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Shuku
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Dim 23 Aoû 2020 - 1:36


Personne ne le saura jamais, mais elle si. Elle marqua la pierre d'une énième encoche blanche, semblable à une prisonnière qui attendait une libération qui ne viendrait jamais. Sixième duel. Elle aimait bien le chiffre 6, il était rond, autant à lire, écrire qu'à prononcer. Seul plaisir qu'on lui procurait dans tout ça ? Les cigarette bon marché qu'elle glissait entre ses lèvres rosées, craquelé par le sel de la sueur et le soleil de plomb de l'arène.

Enfin, on y était.

La foule scandait un nom qui n'était pas le sien -qui n'était jamais le sien- et le maton s'approchait de la cage dans laquelle on l'enfermait soigneusement. Pas pour rien qu'on l’appelait "La bête" quelque part, pas étonnant vu comment on la traitait après tout. Elle frappa des deux mains enchaînée quand il passa une première fois près d'elle sans la calculer. Elle était au même titre que les autres, une sorte de championne, après tout. Malgré tout, malgré toutes les émeuves, la faim, la soif, l'envie de mourir qui la tenaillait parfois, elle était debout et restait en vie, valeureuse guerrière à la crinière blanche.

Ca approchait, elle le sentait.

C'est dans cette ambiance qu'on ouvrit la cage, pour l'amener dans une autre, beaucoup plus grande, dont les barreaux était le petit peuple qu'elle protégeait autrefois en cas de pépin. Cruelle ironie qu'elle avait apprise à respecter, à se moquer parfois pour mieux la détester. Il faisait un soleil de plomb, la chaleur l'étouffait, et le sable ne tarderait pas d'irriter le seul oeil encore restant, elle se laissa guider jusqu'à son chemin de croix, son fardeau. Elle allait fouler le sable de l'Arène une septième fois consécutive, la fatigue et la lassitude se faisait sentir, le soleil l'aveugla quelques instants ...


Et ses pas la menèrent jusqu'à une grande arche grises, qui surplombait les cimes des arbres, et tutoyait les montagnes. Un édifice grotesque et hors norme qu'elle apprendrait sans doute à détester, comme tout le reste. Il faisait froid. Elle portait une lourde cape de fourrure sur son armure de métal noircie et rouillée. Il faisait nuit. On portait des lampions devant la roulotte qui la conduisait vers son nouveau chez elle.

Arrivé à l'entrée, un colosse au cou de taureau vint les arrêter, et leur demander des comptes.

  • Hola, que vois-je, ne serait-ce pas des nouvelles têtes ?
Qu'il chantonna presque, à tue tête, sa voix résonnant dans le cerveau de Nae.

  • Salut, Kyoshiro, je vous amène cette puissante et valeureuse guerrière du Sud, en signe de respect et d'amitié. Je l'ai acheté au prix fort !
Répondit l'autre, celui dont elle ne connaissait ni le nom, ni le visage, car il était en permanence caché par une capuche. Et puis on lui avait donné des drogues étranges au Colisée, pour le transfert. Sa réputation la suivait après tout.

Puissante et valeureuse. Cheh. Elle pouffa silencieusement. Elle était en loque, sale, mal coiffé et un oeil en moins au compteur. Rien de très glorieux comparé à sa jeunesse dorée. Après tout, elle aurait peut être dû être reconnaissante pour le nouveau foyer qu'on lui avait trouvé. Sans doute y trouverait-elle le repos qu'elle méritait. La liberté qu'elle demandait. Mais comme tout ce qu'elle touchait, cela finirait par tomber en poussière, et tout recommencerait alors, en pire.

Alors elle préférait les détester tous, c'était rudement plus pratique, car ils finiraient tous par mourir avant elle. Elle était une survivante, une battante, un véritable cafard capable de tout pour quelques secondes de vie en plus.

