Nouvelle journée, nouvelle besogne. Pour son plus grand plaisir, Akira allait pouvoir recruter un soldat de plus. Un succès inattendu pour son unité qui avait récemment perdu en effectifs, duquel le capitaine tirait bien du plaisir. Voir son unité, son bébé grandir peu à peu sous son commandement scellait l’un de ses plus grands accomplissements. Ne restait plus qu’à ajouter une conquête au palmarès encore maigre de l’unité coloniale.
“ Comment se nomme le candidat d’aujourd’hui ? “
Demanda t-il à son assistante, Nagisa. La jeune femme, toujours aussi proffessionnelle, sortit une fiche du calepin parfaitement ordonné qu’elle portait à son bureau. Il fallait dire qu’administrativement, le Kogami n’était pas des plus efficaces. Contrairement à sa fidèle seconde, laquelle faisait son travail de manière remarquable.
“ Shinrin… Murasakibara. “
Dit-elle, butant légèrement sur ce nom à rallonge.
“ Encore un Shinrin ? Ils se font de plus en plus présents. “
Pour le meilleur comme pour le pire, au vu de l’animosité dont il avait été témoin lors de l’avènement de l’empereur. Comme si certains se croyaient tout permis depuis qu’un des leurs avait eu accès au trône. Mais au sein de son unité, Akira restait seul maître. Un précepte que ses soldats feraient mieux d’assimiler rapidement au risque d’en faire les frais d’une bien mauvaise manière.
“ Amène le moi. “
Dit-il en s’enfonçant dans le fauteuil de cuir qui lui servait de chaise de bureau. Nagisa, elle, se rendit à la salle d’attente ou devrait logiquement attendre le candidat Shinrin. Effectuant un salut des plus réglementaires, la jeune femme lui intima de la suivre.
“ Murasakibara-San ? Veuillez me suivre s’il vous plaît. “
Menant le soldat jusqu’au bureau du capitaine, il fut accueilli par un homme de grande taille avoisinant les deux mètres, vêtu d’un kimono pourpre auquel étaient accrochés deux katanas à la ceinture, signe de son statut de samouraï. Le capitaine savait comment s’annoncer.
“ Bienvenue. Installez-vous. “
Une fois ceci fait et sans perdre une seconde de son temps, le capitaine ancra ses pupilles dorées dans celles de son interlocuteur.
“ Tout d’abord, qu’est-ce qui vous attire au sein de l’unité coloniale ? “
Une question primordiale pour s’assurer qu’il ait bien compris le rôle de cette unité.
Une simple formalité. Voilà comment Murasakibara concevait cette étape du recrutement pourtant essentielle. Chaque soldat se doit de s'entretenir avec son Capitaine avant de pouvoir intégrer son unité. Ce qui semblait évident pour le jeune homme, étant donné qu'il était habitué à tout genre de test visant à éprouver motivation et foi. En effet, le rite de passage à l'âge adulte en tant que Guerrier Shinrin est un véritable enfer pour le corps et l'esprit... Autant dire qu'il était plutôt serein quant à la suite des évènements dans les locaux de l'Unité.
Le Marteau Pourpre souhaitait néanmoins marquer les esprits. Et cela passe par l'apparence dans un premier temps, il le sait. Pour cela, il a veillé à faire quelques séries de pompes, histoire de congestionner son corps déjà exceptionnellement bien nourri par la nature. Il a également pris soin de mettre un kimono propre et en bon état, assorti à la couleur mauve de ses cheveux. Enfin, comme tout bon soldat qui se respecte, il s'arma de sa sacoche de Kunaï, à sa ceinture.
Une jeune femme, visiblement très propre sur elle, s'avança dans la salle d'attente et invita Murasakibara à rejoindre le bureau du Capitaine. Fin prêt, il se leva, et avança d'un pas calme mais décidé.
Il entra dans le spacieux bureau, et trouva le Capitaine jonché devant lui, l'air sérieux, qu'il trouva d'ailleurs presque froid. Fait assez surprenant pour être souligné, l'homme était au moins aussi grand que lui. Ce n'est pas tous les jours que deux géants de deux mètres sont réunis dans la même pièce. L'aura ambiant semblait s'être alourdi subitement. Malgré son manque d'expérience, sa carrure, sa fierté et sa confiance faisait se tenir Murasakibara droit comme un piquet. A l'image de sa prestance, rien ne semblait pouvoir faire broncher sa volonté.
