissant et l’onde fut stoppée nette.

Ces barbares, ces deux barbares l’avaient pris pour cible et privilégiaient le corps à corps. Ils n’auraient de cesse de la harceler jusqu’à passer ses défenses, mais ils n’auraient pas sa peau si facilement.
Le métal plie, mais ne rompt pas.
Les mains jointes, elle les sépara et forgea dans l’interstice grandissant un imposant carreau, qu’elle projeta ensuite, comme s’il avait été tiré par une baliste, sur le flan droit du renne, en visant précisément ses pattes, afin que la pointe, si elle ne touchait pas sa cible, se plante entre ses deux pattes droites.
Si l’animal et son cavalier cherchaient à esquiver ce projectile, facilement esquivable par nature, en un minimum de mouvement, alors le renne s’en retrouverait criblé de lames.

Résumé :

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Spoiler:

Le Cap de l'Ancre Fantôme

La stratégie avait remarquablement bien fonctionné face à mon adversaire certes puissant et massif, mais lent. Lorsqu'il m'avait vu arriver, il avait tenté de porter un coup de sa puissante massue dans le but de me faucher, mais je n'eus aucune peine à éviter ce coup qui semblait venir à deux à l'heure. Ma feinte avait fonctionné à merveille, et avant que la massue ne m'atteigne, j'étais passé en un éclair dans le dos laissant l'arme de mon adversaire ne frapper que l'air. Cette sensation de vitesse était grisante, et je sentais que je pouvais aller encore plus vite. Mais ce n'était pas l'heure de penser à ça. Alors que je posais ma main sur le corps du pirate, l'électricité envahit son organisme pour venir tétaniser ses muscles et l'empêcher de bouger. Je désactivai mon boost de vitesse pour économiser mon chakra, maintenant que mon adversaire était immobilisé. C'était une bonne chose de faite. Mais alors que je relevais la tête vers ma coéquipière pour savoir comment les évènements se déroulaient de son côté, je remarquai qu'il manquait quelqu'un à l'appel.

Dans mon champ de vision, je voyais bien la Metaru, et je voyais aussi le compagnon du second pirate qui gisait au sol, blessé à l'abdomen. Mais aucune trace du barbu. Dans le même temps, celui que je tenais prisonnier sous mon étreinte foudroyante posa alors l'avertissement que je commençais à comprendre : ce n'était pas lui le plus dangereux des deux. Mon sang ne fit qu'un tour et, en gardant un champ de vision large, j'entrepris de chercher l'homme qui avait totalement disparu du tableau. Mais soudainement, comme s'il avait toujours été là, il était réapparu juste derrière Hideko. C'était quoi cette diablerie ?? Une technique de dissimulation ? Eh merde, j'étais pas très bon en senso, sur ce coup là je ne pouvais pas aider ma partenaire. La seule que je pouvais faire c'était...

-DERRIÈRE TOI ! BOUGE HIDEKO !!

Pour une obscure raison, au lieu de l'attaquer immédiatement, il semblait avoir attendu légèrement, j'avais même cru voir ses lèvres remuer. Pourquoi n'avait-il pas attaquer la genin immédiatement ? Et pourquoi était-il redevenu visible avant d'attaquer ? Etait-ce pour instiller la peur dans son coeur et la déstabiliser ? Je savais la blonde plus solide mentalement qu'elle n'y paraissait, et pourvu d'une passion à toute épreuve. Mais son adversaire semblait redoutable, et cela me faisait presque froid dans le dos. Sans plus attendre, des éclairs s'échappèrent de mon corps pour former deux versions de moi alors que le pirate attaquait, faisant disparaître son bras en plein mouvement. Quelle étrange technique. Cela semblait terriblement efficace, et je me demandais comment elle fonctionnait. Mais je ne pouvais pas rester là à ne rien faire, je devais prêter main forte à la jeune femme.

L'un de mes clones se rapprocha de moi et vint prendre ma place pour me relayer et continuer d'immobiliser le grand gaillard, tandis que le second clone se dépêchait dans la direction des deux adversaires. Il tendit sa main vers le pirate juste après son attaque, et laissa une grosse quantité d'électricité s'échapper de sa main sous la forme d'un énorme éclair qui fonça à toute vitesse vers le barbu.

-Raiton, Raigeki !