Et puis, elle savait qu'on la transférait simplement d'une cage rouillé, à une cage dorée. Alors la Dame de pique, comme l’appelait le petit peuple à une époque, se demandait quelle serait la suite....
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Ragunā Kongu
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Sam 29 Aoû 2020 - 19:23
Depuis l’occupation du village par les forces de la Nation du Feu, Goro avait adopté certaines petites habitudes dans sa routine, ces petits moments où il n’était pas occupé par une mission ou une tâche à accomplir. Des gestes simples, une habitude à prendre, comme le fait de passer fréquemment par l’Arche Grise et de s’y arrêter une heure ou deux, selon son temps libre et la pertinence de la chose au moment donné. Après le départ du Teikoku, cette zone était devenue un véritable bordel ambulant, un moulin à vent, un point d’accès et de sortie laissé totalement à l’abandon, ou presque. Il n’y avait qu’à voir les départs et arrivées ayant eu lieu à cette période pour s’en rendre compte. Sous-prétexte que l’on appartenait à une certaine organisation ayant aidé le village, composée d’anciens membres des forces kumojines revenus au bercail après la tempête, on vous offrait l’accès au village cachée des nuages. Une connerie sans nom dont certains avaient su bien profiter. Ce genre de chose ne passait pas à ses yeux. Mais le pire restait ceux qui avaient trahi le village pour s’enrôler dans l’Empire, quelle qu’en soit la raison, cela n’aurait jamais dû être possible.

Fort heureusement les choses avaient changé, du moins en partie. Plus de vigilance, une sécurité renforcée, des soldats compétents assignés à la surveillance de l’Arche. Ce qui ne l’empêchait pas de venir lui-même surveiller le trafic environnant, se faire sa propre idée sur les individus qu’on laissait passer ou ceux qui mettaient le pied dehors. En grand observateur de ce monde, il l’était encore plus avec ce village, ce pays. Certains prédisaient la fin du Yuukan pour bientôt, que cet Homme au Chapeau signerait sa perte. Il ne connaissait rien de cet individu, si ce n’est ce que l’on raconte de lui, les rumeurs, les faits. D’une puissance inimaginable et aux plans mystérieux, un pouvoir tout aussi étrange et aux propriétés floues. Un point en revanche subsistait dans toutes les bouches, la menace qu’il représentait. Même si Kumo sortait de la tourmente et devait réapprendre à vivre, eux, shinobis, ne devaient pas relâcher les efforts et le Rokkaku prêterait main forte à sa façon. Aujourd’hui, rien de louche n’était à signaler depuis une bonne demi-heure lorsque une roulotte attira son attention.

Plus que le véhicule, c’était la femme marchant au devant qui avait suscité son attention. Outre le fait qu’elle semblait dans un état de fatigue avancé, son oeil manquant faisait forte impression. Elle n’avait pas l’avoir d’avoir connu de jours heureux depuis bien des lustres. Elle lui renvoya son propre reflet, une version antérieure de lui-même, lorsqu’il était un peu plus jeune et errait sans but. L’Avant Kumo. Elle qui s’apprêtait à rentrer dans le village, il espérait qu’elle y trouverait une maison comme cela avait pu être son cas quelques années plus tôt. Si son regard se détourna de la femme, ses oreilles aux aguets captèrent des mots qui le firent tiquer. De nouvelles têtes. Une puissante et valeureuse guerrière du Sud. Acheté au prix fort. Loin d’être stupide et ignorant des pratiques abjectes de certains dans le Yuukan, ce n’était pas la première fois qu’il entendait ce genre de conversations. Auparavant, on avait même essayé d’en faire du bétail à revendre au prix fort comme il disait si bien. Il sentit la colère monter en flèche, son sang bouillonnant, ses flammes endormies se réveiller tel un volcan sur le point d’exploser.