Un élément interpela le jeune Shinrin : les deux sabres du Capitaine. Il savait parfaitement reconnaitre ce genre de signe distinctif des honorables Samouraïs. D'emblé, il ressenti un profond respect pour son ainé. Pour lui, qui fait partie d'un clan de Guerrier perpétuant l'art du Mokuton de génération en génération, savoir reconnaître la valeur d'un combattant était devenu naturel.
Le Capitaine l'invita à s'asseoir, ce que le jeune homme fit sur le champ. Il saisît une chaise et s'y affaissa, du haut de ses 99 kg. La chaise craqua dans un bruit assourdissant, menaçant de céder sous la pression.
La première question, et sans doute la plus importante, ne se fit pas attendre. Il s'agissait probablement de tester la motivation de Murasakibara. Il marqua un temps avant de répondre, fermi ses yeux, puis les rouvrit en envoyant un regard profond vers le Capitaine :
" L'unité coloniale est, pour moi, la plus adaptée à mon Nindô. J'ai appris l'existence de divinités toutes-puissantes... Je veux les voir de mes propres yeux. Admirer leur pouvoir, contempler la force à l'état brut. Le pouvoir... C'est là la seule motivation que j'éprouve. Je veux devenir suffisamment puissant pour faire renaître la gloire passée de mon clan. L'Empire aura bien besoin de mes services pour pouvoir se procurer une telle puissance. "
Le jeune guerrier asseyait chacun de ses mots, ce qui rendit le discours pesant, et profond.
Dernière édition par Shinrin Murasakibara le Jeu 1 Juil 2021 - 14:24, édité 2 fois
Premier détail à éveiller l’intérêt du Kogami: la carrure du Shinrin. Un homme très grand, légèrement plus que lui même, ce qui était assez rare pour être souligné. En second temps, cette détermination tant visible dans ses yeux qu’audible dans ses paroles, transpirant la confiance et la motivation de ses projets futurs. Le genre d’hommes que recherchait particulièrement le Kogami au sein de son unité. Sérieux et détermination à toute épreuve.
“ J’apprécie votre honnêteté. Beaucoup pensent qu’avoir de profondes motivations altruistes est nécessaire pour rejoindre l’unité coloniale. Il n’en est rien. “
Avoua t-il, gardant le sérieux qui le caractérisait. S’il pouvait paraître froid, stoïque serait une description plus adaptée à son cas. S’il pouvait être empathique et très impliqué dans le développement de ses recrues, Akira le faisait toujours avec le même sérieux et cette aura professionnelle qui l’accompagnait partout.
“ La détermination est l’une des valeurs que je salue le plus, avec le courage. “
Son titre n’était pas le valeureux pour rien.
“ Nous sommes nombreux à convoiter la puissance de ces dieux, même à vouloir les observer de près. Je suis l’un de ceux la. J’ai pu voir le dieu du ciel en personne lors du combat de Tsume no kuni. Ces êtres sont… terrifiants… “
S’il ne transpirait aucune crainte, le Kogami se remémora ce jour. La première fois qu’il avait cru mourir, faisant face à une créature qui le dépassait en tout point. Pourtant… le voilà aujourd’hui qui se tenait derrière ce bureau, bel et bien vivant.
“ Mais que pensez-vous pouvoir apporter à l’unité ? Votre force ? Un esprit stratège aiguisé ? Des capacités rares ou uniques ? Chacun doit avoir une spécificité bien à lui. Quelle est la vôtre ? “
Demanda t-il, plantant ce regard animé de pupilles dorées dans celui de son interlocuteur. Un regard… ayant vu beaucoup de choses ces dernières années.