Il faisait bien attention à ne pas toucher la demoiselle en visant le pirate. Mais l'attaque allait arriver bien évidemment trop tard pour sauver la genin. J'espérais juste que mon avertissement lui avais permis de bouger à temps. Pour ma part, laissant à mon clone le soin de s'occuper du costaud à la massue, je lui donnai alors quelques directives alors que je me focalisais sur le combat à venir avec ce qui semblait être la plus grosse monture des deux, sans mauvais jeu de mots. Le clone qui avait attaqué se dirigeait toujours vers le barbu et ma coéquipière pour se rapprocher et passer au combat au corps-à-corps.

-Occupe toi de lui !

Sur ces quelques mots, je m'éloignai un peu de mon second clone et du costaud. Pendant ce temps, la réplique de moi faite d'électricité s'adressa au pirate sous son joug.

-Héhé tu voudrais pas abandonner m'sieur le pirate ? On ne va pas s'entretuer pour une démonstration, mais dans un vrai combat tu s'rais déjà mort. Alors et si tu abandonnais ? Comme ça j'aurais plus besoin de te donner des coups de jus, ou de t'assommer en te grillant l'cerveau héhé !

Résumé:

Face au projectile, le cavalier et sa monture réagirent comme espéré. Cette dernière bondit pour l’esquiver, fonçant ainsi droit dans son piège.
Tout se passait comme prévu : son plan fonctionnait et elle prenait peu à peu le contrôle sur ce combat…
Quand le carreau se planta dans le sol, il éclata en une centaine de lame qui vinrent déchirer les chairs de l’abdomen du renne. La terre se teinta de rouge, les lames s’enfoncèrent profondément en lui. Le cervidé, lorsqu’il retomba sur le sol, s’écrasa de tout son poids et glisa l’effet de son élan. La bête ainsi meurtrie gémit, criant de douleur, de peur et de désespoir, mais elle tenta de se relever, une fois, deux fois. Hideko se saisit d’un kunaï. Le poing serré sur la lame, elle l’observa, prête à bondir, prête à lui ôter la vie, à la délivrer de sa souffrance.

Le cavalier… le cavalier avait disparu. Elle jeta un regard furtif à droit, puis à gauche… rien. Où était-il ?
Soudain, elle entendit une voix, une voix rauque venir de derrière elle, juste derrière elle. Le temps fut comme figé, son cœur s’arrêta. Un homme parla, un homme qui n’était autre que le cavalier, pirate qu’elle venait de déchoir de sa monture. Une odeur nauséabonde ampli l’air, agressant ses narines, la faisant plonger toujours plus...
Ce contrôle, cette maîtrise du combat, ne furent en réalité que des illusions.
Ikari cria et ce fut uniquement à cet instant qu’elle réagit. Son cœur se remit à battre, faisant vibrer sa poitrine et propulsa ainsi le sang vers ses muscles. Elle devait réagit, elle devait fuir : son instinct le lui intimait. Tous les muscles de son corps se contractèrent : elle pivota sur sa jambe droite, afin ainsi de refaire face à son adversaire, mais il était déjà trop tard. Quand la main qui tenta de la pourfendre réapparut, ce fut dans son flan, mixé à ses chairs et au métal qui les protégeait : deux doigts et une moitié de la paume dans son corps.
Elle cria, cria de toutes ses forces de douleur. Au fur et à mesure qu’elle pivota, la main s’extirpa de son corps et une gerbe de sang vint se mélanger à celle de l’animal, tapissant le sol. Son visage se crispa sous le choc, la blessure était grave, ça ne faisait aucun doute.

Elle n’eut aucunement besoin de le voir pour le savoir, elle le sentit. Combien de temps lui restait-il ? Combien de temps avant qu’elle ne sombre dans les ténèbres ? Fuir, devait-elle fuir ? Tout son corps le lui demandait, cette noirceur qui l’envahit, cette peur qui menaçait de la dévorer fut consumé par la rage.
Plus jamais elle ne fuirait, plus jamais elle ne courberait l’échine. Elle serra les dents, les serras si forts qu’elle lui donnèrent l’impression de pouvoir rompre à tout instant. Elle n’avait plus rien à perdre : elle devait attaquer.
Quand elle fit complètement face à son adversaire, elle ferma son poing droit. Ce dernier s’embrasa de flammes ardentes et elle asséna 3 coups rapides à son adversaire, visant plus particulièrement son visage, afin de le faire brûler, lui et son sourire arrogant.

« Vous brûlerez tous, je vous ferai tous brûler ! »

Lui et tous les autres.

Résumé :

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Spoiler:

Barbe et brame...