Il se rapprocha lentement, sans signaler sa présence, coupant court à la discussion en se plantant entre le dénommé Kyoshiro et l’individu encapuchonné. D’une main, il le souleva du sol de plusieurs centimètres, agrippant un pan de son manteau pour venir coller sa sale face hideuse de trafiquant d’humains contre la sienne, d’homme libre fulminant de rage. « Une question. Réponds à côté, je réduis ta petite existence minable en cendres. Mens, je t’éclate les couilles avant de réduire ta petite existence minable en cendres. » Il venait d’assimiler une partie de son visage, ses yeux sa moustache et sa barbe brûlaient des flammes de son pouvoir d’assimilateur. La peau du marchand, à quelques millimètres du feu, suait tant par la chaleur que par le coup de pression qu’il subissait. « Tu cherchais à lui refourguer ta cargaison d’esclaves ? » Par lui, il entendait le colosse qui avait pris le soin de les accueillir à leur arrivée, celui dont il connaissait le nom, Kyoshiro. Celui qui subirait certainement le déluge qu’entraînerait son explosion de colère devenue imminente.

Restait seulement à savoir s’il punirait par le feu sacré une ou deux personnes, mais la réponse était déjà présente dans son esprit. Il cherchait simplement à s’assurer qu’il avait bien entendu. Fut un temps où il aurait seulement éclaté de rage et mis le feu à ces enfoirés, mais aujourd’hui qu’il répondait à une hiérarchie, qu’il ne faisait plus cavalier seul, il devait éviter les erreurs de jugement.
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Shuku
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Dim 30 Aoû 2020 - 0:49
Et la suite ne fut ni un as, ni un valet. Mais plutôt un Roi. Tout feu, tout flamme, il se pavanait là comme si ses terres lui appartenaient, et qu'il lui appartenait également de juger ceux qui passaient ici. Peut être était-i l'ultime gardien des portes du sanctuaire de la foudre, ce village niché dans les hauteurs, ou le froid semblait être le principal ennemi de la jeune femme. Elle était là, à trembler non pas à cause de sa faiblesse, ou du voyage, ou de l'aura impressionnante que dégageait l'homme stricte et sévère qui lui faisait face. Non, elle tremblait à cause du climat.

Nae aurait pû tout aussi bien se morfondre sur son sort, depuis bien longtemps, à la place de quoi elle avait accepté sa sombre condition et les débâcles ou cela l'avait conduit.

Elle éternua, coupant court au débat, car sa cloison nasale était depuis longtemps déplacée, et que cela faisait comme un cor sonnant la retraite face à un ennemi puissant. Ils se retournèrent tous vers elle. Même le petit marchand du pays de la foudre, qui n'avait fait qu'entre apercevoir une manière de briller à la capitale, comme on brille en amenant une curiosité, ou bien un animal de compagnie assez rare. Et qui se retrouvait maintenant ballotté en tout sens par un grand escogriffe à l'aspect sauvage. Des flammes lui sortaient même des narines, ce qui passionna pour un temps l'Hinai, peu habituée à ce genre d'exhibition. En règle générale, les flammes revêtaient un aspect puissant, implacable et imprévisible.

Ici, on voyait que le contrôle sur ses capacités étaient totale, car malgré la furie dont il faisait preuve, Goro ne souffrait d'aucunes blessures. Du moins, pas encore.

Car le garde qui était là n’appréciait que très peu l'intervention du Genin. Lui, il avait l'habitude qu'on le traite mal. Il avait l'habitude qu'on le prenne de haut, que ce soit la hiérarchie, ou bien des ninjas avec un haut sens moral mal placé. Lui, il se sentait en droit de laisser passer qui il voulait, quand il le voulait, et sans que personne ne vienne marcher sur ses plates bandes. Le capharnaüm fut d'autant plus bruyant pour Nae, qu'elle n'avait pas l'habitude que l'on se dispute pour elle. Comme quoi son intervention nasale avait été de courte durée.

- Mais Monsieur, ce n'est pas ce que vous pensez ... Lâcha le marchand.
- Eh dis donc mon petit pote ... Fit Kyoshiro en posa la main sur l'épaule de Goro, d'un air peu amène. Tu t'crois ou comme ça ? C'moi qui garde la porte aujourd’hui ... Retourne donc ciré les bottes des hauts gradé, monsieur "bonne morale"....
- Vous allez pas commencer à vous disputer pour une donzelle les gars ... Commença le deuxième garde qui approchait à grand pas de la situation délicate qui se déroulait sous ses yeux.