Sans en dire trop, le Capitaine venait d'attiser le feu ardent qui sommeillait au fond du jeune guerrier. Il buvait chacune de ses paroles, sa peau se mit à frémir d'excitation. Ses muscles se contractaient, comme pour prévenir d'un futur affrontement qui nécessiterait à Murasakibara de mobiliser toutes ses forces. Ses pupilles se dilatèrent, et un sourire se dessina sur son visage. Mais pas le genre de sourire amical, non... Un sourire inquiétant, limite psychopathe. Là, à cet instant, il savait qu'il était au bon endroit, au bon moment. Ces divinités... C'était son but ultime. Le pouvoir que ces mystérieuses créatures renfermaient était bien la source de motivation qui le guiderait à accomplir de grandes choses et à se surpasser. Et il était prêt à tout pour cela, quitte à frôler la mort elle-même...
A l'abord de la nouvelle question qui venait de lui être posée par le Capitaine, Murasakibara, ne pouvant plus tenir en place, se leva en faisant tomber sa chaise à la renverse, et s'époumona :
" Ce que je peux apporter à l'unité ? Avec tout le respect que je vous dois, Capitaine, vous plaisantez j'espère ?! Je suis la force à l'état brut, la puissance incarnée ! Digne fils héritier de l'ancestral pouvoir des Shinrin, je maîtrise le Mokuton depuis mon plus jeune âge ! Je suis un titan naturellement doté d'une force surhumaine ! Malgré mon jeune âge, je suis capable de battre des guerriers aguerris de mon clan ! "
Il frappa sa poitrine d'un violent mouvement de la paume de sa main droite, et envoya un regard glaçant.
" Regardez-moi, Capitaine... Je suis l'avenir de cette unité, le futur Lieutenant sur qui vous pourrez toujours compter ! Je suis l'élite, celui qui vous amènera à maîtriser le pouvoir de ces monstruosités dont l'incommensurable puissance fait rêver tout le Yuukan ! "
Essoufflé, Murasakibara haletait en attendant la réponse du Capitaine. Il n'espérait pas convaincre, ni persuader. Son unique but était de lui montrer sa véritable nature. Son authenticité.
Sans un mot, le Kogami dévisageait le soldat qui lui faisait face de ses pupilles dorées. S’il appréciait la détermination et le courage, ce soldat faisait également preuve d’arrogance. Une arrogance qui pourrait le mener à sa perte tant le Yuukan regorgeait de dangers… et l’unité coloniale se trouvait en première ligne pour les affronter. Aussi lui vint l’idée de tester un peu ce nouveau candidat, histoire de lui remettre les idées en place et de lui donner un avant-goût de ce qu’il aurait à voir au-delà des murs.
“ La puissance incarnée, dis-tu ? “
Posant une main stoïque sur la poignée du plus grand katana composant le daisho qu’il portait à la ceinture, le capitaine se redressa sous le regard équivoque de Nagisa qui se tenait toujours au fond du bureau. S’il n’était pas du genre à humilier ses soldats ou même à se montrer plus dur que nécessaire, Akira aimait parfois les ramener à la réalité.
“ Dans ce cas, pare-moi ça. “
Dégainant son katana dans un mouvement si rapide qu’il en fut presque imperceptible, le capitaine frappa avec puissance en direction du colosse à l’aide d’un iai parfaitement exécuté. Une attaque meurtrière et commune à tout samouraï qui se respecte. Voilà quelle forme prenait le test qu’il imposait au Shinrin…
… Du moins en surface. En effet, sachant pertinemment qu’il ne pourrait sans doute rien faire, le Kogami retint son coup au dernier moment à quelques centimètres du visage de son interlocuteur pour éviter de devoir le trancher en deux. La n’était pas son objectif, son unité devait grandir. Personne n’aurait envie de la rejoindre après cela.
A la vue du Capitaine se levant, Murasakibara se redressa. Il était impressionné par sa prestance et sa carrure. Debout, il égalait presque sa propre hauteur. De plus, une aura meurtrière s'installa subitement. Le grand homme alerta le Shinrin sur une attaque imminente. Il compris tout de suite qu'il s'agissait du véritable test. Cependant...
Le Capitaine tînt le pommeau de son sabre. Il ne l'avait pas remarqué, mais ce sabre semblait tout aussi imposant que le sien, qui, pourtant, était un Nodachi, sabre reconnu pour sa longueur et sa stature imposante. Murasakibara n'eût qu'une fraction de seconde pour réagir. Esquiver ? Contre-attaquer ? Quelle était la meilleure stratégie ? Toutes ces questions n'eurent pas le temps de mûrir dans l'esprit du jeune homme.