Mon clone s'était avancé pour lancer une technique foudroyante sur le pirate, mais un poil trop tard. Il avait eu le temps de frapper, et son bras qui avait disparu s'était retrouvé plus ou moins dans la poitrine de la blonde Metaru. Ou du moins, c'est ce qu'il avait tenté de faire. Fort heureusement, la kunoichi avait réussi à esquiver de dernière minute et avait réussi à minimiser les dégâts. Au lieu du centre de sa poitrine qui était initialement visée, le pirate déchira les flancs de la blonde juste en dessous des côtes. Mon attaque arriva juste après, tentant d'attraper le plus dangereux des ennemis tandis que le Charpentier commençait à succomber sous la quantité d'électricité qui inondait son corps, et à fortiori son cerveau. De son côté, après avoir encaissé le choc et la perte de sang tout de même énorme de la Metaru, je vis la colère et la hargne imprégner les traits de la demoiselle alors que des flammes à l'allure de dragon prenaient forme autour de ses poings.

Mais entre le feu et la foudre qui le visaient avec une vitesse impressionnante, le guerrier marin ne trembla pas une seule seconde. D'un bond rapide, il s'éloigna de la Metaru et esquiva mon attaque sans trop de mal, mon attaque s'écrasant au sol en laissant une marque équivoque de la puissance de celle-ci à l'endroit où se tenait le pirate un instant un plus tôt. D'un bond supplémentaire, il se dégagea un peu plus des prises de la Metaru pour éviter les frappes incandescentes de la demoiselle. Et après quelques mots de nouveau, il disparut, purement et simplement, comme s'il n'avait jamais existé.

-Restons sur nos gardes !

Sa technique était étrange, mais comme toute technique elle devait posséder ses règles... Etait-ce une simple technique de dissimulation ? Il fallait pour vérifier cela que l'un de nous puisse user de détection. Mais ce n'était pas mon cas, et je ne savais pas si c'était le cas d'Hideko-san. Mais quelque chose me disait que ce n'était pas juste une dissimulation. Pour preuve, il semblait aussi user de cette technique pour attaquer en faisant disparaître ses membres et les faire réapparaître à l'intérieur des gens. Toutefois...je n'avais pas le temps de trop m'attarder sur ce sujet. Cette fois-ci, ce fut l'un de mes clones qui remarqua la prochaine attaque. C'était l'avantage d'être à plusieurs et d'avoir plus de recul sur la situation.

-Attention, son cerf !

Ses cornes collées au sol, des ramures poussèrent depuis le sol tout autour de l'animal. Il nous visait tous, sans exception, et même son ami évanoui sur le sol. Et merde ! Je n'avais aucun doute sur la capacité d'Hideko à se défendre, mais le Charpentier ? Je serrai les dents, j'étais trop loin pour intervenir et je n'en avais pas les moyens réellement, mais mon clone qui était à ses côtés tenta de réagir. Je le vis empoigner le charpentier et tenter de le balancer au loin, hors de portée de l'attaque du cervidé, tandis que les ramures sortant du sol transperçaient mes deux camarades faits de mon chakra qui disparurent dans une petite explosion électrique. Pour ma part, je n'attendis pas une seconde de plus et changeai mon corps en foudre tandis que les pieux transperçaient mon nouveau corps sans grands effets. Le pirate réapparut alors sur le dos de sa monture, tandis que cette dernière se détachait de ses excroissances pour que de nouvelles en poussent.

« Abandonnez, et vous garderez la face. »

-Haha ! Ne sous-estime pas les shinobis de Kumogakure, pirate ! Raiton, Raiju Hanto !

De ma main naquit des éclairs qui se rassemblèrent pour former une bête de foudre, un raiju, que je lançai à la poursuite du pirate en le faisant zigzaguer à travers le champ de ramures qu'ils avaient fait naître. La bête de foudre prit ensuite virtuellement appui sur une des ramures pour prendre de la hauteur et venir l'attaquer d'en haut. Le filet électrique qui me reliait au raiju me permettait de le contrôler à merveille. Le Pirate avait passé son temps à se défendre en esquivant, mais avait-il de quoi bloquer la foudre ? De son côté, ma partenaire Metaru faisait naître des pieux de métal sur toute la zone. Elle connaissait mon assimilation et savait que je ne craignais rien. Mais suite à cette attaque, j'allais devoir reconstituer mon assimilation. Et ensuite je montai en haut des pics de métal et de ramures pour pouvoir prendre un peu de hauteur.