Pendant ce temps là, Nae était sidéré par tant de bêtise. Elle se demandait si c'était vraiment une chance qu'on l'est tirée de sa retraite au Colisée, dans l'Arène, pour rallier le village de Kumogakure no Sato. Au final, les êtres humains étaient tous les même ou qu'ils soient. Il se disputaient continuellement que ce soit, pour l'argent, le pouvoir ou des terres. Ses trois moteurs faisaient des miracle sur les terres de Kaze, qu'en était-il pour les terres Kaminarijin ?
Elle s'installa par terre, faisant grincer une ou deux articulations, mais plus personne ne faisait attention à elle.

Son estomac criait famine, mais apparemment l'hospitalité n'allait pas de paire avec le village caché de Kumo.
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Ragunā Kongu
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Mer 2 Sep 2020 - 2:17
Il répondait à côté. Il avait pourtant été clair dans ses instructions, annonçant à l’avance ce qu’il adviendrait s’il ne l’écoutait pas et ce marchand à la con répondait à côté. C’était comme se jeter délibérément dans un four géant, ce type cherchait assurément la mort. Espérant qu’il n’aurait pas à en arriver là, Goro laissa échapper un soupir, fatigué de la stupidité de l’homme. Clairement incapable de prendre les bonnes décisions pour rester en vie, sa vie de malfrat prendrait fin ici, des mains du colosse incendiaire dont la colère grimpait en flèches comme la jauge d’un thermomètre. Il s’apprêtait à laisser exploser son pouvoir lorsque l’éternuement soudain de la prisonnière le coupa dans son élan, l’empêchant de transformer le marchand en saucisse grillée géante. Quelques secondes de répits qui se transformèrent en secondes salvatrices lorsqu'une nouvelle intervention annula totalement l’action, l’intérêt du Rokkaku allant du marchand à l’abruti qui pensait bon de lui mettre la main dessus. Il s’agissait de Kyoshiro, galvanisé par son arrogance, qui pensait pouvoir disposer du Genin assimilateur comme bon lui semblait.

« C’est toi le gardien des portes ? » Sa voix rocailleuse, grondante, s’éleva dans les airs tandis que le presque quarantenaire se retournait pour faire face à son interlocuteur. Un duel de gaillards, deux mastodontes à la carrure impressionnante et à la taille écrasante. Kyoshiro acquiesça, l’air patibulaire, sa main posée sur l’épaule de Goro se resserrant comme pour appuyer cet état de fait. Epaule qui s’enflamma brusquement, sans aucune mise en garde ou parole de son propriétaire, elle s’enflamma. Tout le torse ainsi que la tête du ninja venait de s’assimiler, devenant son élément de prédilection, le transformant en une torche humaine dont le haut du corps brûlait ardemment. Le pauvre gardien qui n’avait pas vu le coup venir se retrouva avec une main sévèrement brûlée qu’il retira immédiatement après avoir ressenti la morsure des flammes. « Pas étonnant que ce village soit un moulin à vent. » Dédaigneux, il toisa l’homme en train de hurler sa douleur, se tenant une main dont le feu se sustentait encore.

Des flammes vengeresses qui auraient bien grignoté plus que le bras sans l’aide du marchand qui avait sorti un seau de flotte de son chariot pour venir mettre fin au calvaire de son ami. Le second garde assigné à la surveillance de l’Arche s’inquiéta de l’état de santé de son camarade avant de pointer sévèrement du doigt Goro, fou de rage. «T’es un vrai timbré toi ! ‘Faut te faire soigner mon gars ! Le Raikage va entendre parler de ça tu peux me croire enfoiré !» Le corps du Rokkaku s’assimila complètement, l’espace de quelques instants, dans un pur esprit de provocation, avant qu’il ne revienne à son état normal, le feu éteint. Ce fut cette fois le marchand qui s’interposa, attirant son attention, visiblement décidé à passer aux aveux. « Monsieur vous faites une grossière erreur, je ne suis pas ici pour leur vendre des esclaves ! » Le sourcil droit de la torche humaine s’éleva, il avait toute son attention. « J’ai acheté cette femme, c’est vrai, mais seulement pour lui offrir une vie meilleure ici ! C’est sa liberté que j’ai acheté, pas sa vie ! Je l’ai amené ici en pensant qu’elle pourrait y trouver sa place ! Je n’avais pas l’intention de la vendre à un tiers, et encore moins à des valeureux ninjas tels que vous ! »