Le gigantesque sabre du Capitaine pourfendit l'air en direction du visage de Murasakibara. Il posa sa main sur la garde de son Nodachi gardé dans son dos.
* Je vais parer l'attaque avec mon sabre... Mais ?! *
La surprise fut de taille. La technique exécutée par le Samouraï était parfaite, tant sur l'esthétique que sur la vitesse. Absolument aucune chance pour Murasakibara de dégainer à temps. Il opta donc pour une esquive.
Mais malgré ses réflexes hors pairs; impossible d'esquiver. Le visage du jeune homme se crispa, attendant son heure.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, la lame du sabre s'était arrêté à quelques centimètres de son visage. Il comprit alors que le test était terminé. Déçu, néanmoins, il expira un long soupir, comme soulagé de ne pas être mort des suites de cette formidable attaque.
Secoué, mais pas désemparé, il haussa les épaules.
" Je dois avouer que vous me surpassez. Je ne suis pas fou, je n'estime pas pouvoir vous égaler aujourd'hui. Je suis ambitieux, certes, mais conscient de mes limites actuelles. Malgré tout... "
Il poussa d'un revers de la paume le bout de la lame qui menaçait son visage.
" Il en faudra plus pour me dissuader de rejoindre les rangs. Je suis déterminer à pourchasser les divinités. Je suis prêt à le prouver chaque jour. Testez-moi, je ne vous décevrai pas. "
Il insista son regard en direction du Capitaine, souhaitant lui transmettre toute son ardeur.
Sans surprises, l’assaut l’aurait tué sans retenue de la part du Kogami. Ainsi, rengainant le katana à sa ceinture, il invita le Shinrin à redresser la chaise qu’il avait fait tomber avant de se rasseoir tandis qu’il en fit autant de son côté. Un entretien se devant de rester professionnel, nul besoin de pousser les hostilités plus loin.
“ Bien, reprenons le cours des choses plus stoïquement. “
Pianotant des doigts sur le bureau, le capitaine au kimono pourpre continuait de scruter du regard sa potentielle recrue. Une recrue d’un tout autre caractère que la dernière en date, signe de l'éclectisme des membres composant l’unité coloniale. Après tout, son rôle justifiait de nécessiter plusieurs profils divers et variés. Cela dit, certains points se devaient, aux yeux du Kogami, d’être partagés entre tous ses membres.
“ Outre vos capacités, j’aimerais m’intéresser à vos opinions. “
Plus que jamais importantes dans le contexte actuel.
“ Que pensez-vous de l’empire actuel ? Passe-t-il avant votre clan ? Comment voyez vous le fait qu’il ait été dirigé par un ancien Kumojin ? Quelle politique devions-nous adopter envers l’étranger selon vous ? “
Des questions d’ordre politiques très importantes pour cerner la personne qu’il avait en face de lui, Akira étant un fervent patriote nationaliste aux valeurs traditionnelles. Un pur produit de l’empire.
“ Et que comptez-vous faire pour le Teikoku. Jusqu’à preuve du contraire, la chasse aux dieux ne regarde que vous. “
L'ambiance semblait s'être calmée. Murasakibara ne se sentait plus en danger, malgré le coup qu'avait feinté d'asséner le Capitaine. Un changement bien radical qui déstabilisa le jeune homme. Ne sachant plus comment aborder la situation, il se contenta de se rasseoir, sur demande de son supérieur. Il serrait les dents, de frustration, incapable d'avoir été suffisamment agile pour répondre à son attaque. Il était pourtant bien normal d'être frustré de la sorte étant donné le gouffre qui les séparait.
La surprise s'empara de Murasakibara lorsqu'il compris qu'il devrait répondre de ses opinions concernant l'Empire. Soit. Il n'était pas particulièrement friand de ce genre de discussion, mais il était bien contraint de se plier aux exigences du Capitaine s'il souhaitait intégrer les rangs et combattre ces formidables divinités...