Résumé:

Mais de feu il ne fut point, car la main de Hideko n’attrapa aucun visage, ne saisit aucune chair ; seul le vide l’attendit.
Le pirate avait bondi, esquivant de fait son attaque, puis bondit à nouveau afin d’éviter celle d’Ikari avant de disparaître dans les ténèbres.

Mmh… » Gémit-elle, par la douleur provoquée par le mouvement brusque de son bras tendu, agrandissant toujours plus la déchirure de ses chairs.

Son arrogance ne venait ainsi pas uniquement de sa nature de barbare : sa puissance ne semblait pas avoir de limite. Comment pouvait-il ainsi maîtriser les ténèbres et disparaître dans le vide ? Comment un tel pouvoir pouvait-il exister ? L’incompréhension attisa sa colère et les mots d’Ikari, ces injonctions incessantes d’assimilateur n’avaient de cesse de mettre de l’huile sur ce brasier.
L’animal, le renne, se releva. N’était-il donc pas aux portes de la mort ? Il planta ses bois dans le sol, d’un mouvement brusque de la tête et le sol se mit à vibrer. Une vibration légère, ténue, signe que quelque chose se tramait là, à l’abri de leur regard et quand les premiers bois jaillirent du sol, tels des pieux acérés, elle comprit aussitôt, tandis que les vibrations se firent toujours plus intenses.

Elle frappa le sol de son pied droit et fit apparaître sous elle un mur, non pas dirigé vers le ciel, mais couché sur le sol, comme s’il venait de s’y effondrer. Les bois s’approchaient d’elle, jaillissant de toute part, avec comme origines ceux du cerf, jusqu’à ce qu’ils se fassent sentir sous elle, heurtant le mur de métal, dans un bruit sourd, étouffé par la terre. Jusqu’à ce que plus aucun bruit ne se fasse entendre.
Abandonner ? Il osait les inviter à abandonner ?

« Jamais. » Lui répondit-elle, les yeux rivés sur l’homme qui venait de réapparaître sur sa monture.

Tandis qu’Ikari fit appel à sa foudre, elle fit appel à son métal. Ses forces la quittaient peu à peu et la douleur qui jaillissait de son flan lui faisait vriller l’esprit, mais la rage qui était sienne la tenait éveillé, car si elle abandonnait, alors à quoi bon ? A quoi bon toute cette souffrance.
Les dents serrées, le visage déformé, elle fit disparaître son mur de métal dans la terre, comme les premières pluies heurtant une terre en quête d’eau. Une arme surgit devant elle, une lance, puis deux… et tout autour d’elles jaillirent alors encore épées, lances et autres armes qui s’étendirent, telle une vague, sur toute la zone. Ikari, le pirate à terre, le renne, le cavalier : tous étaient visés. Après tout, la nature monstrueuse même du premier devait bien lui servir à quelque chose. Tous les autres pouvaient bien mourir.

Tandis que sa fin s’approchait et que ses forces la quittaient, elle concentra à nouveau son énergie. Là, tout autour d’elles, les lames qui avaient jaillis du sol s’élevèrent dans le ciel, jusqu’à ce que plus de cinquante d’entre elles se furent élevées.

« Plutôt crever qu’abandonner ! »

Sur ces mots, elle les projeta toutes sur le cavalier et son renne, sans distinction, ni pour lui, ni pour son animal, immonde bête qu’elle aurait dû achever quand elle en avait l’occasion. La pitié était une faiblesse, une faiblesse dont elle devait se séparer.

Résumé :

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Spoiler:

Barbe et Brame...

Cette capacité...elle était réellement étrange. Il avait d'abord esquivé mon animal fait de foudre et avait...simplement disparu. J'avais d'abord pensé que cette capacité était une sorte de technique de dissimulation. Mais elle lui servait aussi pour attaquer et semblait lui permettre de traverser la matière. Le fait qu'il réapparaisse indemne après l'attaque d'ampleur de son cervidé signifiait clairement que pendant le temps de sa technique, rien ne semblait l'atteindre. Comment cela était-il possible ? Sa technique était-elle comparable à l'assimilation ? Devenait-il intangible pendant le temps de sa technique ? C'était très intéressant, mais ce mystère ne semblait pas pouvoir se résoudre tout de suite. Je n'avais pas encore assez de données pour lever le voile sur les effets de cette étrange capacité. Alors que Hideko se déchaînait à son tour sur le terrain, cette fois-ci le seul pirate encore debout décida de réapparaître...pour pouvoir sauver son compagnon des armes de la Metaru. Il put en bloquer une grande partie, mais certains traversèrent sa garde pour venir percer sa chair. Au moins, il tenait à l'un de ses compagnons, au point de se faire blesser pour eux.