Un lourd silence s’imposa durant lequel Goro semblait réfléchir à la situation, ne lâchant pas du regard le marchand, essayant de lire en lui et d’y déceler la vérité, ou son contraire. Finalement, il relâcha la tension qui s’était emparé de lui et d’une voix teintée d’un semblant de reproche, se contenta de terminer la conversation d’un simple « Il suffisait de le dire plus tôt. » Mauvaise foi ? Personne n’aurait eu le courage de lui dire en face après cette démonstration de force. Il se désintéressa totalement de l’homme et s’avança vers la femme, désormais les fesses au sol. « Suis-moi, je prends la relève ici. Et bienvenue à Kumo, Guerrière du Sud. » Il avait décidé qu’il serait son guide pour ses premiers pas au village, sachant déjà leur première destination. Sous les regards foudroyants des deux gardiens occupés à panser la main brûlée de Kyoshiro, ils se retirèrent tous les deux. Il ne pressa pas le pas, prenant le temps d’avancer lentement, ménageant son invitée qui semblait vraiment au bout de ses forces.

« Ce n’est pas très loin, là-bas tu pourras souffler et reprendre des forces. » Destination ? Sa taverne préférée, l’endroit qu’il affectionnait rejoindre pour y prendre un bon repas ou quelques pintes en fin de journée. Relâcher la tension, il en avait bien besoin après ce petit incident. Et puis il ne connaissait rien de plus convivial que d’apprendre à connaître une personne autour d’une bonne bouffe et de la bière. Comme il lui avait renseigné tantôt , ils arrivèrent rapidement au but. Il l’invita à entrer et ils furent immédiatement happé par l’ambiance bon vivant des lieux. Il lui faudrait sans doute un léger temps d’adaptation au bruit, au brouhaha ambulant imprégnant l’intérieur. Mais rien d’agressif, même pour une étrangère exténuée et déboussolée. C’était même franchement chaleureux, accueillant. Que des êtres joyeux, riant et s’esclaffant. La femme du tavernier adressa un salut amical à Goro qui le lui rendit à sa manière, avant de mener la guerrière jusqu’à une table en fond de salle, sa table préférée. Ils avaient vue sur toute la salle et restaient un peu en retrait de la foule.

Ils s’y installèrent et attendirent que les verres arrivent, inutile de passer commande, on savait déjà ce qu’il consommerait. « Je me suis pas présenté tout à l’heure, moi c’est Rokkaku Goro, Genin de Kumogakure no Sato, ton nouveau chez toi si j’ai bien compris. » Il semblait déjà plus détendu qu’aux portes, plus ouvert à une discussion entre gens civilisés.
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Shuku
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Mer 2 Sep 2020 - 19:12
Un roi singulier, le roi de carreau. Coupant comme l'épée et piquant comme une épine, il était surtout rustre et sans concession dans sa morale. Incontestablement, irrémédiablement, cet homme puissant était l'un de ses moralisateurs qui ne pouvaient comprendre le monde dans lequel il vivait. Car trop peu conscient de ses changements, et de ses tenants et aboutissants. Même si la tentative était louable, Nae ne voyait aucun intérêt pour cette colère vaine et pittoresque du Ninja intègre face à des êtres bien moins scrupuleux que lui. En effet, car si Kyoshiro se sentait encore plus dans son bon droit de râler sur le malotru, c'était bien qu'il avait raison dans le fond, et que le marchand était un être d'une singulière sympathie pour Nae. Bien qu'il lui donnait une vie meilleur, rien n'empêchait qu'il ait fait fonctionner un système indigne, en l'engrossant de quelques piécettes de plus dans leur coffres. Dès lors, le retournement de situation qu'elle venait de vivre tournait en ridicule tout les idéaux de son futur compatriote, et elle le trouva un poil risible.