" Ce que je pense de l'Empire ? A vrai dire... J'en ai pas grand chose à foutre. Ils ne sont, pour moi, qu'un tremplin vers le succès et la gloire. Evidemment que mon clan passe avant votre foutu Empire. Mais je veux bien jouer au gentil soldat si cela me permet de participer à la chasse aux Dieux. La quête du pouvoir, voilà tout ce qui m'importe. "
Il haussa les épaules, l'air nonchalent.
" Kumojin ou pas, cela m'importe. Seul la puissance du dirigeant constitue sa légitimité à mes yeux. Et, entre nous, je suis un guerrier : la politique étrangère, c'est pas du tout mon rayon. Voyez plutôt ça avec vos gratte-papiers... "
Cette discussion commençait à agacer l'impatient jeune homme.
" Ce que je compte faire pour le Teikoku ? Lui donner mon âme, mon corps, mon pouvoir. Mon être sera entièrement dédié à votre cause, tant que cela me permet d'acquérir plus de puissance, cela me va, je serai un soldat exemplaire. Et sauf votre respect, mon Capitaine, la chasse aux Dieux est loin de ne regarder que moi... Cette chasse concerne tout le Yuukan : c'est à celui qui réussira à amasser le plus de divinités qui régnera sur tout le globe. Cela dépasse de loin ma simple personne. "
Murasakibara n'attendait qu'une seule chose : que cet échange, futile selon lui, se termine, et qu'il soit intégré au corps de l'Armée afin de débuter les hostilités.
Si les questions qu’il posait ne l’enchantaient pas plus qu’à son interlocuteur, Akira se voyait contraint de les poser. Surtout depuis la recrudescence de déserteurs, tous les profils ne pouvaient être acceptés au sein de son unité. Il lui fallait de bons soldats, certes, mais surtout loyaux et patriotes.
“ … “
La réponse de son vis à vis… sembla contrarier le capitaine. Bien plus qu’il ne s’en doutait sûrement en faisant preuve d’honnêteté. Au moins lui permettait-il de séparer le bon grain de l’ivraie avec facilité en avouant lui-même être un mauvais soldat. Du moins, à ses yeux. Un opportuniste n’avait rien à faire dans son unité.
“ Pas grand chose à foutre ? Un tremplin ? “
Foutu empire ? Que son clan passe avant ne le gênait pas plus que cela. Mais les paroles du Shinrin soulignaient d’une part son absence totale de loyauté, d’une autre son avidité. Une avidité qu’il n’aurait aucun mal à étouffer, qu’importe aussi bon soldat puisse-t-il être. Un soldat motivé par sa propre gloire personnelle ne donnerait rien de bon en temps de guerre. Comment pourrait-il avoir le moindre esprit d’équipe ?
“ Si mère nature semble avoir accéléré ta croissance, cela semble être au détriment de ton intelligence. “
Dit-il, stoïque, alors que la jeune Nagisa affichait cet air qu’elle arborait lorsque les choses commençaient à tourner au vinaigre. Parler ouvertement ainsi de l’empire devant Akira ne pouvait finir qu’ainsi.
“ Laisse moi t’expliquer pourquoi tu vas repartir bredouille, abruti. Ce foutu empire comme tu dis, est ton foyer et te permet de pouvoir manger à ta faim. Rappelles toi qu’il permet à ton clan de prospérer et de penser à tes rêves de grandeur débiles plutôt qu’à des considérations plus triviales. “
Posant sèchement la main sur son bureau, il enchaîna.
“ Pourquoi aurais-je besoin de gros bras sans cervelle ? Je pourrais te tuer d’un seul doigt. Tu ne me sers à rien individuellement. J’ai besoin de soldats loyaux et impliqués, des soldats pouvant se lier à leurs camarades et les soutenir. Pas d’un simplet qui se jetterait dans la mêlée pour finir assommé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. L’empire est un tout et chaque soldat que je recrute se doit d’être assez stable pour en soutenir les rouages sans menacer de tout faire tomber. “
S’enfonçant à nouveau dans son fauteuil, joignant les deux mains, il adressa un regard chargé d’indifférence à son interlocuteur.
“ Dégage. Va jouer les mercenaires ailleurs, avorton. “
Accueil