Pendant que le pirate et sa monture se protégeaient, je me rapprochai d'eux en sautant de ramures en ramures. Les paroles qui suivirent étaient quant à elles de la provocation pure et simple à l'intention de Hideko. Certes, elle s'était un peu trop lâchée et avait risqué de tuer alors qu'on nous avait expressément dit le contraire. Emportée par ses émotions, comme elle l'avait fait lors de ce tournoi, et bien avant aussi, il allait falloir qu'on en rediscute. Ou avec quelqu'un d'autre, car je n'étais peut-être pas la personne la plus indiquée pour avoir une discussion avec la blondinette qui ne m'aimait pas énormément. Mais je n'allais pas laisser ce pirate provoquer encore plus la blonde, surtout lorsque ses paroles étaient clairement exagérées. Pas plus tard qu'un instant plus tôt, si nous n'avions pas été capable de nous défendre, l'attaque de son cerf aurait pu nous tuer. Et auraient clairement pu tuer son coéquipier qui était KO, et que mon clone avait sauvé in extremis. J'éclatai d'un rire dont il était difficile de savoir s'il était lié à l'amusement ou au sarcasme.

-Haha ! J'crois qu'on est pas les seuls. T'as failli embrocher ton propre camarade en plus héhé. Ça d'vient trop chaud pour toi p'tet ?

Un sourire presque extatique peignait mon visage. Mais d'un autre côté, il avait raison. Si je laissais faire Hideko, celle-ci allait continuer à se déchaîner et risquait de tuer le pirate, ou sa monture. Il fallait que je trouve un moyen de l'arrêter. Mais si je m'aventurais à lui donner un ordre pour l'écarter du combat, elle ne m'écouterait absolument pas. Non, je devais être bien plus fin que ça. Hideko respectait la hiérarchie...jusqu'à un certains point. Mais elle était un concentré d'honneur et de valeur guerrière. Peut-être qu'il y avait moyen...Pendant ce temps, le Pirate essayait de gagner du temps. Son regard fixé sur la blonde était plus que parlant. Devant la ténacité et la hargne de la demoiselle, il essayait maintenant de s'en prendre à sa psychée et à son honneur. Très mauvais choix, mais je suspectais qu'il tentait en réalité de gagner du temps. Depuis le début du combat, ils se focalisaient sur elle. Maintenant qu'elle était blessée, et épuisée au chakra, elle ne resterait que peu de temps encore debout. Mais je n'allais pas laisser cela arriver. Je concentrais déjà mon chakra autour de mon corps, le remplissant de plus en plus d'arc électriques et de foudre pure. Je ne laissai pas le pirate terminer ses palabres et ses demandes, et m'adressai à la Metaru avec un large sourire aux lèvres.

-Hideko ! On va terminer ce combat à deux, debout et en respectant notre parole, parce que c'est comme ça que la Foudre remporte ses combats ! Garde tes dernières réserves pour faire face au prochain assaut ou me soutenir, et reste debout ! J'compte sur toi !

Tout en disant cela, je sautai dans les airs, et je laissai éclatai mon chakra pour me couvrir d'une quantité impressionnante de foudre qui crépitait autour de moi. Je ne comptais pas faire de pause dans ce combat. Me couper dans mon élan ? Hors de question. Cela faisait une éternité que j'avais envie de tester cela. Une partie de ce chakra était pour booster ma vitesse, toutefois la seconde partie était cette technique que le Yondaime Raikage m'avait apprise, apprit lui même du Nidaime. J'eus alors une petite pensée vers lui, lui qui m'avait demandé si j'avais déjà usé de cette technique auparavant. Aujourd'hui était la première fois que je m'en servais. Bien plus encore, couplé à ces autres techniques qui étaient miennes. Car le Yondaime m'avait dit de personnaliser cette technique, et de la travailler pour qu'elle soit mienne entièrement et que je l'inclus à mon style. Et c'était exactement ce que je comptais faire maintenant.

-Raiton, technique secrète originale, GAE BOLGA !