Bien qu'elle ne pipa mot, elle n'en pensa pas moins, et son œil vert se teinta d'une lueur railleuse que peu purent surprendre, et encore moins analyser, car elle portait tête basse.

D'un naturel peu communicatif, et fatiguée de sa journée, elle traîna des pieds, naturellement, pour suivre le fameux "Goro", dans les ruelles qui étaient son nouveau chez elle. Elle tenta de se faire aux odeurs, aux bruits même différents de la nuit Kaminarijine. Mais rien n'y fut, elle se sentait désorientée, perdue, isolée, et le Rokkaku était le seule élément familier du décor que nous allons planter.

Imaginez une taverne aux antipodes de celle de Kaze, bien qu'une pareille échoppe soit semblable par la fonction, les décorations aux murs, des trophée de chasses et des images historiques, en faisait un lieux sans aucun doute cosy d'habitude. La grande cheminée par laquelle se dégageait une chaleur apaisante devait également y contribuer. Mais pour la Kazejine, tout cela faisait qu'elle se sentait bien loin de chez elle, isolée dans un pays dont elle ne connaissait rien, et dont les mœurs et coutumes les plus ancestrales n'étaient jamais parvenues à ses oreilles.

On apprenait rarement quelque chose d'utile en prison, et encore moins dans les geôles du Colisée. Encore moins la politesse et le savoir vivre. La taiseuse grogna pour toute réponses aux paroles de l'inconnu, l'insulta dans un dialecte étrange d'un mot incompréhensible pour le commun des mortel, et que je pourrais traduire difficilement par "Hommelet". Ne m'en demandez pas plus, mais ce terme peu élogieux lui seyait à merveille dans l'esprit de l'Hinai.

Elle regarda autours d'elle, observant les créatures qui peuplaient cette taverne singulière, et après un instant d’hésitation, désigna son ventre en tapant dessus.

- On mange ?


Profitant de sa faiblesse extérieure, elle prenait l'avantage psychologique en usant de ses chaines aux poignet, brisée en signe de liberté par le marchand à sa livraison à Kaze, mais toujours présente à ses bras par manque de temps devant eux, et une intervention subite d'un serviteur de la foudre, qui devait sans doute la regarder comme une outrageante et insupportable bonne femme, non ?
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Ven 4 Sep 2020 - 0:40
« C’est vrai que j’ai oublié de t’enlever ça. » Commenta-t-il en observant le fer entravant encore les poignets de la jeune femme. Il avait un peu honte, il s’était laissé emporter tout à l’heure et n’avait même pas pensé ensuite à faire le geste primordial, la libérer des ses chaînes. Et elle n’avait rien dit, étonnement. Pas un mot depuis leur rencontre, pas une parole le long du chemin menant ici. Ce n’était que maintenant, au moment de manger, qu’elle se décidait à l’ouvrir. Il y avait toutefois une autre constatation qui irritait plus encore le colosse, il s’était fait berner. Si ce type n’était pas un marchand d’esclave comme il le prétendait, alors pourquoi portait-elle des menottes ? Si elle était libre, pourquoi la traiter comme une prisonnière ? L’impression qu’on s’était salement foutu de sa gueule, et ça, ça lui plaisait vraiment moyen. « Tends tes mains. » Pas une question, pas une demande, un impératif. Il avait fauté, il comptait bien se rattrapper. Comme il avait pu le faire pour ses yeux tantôt, il enflamma une de ses mains et la referma sur les anneaux reliant les menottes entre elles.

« L’homme qui t’as amené ici, tu connais son nom ? » Il aimerait que la réponse soit positive, faisant avancer plus vite les recherches mais ne plaçait pas trop d’espérance là-dessus. La chaîne se brisa sous la chaleur du feu dégagé par sa main, les flammes ayant raison du fer de qualité moyenne. Il retira immédiatement sa main et l’observa, silencieux. Elle ne craignait pas son pouvoir, ne paraissait pas surprise ou intriguée, ce qui impliquait qu’elle en avait vu d’autres, voir même était dotée de ses propres capacités. « Qui es-tu ? » Ils furent interrompu par deux grosses chopes leur glissant sous le nez, la mise en bouche en patientant le copieux repas qui suivrait. Il leva son verre au niveau du menton, trinquant à distance avec elle, avant d’engloutir plusieurs grosses gorgées de sa bière. Il ne picolait pas souvent mais possédait une sacrée descente l’animal. Rares pour autant étaient les fois où il finissait la tête en vrac et l’estomac retourné.

Le goût de l’alcool n’était pas désagréable évidemment, mais l’état second dans lequel l’abus de la boisson plongeait ne lui plaisait pas. Il perdait le contrôle, parlait trop et devenait maladroit, son jugement en était altéré et ses réactions diminuées, un bel ensemble de choses qu’il souhaitait éviter. Ici, l’alcool pourrait devenir son allié et délier la langue de l’étrangère, qui semblait vouloir restreindre son temps de parole au strict minimum. Une insulte selon Goro, que de se voir ignorer. Si elle continuait sur ce chemin, il changerait bien vite de méthode pour en apprendre plus sur elle. Sa patience avait des limites que personne ne pouvait réellement prédire, même lui. Un mot de travers, une parole qui ne lui plaisait pas, une attitude trop insultante, abusive, on était pas à l’abri d’une explosion de flammes dans le coin.
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Shuku
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Ven 4 Sep 2020 - 3:58
Vrai qu'elle n'était pas très sympa, la petite dame. Mais après tout, qu'est-ce que la vie lui avait appris ? Que les plus gentils étaient bien souvent les premiers à se faire bouffer. Et qu'elle ne voulait pas en faire partis, que ce soit en friture ou à l’étouffée, l'Hinai était une dure à cuire, et une vrais semelle à la cuisson. Impossible de la grailler, même si on pouvait toujours la rallier, elle n'était pas de ce genre de femme, que l'on pouvait atteindre par les mots. Les gestes étaient sa seule jauge, sa seule méthode de jugement. Elle n'était certes ni la plus fûtée, ni la plus puissante de ce monde. Mais si elle en était arrivée à cette auberge doucereuse, devant deux bières fraîches qui n'attendait que de trinquer pour être bues, ce n'était certes pas la pire non plus.

Il brisa ses chaines. Elle eut un soulagement, sa méfiance s'évaporant comme l'alcool éventé dans un verre proprement oublié.

- Pas la peine de m'demander, il s'est bien gardé de ce nommer, l'animal. Qu'elle fit en croisant le regard courroucé de son interlocuteur à l'instinct et la morale aiguisée. Et après tout, si son instinct de survie s'était déclenché en lisant dans le regard de l'autre, un état de colère qui semblait quasi-pathologique, c'était qu'elle devait bien se garder de se moquer plus ouvertement de son comportement.

Elle eut un sourire amère, qui fit jouer ses cicatrices, et se décida à passer à l'étape la plus détesté pour elle, la plus chiante et la plus redondante : Les présentations. Si elle avait pû naître muette, alors là, elle aurait été heureuse de présenter un parchemin la présentant de long en large, sans avoir à ouvrir la bouche. Mais malheureusement pour elle, n'étant que borgne, elle devait se faire une raison et numéroter les abatis de sa salive. Elle allait couler comme le sang sur le sable de l'Arène.

Et Goro serait là pour éponger la moindre goutte de conversation qu'elle pourrait lui donner, elle en était certaine.

Elle tronqua son air de baroudeuse contre celle d'une petite fille ayant grandie trop vite, dans un monde barbare et qui ne laissait guère d’échappatoire ou d'espoir à ceux qui l'habitait. Elle avait côtoyé le pire, et viendrait sûrement le meilleur par la suite, elle en était néanmoins certaine.

- Nae, guerrière de Kaze, affranchie des sables rouges, et combattant dans l'Arène, se présenta-t-elle en touchant sa bière, et en faisant des signes étranger à bon nombre dans cet établissement, mais qui ne pouvait tromper son homologue : Il s'agissait bien d'une Ninja en face d'elle. Mais je suppose que tu seras plutôt intéressée de savoir ce que je suis dans le fond, non ? Fit-elle avec un petit sourire espiègle, qui bien malgré elle, attisa une nouvelle fois le tempérament tout feu tout flamme de son camarade.

Soudain, s’éleva dans les airs la bière froide de l'Hinai, qui se contenta d'ouvrir la bouche pour en boire une énormes bulles qui se formait dans les airs, sous le coup du pouvoir de la jeune femme aux cheveux blancs.

Elle rota de satiété et sourit à son partenaire du soir, qui semblait sidéré de si peu de grâce et de politesse réunie dans une seule femme.
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Ragunā Kongu
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Mar 8 Sep 2020 - 17:13
On était sur un sacré spécimen, une survivante certes, mais quelque part dans ses années de galère, la guerrière avait perdue quelques notions de savoir vivre et de politesse. Si elle n’y était pas allé de sa petite démonstration personnelle jugé intéressante par le Rokkaku, probablement que la main serait parti droit en direction de sa joue. A défaut de lui claquer la tronche, il observa cette balafre et cet œil dépourvu d’éclat. La vie ne lui avait fait aucun cadeau, elle porterait à vie les souvenirs de son ancienne condition, peut-être était-ce inutile de la punir pour si peu. Il fut convaincu que la violence n’était pas la solution lorsqu’elle posa sur lui un petit sourire malicieux, qui n’exprimait pas le vice ou la méchanceté pure. La vie ne lui avait pas fait de cadeau et son comportement en était la réponse, la solution. De plus, elle avait du potentiel au vue de ce qu’elle venait de montrer. Une kunoichi avec un don qu’il n’avait encore jamais connu jusqu’ici. Une sorte de lévitation de la matière, ou quelque chose s’y approchant.

« Sympa la démonstration, c’est une capacité intéressante que t’as là. » Elle intéresserait le village, assurément. En attendant, il avait la priorité. Elle aurait tout le temps de découvrir Kumo dans les moindres détails après leur petite discussion. Aucune information à lui fournir sur l’homme encapuchonné, pas de nom ni même un pseudonyme. Pas surprenant quand on joue avec la vie des gens, on a tendance à préférer se faire discret. « Comment une ninja en arrive-t-elle à se faire traîner loin de chez elle par un type de ce genre ? En terme de puissance, il n’est rien, pourquoi n’as-tu pas pris la fuite à la première occasion ? » Il se demandait également comment elle était tombée si bas, elle qui faisait sans doute partie des forces armées de son village d’appartenance. « J’ai longtemps erré dans le Yuukan, mais je reste étranger quant à certains villages et leur fonctionnement. Kaze… tu as combattu dans une arène là-bas, n’étais-tu pas kunoichi ? »

Possible qu’elle soit tombée en disgrâce et qu’elle en fut réduite à livrer bataille dans cette fameuse arène. Une sorte de gladiateur en quête d’honneur, rachetant ses fautes à la sueur de son sang. Elle qui approchait davantage du garçon manqué que de la femme, preuve avec ses manières peu élégantes, en avait-elle aussi les traits de caractère ? Le repas tomba finalement, alors qu’il terminait sa bière par quelques énormes gorgées, claquant le cul du verre sur le bois de la table. Il ne roterait pas, il n’était pas ce genre d’homme. « On va en reprendre deux autres pour accompagner le repas. » Au menu, deux grosses assiettes de viande, du gibier, mélangé à ce qui se faisait de mieux en produits locaux, agrémenté d’une bonne dose de pomme de terre. De quoi retrouver ses forces à la guerrière et s’exploser le bide pour le colosse. Ses gros doigts s’emparèrent de la cuillère et il entama le repas sans adresser un regard à son invitée.

Inutile de lui souhaiter un bon repas, elle se torchait visiblement avec la politesse.
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