Ces quelques mots s'étaient-ils prononcés réellement, donnant l'impression que le temps s'était arrêté un instant ? Ou était-ce juste dans ma tête ? Chargeant sur mon adversaire à toute vitesse, recouvert de toute cette foudre avec une vitesse incroyable, je visais bien évidemment le pirate. Le déplacement électrique, suppléer par toute cette énergie, créa presque une détonation similaire au tonnerre. J'espérais par ce fait le traverser et l'électriser. La puissance de cette technique était grande, mais pas suffisante pour le tuer. Cependant, avec les blessures qu'il venait de recevoir, cela devrait pouvoir certainement le mettre KO ou au moins le diminuer grandement. Suffisamment pour que je puisse terminer le combat. Hideko, si besoin se faisait sentir, saurait réagir de manière adéquate, j'en étais certain. En atterrissant au sol après l'avoir traversé, quelques pas plus loin, je me tournai vers le pirate.

-Si tu voulais pas bobo, fallait pas monter héhé. Mais on ne tuera personne !

Résumé:

Les yeux rivés sur le pirate, elle le vit à nouveau disparaître dans les abimes, comme si l’espace d’un instant, il partait pour un autre monde. Où allait-il réapparaître cette fois ? Derrière ? A droite ?
Alors qu’elle ne sut plus où donner de la tête… Hideko sentit sa vue se troubler… Soudain, le pirate réapparu à côté de son renne. L’attaque d’Ikari ainsi esquivé, il se mit entre sa monture et les lames qui fonçaient sur eux. L’une après l’autre, il tenta de les parer, mais au fur et à mesure que l’attaque s’intensifia, plusieurs échappèrent à sa garde et se plantèrent dans ses chairs, puis se fut au tour de sa monture de les protéger de celles qui jaillirent du sol, grâce à ses bois qu’il fit grandirent jusqu’à ce qu’ils eussent formé un puissant bouclier.
Il s’en était fallait de peu pour qu’elle en ait terminé avec eux.
Quand les bois du renne reprirent leur forme normale, elle vit le corps de son cavalier criblé de plaies. Encore un peu et la victoire était sienne, encore un peu…

Hideko vacilla, mais parvint à se rattraper de justesse de sa jambe droite. Les yeux rivés sur les deux protagonistes, elle put sentir le regard dévorant du pirate et ce bien que le sien fut troublé. Sentait-il maintenant l’odeur de la défaite ? Ainsi que le goût du sang… celui-là même qu’il avait fait couler chez elle dès le début du combat.
Contre toute attente, voilà que le pirate ne contre-attaqua pas avec des armes, mais avec des mots. Des mots qui, dans la bouche d’un tel homme n’eurent réellement aucun sens et s’en fut tellement ridicule que Hideko ne put se retenir de rire. Un rire discret, qui eut tôt fait d’envahir son visage, tant entendre de la bouche d’un tel homme des mots tels que « honneur » et « barbarie ». Un rire qu’elle ne put retenir plus longtemps.

« Hahahahahaha… »

Alors qu’elle allait répondre, elle fut coupée dans son élan par Ikari. Était-elle dans un état tel qu’elle avait besoin d’encourage ? Qu’elle honte, une honte qui se mua en colère, car sa blessure était le symbole même de sa faiblesse et de son impuissance. Une colère qui lui permit de tenir debout, alors qu’elle aurait déjà dû s’effondrer au sol, tant le sang avait coulé de sa plaie.

Hideko n’était là plus capable d’attaquer, ni même de se défendre : elle n’était plus qu’une masse inerte qui restait debout par la seule force de sa volonté et elle observa Ikari déchaîner toutes les foudres de sa puissance. Elle l’observa avec envie, avec jalousie, car une telle vitesse, une telle puissance, elle en était tout bonnement incapable.
Cet assimilateur, ce monstre de foudre, elle ne pourrait rien faire contre lui, tout comme elle ne pourrait rien faire contre ce pirate si elle s’était retrouvée seule face à lui.

« Je suis si faible… » Murmura-t-elle entre ses dents serrées.

Sa mâchoire contractée à s’en faire rompre les dents, elle apposa sa main sur sa plaie et appuya avec force dessus.

« Mmh… » Gémit-elle, tant la douleur fut insupportable.

Mais c’était là le moyen d’empêcher ne serait-ce qu’un peu son sang de couler et sa conscience de s’échapper avec lui.

De sa seconde main, elle saisit un parchemin explosif dans sa poche, qu’elle dissimula à l’intérieur de son poing serré, prête à tout si jamais le pirate tentait à nouveau de l’attaquer, car s’il inconcevable qu’elle le loupe à nouveau. Inconcevable qu’elle puisse le laisser s’échapper une seconde fois.

Résumé :

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Spoiler: